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-k.^^
COLLECTION
OF
William Schaus
©
PRESENTED
TOTHE
National Muséum
MCMV
inSTOIRE NATURELLE
INSECTES
LÉPIDOPTÈRES
VII.
NOCTUÉLÎTES
m.
HISTOIRE NATURELLE
DES
INSECTES
SPECIES GENERAL
DES
LÉPIDOPTÈRES
Par MM. BOISDUVAL et GCENÉE.
TOME SEPTIÈME.
NOCTUÉLITES
Par m. a. GUENÉE.
TOiME m.
OUVRAGE ACCOMPAGNÉ DE PLANCHES
PARIS
LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET
»UE HALTEFECILLK, 12.
1852.
1
HISTOIRE IVATlIREllE
DES
INSECTES LÉPIDOPTÈRES
FAM. II.
HOMOPTERID.^ Bdv.
Bdv. Faun. Mad. p. 108.
Chenilles voisines des Catvcalidcs, à 16 pattes, mais ayant souvent tes pre-
mières plus courtes et impropres à la progression ; à corps allone/é et à tête
aplatie antérieurement. — Chrysalides arrondies antérieurement, aiguës posté-
rieurement, le plus souvent recouvertes d'une efflorescence violâtre ou bleuâtre.
— Papillons à antennes crénelées de cils courts, multiples dans les çf,
simples dans les Q ; à palpes longs, ascendants, à dernier article long, linéaire,
non spatule ; à plérygodcs écartées et souvent huppées à l'extrémité ; à abdo-
men plus ou moins déprimé, muni à la base d'une crête large, aplatie, et sur
les anneaux suivants de crêtes fines et linéaires ; à ailes à franges larges, les
quatre concolores et participant des mêmes dessins; F indépendante insérée vis-
à-vis de la 4° et plus ou moins séparée de la nervure médiane; bord abdominal
formant une gouttière trcs-velue.
M. Boisduval a établi sculemcnl de nom cette famille, qui, par quelques-
unes de ses chenilles, se rappruclic exlromcmcnt des Calocalides. Comme
celles-ci, elles sont deini-arpcnteiixes, ce qui tient à la brièveté de leurs
première paire de pattes membraneuses, qui ne leur permet pas de s'en
servir pour marcher. Comme elles aussi, elles sont aplalics en dessous, mu-
nies d'éminencessurlell'^ anneau, et il n'est pas jusqu'aux couleurs et aux
dessins qui ne rappellent ceux de nos Cntocala européennes. Les chrysa-
lides ont encore plus d'aflinité avec ces dernières : leur forme et l'pnduit
farineux qui les recouvre, permettent de les confondre tout-à-fait avec
elles. Mais là s'arrête la ressemblance de ces deux familles, elles insectes
Lépidoptères^ Toute 7. 1
■ JUN 0 4 2003
3 HOMOPTERID^.
parfaits de celle-ci n'ont pour ainsi dire rien de commun avec l'autre.
Loin d'avoir, comme nos Catocala, les ailes inftjricures de couleurs bril-
lantes, avec des bandes noires, ils diffèrent au contraire de presque toutes
les autres Noctuélides, en ce que leurs quatre ailes sont complètement
semblables et participent toutes dos mêmes dessins-, leurs couleurs sont gé-
néralement peu brillantes : le brun feuille-sèche et le noirâtre y jouent
presque le seul rôle. Les dessins consistent dans les lignes ordinaires et
souvent quelques autres, accessoires. Les taches des supérieures sont le plus
souvent nulles ou à peine marquées. La ligne subterminale est celle qui
joue ici le principal rôle, elle forme en effet, dans beaucoup d'espèces, deux
grands arcs qui se rejoignent au milieu du bord terminal et s'y perdent
dans une ombre vague. Cette dernière varie pour la forme, mais persiste
dans tous les genres de la famille : c'est un caractère constant, quoique peu
important au premier abord.
Les genres sont trés-rapprochés dans cette famille, et cependant, quand
on connaît les premiers états, il faut, bon gré mal gré, les multiplier. Il se
pourrait encore que je n'aie pas été assez loin dans ce morcellement, et
l'un des groupes de mon genre Homoptera deviendra peut-être par la suite
un genre séparé.
Les Homoptérides sont en grande partie américaines. Le reste habite
l'Inde, et ces dernières ont un lacies tout particulier. Une seule espèce, ré-
cemment découverte, est européenne.
Gen. PÏI^OCYMA Hb.
Hb. Verz.
Chenilles..,..', — Antennes longues, crénelées dans les çf de cils multiples,
mais tiis-courls. Palpes assez cjrêles, ascetidants-verticaux, à dernier article
long, dressé, linéaire, obtns. Tête petite. Veux très'pelits et rapprochés dans
tes femelles. Thorax globuleux, zôné, à plétygodes très-divergentes et velues.
Abdomen qlubre, un peu déprimé, subcaréné, muni de crêtes fines dans les deux
sexes, finissant brusquement en pointe. Ailes concolores, dentées: les super,
aiguës au sommet, avec les taches ordinaires distinctes ; inférieures peu char-
gées de dessins, à tieivure médiane ne se ramifiant qu'assez loin de la base.
Ce genre dont je ne connais jusqu'ici qu'une seule espèce, n'appartient
que de nonr à Hubner, qui a réuni à celle-ci une vraie Ilomopicra {Caly-
ca7iihata) et une autre espèce douteuse {Fltictuaris), Il est bon d'observer,
du reste, que la Calycanthata d' Abbot est fort mal figurée, et que le cT res-
semble beaucoup à la Lvnifera, ce qui justifie l'erreur de Hubner.
Il se rapproche beaucoup du genre Homoptera, dont il diffère cependant
assez par la forme et les dessins des ailes, l'abdomen, les pattes, etc., pour
qu'on puisse conjecturer que les chenilles doivent offrir des différences
analogues. Le papillon rappelle un peu certaines Toxocampa.
HOMOPTERID^.
I lZ-20. Pn.^OCV.MA LrNlFEP.V IIl).
Hb. Zutr. 97, 98.
35 à iO""». Ailes d'un gris-testaci-. Supt-ricuros couvertes de petites
Stries noires, transversales : leur base d'un brun foncé très-tranché,
nuancé de noirâtre. Une tache apicale semblable, aiguë, et noire au som-
met. Ligne coudée bien marquée , fine et ondée. Tache réniforme en
croissant , d'un jaune-roussâtre ; orIMculaire remplacée par un point noir
qui se trouve placé sur un large espace transversal d'un gris clair. Ailes
infér. ayant une bande subterminale brune, les traces d'une autre au-des-
sus, et le bord terminal très-strié. Dessous plus clair, avec une lunule et une
fine ligne centrale ondée. — renielle plus grande et un peu plus sombre.
Amérique Septentrionale. Coll. Bdv.
Gen. ALAMIS Gu.
CItcnilles — Anlenne.i assez courtes, épaisses, veloutées, à peine pu-
bescentes, même dans les cf. Palpes écartés, assez grêles, leur second article
mince, tantôt hérissé, tantôt renjlé et alors déprimé et comme canaliculé anté-
rieurement, le 3" au moins un tiers plus court, linéaire, droit. Trompe courte.
Yeux gros. Thorax assez convexe, velu-écailleux., carré, à ptérygodes un peu
divergentes et muni d une forte touffe relevée à sa base. Abdomen épais, plus
Ou moins déprimé, finissant brusrfuemcnt en pointe obtuse, tronquée et velue,
crête au moins sur les premiers anneaux. Pattes courtes, très-velues dans lesçf,
assez velues dans les femelles. Ailes dentées, maies, concolorcs, sguammeuses,
à lignes midtiplcs, distinctes : la sublenninale ne formant pas d arcs distincts
touchant le bord terminal.
Quelque peu nombreux ijuc soit ce ijcnre, il est plus répandu à lui seul
que tous les autres de la même famille qui habitent exclusivement l'Amé-
rique. Celui-ci est à la fois européen , africain, américain, mais surtout
asiatique. Les espèces qui le composent sont généralement inférieures pour
la taille aux Homoptera. Leurs ailes ne sont pas dentées Irès-profondément,
mais le feston terminal est plus continu et mieux marque que dans le reste
des genres de cette famille : il est surmonté d'un autre feston parallèle,
noir. Les autres dessins se réduisent à des lignes nombreuses, mais parfois
assez confuses, et le dessous est uni cl clair, avec de simples atomes qui
tendent à former des lignes.
Le Muséum d'histoire naturelle possède une espèce de ce genre , rap-
portée par Dclalandc du pays îles lloltcntots, mais qui est tellement usée
qu'il m'est impossible d'en donner une bonne description.
H HOMOPTERID^.
i39, 1. Alamis Dmbrina Gn.
38""". Ailes d'un brun de terre d'ombre, traversées par une multitude
de petites lignes denlicuk'es, plus foncées, parmi lesquelles sont confon-
dues les lignes ordinaires : la coudée suivie d'une large bande irrégulière,
déchirée, d'un gris-noirâtre, semé, au milieu, de quelques écailles blanches
qui est suivie elle-même, au sommet et au milieu de l'espace terminal, de
deux larges plaffucs du même gris. Entre cette bande et ces plaques ,
serpente la ligne subterminale, qui est de la couleur du fond la plus claire,
et linement dentée. Ailes infér. offrant la même ligne , surmontée d'une
foule d'autres moins nettes, mais également denticulées, toutes s'éteignant
avant d'arriver à la côte. Un fdet noir festonné précède, sur les quatre
ailes, un feston terminal, parallèle, fin, clair. Dessous d'un gris-blanchâtre,
avec des atomes bruns, la trace à peine visible des ligaes du dessus, et
une série subterminale de petits traits noirs sagitlés.
Indes orientales. Coll. Saunders. Deux Ç.
i3?.2, Alamis Albicincta Gn.
36"»'». Ailes dentées, sans coude distinct, d'un brun de terre d'ombre,
traversées d'une foule de lignes ondées un peu plus foncées, avec un fin
liseré clair, surmonlé d'un autre également fin et noir, et, entre les deux,
un petit point blanc bien marqué entre chaque nervule. Ligne subtermi-
nale commune, épaisse, blanche, dentée en zigzag régulier aux ailes infé-
ricu-es, irrégulier aux supérieures, où on voit notamment une dent aiguë,
saillante sur le pli cellulaire. Espace terminal presque entièrement sau-
poudré de blanc coupé, entre les nervules inférieures, par de fins traits
noirs. Ailes supérieures ayant, en outre, une bande blanche, irrégulière,
après la ligue extrabasiiaire, qui est noire, ainsi que la coudée, et la tache
réniforme vaguement indiquée en gris-noir. Dessous des quatre ailes d'un
gris-testacé très-clair , avec des atomes formant des lignes vagues ; les
inférieures avec un point noir placé dans la cellule, mais beaucoup plus
rapproché de la base qu'à l'ordinaire. Abdomen avec cinq crêtes épaisses
Silhet, Inde centrale. Coll. Gn. Deux ç^.
i323. Alamis IIyi'oph.ea Gn.
35">"'. Ailes peu dentées : les supérieures prolongées à l'apex, à bord
terminal coupé obliquement, non denté ni arrondi; les quatre d'un brun
de terre d'ombre, traver.sécs d'une foule de lignes ondées, plus foncées;
les supérieures ayant les deux médianes noires, écartées, parallèles ; l'ex-
trabasilairc précédée et suivie de lignes ombrées d'un gris-noir un peu
HOMOPTERIDiE. 5
verdâtre ; la coudée suivie d'une ligne du même ton , très-rapprochée
parallèle et s'élargissant à la côte en une grande tache que traverse le
sommet de la subterminale, qui est de la couleur du fond , et se perd en
descendant. Deux petits points clairs dans le bas de la tache réniforme,
qui est à peine indiquée. Dessous des quatre ailes d'un gris-brun uni ,
soyeux, luisant, sans aucune ligne ni point : celui des inférieures couvert
de petits poils drapés , ainsi que la base des supérieures. Jambes très-
velues; les antérieures couvertes de poils ochracés et portant, en outre,
une sorte de palette élargie , formée par des poils noirâtres. Abdomen
avec cinq crêtes épaisses, dont la première double.
Inde centrale. Coll. Gn. Un (f.
On reconnaîtra facilement cette Alamis ^ par le dessous de ses ailes;
mais comme je n'eu ai vu qu'un seul çf, et rien que des 9 de quelques
autres espèces, il serait possible que j'eusse fait un double emploi. Il se-
rait donc bon d'en réunir un grand nombre d'individus et de vérifier
mes descriptions sur les deux sexes.
,/l324. AlawiS PolioiDES Blanch.
43 à 55"'". Ailes profondément dentées, à franges longues et squam-
meuses , d'un gris-cendré sabl« de noirâtre ; les super, avec les trois
lignes distinctes; l'cxtrabasilaire roussàtre, vague, arquée et tremblée;
la coudée fine, noire, sinuée et denticuléc , et la subterminale claire,
parallèle à la précédente , dont elle est très-rapprochée. Un trait noir
très-fin, éclairé, au sommet de chaque dent. Tache réniforme seulement
indiquée , avec un point blanc inférieur. Ailes infér, moins chargées que
les super., avec deux lignes presque droites, vagues, atteignant à peine
la côte; l'inférieure dentée et plus rapprochée de l'autre au bord terminal .-
dessous d'un gris pâle, avec des lignes vagues. 2<-' article des palpes velu-
hérissé. Abdomen peu déprimé.
Chili. Rapporté par M. Gay. M. N.
J'ai vu deux femelles qui présentent entre elles une certaine différence:
l'une étant plus petite, plus foncée, mieux écrite et, ce qui est moins ordi-
naire , ayant le dernier article des palpes notablement moins long que
l'autre.
i325. Alamis Albidens h.-s.
Hecr.-Sch. S95 = Aïbidentaina Frey. IV pi. 354 f. 1.
30"™. Ailes super, dentées, d'un gris-teslacé, avec une foule de fines
lignes transverses plus claires, au nombre desquelles la subterminale plus
distincte, parallèle au bord, un peu dentée et précédée d'une nuance d'ua
gris de fer, élargie dans le haut. Lignes ordinaires très-fines, noires : les
deux premières arquées et tremblées ; la coudée écartée , presque paraN
Lépidoptères. Tome 7. 2
(5 HOMOPTERID^.
lèle, d'abord flcxueusc, puis lunulée, formant une petite dent saillante
sur la 2e nervule inférieure. Une simple éclaircie à la place de la réni-
fornie. Feston terminal fin, clair, surmonté, à distance, d'un autre, noir.
Frange divisée par une ligne foncée. Ailes înfér. ayant , outre les lignes
claires et les festons des supérieures, une bande partant de l'angle anal
formée de trois lignes noirâtres et se perdant vers la fin de la cellule.
Dessous d'un blanc-testacé, avec une multitude de petites lignes plus fon-
cées, dont une médiane aux inférieures, plus apparente et finement den-
tée.
Russie méridionale. Coll. Bdv. Un cf.
Cette rare espèce est la seule de sa tribu qui soit européenne. Elle a
beaucoup de rapports avec la précédente.
1826. Alamis Glaucinans Gn.
Elle est très-voisine de la LigiUa; mais, comme je n'ai plus celle-ci sous
les yeux en ce moment, je regrette de ne pouvoir en donner une descrip-
tion comparative. Cependant, je vais faire celle-ci dans les mêmes termes
que l'autre, afin qu'on puisse mieux les distinguer.
32mm, Ailes un peu dentées, d'un brun-testacé clair, avec une foule de
petites lignes plus foncées, très-fines, parallèles, au nombre desquelles les
lignes ordinaires. Coudée plus distincte, fine, noire, suivie, au sommet,
d'une lilure laciniée extérieurement , d'un gris-noir, et de trois taches
semblables , au-dessous des 2« et 4« inférieures et de la sous-médiane ,
puis d'une ligue roussâtrc très-pâle (la subterminale), qui envoie un trait
noiiâtre à l'apex. Presque tout l'espace médian est recouvert par des
écailles d'un blanc-bleu, sur lesquelles se découpe la réniforme, qui est
de la couleur du fond , et vaguement environnée de noirâtre. Une ligne
festonnée très-fine, parallèle au feston terminal, qui est clair. Ailes infér.
avec de très-fines lignes parallèles , dont deux plus noires et plus dis-
tinctes, presque droites , à quelque distance du bord. Dessous des ailes
et corps comme chez Ligilla.
Silhet. Coll. Gn. Un cf.
1827. Alamis Ligilla Gu.
50"i™. Ailes un peu dentées, d'un brun-testacé clair, avec une foule de
stries et de lignes un peu plus foncées, au nombre desquelles les ligues
ordinaires. Coudée plus distincte, fine, noirâtre, suivie de quelques lâches
d'un noir-ardoisé, surtout au sommet, puis d'une autre ligne presque pa-
rallèle, d'un roussâtre pâle, qui envoie parfois un trait foncé au milieu
du bord terminal. Tache réniforme de la couleur du fond , mais ponctuée
de blanc et environnée de noirâtre. Une petite ligne festonnée, très-fine,
noire et parallèle au feston terminal , qui est clair. Ailes jnfér. avec plu-
* ÎIOMOPTERIDvE.' y
siéurs lignes fines brunes, droites, à peu de distance du bord terminal
Dessous d'un blanc-brunâtre, a\cc une multitude de stries à peine plus
foncées, et un petit poiut cellulaire brun. Abdomen déprimé, rectangu-
laire, fortement crété , le second anneau ayant deux crêtes placées sur la
même ligne. Pattes antérieures du çf très-cotonneuses.
Java. M. N. el Coll. de la C'" des Indes.
Cette jolie espèce rappelle tout-à-fait, eu petit, les Homoptera,
Gen. XYLIS Gn.
Chenilles, i, a — Antennes des çj* crénelées de cils assez longs, entre lesquels
sont d'autres poils fins. Palpes ascendants-verticaux, le second article long,
droit, épais, rectangulaire, le 3* linéaire, assez fort, bicolore, droit, aigu. Tho-
rax carré, très-velu, à ptérygodes écartées et huppées à [extrémité. Abdomen
long, gros, obtus, peu déprimé, ayant le premier anneau garni d'une crête ar-
quée, le second muni de deux pinceaux latéraux, et tous les suivants de crêtes
linéaires. Pattes fortes, à jambes très-velues : les postérieures épaisses, avec des
poils denses et longs; les intermédiaires munies aux genoux d^un pinceau de
poils soyeux, aussi long que la jambe. Ailes ob longues, dentées, épaisses, pul"
vérulentes: les supérieures ayant le bas du bord terminal éduxncré ; les infér,
coudées, à dents aiguës.
Les caractères ne manquent pas, comme on voit, pour ce genre, qui est
du reste trés-voisin des Uomoptera. Indépendamment des différences si-
gnalées, on n'aperçoit point ici d'une manière distincte la subterminale, et
l'ombre qui se voit au milieu du bord lerminal est vague et ne se lie à au-
cun dessin.
i328. Xylis Setipes Gu.
SS™""-. Ailes dentées, oblongues, avec le coude du bord terminal très-
marqué, et toute la partie qui est au-dessous de ce coude sensiblement
rentrante, surtout aux supérieures; d'un brun de bois, avec un doubk
rang subterminal de traits noirs. Supérieures ayant tout le bord termi-
nal, presque jusqu'à la coudée, d'un brun très-clair (la côte exceptée), et
traversé par de vagues taches noirâtres , mais sans ligne subtcrminale.
Inférieures ayant tout le disque de ce même ton clair, puis deux lignes
écartées, denticulées, noires ; puis, au-dessous, une tache obloiigue, d'un
noir-ardoisé, marquée de quelques écailles blanches. Dessous des infér. d'un
blanchâtre ochracé, saupoudré de brun, avec une grande lunule cellulaire
évidée, deux lignes fines, une ombre subterminale, et une série de points
géminés, noirâtres. Pattes intermédiaires garnies, au genou, d'un long
bouquet de poils d'un jaune doré , soyeux.
iSouvelle-Fribourg (BrésilJ. Coll. Gn. Un seul cT.
8 HOMOPTERID/E.
. Gen. HOMOPTERA Bdv.
Bdv. Icou. du règne aniui.?
Chenilles nises, alloiujccs, atténuéci anlérieiiremeiU, à tétc petite, munies
<tuue êminence bifide sur le 11' anneau, à 16 pattes, mais ayant la première
paire de membraneuses plus courte et impropre à la marche. — Chrysalides
obtuses antérieurement^ coniques et aiguës postérieurement, recouvertes tfune
efftorescence dxtn blanc bleuâtre ou violdlre. — yintennes assez longues, cré^
nelies de cils fins et verticilUs dans les o"» simples, très-courts et très-écariés
dans les 9- Pal/n-s très-ascendant^, le second article peu recourbé, le 3* moitié
moiVu. lonq, linétrirc-aplali, obtus. Trompe moyenne. Thorax robuste, lanje,
vehi, tn's-currë, à ptéryijodes longues, aplaties, velues et divergentes à l'extré-
mité. Pattes velues dans les çf: les cuisses intermédiaii-es tris-grosses et très-
garnies de poils denses. Abdomen large, un peu aplati, avec une large crête
aplatie sur le pivmier anneau et de très-petites sur les anneaux suivants. Les
auatre ailes concolores, également chargées de dessins, un peu coudées au mi-
lieu du bord terminal.
Voici un genre pour lequel les caractères ne manquent pas : on n'a à cet
égard que rembarras du olioix. Il est aussi nombreux qu'il est naturel.
C'est surtout à ses chenilles que s'applique ce que j'ai dit dans les géné-
ralités de la tribu, de la ressemblance avec celles des Ca/oco/a. Toutefois il
ue faut pas regarder cette ressemblance comme absolue. Ainsi les chenilles
des Homoptera ne sont point munies de franges latérales, ccmposées de
poils furfuraces, on ne voit chez elles aucune saillie sur le 8<^ anneau, et
celles du ll'^ consistent invariablement en deux pointes qui portent les tra-
pézoïdaux postérieui-s comme chez les iÇotodonta. En revanche, l'incisioa
du 5<" anneau est toujoui-s occupée en grande partie par un espace jaune ou
fauve, précédé de deux taches ocellées ou annulaires. Enfin, indépendam-
ment de la brièveté de la première paire de pattes, qui force la chenille de
tenir le 6"^ anneau éloigné du plan de position, les 4« et 5>^ sont presque
toujours courbés en arc, en sorte qu'on les dirait renflés sur le dos.
Les insectes parfaits ont un aspect suiffeneris : leurs ptérygodes sont
fortement divergentes, et leur extrémité, au lieu d'être taillée en pointe,
comme chez les autres Noctuelles, est munie de poils coupés carrément et
souvent relevés en forme de crête. Leur abdomen est également garni de
crêtes sur presque tous les anneaux; mais celle du premier est large,
coupée carrément et aplatie en forme de palette, taudis que les autres sont
très-petites et comme linéaires. Les cuisses des pattes intermédiaires sont
fortement renflées dans les o^j cl leur face extérieure est le plus souvent
munie de poils longs et denses. Les antennes sont crénelées, et cette crénula-
tion consiste en de petits bouquets ou verlicilles de poils rangés régulière-
ment de chaque côté de la tige, mais seulement chez les mâles, car, chez
les femelles, ces poils sont simples, courts et écartés.
Les ailes des Uovioptera sont larges, bien pareilles, habituellement deû-<
«OMOPTERIUjE. 9
té«s, de couleur de bois pourri ou de feuilles sèches, sablées d'alomes plus
foncés. La plus visible de leurs lignes, la subterminaie, y forme deux grands
arcs, qui embrassent tout le bord de l'aile et viennent se joindre au milieu
de ce bord, où leurs extrémités se perdent dans une lâche grossière; elle
se continue Ircs-visiblement sur les ailes inférieures, où elle est pre^^ue
droite, seulement un peu tremblée, et suivie ordinairement d'une ombre
terminale. Les autres lignes sont aussi visibles, quoique moins frappantes;
la coudée est très-Une, mais très-noire et forme des zigzags ou des ondu-
lations trés-irréguliéres. On soupçonne plutôt qu'un ne voit distinctement
la tache réniforme, qui est esquissée tantôt en clair, tantôt en foncé, et doijt
un petit point extérieur marque ordmairement la partie inférieure. Le des-
sous des quatre ailes est uniforme comme le dessus , mais plus pâle et
marqué d'une infinité de stries.
Les mâles se distinguent des femelles par les caractères ci-dessus cités.
Les dernières sont en outre un peu plus petites, et leurs ailes un peu plus
arrondies, mais elle ne différent pas pour les dessins.
Les Homoptera paraissent habiter spécialement le nouveau continent.
J'en connais cependant une des Indes orientales, mais le nord de l'Améri-
que est la partie où elles sont le plus répandues. Les anciens auteurs en
ont connu quelques-unes qu'ils ont prises pour des Géomètres. Hubner en
a figuré une dans ses Noctuelles d'Europe (449) sous le nom de Fluctuaris.,
etOllivier l'a décrite d'après sa figure (143); mais je ne l'ai pas vue en na-
ture, et les différences sont trop subtiles dans ce genre, pour que je me
permette de l'imiter. D'ailleurs, si la coupe d'ailes est rendue exactement,
elle pourrait bien n'être pas une vraie Homoptera.
Je divise ce genre en deux groupes : le premier contient les Homoptères
proprement dites ; le second, qui se reconnaît d'abord à ses ailes entières,
s'écarte assez notablement et provient peut-être de chenilles différentes.
GROUPE L
t
i329. Homoptera Peruncta Gn.
ftgmm. Ailes dentées, d'un bnm feuille morte foncé, avec le feston un peu
plus clair et surmonté de traits ovales, blanchâtres, chevronnés supérieure-
ment de brun. Les lignes ordinaires, absorbées pour la plupart par l'in-
tensité du fond, ne se voient que par intervalle , et surtout à la côte; elles
sont composées d'écaillés grosses, raides et comme saillantes. Aux ailes
inférieures, les deux ordinaires sont bien plus marquées, bien parallèios
et fortement dcnticulées : elles y surmontent une tache assez large ,
ardoisée, saupoudrée, dans un des sexes, d'écaillés d'un blanc-bleuàtre
aux supérieures. La tache réniforme est ponctuée extérieurement de
blanc, et le disque, derrière elle, fst obscurci d'ardoisé-violâtre. Dessous
d'un brun clair, avec les traits terminaux du dessus ; les inférieures avec
une grande lunule évidée; trois lignes parallèles discoïdales, et une ombre
subterminale, plus foncées.
10 HOMOPTERID/E*
51. N. Sans indication de patrie.
Les deux individus sur lesquels est faite cette description, quoique pas-
sablement conservés, quant aux ailes, sont vieux et probablement décolo-
rés. En outre, tous deux manquent de palpes, et le mâle d'antennes. Je
n'oserais donc affirmer qu'ils n'appartiennent pas au genre Alarnis , les
dessins du dessous différant assez sensiblement de ceux des vraies Homop'
iera,
n
/ l33o. HOMOPTERA FlCTlLIS Gn.
52mm, Ailes à dents très-aiguës, d'un brun de bois pourri : les supé-
rieures avec la tache réniforme indiquée par de petites écailles claires qui
l'entourent , surtout extérieurement. Les deux lignes médianes extrême-
ment fines, noires : la coudée très-sinueuse et en zigzags aigus, très-fine-!
ment liserés de clair. Espace terminal traversé, dans le bas, par une bande
arquée, d'un gris-ardoisé-verdâtre terne, non précédée d'une ligne déter-
minée. Une série de points subterminaux , très-petits, clairs. Ailes infé-
rieures vaguement rayées et striées jusqu'à la ligue subterminale, qui est
presque droite, fine, géminée, d'un brun vif, et suivie d'une large bande
du même ardoisé. Dessous d'un brun clair, strié de plus foncé , sans
aucuns dessins distincts.
Cayennc? Coll. Feisth. et M. N. Trois Ç.
l33l. HoMOPTE^A GuADVLPEfJSIS Gu.
Extrêmement voisine de la Fictiîis, dont elle a la taille et le port.
Ailes à dents très-aiguës, d'un brun-terreux clair, à reflet légèrement
violâtre, avec un liseré terminal plus clair. Supérieures striées à la base,
ayant la réniforme indiquée par de petites écailles claires, qui l'entourent,
surtout extérieurement. Ligne coudée en zigzag , tellement fine qu'elle
est à peine visible, si ce n'est vis-à-vis de la cellule et au-dessus de la sous-
médiane. Ligne arquée de l'angle interne d'un gris-violâtre sombre, par-
fois précédée d'un petit Irait noir près de son sommet. Ailes infér. vague-
ment et peu visiblement striées et rayées jusqu'à la subterminale, qui est
d'un brun-noir vif, géminée; le filet inférieur non parallèle, sinué, très-
rapproché au centre, formant, à l'extrémité externe , deux A , dont le
premier en surmonte un troisième, et, au-dessous, à l'extrémité anale,
une petite tache noirâtre, vague, qui remplace la bande qu'on observe chez
la Fictilis, et dont on voit, en effet, parfois, une trace indistincte. Dessous
finement strié; les infér. avec le disque jaunâtre, une lunule cellulaire et
un commencement anal de bande noirâtre. Quelques poils vers le bord
abdominal. Pattes et poitrine d'un gris-ochracé.
Guadeloupe. M. N. Coll. Gn. et Lefebvre. Cinq çf.
Cette espèce serait-elle le mâle de la précédente?
HOMOPTERIDJE, 1 1
I l332. HoaiQPTEBAjTERROSA Gn. ^^ U.t^tCL^ ^
Lumta Cr. 308 C 2 — non Drur. nec Fal>.
Elle encore très-voisine de la Fictilis, mais plus petite et d'une autre
forme.
66'""'. Ailes dentées, d'un brun-terreux clair: les supérieures finement
striées, avec le disque et l'apex plus foncés. La réniforme entourée exté-
rieurement d'écaillés claires; la coudée comme chez Guadi/lpensis, ainsi
que la ligne arquée de l'espace terminal , mais sans trait noir qui la pré-
cède. Extrémité apicale de la côte finement liserée de noir. Ailes infér.
comme cliez Fictilis, mais Qpncolores, Dessous d'un gris-brunâtre pâle,
strié de brun, sans dessins distincts.
Guadeloupe. Coll. Gn. Une seule 9. Mexique. Coll. Bdv. Une
seule 9»
Nota. Cette espèce, intermédiaire entre Fictilis et Guadulpensis , se
distingue de toutes deux par sa taille plus petite, ses ailes plus arrondies,
et à dents moins aiguës. Il faut, toutefois , ne pas perdre de vue que je
n'ai vu qu'un ou deux individus de chaque espèce. Encore la femelle
mexicaine que m'a communiquée M. Boisduval est-elle en très- mauvais
état.
La Lu7iata Cr. qui ne paraît pas la même que celle de Drury, se rap-
porte-t-elle ici ou représente-t-elle une autre espèce propre à la Guyane ?
C'est ce qu'il est fort difCcile de décider sur une figure aussi iraparfaite
que celle de Cramer.
Il:
i333. HoMOPTERA Strigimacula Gn.
60"»m. Ailes d'un brun clair, très-lavé de gris-blanc testacé et strié
de noirâtre fies supérieures avec l'cxtrabasllairn très-oblique, limitant un
espace brun ; la coudée fine, noire, dentée , en zigzags arrondis, et mar-
quée, sous la 3« nervule inférieure , d'une grasse tache brune, arrondie,
qui saute d'abord aux yeux. Arc iuférieur noirâtre, seul visible. Ligne des
inférieures bordée supérieurement de brun-carmélite, et surmontant, au
milieu, des poils écailleux d'un gris-cendré. Une série commune de points
vagues, subteruiinaux, bruns, dont le dernier, aux ailes Supérieures, est
géminé et noirci. Dessous des quatre ailes d'un testacé-jaunâtre , très-
slrié de noir, sans lignes ni bandes distinctes ; les inférieures ayant le
disque couvert de poils longs et plus visibles que dans aucune autre
espèce. Pattes intermédiaires fournies d'une bourre cotonneuse extrême-
ment abondante. Ptérygodes fortement écartées et formant deux espèces
de coquilles, ainsi que les deux crttes thoraciques et la première crèie
abdominale.
ir 1 HOMOPTERID;^.
Pernambuco. Coll. Gn. et M. N.
Cette espèce est extrêmement remanjuable par ses pattes intermé-
diaires. Leurs cuisses sont épaissies et munies, sur leurs tranches, de
poils soyeux, longs et recourbés, qui se continuent sur la jambe. Ceci se
rencontre chez beaucoup d'espèces de genres différents; mais, ce qui est
propre à celle-ci , c'est que la partie interne de la cuisse est aplatie et
garnie d'une bourre cotonneuse d'une abondance telle, que j'en ai enlevé
â une seule cuisse un paquet qui égale en volume une grosse aveline et
dépasse notablement celui du corps tout entier. Cette bourre est retenue
entre la cuisse et la poitrine, tant par les poils dont je viens de parler que
par un rang de larges écailles furfuracées, transparentes, disposées sous
ces poils, et qui paraissent destinées à les empêcher de s'échapper, quoi-
qu'elles soient elles-mêmes très-peu adhérentes. Ce qu'il y a de singu-
lier, c'est que, quand l'insecte a replié ses cuisses le long de la poitrine,
on ne se douterait pas de la présence de celte quantité extraordinaire de
duvet , dont l'usage est tout-à-fait inexplicable , puisqu'il est l'attribut
exclusif des mâles.
1334. HoMOPTERA Obsita Gn. T KAA,\-:*- fi'^
Taille de la Ficiilis, dont elle est encore voisine. Ailes d'un brun-
feuille-sèche clair, avec tout l'espace médian envahi par du noir saupou-
dré d'atomes verts. Ligne subterminale peu distincte , mais suivie infé-
rieurement d'un arc très-marqué, et au sommet, d'un commencement de
bande, noirâtres, saupoudrés de vert. Un point géminé à l'angle interne.
Ailes infér. marquées d'une infinité de stries noirâtres , avec une petite
ligne géminée, noire , suivie d'une bande noirâtre saupoudrée de vert.
Dessous d'un ochracé-blanchâtre, avec une foule de stries brunes.
Coll. Gn. Elle m'a été envoyée comme venant du Brésil.
N. B. J'ai vu une espèce voisine et inédite du Mexique, «lais elle est
en trop mauvais état pour que je puisse la décrire, et aussi un individu
du M. N., qui me paraît appartenir à VOhsita, mais qui est trop décoloré
pour que je puisse laflirmcr.
[1335. lIo.UOPTERA LUNATA Dr,
Crur. I p. /iO pi. 20 f. 3.
Elle est aussi très-voisine des précédentes , et sa taille est la même.
Ailes dentées, d'un brun clair, nuancées de noir-bleuâtre, plus sombres à
la côte. La ligne extrabasilaire est géminée et se perd dans l'ombre cos-
tale. L'espace médian est traversé par des lignes brunâtres, vagues, qui
se perdent en partie en arrivant à la tache réniforme, qui est seulement
indiquée en noir-bleuâtre et qui porte d'ordinaire un point blanchâtre à
sa partie inférieure. La ligne coudée est fine, noire et très-tremblée,
>
IlOMOPTEKlDiK. lOk
comme clicz toutes les espaces «lu même genre. La suhtfirminalc n'est
bien écrite que dans la nioili(5 inférieure de l'aile , oii elle forme un arc
noir, suivi d'une épaisse ligne d'un noir-l)leu. Il en est de même de la
ligne qui lui correspnnd, sur les ailes inférieures. Chez le mâle , il y a
une traînée d'atomes blancs qui se condensent à l'angle anal en une petite
tache irrégulière. Au-dessus de la ligue précitée, on voit les autres
lignes vagues, brunes, et un point cellulaire. Le dessous est d'un gris très-
clair, avec beaucoup de lignes vagues plus foncées. Pattes antérieures du
mâle très-velues.
La chenille est blanchâtre, nuancée de gris, avec k-s lignes vasculaire et
sous-dorsales noirâtres, interrompues. L'incision postérieure du û* an-
neau offre une large tache fauve, surmontée de deux omicrons noirs. Une
petite tache jaune se voit dans l'incision du 6^". Le 7« est occupé en par-
tie par un grand espace gris. Les trois premiers ont, à la place de la stig-
matale, chacun un trait noir. Toutes les pattes et la tête sont de la cou-
leur du fond ; cette dernière .ivec des traits noirs. La chrysalide est
entièrement recouverte d'une cffiorescencc d'un violet-Iilas. La plante qui
accompagne le dessin d'Alibot, est un Ilypeiicum; mais elle vit aussi sur
les chênes, les frênes et 1rs pruniers. Elle se chrysalide entre des feuiileSî
à la fin d'avril.
Amérique Septentrionale, en mai. Coll. (jU. Bdv. etc.
Cette espèce rappelle un peu, pour les couleurs et les dessins , notre
Boarmia Nyciemeraria d'Europe. La ligure de Drury est trop grossière
pour qu'on puisse être rigoureusement sûr que cette Homoptère est bien
sa Lunaia: mais c'est celle qui s'en rapproche le plus, de toutes celles que
je connais, et comme elle est Irès-comniune en Virginie et en Caroline,
pays cités par Drury, il y a tout à parier que c'est bien celle qu'il a figurée
et décrite. Quant à la Lunaia Je Cramer, elle se rapporte plutôt, comme
je l'ai dit, à ma Terrosa.
^^336. HOMOPTEKA ViRIDANS Gn. -.L S.Ù\A,AlA^t.CM^i'£^
Luimta Cr. 308 C ? — (non Drur. nec Fab.) ' ''^ n-^ --i.
Taille des précédentes. Ailes d'un jaune d'ocre terne, strié de brun et
de verdâlre : les supérieures avec les espaces médian et basilaire envahis
par du brun mêlé de vert-olive, sur lequel se détache l'extrabasilaire, for-
mant une bande d'un ton roussâtre. Arcs sublerminaux verts. Ligne cou-
dée fine, noire, très-irrégulière, et suivie, k la côte, d'une tache d'un brun-
vert. Ailes infér. striées de vert, hormis un rayon entre la sous-médiane
et la h' inférieure, avec la ligne ordinaire très-noire, bien marquée, gémi-
née , à filets assez écartés et presque comblés de noir, surmontant une
bande vague, verte, arquée au milieu en sens opposé. Dessous strié, avec
une lunule assez distincte et une bande vague, plus foncées.
Un seule femelle assez nuiivaise, rapportée du Brésil par leu Dela-
lande. M. N. • •
f4; HOMOPTERID/F*.
/I337. HOMOPTERA EXHAUSTA Gn,
50œm. Ailes d'un blanc un peu jaunâtre, avec des stries plus foncées.
Les supérieures ayant une large bande oblique terminée par l'extrabasi-
lairc, une grande tache à la côte^ entre la coudée et la subterminale, et
une autre tache également costalo, mais plus vague, au milieu, d'un brun
feuille-morte vif, strié de brun foncé; la dernière traversée, sur la ner-
vure, par une nuance verte. Ligne coudée fine , noire , très-nette. Une
ombre au milieu du bord terminal et quelques points subterminaux peu
marqués. Inférieures avec la ligne très-nette noire , géminée, à filets rap-
prochés, mais expirant vers la cellule, dans une nuance d'un jaune feuille-
raorte, et surmontant, entre les dernières nervules inférieures, un groupe
maculaire d'atomes verts , éclairé supérieurement de blanc pur. Dessous
d'un gris-jaunâtre strié. Collier roux.
Femelle beaucoup plus jaunâtre et plus striée, avec les taches consé-
quemment moins tranchées; les arcs subterminaux bien marqués en brun.
Tache des inférieures moins netic, mal éclairée en dessus, parfois divisée
en trois points.
Un mâle rapporté du Brésil par le capitaine Freycinet. M, N. Deux
femelles de l'Amérique Septentrionale? Coll. Bdv. et Gn.
a
i338. HoMOPïERA Edusa Dr.
Dr. II pi. 2/i f. a. = Puirescens Guér. Règne auim. pi. 89 (la Chenille),
55mm. Ailes d'un brun de bois nuancé et strié de foncé. Une éclaircie
d'un blanc-verdâtre après la ligne extratasilaire. Un point blanc à la
partie inférieure de la tache réni forme, qui est remplacée par un espace
obscur. Tout l'espace terminal d'un blanc-grisâtre ou bleuâtre, formant,
aux ailes supérieures , deux grandes lunules circonscrites par les deiLX.
arcs ordinaires. Une série terminale de gros points bruns, vagues, et
souvent confluents. Dessous d'un gris-cendré , avec une lunule discoïdale
et des lignes plus foncées.
Chenille couleur de chair, avec toutes les lignes interrompues, feston-
nées , noirâtres ; les trapézoïdaux et latéraux de la même couleur, ainsi
que les deux points du al>" anneau. Dans les incisions des li^ et 5" an-
neaux , est une large tache orangée, et sur le dos du /(« on voit deux
cercles noirâtres qui renferment les trapézoïdaux. La tête et les pattes
sont concolores. Cette chenille vï?, en août, sur la Verge-d'Or et proba-
blement sur les chênes, et fde vers la mi-septembre. Il est probable
qu'elle a deux générations. La chrysalide est entièrement couverte d'une
efflorescence bleuâtre.
Amérique Septentrionale, en ociobic. Coll. Bdv. ctGn. N'est pas rare,
'' HOMOPTERID,£, iS
1339. HOMOPTERA MlNERrV Gn.
A2'"n>. Ailes (l'un jaune d'ocrc clair, avec tout l'espace médian d'un
jaune plus foncé. Toute la base , jusqu'à l'extrabasilaire, d'un brun-noir.
Taclie réniforme visible, étranglée, d'un brun-noir, et surmontée d'une
tache vague de même couleur à la côte. Une troisième tache semblable,
mais plus grande et plus nette près du sommet. Ligne subterminale brune,
sinuée , coudée sur les supérieures, formant deux V superposés dans la
cellule des inférieures. Tout l'espace terminal très-clair, divisé, au milieu
des supérieures , par une tache brune, nuancée, aux infér., de blanc-
bleuâtre. Une série de petites lunules terminales brunes. Dessous blan-
châtre, avec des lunules et des lignes nombreuses, brunes. Thorax d'un
brun-noir.
Chenille d'un gris-cendré clair, nuancé de blanc par places, avec les
lignes ordinaires festonnées et interrompues, et les points noirâtres. Dans
l'incision des ti<' et 5" anneaux , une large tache d'un jaune-citron. A la
partie antérieure des 4° et 7"^, une tache noirâtre marquée de points
blancs. Pointes du 11 anneau noirâtres . avec un trait latéral de même
couleur. Tête et pattes concolores. Elle vit, en avril, sur les chênes et le
bois de fer. La chrysalide est couverte d'une poussière violâtre.
Amérique Septentrionale, en mai et juin. Coll. Bdv.
I l3Ao. HoMOPTERA CaLYCANTHATA Abb.
Abb. pi. 104 p. 207,
Taille de la Minerea. Ailes d'un brun-noir, avec tout l'espace terminai
formant une large bordure d'un teslacé clair, saupoudré d'atomes rougeâ-
tres en approchant du bord. La partie foncée de l'aile est traversée par
une multitude de lignes noirâtres , et on y remarque seulement deux
éclaircies ochracées partant de la côte , après l'extrabasilaire et avant la
coudée. La tache réniforme est grande, bien visible et noire. La bordure
claire de l'aile forme deux sinus très-marqués aux ailes supérieures; mais
elle n'est point traversée d'un trait au milieu , comme chez les autres
espèces. Celle des inférieures est aussi parfaitement entière, et très-tran-
chée.
Chenille d'un gris-cendré nuancé de blanchâtre el de noirâtre, avec les
lignes ordinaires noirâtres: la sous-dorsale géminée, continue, mais seu-
lement sur les trois premiers et les sept derniers anneaux, la stigmatale
surmontée de traits noirs, très-obliques. Une petite lâche couleur d'ocre
dans les incisions des k" et S- anneaux. Ces deux derniers, ainsi que le 6',
e S"" et le 3*^ semés çà et là de taches noires, dont quelques-unes ont le
entre blanc. Pointes du 11' presque horizontales. Elle est figurée par
J*r- HOMOPTERID^.
Abbot sur le Calycanthus floridus; mais elle vit aussi sur les chênes. Elle
se métamorphose en avril , et le papillon éclôt en mai. La chrysalide est
rouge, sans elllorescencc.
Amérique Septentrionale. Décrite sur le dessin original d'Abbot. Elle
est assez mal rendue sur la planche gravée et pourrait être méconnue. On
prendrait le niAle au premier abord pour la Phœocyma lunifera , tandis
que la femelle est fort difl'érente ; mais la chenille est bien la même que
celle qui accompagne le dessin qui m'a servi pour cette description. Tou-
tefois , il sera prudent de s'assurer de son identité. D'ailleurs , dans le
dessin que j'ai sous les yeux, la chenille est représentée sur un Rkexiu.
GROUPE II.
i34i- IIoMOPTERA Obliqua Gn.
43">"'. Ailes très-peu dentées , d'un cendré un peu rougeâtre, clair,
nuancé çà et là de blanchâtre. Une grosse tache d'un rouge-ferrugineux à
la place de la réniforme. Une ligne subterminale fine, sinuée, n'étant bien
marquée que dans la moitié inférieure de l'aile et précédée d'une ligne
encore plus fine et plus vague. Sur les ailes inférieures, une épaisse ligne
semblable, courbe, liserée extérieurement de couleur clair». Ces lignes
d'un roux-ferrugineux. Quelques atomes noirâtres sur l'espace terminal.
Dessous d'un gris-roussAtre très-clair, uni. Palpes grêles. Pattes presque
glabres.
Amérique Septentrionale, Coll. Bdv.
Gen. YPSIA Gn.
Chenilles allongeas, moniliformcs, sans aucune éminence, avec les patte::
to-ules égales, à têle assez grosse; vivant sur les arbres. — Chtjsalides non efflo-
rescentes. — Antennes des Ç comme dans le genre précédent. Palpes ascen-
dants, comprimés, leS" article moins long, plus épais, moins linéaire. Trompe
moyenne. Thorax carré, à ptérygodes velues, divergentes à l'extrémité. Abdo-
men des Homoptera. Les quatre ailes semblables, dentées. La ligne sublerminale
continue et ne formant pus deux arcs.
Je n'aurais certainement pas songé à faire un genre séparé des deux es-
pèces qui vont suivre, sans la différence capitale qui se montre dans les pre-
miers étals. Ainsi, la chenille de Wpsia /Eruginosa a toutes les pattes
ïncmbraneuscs égales, et conséquemmcnt ne doit point être arpenteuse;clle
n'a aucune trace des cmincnces du dl<^ anneau, non plus que dos taches
des incisions. Sa tète est proporlionnellement beaucoup plus grosse que
celle des Homnptera. Elle vit sur les arbres. Enfin, la chry>alide est plus
effilée, plus aiguë postérieurement et dépourvue de toute efflorescence.
Une autre différence résulte aussi de l'époque d'apparition. En effet,
tandis que les chenilles des Homopieray proprement dites, se trouvent au
IIOMOPTERIDJB. î y
printemps , spécialement au mois d'avril, et donnent leurs papillons dans
le courant de mai , les chenilles d'Vpsia vivent à la fin de l'automne et ne
deviennent insectes parfaits qu'au printemps suivant.
Il est impossible, on le voit, délaisser dans le genre précédent une espèce
dont les premiers étals sont aussi tranchés. Cependant les insectes parfaits
ne présentent que des différences bien légères, ainsi qu'on en peut juger
par les caractères ci-dessus, soit avec les llomopiera, soit avec les Alamis,
Quoi qu'il en soit, à moins de supposer qu'Abbol s'est trompé et a figuré le
papillon à côté de la chenille d'une aulrc espèce, il n'y a pas moyen d'ex-
pliquer cette singularité. Malgré l'exactitude bien connue de ce naturaliste,
je m'en serais cependant tenu à celte supposition, si les différences les plus
essentielles ne se reproduisaient dans le genre Jnthracia, à savoir : les pat-
tes toutes égales, l'absence deséininenccs du 11'- anneau et le manque d'ef-
florescence sur la chrysalide. J'ai donc dû maintenir le genre Vpsia, sous
peine de renier tous mes documents à la fois. Mais j'appelle sur ce point
Tattenlion des naturalistes américains.
Je dois faire observer également que, quand les chenilles des Alamis
seront connues, il est possible qu'une refonte soit nécessaire dans les
genres Ypsia et Alamis. Ainsi, l'unique espèce américaine de ce dernier
devra peut-être être réunie avec celui-ci.
J'ai compris également dans ce genre VUndularis de Di'ury, qui, au
premier abord, paraîtrait devoir se placer dans le genre AnthracLa. Mais on
voit, en l'étudiant, qu'elle n'a de commun avec lui que la couleur noire, et
que les autres caractères sont bien mieux ceux du genre Vpsia. La décou-
verte de la chenille achèvera de juger la question, *
/^{2.
YpSIA iEaUGINOSA Gu.
i5"'"^ Ailes d'un brun-noir foncé, avec une bande commune, incer-
taine , d'un gris-rougeàtre ou violâtre clair, traversée par trois lignes,
dont l'intermédiaire plus marquée et plus noire. Extrabasilaire peu mar-
quée et suivie d'une bande d'atomes d'un vert clair, marquée d'un point
noir dans la cellule. Un groupe d'atomes semblables à la place des
taches ordinaires , dont le milieu est parfois marqué d'un point noir.
Espace terminal concolore, mais fortement saupoudré des mêmes atomes
verts. Une série de points pâles avant les franges. Dessous d'un gris-sale,
chargé d'atomes bruns, avec une lunule cellulaire et quelques traces de
lignes brunes. Un point noir près de l'angle anal. Thorax , palpes et
abdomen concolores.
La chenille est entièrement d'un vert clair, sans aucun dessin, avec la
tète assez grosse, concolore, et les pattes d'un vert seulement plus jau-
nâtre. Elle n'a aucune éminoncc, et toutes ses pattes ventrales, comme je
l'ai dit aux caractères du genre , sont égales et même assez longues. Elle
vit, en septembre et octobre, sur une plante que les Américains nomment
Swamp Dogwood., et dont je n'ai pu trouver le vrai nom. Le papillon éclôl
t8 HOMOPTERIDjE.
dès le nloîs d'avril. La chrysalide est obtuse antérieurement, avec l'ab-
domen très-conique et terminé par une pointe fine. Elle est d'un roui^e
clair, sans aucune efllorescencc.
Amérique Septentrionale, en avril. Coll. Bdv.
p^lz.
Ypsia L'ndui.aris Dr,
Drury I p. 19, pi. 9 f.û
Si l'on ne jugeait que sur la couleur, on serait tenté de rapporter cette
espèce au genre Anthracia , mais elle a tous les caractères des Ypsia et
ne saurait en être distraite.
ÛSnim. Ailes d'un noir de corbeau, avec une grande quantité de lignes
ondées, jusqu'à la subterminale, puis de stries sur l'espace terminal, d'un
noir plus mat. Subterminale assez épaisse , renflée aux deux extrémités,
et interrompue , vis-à-vis de la cellule, par trois taches blanches salies
d'écaillés brunes. Tache réniforroe formée aussi par des lignes noires ,
évidée en anneau étranglé et ouvert aux deux bouts. Ailes inférieures avec
une ligne noire qui fait suite à la sublerminale , éclairée en dessous par
des atomes blancs , et surmontée d'une autre ligne beaucoup plus fine.
Dessous des quatre d'un brun-testacé clair, avec une multitude de stries
et d'atomes noirâtres, mais sans dessin précis. La ligne des inférieures
indiquée toutefois près de l'angle anal , ou elle est éclairée d'un peu de
blanc. Palpes noirs, avec l'extrémité blanche.
Amérique Septentrionale. Coll. Cn. Un cf.
Gen. anthracia Hb.
Hb. Verz.
Chenilles à 16 pattes égales, rases, cylindriques^ très- atténuée s postérieure'
ment, sans émincnces, à tête grosse, lenticulaire ; vivant sur les arbres. —
Chrysalides obtuses antérieurement, très-aiguës postérieurement, non effiores-
centes. — Antennes crénelées dans les çj*, comme chez les Homoptera. Pal'
pes ascendants, épais, arqués, à dernier article court ou moyen. Trompe
courte. Thorax peu robuste, convexe, subarrondi, à ptéiygodes peu saillantes.
Abdomen conique, non aplati, aigu postérieurement, muni dans les ç^, sur les
3*^ et 4e® anneaux, de deux petites crêtes linéaires. Pattes des Homoptera.
Ailes cïtlières, concolores, luisantes, à franges larges, à lignes parallèles; celles
des $ mates en dessous.
Ce joli genre est très-voisin des Homnptcra proprement dites, mais il en
diffère par une foule de caractères qui ressortironl suffisamment de l'alinéa
précédent. Ilubner qui l'a créé, n'y renferme que deux espèces qui n'ont
pas le moindre rapport entre elles ( i7«c?w'am Dr. et Ephialtes Hb.). Le
peu (ï Anthracia que je connais, habitent l'Amérique du nord. Leurs che-
nilles qui rappellent un peu celles des Grammodes, vivent sur différentes
nOMOPTERID^E. 1 9
espèces de chênes propres à ces controes. On distinguera d'abord les pa-
pillons, à leurs ailes foncées et luisantes, comme les plumes de corbeau ; a
leur thorax dont les plérygodes, quoique bien velues, s'épanouissent beau-
coup moins à leur extrémité; à leurs palpes, qui sont réî^'uliéremcul recour-
bés et non brusquement coudés, cunune dans les genres suivants, etc., etc.
Undularis Drury parait, au premier abord, se rapporter à ce genre, mais
la couleur seule cause celle illusion (voyez le genre Ypsia).
Il est bon de remarquer que, dans ce petit genre, le mode de transfor-
mation est difl'ércnt de celui des Homuptera. Celles-ci, en efifet, filent une
légère coque entre les feuilles d'arbres, taudis que les Anthracia s'enfon-
cenl en terre. •
i344- Anthracia Coracias Gn.
36mm. Ailes arrondies, presque entières, d'un noir de corbeau luisant,
avec plusieurs lignes parallèles et ondées , d'un noir mat -, la dernière
ordinairement plus distincte et parfois éclairée d'atomes blanchâtres. On
voit çà et là quelques légères teintes d'un brun-isabelle , et notamment
un rayon entre la nervure sous-médiane el la i*" nervule des inférieures,
dont la côte est largement teintée de la même nuance. Tache réniforme a
peine distincte, mais suivie d'un groupe d'atomes d'un blanc-ochracé.
Une série terminale de petits points noirs éclairés de blanc. Dessous
d'un gris luisant, avec une ou deu\ lignes indistinctes.
Femelle semblable en-dessus, mais ayant le dessous d'un gris plus rou-
geàtre, tout-à-fait mat, avec la ligne plus visible.
Amérique Septentrionale , en mai. Coll. Div, Habite les bois, et se
pose sur les arbres. Elle est commune en Géorgie.
La chenille est d'un gris foncé, avec les sous-dorsalcs blanches, inter-
rompues sur le û<^ anneau par quatre taches ocellées , et sur le 5» par
deux semblables. Les trapézoïdaux des anneaux suivants et les stigmates
sont noirs, entourés de cercles blancs. Au-dessus de ces derniers règne
une teinte roussàtre. La tète et les pattes sont eoncolores. Abbot la repré-
sente sur le Quercus phellos, mais elle vit aussi sur d'autres espèces de
chênes. Elle sechrysalise à la fin d'avril,
1345. Anthracia Cornix Gu. , /
Extrêmement voisine de la précédente, dont elle diffère principalement
par les palpes, dont le dernier article est très-court et à peine distinct,
tandis qu'il est long et linéaire dans la Coracias. Les éclaircies brunes
des ailes sont plus nombreuses, plus étendues et occupent une partie du
disque. Les points terminaux sont plus grands, plus allongés, et presque
contigus.
Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. Un seul cf.
FAM. II.
HYPOGRAMMID.^ G-.
Chenilles rases, altonifées, dcmi-arpeuteuses, munies cCéminences sur les 8*
et 1 1* anneaux. — Antennes simples ou crénelées de cils très-courts et multi-
ples dans les o". Palpes qréles, à second article mince, à 3^ non spatule. —
abdomen crête ou garni de rangs de poils en-dessus. Trompe courte ot
moyenne. Pattes asset courtes. Ailes épaisses, bien garnies d'écaillés, marbrées,
à taches peu dislinclts. Indépendante insérée non loin des trois suivantes.
Celle famille avoisine les Homoplérides par ses premiers genres et surtout
par le genre Sufia, puis elle se modifie, au point que les derniers en sont
au coulraire fort éloignés. Il y aura donc là peut-être matière à division,
dans l'avenir, mais aujourd'hui tous ces genres réunissent assez de carac-
tères communs pour rentrer, à la rigueur, dans la même famille ; ils pas-
sent d'ailleurs de l'un à l'autre, par des transitions presque insensibles.
Ainsi, les Cœnipeta et les Hijpogramma, qui sembleraient, par leur abdo-
men non crété, leurs ailes inférieures discolores, les lignes si marquées du
dessous, leurs palpes longs et recourbes, etc., devoir former une famille
tout-à-faii distincte du genre Yrias, dont l'abdomen est fortement crété, les
ailes inférieures concolores et à dessins communs, les lignes du dessous
absentes, etc., s'y rattachent élroitement par la Cœnipela Suttea. Dans
l'état actuel de la science, il m'a donc paru mieux de laisser celte famille un
peu hétérogène, comme je la présente ici, que de la diviser prématurément
en quatre ou cinq autres, dont les types seraient exprimés par les genres
Safia, Campometra, Praxis, Lepidodes, Hypogramma. Plus tard, et quand
le nombre des espèces de cette famille aura décuplé, ce qui arrivera cer-
tainement, les entomologistes plus heureux que moi apercevront la lu-
mière, là où je ne trouve qu'obscurité. Eu attendant, j'établis deux sous-
familles, dont la dernière devra conserver, dans tous les cas, le nom
d'Hypogrammides, qui s'applique spécialement à elle.
PREMIJÈBE soub-FAMiLLE (Yriadce^.
Gen. safia Ga.
Chenilles — Antennes tninces, filiformes dans les Ç . Palpes écartes,
grêles, ascendants-verticaux, le 2" article arqué, à peine plus épais que Le 3%
qui est linéaire, prtsque aussi long, obtus au sommet. Trompe moyenr{e.
Thorax peu conve.xe. Abdomen arrondi, renflé uu milieu, terminé dans la
HYPOGRAMMID.E. 2 ï
Ç pat une pointe aiguë de poils comprimés, sans autre crête ijue celle de
la base. Ailes dentées, subanguleuses, cuncolores et à dessins communs, ma~
tes et pulvérulentes, à lignes fines; l'indépendante insérée au même point
que lu 4* inférieure; dessins du dessous peu murgués.
Ce genre est pour ainsi dire intermédiaire entre les Homoptérides et les
Hypogrammides, et, comme je n'ai pu l'étudier que sur un seul individu
femelle, dont le corps est un peu dénudé, il serait possible que je ne l'eusse
pas mis à sa véritable place. Il a un aspect phaléniforme, et ressemble pres-
que à une Boarmia à gros corps.
Je n'ai vu en nature ni Japeta, Cr. (346 G.), ni Levina, Cr. StoU, etjt
ne sais si elles doivent être rapportées à ce genre.
i346. Safia Celia Cr.
Cr. 3Û6 EF.
ÛS""". Ailes dentées, d'un testacé-jaunâtre, sablé et marbré de brun ,
avec une série subtcrminale arquée de traits noirs ; les supérieures ayant
des écailles verdàtres sur le disque. Tout l'espace basilaire brun, traversé
de lignes, et un peu après, une bande droite du même brun. Une tache
triangulaire semblable à la côte. Milieu de l'espace terminal largement
envahi par du noirâtre. Ailes infér. ayant le disque d'une nuance rou-
geâtre, toute la moitié interne du bord terminal envahie par du noirâtre,
sur lequel se découpent quelques taches ou traits clairs, et une ligne noire
composée de lunules, qui expire à la cellule. Les trois dents qui corres-
pondent aux trois dernières nervules , plus aiguës et plus saillantes. Des-
sous très-sablé de brun, avec une grande lunule évidée et des lignes on-
dées brunes, mais perdues en partie dans le fond , et bien moins accusées
chez mon individu que dans la figure de Cramer.
Guyane. Coll. Gn. Une seule 9-
Gen. YRIAS Gn.
Chenillci.;'.''.. — Antennes crénelées de cils multiples dans les q", séts.~
cées dans les Ç. Palpes assez courts, plus ou moirxs ascendants, grêles,
peu velus, leur dernier article assez court, obtus, non spatule. Trompe
moyenne. Thorax écailleux , à ptérygodes écartées. Abdomen assez épais,
crête dans les deux sexes. Ailes subdentées, épaisses, concolores, marbrées, à
dessins semblables; les deux nervules extrêmes de la médiane insérées au
même point; pas de dessins bien marqués en dessous.
Ce genre n'a que deux ou trois espèces à peine, et pourtant, peut-être, de-
vrait-il se diviser en deux. 11 forme en effet deux groupes distincts : le pre-
mier est composé d'espèces de taille moyenne : le 3« article de ses palpes,
Lépidoptères, Tome 7. 3
22 HYPOGRAJVÎMIDJE.
quoique court, est encore du tiers du précédent ; ses ptérygodes sont un
peu huppées à rextrémité; l'abdomen des femelles est muni de petites crêtes
linéaires, disposées deux par deux sur chaque anneau.
Le second est de petite taille : le dernier article de ses palpes est très-
court et presque en bouton ; ses ptérygodes ne sont point huppées ; son ab-
domen est plus conique, garni de très-petites crêtes linéaires, uniques, et
terminé par un bouquet de poils laineux, très-épais, qui surmonte un autre
pinceau inférieur, plus petit.
Dans les deux groupes, les quatre ailes sont exactement semblables, fine-
ment marbrées ; les lignes sont distinctes, fines, ondées et dentées, mais au-
cune n'attire l'attention. La subterminale joue pourtant, comme dans les
Homoptérides, le principal rôle, surtout aux inférieures, ou elle est mieux
marquée que les autres, hormis à la côte.
Ce genre est américain.
GROUPE I.
i^>i347. Yrias Acharia Cr.
Cr. 346 C.
Ji3n"°. Ailes subdentées, d'un brun-noirâtre mêlé de gris-viblâtr'e, 'et
semées çà et là de quelques écailles d'un blanc-verdâtre , avec un feston
terminal , et une série de points noirs éclairés supérieurement de gris,
traversées par plusieurs lignes fines, ondées et dentées, noirâtres : la sub-
terminale éloignée du bord, empâtée et un peu anguleuse sur les premières
ailes, fine , denticulée, et suivie d'une liture d'un blanc-carné , à l'angle
anal, sur les secondes. Tache réniforme indiquée par une ligne ou deux
points blancs extérieurs, quelquefois même toute blanche. Dessous d'un
gris-noirâtre, avec des places terminales blanchâtres. Une ligne médiane et
une lunule cellulaire, vaguement obscures.
Cayenne, Coll. Feisth. Pointe-à-Pltre. Coll. Lefebvre. Trois Ç.
La figure de Cramer est grossière, et les lignes y sont mal rendues. Elle
se rapporte cependant bien à cette espèce.
i348. Yrias Porphyrascens Gn.
fiS'""'. Ailes super, subdentées, prolongées à l'apex, et à bord termi-
nal coupé obliquement ; d'un brun-noir velouté à la base et â la côte, et
d'un gris-rougeâtre clair au bord terminal et jusqu'à la moitié du bord
interne, ces deux couleurs fondues insensiblement. Lignes assez peu dis-
tinctes, déniées en zigzags, d'un blanc-bleu sur la partie foncée, et d'un
noir éteint sur la partie claire. Tache réniforme entourée extérieurement
HYPOGRAMMID.E. 23
d'une petite ligne blanche interrompue. Un petit trait d'un rouge-rosé au
bord interne , près de la base. Ailes infér. d'un gris-brun , lavé de rouge»
rosé, avec des lignes noirâtres peu marquées, et le pli, entre la médiane et
la sous-médiane , gris et interrompant la couleur du fond. Les quatre avec
un feston noirâtre, précédé , à distance, d'une série de traits semblables,
mais presque droits. Dessous des quatre ailes d'un gris de fer soyeux ,
uni, sans aucun dessin. Une tacbc |blanclie au bord terminal et sur la
frange, au bout de la première nervule supérieure. Pattes très-velues.
Palpes très-recourbés et appliqués contre le front. Partie relevée des
ptérygodes teintée de rougeâtre,
PersaiBJ^uco. Coll. Ga. Un cf.
GROUPE IL
I 1349. Yrias PrOgenies. ^^^_J,iC.
28""», OU moitié plus petite que la précédente. Ailes presque entières,
d'un gris-violet foncé , avec un feston terminal noir, et toutes les lignes
bien distinctes : l'extrabasilaire et la coudée noires, arquées et tremblées,
communes, la seconde épaissie à la côte et dans la cellule; la subtermi-
nale ochracée, ombrée des deux côtés, denticulée et assez nette aux infé-
rieures, où elle est surmontée d'une bandelette de même couleur, inter-
rompue et vague aux supérieures, où elle est précédée d'une tache rousse
entre les 2^ et 3'' nervules de la sous-costale, et suivie d'un espace violet
bordé d'une tache apicale d'un noir vif. Un groupe d'atomes blanchâtres
dans la cellule, à la place des taches ordinaires. Dessous d'un gris-cendré,
avec un point et des vestiges de lignes, obscurs. Palpes presque droits.
Thorax traversé par des lignes brunes.
Hé Saint-Tbomas. Coll. Guérin. Guadeloupe. Coll. Lefebvre.
Gek. STIMMIA Gn.
Chenilles.. '..i — Antennes assez courtes, crénelées de cils fins et multi-
pks dans les ç^. Palpes longs, ascendants : le 2® article squammeux- lissé,
un peu renflé, le 3' mince, aciculaire. Toupet frontal et thorax squammeux^
ce dernier subcarré, à ptéiygodes lonijues, non relevées en crêtes. Abdomen
long, relevé, conique, muni de larges crêtes squammeuses. Pattes longues, à er-
gots prononcés ; toutes les jambes munies aux genoux de bouquets de poils
abondants. Ailes épaisses, subdentces, arrondies, les quatre semblables pour les
dessins, à taches et lignes confuses; les inférieures ayant l'indépendante isolée
et rapprochée du pli terminal.
J'ai fondé ce petit genre sur deux espèces de la Guyane, dont je n'ai vu
que des mâles, et dout l'un est en assez mauvais état. Il serait boa de voir
S
2^ JïYPOGRAMMIDiE.
des femelles et une plus grande quaniiié d'individus , pour s'assurer qu*iî
est bien à sa véritable place. La nervulaiion des ailes inférieures pourrait en
faire douter.
i35o. Stimmia Carneomacula Gu.
32!="». Ailes subdentées, arrondies : les supérieures d'un gris-brun-
vîolâtre, avec l'espace sublerminal et une partie de la base glacés de bleu
d'acier, et des lignes très-confuses et interrompues, plus foncées. Tache or-
ticulaire en forme de point; réniforme en croissant noir et suivie immé-
diatement d'une grande tache arrondie, couleur de chair, montant jusqu'à
la côte et traversée par une ligne noirâtre (la coudée). Une rangée de petits
points couleur de chair suit les traces de celte dernière, et il y a une série
semblable de traits terminaux surmontés de points noirâtres. Ailes infé-
rieures ayant le disque couleur de chair très-sablé de rougeâtre et de
noir, avec une grosse tache cellulaire, noire, et une grande partie du bord
terminal d'un brun glacé d'ardoisé : leur dessous gris-testacé, avec la lu-
nule et des traces de lignes noirâtres. Thorax brun , à collier couleur de
chair, semé de points rouges. Abdomen brun, avec trois fortes crêtes
mélangées de rougeâtre. Pattes très-longues; les jambes antérieures mu-
r/ies d'un bouquet de poils fauves, divergents; les postérieures garnies
d'une large touffe de poils gris.
Cayenne. Coll. Feistli. Un seul (f.
// i35i. Stimmia Scoria Gn.
Prœcisalis Hb. Zutr. 367, 368?
Elle ressemble à la précédente pour la forme des ailes, mais elle est
absolument dépourvue de taches et d'atomes carnés et rouges.
27""". Les quatre ailes semblables, d'un brun-noirâtre glacé de lilas,
surtout à la base, avec des lignes et taches d'un noir-brun mat , parmi
lesquelles on distingue le point orbiculaire, la réniforme pleine, l'ombre
médiane qui se continue sur les inférieures, et la subterminale parallèle
au bord, dont elle est très-rapprochée, maculaire et également continuée
sur les inférieures. Dessous d'un gris-noir, avec une lunule et des traces
de lignes, noirâtres. Thorax et abdomen de la couleur des ailes, avec les
crêtes concolorcs. Pattes moins longues que chez la précédente; les jam-
bes antérieures avec une plaque de poils cachant un bouquet de poils
blancs; les postérieures abondamment fournies de poils cotonneux, gris,
mêlés de quelques poils jaunes. Dessous de l'abdomen d'un blanc-jaunâtre.
Troisième article des palpes long, mince, et ^ sommet très-eOilé en pointe
aiguë.
Cayenne. Coll. Feisth,
HyPOGAAMMiDyB. "^ ' ". ' ■ ^" ' sS
Le seul individu mâle sur lequel est faite cette description, est en mau-
vais état, et les ailes peuvent avoir perdu, en partie, leurs dessins. Il faut
tenir compte de ces circonstances dans ma description.
La Prœcisalis Hb. ressemble beaucoup à celte espèce ; cependant , la
figure est trop grossière pour que j'ose lui donner ce nom, qui resserablo
trop d'ailleurs à celui des PyraJcs.
Gen. CAIVIPOMETKA gu.
Chenilles très-allongées, cylindriques, renflées antérieurement, munies dè-
minences dorsales, à têle globuleuse, saillante, ayant les deux -premières paires
de pattes membraneuses, avortées et impropres à la marche, et les autres paires
très-longues. — Chrysalides effilées, moniliformes, non ejjlorescenles, à extré-
mité anale coupée carrément. — Antennes crénelées de cils verticillés dam
les ç^. Palpes grêles^ ascendants-obligucs, le 2« article arqué, le 3* droit,
fusiforme. Trompe moyenne. Thorax carré, velu-squammeux, zôné, à ptéry-
godes écartées et huppées à (extrémité. Abdomen épais, cylindrique, crête,
terminé en pointe obtuse et velue dans les cf. Pattes moyennes, assez peu.
velues. Ailes presque entières, épaisses : les super, un peu oblongues, à cote
droite, à ligne subterminale formant deux angles ; les infér. concolores, mais
à dessins peu prononcés; le dessous à lignes très-confuses. 1'* nervule insérée
vis-à-vis de la 4c.
Ce genre qui est très-voisin des deux précédents, offre, sous ses premiers
états, des caractères extrêmement tranchés. Ses chenilles sont, comme les
Centaures, moitié Géomètres, moitié Calocalides. Les derniers anneaux ont
en effet une ressemblance frappante avec ceux des Catocala, tant pour les
dessins que pour les éminencesdes 8'- et ii", tandis que tous les premiers
rappellent certaines chenilles (ÏEnnomos. Les deux premières paires de
fausses pattes sont complètement avortées, en sorte que la chenille est fran-
chement arpenteuse.
L'insecte parfait ne présente rien de saillant, si ce n'est que ses ailes in-
férieures commencent déjà à différer assez notablement des supérieures, et
établissent ainsi la transition au genre Cœnipeta.
i352. Campometra Amella Gn.
Û6""n. Ailes d'un gris-noir très-légèrement brunâtre : les supérieures
ayant presque tout l'espace médian blanchâtre, surtout à la côte, où il est
marqué de deux taches noires. Tache réniforme cerclée de blanc et om-
brée extérieurement d'un fort trait noir; orbiculaire remplacée par un
point vague, très-noir, placé sur une ligne transversc, vague, droite, noire,
touchant les deux bords. Ligne extrabasilaire fine, tremblée, éclairée des
deux côtés de blanchâtre; subterniinale noire, formant deux angles sail-
lants, épais, plus noirs : l'un au-dessus de la première nervule de la sous-
îè hypogrammid.î:."
costale; l'autre sous la seconde de la médiane. Une série Subtermlnale'et
parallèle au bord, de traits noirs, transversaux, presque contigus, droits.
Ailes infér. plus pâles, beaucoup plus unies , avec trois lignes sombres
vagues, terminées par du noir à l'angle anal. Thorax gris, zôné de noirâtre.
Dessous gris, mêlé de blanchâtre, avec partie des franges plus claire, et
des ombres vagues.
Amérique Septentrionale, en juin. Coll. Bdv.
La chenille est figurée par Abbot, sur l'arbre de Judée {Cercis
siliquastrum) et les chênes. Je renvoie aux caractères du genre pour la
description de sa forme. Quant à sa couleur, elle est d'un gris-blanc teinté
de jaune d'ocre, avec toutes les lignes noirâtres « épaisses, géminées,
interrompues. De petits traits entre la vasculaire et les sous-dorsales, et
au-dessus de la stigmatale , la font paraître comme marbrée. L^ tête est
irès-arrondie, concolore, avec des points noirâtres. Toutes les pattes sont
concolores. Il y a une petite éminence obtuse sur les 8'", 11"^ et 12* an-
neaux. Elle se chrysalide en terre, à la mi-mai.
La chrysalide est presque de la même forme que celle de la Nonagria
TypJu^t déprimée sur l'enveloppe des ailes, avec les anneaux très-monili-
formes , d'un rouge clair; son extrémité anale est foncée et cpupée c^-
réipent.
Gen. CYCLODES Gn.
Chenilles. i.>.. — Antennes très-longues, cylindriques, épaisses, mais shn"
plement veloutées et sans aucune cilialion. Palpes à 2* article épais, un peu
subulé, squammeux-lissé, te 3" court^ nu, pyriforme. Trompe robvste. Veux
^ros. Thorax squammeux. Abdomen velu, subconique , terminé par un bou»
<juet de poils. Pattes lonques, robustes, à ergots longs, mais médiocrement ve-
lues. Poitrine et base de Cabdomen velus-cotonneux. Ailes larges, épaisses,
soyeuses, subdentées, presque concolores : les inférieures participant des mêmes
dessins, à cellule courte, à indépendante robuste, mais insérée assez Ipin des
suivantes, et non loin du pli cellulaire.
L'unique espèce qui compose ce beau genre, est assez difficile à placer
convenablement ; elle pourra peut-être rentrer par la suite dans la tribu des
Patulœ. N'en ayant vu qu'un seul individu, je n'ose rien en dire de déGni-
tif. Du reste, où qu'elle soit placée, elle formera toujours un genre à part et
si caractt'srisé, qu'il n'est pas même discutable. On remarquera surtout ses
longues antennes exactement cylindriques et garnies dans toute leur partie
inférieure d'une sorte de masse veloutée, que je ne puis mieux comparer
qu'au duvet qui garnit les chatons des plantes du genre Typha, el que les
enfants nomment des Moines.
HTPOGRAMMIDJE. 27
i353. Cyclodes Omma HoevJ
Van dcr Hocven, Descr. de Lép. nour. p. 5 pi. 7 f. 7 aS.
60°"". Ailes festonnées et dentées : les supérieures d'nn gris-olivStref
nuancées de gris-cendré clair, surtout vers l'extrémité, et traversées par
plusieurs lignes ondées, brunâtres, dont la plus saillante est la coudée,
qui est très-irrégulière, géminée, ondée-lunulée, et suivie d'un commen-
cement de subterniinalc, d'abord droite, puis rentrante, largement ombrée
d'olivâtre. Dans la cellule, et tout près de la base, se voit une tache très-
arrondie en anneau fin, d'un bleu d'acier métallique, cerclé de noir, et
«ntouré à distance d'un cercle olivâtre. La tache réniformc est nulle. Ailes
inférieures noirâtres, avec une bande d'un gris-blanc, commençant au bord
abdominal et s'étcignaat vers la nervure sous-costale, divisée par un filet
noirâtre et surmontant des groupes d'atomes d'un bleu d'acier. Au-des-
sous, le bord est également gris et divisé par un filet noir au-dessus du
feston. Dessous des mêmes ailes d'un gris-vert, avec le bord doublement
festonné, d'un ochracé-verdâtre, surmonté d'une ligne noire qui s'arrête à
la 2« inférieure, et une ligne profondément dentée, lunulée, verdltre,
éclairée d'ochracé.
Java, Inde centrale. Coll. Gn. Un mâle. Rare.
Gen. LEPIDODES Gn.
Chenilles... >,'. — antennes épaisses, à peine crénelées de cits multiples, très-
courts, chez les q", simplement moniliformes chez les Ç. — Palpes courts,
épais, velus, leur dernier article très-court et en bouton. Trompe robuste, mais
courte. Thorax velu et très-squammeux à la fois. Abdomen long, assez ro-
buste, muni dans les deux sexes de fortes crêtes ou brosses velues, dont les deux
premières très-squammeuses. Pattes courtes, à jambes velues, à ergots robustes,
mais courts. Ailes subdenlées, épaisses, luisantes, très-squammeuses, conco-
lores, à dessins communs; la premièiv nervule insérée presque au même point
que les deux suivantes.
Ce curieux genre se reconnaîtra d'abord à ses palpes, dont le dernier ar-
ticle est très-court, et à toutes les parties de son corps, dont les poils sont
mêlés d'écaillés grossières. Il est assez difficile de lui assigner une place
précise sans connaître ses premiers états, et il se pourrait fort bien que
celle que je lui donne ici ne fût pas la véritable. 11 joue à peu près dans
cette famille le même rôle que le G. Syntomopus dans les Amphipyrides ;
cependant il a une certaine parenté avec le précédent.
Les deux sexes ne différent point quant aux dessias ; l'espèce unique qui
le compose est complétemeui iaédite.
a8 HYPOGRAMAlIDj:.
/1354. Lepidodes Limbulata Gn.
ib™". Ailes d'un brun-soyeux, ayant par places un reflet mordoré,
avec une bordure assez étroite, d'un blanc-jaunâtre, divisée par des traits
Jbruns, parallèlement à la frange, et précédée d'une série de points ou ta-
ches foncés : supérieures ayant le disque et une bande sous la nervure
sous-costale, du même blanc, sur lequel se détachent à peine des linéa-
ments mordorés, dessinant la tache réniforme, et une ligne extrêmement
sinueuse avant la bordure. Un large espace noirâtre occupe une partie du
bord interne , et le bas de la ligne extrabasilairc arquée d'abord, puis for-
mant un angle sous la sous-médiane, s'y détache en brun-brûlé. Inférieures
ayant, au-dessus de la bordure, de fines lignes géminées, obscures, surmon-
tées, au bord interne, de deux groupes d'écaillés du même blanc qu'elles,
et tout l'angle anal mordoré; leur dessous brun, trés-squammeux , avec
un gros point cellulaire et une ligne très-dentée, discoldale, noirâtres.
Collier, palpes et poitrine d'un brun-mordoré. Poils du thorax et des
brosses de l'abdomen mêlés d'écaillés d'un jaune-soufré-verdâtre.
Colombie. Coll. Bdv. Feisth. et Gn,
Gen. praxis Gn.
CIteniUes — Antennes des çf assez courtes, crénelées de cils veriicil-
lés. Palpes c/rêles, ascendanls-oblitjues, à 2e article velu-hérissé, à 3* assez,
long, écailleux, aplati, un peu élargi à [e.vlrémité. Yeux petits et rapprochés.
Thorax convexe, trés-velu, lisse. Abdomen très-coni(jue, avec des crêtes e7«-
vées, simples, formant de fortes brosses chez les q", gros, déprimé, élargi, ter-
ynii;ié en pointe brusque et garni de crêtes fines et linéaires chez les Ç. Pattes
courtes, fortes, très- velues dans les cf. Ailes très-dentées, épaisses, un peu lui-
santes, concolores, pulvérulentes : les supérieures à bord interne fortement
coudé, et beaucoup moins long que la côte; les inférieures un peu prolongées
dans le sens du corps, avec les poils du bord addominal bien fournis ; les
cjuatre no-vules droites, longues, et insérées au même point, assez près de ta
bnse de l'aile.
On est assez embarrassé de mettre â sa place ce genre fondé sur deux
belles espèces de la Nouvelle-Hollande. Par l'aspect général de la première,
il paraîtrait appartenir aux Polydesmides ; mais en l'examinant en détail, on
lui trouve encore plus de rapports avec les Hypogrammides. VEdwardsii
se rapproche des Cœnipeta, par la forme et l'échancrure de ses ailes infé-
rieures. Je crois inutile d'insister sur les caractères du genre Praxis^ qui
sont des plus tranchés.
HYPOGRAJLMID.E. JQ
i355. Praxis Porphyretica Ga.
38""". Ailes très-denlées, avec un feston noir, profond ; d'un brun-
rouge de porpiiyre, saupoudré de gris-violàlre : les supérieures avec des
lignes transverses, irrégulières, fines, tremblées, dont trois noires et quatre
d'un brun-violàtre, moins distinctes; les inférieures avec cinq lignes de
cette dernière couleur, plus régulières et bien parallèles. La subterminale
plus ou moins éclairée de blanchâtre. Un très-petit point blanc à l'attache
de l'aile supérieure, et sept points blancs ou rougeStres à leur côte. Des-
sous des inférieures d'un gris-carné, avec une lunule, deux lignes dentées
et une large bande, d'un noir luisant. Front d'un blanc-rosé.
Femelle semblable, avec l'abdomen trës*gros et déprimé, comme c«lui
des Homiiptera.
Terre de Van-Diemen. Rapportée en quantité par M. Verreaux. M. N.
et Coll. Gn.
i35G. Praxis Edvvardsii Gn.
<i2""". Ailes supérieures épaisses, squammeuses, d'un gris-noir un
peu bleuâtre, avec les lignes parallèles, irrégulières, dentées ou macu-
laires, d'un noir profond, éclairées çà et là de jaune d'ocre ; la sublermi-
naleplus régulière, plus éclairée, plus dentée. Sept points blancs à la côte.
Ailes inférieures de couleurs et de dessins analogues, mais seulement au
bord terminal et à l'angle interne, le reste de l'aile étant d'un gris-noi-
râtre, terne et uni. Ces dernières très-profondément dentées, doublement
festonnées, avec une forte échancrurc à l'angle anal. Un point blanc très-
marqué au sommet de chaque dent du feston , sur les quatre ailes. Des-
sous des inférieures d'un gris de fer, avec une lunule demi-ocellée, deux
lignes séparées par quelques taches et deux larges taches subterminales,
noires. Front blanc.
. Australie. M. N. Décrit sur un bel individu mâle unique, rapporté par
M. Verreaux, et que je dédie à M. Milne-Edwards, professeur d'Entomo-
logie au Muséum national, en reconnaissance de la bienveillance qu'il m'a
témoignée.
DEUXIÈME SOCS-FAMILLE (Hj pogrammidœ Propr^
Gex. CiENIPETA Hb.
Hb. Verz.
Chenilles — Antennes assez longues, crénelées de cils très-fins, et
multiples dans les cf. Palpes longs, peu velus, asccndants-rccourbés, compri-
3o HTP0GRA!MMIDi15.
mes, le 2c article enslforme, arqué, le 3^ aplati, linéaire, presque aussi lon^i
Trompe courte. Corps ijrêle. Thorax déprimé, lisse, peu velu. Abdomen, long,
f/têlc, conique, lisse, avec des poils ne formant pas de crêtes. Cuisses et jambes
des pattes antérieures abotidaminent couvertes de poils laimiux dans les ç^. Ai-
les à franqes entrecoui>ées : le.i supérieures prolongées au sommet, lisses, un peu
luisantes, à dessins très-marqués ; les inférieures assez étroites, munies dans
les r^ d'un sinus formant une dent à l'anylc anal. Dessous marqué de lignes
sinueuses et de dessins très-distincts; 1"^ nervule insérée presque au même
point que la seconde.
Ce genre comprend des espèces très-jolies, et qui se distinguent, au pre-
mier coup-d'œil, par leur abdomen lisse, la forme de leurs ailes, et les des-
sins très-marqués en dessus et surtout en dessous. Le premier groupe a
encore une affînité marquée avec les Yrias. Il pourra bien devenir néces-
saire d'en former un genre intermédiaire. Le second forme la transitioi»
avec le genre suivant. La forme des pattes antérieures des mâles est remar-
quable dans celui-ci : la cuisse est aplatie, allongée et recouverte en dessus
d'une couche de poils qui recouvre la poitrine, tjuand la patte est repliée;
la jambe présente à peu prés le même caractère, et en outre elle est munie,
à son insertion avec le tarse, d'un pinceau de soies presque aussi long que
ce dernier, et qui, tantôt, le recouvre en partie, tantôt s'épanouit en avant.
Outre celte particularité, les mâles présentent encore une échancrure plus
ou moins marquée, près de l'angle anal des secondes ailes, et cette échan-
crure est parfois si profonde, qne la portion de laile qui constitue l'angle
anal, forme comme une sorte de lobe séparé.
Les femelles se distinguent nettement par leurs ailes inférieures, non
échancrées, et de couleurs beaucoup moins vives: les supérieures plus ar-
rondies; leurs premières paires de pattes beaucoup moins velues, la forme
de leur abdomen, etc.
Toutes les Cœnipeta habitent le Nouveau-Monde.
Les auteurs en ont donné quelques-unes. Cramer en ligure une (596 F.)
sous le nom de Serapis, qui paraît très-voisine de nos espèces du 2"^ groupe,
mais qui ne se rapporte complètement à aucune. Le même auteur a donné,
pi. 324, DE , comme étant le mâle de Damonia, une Noctuelle qui pour-
rait bien aussi être une Cœnipeta du même groupe.
Calligramma, Hub. Zutr. 157, 158, paraît appartenir aussi au groupe I,
et se placer dans le voisinage de la Suttea ; enfin Compotrix, \TJ, 179 du
même ouvrage, me parait encore voisine des mêmes espèces. Cependant elle
semble sen éloigner plus que la première.
GROUPE I. [Helia Hb.)
r
/Ï357. CiENiPETA Suttea Gd.
ftO»". Ailes supérieures d'un cendré-brunâtre, irès-clair, chatoyant
lîTPOGnAiNDtrn^.. 3 r
en violet, avftc les lignes CTtrabasilaire et coudée presque parallfclcs, fines,
ondées et dentées, noires. Tache réniforme obscure, cerclée de noirâtre,
et surmontée de deuv liliires costales. Espace médian souvent plus clair
que le fond. Ligne suhterminale claire, denticulée, peu visible. Ailes infér.
avec une ligne noire, se perdant avant la cflte, et l'angle interne noirâtre.
Dessous des quatre avec une lunule claire, cerclée de noir, et une ligne
médiane dentée. InMr. ayant en outre une large bande subtemiinale noire.
Brésil. Coll. Gn. etLefebvre. Trois cT-
j358. C^NIPETA BiBITRIX Hb,
Hb. Zutr. 343.
Je ne l'ai pas vue. Elle paraît voisine de ma Suttea. Elle est plus petite.
Les ailes supérieures sont d'un gris-lilas, avec deux larges bandes noi-
râtres. Irrégulières, séparées à la côte par une tache ochracée, ovale, et la
ligne subterminale jaune, flexueuse. La coudée et la tache réniforme se
dessinent un peu en clair sur le fond. Les inférieures sont d'un jaune-
ochracé, avec des lignes subterminales noires. Le dessous est pareillement
oc h racé.
Surinam.
GROUPE IL
iSSg, CiENIPETA PoL\NOE Gn.
42mm. Ailes super, d'un gris un peu lilas, mélangé çà et là de quelques
écailles verdâtres, avec une multitude de lignes ondées et sinueuses, d'un
brun-noir, qui paraissent même faire la couleur du fond On distingue, parmi
ces lignes, l'extrabasilaire , qui est la plus anguleuse et qui louche la ligne
suivante, sur la k'' inférieure. Une tache blanche costale est traversée par
l'origine de la coudée. Celle-ci est suivie d'une ligne d'un gris-lilas ou ver-
dâtre, dont le sommet forme des lunules contiguës. Un gros point noir à
l'apex. Frange entrecoupée de blanc. Ailes infér. noirâtres, avec leur moitié
interne traversée par des taches d'unjauned'ocre très-obscur, principale-
ment dans le voisinage du bord abdominal; celle du milieu formant une ligne
brisée qui s'avance au-delà de la cellule. Frange coupée de blanc en trois
endroits. Sinus qui sépare le lobe anal peu profond. Dessous noirâtre, à
frange coupée de blanc : les supérieures avec la tache du dessus et un
petit trait apical, blancs, très-distincts; les inférieures ayant toute la pre-
mière moitié d'un gris-ochracé , avec un trait cellulaire géminé et deux
lignes médianes également géminées, brunes; la seconde éclairée de blanc.
Une tache blanche, subtemiinale, près de l'angle interne. Collier bordé de
brun, et ayant de chaque côté un anneau brun. Poitrine blanche. Un petit
point noir sur la collerette de poils qui entoure les yeu.\ eu dessous. —
32 HYPOGRAMMID*.
Femelle à ailes supérieures moins chatoyantes , à lignes plus marquéeâi
à ailes inférieures sans sinus, à lignes jaunes plus enfumées. Les dessins
du dessous des inférieures un peu moins nets.
Cayenne. Coll. Feisth. M. N.
Ise paraît pas irès-rare.
/l36o. CjîNIPETA LOBULIGERA Gn.
CoUiquens Hb. Zutr. 117, 118 (la 9)?
Elle diffère de la Polynoe par les caractères suivants :
Les ailes supérieures sont plus triangulaires , plus prolongées i l'a-
pex. Leur frange n'est pas coupée de blanc , mais seulement mêlée de
jaunâtre et de noirâtre. Elles sont d'un gris-rougeatre un peu lilas. Les
deux lignes médianes sont bien plus distinctes que toutes les autres. La
tache réniforme flgure une sorte de bouchon obscur. Les ailes inférieures
ont le lobe anal très-profondément découpé, d'un cendré clair. Les lignes
jaunes y sont plus claires, plus étendues, et elles se fondent avec la basci
qui est d'un gris clair. Le dessous n'a ni taches ni traits blancs ; celui des
inférieures est entièrement d'un jaune-ochracé clair, avec une bande sub-
lerminale noire. Les lignes du milieu sont plus écartées, et la double lu-
nule touche la supérieure, au point de ne laisser qu'un espace très-petit,
que diminue encore un épaississement que la lunule présente dans sa moi-
tié Interne. Le collier n'a point d'anneaux bruns, tout le dessous ducoi^s
est ochracé,
Bahia. Coll. Saunders. Un (f.
J'ai un mauvais individu venant aussi du Brésil, que je considère comme
la 9i mais je suis loin d'en avoir la certitude. Toutes les ailes sont aussi
larges que celles de la Polynoe, et encore plus arrondies, les inférieures
surtout; ces dernières sont presque unies, avec les traces jaunes à peine
distinctes. Leur dessous offre quatre lignes médianes bien parallèles, placées
toutes à égale distance, et la double lunule est isolée et assez distante de
la supérieure et nullement épaissie. La tache noire apicale des supérieures
y reparaît aussi distincte qu'en dessus.
Serait-ce la femelle de l'espèce suivante, ou, plutôt encore, celle d'un»
espèce différente des trois, et dont je ne connaîtrais pas le cT? Il faudrait
avoir plus d'individus pour résoudre ces questions. C'est à cette femelle
que se rapporte le mieux la figure de Colliquens^ Hb. Zulr. 117, 118, mais
je n'ai pas osé donner ce nom à l'espèce, puisque je ne suis pas sûr que
cette 9 lui appartienne.
rf^^{f\AA: W
ttVPOGRAMMlD.E. 33
CiENCPETA AnILOBA Gn.
V
Elle est cxtrêmemeni voisine de la Lobuligeruy et semble intermédiaire
entre elle et la Polynoe. Voici en quoi elle diffère des deux :
Les ailes supérieures ont la coupe de la Polynoe, et la couleur et la
frange de la Lohuligcra; cependant on observe ici des teintes verdâtres que
je ne vois point chez cette dernière. Les lignes ordinaires y sont aussi
distinctes, mais plus empâtées de brun, surtout l'extrabasilaire, dont
les dents sont plus arrondies et notablement épaissies entre les nervures
médiane et sous-niédiane, et la subterminale, dont les taches sont bien
visibles. Le point apical est en partie oblitéré et confondu avec le feston
terminal; il manque complètement en dessous. Les ailes inférieures sont
intermédiaires entre les deux espèces ; leur lobe étant moins profondé-
ment découpé que chez la Lobuligera et concolore au reste de l'aile, ainsi
que la base. En dessous, il n'y a pas de taches blanches. Celui des supé-
rieures est d'un noirâtre presque uni ; celui des inférieures terne, avec les
dessins beaucoup moins marqués que dans les deux autres. Le collier n'a
pas d'anneaux bruns. Le dernier article des palpes est très-long, redressé,
sans aucun renflement, et parfaitement linéaire.
Brésil. Coll. Gn. Un o".
Voir poiir la femelle, la Lobuligera.
r> l362. C^ENIPETA SeRAPIS Cf.
Cr. 396 F.
Je ne l'ai pas vue en nature, mais il est certain qu'elle appartient à ce
genre. Ses ailes supérieures sont d'un gris-cendré un peu jaunâtre, avec
beaucoup de lignes d'un gris plus foncé, et les lignes ordinaires noires.
Ses ailes inférieures d'un jaune d'ocre, avec une bordure noirâtre inter-
rompue par une ligne médiane et une liture anale ochracées. Cramer ne
figure pas le dessous.
Berbices.
VI 363. CyENIPETA MeDINA Gn.
Damonia (f Cr. 324 D E.
ÛO"""'. Ailes super, ayant la première moitié (jusqu'à l'ombre mé-
diane) d'un blanc un peu carné avec quelques teintes d'un blanc-verdâtre,
traversée par des lignes indécises, plus foncées, l'extrabasilaire géminée,
et dont les deux extrémités noirâtres et empâtées, et la seconde moitié
d'un brun-noirâtre, semé à la côte et au bord terminal d'écaillés d'un
blanc-Iiias, traversée par des ligues noires con(iises,^dont la subterminale
34 HYPOGRAJIMIDA.
forme deux triangles noirs, et coupée par une grande taclie du même
blanc que la première moitié, naissant à la côte et traversée par des lignes
noires, dont la coudée est la plus distincte. Ailes inférieures d'un gris-
blanchàtre enfumé, avec une bordure noirâtre, et la frange d'un blanc-
jaunâtre, coupée de noirâtre en quatre endroits. Leur dessous d'un blanc
un peu jaunâtre, avec la même bordure et trois lignes médianes noirâtres,
parallèles, coudées, dont les deux supérieures absorbent l'arc cellulaire.
Poitrine blanche. Pattes blanches, annclées de noir, ainsi que les palpes.
Pernambuco. Coll. Gn, Une 9- C'est une des plus jolies. Elle me
parait bien identique avec celle que Cramer a prise pour le mâle de VHy
pogravima Damonia,
Gen. HYPOGRAMMA Gd.
chenilles à 16 pattes, catocalifonnes, aplaties en dessous, garnies sur les x:ô'
tés ({appendices furfuracés, ayant les 8'^ et 11' aimeaux surmontés de saillies
rugueuses; à tête aplatie supérieurement. — Chrysalides obtuses, à partie pos-
térieure très-aiguë et recouvertes d'une efflorescence violâtre. — Antennes
minces , à peine garnies dans les ç^ de cils extrêmement fins et assez serrés,
sétacèes dans les Ç. Palpes longs, grêles , non velus , ascendants-recourbés,
leur 3« article presque aussi long que le 2«, linéaire, aigu. Trompe assez
courte. Abdomen lisse, conique. Pattes assez longues, presque glabres, les in-
termédiaires offrant dans les cT un pinceau de poils à l'articulation de la
jambe. Ailes entières: les supérieures marbrées de noir et de blanc; les infér.
sombres, avec l'angle externe d'un blanc vif. Les quatre nervules de la médiane
insérées toutes presque au même point et très-loin de la base.
T.es chenilles de ce joli genre sont celles de toute la tribu qui ressem-
blent le plus aux Catocalides, et, d'après le dessin d'Abbot que j'ai sous les
yeux, elles n'en différent pas sensiblement. Les papillons, au contraire, se
rapprochent du genre Cœnipeia et offrent comme lui, sous leurs ailes in-
férieures, deux doubles lignes discoïdales, plus ou moins distinctes, surmon-
tées d'un arc cellulaire, composé de deux traits superposés. Mais ce qui les
fera d'abord reconnaître, c'est l'angle extérieur de ces mêmes ailes, dont le
blanc pur tranche nettement sur leur fond noir. Je n'entrerai donc pas dans
de longs détails à propos d'un genre si caractérisé. Je dois cependant appe-
ler l'attention sur la nervulalion des secondes ailes, qui est assez remarqua-
ble, dans les mâles surtout, en ce que les nervules de la médiane parlent
presque toutes du même point : la 4"-, qui est ordinairement si isolée, n'est
éloignée des deux suivantes que d'un millimètre tout au plus, et encore
chez certaines espèces , elle est absolument confluenie. Toutes celles que
je connais sont américaines. Cramer en figure cependant une qu'il dit être
du Cap. Il serait possible qu'il y eût là quelque erreur.
HYPOGRAMMlDyE. 35
/ l364. HypOGRAMMA SCLIMA StoII.
Stoll pi. 40 f. 5.
53""". Ailes super, très-prolongécs au sommet, d'un gris-noîr, marbrées
rà et là de groupes lunulaires d'atomes blancs, avec une large tache
blanche placée après la cellule, occupant une partie du disque, et traversée
d'abord à son extrémité, puis dans son milieu, par la ligne coudée, qui est
noire et très-dentée. Subterminale grise, sinuée, irrégullèrc et précédée
a» sommet de deux lunules d'atomes blancs. Ailes infér. d'un noir vif,
glacé de bleu, avec l'angle externe assez largement blanc. Dessous des
super, avec la tache discoidale très-nette, et deux points blancs, apicaux;
dessous des infér. avec deux ligues noires, flexueuses, géminées, ayant
entre elles un espace blanc, marqué de deux traits cellulaires noirs. — Fe-
melle semblable.
Cayenne, Surinam, intérieur du Brésil. Coll. Gn. et Feistb.
HYP0GRA31MA DaMONIA Cr.
Cr. 324 BC.
Je n'ai pas vu cette espèce en nature. D'après la figure de Cramer, elle
différerait de la Sulima en ce que les ailes inférieures n'auraient qu'un
liseré blanc au lieu de la tache du bord externe, qui se voit cependant en
dessous. Ses ailes supérieures n'auraient pas non plus en dessus de tache
blanche discoidale bien marquée ; elles seraient d'un gris plus pâle, et di-
visées par une plus grande quantité de lignes. Le dessous différerait très-
peu ; cependant la côte des supérieures serait entièrement blanche, et l'on
verrait , après les taches blanches des quatre ailes , un groupe d'atomes
bleus naissant à la côte.
Surinam.
Nota. Je ne décris ici que la femelle. Quant à l'espèce que Cramer a
figurée comme étant le mâle de sa Daimnia, c'est la femelle de la Cccni-
peta Médina,
i366. Hypogra.mma Capensis Cr.
Je n'ai point vu non plus cette espèce en nature. Elle serait, d'après
Cramer, de la taille des précédentes. Le fond de ses ailes serait brun-rou-
geâtre-marbré, avec des lignes très-marquées, d'un brun plus clair sur les
supérieures. La tache blanche des mêmes ailes serait placée bien plus bas,
reposerait immédiatement sur le bord interne , et serait traversée par
presque toutes les ligues. La tache blanche des ailes inférieures serait à
peu près comme chez la Sulima. Le dessous n'est pas figuré.
Cramer la dit du Cap de Bonne-Espérauce, ce qui ne cadre guère avec
rbabiiai du reste du genre.
36 ttYPOGRAMMlDiE.
C
1367. IIypograivijma Balma Gn,
Un peu plus petite que la précédente. Ailes supérieures notablement
moins prolongées à l'apex, d'un gris-noir chatoyant en violâtre, avec une
bande médiane blanche, nn peu oblique, assez régulière, parlant de la
côte, mais n'atteignant pas tout-à-fail le bord interne, et à peu près d'é-
gale largeur partout. Cette bande est particulièrement nette, et atteint les
deux bords en dessous. Les lignes ordinaires, plus foncées que le fond,
sont un peu confuses : la subterminale est largement ombrée de noir, et
l'on voit avant la frange une série subterminale de gros points ou traits
noirs. Ailes inférieures noires, avec une tache d'un blanc pur, un peu ar-
rondie à l'angle externe; leur dessous ayant un arc cellulaire géminé,
assez éloigné d'une ligne aussi géminée, au-dessous de laquelle on voit les
vestiges d'une autre ligne. Palpes grêles, noirs, divisés par deux fines
lignes blanches.
Haïti. Coll. Bdv.
> l368. HyPOGRAMMA ANDROMEDiE Gu.
Taille et forme de la précédente. Ailes supérieures d'un gris-blauc, avec
le bord interne noirâtre, et les lignes ordinaires assez confuses, de la même
couleur : l'extrabasilaire pliis noire que les autres, mais interrompue.
Tache réniforme visible, formant un anneau noirâtre. Frange comme en-
trecoupée de gris et de noir. Ailes infér. noires, avec une tache étroite
blanche, et se bornant presque à la frange, à l'angle externe.
Chenille d'un gris-jaunâtre ou roussâtre, mêlé de blanc, avec le dos
plus obscur et deux lignes sous-dorsales ondées, irrégulières, roussâtres.
Le tubercule du S" anneau et celui du 11" sont peu élevés, surtout le der-
nier. Stigmates bruns. La tête et toutes les pattes sont de la couleur du
corps.
La chenille vit, en mars, sur VAndromeda arborea, le bois de fer et le
bouleau. Elle se change , dans des feuilles, au commencement d'avril , en
une chrysalide couverte d'une efllorescence d'un blanc-violâtre.
Amérique Septentrionale, en mai, dans les bois de chêne. Décrite sur
le dessin d'Abbot.
Gen. ALLOTRIA Hb.
Hb. Verz. 2748.
Chenilles longues, effilées, rases^ sans émînences , à tête au moins aussi
grosse que le cou, aplatie en dessus , ayant la première paire de pattes ven-
trales un peu plus courte tjue les suivantes. — Chrysalides courtes, recouvertes
d'une effiorescence bleuâtre, renfermées dans des coques de soie, — Antennes
IIYPOGRAMMIDii:. 37
minces, simples dans les deux sexes. Palpes très-ascendants, arqués, peu épais,
te 2<-' article étroit, squummcux-lissé, le 3" lonij, linéaire, aigu. Tlwrax court,
convexe, velu-squammeux; hérissé. Abdomen assez lontj, conique dans les cT,
assez yros cl cylinclrico-conique dans les 9- -^Hes super, entières, mais pro-
fondémenl festonnées, squumnieusijs, à lignes distinctes ; infér. épaisses, jaunes,
à bordure noire tranchée; la V" nervule Ircs-prononcée, insérée au-dessus des
deux suivantes.
Voici un genre dont la place n'est peut-être pas bien lixée, et qui semble
vaciller entre les Ilypograminides et les Catocalidcs. Jusqu'ici il me paraît
appartenir bien plus aux premières, par le dessous de ses ailes, ses palpes,
sa chenille dépourvue d'appendices furfuracés, etc. Toutefois je ne connais
de cisu que la femelle, dont l'abdomen est seulement garni de [wils et ab-
solument dépourvu décrètes, contrairement à l'usage de cette famille. Je ne
sais si le mâle, dont j'ai seulement le dessin sous les yeux, offre de petites
crêtes, comme les autres Ilypogrammides.
La chenille de YAllotria Elonyntpha, seule espèce de ce genre, est in-
termédiaire, pour la forme, entre celles des Safui et des Ilijpoijramina, elle
a 16 pattes, mais la première paire de ventrales est un peu plus courte que
les suivantes, et ne paraît pas lui servir à marcher. Aussi tient-elle , même
dans le repos, ses anneaux intermédiaires assez ar(}uès. Je n'ose parler de
sa nourriture, quoiqu'elle soit ligurée sur une plante voisine des Glycine
Mes notes ne sont pas d'accord à cet égard. La chrysalide est franchemeiit
effiorescente.
Le papillon paraîtrait, au premier abord, appartenir au genre Pulyphœuis
de lalauiilledesHadènides, mais sa chenille, ses ailes inférieures nettement
quadrilîdes, et d'autres caractères queratlenlion fait découvrir, indiquent,
que cette ressemblance n'est qu'apparente.
IJOy. AlLOTIxIA ElO.WMt'IIA Hb.
Hb. Zutr, 29, 30 et Verz. 2748.
aO'"'". Ailes supérieures à feston terminal noir, épais et profond ; d'un
gris-brun clair, avec tout l'espace médian et des places sur le reste de
l'aile, d'un blauc-verdàtre. Demi-ligne et cxtrabasllaire noires, épaisses,
tremblées et un peu interrompues. Coudée ondée et dentée clans le cf ,
presque nulle, ou nulle dans la 9i et seulement indiquée alors parle
changement de la couleur. Subterminale fortement ombrée de noir inté-
rieurement, formant deux saillies principales, l'une carrée, entre les !'«
et 2" supérieures , l'autre aiguë , sur la 3'' inférieure. Tache réniforme
formant un anneau brun; orbiculaire réduite a un gros point noir. Ailes
jnfér. d'un jaune-orangé, avec une large bordure d'un brun-noir, très-
nette, arquée, parallèle au bord et marquée d'une liture claire a l'angle
anal. Frange blanche, entrecoupée de brun. Dessous des quatre ailes jau-
Lépidoptères. Tome 7. -i
3â tlYPOGI\AMMlD^.
nâtre, avec une bordure, une ligne et une tache cellulaire, noirâtres. Cette
dernière évidée et rénii'ornic aux supérieures.
Amérique Seplentrionalc , Géorgie et Floride , en aoiit. Coll. Bdv.
Parait rare.
Chenille d'un gris-blanc, avec des teintes rosées ; les incisions brunâtres
et une série transversal de points bruns alignés sur chaque anneau -, ceux-
ci mieux marqués, a partir du 5". Sliginatale brune, ondulée, envoyant un
trait latéral sur le 10<= anneau, et un autre trait qui fait le tour du 11°, en
y formant une arête a l'extrémité. Tète grosse, concolore, avec un trait
médian et deux taches arrondies, évidées, brunâtres. Elle vit, en juin, sur
les Glycines, d'autres disent sur le noyer blanc [jnglans alba). Elle file
sa coque entre des feuilles vers la mi-juillet, et reste à peine quinze jours
«n chrysalide.
Tiiinu V.
LIMBAT/IÎ.
Chenilles à 16 pattes, mais arquant leurs premiers anneaux pendant la
marche, allongées, aplnlies en dessous. — Chrysalides le plus souvent efjlores-
cenlet. — Papillons de taille grande ou moyenne, à antennes jamais pecti-
nées, à pattes longues et rarement bien velues, à ailes épaisses, sijuammeuses,
bien développées: les supérieures ayant les lignes Jlexueuses, et la coudée ordi-
nairement anguleuse et saillante dans le haut, oii elle limite souvent une tache
plus claire; les inférieures toujours différentes des supérieures, bicolores de.
part ou d'autre; le dessous souvent marqué de dessins prononcés ; la nervulc
indép,cndante toujours robuste et i-approchée des suivantes.
Cette tribu est dans le môme cas que la deuxième, et devra probablement
être divisée plus tard. Nous y remarquons principalement deux tyiies très-
distincts, et dont chacun mériterait peut-être de former dès à présent une
tribu séparée, les Calocalidcs et les Ophiderides. Elle se lie par les der-
nières avec la tribu suivante, et par les Calephides avec la l\''^{Ej:tensœ).
A. Taille petite ou moyenne. Antennes généralement moyennes ou courtes.
a. Articles des palpes distincts. Ailes inférieures ayant le disque
ou la base blancs, diaphanes, ou moins garnis d'écaillés que le
reste.
§. Des crêtes sur le thorax ou l'abdomen Catephida:.
$%. Thorax et abdomen lisses Bolinida.
b. Palpes épais, saillants, à articles indistincts. Ailes
infér. jaunes, à bordure noire Hypocalidœ.
B. Taille généralement grande. Antennes longues. Abdo-
men lisse, velu à la base.
a. Palpes assez grêles, à 3" article moyen, non spatule.
Ailes infér. très-développées, de couleurs vives.
Le dessous des quatre marqué de bandes très-dis-
tinctes Caiucalidœ,
b. Palpes épais, à 3'' article long et spatule. Ailes
super, aiguës Pattes épineuses . Uphideridcc.
FAM. I.
CATEPIÏIDiï: Gn
Catocalides Bdv. Dup.
Chenilles allomjées, à 16 pattes complètes, à trapézoïdaux aubverrufjueux ,
vivant à découvert sur les arbres ou les plantes basses. — Chrysalides renfer-
mées duyis des coques filées contre les troncs ou entre les brouisuilles — Papil-
lons à antennes filiformes et parfois pubescenlcs dans les cT) « palpes ascen-
dants. Courts, à 3*-' article bien distinct, à trompe forte, moyenne, à toupet
frontal non saillant, à thorax fortement crête, à collier un peu relevé, à ab-
domen plus ou moins crête ou velu en dessus, à pattes assez courtes, plus ou
moins velues, à ailes épaisses, squammeuses, veloutées, dentées ou subden-
tées, à frantfe longue et squammeuse ; les inférieures ne participant pas des
mêmes dessins, ayant toujours le disque ou la base blancs, oit diaphanes, ou
moins garni d'écaillés que le reste; la l''" neivule inférieure bien prononcée et
aussi forte que les autres, prés desquelles elle est insérée.
Cette famille a quelques rapports avec les Bolinides, mais elle s'en dislui-
guepai' plusieurs caractères, qui ressorliront de ceux que je donne ci-des-
sus.
. Les chenilles des Catéphides ont toutes IG pattes bien égales, et c'est â
tort que M. Buisduval les appelle dans son Gênera : Larvœ pseudo-geu-
laetrœ. Je ne conçois pas davantage comment il place son genre Catepkia
dans sa tribu des Catocalides, et encore moins comment Duponclicl, (lui ad-
met comme moi une tribu des Ophiusidos, l'a imité. 11 suffit de lire les ca-
ractères des Catocalides, p. 166, de M. Boisduval, pour voir qu'ils ne con-
vieiment en rien aux Catéphides. Du reste, le peu de chenilles connues
jusqu'ici varie beaucoup selon les genres, cl quand on connaîtra celles des
Liiphoptera, Stictopîera, OdontoJes., etc., on trouvera peut-être encore des
différences bien plus considérables.
Les papillons ont tous un air de famille assez prononcé, et pourtant ils
sont très-variés, selon les genres. Leur abdomen est tantôt simplement velu
comme les Cocytodes et certaines Catephia, tantôt fortement crélé comme
d'autres espèces de ce dernier senre et les A/iophia, tantôt enfin, pourvu
d'une seule crête trés-petile et Ircs-fugilive, connue les Siictoptem. Leurs
ailes inférieures ne sont pas moins variées. Elles ne participent jamais des
dessins des supérieures, mais elles ont ordinairement la base blanche ou
vitrée; d'autres fois elles sont marquées de bandes bleues ou blanches;
parfois enlin, entièrement unies.
Les femelles diffèrent très-peu des mâles dans celte famille, où lés antennes
CATEPHIDiE. t\ l
ne sont jamais déci Jcmcnl ciliées et où l'abdomen est crôté ou velu dans les
deux sexes.
Les Caléphides, quoique peu nombreuses, sont répandues sur tout le
globe. Nous n'en possédons pour notre part que quatre es[)éces, dont la
classification laissait beaucoup à désirer. Quant aux espèces exotiques, elles
sont presque toutes inédites.
Gen. COCYTODES Gd.
Chenilles — Tête petite, antennes assez courtes, filiformes et garnies
seulement uu sommet de cils isolés, ù peine visibles. Palpes courts, lissés, appli-
qiiés contre le front, ras, le second article mince, très-arqué, le troisième à
peine distinct, très-court, aigu. Trompe robuste et longue. Thorax lisse, tini,
déprimé, velu-lissé. Abdomen extrêmement velu, non crête, déprimé et (or-
mmé carrément dans les çf; le 6*^ anneau muni sur le dos d'une plaque cornée,
striée, dépourvue de poils. Poitrine lrcs-t>elus. Tarses épineux. Ailes très-
épaisses, dentées, luisantes : les supérieures oblongues , fi bords purallclcs, à
lignes distinctes ; les inférieures peu développées, munies dans les çP de poil;
sQyeux, tiès-longs, sur la lisière abdominale.
Ce genre est aussi curieux que bien tranché, on le prendrait au premier
abord pour uir genre de Crépusculaires, et c'est surtout à la forme longue
et étroite de ses ailes qu'il doit cet aspect. Son abdomen aplati chez les cf ,
comme ceux des Cerastis, est entièrement recouvert de poils longs, soyeux
et serrés, le dessous l'emporte encore sur le dessus à cet égard. Sur le des-
sus du 6- anneau, les poils s'écartent et laissent à découvert une plaque
cornée très-dure, striée transversalement comme une lime, cl bordée de
chaque côté d'un rang d'écaillés. Les deux sexes partagent celte confor-
mation, qui n'est pas due, comme on pourrait le croire si on ne voyait
qu'un seul individu, au dépouillement accidcnlel du tégument de l'anneau,
mais qui constitue bien une pièce séparée. Les ailes inférieures des deux es-
pèces connues, sont variées de bandes bleues, comme celles des Catocala, et
leur bord abdominal est coupé nel, droit, et garni chez les cf de poils lios,
soyeux et divergonls, d'une longueur souvent démesurée. Les pâlies et la
nervulalion des ailes n'offrent rien de particulier, comme on aurait pu s'y
attendre d'après la conformation exceptionnelle de l'insecte, et la forme
anormale de ses ailes.
Ce genre parîdl jusqu'ici exclusivement indien.
1.370. CoCYTODES COERUL.* Ou.
75iti.n, Ailes super, oblongues, à bords parallèles, dentées; d'un brun-
noir parsemé d'écaillés bleuâtres, avec une large tache apicale, la côte, la
cellule et les éclaircics des lignes ordinaires, d'un brun-carmélite. Lignes
/(S CATEPniD^E,
médianes espacées, noires : sublerniinale claire, à chevrons noirs au-dessous
de la tache apicale. Taches ordinaires visibles, noires: l'orbiculairc puncli-
fornie, la réniforme en anneau interrompu. Une série terminale de traits
noirâtres. Ailes inTérieures noires, avec une grande tache cellulaire arron-
die, une bande llexueuse, parallèle, qui ne dépasse pas la cellule, et un
traita l'angle anal, d'un bleu-violàtre clair. Frange entrecoupée de blanc.
Thorax carmélite. Abdomen d'un gris-noir, mêlé en dessous, ainsi que la
poitrine, de poils d'un blanc soufré. Bande des inférieures presque
blanche en dessous, et atteignant les deux bords. Base également blanche,
avec une grosse lunule cellulaire noire.
Indes Orientales. Coll. Bdv. et Gn. Celte belle espèce ne parait pas
commune. Je n'ai vu que des mules.
Q^/Syi. COCYTODES GrAJÎIDLATA Gn.
somn-.. Ailes super, dentées, d'un brun-noir un peu luisant, avec une
tache apicale, la côte, la cellule et les éclaircics des lignes ordinaires, d'un
brun-marron. Tache apicale souillée de noirâtre ; tache orbiculaire punc-
tifornie, pupillée ; réniforme claire, se prolongeant .supérieurement et ter-
minée par un point noir. Ailes inférieures noires, avec la base et le disque
couverts de poils cendrés et une série ondulée de petites taches rondes
d'un blanc-bleu, commençant au bord abdominal et finissant dans la cel-
lule. Leur dessous avec trois rangs de taches semblables. Jambes d'un
brun-jaune. Thorax d'un brun-noir. Abdomen d'un gris-cendré.
tnde centrale. Coll. Gn. Une 9-
Nota. L'abdomen est couvert de poils moins abondants que chez les cf.
et, en outre, il n'est pas aplati comme dans ce sexe.
il 372. CoCYTODÉS ImmODESIA Iloev.
Catocala Modesta Van der Hoeven. Lép. uouv. pi. 7 f . 8 ab.
Je n'ai pas vu cette Noctuelle, qui est certainement une espèce du genre
Cocytodes , et assez voisine de la Gramilata, En voici une description
sommaire, d'après la figure et le texte de l'auteur, qui laissent beaucoup a
désirer.
90mm, Ailes dentées : les supérieures brunes, variées de noirâtre, avec
une bordure de cette dernière couleur, coupée par des points terminaux
noirs, cerclés de brun-rouge, et trois lignes ombrées de noir : celles du
milieu ondées, parallèles et trcs-rapprochées. Base noirâtre. Ailes infér.
d'un gris-cendré, avec trois séries de points arrondis, internervnraux, d'un
bleu clair.
Java.
L'auteur se demande si ce n'est point la Dotata de Fabricius, question
CATEPHlD.li. 43
qu'il s'est déjà posée à propos d'une espèce complètement différente,
(Voyez Lapoplera Dota ta).
J'ai un peu modifia le nom de cette Cocytadss^ parcç qu'il y a déjà une
Plusia Modesta.
Gen. CATEPHIA od..
Och. Syst. Gloss, — Treits. Bdv. Gn. Dup.
Chenilles aplaties en dessous, ayant le ventre marqué de lâches noires; à tête
arrondie, assez grosse, à trapézoïdaux saillants , pyramidaux et pilifères , à
pattes écuilleuses inégales, membraneuses, longues; vivant sur les arbres à
découvert. — Chrysalides épaisses, à partie anale terminée carrément, contenues
dans des coques légères. — Jlntennes crénelées de poils fins, multiples, ou fili-
formes. Palpes minces, ascendants-verticaux, le 2" article grêle, arqué, le 3'
linéaire, long. Trompe robuste, moyenne. Thorax couvert de poils épais et lai~
neux. Abdomen conique, crête dans les deux sexes. Jambes antérieures velues-
laineuses. Ailes épaisses , veloutées, dentées : les super, avec une tache annu-
laire sous la réni forme; les infér. à frange bicolore, noires, à dessins blancs;
la première nervulc insérée presque vis-à-vis de la 4"^.
J'ai dit dans mon Essai sur les Noctuélides' (p. 80), que le genre Cate-
phia, tel que le concevaient les auteurs, était composé de trois espèces eu-
ropéennes dont chacune devrait par la suite former un genre différent
L'étude des exotiques m'a démontré que j'étais dans le vrai, et que, non-
seulement le genre Aimphia, que j'ai créé dans mon Index, est indispensable,
mais que les deux espèces que j'y renfermais , ne peuvent même demeurer
ensemble. Notre Jlchymista reste donc seule représentante du genre Cate-
■phia en Europe, mais il faut y joindre trois belles espèces de l'Inde, de l'A-
byssinie et de l'île Maurice, qui forment sans doute un groupe distinct,
mais qui n'en ont pas moins tous les caractères essentiels. Elles en différent
principalement par une taille double, les antennes eatièreinent filiformes
dans les deux sexes, les crêtes de l'abdomen consistant plutôt en des bou-
quets de poils élargis, les pattes beaucoup plus velues et dont les anté-
rieures munies au genou d'un faisceau de poils extrêmement épais.
VAlchymista est la seule Catephia dont les premiers états et les mœurs
soient connus. On jugera, tant par les caractères qui précèdent, que par sa
description à son article, de la bizarrerie de ses formes, qui sont peutclre
encore plus singulières chez les espèces exotiques. Elle vit chez nous sur
les chênes isolés et se retire entre les écorces, surtout aux approches de sa
métamorphose. C'est aussi contre leurs troncs que l'on rencontre le papillon
fraîchement éclos. Il n'est pas moins bizarre que sa chenille et est, parmi
nos Noctuelles européennes, une des espèces les plus anormales. Je ne l'ai
jamais vu voler.
Toutes les Catephia sont rares.
44 catephid.ï:,
GROUPE I.
1373. CatEPHIA PlLlPES On.
64'"'". Ailes dentées : les super, un p*eu creusées au bord interne, d'un
brun-carnidliie, avec les lignes ordinaires bien distinctes, fines, noires, si-
nuées et dentées : la coudée plus épaisse à sa naissance, et ne rentrant en
dedansqu'au-dessousd'un anneau ovale placé sous la tache réniforme, qui
est peu distincte. Une série de traits lunules, terminaux, noirs. Ailes infér.
d'un noir-brun, un peu allongées vis-à-vis de la cellule, avec une bande
discoïdale velue, étroite, et une liture anale d'un blanc-jaunâtre; leur
îrange avec une tache blanche à l'angle externe, avançant un peu sur l'aile.
Dessous des quatre velu, noirâtre, avec la base et le disque cendrés : les
infér. avec une grosse lunule vague, noirâtre. Pattes munies de poils très-
longs, très-touffus et formant aux antérieures un large pinceau ou brosse
de poils divergents.
Ile Maurice. Coll. Guérin. Deux cj'.
1374. Gatephia Syba Go.
Elle est très-voisine de la Pilipes. Je vais en faire la description dans les
mêmes termes.
60mm, Ailes dentées : les supérieures oblongues, un peu creusées au
bord interne; d'un brun-carmélite varié de gris-carné et de noirâtre, avec
les lignes ordinaires bien distinctes, fines, noires, sinuées et dentées : la
coudée très-anguleuse et rentrant fortement en dedans sous la 3*' infé-
rieure. Point d'anneau sous la tache réniforme, qui est à peine distincte.
Orbiculaire formant un point placé sur une partie d'un gris-carné clair-
Deux taches ou plaques d'un noir-verdâtre terne sur l'espace médian. Une
série de traits lunules terminaux, noirs. Angle apical saupoudré de gris-
cendré, avec la naissance de la subterniinale blanchâtre. Ailes inférieures
noires, avec une bande discoïdale velue, étroite, et une liture anale d'un
blanc pur ; leur frange avec une tache du même blanc à l'angle externe,
avançant un peu sur l'aile. Dessous des quatre velu, d'un gris-noirâtre :
les inférieures avec la base et le disque blancs, et une grosse lunule vague,
noirâtre. Je ne parle pas des poils des pattes, puisque l'individu que je
décris est une femelle.
Abyssinie. M. N.
1075. Gatephia Linteola Gn.
65nnm. Ailcs dcutécs : les super, d'un brun-carmélite, avec la base plus
claire et les lignes ordinaires bien distinctes, fines, noires, sinuées et rien-
CATEPHID.'E. 45
tées; un petit anneau noir sous la ri'nifonne, qui est peu flistinctoet tou-
chant presque la ligne coudée. Une série de traits terminaux lunules,
noirs. Ailes infér. noires, arrondies, avec une large tache discoîdalc, une
liture anale et l'angle externe d'un Mancde neige. Abdomen (de la femelle)
peu crCté. Palpes ayant le dernier article aigu, presque aussi velu que le 2*,
dont il est peu distinct.
Indes Orientales. Coll. Saunders. Une seule femelle.
GROUPE II.
1376. Catephia Alchtmista Geoff.
Geoff. II p. lûO — Wien.-Verz. W-5 — Fab. 298 {Coviergens err.) —
Engr. SSGnc (rAlchymiste) — Bork. 27— Hb. 303 cf— Treils. III p. 323
— God. Ip, 100 pi. 53 — Gn, Ess. 81, Ind. 2^|8 — Bdv. 1326 — Frey. Ill
pi. 239 = Leiicmnelas Naturf. 1780 p. 77 pi. IV — Rossi 1132 — Esp.
pi. 107 f. 2 — Steph. III p. 128.
Larv. Frey. — Gn. infrà.
;i5""». Ailes très-(5paisses, veloutées, dentées : les supérieures noires,
variées de brun, avec l'espace terminal plus clair, et les lignes ordinaires
distinctes, fines, noires, sinuées. Taches ordinaires peu distinctes. Un an-
neau ovale sous la rénifornie, touchant à la ligne coudée. Traits costaux
blancs et distincts. Inférieures noires, avec une large tache discoïdale, une.
liture anale et une autre à l'angle externe, comprenant la frange, d'un
blanc de neige. Dernier article des palpes un peu spatule. Thorax noir,
trés-iaineux. Abdomen fortement crête dans les deux sexes.
Chenille d'un gris-cendré, mêlé de ronssAtre, sans aucune ligne bien
distincte, avec le bord du premier anneau d'un jainie vif. Les trapézoïdaux
tous saillants, jaunes, entourés de noir; ceux des ti'^ et 11'' anneaux re-
levés en pyramide bifurquée ; de petits points noirs semés sans ordre entre
eux. Ventre d'un blanc-blouàtre, avec une tache noire sons les anneaux
dépourvus de pattes. Stigmates jaunâtres, cerclés de noir. Une tache blan-
châtre, latérale, sur le 11'^ anneau. Vit, en août, sur le chône.
Europe centrale et boréale, en mai. Coll. Div. Toujours rare, quoi-
que répandue dans un grand nombre de contrées.
Esper figure une chenille qui ne lui ressemble en rien.
Gen. ANOPHIA Gn.
Gn. Ind. p. 2û8 = Catephia Tr. Ddv. Dup.
Chenilles allonrjèes, cylindnrjuc^, à 11" anneau légèrement renflé, sans
éminenceSfà iCle arrondie i vivant à découvert sur les Convolvulacées. — Chr)-
46 CATEPHlDiE.
solides renfermées dans des coques à la surface de la terre, — Antennes assei
courtes, filiformes, plus ou moins pubescentes. Palpes courts, ascendants, appli-
qués contre le front, leur 3"^ article de moitié environ du second, cylindrico-
conique, obtus. Trompe robuste, courte. Thorax convexe, subcarré, velu-lai-
neux, crête, à collier épais, un- peu saillant. Abdomen velu, fortement crête,
terminé par un bouquet de poils touffus. Pattes moyennes^ un peu velues. Ai-
les presque entières, à franges longues, squammeuses: les supérieures oblori-
gués , étroites près de lu base, avec le bord interne un peu creusé; les infér,
arrondies, blanches sur le disque, à frange bicolore; i indépettdantc insérée Sur
la disco-cellulaire, visiblement en avant et au-dessus des deux suivantes.
On a vu, aux généralités du genre Catephia, que j'en ;ii le premier isolé
le G. Anophia, et quoique mon exemple n'ait pas été suivi jusqu'ici, je per-
siste à croire cette séparation des plus nécessaires. Il y a, je ne crains pas
de l'affirmer, très-peu de rapports entre ces deux genres sous tous leurs
états, malgré la ressemblance de dessin des insectes parfaits. Ici ce ne sont
plus les formes bizarres des chenilles des Catephia : celles des Annphia
rentrent pour ainsi dire dans les conditions ordinaires des chenilles de Noc-
tuelles, et ne présentent aucune saillie. Elles vivent d'ailleurs sur les
plantes basses et non sur les arbres, et si on les a obtenues quelquefois eu
battant certains arbrisseaux, c'est qu'on n'a pas fait attention que des Con-
volvulus étaient enroulés autour de leurs tiges.
Les insectes parfaits sont fort remarquables, comme ceux de toute la
famille, mais ils se rapprochent plus que les autres de la forme ordinaire des
Noctuelles. Les palpes, les pattes, l'épaisseur des ailes, la forme des crêtes
abdominales et lu nervulalion des ailes inférieures, ne sont plus les mêmes
que chez les Catephia. N'ayant jamais pris moi-même les papillons à l'état
parfait, je ne puis rien dire de leurs mœurs : je crois cependant qu'il vo-
lent bien plus que les Catephia., et qu'ils rentrent encore à cet égard dans
la condition ordinaire des Noctuelles.
J'ai parlé, dans une note des généralités de la tribu des Acontides, de la
ressemblance très-marquée que présente la chenille derAc. Luctuosa avec
celles des Anophia. Comme les dessins des insectes parfaits offrent aussi
quelque analogie, quelques personnes ont été jusqu'à soutenir que ces deux
insectes devaient être réunis dans le môme genre. On verra, à la noie à la-
quelle je renvoie, quelles ont été mes raisons pour ne pas adopter cette opi-
nion.
Les Anophia habitent les Indes, l'Océanic et les contrées méridionales de
i Europe. Je ne sache pas qu'aucune ail été rencontrée en Amérique, mais je
ne serais pas surpris qu'on en trouvât dans le nord et les îles de l'Afrique.
Les espèces exotiques sont inédilcb.
catephid.t:. 47
GROUPE I.
1377. AxopniA Leuco.melas Lin.
s. N. 183 et F. s. 1184 — Wien.-Vcrz. W 6 — Hb. 30& — Bork. 28 —
Engr. (la Pie) 557 a-c — Tr. III p. 321 — God. II p. 103 pi. 5» f. 2 —
Frey. IV pi. 347 — Gn. Ess. p. 81 et Ind. 2/t8 — Bdv. 132û = Xantho-
grapha Fab. 296= Akhymisln Esp. pi. 135 f. 3 = Funesta Esp. pi. 88
r. 6.
Larv. Frey.
Hongrie, Autiiclie, midi de rAlIcmagiie, Ouest de la France, en juin
et août. Coll. Div. Pas très-rare dans certaines années.
La clienille, mal connue avant la figure qu'en a donnée Frcyer, vit sur
le Convolvuliis sepium. Elle est d'un brun-terreux, avec la vasculaire et
la sous-dorsale orangées; la première entrecoupée de noirâtre. La sligma-
tale est plus large et plus blanchâtre. Tous les points sont orangé.s. La
tête est d'un gris-bleuâtre, ponctuée de noir.
Quoi qu'en disent Treilsclike et Laspeyres , cette Noctuelle est bien la
Leucninclas de Linné, ses descriptions ne laissant pas de doutes, et d'ail-
leurs elle existe encore en nature dans sa collection , ainsi que me l'a
mandé M. Doubleday. Il est surprenant sans doute qu'il cite la figure
de Clerck, qui représentela BamhxirU, et Geoffroy, qui a décrit, quoique
assez mal, V yllchymista ; mais ces deux contradictions même prouvent
combien il faut attacher peu d'importance à ces citations. Linné n'a vu
que la base des ailes inférieures blanche, et comme les Noctuelles de ce
dessin étaient peu connues de son temps, il a conclu que tout ce qui offrait
ce caractère dans les auteurs, se rapportait à la même espèce. Quant à
Fabricius, les noms de Leucomelas, Convergens et Xanthographa, so'i\|^
confondus dans son Entomologia systematica, je ne sais par quel hasard,
qui paraît, du reste, tout matériel.
GROUPE II.
J.378. A.NOPHIA ACRONVCÏOIDES Gn.
36mm. Ailes subdentées : supérieures épaisses, pulvérulentes, mêlées
de cendré et de noirâtre , avec les lignes ordinaires distinctes , fines ,
noires, sinuécs et denliculées. Les deux taches distinctes : l'orbiculaire
annulaire, la réniforme grande, grise , bordée de blanchâtre cxlcrleure-
ment et placée sur un grand espace cendré qui remonte jusqu'à la côte.
Une petite tache claire entre et au-dessous d'elles. Frange coupée de
traits cendrés. Ailes infér. ayant la base d'un blanc-nacré pur; le reste
noirâtre, avec la frange blanche , coupée de noir vis-à-vis de la cellule.
Dessous des quatre ailes noirâtre , à base d'un blanc sali ; les supérieures
48 catephid.ï:,
avec une grande lunule cellulaire précédée d'un point noir. Poitrine et
pattes rosées.
Terre de Van-Dicnien. Coll. Saundcrs. Un çf bien conservé.
Cette Noctuelle j, yu premier abord , l'aspect d'une Acronycta voisine
à^Auricovia ,
1379. AnoPHIA OlIVESCENS Gn.
Elle a une certaine ressemblance avec notre Epvnda Nigra {Mthiofs)
d'Europe.
36mm, Ailes super, noires, U'gèrenient mordorées ou olivâtres au bord
terminal, avec les deux lignes médianes fines, noires, géminées, sinuées et
denticulées, cl les traces des deux taches ordinaires; la rénifornie indi-
quée extérieurement par quelques atomes jaunâtres. Ligne subterminale
à peine sensible. Frange concolore et unicolore. Ailes infér. d'un blanc un
peu nacré, avec une bande noire. Subterminale séteudant jusqu'au bord
et jusque sur la frange , entre les nervules médianes. Dessous des quatre
ailes blanc jusqu'à moitié, puis noir, avec le bord gris. Une forte lunule
noire dans la cellule des sui>ér. et un petit point noir sur la nervure cos-
tale des inférieures. Cne teinte ocliràcéc à la naissance du bord abdomi-
nal. Antennes crénelées et presque subciliées. Poitrine rosée. Abdomen
avec une forte crête, sur les 2*= et 3^' anneaux, et un pinceau anal, noirs.
Java. Coll. C'« des Indes.
Nota. Dans cette espèce, on voit partir, de chaque côté de l'abdomen,
à sa jonction avec le thorax, un petit pinceau de poils sinués qui remonte
sur le dos et vient presque rejoindre chaque côté de la grande crête.
A.
Tous les dessins des supérieures sont confondus, et aucune ligne n'y
est visible. Des atonies blanchâtres foruK nt une sorte de tache costale
au bout de la cellule. Les crêtes de l'abdomen sont roussâtres.
Inde centrale. Coll. Saunders et Dbday.
B.
La bande noire des inférieures est plus large, et la tache blanche de
"l'angle anal se borne à la frange; mais ce qui distingue particulièrement
celte variété, c'est que les palpes, la poitrine, l'abdomen tant en dessus
qu'en dessous, elles pattes, sont noirs, sans mélange de clair. Les an-
teinies (autant que j'en puis juger par un tronçon trés-courl) sont com-
plètement filiformes.
Silhet. Coll. Gn. Un seul cf.
CATEPHlDiE.
49
l38o. AnOI-IuA UamUUUII Clerck.
Ramb. Aiin. des Se. U'Obs. 1829 p. 203 — Bdv. Ind. Mélli. Add. p. 7
— Treits. sup. p. 139 — Diip, siip. III p. 550 |)1. 66 — Gn. Ess. p. SI
Ind. 248 — Bdv. 1325 — Costa i)l. X\ f. 1, 2 (non 3) = Leucomelas
Clerck pi. 1 f . 2 = Adepia Hb.-Gey. 792, 793.
Larv. Costa — Gn. infrà.
France méridionale , Espagne, Barbarie, Italie, en juillet. Coll. Div.
Encore estimôe.
Cette espèce est, comme on voit, trcs-anciennemcnt connue, puisqu'elle
a été ligurée par Clerck. Linné , qui décrit la vraie Leucomelas , a tité,
à tort, dans sa synonymie, la figure de cet auteur. Cependant , il est bien
probable qu'il a vu aussi l'original de la figure de Clerck, et qu'il a cou-
fondu ainsi ces deux Anoplila,
La clienille a tout-à-l'ail le port de celle de Leucomelas^ elle est d'un
gris-brun ou verdàlre , pointillé de noir, avec la vasculaire et les sous-
dorsales continues, orangées, cl les trapézoïdaux noirs. La siigmatale est
blanclultre, un peu ondée. La tète est grise, pointilléede noir. Elle \itaux
environs de Montpellier, sur les Concolcutus. Ou m'a dit aussi l'avoir
trouvée sur le rosier; mais il est évident qu'on n'aura pas fait attention
aux Coiivolvulus qui entouraient cet arbuste. M. Costa la représente d'un
\ert pâle, avec les lignes et le ventre d'un fauve vif, séparé de la stigma-
tale par nue ligue noire très-tranchée.
Gen. ERVcJLi y,n.
chenilles..,..,. — Antennes crénelées dans les cf. Paifjes minces, <)t's-
asccndants , à dernier article long, filifonne, nu, très-létfèreinenl subule.
Trompe moyenne. Ttiorax velu-liérissé, fortement crête. Abdomen des çf
ijréle, carène, muni sur les premiers anneaux de fortes crêtes de poils élat-
gies,el termine par un ttoutjuet de poils é/iuis. Jambes veines, celles des pattes
antérieures courtes, munies d' une forte touffe dfi poils écuilleux en dessus, lai-
neux en dessous. Ailes dentées: les supérieures échancrée s au bord interne , les
injérieures presque unicolorcs, ayant aussi une lêqerc échancrure à l'angleanal.
Je ne connais qu'une seule espèce dans ce genre, et encore n'ai -je vu
qu'un seul sckc et même qu'un scu! individu. C'est assez cependant pour
être convaincu qu'il ne peut être rapporte à aucun des autres genres de
celte famille : il s'en dislingue au premier abord, par ses ailes inférieures
unicolorcs ; ses pattes antérieures ont une forme particulière. Le bord in-
terne de ses ailes supérieures présenlc aussi un caractère propre : il n'est
pas droit comme dans les autres espèces, mais sinuc et comme échancré, cl
dépourvu de toute espèce de frange, à rcxce[ilion de l'angle inlernc, où la
frange reparaît cl forme une sorte de dent assez saillanle.
So CATEPHlt>JÈ.
j38i. Erygia AncALis Gn.
38'""'. Ailes supér. d'un brun feuille-mortc , légèrement teinté de vio-
lâtre. A la place de la ligne exlrabasilaire, est une bande irrégulièie, dé-
chiquetée , d'un brun foncé. La ligne coudée est du même brun et suivie
de plusieurs autres lignes fines et denticulées, mais peu suivies, y com-
pris même la subterminale. Près du sommet est une taclie en forme de
coin recourbé, d'un brun-noir liseré de brun-jaunâtre, et suivie d'un
gros point également noir. Frange concoiore. Ailes infér. d'un gris-noi-
râtre uni, avec un petit trait en forme de V, d'un jaunâtre clair, en ap-
prochant de l'angle anal. Dessous d'un gris-brun clair un peu ciiatoyant :
les inférieures ayant, avant le bord terminal, un large espace d'atomes
nombreux d'un cendré soyeux.
Indes Orientales. Coll. C'" des Indes. Un cf.
Gen. ODONTODES Gu.
Clicnities — Anlcnnc? fthj armes, glaives dans les deux sexes. Palpes
ascendaHls-oblUjues, peu courbés, assez courts, leur 3* article du tiers environ,
linéaire, tronqué, formant un- léger coude avec le précédent. Tête petite.
Trompe longue. Thorax subcarré, squammeux. Abdomen dabord cylindrique
et finissant en pointe allongée et émoussée, avec une seule crête sur le I*"" an-
neau. Pattes assez courtes, grêles, à ergots longs: les jambes des intermédiaires
garnies de poils comprimés. Ailes supérieures subdentées, pourvues, à Cextré-
mité du bord interne, de poils formant une dent ; inférieures presque entières,
arrondies, unicolores en dessus, ayant l'indépendante insérée un peu au-dessus
des deux suivantes avant la 4"'
Le caractère le plus apparent de Tunique espèce de ce genre, c'est la
couleur uniforme des ailes inférieures, mais, si on les interpose entre l'œil
et la lumière, on s'aperçoit qu'elles ne conirarient pas la loi commune de
la famille , cl qu'elles ont réellement le disque demi-transparent , comme
les vraies Annphia .
La petite dent formée par des poils a l'angle mlerne des ailes supérieures,
est plus prononcée ici que dans les Anophiu, i)arce que ces poils croissent
en longueur jusqu'à l'endroit où ils cessent complètement. Au reste, on
comprend que, pour peu que l'insecte ait volé, ce caractère doit facilement
disparaître. Le genre est indien, et son unique espèce est extrêmement su-
jette à varier, eu sorte qu'à n'en voir que quelques individus isolés, on se-
rait tenté de croire à l'existence de plusieurs espèces. Elle ne le cède guère
80US ce rapport à la Punvla Inconstans.
CATEPHID^. 5 1
i382. Odontodes Aleuca Gh.
tjO""". Ailes super, d'un gris-brun clair un peu tcinlé de lilas. Ligne
extrabasilaire ond(5e et arqui^e , limitant l'espace basilaire qui est plus
brun ou plus roussillre, et plus squaniiiKHix (juc le reste de l'aile. Ligne
coudée géminée, denliculée , fine , très-rapprocliéc dans le bas de l'extra-
basilaire. Sublerminnie peu marquée, blanchâtre, surtout entre les l"^"^^ et
2« nervulcs de la médiane, et bordée supérieurement de taclies sagillées,
d'un brun pâle. Tache rénifornie grande, concolorc, liserée fwiemenl de
brun et portant une tache foncée dans son centre. Ailes infér. d'un brun-
enfunié uni , un peu plus claires sur le disque, avec la frange jaunâtre,
mince. Dessous des quatre d'un blanc sale, un peu nacré, avec les nervu-
res plus foncées et une large bordure brune, nettement coupée. Les supé-
rieures avec la réniforme large, brune, et se fondant avec les ramilication's
des nervures.
Indes Orientales. Coll. Bdv. et Gn.
Le dessous de cette espèce rappelle un peu les Heliothis ou les Bolina.
Ailes super, plus variées, plus marbrées , avec des éclaircies blanchâ-
tres, suivant les lignes, découpant mieux la tache rénifornie; celles de la
subterminale plus prononcées.
C'est principalement de femelles que se compose cette variété,
B.
Toute la base d'un brun-marron vif, découpée nettement sur l'espace
médian, qui est d'un blanc azuré.
Cette belle variété a, au premier abord, l'aspect d'une espèce tout-à-
fait distincte.
Mêmes localités. Coll. Gn.
Gen. STICTOPTERA Gn.
chenilles — jintenncs trcs-loiiyues, minces, filiformes el à peine pu -
bescentes. Palpes courts, assez grêles, peu ascendants, obliques, le 2* arti-
cle non arqué, rectangulaire, le 3" filiforme, obtus au sommet. Thorax carré,
convexe, squammeux, à collier relevé, à ptérycjodes souvent relevées. Abdomen
mince, effilé, conique, avec une petite crête à peine sensible. Pattes cjrêles, gla-
bres. Ailes supérieures très-étroites, lancéolées, à lignes fines. Ailes infér. ai-
rondics, un peu sinuées, à disque trauspan-nt ; l'indépendante insérée au mênie
point que la 3* inférieure.
Les insectes de ce genre onl une forme singulière, et qui rappelle un peu
52 OATEPHID.E.
les CucuUia. Lours ailes supérieures sont oblongues cl lancéolées, tandis
que les inlérieures conservent la forme ordinaire, mais en revanche elles
offrent celte particularité, que luute leur base cl leur disque sont absolument
transparents et irises. Le dessous des supérieures offre également une tache
discoïdalc vitrée, mais qui, étant recouverte d'écaillés en dessus, ne s'ap-
perçoit que quand on interpose l'insecte entre l'œil et la lumière. Leur
thorax prête aussi à cette ressemblance avec les CucuUia (qui n'est du
reste qu'apparente), en ce que leur collier, quoique divisé en deux lobes ar-
rondis, comme chez les autres espèces, est relevé perpendiculairement. Les
plérygodes même d'une- des espèces sont relevées dans le même sens, ce
qui lui donne un aspect bizarre et tout-à-fait exceptionnel. Enfin, uu détail
que nous devons encore remarquer ici, c'est l'extrême exiguite de la crête
de l'abdomen, qui consiste pour ainsi dire en un point velu, lequel disparait
facilement quand l'insecte a volé.
L'une des espèces ne m'est connue que par la figure de Cramer. Cet au-
teur a donné sous le nom dUAmphya; (pi. d34 C), une autre Noctuelle qui
pourrait aussi appartenir à ce genre.
Les Stictoptera sont américaines, et ne se trouvent que rarement dans
les envois de Lépidoptères. Je vois cependant figurer l'une d'elles dans le
musée de la compagnie des Indes, mais je n'ai pas sa patrie exacte.
i383. Stictoptera Cucullioides Gu.
ilO~'"-. Ailes super, subdentées, d'un gris de lin marqué d'atomes et
de petites lignes lines, peu apparentes, roussâtres et noirâtres, avec txv.ù
partie de la côte, l'apex et une grande tache triangulaire partant du mi-
lieu du bord interne et joignant le milieu du bord terminal , d'un brun
feuille-sèche. Ailes infér. ayant le disque transparent , irisé, avec une
large bordure noirâtre et un trait cellulaire obscur. Dessous des super,
avec une place longitudinale claire et demi-transparente sur le disque.
Corps grisâtre, avec le collier roussâtre. Abdomen terminé par un bouquet
de poils bifide et long.
Java? Coll. C'^ des Indes. Un seul cf.
Nota. Chez cette espèce, les ptérygodes sont relevées presque perpen-
diculairement et ramenées en avant vers le collier.
/ i384. Stictopteha Clara Cr.
Cr. 3o8I.
UQ'""'. Ailes super, subtriangulaircs , entières , d'un brun de terre
d'ombre, striées de brun plus foncé, avec de fuies lignes noires, interrom-
pues. Espace terminal et partie du disque d'un jaunâtre-ochracé, marqué
de bandelettes de la couleur du fond. Ailes infcr. d'un blanc-nacré
CATEPHID^. 53
iransparent, avec une bordure noire Irès-tranchée . et la frange jau-
nâtre.
Surinam. Décrit d'après la ligure de Cramer.
Comme je n'ai pas vu cette espèce en nature, je ne puis affirnier qu'elle
jppartiennc bien à ce genre, dont elle nie semble avoir tous les caractères.
Cramer a donné sous le mémo nom (pi. 600 L) , une autre Noctuelle
qu'il donne pour le mule de celle-ci. Pour moi , elle me parait appartenir
à une toute autre espèce, et très-probablement à un tout autre genre.
/ j.:i8.>. Stictopteha Viïrea Gn.
aO'"'". Ailes super, entières, très-étroites, avec l'angle interne très-
rentré; d'un cendré-violet, sablées d'atomes fins et traversées par une
multitude de fines lignes ondulées , subi)arallèles, noirâtres. Six taches
subterminales arrondies , d'un brun-cannelle. Celle de l'angle interne
plus grande et éclairée supérieurement de blanchâtre. Une quantité égale
de groupes arrondis d'atomes noirâtres terminaux. Ailes infér.d'un blanc-
bleu nacré, transparent, avec une bordure noire tranchée. Dessous noi-
râtre; celui des supérieures avec une tache discoïdale, demi-transparente.
Corps noirâtre. Collier cannelle.
Jamaïque. Coll. Saunders. Un seul cf.
i
i386. Sticxoi'teua Diaphaaa Gn.
iO'"™. Ailes super, un peu moins prolongées à l'apex que chez !a
yUrea; d'un gris-cendré soyeux, un peu brunâtre à la côte, avec toutes
les lignes très-bien écrites, tremblées, noires ; les deux médianes gémi-
nées, et entre elles, une autre aussi marquée, mais simple et précédée
d'un trait également noir, sur une jdacc brunâtre, entre la côte et la ner-
vure sous-médiane. Tache réniforme cerclée de brun et rembrunie au
centre, mais moins marquée. Ligne subterniinale claire , mal marquée
précédée de taches brunes, chevronnées de noir, et placées deux à deux,
frange entrecoupée et précédée de traits noirs, épais, et presque conti-
gus. Ailes infér. bien vitrées, avec la bordure et la côte largement noires.
Collier d'un brun-carmélite. Abdomen m()ins elTiié et plus ohius que cliez
les autres espèces.
Para. Coll. Gn. Un seul 0'.
1087. StiCTOPTERA l'EXESTItA Gn.
Elle me parait très-voisine de la Vitrea; mais, comme je n'ai plus cotlo
dernière sous les yeux, je la décrirai dans les mêmes termes pour faire
ressortir les diflérences.
Lejjidoplcres, Tome 7. 5
54 • CATEPIlIDiE."
^gm». Ailes super, entières, très-étroites , avec l'angle interne cxtrè-
jnement rentré et un léger coude au bout de la première supérieure; d'un
gris-cendré un peu jaunâtre, très-légèrement ciiatoyant en violâtre, sablées
d'atomes fins et traversées par les lignes ordinaires fines, ondulées, plus
foncées; les deux médianes géminées : la coudée formant un V très-distinct
sur la nervure sous-médiane; l'ombre médiane extrêmement fine et simple.
Tache réniforme courte (parce que la cellule est rétrécie), à contours
bruns, éclairés intérieurement de jaune. Une ligne brune, éclairée aussi de
jaune, entre l'extrabasilaire et l'ombre médiane. Quelques écailles jaunes
sur l'espace basilaire. Six taclies subterminales d'un brun-cannelle, limi-
tées en dedans par des chevrons ou V noirs , très-fins. Feston de l'aile
onde, épais et comme en forme de ^rr^w^ . Ailes infér. transparentes, iri-
sées, avec une bordure noire , tranchée. Dessous comme dans la f^itrea.
On remarque une tache un peu plus maie, mais très-vague , au-dessus de
!a bifurcation de la sous-costale. Collier et base des ptérygodcs d'un
brun-roux.
Nouvelle-rribourg (Brésil). Coll. Gn. Un cf.
Gen. LOPHOPTERA Gn.
Apamea Bdv.
Chenilles — Antennes cylinilrujues, fiUfonncs dans les deux sexes.
Palpes grêles, longs, droits, squammcux, à 3'' article distinct, droit, aussi
sijuammeux. Trompe grêle, moyenne. Thorax arrondi. Abdomen assez long,
un peu épais et renflé, muni de petites crêtes sur presque toits les anneaux,
ires-obtus à l'extrémité , aplati en dessous. Pattes longues et grêles. Ailes en-
tières ries supérieures oblongues, arrondies au bord terminal, garnies de lignes
transversales d'écaillés relevées, ayant l'aréole très-courte mais large, presque
triangulaire , lu l" supérieure insérée immédiatement sur t angle inférieur.
.Ailes inférieures à disque transparent, avec l'indépendante insérée au même
point que la 3^.
Voici un petit genre qui n'est pas moins curieux que tous les autres de
la famille : ce qu'il a de plus caractéristique, ce sont les saillies que for-
ment les dessins des ailes, qui sont composés d'écaillcs relevées comme
chez nos Torlricides des genres Teras et Peronea. 11 ne manque point, du
reste, d'autres caractères pour le rendre lout-à-I'uit tranché. Par les ailes in-
férieures, dont le disque est plus ou moins transparent, il se rapproche du
genre précédent {Slk-toptera). Au reste, comme je ne l'ai étudié que sur
trois individus en assez médiocre état, il est probable que son histoire aura
besoin d'être étendue et complétée. Ce qu'il y a de certain , c'est qu'il n'a
rien de commun avec les Apamea, dans lesquelles M. Boisduval avait placé
une de ces espèces, considérant sans doute ce classement comme provi-
^ire.
CATEPHID.TÎ. 55
Les LojpJwpfera som propres à l'Afrique et à l'Océanie. Elles paraissent
remplacer dans ces contrées les Slictoptcra d'Amérique, avec lesquelles
elles ne manquent pas de rapports.
Pygmœa Hb., Zulr. 109, 110, pourrait bien appartenir à ce genre.
l38S. LOPHOPTEKA SoUAM.MUihUA Gn.
3tj'""'. Ailes super, oblougues, à base étroite, à bord terminal arrondi:
d'un gris-bleuàlrc ou lilas chatoyant, avec une large bande costale d'un
bruu-noir mal, commençant en pointe à la base, puis s'élargissant en se
courbant. Une teinte d'un blanc-jaunâtre, fondue avec le gris du l'ond, mais
bien séparée de la bande brune, sous laquelle elle est placée. Des rangs
d'écaillcs relevées indiquent la place des lignes ordinaires : les trois les
plus distincts sont placés à l'extrémité de l'aile. Une série terminale de
traits oblongs, noirs, entourés de lilas. Ailes inférieures d'un gris-noir,
plus claires et un peu transparentes à la base. Dessous des quatre avec le
disque demi -transparent, sur lequel se dessinent, en noir, les nervures
et un empâtement au point de leur ramiflcation. Abdomen avec une tache
claire sur le dos de chaque anneau.
Nouvelle-Hollande. M. N. Un cf.
Cette espèce forme un passage très-naturel du genre Lopfwptera au
genre Slictopiera.
1389. LOPHOPTERA CrISTIGERA ^0.
24""''. Ailes super, d'un gris-violàtre un peu nacré, suivant les reflets,
avec toutes les lignes transverses , mais spécialement quatre , situées
dans le dernier tiers de l'aile, parallèles, très-légèrement sinuées, compo-
sées de petits groupes d'écaillés assez fortement relevées , noirâtres exté-
rieurement, d'un gris-jaunâtre intérieurement. La dernière est tout-à-fait
terminale. A l'apex est une tache noire plus étendue que les autres. Le
disque est en mauvais état , mais il ne parait pas y avoir de traces de la
grande tache dorsale qu'on voit chez la Litigiosa. Ailes infér, et dessous
des quatre noirs, avec le disque transparent et irisé, sur lequel se déta-
chent les nervures.
Afri(iue; maisj'ignorc au juste de quelle partie. Coll. Gn. Un exem-
plaire.
1390. LoPHOPTERA Litigiosa Bdv.
Afamea Litigiosa Bdv. Faun. Mad. p. 93 pi. 16 f. 3.
28""". Ailes supér.'d'un gris-nacré-violâtre , un peu luisant , suivant
les reflets, avec toutes les ligues trausvcrses d'un jaune-brun peu appa-
56 CATEPHID.li.
rent, bordées' extérieurement de petits groupes d'écaillcs noirâtres, lége-
nient saillantes. La coudée très-sinuée; la subterminale plub droite et sui-
vie d'ombres vagues. Une grande taclie arrondie, d'un brun-noir, reposant
sur le bord interne, avant la moitié de l'aile. Frange concolore, précédée
de petites lunules noires. Ailes infér. et dessous des quatre noirâtres, avec
la base et le disque demi-transparents. Dessous des palpes blanchâtre ;
dessus noirâtre. Abdomen noirâtre, à crêtes concolores.
Madagascar. Un cT assez mauvais , le même qui a servi de type à
M. Boisduval.
FAM. II.
Ophiusides Bdv. Dup.
Chenilles rases, cylindriques, à 16 pattes ; vivant à découvert sur tes arbres
ou les plantes basses. — Papillons à antennes filiformes dans les deux sexes,
mais pubcsccntcs dans les çf, à palpes assez courts, ascendants, ordinairement
bicolores, à trompe moyenne, à corps lisse, le thorax subcarré et l'abdomen
conique, effilé, ai^u à l'extrémité, à pattes longues, grêles, peu velues, à ailes
entières ou subdenlées, à frange longue et sq uammeuse : les supérieures à som-
met plus ou moins prolongé ; les inférieures discolores, à dessins différents,
souvent blanches ou diaphanes à In base ; la l" nervule aussi épaisse que les
autres, insérée un peu au-dessus, mais non loin des deux suivantes.
Celte famille est voisine desCatéphides, et s'en distingue principalement
par son abdomen lisse, ses pattes plus longues et à peine couvertes de poilS;
ses ailes moins épaisses, et dont le bord inicrne est droit, uni et complète-
ment dépourvu cfe cette dent velue qui se retrouve chez la majeure partie
des Catéphides.
Elle nesl représentée chez nous que par une seule espèce, que les au-
teurs avaient rangée dans le genre Ophiusa, espèce de magasin oii on entas-
sait pêle-mêle tout ce qui avait une tournure exotique. Mais cette Noc-
tuelle est loin de donner une idée des form.es diverses qu'on observe dans
les quatre genres qui composent la famille.
Les chenilles des Bolinides sont mal connues, et bien qu'on élève dans
le midi de la France celle de la Caïlinn, on fait encore un secret de ses
habitudes , en sorte que je ne puis rien dire de bien précis à son égard. Je
ne connais en outre qu'une seule autre chenille du gcaraSyneda. Mais les
papillons ont un air de famille bien tranché. Ils tiennent à la fois des Acon-
tides, des Héliolliides et des Ophiusides.
.lusqu'ici toutes les Bolinides, à l'exception de la Caïlino, sont améri-
cames. Un petit nombre a été figuré par les auteurs. Parmi ces dernières je
citerai particulièrement celle que Clerck a représentée sous le mauvais nom
de Margorilaria (pi. 51), et à laquelle ne correspond aucun texte Linnéen.
C'est évideiiunent une espèce de celte famille et très-vraisemblablement du
genre BoUna; mais je n'en connais aucune en nature qui puisse sy rap-
porter, même en tenant compte des couleurs exagérées ou ternies, comme
dans la plupart des figures de Clerck. Cramer a cru la retrouver dans une
Pyralide d'Ainboine, pi. 307 K, mais il est évident que sa reconnaissance
a porté à faux.
58 BOLiNioj:.
Gen. LEUCANITIS Gu.
Chenilles.. V,\,, — Antennes finement pubèscentes dans les ç^, sétacèes dam
les Ç. Palpes ascendants-verticaux, connivcnts au sommet, le 2' article
sa uammcux- lissé, le 3« distinct, mais presque aussi gros et squammeux, tron-
qué au sommet. Trompe assez longue. Thorax court, squammciix- lissé, à col-
lier déprimé, à partie postéiieure un peu relevée. Jbdomen glabre, un peu dé-
primé, subconique dans tes çf, court, assez gros et obtus dans les 9 • Pattes
très-longues, mutiques, glabres. Ailes entières: les supérieures nébuleuses, à
dessins confus; les inférieures variées de noir et de blanc, ainsi que les quatre
en dessoits.
Voici un genre qui paraît aller un peu parloul. A ne voir que l'abdomen
et les ailes supérieures, on serait tenté de le placer dans la famille des An-
thophilides, et mon collaborateur l'a même rangé dans sa collection dans
le genre Microphysn; mais les ailes inférieures, la longueur de la trompC;,
la ressemblance des deux sexes, et enfin la présence bien manifeste d'une
sréole, m'éloignent beaucoup de celte opinion. On pourrait penser aussi a
le placer dans les Ophiusides et même dans les Acontides. Pour moi, la place
que je lui donne ici m'a paru la plus naturelle , et il me semble qu'on y
retrouve tous les dessins principaux des Bolinides. La grande tache , il est
vrai, n'est pas visible en dessus, mais elle reparaît en dessous. La chenille
nous apportera là-dessus de plus amples renseignements.
Le genre se borne à une seule et jolie espèce de la Russie d'Europe.
iSgi. Leucanitis Rada.
31""". Ailes super, d'un gris-bleuâtre foncé , saupoudré çà et là de
blanc-ochracé , avec la ligne extrabasilaire seule bien distincte, rappro-
cliée de la base, coudée sur la côte, puis un peu tremblée, noire, éclairée
extérieurement d'ociu-acé fondu. Quelques traces d'un rose-vineux , près
de l'attache de l'aile. Sublerminale presque nulle et composée seulement
d'atomes .ochracés. Tache rénifoime parfois distincte, formant un anneau
oehracé. Ailes infér. d'un noir peu intense, avec une tache arrondie sur
je disque, une liture arquée, subabdominale, deux petites taches au bord
terminal, et la frange, à l'exception du milieu, d'un blanc de neige. Des-
sous des quatre ailes blanc , avec une large bordure noire, divisée aux
supérieures par trois taches blanches, dont la première très-grande
(comme dans les autres Bolinides), et aux inférieures par deux : celles-ci
ayant en outre un trait cellulaire et subcellulairc noir, allongé. Thorax
mêlé de vineux. — $ semblable.
Crimée, Coll. Bdv. et Gn. Très-rare.
bolinid;e. Sg
Glx. PANULA Gn
Clit'itilles — AnIetDies Jiltfonncs ttutis les deux sexes, uti peu pubes-
centfs dans le q". Palpes ascendants-obliques, le 2" article comprimé, le 3'
court, assPt tjrns, squammeux-vclu. Cotps /jrcle. Abdomen un peu effilé, coii»-
que, termine en pointe allongée. Pattes peu velues. Ailes entières, à franges
larges: les super, prolongées à l'apex ; les infér. peu développées, unicolores
de part et (Cautre, pulvérulentes en dessous; supérieures également unicolores
en dessous.
Ce genre se dislingiie d'abord des Bnlina par le dessous de ses ailes ab-
solument dépourvu de lâches, et par le dessus des inférieures complètement
uniookire. Ses palpes sont également différents. Il s'en rapproche par la ta-
che cxiracellulaire, qui lui est commiine avec lui, mais qui ne se reproduit
point en dessous. Il est propre à l'Amérique Septentrionale.
/ ï392.
Pa>ula Inconstans Ga.
33"""'. Ailes super, brunes, avec l'espace médian noir ou noirâtre, et
limité, d'un côté, par une bande extrabasilairc plus claire, droite et nette
du côté de la base, où elle est précédée d'une grande tache carrée, noire,
se confondant supérieurement avec la tache extracellulaire de même cou-
leur qu'elle et renfermant la tache réniforme plus ou moins distincte; de
l'autre côté, parla ligne snbterniinale, qui est bien marquée, continue,
forme un seul angle non loin de l'apex, puis se courbe légèrement en arc
jusqu'à l'angle interne. Une série de petits points terminaux. Ailes infér.
arrondies, d'un brun-noir uni , avec la frange un peu plus claire dans Sa
moitié externe. Dessous des quatre ailes d'un brun uni, pulvérulent, sans
aucune Ifgne ni tache.
A.
Même taille. Le fond de l'aile est d'un gris-cendré ou brunâtre, avec la
bande et la tache extrabasilairc d'un jaune d'ocre clair. La couleur noi-
râtre est réduite aux deux côtés de la bande.
B.
30inra. Toute l'aile est d'un gris uniforme, et on ne distingue les des-
sins que par les lignes ordinaires, qui sont du reste, bien écrites. La tache
réniforme est plus visible. Aucune tache noire, pas même celle de l'espace
basilairc. Ce sont surtout des femelles.
c.
27""". D'un brun uni, sans bande ni tache cxtracellulairc. Les seules
60 ItOMNID/l':,
lignes qui persislcnl sont : la subterininalf qui est un peu ombrépde fonr^^
au sommet, et de faibles traces de l'exlrabasilairc.
Amérique du Nord. Coll. Div. Commune.
I^ota, On rencontrera, comme on peut le penser, une foule d'individus
intermédiaires entre ces quatre types, qui varient d'ailleurs quant à la
nuance et à l'intensité de la couleur. La variabilité de cette petite Pavvla
peut Ctre comparée à celle de YAchœa Lienardi. Il faut donc se défier
des prétendues espèces nouvelles, si on n'a pas un grand nombre d'indi-
vidus de celle-ci sous les yeux.
i.'îfjS. Panula Remioipii.a *;n.
36""". Ailes super, d'un hrun-rougeàtre comme chez notre Xantho-
grapha), avec un feston peu marqué et précédé «le petits points noirs. Les
trois lignes bien distinctes, d'un blanc-jaunàtre, finement liserées de noi-
râtre : l'exirabasilaire presque droite, ondée, seulement dans la cellule;
la coudée paraissant continuer un trait de nirme couleur qui borde !a
tache réniforme, mais se recourbant au-dessous d'elle et prenant la forme
ordinaire chez la famille, quoique moins distincte. Subterminale droite ,
assez visible dans le haut, puis se perdant presque à partir du pli cellulaire
et se réduisant à des points internervuiaux précédés de quelques écailles
noires. Une teinte noiiâire derrière elle. Tache réniforme normale, un peu
noirâtre. Ailes infér. d'un gris-noirâtre, avec la base et la frange blanrliâ-
tres. Dessous des quatre aiitis û'uw blanc sale : les supérieures avec la côle
rougeâtre, l'extrémité et une large lunule cellulaire, noirâtres; les infé-
rieures .■saupoudrées de brun, avec une lunule cellulaire et des points ter-
minaux noirâtres, sans aucune ligne. Pattes intermédiaires avec un fais-
ceau géniculaire de poils squammeux, en forme d'aviron.
Amérique Septentrionale, Floride Coll. Dbday. Un o".
Gf\. nOLIXA Dup.
Dup. Cat. p. 180 = Ophiusa Tr. Bdv. Gn.
CliCnilles — Antennes lonques, minces, filijonnes, plus nu moins pu-
hescenles flans les çP. Pulpes ascendants, bicolores, à dernier arliclc distinct,
filiforme, de longueur variable. Thorax assez robuste, subcarré, un peu velu,
lisse. Abdomen lisse, qlabre on peu velu, conique et nigu dans les deux sexes.
Pattes lonques, presque glabres. Ailes subrlenlëes : hs super, prolongées à l'a-
pex et marquées en dessous et une tache blanche au bout de la cellule ; infé-
rieures assez, larqes, à fràncjc bicolore, ayant toujours la base demi-transpa-
rente et de couleur tranchée avec celle du bord terminal, au moins en dessous.
Ce genre reprcsenié chez nous par la seule B. Caïlino, est nombreux en
«oi-iNinA,. Oit
espèces exotiques. Les chenilles n'ori sont pas encore bien connues. On sait
seulciiienl que celle de noire Caï/ïno vil sur les saules, et on dit qu'elle
ressemble un peu pour la t'oimc cl les couleurs à celle de la Pscudnphia
Illiiîiaris ; mais CCS renscigneuieiits S'jiil bien vagues. Les papillons (jni
loiis entre eux la plus grande analogie, et il faut souvent de rallcnlion pour
les dislinguer. lisse trouvent toujours en assez grand nonnbre dans les en-
vois qu'on rei;oil des diverses contrées de l'Amérique, et ils sont souvent
déflorés ou inutiles. Ces deux circonstances me porionl à croire, qu'ils vo-
lent pendant le jour, ce qui serait une ressemblance de plus avec les Hé-
liothidps et .Irontidex, dont ils se ra|»proch(;nl trés-réellcment, malgré leur
aspect opbinsilorme.
Un caractère ([ui se retrouve toujours, quoique plus ou moins distinct,
sur les ailes super, des Bdinn, c'est une grande lâche, souvent bidenlée ou
bilobce extérieurement, qui est placée à l'extrémité de la cellule et qui se
découpe presque toujours en blanc en dessous. Je la désignerai dans mes
descriptions par le nom A\'xlracellitlairp. Il faut bien se garder de la con-
fondre avec la tache réniforme ordinaire, tpii (quand elle exisie) est ren-
fermée dans revlrarellulkirc. Celle-ci est formée par la ligne coudée, qui ,
après en avoir dessiné les contours extérieurs, rentre brusquement en de-
dans, au-dessous de la cellule, ou elle forme un sinus profond, et va ensuite
gagner le bord interne en se rapprochant de l'exirabasilaire. L'espace com-
pris entre la partie inférieure de ces deux lignes forme ainsi une bande sou-
vent ires-distincte cl plus claire que le fond.
J'aurais pu diviser le genre Bolina en groupes et en sections, mais il au-
rait taiil fallu les multiplier, que ce fractionnement serait devenu plus nui-
sible qu'utile. J'ob.serve seulement que jtlusicurs espèces sont munies, aux
genoux des [lalles intermédiaires, de fascicules de poils peu touffus, mais
longs et soyeux, ou quelquefois même écailleux, «pie l'insecte redresse et
épanouit à volonté. Mais cette particularilé est loin d'être commune à tou-
tes les espèces.
Toutes les Bnlina que je connais sont américaines : les auteure en ont
donné quelques-unes.
f 1394. BOUNA AcoXTUjIbES Un.
/lO"!"'. Ailes super, oblongues, d'un cendré-blanchâtre, un pou nuance
de vioiairc, avec la ligne coudée noire, très-contournée et embrassant la
srande lâche extraccUulaire, qui diffère fort peu du fond. Quelques traits
longiUKlinaux au sommet de l'aile, et une série de points allongés dans le
niêrae sens, avant la frange, qui est elle-même coupée par de petits traits
semblables. Ailes infér. d'un blanc-nacré pur, avec une bande noire ter-
minale lrè.s-tranchée, qui s'arrête brusquement ii la li'^ nervule inférieure.
Dessous des quatre ailes d'un blanc-nacré , avec celte même bordure.
Deuxième article des palpes larue et sécuriforme.
Un seul o^ appartenant au Muséum national, sans désignation de patrie.
«5
BOLIMD^.
lipj. HOLINA ClMS <;n.
MelipûUs Jiicunda Hb. Zutr. 81, 82.
Û0'""\ Ailes super, cendrées, avec les nervures, des atomes et des
linéaments plus foncés. Ces derniers dessinent la grande tache cxlracoUu-
laire,qni est précédée, à la côte, de nuages noirâtres. Deux traits noirs
isolés indiquent la ligne subterminale. Un filet festonné précède la frange.
Ailes infér. d'un blanc demi-transparent, avec une large bordure noire,
interrompue par deux taches terminales blanches. Dessous des supé-
rieures blanc à la base, puis marqué d'un triangle noirfUre, sur lequel se
dessine la grande tache ovale blanche. Frange blanche festonnée de noir.
Amérique Septenirionale. Coll. Bdv. Mexique. M. N.
U y a déji une iNoctuclle nouïméc Jucunda. J'ai donc été obligé de
changer le nom de Ilubncr. J'observe que la figure de cet auteur est
nuancée do rose, de violet et de jaune que je ne, vois point dans les indi-
vidus que j'ai sous les yeux, quoique l'un d'eux soit parfaitement frais;
mais les dessins s'accordant parfaitement, je suppose que cette différence
provient d'un zèle de l'onlumincur, dont nous avons une foule d'autres
exemples.
I i3i)t>. lk)UNA KaiMEUCA Gn.
ù5™'>'. Ailes super, cendrées, avec les lignes extrabasilaire et coudée
fortement ombrées de noir-vcloulé fondu : la dernière est très-brisée en
zigzag et découpe la grande tache extracellulaire, qui se trouve munie
d'une dent aiguë, puis d'une autre plus grande, tronquée carrément. Deux
petits points noirs au sommet de la .subterminale , qui est à peine indi-
quée. Une série do petits points terminaux. Ailes infér. d'un blanc pur.
avec une très-large bordure noire et la frange blanche. Dessous des
quatre semblable, au-dessus des inférieures. Une lunule cellidair.e sous
les premières. Abdomen gros et obtus.
Campéche. Coll. Guérin.
i.'^rjj. r.ot.iXA Cailino Lef.
Lefebvve Anu. Soc. Lin. VI p. 9.'i pi. 5 — Ramb. Ann. Se. obs. II p. 10
pi. 5 — Bdv. Ind. Add. p. 7 et Gen. 136G — Ilb.-Gey 83/» — Gn. Ind,
p. 2Û9 — Evers. p. 343 — Dup. sup. III p. 50G pi. V.i f. l\ — Hcn.
Srh. 245.
Larv. ignot.
Sicile, France méridionale, Espagne, en mai et août. Coll. Div, Se
répaaU maintenant dans les collections.
bolinid;e. G3
Nous n'avons point encore de bonne figure de cette espèce , si fadle
pourtant à représenter. Celle de Duponciiel, assez bien gravée, est enlu-
minée avec des couleurs contre nature. Celle de M. Herrich-Sriiœffer, plus
raisonnablement coIoriCc, pèclio par la gravure et le dessin.
A.
Partie intci ik; di; la liyni' coudée bien sinueuse, au lieu d'être presque
droite, connue dans le type. Rspaco ip.ruiina! d'un cendré plus blanchâtre,
avec le sommet de la frange tout-à-fait blanc. Ailes infér. ayant la lunule
cellulaire trùs-épaisse , la bordure plus large, les ramifications de la mé-
diane plus rembrunies : dessous des mêmes ailes ayant les dessins beau-
coup plus nets. — La femelle présente des différences semblables , et est
notablement plus rembrunie. Tiifin, les palpes, dans les deux sexes, sont
an moins moitié plus longs.
Russie méricjionale. Coll. Ddv.
Toutes ces différences, et surtout la dernière , m'inspirent quelques
doutes: les Noctuelles ne parais.sent pas, d'ailleurs, avoir les mêmes
mœurs, puisque celle-ci volo, au diro de M. Eversmann, s\ir les sommets
arides et pierreux de l'Oural , tandis que la nôtre vit dans les lieux hu-
mides et au bord des ruisseaux où croissent les saules.
I39S. ROMNA FaSCICULARIS Hb. p. ? i| ! "k
Hta. Zutr. 443, Ukli-
^3mm.v Ailes super, d'un gris légèrement violàtrc, varié de noirâtre,
avec une bf^ide claire très-oblique, ondée sur ses bords, plus étroite par
en haut , leifUén de brun-rougeàlre, el quelquefois enlièremenl de cette
dernière coulouy» ce qui la rend moins distincte, el divisée par une ligne
fine. Tache exlracRllulairc blancliatrc, obtuse, cerclée extérieurement de
rougeàtre. Ligne snlHerniinale ondée, vague, rougeâlre. De petits points
terminaux. Ailes infér. d'un blanc-nacré, avec une large bordure noirâtre,
marquée d'une liture blanchç entre les nervures médiane et sous-médianc.
p' range blanche, un peu salie de brun aprùs la liture. Dessous des supé-
rieures noirâtre, avec la base el U tache ovule, blanches, et l'apex cendré.
Abdomen très-long, à valves trè.s-d(Heloppées. Palpes blancs et gris.
Femelle plus grise, moins rougcfilrè,nvec la bande et la tache des supé-
rieures plus confuses et siilies de !-;ris,
Antilles. CoH. Gn.
M. Feisthamel m'a communiqué une 9 ']""' *i? diffère point des antres,
et qui viendrait du Sénégal. Je pense qu'il y aura eu erreur d'habitat.
Nota. Les pattes intermédiaires du cf sont garnies, dans cette espèce,
64 BOI.IMO.f,.
d'un fascicule de poils bbncs qui s'épanouit dans certainps positions,
et qui lui a \alii le nom que Ihil)ner lui a imposé.
l39{). Hoi-IVA INoVANDA On.
Plus petite que la Fascictilaris, dont elle se distingue par les carac-
tères suivants : L'espace basilairc est j)lus noir, et la ligne qui le termine
est écliancrée sous la nervure sous-niédiane.La bande est plus large, moins
oblique. La ligne qui la coupe est géminée et elle est bordée extérieu-
rement de noir bien prononcé, ainsi que la tache extracellulaire, dont
l'extérieur figure trois dents aiguës. La subterminale est ombrée do noir.
Le dernier article des palpes est plus court.
Colombie. Coll. Saunders. Une seule 9 assez mal conservée.
■ l/lOO. ROLINA OCHRODES Gn.
Taille et port de Fascicularis. Ailes super, noirâtres, avec la base et
tout l'espace terminal cendrés, celui-ci nuancé de noirâtre au milieu du bord
terminal et marqué d'une tache semblable à l'apex. Milieu de l'aide occupé
par une très-large bande oblique, d'un jaune d'ocro vif, divisée, vers tes
deux tiers, par un filet plus foncé. Tache extraccllulaire bien marquée ,
d'un gris sali , un peu angtUeuse extérieurement, et précédée intérieure-
ment d'un petit trait perpendiculaire jaunâtre. Ailes infér. d'un blanc-
opalin, sali de poils jaunâtres au bord abdominal, avec une bande termi-
nale noire, qui se rétrécit subitement des deux tiers après la 4« nervule,
et qui est coupée , entre cette nervule et la 3"^, par une tache terminale
arrondie, blanchâtre. Dessous des quatre ailes à peu près comme dans
Fascicularis. Dernier article des palpes plus long et plus mince.
M. N. Sans indication de patrie. Plusieurs cf.
t/jOI. BOLINA (/ONTORTA Gd.
50""™. Ailes super, d'un gris-violet très-varié de noir, avec une bande
oblique droite, bien marquée, blanchâtre, divisée par lui filet roux, s'élar-
gissant en entonnoir dans le haut, où elle est très-salie de brun-violâtre
et se liant ainsi a la tache extraccllulaire, qui est blanchâtre , très-irrégu-
lière, formant extérieurement, d'abord une dent aiguë , puis une saillie
arrondie, et contenant quatre nervures plus foncées, entre lesquelles les
diîux intervalles supérieurs .sont cintrés. Ligne subierminale très-distincte,
sinuée, mais non anguleuse, claire, liserée de rougeâtre extérieurement
largement ombrée de noir vif inlérieurenient, surtout au sommet. Les si-
nus de la coudée aussi remplis de noir. Ailes infér. à base d'un blanc pur,
avec le bord abdominal et une très-large bande terminale, noirs : cette
801.IMD.E. 65
deriiiôre coupée par deux laclies tcnniuales cl la frange, blaiiclies. Des-
sous comme dans les espèces précédentes. Front et milieu du thctrax d'un
gris-ochracé, avec les cotes du collier et les ptérygodcs noirs. Genoux des
pattes intermédiaires munis de fascicules de poils d'un blanc pur, droits
et aussi longs que la jambe , qui est elle-même très-allongée cl un peu
renflée.
Ile Sainl-Tliomas. M. N.
l4o2. BoLi.NA ImPARALLELA Gn.
41""". Ailes super, d'un gris-brun foncé, un peu vioiàtrc. avec l'es-
pace basilaire plus clair, carné, coupé obliquement et traversé par plu-
sieurs lignes fines, vau;ucs , parallèles, rapprochées, grises. Une bande
médiane, droite, oblique en sens contraire, de la même couleur que la
base , et coupée aussi par trois filets fins rougeâtres , contre le dernier
desquels est appliquée la tache exiracellulaire, ovale, oblongue, ou plutôt
réniforme et plus large que la bande, d'un jaune-carné clair. Entre
les deux bandes, l'espace est varié de noir, et , derrière la dernière , le
noir figure de petites épines. Ailes infér. noires, avec une large tache
à la base, prolongée dans le sens abdominal, et les deux tiers extrêmes
de la frange, d'un blanc-nacré. Un point cellulaire noir en dessous,
Colombie, Mexique? Coll. Gn.
i |i4o3. BOUNA NlGHOBASlS
fn peu moins grande que V Imparallela , à laquelle elle ressemble
extrêmement, el dont elle pourrait bien n'être qu'une variété. Voici les
dilTérences :
Elle est un peu plus foncée, et absolument de la même couleur que notre
Empyrea d'Europe. L'espace basilaire est nettement tranché et presque
noir. Une bande extérieure oblique, parallèle, à bords droits, se découpe
nettemcul et forme un V avec l'autre bande. La tache extracellulaire est
plus allongée, beaucoup plus étroite, et se confond tellement avec la
bande du milieu, qu'elle en fait, pour ainsi dire, partie intégrante. La
bande blanche du dessous est, par suite, moins lar^e el A bords moins ar-
qués que chez V Imparallela.
Mexique. Coll. Ddv. ei Gn. '
fk^o[{. BoLiNA Perpenjdicularis Gd.
agmuj. Ailes super, prolongées à l'apev, d'un brun-noiràtrc. Espace
basilaire noir, ncllemcnt limité par une bande perpendiculaire d'un blanc-
66 BOUNID^.
jaunâlrc. Une ligne (la coiidcje) très-flexucuse embrasse la tache cxtracel-
lulaire, qui est ovale-allongco , un peu rûnit'ornie, blanche ou carnée, se
recourbe jusqu'à toucher la bande perpendiculaire, puis regagne le bord
interne en s'écartant un peu. Le sinus qu'elle forme, est double et rempli
de noir fondu. Un petit trait blanc au bout d'une tache noire dans la
cellule. Ligne subterminale d'un blanc-jaunàlre, visible surtout à l'angle
interne, où elle s'élargit, coudée et éclairée de rougeâtre au sommet.
Ailes infér. d'un blanc un peu diaphane, irise, sali, avec les nervures, un
arc cellulaire et une large bordure, noirâtres. Une tache blanchâtre termi-
nale interrompt cette dernière vis-i-vis de la 3« nervule. Dessous d'un
blanc plus pur , avec la lunule cellulaire plus grosse et très-visible ,
quoique irrégulière. Dessous du corps blanc. Genoux des pattes intermé-
diaires garnis, comme dans la Fuscicalaris , d'un faisceau de poils diver-
gents, d'un blanc roussi à la base.
Femelle ayant toute la base, compris la bande, d'un gris-carné clair.
Tache extracellulaire un peu plus large, formant un angle vis-à-vis celui
de la ligne subterrainale , et bordée de rougeâtre comme elle. Un point
noir bien marqué , après la tache cellulaire. Tache extracellulaire plut,
large en dessous, et le trait blanc de l'aiiex mieux marqué. Pattes blan-
ches, sans fascicules.
Colombie. M. N. et Coll. Gn.
^ li{0'J. BOLINA CeLLAEIS Gn.
al"i«n. Ailes super, d'un cendré-jaunâtre foncé, varié de noir, avec les
deux tiers supérieurs de l'espace basilaire, une bande Iransverse qui le
suit et la tache exiracellulaire, d'un gris-jaunâtre clair. Une tache d'un
uoir velouté forme un petit triangle au bord interne de l'espace basilaii-e
et remplit , de l'autre côté de la bande , le sinus de la ligne coudée. La
bande est obscurcie par une ombre bruPiC, extérieure, qui la sépare aussi
de la tache extracellulairc. Ligne subterminale noire et vague suj)érieure-
ment, et d'un gris-noiràtre clair en approchant du bord interne. Ailes
infér. noirâtres , avec la base un peu plus claire et le tiers externe de la
frange blanc. Dessous des quatre ailes noirâtre , avec la base d'un blanc
enfumé sablé de brun ; les super, avec une tache extracellulalre précédée
d'une lunule foncée; les infér. avec un petit point cellulaire noir. Corps
grêle. Ailes proportionnellement larges.
Colombie? Coll. Gn. Une seule Ç.
Je possède un çf très usé, venant certainement de Colombie, et qui
diffère principalement en ce que la bande extrabasilaire est extrêmement
étroite et comme pyriforme inférieurement, Je ne sais si c'est le sexe op-
posé de la Cellaris ou une espèce distincte. Il est eu trop mauvais état
pour être décrit.
BOLINID.E. 67
|i4o6. BoLiNA Januaris Gn.
— """ a, "^oi v^-^ ^-""^ "'
37'"'". Ailes super, d'un bruii-cI)ocoIat, avec une bande transverse
mais non oblique et l'espace terminal d'un gris-violet. La bande est
nettement limitée du côté de la base par la ligne extrabasilaire , qui est
arquée, mais non ondulée et brisée en angle sur la nervure costale. La
ligne coudée est très-contournée, non anguleuse, et figure, par en haut,
la tache extracellulairc d'un gris-rouge, précédée de deux traits fins,
clairs, dont l'antérieur est appuyé sur une tache noire. Le sinus très-pro-
fond, formé par la ligne coudée sous la tache, est comblé de brun-noir;
enfin, l'espace compris entre le sommet de la coudée et celui de la sub-
terminale est d'un brun-noir très-foncé , liseré de clair vers l'apex et
suivi d'une petite tache apicale. Ailes infér. et dessous des quatre comme
chez la Bussaris.
Haïti. Coll. Gu. Cayenne. Coll. Feisth.
, 1407. BoLlNA MaRMORARIS Gn,
Taille de la précédente. Ailes sui)ér. variées de grls-verdatre, de gris-
jaunâtre et de noirâtre. Une ligne de cette couleur limite l'espace basi-
laireet se fond extérieurement en gris-bleuâtre, qui entoure la tache extra-
cellulaire. Celle-ci d'un ochracé clair, mal arrêtée et précédée d'un trait
lunule, étroit, noir et jaune. Un petit trait clair costo-subapical, liseré de
rouge-brun, est croisé par une liture noire, apicale, en zigzag. Un feston
terminal noir. Ailes infér. demi-transparentes, enfumées, avec les ner-
vures, lu cellule et une bande terminale, noires : cette dernière marquée
d'une tache terminale ochracée, très-nette. Frange blanche coupée deiioir
vis-à-vis des 3'= et d" nervules. Dessous des quatre ailes très-tranché, noir:
les inférieures avec les taches du dessus, les supérieures avec la base, la
tache extracellulaire, Une tache apicale et la frange, d'un blanc-jaunâtre
irisé.
Brésil. Coll. Gn. et M. ^.
A.
Beaucoup plus sombre; fond de la couleur d'un brun-violàtre enfumé;
dessius plus confus. Lignes de l'espace basilaire plus uoires. La subter-
minale plus visible et marquée de ferrugineux. Inférieures plus obscures,
avec la tache terminale rousse.
Honduras. Coll. 3auaders.
6S HoI.lMDiE,
l4o8. JmJLI.NV HlllUN.NKAHIS Ou.
36'""'. Ailes siipér. cJcntces, aiguës à l'apex, profondément festonnées
au bord terminal, d'un brun-roux, un peu plus clair sur le disque, mais
sans laclie extracellulaire et avec un petit espace basilaire gris. Deux
grandes taches costales noires, en forme de trapèze: la première bordée
extérieurement, dans la cellule , d'un petit trait blanc suivi d'un point
noir ; la seconde limitée par le sommet de la sublerminale, qui n'est visible
qu'en cet endroit. Ailes infér. d'un blanc hyalin, avec les nervures et une
large bordure noirâtre, rélrécie à l'angle anal et coupée entre les 3'^ et li--
inférieures, par une laclie jaunâtre, arrondie, très-nette, qui ne se confond
pas avec la frange. Corps blanc en dessous. Pattes sans fascicules.
Pernanibuco. Coll. Gu. Un cf.
Cette petite Bolina est d'un aspect plus grêle que beaucoup de ses
congénères.
fl4oy. iîOLlNA MaNIPULARIs Gn.
<i5"""'. Ailes super, d'un cendré-jaunâtre clair, avec une grande tache
triangulaire plus foncée et mêlée de noirâtre, formée d'un côté par une
iigne très-oblique, droite, d'un autre côté, par la ligne subterminale on-
dée et sinuée : ces deux lignes se réunissant en pointe au bord terminal
Cet espace foncé est occupé en partie par la tache extracellulaire, grande,
irrégulière, anguleuse , bordée de noir et précédée d'un petit trait clair
placé sur une tache noire veloutée. Une petite tache apicale, brune, vague.
Ailes infér- d'un blanc sale enfumé, avec les nervures, un point cellulaire
et une bordure, noirâtres. Celle-ci coupée par deux taches terminales,
dont l'anale plus distincte. Frange blanche, coupée de noirâtre vers les *■ et
3'' nervules. Dessous d'un blanc-jaunâtre irisé, avec les de.ssins noirâtres
correspondant au dessus. Corps , pattes et palpes cendrés. Ces deniierîi
ayant le ^'^ article assez long.
Brésil. Coll. Gn. Une seule 9-
I l4lO. IJOLINA 1.1 tXlOTHO IDES Gc^ ,
Plus petite que la précédente, avec laquelle elle a du rapport; mais ses
dessins sont très confus. Ailes super, d'un cendré ob.scur, sablé et nuage
confusément de brunâtre, avec deux taches vagues, noirâtres, parlant de
la côte et s'éteignant bientôt. Entre ces deux taches est la trace de la ta-
che extracelluiaire qu'on ne distingue qu'en transparence , et qui n'est
nullement arrêtée ni bordée. Un petit trait clair, légèrement ombré de
noir de chaque côté, et placé sur la première tache costale, ferme la cel-
BOMNID^, 69
!u!e. Une petite laclie apicale vague , noirâtre. Ailes infér. et dessous
comme chez la Manipularis. Dessous du corps blanchâtre. Thorax d'un
cendre foncé. Dernier article des palpes encore plus long et un peu spa-
tule.
Colombie. Coll. Saunders. Une seule 9-
^1411^^ BoLJJiA^RuSSARI. GU. 4, tTj ^VV^^^'^'^*
l'iD""". Ailes supér. d'un brun-carné clair uni (comme chez, notre
yotua Baja), avec les trois lignes ondées, un peu plus loncées, à peine
sensibles, sans tache extracellulairc. Un seule taclie brune à la côte, près
de l'apex, liserée de clair extérieurement, fondue intérieurement. Ailes
infér. noirâtres, avec une petite partie du disque d'un gris-enfumé, un
peu transparent, mal arrêté. Une tache terminale vers la li" nervuîe mé-
diane et la frange, d'un gris-ochracé fumeux. Dessous du même gris sable
de brun, avec un point cellulaire et un commencement de bande à l'angle
anal, noirâtres. Tache extracellulairc des supérieures marquée en blanc-»
jaunâtre. Dessous du corps d'un blanc sale.
Martinique. Coll. Feisth.
l4l2. BOLINA FaSCIOL.^KIS i^^-
Hb. Zutr. Û43, /iû4.
48'"'". Ailes super, prolongées à l'apex , d'un gris-violet , avec touie
la première moitié et une grande tache costo-apicale d'un brun-chocolat
velouté, vif. Une bande oblique, à bords parallèles, de la couleur du fond,
coupe la partie foncée. La tache extracellulaire est ovale-réniforme , àT
bords obtus non bordés, d'un gris-carné clair: un paraphe noir, irrégu-
lier, sépare sa partie inférieure de la bande oblique. Le bord terminal est
teint de brun-chocolat fondu. Ailes infér. noires, avec une tache discol-
dale prolongée dans le sens abdominal , et les deux tiers extrêmes de la
frange, d'un blanc-nacré. Dessous des inférieures avec un petit point cel-
lulaire , et un feston noir sur la tache blanche terminale externe. Dessous
du corps et moitié inférieure des pulpes d'un beau blanc.
Brésil. Coll. Div.
A.
La couleur chocolat remplacée par du noir. Tache extracellulairc d'un
blanc-nacré.
Honduras. Coll. Saunders.
Lépidoptères. Tome 7.
ro BOLINID/E.
H
l3. BOLINA LniITARlS Ga.
Taille et port des précédentes. Elle ressemble beaiicoup à Cunearis et
n'en diffère qu'en ce que la lâche cxtracellulaire est bien visible en dessus,
claire, ovalaire, et, en dessous, notablement plus grande. La tache blan-
che des ailes inférieures est beaucoup plus étendue que chez la précé-
dente et occupe une notable partie de l'aile. Le blanc de la base des
supérieures en dessus n'est nullement marqué de noir. Il doit y avoir
encore d'autres différences dont je ne puis bien juger sur le seul individu
très-fruste que j'ai devant les yeux.
Mexique. Coll. Bdv.
f i4i4- BoLiNA Cunearis Gn.
Taille et port de Fasciotaris. Ailes super, ayant l'espace basilaire
d'un ochracé-roussâlrc , et tout le reste d'un gris-violet. Ces deux cou-
leurs séparées par une tache en forme de coin un peu courbe, dont la
pointe est au bord interne, d'un brun-chocolat foncé vif. Une tache sub-
apicale semblable, comme chez Fasciolaris. Point de traces de la tache
extracellulaire en dessus. Des traces seulemeni de l'extrabasilaire , gémi-
née, parallèle à la tache cunéiforme. Bord terminal ombré de brun fonda.
Ailes infér. et dessous comme chez Fasciolaris. Thorax, collier et palpes
roux.
Cuba. Coll. Lefebvre.
A.
Ailes super, d'un ton généralement plus clair, avec les taches brune?
et le bord à peine plus foncés. Tache extracellulaire visible, du même ton
que la base de l'aile, qui est plus carnée , moins jaunâtre. Dernier article
des palpes plus court.
Brésil. Coll. Gn. Un q^.
Serait-ce une espèce différente? Je n'ose en décider sur un seul indi-
vidu.
l[\\S. BoLlNA FUSCARIS Gn.
Taille et port des deux précédentes, dont elle se distingue, surtout par
sa couleur presque unie et l'absence de la tache costo-apicale. Ailes
super, d'un brun-roussâtre clair, un peu violàtre, avec une tache médiane
en V allongé, touchant les deux bords, quelques nuages à la côte et une
nuance au bord terminal, d'un brun-carmélite. Tache extracellulaire
visible seulement en transparence. Ailes infér. noires, avec une tache dis-
coïdale, triangulaire, rétrécie, et deux liserés terminaux comprenant la
frange , d'un blanc-nacré.
Montevideo, Coll. feisth.
BOLINlDiE.
Gen. SYNEDA Gn.
7»
Cluiiillei épaisses, cylindriques, rases, à 16 pades égales, non aplaties en
/(essoits, sans cminevces, à têle grosse et globuleuse ; vivant sur les plantes
basses. — Chrysalides non effiorescentes, uiijtiés à Cextrémiié. — Antennes as-
sez courtes, filifoniia dans les deux sexes, mais un peu épaissies et finement
pubescciiies dans les cf. Palpes courts, ascendants, plaqués contre le front,
squammeiuv, épais, bicolores, le dernier article très-court et en bouton. Coips
lisse, peu robuste. Le thorax squammeux, à ptèrygodes un peu écartées, l'ab-
domen long, effile Cl subconique dans les (f, plus court et cylindrico-coniqut
dans les Ç. Pattes minces, presque glabres. Ailes presque entières, arrondies,
à franges longues, squammeuses, bicolores; les inféiieures larges, les quatre
variées en dessous de couleurs très-tranchées.
Les caractères ci-dessus feront distinguer des Bolina proprement dites
ce petit genre, dont le faciès est assez tranché. Je ne sais rien de plus sur
ses chenilles, que je ne connais que par un dessin d'Abbot. Comme les
deux espèces que je possède sont toutes deux figurées dans les auteurs, je
crois n'avoir pas besoin d'en faire une descri[)lion générale. Elles habiten:
l'Amérique.
l4l6. SyNEDA LlMUOLARlJ- Hb.
Hb. Zutr. 689, 690,
36n!m. Ailes super, d'un gris-violet foncé, variées de brun et de gris
clair, avec une bande oblique, submédiane, nette, d'un blanc-jaunâtre
teinté de roux, et marquée de deux fines lignes rousses, puis une grande
taciie anguleuse, au bout de la cellule, d'un gris clair, entourée de brun-
roux et séparée de la bande par un petit trait blanc, cellulaire, oblique,
entouré de noir. Ailes infér. noires, avec une bandelette subterminale on-
dulée , une bande subabdoniinale , une tache épaisse en forme de C, et la
majeure partie de la frange , d'un blanc-jaunâtre. Dessous des quatre
ailes noir, avec des taches blanches bien Irancliées. Abdomen zôné de
blanchâtre.
Amérique Septentrionale. Coll. Div Ne paraît pas très-rare.
i4i7- SïNEiiA Graphica lll>.
Hb. Zutr. 11, 12.
Taille de la précédente. Ailes super, d'un cendré soyeux, avec l'espace
basilaire et une tache ou bande subuiangulaire médiane, joignant les
deux bords, d'un bruu-uoir; la dernière coupée par une grande lâche
72 BOLINID^.
bidentéc, de la couleur du fond. Ailes inl'ép. noires, avec une bande sub-
terminale sinueuse, une bande abdominale et une tache discoïdale, d'un
jaune-fauve. Dessous varié de noir et de blanc-jaunâtre très-tranchés.
Chenille épaisse, d'un gris-bleu, avec une large stigmatale et des bandes
suivant les incisions, d'un jaune-citron. Tête d'un jaune-roux. Pattes de
la couleur du fond. Elle vit sur une plante que je ne puis reconnaître sur
le dessin d'Abbot. Elle s'enfonce en terre au commencement de mai, et
se change en une chrysalide d'un rouge-brun luisant.
Amérique Septentrionale, en avril. Coll. Bdv. Se pose souvent à
terre, sur les routes et les sentiers. Elle n'est pas très-rare en Géorgie.
Cette singulière espèce ressemble à la fois aux Caiocala, aux Euclidia,
aux Brephos; niais c'est surtout par les couleurs. Si on examine la forme
et les dessins, on verra qu'elle est réellement beaucoup plus voisine des
Bolina , et qu'elle ne peut être séparée de la précédente. La chenille a
de la ressemblance, pour les couleurs, avec celle de notre Diloba Cœru-
îeocephala. La chrysalide se rapproche de celle de nos Aplecta. Je répète
qu'il faut toute ma confiance dans Abbot pour rapporter cette chenille à
la Grafhica.
lAM. III.
HYPOCALin.E.
P'oir pour les caracii'res le tjcuri- llypocala.
Au premier abord on serait tenlé de réunir celte lamille aux llyblœides.
Fabricius en a renfermé deux espèces dans son genre Eyhlœa, et Esper,
dans sa Monographie de ce genre, n'en a pas même fait un genre séparé;
mais, si l'on étudie exactement les caractères, on voit qu'une conformité
de couleurs et de dessins, et encore, plus apparente que réelle, serait le seul
titre de rapprochement entre ces deux familles. Quoique je ne connaisse les
premiers étals ni de l'une ni de l'autre, je ne crois pas qu'ils présentent
grande ressemblance.
Il est assez difficile de placer bien naturellement la famille qui nous oc-
cupe. Cependant elle me parait avoir une assez grande affinité avec les Bo-
linides. Elle se reconnaîtra du reste, au premier abord, à la forme de ses
palpes, qui forment une sorte de bec, et dont le second et le troisième arti-
cles sont tout-à-fait confondus.
Je ne sais rien de ses mœurs.
Gen. HYPOCALA Gn
Chenilles ,...l.. — Antennes inoycnncs, plus ou moins pubcscenles dans les
Q^. Palprs très-saillants, droits, très-larges, comprimés, contigus, à articles in-
distincts et de forme ordinairement triangulaire, le dernier aussi squamnieux
<}u€ les précédents. Trompe peu robuste. Veux gros et saillants. Toupet frontal
allongé, caréné, épais et serré. Thorax oblong, squammeux, robuste. Abdomen
long, renjlé, non caréné en dessus, un peu velu, jaune avec des taches noires,
portant une petite crête à la base. Pattes fortes, vn peu velues. Ailes subden-
tées: les supérieures pulvérulentes, à ligue subterminale en partie distincte; les
infér. jaunes à bc7durc noire, ayant la nervule indépendante insérée prés des
trois autres, vis-à-vis de la 4^ inférieure.
Les espèces de ce genre sont de moyenne taille et irès-semblables les unes
aux autres, en sorte que leurs variétés se confondraient ahsulument, si
l'on n'avait pour les distinguer la différence de ciliation des anicnaes. Voici
leur description générale :
Les ailes super, sont subdenlées, d'un gris de poussière tirant sur le
jaunâtre, et le plus souvent pi(]uécs ou striées d'atomes bruns. La tache or.
biculaire est nulle, mais la réniforme apparaît le plus souvent, ovale et noi-
râtre. Les lignes sont toutes indislincic^,sauf la sublermiiiale, dont la partie
74 HYPOCALID^E,
inférieure est toujours visible, noiràire, un peu dentée, et suivie d'une ligne
parallèle, rapprochée, ferrugineuse. Les ailes inférieures sont jaunes, avec
)ine large lâche cellulaire et une bordure noire, irrcguliore et interrompue,
près de l'angle anal, par une tache de la couleur du fond , comme chez les
Catocala. Le dessous des mêmes ailes a les dessins noirs encore plus nets
et la côte grise. Celui des supérieures est également jaune, avec deux bandes
noires qui partent de la côte et s'arrêtent avant le bord interne. L'abdomen
a'est pas zôné de jaune et de noir comme dans les Tlyhlœa, mais tout jaune,
avec des bandes noires, occupant seulement le dessus des anneaux, et l'anu?
également noir en dessus.
Les Ilijpncala habitent l'Inde, l'Afrique et l'Amérique; elles ne sont pas
communes dans les collections, où on les trouve presque toujours en mau-
vais état.
Andremona, Cramer 3o8 C D, appartient évidemment ici, mais on sent
que dans un genre où les espèces sont si peu différentes, il est impossible
de la rapporter avec certitude à l'une d'elles, surtout quand on ne l'a pas
reçue de la même localité.
Je dois observer ici que je n'ai eu à ma disposition qu'un petit nombre
d'individus de chaque espèce, et presque toujours assez mal conservés. Il
se peut donc fort bien que j'aie omis des dessins importants, ou que j'aie
trop insisté sur des différences, (jui peuvent varier, en définitive^ dans la
même espèce. On fera donc bien de s'attacher plutôt aux caractères organi-
ques tirés des antennes ei des palpes, qu'aux dessins des ailes.
1411^- IIypoCALA RoSTRATA Fab
Fab. 2 — Naturf. p. 197 pi. IV f. Ix.
ûl™"'. Ailes super, d'un'gris un peu lilas , finement saupoudré de
rougeâtre, avec une grande tache noirâtre occupant toute l'aile, à l'ex-
ception du bord interne, du bord terminal, et d'une grande tache semi-
lunaire à la côte, avant l'apex. Subterniiuaie se perdant, par en haut, dans
cette tache et suivie d'un point noir au bord terminal, entre la /j"" infé-
rieure et la sous-médiane. Ailes infér. si bien envahies par le noir, qu'on
n'y distingue que quatre taches jaunes disposées en carré, presque comme
chez VHybl. Constellata. Dessous des supérieures à disque noir, coupé
par une tache jaune-, celui des inférieures ne différant point des autres
espèces. Palpes en triangle un peu allongé et légèrement incombant.
Antennes médiocrement longues, grêles, avec des cils très-courts, peu vi-
sibles et isolés,
Inde centrale. Coll. Gn. Un cf.
Cette espèce semblerait, au premier abord, former le passage entre les
genres Hyhlœa et Ihjpocala. Je pense que la forme de la tache noire des
supérieures et l'étendue relative des taches jaunes des inférieures doivent
varier.
ntPocALiD^. 73
1419. IIypocala Subsatura Gn.
/jO™'". Ailes super, d'un gris de poussière, aspergées d'atomes noirâ-
tres et ferrugineux, et ayant le disque et surtout la partie qui entoure la
réniforme et avoisinc la suliterniinale, vaguement teinté de gris-noirâtre
ou vioiatre, luisant et un peu uiélalllque. On trouve des traces de toutes
les lignes formées par des écailles ferrugineuses, un peu saillantes : la
subterniinale est entière et atteint jusqu'à l'apex» La tache réniforme est
indiquée aussi par des écailles ferrugineuses, et entourée extérieurement
par une ligne courbe, écartée, qui n'est que le sommet de la coudée, ordl-
nairemont nulle dans ce genre. Ailes infér. noires, avec la frange, un large
rayon abdominal , dont le centre est occupé par des poils noirStres, et
deux taches assez petites, bien isolées, superposées, jaunes. Dessous des
super, avec le disque noir coupé par une seule tache jaune. Réniforme
bien entourée de noir et bien éloignée du bord interne. Dessous des infé-
rieures avec la tache noire cellulaire très-large et souvent contiguë, par
un de ses angles, à la pointe formée par la bordure noire, qui est large et
marquée d'une petite tache jaune, bien circonscrite. Palpes bien triangu-
laires, un peu incombants. Antennes minces, garnies de fascicules de cils
très-légers et un peu frisés.
Silhet. Coll. Gn. Deux (f.
Elle se rapproche de la précédente par ses ailes inférieures, où le noir
domine.
1420. IIypocala Plumicornis.
Même taille. Les ailes supérieures sont d'un gris plus lilas, et le disque
est moins foncé. Les lignes sont moins distinctes, mais on voit, entre les
deux médianes, un espace qui comprend seulement la côte et la cellule, et
qui est fortement strié de ferrugineux sur un fond roussâtre. La tache ré-
niforme y est bien marquée, semi-lunaire, et liserée de noir. Le noir ne
forme plus le fond des ailes inférieures : elles sont jaunes, avec une large
bordure noire formant une pointe émoussée sur la 4"^ inférieure et mar-
quée d'une petite taclic jaune arrondie, ne touchant à la frange que par
un seid point. Une large tache discoïdale se joint à cette bordure par la
côte : elle est en partie formée par des poils noirs, ainsi que deux rayons
abdominaux, dont l'extérieur rejoint la bordure i l'angle anal. Le dessous
des supérieures a deux bandes noires, bien isolées, et celui des inférieures
a la tache cellulaire étroite, rectangulaire, et la bordure aussi étroite et
serpentante. Les antennes sont garnies de cils très-visibles, mais légers,
recourbés, réguliers, mais non fascicules. Les palpes ont le dernier article
fléchi en dessous.
Un seul (f, qui m'a été envoyé comme venant de la Cafrerie; mais cette
provenance me laisse quelques doutes.
7^ nypocALiDJî.
Defïorata var. Naturf. pi. IV f. 8, 9.
ies ailes infér. sont d'un gris de lin uni , sans lignes ni taches, autres
que la subterminale, qui s'arrête à moitié. Le S*" article des palpes n'est
presque pas fléchi. Point d'antennes.
Cet individu m'a été euvoyé comme le précédent, et je doute tout autant
de sa provenance. II me paraît bien celui que Esper a rapporté comme
variété à la Defïorata de Fabricius, qui en est, du reste, toute différente.
Il pourrait bien constituer une espèce séparée de la Plumicornis ; mais,
comme il est unique et n'a point d'antennes , je crois plus prudent de
m'abstenir.
1421. Hypocala Filicornis Gn.
60""". Ailes d'un cendré un peu lilas, clair, uni, avec quelques stries
noirâtres, qui ne sont un peu serrées qu'au milieu delà côte. Tache réni-
forme ovale, pleine, noirâtre, bien marquée. Demi-ligne s'arrêtant au mi-
lieu de l'aile, où elle forme un peu 1' g. Lunules terminales minces, mais
l)ien écrites. Ailes infér. et dessous des quatre comme dans la précédente,
sauf que la tache cellulaire des inférieures est plus longue et plus étroite.
Palpes un peu moins droits. Antennes du (f minces et garnies de cils ex-
trêmement courts, à peine visibles et isolés.
Honduras. Coll. Saunders. Un beau o".
il\-xi. Hypocala Deflor.\ta Fab
Fab. 3 — Naturf. p. 199 n" 2 f. 6, 7.
35mm, Ailes super, d'un cendré-jaunâtre uni et très-finement asper^d
de noirâtre, qui ne s'accumule neileniont nulle part. Tache réniforœe
îrès-visible, ovale ou semi-lunaire, noire, un peu évidée au milieu. Ligne
subterminale peu sinuée , assez mince, ne formant pas 1' g au milieu,
qu'elle atteint à peine. Ailes infér. ayant la pointe de la bordure assez
saillante en dessus, et celte même bordure mince et très en zigzag en
dessous. Tache cellulaire noire , un peu isolée , arrondie en dessus et
semi-lunaire en dessous; les deux bandelettes noires des supérieures y
sont très-élroites et très-écartécs. Dernier article des palpes un peu coudé
sur le précédent. Antennes minces et à peine pubesccntes. Taches noires
de l'abdomen presque entièrement effacées (accidentellement?)
Indes Orientales. Coll. Saunders. Un cT-
HYPOCALID^. 77
i423. Hypûcai.a Efflouescens Gu.
37""". Ailes super, d'un cendré clair, sablé d'atomes noirs, avec un
large espace d'un jaune d'ocre fortement strié de liruii, et comprenant les
deux tiers de la cote, la cellule et nue partie arrondie après elle. Lipne sub-
terminale remontant presque jusqu'à l'apex, et très-nettement liserée de
noirâtre en dedans et de ferrugineux en dehors. Un petit feston noir ter-
minal bien (•cnl. Ailes infér. d'un jaune-orangé, avec une grosse tache
cellulaire nullement liée à la base , mais raliariiée à une bordure noire
pareille à celle de la DefUrata. Dessous comme chez cette dernière.
Dernier article des palpes sans coude distinct. Antennes assez épaisses et
pubescentes. Abdomen à taches noires, distinctes.
Silhet. Coll. Gn. Un o".
i/fî/i. IIypocala Angulipalpis Ga.
Le seul individu que j'aie de cette espèce est tellement défloré, que je
ne puis décrire ses dessins; mais il est évident qu'il forme une espèce bien
tranchée.
Elle n'a que 30""". C'est la plus petite du genre. Ses palpes ont le der-
nier article plus long que le second , presque filiforme et brusquement
coudé vers la terre ; le second n'est pas triangulaire , mais subulé. Les
antennes ont des cils assez longs, mais très-minces et non fascicules. La
bordure des ailes infér. est étroite et forme une pointe émoussée. La tache
cellulaire est arrondie ou semi-lunaire de part et d'autre. Quant aux ailes
super., une nuance noirâtre borde intérieurement Ja subterminale et
s'avance sous la 3"= inférieure. Pour le reste, elle me paraît assez voisine
de VEfflnrescevs. L'abdomen me paraît plus conique que chez les autres.
Inde centrale. Coll. Saundcrs.
1425. HYPOCAfA PlliUKETl Gu.
ù6">™. Les ailes super, sont d'un gris-jaunâtre, marquées, surtout à la
côte et avant la subterminale , de petites vergetures perpendiculaires,
noirâtres. La tache réniforme est m.il écrite, semi-lunaire , évidée, noi-
râtre, surtout par en bas. La subteruiinale ne dépasse guère la moitié de
l'aile. L'aile inférieure est, de pai't et d'autre, comme dans la Plumi-
cornis ; mais la bordure est simpknient renflée et ne forme pas de
pointe par en haut. La tache jaune qui la coupe est double, ou , si l'on
veut, liée à une autre tache qui se confond avec la frange. La lâche cellu-
laire est rattachée à la base par un rayon noirâtre. Le dernier article des
palpes est droit, rhomboldal et un peu distinct du second. Les antennes
sont assez longues, nettement et régulièrement garnies de cils disposés
78 HVPOCALIDiE.
par fascicules tranchés, fournis, qui vont en décroissant jusqu'aux deux
tiers, puis cèdent la place à des cils simples et très-courts.
Haïli. Un o^ assez mauvais qui m'a été donné par mon maliieureux
ami Pierret, que la mort vient de ravir si prématurément à l'Entomologie.
1426. IIypocai.a Axdri-mona Cr.
Cr. 358 CD.
le ne la connais que par la figure de Cramer. D'après cette figure, elle
différerait surtout de la Pierreti, en ce que les ailes super, seraient sim-
plement striées et sans autre dessin que la moitié inférieure de la lign»
subterminale.
I AM. IV.
CATOCALIDJ*: Bnv
Bdv. Ind. Méth. — Gn. Dup.
Chenilles longues, altémiées aux deux hauts, munies sur les côtés de petits
tentacules fuifuracés, un peu aplnties el muniaècs de tacites noires en dessous,
à tête aplatie ; vivant sur les arbres. — Chtysalides effloresccntes, renfermées
dans des coques de soie et non enterrées. — Papillons de taille grande ou
moyenne, à antennes peu ou point pubescentes, à palpes redressés, à articlrs
distincts, à trompe longue, à thorax squammeux, crête, à abdomen conique,
crête ou velu sur le dos, à pattes robustes, assez longues, à ailes larges, épaisses,
squammeuses, plus ou tnoins dentées; les supérieures nébuleuses, à lignes dis-
tinctes ; les inférieures de couleurs vives, avec des bandes noires ; le dessous des
quatre varié principalement de noir et de blanc disposés en bandes. Indépen-
dante aussi forte que les autres et insérée un peu au-dessus.
Je n'ai pas besoin d'entrer dans de grands détails sur cette famille, les
généralités du genre Catocala qui la compose presque exclusivement, peu-
vent m'en dispenser. Je n'ai donc à parler ici que de sa place même. Le
faciès des insectes, sous leurs trois étals, est si positif, qu'elle forme sans
doute un tout bien distinct, mais peut-être par cela même est-elle sans rap-
ports bien décidés avec les familles voisines. Aussi elle a plus de ressem-
blance de couleurs et de dessins, (jue de cai;fictères communs avec les
Ophidéridcs qui la suivent. Il en est à peu près de même avec les Hypoca-
iides qui la précèdent. Cependant le genre Partheuos (qui a du reste un fa-
ciès un peu ambigu) a, aver cellos-ci et avec les Bolinides, des rapports
ussez marqués.
Puisque je viens de parler du genre Partheuos, je dois dire ici qu'il n'est
peut-être pas à sa place définitive dans les Catocalides. Ses caractères sont
notablement diflérenls de ceux des Catocala, el quand on connaîtra sa che-
nille, il serait possible qu'il dût se rattacher à une autre famille. Celle-ci se
bornerait alors au solide et indivisible genre Catocala.
Gen. PARTHENOS Hb,
Hb, Ex. Schm.
Chenilles — Antennes moyennes, très minces, trèsrapprochées à leur
insertion, à peine pubescentes dans les çf, filiformes dans les Ç. Palpes asccn-
dants-obliques, le 2' article étroit, vclu-lissé, le 3° long, comprimé, aigu, à
peine squammcux. Trompe moyenne, mais forte. Front étroit. Thorax robuste.
8o CATOCALIDJE,
court, subcarré, velu-fourré, muni d'une forte touffe entre les ptérygndcs, qui
sont courtes et trianijulaires. Abdomen ne dépassant pas les ailes itiférieuies,
caréné et conique dans les q", épais et oblus dans les Ç, peu velu et crête dans
les deux sexes. Pattes assez, courtes, peu velues, les intermédiaires ayant les ge-
noux garnis de poils fcLsciculés, susceptibles de s'épanouir dans les cf. Ailes
larges, dentées : les supérieures aiguës au sommet, avec les taches ordinaires
très-grandes, l'aréole rhombo'idale oblongue ; les inférieures très-variées de
jaune et de noir, nettement quadrifides, avec la cellule courte, et [indépendante
insérée un peu au-dessus des trois suivantes.
J'ai dit dans les géncralilés de la famille, que la place de ce genre ne me
parait pas encore exempte de toute incertitude. 11 ne se compose que d'une
seule espèce de l'Amérique boréale, qui ne le cède à aucune autre pour la
beauté des dessins. Je ne sais rien de ses mœurs ni de ses premiers états.
\ i^9.y. Parthenos Nubilis Hb,
Hb. Exot. Schm.
65mm. Ailes super, dentées et profondément festonnées, d'un condré
foncé, avec les lignes extrabasilaire et subterniinale seules visibles, noires
et géminées : la première d'abord arquée, puis anguleuse, sur la nervure
sous-médiane; la deuxième parallèle au bord , dentée et précédée de fer-
rugineux. Une bandelette blanche part de la côte et est traversée par une
autre ligne qu'on peut considérer comme la coudée , mais qui forme une
immense tache rénil'ormc, avec une autre ligne intérieure. Ailes infér. d'un
jaune-fauve vif , avec quatre bandes noires irès-flexucuses, parallèles : la
dernière composée de taches liées entre elles ; la première ne consistant
qu'en une large lunule cellullaire; leur dessous mêlé de blanc et de roussâ-
tre, strié, avec une seule bande noire, étroite, et une lunule cellulaire.
Thorax gris, zôné de blanc et de noir. — Femelle à ailes un peu plus lar-
ges: les supérieures plus foncées, à dessins très-confus et ;\ peine dis-
tincts, à bandelette blanche très-étroite ; les inférieures avec la dernière
iîande noire non maculai re.
Amérique Septentrionale. Coll. Gn. Ne paraît pas communs.
Gen. CATOCALA Och.
Och. Syst. Gloss. — Tr. Bdv. Gn. Dup. Steph.
Chenilles allongées, un peu aplaties en dessous, atténuées aux deux cxtré-
Jîîites, garnies sur les côtés de petits appendices furfuracés, marquées sons Lt
ventre de taches noi)-cs, à lête aplatie et coupée obliquement; vivant à découvert
sur les arbres ou arbrisseaux, contre les troues desquels elles se tiennent col-
lées. — Chysalides recouvertes d'une efflorescence bleuâtre ou rosée, renfer-
CATOCALID/E. 8 ï
•ncca dutis des i:o(/ucs de soie léi/cies, Jilécs entre les feuilles ou tes vcorccs. —
Antennes longues, grêle:,, pubcscenles dans les çf, sctacées dans les Ç . Palpes
ascendants, connivents : leur 1' article épais, squummeux^ /e 3' très- distinct.
Trompe longue et robuste. Tltorax convexe, squamrneux, subcurré, mum
tCunc crête courte et bijide entre les ptérygodcs. abdomen long, conique, crête
ou velu en dessus et terminé par un bouquet de poib rétréci dans les deux
sexes. Pattes longues, robustes, squammeuses. Ailes larges, épaisses : les supé~
rieures pulvérulentes, à lignes dentées et très-distinctes; les inférieures disco-
lores et bicolores, au moins en dessous. L'aréole étroite; {indépendante aussi
forte que les Suivantes cl insérée presque au même point. Au repos elles for-
ment «Il toit élargi, écrase, et l'insecte parait triangulaire.
\'oici le genre où il existe le plus d'aflinito entre les espèces européennes
et les exotiques. C'est aussi un de ceux qui sont les mieux circonscrits ei
les plus faciles à reconnaître du premier coup-d'œil, sous leurs trois états.
Les chenilles, d'abord, ont un aspect suigencris. Elles sont allongées,
bombées en dessus, aplalies en dessous, où chacun de leurs anneaux est
marque d'une large tache noire. Leur tête est aplatie, coupée obliquement
et toujours un peu bilidc au sommet ; enfin, ce qui est plus caractériôti-
que encore, leurs côtés sont garnis de petits filaments charnus et comme
écailleux, qui tombent le long des pattes, lesquelles sont fort écartées. L'u-
sage de ces appendices ne s'explique pas d'une manière complètement irré-
futable. Je suppose qu'ils sont destinés par la nature à augmenter l'adhé-
rence de la chenille au plan de position, contre lequel elle se tient d'habi-
tude étroitement collée, et je les compare aux filaments préhensibles qui
garnissent les tiges du lierre et qui sont destinés évidemment, eux, au
même usage. Cette adhérence est en effet plus grande dans le genre Cato-
cala, que dans aucun autre, et on a la plus grande peine à arracher les
chenilles des branches, où les couronnes de leurs pattes membraneuses
lesretiennenl, il est vrai, bien plus solidement encore. Elles passent leur
vie ainsi cramponnées et appHquées sur les écorces, avec lesquelles leurs
couleurs les font confondre complètement ; car celles qui ne sont pas grises
ont ou des nuances jaunâtres, qui se marient à celle des écorces des arbres
étrangers qui les nourrissent, ou des dessins variés de vert pâle et de noir,
qui les font ressembler aux lichens qui tapissent certains chênes. Ces che-
nilles sont demi-arpcnleuses et courbent Icsércment leurs anneaux quand
elles marchent; mais si on jugeait de leur activité par leur immobilité ha-
bituelle, on se tromperait grandement : elles sont au contraire des plus vives,
et, quand on les touche et qu'il leur convient de s'échapper, elles le font
avec une agilité merveilleuse, en exccutanl des sauts ou frétillements mulli-
pliés. Elles vivent toutes sur les arbres, mangeant assez peu, et passant un
très-long temps à arriver à leur taille définitive.
Leurs chrysalides placées dans des réseaux de soie suspendus entre des
feuilles, ou filés à même les troncs, sont de forme ordinaire, Irés-arrondies
et recouvertes d'une épaisse poussière blcuàlrcj grise ou rosée,
82 CATOCALID.'E.
Enfin, lôs insectes parfaits sont encore plus reconnaissables , et il n'est
presque aucune personne, aicme étrangcre à rEnlomologie, dont ils n'aient
attiré rallcnlion par les belles couleurs de leurs ailes inférieures, qu'on dé-
couvre subitement quand le.papillon déploie ses ailes supèiieures, qui sont
aussi ternes que les autres sont brillantes, et cela, afin que l'insecte puisse
se confondre, comme sa chenille, avec la couleur des troncs d'arbre sur
lesquels il se pose habituellement. Je suis entre dans mou Essai, dans des
détails de mœurs que je ne répéterai point ici, et je donnerai, à la place,
une description sommaire du genre, (jui me dispensera d'allonger beaucoup
mes descriptions.
Les ailes supérieures des Catocula sont invariablement grises, saupou-
drées d'atomes plus clairs et plus foncés, et nuagées çà et là de blanc et de
noirâtre. Une série de points bruns, éclairés de blanc, précède le bord
terminal, immédiatement dans les plus petites espèces, à une distance mar-
quée dans les grandes. Vient ensuite la ligne subterminalc, qui est rarement
bien nette, toujours dentée et plus claire que le fond. Les deux lignes
suivantes, au contraire, sont toujours distinctes, assez écartées : l'exlrabasi-
laire formée de lunules ou arcs irréguliers ; la coudée, de dents plus ou
moins aigvios, et dont celles du haut presque toujours plus saillantes. De^
deux taches, la réuiforrae est la seule visible, encore est-elle souvent fort
nébuleuse, mais nous en trouvons ici une troisième, placée immédiatement
au-dessous, ordinairement plus claire que le fond, entourée de noir, et que
je nomme suhrèniforme. Les ailes inférieures sont le plus souvent dentées,
à bordure toujours noire, mais assez souvent interrompue vers les trois
quarts de son parcours, et qui reparaît seulement à l'angle anal, où elle forme
alors une tache noire. La frange, qui est toujours claire, mord ordinairement
sur cette bande, à l'angle externe, et y laisse une tache claire, plus ou moins
étendue. Indépendamment de cette bordure, on voit une autre bande noire,
plus étroite, parlant du milieu de l'aile, et subissant des inflexions qui va-
rient avec les espèces. Parfois cette bande manque absolument, d'autres fois
elle est réunie à la couleur de la base, et ne laisse au milieu de l'aile qu'une
bandelette jaune ou bleue; enlin, il arrive quelquefois que l'aile entière est
diune teinte noire veloutée unie. Dans les autres cas, la couleur du fond est
le bleu, le rouge ou le jaune fauve ou orangé. On a divisé nos Catocala eu-
ropéennes en groupes, suivant (lu'elles offrent l'une de ces trois couleurs,
et, comme cette division est commode, je m'y suis rangé autant que je l'ai
pu. J'avertis toutefois qu'elle n'est pas très-naturelle, et qu'il n'y a aucune
différence de taille, de coupe, de faciès et de nourriture, entre nos Catocula
Sponsa, Promissa, dont les ailes inférieures sont d'un beau rouge, et les
Nengama, Palœnyama, etc., de l'Amérique du Nord, chez lesquelles elles
sont du même jaune. que chez notre Conversa, et encore les Epione, Vi-
dua, etc., où elles sont entièrement noires.
Le dessous de toutes les ailes des Catocula est invariablement d'une cou-
leur claire, avec des bandes noires, même chez celles qui sont toutes noires
en dessus, Seulement, tantôt la couleur claire est la même que celle du
CATOCAf.lD.E. 83
dessus des ailes infr-ricures, taniôl elle est remplacée por du blanc, qui est
alors plus ou moins leinlc de rouge ou de jaune dans le tiers ou la moitié
interne do l'aile inférieure.
Les Cutocala varient assez peu, môme pour l'intonsitO ou la nuance du
gris. Les femelles sont ordinairement un i)eu plus nébuleuses que les mâles,
et la bande brune ou rousse qui suit l;i coudc-e, y est plus manjuce ; mais
il est un autre organe sujet ;i varier dans ce genre, quanta la couleur,
c'est Tabdomen qui, ciiez certaines espèces, se recouvre accidenteilenicnt
d'une nuance d'un beau rougc-rosé. La C.at. Optata est souvent dans ce
cas, et j'ai vu une C. Promissu qui offrait la même particularité. .Te suis
persuade qncVEleda, et en général toutes les espèces de la section ftl"*
peuvent la présenter, sans parler de la l'acUi, où elle constitue la nuance
normale.
Les Catocala habitent l'Europe et l'Américiue Septentrionale, ou elles
bont encore plus nombreuses que dans nos contrées. Elles s'avancent chez
nous jusquà l'Altaï, mais je n'ai point entendu dire qu'en Amérique, elles
franchissent l'isthme qui sépare les deux continents, ce qui est pourtant
possible. Je n'en connais non plus aucune espèce d'Afrique, ni d'Océanie.
Parmi les espèces publiées par les auteurs, et que je n'ai pu retrouver, je
citerai Grynea, Cr. 208 H, dont les couleiu's me iwraissent exagérées elles
dessins trop accusés; peut-être se rapporte-t-elle a une des espèces que j"ai
décrites, mais c'est ce dont on ne pourra jamais être sûr avec une ligure si
grossière.
GROUPE L
f (Catocala Hb.)
1428, Catocala Fraxim l.in.
S. N. 125 — Rœs, IV pi. 28 f. 1 — Wien.-Verz. X-2 — Wiik. pi. 00
~ Sepp. I pi. 1 H , 1 0 , 'iO — Fab. 152 — Esp. pi. loi — Bork." û —
Hb. 327 — Brahni. 603 — Doaov. V pi. 171 , 172 — Haw. 1 — Tr. ÏU,
p. 529 — God. II p. 30 pi. 45 — Stepli. III p. 131 — Gn. Ind. p. 2/t8 —
Bdv. 1327 = la Likenéc bleue GcolT. II. p. 151 — Engr. 5G3 a-i.
Lurc. Scpp.
Europe centrale et boréale en septembre. Coll. Div. N'est pas rare
par certaines années.
Je l'ai reçue également de l'Amérique Septentrionale, où elle ne diffère
en rien de nos individus européens.
tt [Eunetes Hb.)
i4?-9. Catocala Elocata Esp.
Esp. p. 127 pi. 99 f. i, 2 — Eiigr. ^U Déplacée) iàUaùcfy — Lork. 5
84 <:atocalid^>
— Tr. ni p. 334 — God. II p. 58 pi. Û6 — Curt. 217 — Gn. Ind. 248 —
Bdv. 1328 = Nupta Fab- 148 = Uxor Hb. 328 — Enc. 182.
Larv. Engr.
France centrale et méridionale, Espagne, Italie, en août. Coll. Div,
Pas rare.
Les auteurs ont figuré quelques variétés , mais toutes accidentelles.
Ainsi, \diMarita,Wû. 494, a les ailes supérieures plus sombres, et les infé-
rieures d'un rouge très-pâle, avec la bande médiane plus large et prolon-
gée jusqu'au bord abdominal. — Dans la fig. 564 e d'Engramelle , les
mômes ailes sont d'un jaune sale.
Quant à la Niims de llubner, 655, 656, que M. Boisduval rapporte aussi
comme variété à VElocata, je n'ose la considérer comme telle sans l'avoir
vue en nature , principalement à cause de la forme des ailes , qui me
parait fort différente. Les dessins des supérieures, la bande médiane des
inférieures, etc., ne me semblent pas non plus pouvoir convenir à VElo-
cata.
i43o. Catocai.a Dedtjcta Evers.
Eversm. Bull. Mosc.
Taille et port à'Elocata , avec laquelle elle parait avoir une certainv^
ressemblance.
Ailes super, d'un gris presque blanc, avec les lignes médianes très-mar-
quées en noir: l'extrabasilaire épaisse à la côte, ondulée, puis terminée en
pointe au bord interne; la coudée à dents aiguës, presque égales; l'ombre
médiane très-nette et suivie d'une série de litures isolées, qui grandissent
en descendant, et dont les dernières sont entourées de gris-bleu. Deux sé-
ries parallèles de lunules, d'un gris très-pâle, suivent la coudée. Ailes super.
d'un rouge-rosé pâle, mais plus pur que chez Elocata, avec la bande mé-
diane tenant le milieu entre celle de lYupta et celle tï Elocata , arrondie
d'abord, puis formant, après la h'' inférieure, un coude en forme de pied
humain. Bord terminal formant un liseré blanc, interrompu seulement par
quelques taches roses, et surmonté de la bordure noire, qui n'atteint la
frange en c^ucun point.
Altaï. — Décrite sur un beau dessin fait d'après nature, par M. Kin-
dermaun.
143 1. Catocala Parta Gn.
75mm. Ailes super, un peu oblongues, très-dentées, d'un cendré un
peu jaunâtre, avec des dessins à peu près comme ceux de notre Electa^ et
notamment une grande tache discoïdale arrondie, irrégulière, placée sous
la réniforme, qui est elle-même précédée d'un espace blanchâtre, et une
liUire noirâtre allant gagner l'apçx. Ailes infér. d'un rouge miuiacé
C.AtOCAUDAi,. 35
assez pâle, avec une bande noire médiane, élroilo, arrondie, s'arrétant à la
nervure sous-médiane, et une bordure noire dont l'angle externe est éclian-
cré de blanc sale. Dessous des mêmes ailes moitié blanc et moitié rouge,
avec les bandes du dessus cl un trait cellulaire accolé à la première. Ab-
domen d'un gris-jaunâtre.
Amérique Septentrionale , Canada. Coll. Gn. Trois exemplaires.
N'est pas des plus communes. Elle participe à la fois de YElocata et de
VElccta.
i/|32. Catocala Nupta Lin.
S. N. 119 — Albin, pi. 80— Scbœff. pi. Ibl — Wilk.pl. ;55 — Ujen.-
Verz. X-* — Sepp. I pi. 7 — Esp. pi. 97 f. 1,2 (non larv.) — Engr. (la
Mariée) 565 a-/'— Bork. 0 — Donov. Vil pi. 224 — Hb. «.lO — Haw. 2
— Tr. m p. 337 — God. II p. blx pi. 45 — Steph. III p. 132 — Gn. Ind.
p. 248 — Bdv. 1329 = Pacta Berl. Mag. 12 — Nalurf. IX p. 112 = La
Likenée rouge Geoff. p. 150? := La Déplacée Engr. 564 d (non alla;).
Larv. Sepp.
75™'". Ailes supérieures dentées, d'un gris de poussière sablé de noir,
avec une foule de lignes et nuances flexueuseset dentées, d'un gris-olivâtre
ou noirâtre, et notamment les deux lignes médianes géminées : l'extrabasi-
laire oblique, ondée, mais non arquée; la coudée sinueuse et dentée,
rentrant fortement sous la nervure sous-médiane, et suivie d'une bande
foncée, parallèle ; la subterminale à peu de distance, régulièrement dentée
en scie. Une série de traits subterniinaux. Tache réniforme obscure au
milieu, surmontant une tache ronde. Ombre médiane mince et suivant
les mêmes contours que la coudée. Ailes infér. d'un rouge-vermillon, avec
une bande médiane étranglée dans la cellule, atteignant presque le bord
abdominal, une large bordure sinuée, noires, et la frange blanche.
Commune dans toute l'Europe, en juillet et août. Coll. Div.
Chenille allongée, atténuée aux extrémités, très-aplatie en dessous; dun
gris-cendré un peu jaunâtre, avec deux bandes irrégulières, ondées, in-
terrompues, plus ou moins visibles, et souvent complètement nulles, d'un
gris plus foncé, noirâtre ou verdâtre. Trapézoïdaux saillants, concolores.
Frange latérale d'un gris-blanc. Tête aplatie , coupée obliquement .
concolore. Ventre bleuâtre, à taches noires. Vit, en mai et juin, sur les»
peupliers et les saules.
A. Concubin» Bork.
Bork. p. 21 — Esp. (Nupta) pi. 97 f. AB (d'après bepp.) — Hb. 329.
Ailes super, d'un cendré pur, non jaimatre; les inférieuies d'un rouge
plus vif, avec la bande médiane plus marquée au bord abdominal.
Se trouve à peu près aussi souvent que le type, et surtout dans les 9 •
Lépidoptères, Tome 7. 1
86 CATOCALlDiC.
Cependant Borkhausen dit avoir trouvé les deux sexes ; il décrit même la
chenille, mais il avoue qu'il a obtenu les deux prétendues espèces de che-
nilles intermédiaires.
1433. CaTOCALA PuERPEKA Gior.
Giorna Cal. ent. p. 142 — Tr. III p. 358 et sup. p. 163 := Pelles Hb.
Û35, 594, 605 ■- God. II p. 76 pi. ÛG — Gn. Ind. p. 249 — Bdv. 1337.
Larv. ignot.
Italie, France méridionale, Suisse, en juilifit et août. Coll. Div. N'est
pas des plus communes.
Quand même le nom de Pellex ne serait pas postérieur à celui de Puer-
yÉra^ il devrait encore être rejeté, par la raison que Linné a donné une
Noctua Pelles (Mus. lud. Ulr. 23; S, N. 75), qui n'est pas, il est vrai, une
véritable Noctuelle.
fff {Lamprosia Hb.)
1434. Catocal.\ Amatrix Hb.
Hb. Ëurop. as?, et Exot. Schm.
88'»™. Ailes super, presque rectangulaires, à dents arrondies ; d'un
§rîs-poudreu\ un peu violâtre, saupoudré de noir, avec une nuauce noi-
râtre allant de la base au bord terminal, vers les deux premières supé-
rieures, dont l'extrémité y est plus noire, et les deux lignes médianes
noires, très-contournées: la coudée formant deux angles très-aigus sur la
partie obscure, puis rentrant vers la û« inférieure, au point de toucher
presque l'extrabasilairc, à laquelle elle se lie par deux traits noirs. La tache
réniforme contiguë à cette rentrée. Subterminale presque nulle. De pclits
points subtcrniinaux. Ailes infér. d'un rouge-vermillon, souvent un peu
jaunâtre, avec une large bordure noire et une bande médiane arquée, ar-
rondie, s'arrêtant avant le bord abdominal. — Femelle semblable.
Amérique Septentrionale. Coll. Div. Ne paraît pas tiès-rare.
Chenille très-atténuée antérieurement, du même port que celle de
Nttpta, d'un gris-jaunâtre clair, uni, avec les incisions [ilus jaunâtres. Ex-
trémité du 8'= anneau encore plus foncée, très-saillante sur le dos, avec des
traits noirs, dont un plus long au-dessus des pattes. Caroncule du 1 f de
la même couleur, descendant en fer-à-cheval jusqu'au stigmate, et bordée
extérieurement de noir. Tête très-apiatie, avec un trait noir latéral. Toutes
les pattes concolores. Elle vit sur les peupliers.
A.
Bande médiane des ailes inférieures se prolongeant jusque près du bord
CATOCALlDiE, 87
abdominal, où elle remonte fortement en crochet. Nervure méUiaue
noire.
Amérique boréale. Coll. Bdv, Un o^.
1435. Catocala Caba Gn,
Taille et port A'Amatrix^ à laquelle elle ressemble beaucoup, mais
dont elle diflcre par les caractères ci-après :
Ailes super, aussi épaisses, mais beaucoup plus unies, d'un gris-noir
saupoudré sur les nervures, autour des lignes, à la place de la réniforme,
à la cote, à l'apex, etc., d'atomes jaunes ou olivâtres. Les trois lignes sont
d'un noir vif, et ne sont guère distinctes non plus, que dans leur partie
supérieure : l'extrabasilairc forme un coude différent et plus aigu swr la
sous-costale ; lacoudée, naissant moins près du bord terminal, est d'abord
beaucoup plus oblique , et les deux pointes qu'elle forme sont infiniment
plus aiguës, et non surmontées d'un trait noir. Il n'y a point d'ombre
noire à la base de l'aile. Ailes infér. d'un rouge beaucoup plus rosé (comme
chez notre Optata), avec la base et le bord abdominal garnis de poils
noirs; ce noir se liant à la côte avec la bande médiane, qui est plus ar-
rondie, moins échancrée, et dont la pointe rejoint le noir du bord abdo-
minal. Dessous des quatre ailes beaucoup plus noir, avec les bandes blan-
ches plus rétrécies. Corps plus noir de part et d'autre.
Amérique Septentrionale, environs de Baltimore. Coll. Gn. Un cf.
Cette espèce est encore plus belle que VAmatrix. Elle parait fort rare.
i436. Catocala Electa Rœs.
Roes. I pi. XV — Bork. 8 — Hb. 331 — Tr. lU p. 355 — God. H
p. 60 pi. 46 — Gn. Ind. p. 249 — Bdv, 133G — Pacta Wilk. pi. 35 —
Wien.-Verz. X-3 — Esp. pi. 98 f. 1 = l'Accordée Engr. 566 agef.
Larv. Rœs.
France centrale, Autriche, Allemagne, en août et septembre. Coll. Div.
Plus rare que la Nupta, mais habitant les mêmes lieux.
U Electa varie peu. Cependant on en trouve qui ont l'abdomen d'un
rouge-rosé, comme la figure 2 d'Esper. C'est probablement cette variété
que les auteurs ont prise pour la Pacta de Linné. Engramelle en figure
une autre (t) dont les ailes inférieures sont très-pâles.
1437. Catocala Optata GoJ.
God. II p. 63 pi. 17 — Tr. sup. p. 162 — Gn. Ind. p. 2/(8 — Bdv. 1334
= Optubilis Hb.-Gey. '933-'ï36.
Lui'v. ignot,
France centrale, en juin et juillet. Coll. Bdv. et Gn.
88 CATOCALlDiE.
Le typé de cette jolie Catocala est toujours assez rare dans les collec-
tions. Il se distingue par ses ailes super, d'un cendré pur, ou à peine mé-
langé de jaunâdre, à dessins noirs extrêmement marqués, à ligne basilaire
très-noire et très-épaisse ; les inférieures d'un rose très-tendre, avec la
frange et le bord terminal d'un blanc presque pur ; leur dessous à peine
teinté de rosé.
A. Amanda Bdv.
Bdv. Gen.
Le gris des ailes super, et du thorax toujours jaunâtre, avec les dessins
moins saillants. Ailes infér. d'un rose très-vif, à frange toujours salie de
noir; leur dessous ayant toute la moitié interne d'un rose décidé.
Midi de la France. Coll. Div.
On l'élève abondamment à Montpellier depuis quelques années, mais
on n'a encore ni figuré ni décrit en détail la chenille, qui vit sur le Salix
Caprœa.
6. Seiccta Bdv
Teinte des ailes supérieures entre le type et V Amanday et, en outre, un
peu violacée, avec les dessins aussi nets que dans le type. Ailes infér. d'un
rose très-vif et un peu rouge. Abdomen très-mélangé de rouge-vineux en
dessus.
Midi de l'Espagne. Coll. Bdv.
143 y. Catocala Lopin a h. -s.
Herr.-Sch. 234, 235.
Je ne Tai pas vue, et je la décris sommairement d'après la figure pré-
citée, le tfexte n'ayant pas encore paru.
50min, Ailes super, d'un gris-jaunâtre, nuancé de gris de fer, avec les
deux lignes médianes noires, très-visibles: l'extrabasilaire arquée et trem-
blée; la coudée formant deuxdents aiguës, et suivie d'une ligne jaunâtre,
îulgurée, très-aiguë et très-marquée. Deux traits noirs superposés à la
base de l'aile. Ailes infér. d'un rouge-vermillon pâle, tirant sur le rose,
avec une bande médiane noire, très-étroite, perpendiculaire, formant un
crochet à son extrémité, et une bande terminale assez large, interrompue
aux deux tiers, et suivie, près de l'angle anal, d'une tache noire isolée.
Dessous des quatre ailes avec la bande terminale d'un gris-noir, et une
bande médiane noire ; celle des super, d'abord large, puis formant un cro-
chet étroit au bord interne. Antennes fortement ciliées.
ij-. ï439' Catocala Pacta Lin.
S. N. 120 et F. S. 1166 — Fab.'lZiO'' — Bork. 7 — Hb. 332 — Tr. III
p. 352 — God. II p. 65 pi. ù7 — On. Ind. p. 248 — Bdv. 1335 — Evers,
CATOCALlDiE, 89
Faun. Ural, p. 348 — Herr.-Scli. SSa = Pacta Suecica Esp. pi. 99 B
f. l,î.
Larv. BRG.
Suède, Norwège, Russie, Oural, en juillet. Coll. Bdv.
Cette espèce, toujours très-recherchée, n'est pas rare autour de Kasan,
dans certaines années. Il est rare de la recevoir fraîche. Elle varie pour
la taille et aussi un pou pour le fond de la couleur, qui est plus ou moins
bleuâtre. Enfin, l'abdomen est plus ou moins teinté de rouge, suivant les
individus.
i/|4o. Catocala Ultronia HL.
Hb. Zutr, 3/i7, 348?
52ran. Ailes super, subdentées, d'un gris-testacé clair, avec deux larges
litures noires, l'une occupant largement tout le bord interne, et longée
par deux traits noirs, l'autre allant de la côte au bord terminal, en laissant
au sommet de l'aile une tache ovale de la couleur du fond, traversée par
le haut de la subterminale, plus claire, et longée par deux traits noirs sur
les 2» et 3"^ supérieures. Une nuance bleuâtre sur le disque, où la tache
réniforme esta peine indiquée. Ailes infér. d'un rouge-vermillon vif, avec
une bordure et une bande médiane noires, touchant les deux bords, ar-
quées et parallèles. Frange noirâtre, mais blanche à l'angle externe.
Amérique Septentrionale, en juin. Elle est rare. Coll. Gn. Un cT'.
Chenille n'ayant que de très-petites caroncules, d'un gris-jaunâtre mar-
bré de blanc, avec une foule de lignes et de points noirs, une tache noi-
râtre latérale sur le 8« anneau , et la tête concolore. Vit en avril sur le
Quercus virens et d'autres espèces de chênes, et sur les Cornus. Elle flle
sa coque vers le commencement de mai.
Je ne suis pas bien sûr que cette espèce soit l' Ultronia de llubner. Dans
sa figure, les dessins des ailes supérieures me paraissent un peu différents,
et surtout les places blanches très-mal rendues, et le rouge des ailes infér.
plus miniacé. Cependant, comme l'espèce est bien caractérisée, et que je
n'en connais pas de plus voisine, je lui en ai laissé le nom.
tttt {^sHoies Hb.)
i/|4i. Catocai-a Conjdncta Esp.
Esp. p. 129 pi. 99 B f. 3-4 — Bork. 11 — Tr. III p. 347 — God. II p. 74
pi. 47 — Gn. Ind. p. 248 — Bdv. 1333 = Conjuga Hb. 335 = l'Insépa-
rable Engr. 570 abc d.
Lare. Tr.
France méridionale, Italie, en juiu. Coll. Div. N'est pas des plus
communes.
9^ CATOCALID^,'
* 1442. Catocala. Promissa Rœs,
Rœs, IV pi. 10 f. 1,2 larv. papîl. 4? (non 3) — Wien.-Verz. X G —
Fab. <50— Esp. pi. 96 f. t-5— Boik. 10— Engr, (la Promise) 569n6^
— Hb. 657 — ïr, III p. 349 — Gn. Ind. p. 2/48 — Bdv. 1332 — Dup.
sup, III p. 540 pi. 30 = Sponsa Donov. IX pU 324 — God. II p. 6&pl. liS
= Coîtjuncia Steph. III p. 35.
Larv. Rœs. — Esp. •— Hb.
Commune dans les grands bois de chênes de la plus grande partie de
l'Europe, en juin et juillet. Coi). Div.
Engramelle représente en p une variété accidentelle, claire, et en ik au
contraire une variété à ailes inférieures d'un rouge presque noir, prove-
nant de la collection Gerning. — Ne pas confondre avec eétte Noctuelle
la figure 3 de Rœsel et h d'Engramelle, qui représentent la Sponsa.
Abdomen entièrement lavé de rose.
Paris, Coll. Bdv.
B.. Mneste Hb.
Hb. 569 = Prmnissa Hb. 334 = Conjuncta Esp. pi. 100 f. 1,2.
Je donne ici la synonymie que Hubner lui-même applique à sa Mneste
dans son f^erseichniss. Cette prétendue espèce me paraît tout-â-fait ima-
ginaire. Elle est fondée surtout sur ce que la bande médiane des inférieures
n'atteint pas tout-à-fait l'angle anal; car, si l'on veut appliquer les autres
différences, Hubner et Esper ne s'accordent plus. C'est eu exagérant la
bande de sa Promissa 657, et les parties blanches de ses ailes supérieures,
qu'il est parvenu à en faire deux espèces.
1443. Catocala Sponsa Lin.
S. N. 118 — Rœs. IV pi. « 9 f. 3 — Geoff. II p. 150 — Wien.-Verz. X 5
Fab. 147 — Esp. pi. 95 — Bork. 9 — Hb. 333 — Haw. 3— Tr. III p. 343
— Fisch. Ent. Russ. p. 196 pi. V— God. II p. 68 pi. 48 f. 2— Steph. III
p. 133 — Gn. Ind. p. 248 — Bdv. 1331 = Nupta Wilk. pi. 68 = Pro-
missa Steph. III p. 134 = la Likcnée rouge Engr. 568 a-e.
larv. Rœs. — Hb.
Commune dans les bois de chênes de la plus grande partie de l'Europe,
en juillet et août. Coll. Div.
La chenille est si complètement différente de celle de la Promissa, qu'il
CATOCALID.E. g I
est incroyable que Godard ait prétendu les réunir. — Le papillon se dis-
tingue facilement par sa taille plus grande, ses ailes supérieures d'uu gris-
brun mêlé de jaune, et non de blanc ; les infér. d'un rouge plus gai ; la
bande qui précède la bordure plus étroite, à angles arrondis, etc., etc.
A. Rejecta Fisch.
Fiscli. Eut, Russ. p. 107 pi. V f. 2.
Elle dilTcrc (d'après l'auteur précité, car je ne l'ai pas vue en nature)
par ses ailos inférieures entièrement noires, avec une ligne claire, rosée,
située derrière la place de la bande médiane. L'anus est rosé. Les ailes
supérieures ont un ton plus bleuâtre et plus uni, et la tache blanche qui
précède les taches oi"di«aircs est plus claire et plus grande.
Russie.
Je la regarde comme une variété accidentelle.
i444' Catocala Dilecta Tork.
Bork. 12 — Hb. 388 — Tr. III p. 34i — Gn. Ind. p. 248 — Bdv. 1330
= Sponsa var. God. II p. 68 pi. 48 f . 3 = la Likenée rouge var. Engr.
568 g h ,
Larv, Tr.
Autriche, Hongrie, Italie, midi de la France, en juillet. Coll. Div.
La ligure 3 pi. 99 d'Esper, citée ici par Treitschke, ne me semble qu'une
simple variété de la Sponsa.
1445. Catocala Ilia Cr.
Cr. 33 BC — Enc.181.
S3">"'. Ailes super, dentées, à apex un peu obtus, d'un gris-noirâtre
pulvérulent, nuage de blanchâtre, de brun et de noir, avec les lignes un
peu confondues : la coudée épaisse et noire, formant deu\ dents aiguës; la
subterminale à dents de scie assez bien marquées. Une tache triangulaire
noire, mais peu distincte, accolée au trait hasilaire. Réniforme cerclée de
blanc, parfois niênic toute blanche, surtout dans les Ç, avec une petite
tache blanche, anguleuse, en dessous. Ailes infér. d'un roux vif, avec la
base couverte de poils noirs, une bande médiane épaisse, deux fois étran-
glée, puis allant se perdre, en se coudant, dans les poils noirs, et une bor-
dure noire, assez large, avec deux siiuis profonds dans sa moitié interne,
et ne laissant entre elles et la bande précitée qu'une bande rousse à peine
de la largeur de cette dernière et encadrée de noir de tous côtés. Eclian-
crurc du bord externe iciutéc de roux, se délayant en jaune clair. —Te-
92 CATOCALIDiE.
melle semblable, ayant ordinairement l'espace médian moins mêlé de
blanc.
Amérique Septentrionale , en mai , dans les bois de chênes et sur la li-
sière des prés. Coll. Div. Ne paraît pas rare.
La chenille a le port de notre Nupta. Elle est d'un gris-verdâtre, avec la
tête saillante, concolore, mais entourée postérieurement de noir. Tous les
trapézoïdaux sont saillants et forment des pointes pyramidales inégales;
celles des à", 8" et 11" anneaux sont plus élevées. Au-dessus de la place,
occupée d'ordinaire par les lignes stigmatale et sous-dorsales, sont des
bandes ondulées, irrégulicres, noirâtres, évidées au milieu et se liant en
une seule. Une liture noire occupe les côtés du 8<^ anneau. Elle vit sur le
Callicarpa americana, le Quercus coccinea et d'autres chênes.
A.
Les super, plus noires, avec la taciie réniforme à peine blanchie, et
celle qu'elle surmonte, d'un noir profond, au lieu d'être blanche.
Même provenance. Coll. Gn.
Cette Catocala paraît varier beaucoup quant aux dessins des ailes su-
périeures.
i446- Catocala Uxor Gn.
70mm. Ailes super, dentées, d'un gris-jaunàtre pulvérulent,. légère-
ment nuage de blanc et de noir, mais sans place bien marquée de l'une de
ces couleurs. Les lignes peu accusées et perdues dans la couleur du fond ;
les nervules perdues dans des litiires noires, délayées sur l'espace termi-
nal. La taclie réniforme concolore, mais entourée d'un anneau d'un blanc-
bleuâtre assez distinct ; la subréniforme irrégulière, presque égale, un peu
plus claire seulement que le fond. Ailes infér. d'un roux vif tirant sur le
rouge, vers le bord abdominal, mais plus jaunâtre en approchant de la
côte, avec des poils noirâtres à la base, une bande médiane birn entière,
d'abord large, coudée à angle droit vers la nervure sous-médiane, puis
faisant, près du bord abdominal, un nouveau coude, pour aller rejoindre
les poils noirâtres, et laissant entre elle et la bordure, qui a un renflement
principal et bien marqué, traversé par les 3'' et 4» inférieures , un espace
étroit et bien parallèle, à partir de ce renflement, jusqu'au bord abdomi-
nal. Teinte du dessous couleur de melon.
Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. Une 9-
La figure de VlHa Cram. s'applique presque aussi bien à cette espèce
qu'à celle que j'ai ainsi nommée.
CATOCAUDiE.
93
ttttt (Monnonia Hb.)
i447' Catocai.a Lacrymosa.
Fidua Enc. 189?
80""". Ailes supér. dentées, prolongées et un peu aiguës à l'apex,
d'un gris-noir pulvérulent, mêlé de brun et de blanc. Toutes les lignes
confondues au premier abord, dans le fond : les deux médianes éclai-
rées de blanc au bord interne ; la coudée profondément sinuée, ayant
deux dents égales, aiguës et prolongées vis-à-vis de la cellule, et une rentrée
très-forte au-dessus de la sous-médiane. ?Juance brune qui la suit limitée
immédiatement par la subterminale, qui est bien marquée et très-noire.
Points subterminaux très-éclairés de blanc. Ailes infér. d'un noir de ve-
lours uni, avec la frange blanche, profondément dentée de noir; leur
dessous d'un blanc-bleiiàtre à la base, puis noires et divisées par une ban-
delette blanche, serpentante, bien nette.
Amérique Septentrionale. Coll. Gn. Un beau cT.
Il est facile de la distinguer d'Epione en lisant les descriptions que j'ai
faites exprès dans les niOnies termes.
i/f/jS. Catocala Epione Dr.
Dr. I p. /i6 pi. 23 f. 9 — Cram. 102 ef— Fab. 163 — Enc. 190.
65""". Ailes supér. dentées, prolongées et un peu aiguës à l'apex; d'un
pris-noir pulvérulent, mêlé de brun et de blanchâtre. Lignes médianes
très-disliuctcs, épaisses, noires : la coudée sinuée, ayant une dent plus
saillante vis-à-vis de la cellule, et une rentrée médiocre et a traits arrondis
sur la sous-médiane. Nuance brune qui la suit formant une bandelette bien
tranchée, séparée par une bande vague, blanchâtre, de la subterminale,
dont le milieu seulement est bien visible. Tache réniforme brune, vague,
contiguë à la subréniforme, qui est très-distincte, claire et bordée de noir.
Ailes infér. d'un noir de velours uni, avec la frange blanche très-entière.
Dessous des mêmes d'un noir-violàtre, sur lequel on distingue ;\ peine un
commencement de bande médiane , et la base légèrement teintée do
bleuâtre.
Amérique Septentrionale, à la fin de mai. Coll. Div. Paraît répandue
dans tout le continent septentrional.
Chenille d'un gris-carné, marbré de gris-bleuâtre, sans éminsnces bien
sensibles, avec la sous-dorsale noire, interrompue au milieu de chaque
anneau, où elle est ouverte, par un point blanc, la siigmatale d'un gris-
noir, serpentante et surmontée d'une autre bande pins pâle. Tête concolore,
avec deux points rouges sur le vertcx. Vit sur les Quercun américains.
94 CATOCALm.E.
Nota. Celto espèce et la précédente, malgré leurs ailes noires, ont un
rapport marqué, sous tous leurs, étals, avec nostSponsa^ Promissuy etc.
i/j49- Catocala Insolabilis Gn.
70""". Ailes super, d'un cendré clair, bleuâtre sur l'espace médian,
pulvérulent, à bord interne uolràlre, avec les lignes ordinaires disUncto-
luent marquées en noir, contournées et déchiquetées : l'cxtrabasilaire
l'entrant fortement en une ombre épaisse sur la sous-médiane; la coudée
formant, entre les 3'' et 4*^ inférieures, un sinus très-profond, pyriforme,
dont la partie renflée va presque rejoindre Fextrabasilairc, et faisant aussi,
sur la sous-njédiaue, une rentrée épaisse, parallèle à celle de la sous-mé-
diane. Quelques traces seulement de la subtermluale. Tache réniforme
j)elile, ovale, annulaire, brune. Ailes infér. d'un noir de velours uni, com-
pris la frange, dont l'extrémité seule est blanchâtre à l'angle interne ; leur
dessous du même noir, avec la base largement d'un blanc-bleu, et une
fine bande de 13 même couleur, divisaut l'aile au milieu. Dessous des
super, semblable, avec deux taches noires seulement à la côte et à l'apex.
Abdomen noir en dessus.
t^ Amérique Septentrionale. Coll. Gn. Une 9 ■
Sinus des ailes super, et uhe tache triangulaire dans la cellule blancs.
Coudée éclairée de blanc. Frange des ailes infér. bl;mche. Dessous de ces
dernières avec la bandolotte plus marquée, moins sinueuse, découpant une
bande noire notablement plus étroite; celui des ailes super, avec une tache
cellulaire et une demi-bande blanche.
Mêmes localités. Coll. Gn. Un o"-
Cette variété pourrait bien n'être que le mâle du type.
i45o. Catocala Vidua Abb.
Abbot II pi. 91.
SS""". Ailes super, dentées, un peu aiguës à l'apex; d'un cendré un
peu jaunâtre, varié de blanc, de brun pâle et de noir, avec une longue
liture noire naissant à la côte (ombre médiane), et allant, en se recour-
bant, gagner le bord terminai, entre les 1'" et 2«' supérieures. Lignes or-
dinaires sinuécs et dentées, très-rnpprochées par en bas : la coudée ayant
deux dejUs trè.s-aiguës perdues dans la liture, puis des dents très-pro-
fondes et presque égales, suivie d'une bande d'un brun- cannelle clair,
puis (le la subterminale, qui est blanchâtre et vague, à grandes dents, dont
celles de la liture plus visibles. Réniforme dessinée en brun-cannelle. Ailes
infér, d'un noir de velours, avec des poils cendrés très-visibles à la base.
CATOCALfD.i:. 9$
et la frange blanche, sur la(|uclle les dcnls se prolongent en noir, mais
sans atteindre l'extrémité ; loiir flessons noir, avec la base, la côte et une
bandelette coudée, d'un blanc pur. Dessous des supérieures noir, cendré
à l'apex, avec la base et deux deml-bandcs , du niOmc blanc. Abdomen
court, robuste, trùs-coui(|uc, forlciucul Pt largement velu à la base dans
les deux sexes.
Amérique Septentrionale, en juin. Coll. Div.
On la distingue facilement de la précédente par sa taille., la lilure, la
ligne coudée, les poils de la base des hilérieures, la lorme de l'abdomen,
f te. Il arrive quelquefois que les lignes sont en partie effacées.
Chenille ayant l'extrémité postérieure de tous les anneaux relevée en
peinte sur le dos, d'un gris-verdâtre pâle, avec une large bande sous-dor-
sale, irrégulière, interrompue, et une autre stigmatale encore plus irrégu-
lière, d'un brun-noiràtre. Des points et des linéaments de même couleui-
au-dessus et au-dessous de cette dernière. Tète concolore, avec le contour
brun. Pattes concolores. Vit, en avril et mai, sur plusieurs Quercus.
Nota. Il n'est guère facile de préciser laquelle, de celte Noctuelle ou de
ses deux voisines, est la vraie Fidua d'Abbot, dont la figure laisse bien à
désirer. Ceux-là seuls qui sont à même de l'élever de la chenille pourront
trancher cette question.
\l\Si. Catocala Despekata Gn,
Elle est très-voisine de la F'yJua, et la description de celte dernière lui
convient, eu la modifiant, toutefois, d'après les différences suivantes :
Son aspect est généralement plus grêle. Ses ailes super, sont encore
plus nébuleuses, et plus marquées de noir ; leur apex est un peu moins
prolongé. Leur couleur est le cendré pur, nullement jaunâtre, et teinté au
contraire de vert-bleualre sur les espaces basilaire et médian. Indépen-
damment de la liture noire, arquée, costo-apicale, on en voit une autre tout
aussi marquée, qui part de l'attache, de l'aile sous la nervure médiane, et
se prolonge horizontalement jusqu'à la subterminalc. Il n'y a aucune trace
de brun-cannelle. La tache rénifornie est concolore, ovale, et figure un an-
neau concentrique à une tache claire qui la renferme. Le bas de la cou-
dée, sous la nervure sous-médiane, forme une dent moins saillante, ainsi
que celui de l'exlrabasilaire, qui est bien marquée en noir ju.squ'an bord
interne. Les bandes blanches du dessous sont moins sinueuses, surtout la
médiane des inférieures, dont la base est plus salie de gris-bleuàtre. Le
collier et les ptérygodes sont très-distinctement liserés de noir sur tous
leur» bords. L'abdomen est notablement plus long, plus grCle et plus noir
en dessus. — Femelle semblable.
Amérique Septentrionale, environs de Baltimore. Coll. Gn. Un (f,
une 9- J'en ai vu en outre plusieurs autres chez M, Becker.
9^ CATOCALIDyE,
tttttt {Ephesia et'Encora Hb).
i452- Catocala Cerogama Gn.
gOnim. Ailes super, dentées, oblongues, un peu aiguës à l'apex; d'un
ccndré-jaunàtre pulvérulent, nuage de blanchâtre et de gris-noir, avec les
lignes médianes noires : l'cxtrabasilaire arquée et flexucuse, la coudée den-
tée, ainsi que la subterniinale, qui est vague. Série subterminale de points
noirs, oblongs, presque contigus et éclairés de blanc. Ailes infér. noires,
avec la base largement couverte do poils roux, et une seule bandelette mé-
diane fauve, un peu flexueuse, partout d'égale largeur, et touchant les deux
bords. Frange fauve, entrecoupée au milieu de petits traits noirs trés-
étroits. Leur dessous d'un jaune fauve, avec deux bandes noires, paral-
lèles, arquées:
Amérique Septentrionale. Coll. Feisth. Gn. et M. N. Paraît plus rare
que les suivantes. Elle se reconnaîtra du premier coup-d'œil à la bandelette
jaune, étroite et arquée des ailes inférieures.
i/foS. Catocala Neogama Abb.
Abb. p. 175 pi. 88 — Enc. 195.
80'""». Ailes supérieures dentées, d'un gris-jaunâtre, nuage de cendré-
verdâtre, de brunâtre et de noirâtre, avec l'espace médian généralement
plus gris. Les deux lignes médianes biei^ nettes : la coudée formant d'a-
bord deux dents aiguës, prolongées, puis, après une plus petite, deux
autres profondes, mais arrondies, puis enfin rentrant considérablement
au-dessus de la sous-médiane, où elle devient très-voisine de l'extrabasi-
laire et parallèle. Une liture oblique, noirâtre, vague, dessine une tache
apicale. Réniforme et subréniforme grises, à centre brunâtre. Ailes infér.
d'un jaune d'ocre foncé, mais terne, avec une bordure noire, présentant
un sinus aigu entre la h" infér. et la sous-médiane, et une bande médiane
très-étranglée dans la cellule, puis se contournant un peu en S jusqu'à la
sous-médiane seulement. Frange et échancrures du bord entièrement
jaunes. Dessous des infér. d'un gris-jaune, ayant la bande médiane Irès-
rétrécie et presque brisée sur l'indépendante, et le sommet et le bord de
la bordure d'un gris-jaunâtre-violacé, saupoudré de noir. — Femelle sem-
blable, mais plus nébuleuse, avec la trace roussâtre qui suit la coudée,
mieux marquée.
Amérique Septentrionale, en juin. Coll. Bdv. Feisth. et Gn.
Chenille assez semblable pour la forme à celle de la Nupla^ d'un gris-
brun d'écorce, avec la vasculaire géminée, noire, marquée sur chaque
anneau d'un point clair, et la stigmatale également noire, ondée, surmon-
CATOCAUD/E. gj
tee d'une autre ligue à pou près semblable. Tèlc et pattes concolores.
Elle vit sur le noyer noir {Juglans nigra).
i454- Catocala Fal^ogaaja gu.
70'""'. Ailes super, à dents moyennes, un peu prolongées à l'apex, à
bord peu arrondi ; d'un gris de i)oussicre un peu bleuâtre ou verdâtre,
très-sablées de noir, nuagécs de brun et de noirâtre, avec les lignes assez
bien écrites : la coudée comme chez Neogaviu^ mais plus épaissie dans sa
partie rentrante; le reste des dessins à peu près semblable. Ailes infér.
d'un jaune l'auve vif, avec la bordure presque régulièrement sinuée, des
poils noirâtres occupant toute la base jusqu'à l'angle anal, et une bande
médiane d'abord large, très-étranglée dans la cellule, puis allant en ser-
pentant rejoindre les poils, et pouvant souvent être suivie jusqu'à l'angle
anal. Dessous des mêmes ailes d'un jaune-roux uni, et blancliâtre seule-
ment à la base, avec la bande médiane lloxueuse, subinterronipue, et la
bordure séparée de la côte et du bord terminal par un liseré jaunâtre pi-
qué de noir. — Femelle plus sablée, avec la bande brunâtre qui suit la
coudée, mieux marqHée, et la subterminale plus noire.
Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. et Feisth.
Elle paraît aussi répandue que la Neogama, à laquelle elle ressemble
beaucoup.
A.
Ailes super, d'un gris clair, avec tout l'espace basilaire et la bande qui
suit la coudée, d'un noir décidé.
Mêmes localités. Coll.Gn. Un cf.
1455. Catocala Muliercula Gu.
60""". Ailes super, subdentées, d'un brun-ferrugineux nuage de noi-
râtre, avec l'espace médian nuancé de gris-bleuâtre, et les deux lignes mé-
dianes distinctes, noires, assez rapprochées : l'extrabasilaire arquée, mais
peu sinuée; la coudée déchirée en angles aigus, dont deux plus saillants
et rentrant entre les 3" et 4"^ infér. en forme de sinus très-profond, gutti-
fornie, presque jusqu'à toucher l'extrabasilaire. Ailes infér. d'un jaune-
fauve gai, avec une bordure sinuée, surtout après la !x" infér., et une bande
médiane large, touchant exactement les deux bords et se joignant aux poils
de la base, qui sont très-noirs, en laissant entre elles et la bordure une
bande étroite et parallèle. Frange très-salie de noir. Bordure très-élargie
et teintée de gris-violâtre à l'angle externe, en dessous.
Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. Un cf.
La femelle, d'après un dessin d'Abbot, serait d'un ferrugineux plus clair.
La chenille est très-singulière, en ce qu'elle n'a absolument aucune
gS CiVTOCALlD;E.
saillie; elle est très-foHement atténuée et comme eflilée aux extrémités
et renflée au milieu, d'un jaune-roussàlic, avec deux bandes (stigmatale
et sous-dorsale) grises, poinlillécs, sur lesquelles on voit deux points
blancs par chaque anneau. Le ventre est blauc et les pattes rosées : la
tête saillante, concolore, avec deux traits noirs latéraux, très-marqués. Je
crois qu'elle vit sur les myrtes.
l456. CaTOCAJ.A IxiS^UBEKS Gn.
65""". Ailes super, légèrement dentées, d'un gris-bruu mi peu rou-
geàtrc, nuage de noir et de blanchâtre. Une teinte noirâtre s'élcndant
longitudinalcment sur la moitié antérieure de l'aile , de la base au-des-
sus de la sous-nu;diane , en s'éteiulunt parallèlonient à la médiane, jus-
qu'au sommet, où elle est échancrcc par une large tache claire, apicale.
Lignes assez distinctes : la sublcrminale blanchâtre et bien \isible sur la
tache claire précitée. Tache suhrOniforme très-nette, frappant d'abord la
vue, pclite, d'un blanc-jaunâtre et l'ortcnient cerclée de noir. Ailes infér.
d'un jaune-orange foncé, avec une bordure noire sans sinus ni saillies bien
marqués, et la bande médiane échancrée carrément en dedans, puis se ré-
trécissant extrêmement après la sous-médiane, de manière à ne laisser
qu'un petit chevron mince qui va se perdre dans le bord abdominal, sans
remonter dans les poils de la base. Teinte du dessous d'un jaune fauve.
2'- bande claire du dessous des su]iérieures très-étroite et à bords bien
parallèles.
Amérique Seplentrionale. Coll. Bdv. Un ç^. Parait rare.
14^7. Catocala Melanympha Ga,
Paranympha variété Dr. I pi. 23 f. G.
52""". Ailes super, peu dentées, d'un noir terne, avec les deux lignes
médianes plus foncées : la coud'f'c éclairée vaguement de brun-roussàtre ;
la subterminale perdue dans la couleur du fond. Les points subterminaux
éclairés de gris-blanc. La tache subréniforme d'un gris-brun clair, assez
tranchée et cernée de noir. Ailes infér. d'un jaune fauve, avec la bordure
seulement un peu déchiquetée et sans sinus profond, marquée à l'angle ex-
terne d'une tache fauve, le reste de la frange étant noir, et la bande médiane
étroite, irrégulière, presque égale, louchant les deux bords, mais presque
interrompue sur la nervure sous-médiane par des poils fauves. Dessous des
mêmes ailes saupoudré de gris-violâtrc sur tonte la moitié antérieure,
où la bordure est absorbée par cette couleur.
Canada. Coll. Gn. Paraît rare.
C'est bien évidemment cette espèce que Drury a prise pour une variété
de notre Paranympha d'Europe, méprise sans doute fort grossière, même
pour le temps, s'il avait récllcuicm cette dernière devant les yeux.
CATOCAUD/E. 99
i458. Catocala Consous Abb.
Abb. p. 17? pi. 80 — Eue. 197.
62""", Ailes super, siibdcntécs, d'un gris-noirâtre pulvérulent, avec
la demi-ligne et les deux médianes bien distinctes, noires, un peu épaissies
par en haut, les deux dernières assez rapprochées, surtout inférieurenient;
la coudée ondée, mais sans saillie imporlanic; la subteriniiiale remplacée
par une nuance blanchâtre, perpendiculaire, éloignée du bord, qui est
uni, avec les points snbterminaux Irès-potiis. Taches réniformc et subréni-
forme séparées de la coudée par un espace noirâtre; la dernière allongée,
oblique. Ailes infér. d'un jaune-fauve gai, avec une bordure très-large
d'abord, puis rétrécic et offrant deu\ sinus égaux, arrondis ; des poils noi-
râtres à la base, enfin une bande médiane étranglée dans la cellule, puis
irrégulière, mais coudée au second sinus, qu'elle suit parallèlement, et
\isible jusqu'au bord abdominal. Dessous avec toute la partie externe de
la bordure très-élargie, mais un peu fondue.
Amérique Septentrionale, en juin. Coll. Bdv. Un çf-
Quoique cette Cutocala soit connnune en Géorgie, dans les bois plantés
de chênes, au dire d'Abbot, je n'ai pu en voir qu'un seul individu.
Chenille sans éminences, allongée, d'un gris-ochracé clair, sable de
noirâtre, avec les côtés et les incisions rougeâtres, et tous les points ordi-
naires formant de petits anneaux concolores. Ventre blanc. Tête conco-
lore, avec deux traita noirs. "N'it, en avril, sur les chênes, le myrte et l'in-
digo bâtard.
iVoia. Quelque belle que paraisse la figure d'Abbot, elle manque assez
de précision pour que je ne sois pas sûr d'avoir appliqué le nom de Con-
sors d la Catvrula produite réellement par cette chenille. Il serait possible
qu'elle se rapportât à ma Pakrogama. Enfin, la chenille elle-même me pa-
rait bien voisine de celle de la Muliercida. J'invite les entomologistes
américains à éclaircir cette question.
i/\S[). Catocala Neonympha iib.
Hb. Û50 — Esp. pi. 198 — Tr. ÏU. p. 360 — Evers. p. 3û9 — Gn. Ind
p. 2ao — Bdv. 1338 — Frey. IV pi. 2ÎI» — Dup. sup. III p. 572 pi. 48.
Larv. Frey.
Dalmalie, Lilhuanic, Russie méridionale, en juillet. Coll. Div.
Cette belle espèce a été répandue dans les collections dans ces derniers
temps. Sa chenille vit, en juin, sur la réglisse ; elle n'a point d'appendices
latéraux ; elle est lisse, d'un vert foncé sur le dos, plus clair sous le
ventre, avec la vasculaire bleuâtre, et la stigmatale fine, continue, d'un
jaune-citron. Les sUgmaies sont blancs et cerclés de noir.
lOO CATOCALID^.
i46o. Catocai-a • Paranympma Lm.
S. N. 1*22 — llœs. IV pi. 18 f. 1,2 — Wieu.-Verz. X-7 — Fab. 164 —
Naturf. p. 77 pi. IV I". 8,9 — Bork. 13 — Esp. pi. 115 — Engr (la Para-
nyuipiie) 573 a-f. — Hb. 3^6, 601 — Tr. III p. 368 — God. II p. 84
pi. 49 — Gn. lud. p. 249 — Bdv. 1342 = Fulminea Scop. 510.
Larv. Engr. — Naturf.— Hb.
Centre et Est de l'Europe, en juillet. Coll. Div. C'est la plus connue
de toutes les espèces européennes à fond jaune, mais elle n'est jamais
aussi abondante que la Conversa.
Engranielle figure en g une Irès-petite variété qui n'appartient peut-être
pas à la même espèce.
Nota. Je dois observer que la description de Linné n'est pas très-bonne,
et que l'original n'existe plus dans le cabinet Linnéen. C'est donc seule-
ment la citation que Linné fait de Rœsel et de Scopoli qui peuvent nous
mettre sur la voie.
i/|Gi. Catocala Conversa Esp.
Esp. pi. 105Bf. 1,2 — Bork. Iû8 — Engr. (la Converse) 571 ab —
Tr. III p. 363 et sup. p. 163 — God. II p. 78 pi. 49 f. 1,« — Gn. Ind.
p. 249 — Bdv. 1340 = Pasithea Hb. 455, 713, 71/i.
Larv. ignot.
Assez commune dans tout le midi de l'Europe, en juillet. Coll. Div.
C'est la plus commune des Catocala européennes, à fond jaune. Elle
varie suivant les localités pour le fond, qui est plus ou moins saupoudré,
plus ou moins nuageux, et où les lignes médianes sont plus ou moins ac-
cusées; mais on ne saurait établir d'autre race séparée que la suivante.
A. Aganios Hb.
Hb. 525 — Tr. IIl p. 360 et sup. p. 163 — Gn. Ind. p. 249 — Bdv. 1341
z= Conversa var. Esp. pi. 105 B f . 3 — Engr. 571 cd — God. pi. 50 f. l
— Herr.-Sch. 448 — Pasithea var. Hb. 338.
Larv. Hb.
Ailes super, plus foncées, plus mêlées de brun ; les taches et la bordure
des lignes de cette couleur. Ailes inférieures d'un fauve rembruni, cou-
vertes à la base et au bord abdominal de poils noirâtres qui rejoignent
quelquefois la bande médiane. Bordure plus large et n'étant marquée a
l'angle externe d'aucune tache fauve (la frange seulement blanche). Des-
sous des quatre ailes beaucoup plus rembruni; celui des infér. entièrement
CATOCALID^. loi
glacé de brun-fumeux, à l'cxceplion de l'éclaircie blanche qui suit la ligne
luédiane. Leur frange noirâtre de part et d'autre.
France méridionale, Autriche.
Quoique les caractères ci-dessus soient assez constants, cette Çatocala
est tellement semblable à la Conversa pour la coupe, l'ensemble et les
dessins, que j'ai de la peine à croire qu'elle constitue une espèce à part.
La chenille figurée par Hubner n'a rien de concluant, parce que celle de
la Conversa n'est pas assez connue pour qu'on puisse faire une comparai-
son rigoureuse. Des observations ultérieures des entomologistes qui sont
â même de les élever toutes les deux, achèveront de résoudre la question.
1462. Çatocala Nymph^ea Esp.
E.sp. p. 158 pi. 105 f. li et 105 B f . /i — Engr. (la Nymphe) 572 — Hb,
389 — Tr. III p. 361 — Gn. Ind. p. 349 — Bdv. 1339 — Dup. sup. III
p. 543 pi. 46 = resialis Bdv. Ind. add. — Hb. iUl-SliZ.
Larv. ignot.
France méridionale, Provence, en juillet. Coll. Div. N'est plus rare.
Il ne me paraît pas y avoir de dlfl'érences suffisantes, entre les individus
des environs de Lyon, qui font le type de la Nymphœa d'Esper, et ceux dt
Provence, que M. Boisduval donna plus tard sous le nom de Festalis^
pour constituer même une variété. Tous varient pour le plus ou le moins
d'intensité du fond et des nuages bleuâtres, de manière à se confondre
entre eux. M. Geyer, sans se donner la peine de vérifier, a donné de cette
prétendue Vestalis.^ trois figures qui sont bien loin de valoir la figure
originale de Hubner.
i463. Çatocala Diversa Hb.
Hb. 73-9, 'Î40 — Tr. sup. p. 163 — Frey. II, pi. 155 f . 1 = Calli-
nympha Bdv. Ind. add. et Gen. 1345 — Gn. Ind. p. 249 — Dup. sup. III
p. 546 pi. 116.
Larv. Hb. — Tr. — Frey.
Sicile, Provence, en juillet. Coll. Bdv. et Pierret. Elle n'est pas trcs-
répandue dans les collections.
1404. Çatocala Disjuncta Hb.
Hb. 741 — Gn. Ind. p. 249 — Bdv. 1344 — Dup. sup. III p. 548 pi. 46
— Herr.-Sch. 23«, «37.
Larv. ignot.
Dalmalle, en juillet. Coll. Bdv. Pierret etGu. Elle a été envoyée en
certaine quantité par MM. Kindcrmann, mais on m l'a plus reçue depuis.
Lépidoptères, Tome 7. 8
109 CATOCALISj:.'
■r:- i465. Catocala Nymphagoga Esp,
Esp. p. 160 pi. 105 f. 5 et 105 B f. 5 — Engr. (la Nymphagogue 575) —
Hb. 3372 — Tr, III p. 371 — Gn. Ind. p. 2û9 — Frey. II pi. 155 f. 2
— Bdv. 1343 = Nympliœa Qod. II p. 81 pi. 50 f. î = Uxor Hb. Beitr.
pHVX?
Larv. Hb.
France niéridioqale, Italie, eu juillet. Coll. Pjv. Commune mainte»
nant.
Elle varie pour la couleur plus ou moins brune des supérieures et la
bande médiane des inférieures, dont le coude est plus ou moins aigu,
quoique toujours bien marqué. Elle ne partage ce dernier caractère qu'avec
JHsjuTwta.
VUxor du Beitraege de Hubner se rapporte mieux à cette espèce qu'4
toute autre. Cependant il la dit des environs de Vienne.
i466. Catocala Micronympha Gn.
Taille et port de notre Protonympfta, dont elle est très-voisine, et dont
elle ne se distingue que par des caractères légers , quoique constants :
tels que l'apex plus aigu, la nuance plus brune, la forme de la coudée, la
bande des inférieures plus anguleuse, la base des supérieures en dessous»,
les palpes moins épais, etc.
Ailes super, peu dentées, avec la côte arquée au sommet, et l'apex bien
aigu; d'un brun-marron varié de gris-blanchâtre et de noirâtre. Les
deux lignes médianes distinctes, mais fines, écartées par en haut et rap-
prochées par en bas : la coudée formant, au bout de la cellule, une forte
saillie à deux dents, dont l'inférieure presque nulle, puis presque unifor-
mément ondée, sans rentrée sur la sous-médiane, qui est teintée de noir
dans toute sa longueur. Tache réniforme remplacée par un seul trait noir.
Ombre médiane bien marquée, mais s'arrétant à la cellule et remontant,
de là, vers le bord terminal, où elle teint en noir deux ou trois nervulcs.
Subterminale blanchâtre, ondée, en zigzag, presque perpendiculaire, tou-
chant, au passage, la dent principale de la coudée. Ailes infér. d'un jaune
fauve, avec une large bordure arquée , interrompue à la place ordinaire,
pour former une tache anale, une bande médiane, étroite, un peu
anguleuse, et deux rayons de poils noirâtres , se mariant avec elle. En
dessous, la bande est plus épaisse, surtout à la côte, vers laquelle elle se
lie presque à la base. Dessous des supérionres entièrement jaune, jusqu'à
la première bande noire.
Amérique Septentrionale. Un o"-
CATOCALU>i£. lo3
1467. Catocala Protonïmpha Bdv.
6dv. 1346 — Gn. lad. p. %liO.
38"'"'. Ailes super, à peine dentées, assez étroites, d'un gris-noiritre,
nuage de cendré-blanchâtre avec un trait basilaire, le bord interne et une
liture oblique couvrant le haut de l'extrabasilaire, noirâtres. Ligne coudée
assez rapprochée de celle-ci, éclairée de gris-blanc, formant un seul angle
saillant sur la 1"^ supérieure, puis descendant presque droite jusque sous
la 4« inférieure, où elle rentre presque à angle droit. Tache réniforme
bien visible , éclairée de gris-blanc , seule cl sans tache subréniforme.
Ligné subtermiuale presque nulle et très-rapprochce de la coudée. Espace
terminal ayant deux nuances plus foncées près de l'apex et de l'angle
interne. Ailes infér. d'un jaune-fauve clair, avec un trait formé de poils
noirs sur la sous-niédiane; une bandelette étroite, arquée, s'arrêtant à celte
nervure, et une. bordure assez large, arquée, interrompue vei-s la û« infé-
rieure, puis formant «ne tache arrondie à l'angle anal : ces deux dernières
légèrement liées en dessous. Abdomen gris en dessus. Corps grêle; palpes
épais; antennes du cf fortement pubescentes.
Environs de Paris, en août. Coll. Bdv. Un (f.
C'est, jusqu'ici , une des plus grandes raretés; pourtant , M. Bégrand
m'a affirmé avoir vu , sur un mur, au bois de Boulogne , une certaine
quantité de petites Catocala jaunes qui ne pouvaient appartenir qu'à
cette espèce, la Paranympha^ avec laquelle la confusion est impossible,
habitant seule nos environs,
1468. Catocala Amasia Abl.
Abb. p. 179 pi. 90 f. 2 -- Enc. 200.
ii5°"». Ailes super, peu dentées, un peu prolongées à l'apex, d'un
gris clair nuage de brunâtre et de noirâtre , ayant l'espace médian blan-
châtre, jusqu'à la réniforme, qui est brune avec la partie interne noire, et
au-dessous de laquelle les bifurcations de la médiane sont saupoudrées
de noirâtre. Coudée dentée, mais ne formant pas de rentrée, et suivie
d'un espace roussâtre, qui est suivi lui-même d'une ligne blanche, élargie
à la côte, interrompue au milieu et dentée par en bas. Une liture noirâtre
subapicale. Ailes infér. d'un jaune-fauve clair, avec une bande médiane
irrégulicre, formant un coude entre la ll'^ infér. et la sous-médiane, puis
envoyant un trait léger, qui remonte vers le bord abdominal, et une bor-
dure assez large, arquée, s'arrêtant à la 4' inférieure, puis formant plus
loin une taché à l'angle anal. En dessous, cette bordure est entière, et la
bande médiane, au contraire, est interrompue. Valves abdominales très-
longues.
Amérique Septentrionale, Coll. Gn. Un cT en assez mauvais état.
I o4 CATOCALIDiE,
Je ne donne point la description de la chenille, qui est ligurée sur le
Melia jézedarach, parce que je crains qu'Abbot n'ait fait une erreur; cette
chenille (sur les dessins originaux que j'ai devant les yeux) étant indiquée
comme celle de la C. Androphilay à l'article de laquelle je l'ai décrite. Les
entomologistes américains diront facilement à laquelle des deux espèces
elle appartient.
Je dois observer encore qu'Abbot donne, sur la même planche 90, une
autre Catocala (fig. 1) qui me semble toute diflérente; mais comme je ne
l'ai pas vue en nature, je ne puis aflirmer qu'elle constitue une espèce
particulière.
1469. Catocala Languida Herr.-Sch.
Herr.-Sch. 238, 239.
Larv. ignot.
38mm. Ailes super, un peu dentées, aiguës à l'apex, d'un cendré clair,
avec quelques groupes d'atomes noirâtres à la côte et à la place de la
subterminale, et les deux lignes médianes bien marquées, noires : l'extra-
basilaire un peu ondée et précédée de noirâtre; la coudée en zigzag, jus-
qu'à un angle très-saillant , vers la cellule , puis à peine tlexueuse et
presque perpendiculaire, jusqu'à la sous-médiane, sous laquelle elle
forme un petit angle rentrant. Cette ligne est suivie d'une bande d'un ton
brunâtre. Ailes infér. d'un jaune d'ocre pâle, sans taches à la base, avec
une bande médiane étroite, et formant un petit angle vis-à-vis d'un sinus
profond et anguleux que présente la bordure, qui est large partout ail-
leurs, mais presque interrompue en cet endroit. Dessous des mêmes ailes
a peine jaune, saupoudré de gris vers la côte , avec la bandelette encore
plus étroite et d'un gris éteint, ainsi que la bordure, qui est très-délayée.
Collier bordé de noir. — 9 semblable.
Russie méridionale , Andalousie. Très-rare. Décrite sur quatre indi-
vidus très-beaux rapportés d'Espagne par M. Lorquin.
1470. Catocala Eutychea Tr.
Tr. sup. p. 165 — Gu. Ind p. 249 — Bdv. 1348 — Herr.-Sch. U'aL
Larv. ignot.
Iles Ioniennes, en juillet.
Je ne l'ai pas vue en nature. D'après la figure de M. Herrich.-Schœffer
et la description de Treitschke, elle se rapproche de la DiijuTictu, et pa-
raît former le passage de cette espèce à la section des Hymenea. C'est en-
core HOC des plus grandes raretés cntomologiques.
CATOCALID^E. 1 o5
ttttttt
1471. Catocala Hymenea W.-V.
Wien.-Verz. X-8 — Fab. 161 — Esp. pi, 106 f. 1 — Bork. 14 —
Engr. (l'Hyménée) 57û o i c — Hb. 3/iO, 1528 et Beitr. pi. 3 S — Tr. III
p. 373 — Frey. II pi. Iû3 — God. II p. 87 pi. 50 — Gn. Ind. p. 249 —
Bdv.i 1347.
Larv. Frey. — Tr.
Autriche, Hongrie, en juillet et aoiit. Coll. Div. Pas très-commune.
A. Posthnma Ilb.
Hb. 626, 527.
Je ne l'ai pas vue en nature. D'après la figure de Hubncr, elle diffère
du type seulement en ce que la bande noire médiane des inférieures se
termine par un petit crochet mince, au lieu d'être arrondie et aussi large
que dans le reste de sa longueur. Treitschke assure l'avoir obtenue en
certaine quantité delà même chenille.
1472. CaTOCALA PoLYGAMA Gn.
Elle est voisine d'/Zymenea , dont elle diffère -par les caractères sui-
vants :
Les ailes super, sont un peu plus étroites , et plus arrondies au bord
terminal. Elles sont d'un gris un peu verdâtre , beaucoup plus sahié et
saupoudré de ferrugineux , surtout derrière la coudée, où cette couleur
dessine une subterminale dentée. Les lignes sont moins nettes, à angles
plus adoucis : la coudée est plus finement ondée, et, au-dessus de la sous-
médiane, elle rentre fortement en un trait épais, noir, entouré de ferrugi-
neux. La bande médiane des ailes infér. est plus étranglée dans la cellule,
puis plus arquée et arrondie , et elle se prolonge jusqu'au bord terminai.
La bordure est moins largement échancrée de jaune à l'angle externe, et
la tache de l'angle anal est plus grande. Le 2' article des palpes est très-
notablement sécuriforme, et le 3" un peu spatule.
Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. Un cf.
1473. CatOCALA CoNNUBIAMS Gn.
ûS"""'. Ailes super, un peu aiguës à l'apex, d'un cmidré clair, avec les
deux lignes médianes assez rapprochées : la coudée suivie d'une autre-
ligne parallèle, moins distincte. Tache réniforme annulaire, bien écrite, et
une autre tache au-dessous aussi annulaire, arrondie et liée aux deux
io6 axtocALinJE.
lignes par un Irail noirâtre. Ailes infér. d'un fauve clair, avec une bande
médiane étroite, se liant, vers le milieu de l'aile, avec un trait qui re-
monte vers la base, et une bordure étroite interrompue et reprenant en
une tache à l'angle anal.
Amérique Septentrionale. Décrite sur un dessin d'Abbot.
Chenille assez épaisse, d'un gris-brun, rayée de traits longitudinaux et
portant, sur le dos du 4<^ anneau, un dessin blanc en fcr-à-cheval , du
milieu duquel part un trait traversé par la vasculaire. Côtés des 7^ ^t 8'
anneaux marqués d'une tache blanche , commune , délayée. Ce dernier
portant une caroncule, dont la pointe est recourbée en arrière. 11'' anneau
dans le même cas. Trapézoïdaux des 6", l", 9" et 10^, formant des bour-
geons saillants. Elle vit sur le Cephalanthvs occidentalis.
GROUPE TI. (Comce Hb.)
i474' Catocala Androphila Gn,
Arnica Hb. Zutr. S7, 58.
û2>nn>. Ailes super, entières , un peu prolongées , mais non aiguës à
i'apex; d'un cendré-bleuâtre très-clair, saupoudrées de noir, avec les lignes
ordinaires un peu confondues, à dents arrondies. Ombre médiane noire,
allant obliquement de la côte rejoindre la coudée vers la 3<^ inférieure et
y étant surmontée d'une teinte roussâtre. Ailes infér. d'un jaune-fauve vif,
sans bande médiane et seulement avec une large bordure noire s'arrêtant
à la h" inférieure, et un petit point arrondi à l'angle anal. En dessous, la
bande médiane reparaît et forme une liture et un gros point vis-à-vis
d'un sinus profond qu'y forme la bordure, qui y est entière. Abdomen
grêle, long, aigu , jaune en dessus. — 9 W^^ obscure, avec une petite
tache subréniforme ronde , qu'on soupçonne à peine chez le cT, et une
place claire derrière la rénlforme.
Amérique Septentrionale. Coll. Gn.
Cette curieuse petite Catocala , qui n'est pas rare en Amérique , a , au
premier aspect , un faciès tellement différent des autres , qu'on serait
tenté d'en faire un genre ; mais le dessous rappelle tont-à-fait les autres
espèces. Je n'ai pu conserver le nom de Hubner, qui désigne déjà une
espèce du genre Hadciia.
La chenille est effilée antérieurement, d'un gris de lichen, avec la sous-
dorsale et la vasculaire noires , interrompues et évidées au milieu , et
quelques traits latéraux obliques, noirâtres. Les trapézoïdaux sont un peu
élevés, et l'on voit, sur le 8" anneau , une caroncule qui revient en avant,
et sur le ll-^, une autre plus aiguë qui se dirige en arrière, La tête est
comme chez notre Nupta, Elle vit sur les Quetcus.
CATOCÂUD^. 107
A.
Ailes super, d'un gris-noir très-foncé. Inférieures plus vives, avec des
poils noirs à la base.
1475. Catocala Messalina Gn.
Un peu plus grande que la précédente, dont elle a le port. Ailes super
d'un gris-l)run-violàtre uni, avec toute la moitié antérieure glacée de gris
de lin clair uni, sur lequel se voient à peine les traces des deux lignes, qui
sont flexueuses, mais non anguleuses et presque parallèles et très-rappro-
ciiees dans leur moitié inférieure, ainsi que la réniforme, qui estcontiguë
à la coudée. Ailes infér. d'un jaune d'ocre pâle, avec la base un peu obs-
cure, sans bande médiane, mais avec une large bordure touchant les deux
bords, et ayant un seul sinus, non loin de l'angle anal. Dessous plus pâle
et où reparaît la bande médiane, mais vague et mal écrite. Abdomen grêle,
aigu, brun en dessous. Thorax gris de lin, avec le collier brun,
Amérique Septentrionale, Coll. Bdv. Un o^.
FAM. V.
OPHlDERIDy*:.
Insectes de grande taille, à anlcnnes épaisses, surtout dans les cf. Palpes:
robustes , ascendants , à dernier article très-distinct, souvent spatule. Trompe
robuste, mais pas tres-loncjue. Yeux gros et saillants. Toupet frontal déprimé,
rectangulaire, uni. Thorax épais, velu. .Abdomen r/ros^ renfle, velu à la base,
mais non crête. Pattes robustes, épineuses. Ailes larges, à base bien garnie de
poils, épaisses, veloutées et luisantes à la fois : les supérieures ayant l'apex tou-
jours aigu, souvent f algue, et la côte trcs-arrondic au sommet; les inférieures
ordinairement discolores , à nei-vure médiane guadrifide , la première nervule
insérée sur la disco- cellulaire, un peu au-dessus des autres, gui sont ordinaire-
ment écartées.
Voici certainement une des plus belles familles, je ne dis pas seulement
des Noctuelles, mais des Lépidoptères en général. La taille, la vivacité des
couleurs, l'élégance de la coupe, tout y est réuni. Les genres y sont parfai-
tement tranchés , mais je dois dire que le premier semble former comme
une famille séparée, présentant une sorte d'affinité avec les Calpides, tandis
que les autres paraissent incliner vers les Erèbes ou les Ophiuses. La con-
naissance des chenilles nous serait bien précieuse pour nous indiquer jus-
qu'à quel point ces vagues affinités doivent être prises en considération :
en attendant, j'ai divisé la famille en deux sections, qui devront très- proba-
blement constituer plus tard deux familles séparées.
Les Ophidérides habitent toutes les parties du globe, l'Europe exceptée ;
et la famille apporte à la fois uii^e preuve et un démenti à l'influence géo-
graphique sur les genres entomologi([ues. Ainsi, les Miniodes sont africai-
nes, les Phyllodes, les Potamophora, les Lygniodes exclusivement indiennes,
tondis que le genre Ophideres habite à la fois les continents et les îles de
l'Asie, de l'Afrique et des deux Amériques.
Il n'y a pas, à proprement parler, d'anomalies à signaler dans cette famille,
si ce n'est la nervulation des ailes inférieures dans les mâles des genres
Lygniodes et Potamophora, aux généralités desquels je renvoie. Les sexes
différent généralement l'un de l'autre par des caractères tranchés, qui amè-
nent des modifications assez profondes dans les dessins des ailes.
Les auteurs ont connu beaucoup d'espèces de celte famille, et la syno-
nymie-en est, en général, assez difficile.
OPHIDERIDyi;. I09
rnEJiiÈRE sous-fa:\iiltx (O/ihicleridœ propr.)
Gen. OlMIIDKRES itdv.
Bdv. Faun. Mad. =: Corycia , AcacalHs, Olhreis ^ Jîhytia ^ Alcrnas et
Tissophaes Hb. Verz.
CUenillcs — j4nlennes assez loiifjiies, épaisses^ cylindriques, veloutées,
simples dans les deux sexes. Palpes trcs-longs, asccndants-olAlques, le se-
cond article large, muni de poils denses, lissés, à peine arqué, le 3" mince,
comprimé, de forme et longueur variables, mais ordinairement spatule.
IVompe ii.<se:, courte. Corps robuste, velu: le thorax à ptéiygodes larges et à
poils latéraux relevés; [abdomen velu sur les premiers anneaux , mais non
crête, cylindrico conique. Pcittes fortes, mais de longueur moyenne, garnies de
poils. denses. Ailes épaisses : les super, aiguës au sommet, soyeuses, à lignes dis-
tinctes, avec le bord interne ordinairement sinué et écliancré ; les infér. jaunes,
avec des tacliesoii bordures noires, à cellule fermée par la disco- cellulaire eu
chevron arrondi; l'indépendante insérée un peu au-dessus et en dehors dcsdeu.x
suivantes. Nervure sous-médiane des premières ailes très-coudée et soudée, par
vn rameau récurrent, à l'interne, qui est rudimentaire . Une poche glanduleuse,
ovale, oblonguc, sous cette dernière.
Je désirerais vivemcnl connaître les chenilles de ce genre singulier, qui
paraît se rapprocher autant des Calpidcs que des Ophiusides ou Erébidcs.
Fabricius paraît avoir eu des renseignements sur l'une d'elles, puisqu'il in-
dique la plante {Dioscnrea) qui la nourrirait. Tout ce que je puis dire des
premiers ctiits, c'est que les chrysalides sont épaisses, luisantes et fortement
chagrinées , au moins si j'en juge d'après une pièce de la partie anlérieuri'
de l'une d'elles, qui est resiée attachée au thorax d'un de mes individus.
Elles différent donc, d'après cela, de la plupart des Ophiuses qui proviennent
de chrysalides effluresccntcs.
Ce genre se compose de belles espèces, presque toutes de grande taille,
qu'on reconnaît d'abord à leurs ailes inférieures d'un jaune-orangé, avec la
bordure et souvent des taches noires. Leurs antennes sont complètement
simples dans les deux sexes, et ce n'est qu'avec le secours de la loupe, et
dans quehpies mâles seulcmeut, qu'on découvre quelques cils légers, courts
ei espacés.
Mais ce qui frappe au premier abord, ([uand on examine l'organisation
de ces magnifiques Lé{)idoptères, c'est la diversité du deinier article de
leurs palpes, suivant les espères. C'est une preuve bien manifeste de ce que
j'ai avance dans mon introduction : qu'il ne faut considérer aucun caractère
comme absolu. En effet, quolipie toutes les Ophidere.s soient très-voisines
l'une de l'autre pour tous les autres caractères, elles n'ont pour ainsi dire
aucuQjapporl commun sous celui-ci. Long, filiforme, presque nu et large-
110 • OPHIDEIUD^Ï,
ment spatule à rexlroinité, cliez ia majeure partie des espèces [Fullonica,
Materna, Scabelliivi, etc.), il est très-court et en bouton chez la Salaminia.
Irès-velu et muni au sommet d'un large bouquet de poils aplatis, chez la
Cocalus, et enfin, droit, aplati et rectangulaire chez les ColumHna et Gu-
hernatrix. Le second article varie aussi : chez la plupart il est subulé et un
peu sinueux, mais il s'aplalit cl s'allonge dans la Colianhina, se recourbe lé-
gèrement dans la Princeps, se déprime et s'élargit extrêmement dans la
Tjiraimiis, où il a la forme d'un cimeterre à deux tranchants, etc.
Les deux sexes sont extrêmement différents chez les Ophideres, et les
erreurs sont d'autant plus à craindre, fjue les antennes et l'abdomen sont
absolument semblables dans le mâle et dans la femelle, en sorte qu'on est
tenté de reconnaître le double des espèces existantes. La forme des ailes su-
périeures ajoute à cette confusion, autant que les dessins. Les mâles qui les
ont entières, ont en général des femelles à ailes subdentées ; ceux qui les
ont subdentées, les ont dentées dans l'autre sexe. Ce sont seulement les in-
férieures qui guident un peu dans celte confusion; mais, comme elles sont
très-peu variées, elles ne sont pas d'un grand secours. Il ne faut donc se
prononcer qu'après avoir vu une quantité considérable d'individus, et mal-
heureusement, il y a encore beaucoup d'espèces bien rares. J'ai essayé
d'éclaircir la synonymie, nécessairement très-embrouillée, du genre Ophide-
TPS, et j'espère y être parvenu.
Chez presque toutes les espèces de ce beau genre, les ailes supérieures
sont profondément échancrées au milieu du bord interne, et celte échan-
crure laisse en saillie deux avancements ou dents qui sont garnies d'une
frange d'une autre nature que celle du sinus, surtout celle de la base, qui
est écailleuse, longue et à poils le plus souvent divergents. La seconde de
ces dents, ou celle qui est la plus voisine de l'angle interne, varie avec les
espèces. L'aréole chez les Ophideres est étroite et oblongue. La nervure
sous-médiane est naturellement plus infléchie que chez les genres dont le
bord interne est droit, mais en outre elle subit, vis-à-vis du coude, une vé-
ritable ramification pour se rattacher à la nervure interne, qui est du reste
extrêmement courte et comme rudimentîijre. Sous cette dernière, se trouve
une petite poche glanduleuse, ovale-oblongue, qui n'est développée qu'en
dessous et dont l'usage m'est inconnu.
Les Ophideres habitent l'Inde, l'Amérique, les îles elles côtes de l'Afri-
que.
GROUPE L
/ i^jQ. Ophideres Tyrannus 6n.
106"'"'. Ailes super, entières, ayant l'apex creusé d'abord , puis pro-
longé en une pointe obtuse et formant un appendice séparé; d'un gris-
brun luisant, légèrement nuagées et sablées de noir et de roussâtre, avec
les lignes fines, brunes, presque droites, dont la plus longue part de l'ap*
pendice apical , aboutit au milieu du sinus du bord interne, et est bor-
OPHIDEniD/E. I I I
dée (Je verciiire. Taclic réniloime verte, mal arrêtée et peu visible. Ailes
infër. d'un jaune fauve, avec uno bande lrùs-ar(iuée, isolée de tous côtés,
et une tache plus large, arquée on sens contraire, bilobée, d'un noir ve-
louté. Dessous des supérieures fauve, avec deux bandes noires; la pre-
mière avec un sinus profond dans la cellule. Second article dus palpes
très-large, trèsaplali , droit, en forme do 'imeierre.
Inde centrale.. Coll. Saunders. Une seule 9-
Le mâle, que je viens de recevoir tout récemment, est d'un ton plus pâle
et plus jaunâtre, l'appendice de l'apex est moins prolongé. La ligne obli-
que est plus arquée en approchant du bord interne. Le second article
des palpes est moins long. Le troisième , qui manque dans la 9 Q"^ j'ai
décrite, est long, droit et muni, à l'extrémité, d'une crC-tc de poils, apla-
tie à sa partie intérieure.
GROUPE n. (Genre Corycia Hb.)
1477. OpHIDERES FULLQNICA Lin.
Lin. S. N. 16 — Clerck. t. 48 f. 3-4 = Dioscoreœ Fab. 26 — Encycl.
36=9 Fulloniea Cl. t. 48 f. 1 , 2 = Pomona Cr. 77-C — Seba pi, 42
f. 13, 14.
La Fullonica que Linné a rangée parmi les Bombyces atlaci ^ a été dé-
crite par lui d'une manière si vague, qu'elle peut, indistinctement, appar-
tenir à l'une des trois figures qu'en donne Clerck, et qui représente
deu.K espèces très-différentes. Fabricius, qui a changé, on ne sait pour-
quoi, le nom de Linné , en celui de Dioscorecr , tfe la décrit pas d'une
manière plus précise que lui , et cite , outre les figures de Clerck, la
Cujeta et la Pnmrma de Cramer. Il résulte de là qu'on ne sait ab.solumeut
à (juplle espèce appliquer les noms de Fulhunca et Dioscoreœ. Celle-ci
n'en ayant point encore reçu, et étant une des trois Fullonica figurées
par Clerck, j'ai cru pouvoir adopter pour elle le nom Linnéen.
çf 100""". Ailes. super, entières, d'iui brnn-nuancé et strié de ver-
dâtre et d'autre brun , avec l'espace médian et le bord terminal plus lui-
sants, limités par des lignes à peine distinctes. Une ligne épaisse, verte,
droite, part de l'apex et se délaie à la hauteur de la cellule. La tache
réniforme mal arrêtée, verdâtre et mate, tranche, à certains jours, sur le
luisant de l'espace médian. Ailes infér. d'un fauve vif, avec une grosse
lunule nuire et une bordure large, s'arrêtant avant cette lunule, s'élar-
gissant et faisant une petite saillie en remontant vers le bord externe.
Frange coupée de noir et de blanc-jnuni dans tout le cours de cette bor-
dure. Dessous des super, avec la base et une tache discoïdale fauves. Tête
et palpes lie de vin : ces derniers à 3'' article long , spatule , à sommet
noir, marqué d'une tache azurée.
9 à ailes super, subdentées, mêlées de gris-verdâtrc, de gris-violet lui-
Ilî OPHIDERIDiE,
sant et de jaunâtre, avec la trace de deux lignés un peu ondées t la pre-
mière presque verticale; la seconde courbe et presque parallèle au bord
terminal, coupée, entre les 3'' et û'^ nervules de la médiane, par une tache
blanche triangulaire. Tache réniforme épaisse, plus ou moins comblée
de brun et figurant on L ou une sorte de talon. Les inférieures et les
palpes comme chez le mfde.
Indes Orientales. Toll. Div. C'est une des plus coraniunes.
Les ailes proportionnellement plus larges. — cf ayant les super, plus
unies, non striées : la ligne verte apicale constamment absente; la cou-
dée moins droite. Ailes infér. d'un ton fauve plus vif. Abdomen d'un
roux foncé. Thorax d'un violet lie de vin. — 9 P'"^ chaude de ton , à
ailes moins oblongues. La tache blanche qui est entre les 3« et 4'' infé-
rieures , sort au-delà de la ligne coudée. L'angle interne des ailes infé-
rieures en dessous est presque aussi noir que la bande même. Celte der-
nière différence est propre aux deux sexes.
Nouvelle-Hollande. Elevée , en grande quantité, par M. Verreaux.
.M. N. Je n'ose en faire une espèce différente avant que les chenilles
soient connues.
/ l47<^- OphiDERES JCaJETA Seba.
Seba Tab. Û2 fig. 13, U — Cr. 30 ABC.
çf 88"»"'. Ailes super, subdentées , d'un brun feuille-morte soyeux ,
luisant et strié, avec tout l'angle interne un peu plus pâle. Deux lignes
obliques presque paralèles , d'un gris-rosé , ombrées intérieurement d-e
brun : la dernière arquée et venant aboutir à la première dent du bord
interne. Entre elles, un trait semblable au bout de la cellule, limitant, en
réalité, la tache réniforme, qui est un peu plus foncée que le fond. Une
tache vague, d'un vert métallique, près delà base. Trois autres taches
superposées, d'un gris-carné clair, au haut de la place de la subterminale.
Ailes infér. comme chez la Fullonica, mais les taches de la frange entière-
ment fauves. Dent do l'angle interne plus aiguë que chez Fvllonicu.
9 très-voisine de cqWc. i\c Fullonica , mais plus petite, plus foncée,
plus violette, plus striée. La tache triangulaire blanche est beaucoup plus
exiguë, et la seconde ligne qu'elle traverse est arquée comme chez le mâle,
au lieu de rentrer en dedans, comme chez Fullnnicu. Il y a une taclie
verte à la base, comme chez le mâle, et les ailes infér. diffèrent, au même
titre. Le collier est plus foncé. .Te n'ai point vu les palpes, les deux indi-
vidus que j'ai devant les yeux en étant privés.
Côte de Coromandel. Coll. Bdv. Beaucoup plus rare que la précé-
dente.
OPHIDERID/E. Il3
; i479' OriiiDEREs Imperatok RJv.
Faun. Mad. p. 00 pi. I^i f. 3 (le çf) — Guér. Icoii. règn. anim. pi. 89
f. 1 (la 9.)
q" 100""". Ailes supér. oiuières, d'un brun-chocolat soyeux, avec Ip.
bord terminal d'un gris-rosé fondu, strié de brun, et deux lignes du même
gris-rosé, ombrées de brun, dont la plus longue prend naissance dans le
sinus du bord interne, s'arque visiblement entre la nervure sous-médiane
et les S*" et 4* nervnles, puis va gagner l'apex, en s'éteignant et ne laissant
voir que son ombre. Espace médian nuancé de gris-rosé. Ailes infér. d'un
fauve vif, avec une bordure noire, large, entière , continue, et projetant
un rameau qui se lie avec une grosse taclic discoïdale arrondie. Frange
coupée entièrement de noir et de blanc jauni. Dessous des infér. ayant,
outre les dessins du dessus, un gros point noir, arrondi, dans la cellule.
9 à ailes infér. dentées, mélangées do gris-violàtre luisant, de verdâtre
et d'ocliracé, fortement nuage et strié de brun-noir, sans lignes bien vi-
sibles. Une tache irrégulière, allongée, d'un vert clair, près de la base. Ré-
niforme comme chez F ullonica 9-'"''*'s évidée et ouverte par en bas.
Une plaque plus sombre au-dessus de chaque dent d-u bord interne.
Madagascar. Coll. Bdv. Toujours très-rare.
': i48o. Ophideres Materna Liu.
Lm. S. N. 117 — Drur. II pi. 13 f. ^ — Fab. 27 — Enc. 39 — Cram.
174 B (cf J et 267 E (9) = Hyhrida Fab. Syst. ent. 293.
çf 90°"". Ailes super, snbdentées , d'un gris-verdâtre , plus clairet
blanchâtre sur le disque, régulièrement striées, avec une tache costo-basi-
laire, et une ligne oblique plus foncée, parlant du sinus et gagnant l'apex,
sur laquelle sont appuyées deux taches d'un vert soyeux très-brillant.
Tache réniforme divisée en trois taches brunes. Un trait blanchâtre arqué;
subterminal sous l'apex. Dents du bord interne peu saillantes. Ailes infér.
d'un beau jaune fauve, à base concolore , avec un gros point cellulaire-
arrondi, et une bordure assez étroite, dentée, noire. Frange coupée de
blanc. Tète verte , saupoudrée d'ardoisé. Dessous des super, fauve, avec
deux bandes noires étroites.
9 plus grande. Ailes super, plus obscures , plus striées , avec tout le
disque luisani et traversé par une ligne blanche entre les 3"" et h" ncrvules
de la médiane. Bande des inférieures plus large.
Java. Indes Orientales. Coll. Div. Commune.
J'ai reçu de M. Beské un individu élevé par lui à la NouvcUe-Fribourg
(Brésil) , où une femelle aura probablement Clé apportée par quelque
Il4 OPHIDERlDyE.
bâtiment venant des Indes. C'est la première qui, à ma connaissance, ait
été trouvée en Amérique.
i48i. Ophhjeres Princeps Bdv.
Bdv. Voy. de l'Astrolabe p. 245.
9 90""". Ailes super, subdentées, d'un gris-violâtre nuancé de brun
et de gris-rosé, avec une ligne médiane ondée, portant, entre la 3"^ et la
4' nervulcs, une petite tache blanche, anguleuse, au commencement d'un
espace noirâtre. Tache réniformc grande, irrégulière , brime, pleine,
éclairée, extérieurement, d'un cspact; d'un rose clair, projetant intérieu-
rement un rameau brun, au-dessus duciuel est un point noir arrondi. Près
de la base, un petit trait noir, cunéiforme, divisé par un trait clair, et au-
dessus, un espace brun, marqué d'une liturc verte. Ailes infér. d'un fauve-
orangé, sans autre tache qu'une bordure noire, large, égale , irrégulière,
continue , et la frange coupée de huit taches d'un blanc sale. Palpes
comme chez la Fullonica.
Nouvelle-Guinée. Coll. Bdv. Une seule 9-
Je ne connais pas le çf, qui doit ûtre très-différent , quant aux ailes
supérieures.
GROUPE II.
/1482. Ophideres Ancilla Cr.
Cr. 147 F — (non Fab.) = Strigata Douov. Ins. of Ind. = Satrapa
Bdv. in mus.
70""". Ailes super, entières, d'un gris-violet, nuancé et strié de brun
et de roux, avec le bord terminal d'un gris-lilas clair, et une large bande
longitudinale, irrégulière, verte, partant de la base, et limitée supérieure-
ment par la nervure médiane et par la troisième nervule. Ailes infér. d'un
jaune fauve, avec une lunule et une bordure, noires; la seconde denticulée,
large à la côte et allant en se rétrécissant jusqu'à la 4*" nervule de la mé-
diane, où elle s'arrête. Frange coupée, derrière elle, de gris-noirâtre. Tête
et palpes d'un gris-violet. Pattes antérieures et genoux roussâtres.
Côte de Coromandel, Bengale, Inde centrale. Coll. Div. Rare.
L'autre sexe est ou semblable ou inconnu.
Nota. Cramer place un point noir à la suite de la bordure des infé-
rieures. Je ne l'ai point observé. Il ne faut pas confondre cette espèce
avec r^«ci7/rt de Fabriciiis, qui est notre Lagoptera magica.
OPHlDERlDyB. I I 5
/i483. OrniDEiiES Cacica Gn.
70""". Ailessiipér. à pnine denticulées, d'un brun-noir velouté, nuan-
cées de brun-violâtrc soyeux, et, au bord terminal, de gris-lilas interrompu
par un trait brun oblique, avec la frange du même gris, un peu coupée de
brunâtre. Bord interne ayant ii la base une dent irès-saillanle, suivie d'un
sinus profond, mais court. Cette dent et toute la partie qui borde le sinus
d'un ferrugineux foncé. One seulu ligne part de la fin de la dent et va
mourir sur la 3" nervule, où elle forme une goutte d'un jaune d'ocre. Il y
a après, et au-dessous d'elle, quelques atomes de la même couleur.
Ailes infér. d'un noir-bleu velouté trè.s-vif, avec une tache médiane, ovale,
très-large, mais n'atteignant que la côte, d'un orangé vif. Une bande
orangée sur le disque des supérieures en dessous. Poils relevés des ptéry-
godes, ferrugineux.
Brésil. Coll. Gn. Un seul cf.
GROUPE m. (Genre Mœnas Hb. Verz.)
i484- Ophideres Salamiivia Cr.
Cram. 174 A— Fab. 28— Enc, p. 21 = Fttllonica Clerck pi. û8 f. 5, n.
.^iles super, triangulaires, entières, à bord interne presque droit, d'un
^ert-soyeux uni, avec le bord terminal et une large bande costale nette-
ment coupés, d'un blanc-violacé. Côte verte et striée de vert et de vio-
làtre. Une ligne fine , ferrugineuse , arquée entre les S'' et h" nervules ,
sur la partie verte. Un trait noir apical. Ailes infér. comme chez Fullonica,
mais à dessins noirs un peu moins étendus. Dessous des supérieures
avec la base fauve et une bande médiane d'un jaune clair. Palpes à troi-
sième article très-cqurt et en bouton.
Les deux sexes semblables. Seulement , le mâle a un fort pinceau de
poils aux pattes antérieures, à la jonction de la cuisse et de la jambe.
Indes Orientales , Chine. Coll. Div. Elle n'est pas plus rare que la
Materna. Les anciens auteurs l'ont confondue avec la FuUonica.
GROUPE IV. (Gen. Rliytia Hl>.)
i485. Ophideres Cocai.us Cr.
Cram. 13/(B — Enc. 190.
72mm. Ailes super, entières, à sommet falqué , vertes, nuancées de
gris, avec deux lignes obliques, la plus longue naissant dans le milieu du
sinus et se continuant presque jusqu'à l'apex, où elle est jointe par un
I I h OPHIDERIDiK.
irait brun qui forme le conHueiiceincnl d'une liture arquée, grise, sub-
terminale. Ailes infér. lauves, avec une bordure continue, noire, large, se
rétrécissant jusqu'à l'angle anal , un peu denticulée. Frange coupée de
blanchâtre. Dessous des super, avec la base fauve et une bande discoî-
dale blanche. Une tache blanche à la côte des inférieures. Palpes a troi-
sième article très-long, avec un pinceau de poils à l'extrémité.
Indes Orientales. Coll. Bdv. Rare.
'î486. Ophideres IIypermnestra Cr.
Cram. 32'3Tb^(9) — Enc. UO.
(f (inédit) sa"'"». Ailes super, entières, d'un vert-olivâtre mêlé de jau-
nâtre, de gris, et strié de roussâtre, avec la côte et la base un peu fauves, et
deux lignes fines, brunes, non sinuées, la plus longue naissant après la pre-
mière dent du bord interne, et se dirigeant droit vers l'apex, où elle se lie
avec un trait brun éclairé de fauve, sous lequel est une liture lunulaire,
grise, subterminale. Une tache noirâtre, vague, fondue, à la ramification
de la nervure médiane. Ailes infér. fauves, avec deux petites taches noires:
l'une géminée sur la 3*^ nervule; l'autre entre la W et la sous-médiane, et une
bordure dentée finissant avant l'angle anal , très-élargie à la côte, où elle
est marquée d'une éclaircie blanche à l'angle externe. Frange coupée de
noir et de blanc. Dessous des supérieures avec une bande blanche discoï-
dale. Tète et collier fauves. Extrémité de l'abdomen noirâtre. Palpes
comme chez Cocalus.
$ (ou IIypermnestra de Grarnerj. Ailes super, d'un vert plus fonce,
moins mêlé, avec trois grandes taches au bout de la cellule, sous la ner-
vure médiane et à l'angle interne, blanches, striées de vert, et plusieurs
autres plus petites, dont une à la base, une à la place de la réniforme,
deux subterminales et un espace terminal allongé, embrassant la frange,
derrière elles, de la même couleur. Ailes infér. et dessous semblables ait
mâle.
Côte de Coromandel, Silhet. Coll. Saunders et Gn.
GROUPE V. (Genre Acacallis Hb.)
i/fSy. Ophideres Procus Cr.
Cram. 149 G — Enc. -42.
90"-'». Ailes super, d'un gris-violâtre strié de brun, avec la base, un
espace au bord interne , et un autre au bout de la cellule, d'un jaune-
î'auve fondu. Réuiforme ferrugineuse, irrégulière, cerclée de noir. Une
grosse liture noire sous la nervure médiane. Une ombre noirâtre, vague,
subterminale. Ailes infér. d'un fauve-orangé foncé , avec la base garnie
OPHlDERIDiE. Iiy
de poils brunâtres, et deux bandes larges, tridentées, d'un noir velouté,
laissant entre elles quatre taches carrées , contigucs , de la couleur du
fond. Thorax et abdomen bruns, avec l'anus et les palpes orangés.
Surinam. Décrite sur la figure de Cramer.
f7488.
Ophideres Scabellum Gn.
lOO""". Ailes super, entières, varices de grls-violâtre ou roussâtre ,
de cendré-rosé et de brun, soyeuses et luisantes par places , avec deux
lignes peu marquées, dont la plus longue un peu ondée, et marquées, en-
tre les 2"^, 3« et W-' nervules de la médiane, de deux petites taches argen-
tées , triangulaires , aiguës ; l'inférieure beaucoup plus grande. Espace
terminal d'un gris-rosé, borné par du brun, denté et vague. Tache réni-
forme triangulaire, brune, à centre gris. Ailes infér. d'un fauve-orangé
vif, avec la base noirâtre et deux bandes de même forme que chez la pré-
rédente. Base de l'abdomen couverte de poils gris. Palpes comme che?
FaUonica.
Décrite d'après deux individus qui me paraissent mâle et femelle, mai&
dont j'ignore la provenance : ils doivent être américains.
f 1489. Ophideres Columbina Gu.
65-^"'. Ailes super, entières, soyeuses, luisantes ,' d'un brun feuille-
morte, avec de fines stries plus foncées, et deux lignes fines, non ondulées,
dont la plus longue va de l'apex au sinus du bord interne, lequel est
très-restreint. La tache réniforme se découpe très-légèrement en brun
mat. Ailes infér. orangées, à base noire, avec deux bandes comme dans
les deux précédentes. Abdomen à base couverte de poils gris. Palpes à
dernier article linéaire, mais non spatule , ou à peine visiblement renflé
au sommet.
Elle se distingue de la précédente, outre les dessins des ailes supé-
rieures, par sa taille plus petite, la forme de ses palpes, le dessous plus
sombre, et dont la frange des supérieures est entièrement brune.
Colombie. Coll. Gn. Je n'ai vu que des mâles,
I 1490. Ophideres Collusoria Cr.
Cram. 172 F — Enc. liQ.
63™"". Ailes super, entières, d'uB brun-violel, avec une seule ligne très-
ondulée, arquée et coudée , d'un gris-lilas, ombré supérieurement de noir
partant de l'attache de l'aile et gagnant l'apex , de détours en détours.
Au-dessus de cette ligne, le fond est traversé par des bandelettes parallèles.
Lépidoptères. Tome 7. 9
Il 8 OPHIDERID.^E.,
d'un gris-violet. Ailes infér. d'un orangé foncé , avec une grosse lunule
irrégulière, bifide aux deux bouts, et une bordure unie, entière, s'arrê-
tant à la nervure sous-médiane, noires. Frange non entrecoupée.
Surinam. Décrite sur la figure de Cramer.
Quoique cette espèce soit américaine, je n'affirmerais pas qu'elle appar-
tienne bien à ce groupe.
/3i:^
GROUPE VI.
I. OpHIDERES ReGINA Gn;
gomm. A.iles super, très-entières, lancéolées, à bord interne uni et sans
aucune dent , à angle anal très-arrondi, ou plutôt sans angle anal ; d'un
brun foncé velouté , avec de fines stries d'un violàtrc soyeux , et une lu-
^^ nule cellulaire semblable , éclairée extérieurement d'une grande tache
^yi rousse peu tranchée, sans aucune ligue. Ailes infér. d'un orangé-safrané
^" très-vif. avec quelques poils noirâtres à la base, et une bordure noire
continue, un peu inégale, et décroissant vers l'angle anal. Frange entiè-
rement noire. Dessous des supérieures noirâtre , à disque velu , avec une
bande étroite, interrompue, jaunâtre. Abdomen orangé, avec des poils
noirâtres à la base et l'anus gris. Palpes droits , ayant le dernier article
très-long, aplati, large et égal. Tête et collier ferrugineux.
Colombie. Coll. Gn. Je n'ai vu qu'un seul mâle de cette magnifique
espèce.
tt
|i492. Ophideres Gubernatrix Gn.
lOS"^"'. Ailes entières, triangulaires, abord terminal droit, a bord
interne sans dent , mais légèrement sinué et ayant l'angle interne très-
accusé; d'un brun-chocolat vif velouté et luisant, uni, avec quelques stries
ferrugineuses et trois lignes fines un peu ondées, peu saillantes : les deux
extérieures rapprochées, subparallèles, l'externe allant rejoindre le bord
interne en s'arrondissant. Entre elles, au-dessus de la 4» nervule, une
1^ tache blanche subcarrée. Bord terminal cendré , puis noir : le tout for •
' mant une bande étroite et nette. Ailes infér., dessous des quatre, abdo-
men, palpes et thorax comme dans la Regina.
Coll. Bdv. Un seul (/, sans désignation de localité. Je le crois colom-
bien. ~~ . -V ,
OPHmERIDA\ lift
DEUXIÈME sous-fAwiLLE (PhyUodidœ.)
Gen. miniodes On.
Chenille!. — ^'itenncs épaisses, ijaniies de cils raides, trèS'apparenta
dans les Q^, simples dans les 9- l'nlpes ascendants, leur second arliclc
épais, velu, /<.' 3* linéaire , droit , aplati , obtus et non spatule à Cextrémilé.
Trompe courte, mais robuste. Thorax assez velu. Abdomen renflé, garni de
poils en dessus, mais non crête, terminé dans les q^ par un fort bouquet de
poils comprimé, C)'liiulrique-oblus dans les Ç. Pattes fortes, à jambes épi-
neuses : les antérieures courtes, les autres longues. Ailes entières, obtuses, à
franges courtes: les super, à côte trcs-courbée au sommet, et apex subaigu;
lès inférieures larges, arrondies., unies, à bord abdominal replié, un peu échan-
cré. Ncrvulation du genre suivant.
Une seule espèce compose jusqu'ici ce joli genre, qui semble lier les
Ophideres aux Phyllodes et aux Potamophora. Les ailes inférieures qui
sont d'un rose vif uni, sans dessins, les supérieures un peu en forme de
feuilles, mais dont l'apex quoique aigu, et même un peu falqué, est dissi-
mulé par le bord terminal Irès-renllé, ne permettent pas de confusion. Tou-
tes les lignes ici ont complètement disparu, car on ne peut nommer ainsi
celte traînée obscure qui part de la C(Jte polir aller rejoindre l'angle in-
terne, et qui se perd le plus souvent dans la couleur du fond. Mais ce
qu'on peut remarquer, c'est la différence de couleur et même de consis-
tance, qui existe entre les deux derniers espaces internervuraux des ailes
inférieures en dessous cl les précédents, ce qui indique évidemment l'ha-
bitude de tenir ces parties repliées.
Le genre Miniodes est africain. Il doit participer pour les habitudes du
genre Phyllodes, qui est celui avec lequel il a le plus de rapports.
I lAoS. Miniodes DiscoLOR Gn.
SO à 90""". Ailes super, d'un fauve-orangé, strié de ferrugineux et plus
ou moins recouvert de brun qui, dans les mâles, ne laisse visibles que des
taches à la côte, à l'apex et au-dessus de la sous-médiane, de la couleur du
fond. Quand celle-ci est bien découverte, on y remarque les stries groupées
de manière à former des lignes, et surtout une plus distincte, oblique, al-
lant du tiers de la côte à l'angle interne. Trois taches d'un blanc vif cerclé
de noir, savoir : deux superposées dans la cellule, et une plus grande
dans la bifurcation de la médiane. Ailes infér. d'un rose foncé vif, avec
la frange leinte de noirâtre près de l'angle anal, et même, chez les mâles,
un peu du bord terminal. Dernier article des palpes beaucoup plus long
dans les mâles que dans les femelles.
1 20 OPMlDERIDiE.
Côte de Guinée. Coll. Div. Ne paraît pas rare en Afrique, mais est
peu répandue dans les collections , comme toutes les espèces de cette
provenance.
Gen. PHYLLODES Bdv.
Bdv.
Chenilles — Antennes moyennes, crénelées dans les q^, filiformes et
spongieuses dans les Ç. Palpes courts, aplatis, te second article très-large, se-'
curiformc, tris-velu, le 3" extrêmement petit, sctacé, nu et très-court. Trompe
forte, moyenne. Corps allongé, peu robuste. j4bdomcn lisse, cylindrico-coniijue
dans les deux sexes. Pattes longues, glabres, minces. Ailes oblongues: les su-
périeures lancéolées, très-aiguës à l'apex, arrondies et rentrées à l'angle interne,
arrondies et saillantes c^ la base, avec la nervure sous-médiane droite et très-
éloignée du bord. V et 2<^ nervules de lu médiane des inférieures aboutissant
seules au même point.
Qk beau genre est propre aux continent et archipels indiens. Il est par-
faitement caractérisé plus haut et trop naturel, pour que j'insiste sur ses
caractères. Toutes les espèces qu'il contient présentent les mêmes dessins,
c'est-à-dire des ailes supérieures d'un gris-brun luisant , semées de stries
blanchâtres, écartées, avec un trait oljlique apical et la tache réniforme
contournée, et des ailes inférieures d'un beau noir velouté, avec une large
tache anale plus ou moins arrondie, rose ou blanche. Cette uniformité de
dessins a été cause que Cramer et Fabricius ont donné , sous le nom de
Conspicillator, chacun une espèce distincte. Toutefois, une quatrième es-
pèce, récemment découverle, a des couleurs plus ternes et plus unies.
/ 1494.
PhYLLODES PERSPIÇlLLAXQît..„Ga.
Conspicillaior Fab. Bomb. lu (nonCram.) = Consobrîjui Westw. Cab.
Or. pi. 28 f. 2.
ISS""*». Ailes super, d'un brun-grisâtre luisant , avec l'angle interne
largement cendré , strié supérieurement et limité par une ligne oblique
cendrée, partant de l'apex et venant expirer sous la cellule. Tache orbi-
culaire consistant en un très-petit point noir saillant. Réniforme grande,
façonnée en L, dont le haut est courbé et renversé en arrière, d'un jaune
d'argile, avec le sommet du coude et un point blancs. De petites écailles
blanches semées dans les poils de la base. Ailes infér. d'un noir de velours
chatoyant en bleu^ avec une large tache anale arrondie, d'un rose vif, à
centre blanc. Dessous des super. lavé de blanc-bleuâtre entre les ner-»
vures.
Silhet, Assani, Coll. Div.
Fabricius lui-même n'était pas sûr que son Bombyx Coiispicillatorfùt
OPHIDERIDjE. 121
celui de Cramer, puisqu'il ajoutait un ? à sa citation. Il est hors de doute,
du reste, que la présente espèce est i)ien la ConspiciUalor de Fabricius,
qui dit fornieilcnient : « Ocello viuximo sanguineo macula magna pw
pUlari alba. »
1495. PhYLLODES CoNSPlCirXATOR Cr.
Cr, 97 A (non Fab.)
Taille de la précédente, à laquelle elle ressemble beaucoup. Elle en dif-
fère par les ailes super, un peu plus claires, par la figure de la réniforme,
qui est plus petite , régulièrement arquée et plus grosse aux deux bouts,
d'un jaune-roux, avec deux traits ferrugineux, terminés à chaque extré-
mité par une tache blanche. Les ailes infér. ont, à l'angle interne, un
large espace blanc, et la tache de l'angle anal est moins arrondie, occu-
pant tout l'angle et entièrement rose, sans tache blanche au milieu.
Amboine. Coll. Bdv.
C'est là la vraie ConspiciUator de Cramer, que Fabricius a confondue
avec l'espèce de l'Inde, ce qui est, au reste, très-pardonnable, quand on
ne les a pas toutes deux devant soi.
{ 1496- Phyllodes Inspicillator Gd.
ConspicillatoT (Porte-lunettes) Bdv. Voy. de l'Astrolabe p. 246.
Encore plus grande que les deux autres (ISS"""). Les ailes super, sont
d'un gris-brun uni, avec des stries blanches clair-semées. L'angle interne
est concolore. La ligne de l'apex est claire et ferrugineuse. La tache réni-
forme est à peu près de la même forme que chez la précédente, et figure
grossièrement , comme elle , une paire de besicles, mais elle n'a pas de
taches blanches aux extrémités. Les ailes infér. ont l'angle externe i
peine teinté de gris, et la tache anale est plus grande, ovale, entièrement
blanche sur le disque, et teintée de rose seulement à l'angle anal, où elle
se prolonge inférieurement. Le blanc du dessous des supérieures est di-
visé transversalement par une bande noire, et longitudinaleraeut par des
raies spalulées, au milieu desquelles sont les nervures.
Amboine , terre des Papous , Dorei (Nouvelle-Guinée). Coll. Bdv.
Une 9.
M. Boisduval n'ayant pas imposé de nom latin à cette espèce , je lui
en douno un en rapport avec ceux de ses congénères.
122 OPHlD£RlD£.
I l497- I*IiYLLODES DeSPICILLATOR Gll.
Ustulata Wcstw. Cab. Or. pi. 28 f. 1.
Je ne l'ai pas vue. Elle est de la taille de la Perspicilhtor, avec l'apex des
supérieures encore plus acuniiné. Les ailes super, sont d'un fauve-brûlé,
vergetées de brun, avec la tache concolore et presque de la même forme
q\i(^ chez Perspicillaior. Les ailes infér. sont noirâtres, avec une lar^e tache
d'un fauve vif, formant bordure, et le liseré terminal noir.
Silhct.
Comme il y a déjà une Noctuelle du nom ù' Ustulata {G, Epimecia)^
j'ai cru devoir ciianger le nom de celle-ci.
Gen.' POTAMOPHORA Gn.
Chenilles....... — Antennes longues, fortes, crénelées en dessous de fais-
ceaux de cils confluents dans les ç^ ., minces, filiformes et glabres dans les Ç,
Palpes ascendants; le second article très-large, comprimé, velu-serré, le 3* long,
mince, aplati, un peu élargi et tronr/ué au sommet. Trompe robuste. Thorax
peil convexe, veln-lissè. Abdomen lisse, velu ù la base, un peu caréné, terminé
<Èn pointe dans les deux sexes; celui des ç^ conit/ue, celui des Ç cylindrico-
conigue. Pattes robustes, à éperons longs et forts, les jambes des deux der-
nières paires longues, épaisses el velues dans les ç^. Ailes larges, entières, ve-
loutées: les supérieures à apex aigu et subfalcjué ; les inférieures traversée.s par
une bande bleue, ayant la disco- cellulaire placée très-haut dans la cellule.
Ce beau genre ne repose jusqu'ici que sur une seule espèce. Il esl voisin
des précédents, mais cependant très-distinct; il est, comme eux, propre aux
Indes Orientales. Je ne sais rien de ses premiers états ni de ses mœurs, ce-
pendant, comme plusieurs des individus que j'ai reçus, ont les pattes et le
des'^ous du corps encore couverts de pollen, je suppose qu'ils se posent sur
les fleurs ou sur les chatons des arbres, comme nos espèces européennes.
Les deux sexes diffèrent, comme on le voit ci-dessus, par beaucoup de
points et en outre parlanervulalion des ailes inférieures, qui, chez le mâle,
présente une construction toute particulière et des plus remarquables. D'a-
bord la nervure sous-costale quitte, dès la naissance de l'aile, la costale, qui
esl fléchie dans le sens opposé à la côte, puis se ramifie sur la disco-cellu-
laire même, qui est pkicée avant le quart de l'aile; mais celle qui s'écarte
le plus de la construction ordinaire, c'est la nervure médiane, qui n'émet
qu'une seule nervule (l'indèpendanle) à la hauteur de la disco-cellulairc et
qui se continue jusqu'à la bande sublerminalc bleuâtre avant de se rami-
fier. Toutefois celte anomalie esl plus apparente que réelle, car si on l'exa-
.mine de prés, on voit que celle nervule, simple en apparence, est composée
OPHrDERlD^. I?3
de trois filets parallèles, rùunis en faisceau, et qui, arrivés à la hauteur pré-
citée s'écartent subilemenl i)our occuper leur place ordinaire au bord ter-
minal. 11 n'y a donc pas de ramification proprement dite a cet endroit, seu-
lement la membrane alaire y subit un renllement marqué, qui semble
contribuer à rejeter d'un côté la 2« supérieure, et de l'autre les 3« et i«,
qui s'écartent encore plus bas. Un pli analogue au pli cellulaire, et qui se
répèle d'ailleurs sur les autres espaces iniernervuraux, vient s'insérer sur le
renflement en question, et lui donne un aspect trifide. La planche explica-
tive représentera cette construction anormale et viendra en aide à la des-
cription que j'en donne ici.
yï^gS. POTAMOPHORA MaNLIA Cf.
Cr. 92 A — Fab. 65 — Enc. 82.
çf 75inm, Ailes d'un brun foncé, avec une ligne droite, oblique, placée
au milieu de l'aile, touchant les deux bords, et derrière laquelle le fond se
nuance de gris-lilas strié. Les deux taches ordinaires d'un brun plus clair
que le fond : la réniforme quatre fois plus grande , avec un léger trait
foncé au milieu. Ailes infér. coucolores , avec une large bande d'un bleu
d'azur naissant près de la côte, se coudant avant la cellule et s'éteignant
après la W inférieure dans du gris strié. Dessous des quatre ailes d'un
brun-uni, avec une bandelette commune , d'un blanc-bleuàtre , ondée et
dentée aux inférieures , renflée aux supérieures. — Femelle plus grande
{lO0»>™), d'un brun plus noir, à ligne transverse plus nette et plus bleuâ-
tre, non Interrompue. Aucun mélange de ferrugineux.
Java, côte de Coromandel, Inde centrale. Coll. Div.
Taches ordinaires précédées, séparées et suivies par du noir velouté ;
deux autres taches semblables, parfois liées ensemble, divisées par un
irait courbe d'un blanc-jaunâtre. Une autre semblable près de l'angle
anal des ailes infér. Bande bleue plus étroite et plus étranglée.
Mêmes localités. Cette jolie variété ne se rencontre que chez les
mâles.
Gen. LYGNIODES Gu.
CItenilles — antennes minces el complètement filiformes dans les
deux sexes. Palpes ascendants-perpendiculaires, unicolores : le 2"= article rec-
tangulaire, velu-massé, le 3' presque aussi long, très-mince, linéaire, aplati,
non spatule. Thorax court, peu convexe, arrondi, lisse, peu velu. Abdomen lé-
gèrement velu à la base, lotig, effilé, conique et en pointe effilée dans les mâ-
les, cylindrique et brusquement terminé en pointe aiguë dan<: les femelles. Ai-
les très-entières, concolores, larges, épaisses, veloutées, à frange étroite: les
f 5. i OrHlDERID.€.
supérieuivs ù n/tex trrs-iilijii, et ù liai il pristitie droit ; Ivs infèrifiires prolotigàcs
en pointe à l'aii'/le anal. Kennire mt'iliant' des quatre ailei,diins le nuilc, se
rumijidnt trisprèi, de lu base, ce <]ui réduit beaucoup la cellule : celle dtw in-
férieures ayant l'indépendante isolée; et la ^'supérieure tris'arfjuéc. Aréole
du mâle extrénteincnt èl)r>ite. et nlloniiée ; point ou à peine de ne i-vurc interne
aux premières ailes.
Voici un genre bien triiuché. La noivuUilioD des mâles est toul-à-fait re-
maniuable, laiiilis im'elle no se disliiiguc en rien des autres genres dans
les femelles. Aussi, faul-il voir ces dernières pour rapporter ici le genre
Lygniodes, car si on en jugeait par les mâles seuls, on croirait ce genre
tout-à-fait anormal.
Les mâles des Lygniodes sont de beaux insectes, à ailes bien entières,
d'un beau noir velouté, chatoyant en bleu, mais sans aucun dessin en des-
sus. Les franges ou le bord abdominal seuls sont d'un blanc de neige mat
qui contraste vivement avec la couleur du fond. Cette couleur blanche s'e-
lend davantage sous les ailes. Leurs ailes inférieures ont une forme parti-
culière, elles sont très-prolongces dans le sens de la nervure sous-médiane ;
mais labdominale est beaucoup plus courte, en sorte qu'elles sont en quel-
que sorte cordiformes, mais s;ms aucune échancrure. Le reste de la nervu-
lation n'est pas moins ijuérossant : la discocellulairc est irès-rapprochee
de la base et restreint ainsi beaucoup la cellule qu'elle ferme presqiie
complètement par un arc régulier. C'est aux ailes supérieures surtout, que
cette disposition amène les changements les plus considérables ; ainsi, la-
réole qui commence beaucoup plus loi, se prolonge un pou plus loin, mais
eu se rélrécissant si fort, que ses côlès supérieurs et inférieurs se touchent
presque, et qu'elle a ainsi une forme linéaire; en outre, les nervules, on le
conçoit, augmenienl prodigieusement en longueur aji détriment des ner-
vures.
Les femelles sont fort différentes et se rapprochent par les dessins,
comme par la nervulation, des autres genres de cette famille ; par exemple,
des 9 ^^ Potamophora. Elles soni d'un brun terne, avec deux bandes mé-
dianes communes et une série de petits points sublermiuaux. La couleur
blanche esta peu près connue chez le mâle, mais plus restreinte, plus salie,
plus striée. Les ailes inférieures sont pluscourtes, plus larges, plusarrondies
au bord terminal , el l'angle qu'elles forment à l'extrémité de la sou*-me-
diane est beaucoup plus obtus et beaucoup moins visible.
Je ne connais que deux espèces de Lygniodes, el toutes deux des.Iodes
Orientales. Aucun auteur n'en a parlé,
1499. Lygniodes Endoleuca Guér.
Guér. Règne anim, p. 521.
(f S5'"'«. Ailes très-entières, d'un noir velouté uni, glacé de bleu vif
et brillant , avec une partie de la frange et tout le bord abdominal des
OPHIDEUID^E. I?.5
ailes inrdr., d'un blanc de neige nettement coupé, à partir de la ner-
vure sou.s-ni<1(liane. Dessous des qualrc ailes d'un brun-ardoisé, avec le
blanc du bord abdominal s'étcndant jusqu'à la dernière nervulc de la mé-
diane. Une série de très-petit» points blancs sublerminaux. Pattes, poi-
trine et abdomen (à l'exception de la base) d'un jaune d'ocre vif.
Femelle d'un brun de terre d'ond)ri', mat, \clouté, légèrement strié, avec
deux bandes médianes parallèles, incertaines, plus foncées; la seconde
ordinairement éclairée de blanchâtre, sur les inférieures. Poils du bord
abdominal, et parfois même ce bord et l'angle anal, plus ou moins large-
ment blancs. Dessous à peu près comme chez le niàle , sauf la pureté ,
quant au blanc des inférieures , avec les lignes du dessus et un point cel-
lulaire éclairés de blanc. Abdomen brun, avec l'anus , les cûlés et le des-
sous , d'un jaune d'ocre.
Silheu Coll. Div.
<^ rr^nn. I^Yr.NinDFS ilYPOi.F.ncA Gn.
Très-voisine de la précédente ; mais elle est parfaitement distincte et
en diffère constamment par les caractères suivants:
Le mâle a l'abdomen entièrement noir en dessus et d'un jaune d'ocre
très-paie en dessous; les poils abdominaux seuls sont blancs. En dessous,
au contraire, la couleur blanche envahit les quatre ailes, à l'exception de
la côte et du sommet des supérieures, et d'une partie de leur bord termi-
nal. Une ligne médiane brune, vague, s'y dessine souvent, et les lunules
cellulaires y deviennent également visibles.
La femelle est d'un brun un peu moins jaunâtre. Je n'en ai vu aucune
dont l'angle anal ni le bord abdominal soient blancs. En dessous, au con-
traire, cette dernière couleur s'étend comme chez le mâle , quoique plus
sale et plus striée. L'abdomen est entièrement brun en dessus et à peine
teinté de jaune d'ocre très- pâle en dessous.
Même patrie. Coll. Div. Je l'ai reçue abondamment dans ces der-
nières années.
TRIBU VI.
PATUl^.
Chenilles cylindriffuei à 16 pattes. — Papillons de grande taille, à anten-
nes simples (à un genre prés), à palpes très-ascendants^ dont le 2^ article est
comprimé, et le 3^ long et linéaire, à trompe robuste, à yeux gros et sazl-
lants, à abdomen conique, jamais déprimé, à ailes trcs-dèveloppees, gran-
des relativement au corps, concolores et à dessins communs, le plus souvent
dentées; les inférieures avec l'indépendante aussi robuste que les autres, et in-
sérée no7i loin d'elles.
Celle grande tribu répond à peu prés à l'ancien genre Erébe de Latreille ;
elle est nettement tranchée et comprend toutes ces espèces dont l'aspect est
presque phaléniforme, malgré leur grande taille. Elle peut se diviser ainsi
qu'il suit :
A. Ailes traversées par des ligiies, avec les deux taches,
quand elles sont visibles, de forme ordinaire. . Erebidœ.
B. Tacite réniforme formant un grand œil ou un dessin
en hélice Ommatophoridce,
C. Dessous des ailes rouge ou fauve , avec des lignes
ou bandes noires Hypopyridœ.
D Ailes anguleuses, coudées ou falquées, avec la ligne
subtermijiale ordinairement droite, les pattes an-
térieures très-velues dans les mâles Bendidœ
FAM. T.
Chcuillei éfiuissea, cylindri'iucs, à 16 /xitles. — Papillons ilc grande taille, (l
ante)ines longues, minces et pubescenlcs, à palpes très- ascendants, à articles
très-distincts, le 2* comprimé, velu-serré, rectangulaire ou cnsiforme, le 3*
toujours bien détaché, plus ou moins lomj, grêle, linéaire, souvent spatule au
sommet ; à trompe forte; à yeux très-gros et apparents, surtout dans les çj";
u thorax peu convexe, lisse; à ahdomen plus ou moins allongé, finissant tou-
jours en pointe; à pattes fortes, rarement très-velues, mais à épines bien pro-
noncées ; à ailes larges, bien garnies d'écaillés, le plus souvent dentées, à
frange écaitleuse bien fournie, à lignes distinctes^ à indépendante insérée pres-
ijue au même point que les suivantes, à disco-cellulaire des supérieures bien
continue et fermant lu cellule, à aréole longue, très-étroite, la 3* supérieure et
if dernier rameau costal ne se séparant (ju assez près de l'apex.
Je n'ose rien dire sur les chenilles de cette immense famille, car il y en
a à peine deux ou trois de connues. S'il faut en juger d'après celles-ci, ces
chenilles seraient munies de 16 pattes toutes égales; elles seraient cylindri-
ques, épaisses, à tête globuleuse, et vivraient cachées sous les feuilles et
les débris. Elles se changeraient en chrysalides dans des coques molles et
peu serrées, placées soit dans la terre même, soit à sa surface, parmi les
broussailles. Mais on conçoit que je ne puis avoir la prétention de faire
l'historique d'un aussi vaste groupe, d'après les rares données qui sont ve-
nues jusqu'ici à ma connaissance. Je laisserai donc cette pierre d'attente
posée pour les observateurs, aux<iuels le champ est certes assez ouvert, les
£rebides se récoltant en abondance dans toutes les parties du monde autres
que l'Europe.
A l'état parfait, les Ërebides sont connues de tous les entomologistes ; c'est
dans cette famille que viennent se i)lacer ces gigantesques Noctuelles dont
l'envergure égale celle des oiseaux, et les espèces qui la composent, sont
tellement répandues dans lescnvois,que le plus petit amateur en a quelques-
unes en sa possession. Ce sont les Amériques surtout qui nous fournissent
le plus d'espèces.
Comme il arrive dans toutes les familles considérables, il n'y a pas ici
beaucoup de caractères absolus, mais l'aspect général des Ërebides est très-
caractéristique. J'ai donné ci-dessus une idée des détails <iui concourent à
produire cet ensemble, cl je ne les répéterai pas ici. Il y a d'ailleurs, dans
cette famille, très-peu de genres anormaux; le genre Anisoneura seul s'é-
loigne des autres quant à la nervulaliun. Le genre Oxyodes tient encore un
peu des Ophidérides. Tous les autres se lient entre eux, et souvent par des
128 EREBID>E.
transitions insensibles. !1 va sans dire qu'ici, comme dans toutes les familles
composées presque enlièremenl d'exotiques, je ne puis affirmer que les
genres que j'ai éiablis se trouveront toujours rigoureusement vérifiés par
la suite : les uns devront se diviseï-, quoique je n'aie pas osé le faire, à cause
du petit nombre de matériaux que j'avais entre les mains ; d'autres au con-
traire se fondront peul-ëin;, «juand on aura découvert beaucoup d'espèces
intermédiaires. J'en ai trouvé quelques-uns d'établis [Thysunia, Cyclopis,
Blosyris). Les autres m'appartiennent quant au fond, quoique j'aie pris les
noms de quelques-uns dans le f^erzeivlmiss de Hubner, oii ils sont d'ail-
leurs présentés sans grande réflexion, et entassés en grande partie dans son
genre Syrnia^ à l'exception toutefois de VHerilia, (jui est, on ne sait pour-
quoi, rejetée dans les Blosyris. J'ai cr« devoir conserver le nom d'Erelus
(qui dans Latreille est le synonyme île toute la tribu) à l'espèce la plus an-
ciennement connue par la description de Linné et la figure de Clerck.
Je ne puis guère parler plus savamment des mœurs des Erebides que de
leurs chenilles. Cependant le peu de renseignements que j'ai recueillis à
cet égard, m'apprend qu'elles ont généralement les habitudes de notre Ma-
nia Maura, seul genre européen qui se rapproche un peu de cette grande
division des Noctuelles ijuadritides.
Gen. OXYODES Gn.
Chenilles — Antennes longues, très-minces, sèlacées dans les deux
sexes. Palpes ascendants-obliques, à second article peu arqué, assez mince, le
3*" moitié moins lonq, linéaire, subspatulé. Tiiorax subcarré, peu velu. Abdo-
men lisse, peu velu, tin peu effilé, subconique, ai/ju à [extrémité. Pattes min-
ces, presque glabres, les antérieure'; semblables. Ailes supérieures subdentées,
triangulaires, à cote très-arquée au !>o)nmet, à bord terminal droit, à apex très-
aigu, a tacites distinctes ; les infér. arrondies, entières, bicolores.
Ce genre composé de deux espèces, rappelle un peu les Ophiderides et
forme le passage entre elles et les Erebides. Il habite l'Inde et l'Océanie.
■^ •/ 1 5o I . OxYODES ClYTIA^ Cf.
Cram. 399 G = yutata Fab. 127 — Enc. 159 = Scrobicvlata Fab.
Mant. 18.
50™"'. Ailes super. [\o'\v les caract. (généraux pour la forme) d'un
jaune d'ocre grisâtre, avec le bord terminal et la frange teintés de noi-
râtre, et quatre lignes presque parallèles, dentées, mal marquées, surtout
en approchant du bord interne. Taches ordinaires très-visibles, écartées:
l'orbieulaire petite , annidaire ; la réniforme grande, régulière, avec un
trait central : le tout noirâtre. Ailes infér. avec la côte largement noire et
quelques traces de lignes dentées, interrompues. Dessous des quatre sablé
EREBID.E. 129
de brun, avec une ligne rommune droiic, oblique, et une grosse tache à
l'angle interne des supérieures, noires.
Côte de Coroniandel, Java, Siiliet. Coll. Div. Ne parait pas très-com-
mune.
A.
Plus grande. Couleur jaune plus vive, surlout aux inférieures. Ligne
du dessous beaucoup moins marquée et aboutissant, près du bord interne
des supérieures, qui est largemonl jaune, à une tache noire très-marquée.
Manille. Coll. Lefcbvre,
1002. O.VYODES Tricolor Gn.
55""". Ailes super, d'un brun de terre d'ombre clair un peu nuancé
de verdâtre, avec les lignes ordinaires peu distinctes, vagues et ondulées^
d'un brun plus foncé, ainsi que la tache réniforme; l'orbiculaire rempla-
cée par un gros point noir. Ailes iiifér. ayant la moitié antérieure d'un
noir de velours glacé de bleu, et l'autre moitié d'un jaune-orangé vif, avec
deux lignes noires partant de la partie foncée. Dessous des super, à base
orangée, avec une large tache interne noire; dessous des infér. d'un gris-
ochracé, saupoudré de brun, avec tout le bord abdominal fauve, net-
tement tranché à partir de la nervure sous-médiane. Abdomen teinté de
fauve en dessus.
Australie. M. N. Cette belle espèce parait, jusqu'ici, une des plus
grandes raretés.
Gen. HExMEROBLKMMA Hb.
Hb. Verz.
Chenilles — Antenues crénelées de cils simples, ttès-fins et Irès-couitg
dans les mâles, leur premier article spliérique, gros et gaini de poils blancs.
Palpes ascendants, le 2" article vertical, peu an/ué, le 3° aussi long, oblique,
(jrèle, linéaire-aplati, spatule. Trompe moyenne. Abdomen lisse, épais, renflé,
cyUndiico-conique, terminé en pointe peu aiguë. Pattes moyennes, peu velues,
à ergots prononcés. Ailes un peu oblongues, entières, à écailles fines et soyeuses,
à reflet: les supérieures à côte arquée au sommet, apex aigu, et bord terminal
droit; les inférieures arrondies; lignes et taches distinctes.
Deux o<! trois belles Noctuelles composent ce genre, qui est propre à
rAmcriquc Méridionale. Les deux principales ont été connues par Cramer,
qui les a prises pour les deux sexes d'une même espèce. Ollivicr, qui ne les
a probablement pas vues en nature, a fait la même erreur. Hubner s'en est
aperçu, mais, en créant avec raison une espèce à pan , il lui a imposé un
! 3o EREBlDiE.
nom qui ne peut être conservé, puisqu'il existe déjà une Noctuelle du nom
AtDolosa. Ce dernier auteur en a connu une troisième que je n'ai pas vue
en nature.
/i5o3. Hemeroblemma Encausticata Gn,
Diilon Cram. 101 F. (non D E.) = Dolosa Hb. Verz. 2652."
80mm. Ailes d'un gris-brunàtre, très-glacées de lilas luisant, avec une
triple ligne médiane, commune, très-ilentée, blanche. Supérieures à apex
très-aigu , marqué d'une large tache blanche souillée de jaune d'ocre au
centre, et une série subséquente de points blancs, dont le dernier, qui est
quelquefois le seul, gros et arrondi. Tache rénifonne assez grande, à centre
et bordure blancs. Ailes infér. ayant une large bande terminale d'un bleu-
violet très-clair. Dessous gris, avec des lignes discoïdales ondulées,
brunes.
Cayenne, Surinam, Bahia. Coll. Div. Toujours assez rare , ainsi que
la suivante.
/ i5o4. Hemeroblemma Dolon Cr.
Cram. 101 DE (non F.) Enc. 21 — Hb. Verz. 2651.
Un peu plus petite et plus courte que la précédente , dont Cramer l'a
prise, mais à tort, pour le mâle. Les lignes médianes sont remplacées par
une ligne unique, droite aux supérieures, un peu tremblée aux inférieures
et précédée d'une couleur plus foncée que le fond. La grande taciîe api-
cale est moins grande, plus rousse , et les points subterminaux sont ici
sagittés : le dernier, au lieu d'être arrondi , est en forme de W. Sur Is
bande terminale violette des inférieures , on voit deux séries parallèles
de petits points bruns.
Brésil et Guyane. Coll. Feisth.
i5o5. Hemeroblemma Amethystina Hb.
Hb. Zutr. 147, 148.
Ailes d'un gris-brun cliatoyant en violet vif : les super, avec l'extraba-
silaire et l'ombre médiane parallèles, noires, ondées, et la coudée presque
droite, touchant les deux bords, ombrée intérieurement, éclairée extérieu-
rement de couleurs fondues ; la subterminale très-dentée, vaguement om-
brée antérieurement, prenant naissance dans une tache apicale orangée,
ovale. Les deux taches ordinaires, annulaires, bien marquées. Ailes infér.
avec une lunule , une ligne ondée, une autre noire , denticulée , éclairée
EHEBlDyB. l3l
des deux côtés , et enfin une subterminale composée de lunules isolées.
Dessous cendré, avec toutes les lignes ondées et dentées, noirâtres.
Surinam. Décrite sur la figure de Hubner.
Gen. PEOSINA On.
chenilles — Antennes longues, visiblement subciliées dans les mâles.
Palpes ascendants, comprimés, le second article ensiforme , velu, le 3* ordi-
nairement long, presque nu, spatule au sommet. Pattes longues, peu velues,
presque igale>, les intermédiaires ayant deux épines très-inégales. Corps grêle
relativement aux ailes. Thorax peu convexe, subcarré, traversé ordinairement
à sa jonction avec Cabdomen par une ligne blanche ou claire. Abdomen long,
lisse, effilé, conique, terminé dans les mâles par un bouquet de poils relevés,
bifide, sous lequel est une touffe ordinairement discolore. Ailes entières : les
supérieures à côte arrondie au sommet, aiguës à Capcx, ayant ordinairement
la partie supérieure des taches ordinaires distincte, et une ligne longitudinale
se dirigeant de la base du bord interne à l'apex; les inférieures formant un
coude vers le milieu du bord terminal.
Ce joli genre comprend des espèces bien tranchées, et qu'on reconnaîtra
d'abord à la ligne blanche ou claire qui part de la base du bord interne,
pour se diriger parallèlement à la côte jusqu'à l'apex. Cette ligne qui par-
tage presque toujours l'aile en deux couleurs, manque pourtant dans cer-
taines espèces. Les dessins sont du reste très-variables. Quelques-unes ont
la moitié antérieure du bord terminal d'un blanc de neige, dans une largeur
plus ou moins grande. Chez d'autres, la ligne longitudinale est croisée par
une bandelette blanche ; enfin le dessous des ailes est tantôt marqué d'une
multitude de lignes ondées et dentées, tantôt nettement coupé par une seule
ligne médiane droite. Les lignes ordinaires se rencontrent chez toutes les
Peosina, mais elles ne jouent pas le principal rôle dans le dessin. La cou-
dée est, comme toujours, la plus distincte, surtout à sa partie supérieure,
ou elle limite, chez la presque totalité des espèces, une sorte de rectangle,
dont l'un des grands côtés est formé par la côte, et l'autre par la bandelette
longitudinale. On retrouve toujours aussi les traces de l'extrabasilaire, qui
n'offre rien de particulier. Ces deux lignes sont finement dentées. La sub-
terminalc est souvent toul-à-fairc nulle ; quand elle reparaît, elle est légè-
rement éclairée, dentée au-dessus de la bandelette, puis elle devient droite
et découpe alors un triangle au bord interne. Le bord terminal n'est point
festonné, mais il est souvent précède de lunules, ou d'une série de petits
points inlcrnervuraux, assez éloignés du bord. La ncrvulation ne présente
rien de particulier.
Je ne connais point les mœurs des Peosina, qui paraissent toutes pro»
près à l'Amérique.
y
l32 EREBID^.
GROUPE I.
^i5o6. Peosina Leontli_ stoll.
Stoll.pl. XXXIV f. 6.
50™™. Les quatre ailes d'un noir-brun : les supérieures un peu arron-
dies au bord terminal et à l'angle interne , avec une ligne peu marquée
d'atomes blancs passant sur le thorax et ne s'avançant pas au-delà du mi-
lieu de l'aile; les inférieures ayant une large tache d'un blanc pur, occu-
pant l'angle interne et la moitié du bord terminal , la frange comprise.
Dessous d'un gris-cendré, avec des vestiges de ligues ondées, plus foncées;
les inférieures avec un trait cellulaire noir et un point blanc à l'angle anal.
Antennes du mâle assez fortement ciliées.
Guyane et Brésil. Coll. Bdv. Parait rare.
GROUPE II.
fl5oj. PeOSIN.4l NUMERIA Dr.
Drur. I p. as pi. 23 f. 5.
Je ne l'ai pas vue en nature; mais d'après la figure et la description de
Drury, il est évident que c'est une vraie Peosina, qui parait être intermé-
diaire entre Leontia et Saundersii . En voici une description abrégée :
(50™™. Ailes super, entières, oblongues, amygdaliformes ; d'un brun
café , variées de brun plus clair et de noir, et traversées par une ligne
longitudinale blanche , au-dessus de laquelle on voit les ti'aces des lignes
et des taches ordinaires. Au-dessous , le ton de l'aile devient plus foncé,
à l'exception d'une sorte de bande médiane, qui est d'un brun clair. Ailes
infér. d'un brun foncé , avec une large tache blanche occupant toute la
moitié extérieure du bord terminal. Dessous brun, traversé par des lignes
dentées, claires et foncées.
Jamaïque.
' i5o8. Peosina Mexicana Gu.
SOiiim, Ailes d'un brun de bois, avec quelques fines lignes denticulées
plus foncées. Supérieures traversées, de la base du bord interne à l'apex,
par une traînée d'atomes blancs , qui traverse aussi le thorax à sa base.
Une bande d'un blanc pur partant du milieu de la côte et descendant
perpendiculairement jusqu'à l'angle interne , où elle se rétrécit , et est
accompagnée d'une liture blanche. Jusqu'au trait longitudinal , cette
bande est divisée , dans son milieu, par une ligne denticuiéc, noire (le
commencement de la coudée), La tache réniforme est noire, pleine et
ëclairée d'un trait blanc; l'orbiculairc forme un gros point noir éloigné.
Ailes infér. ayant tout le bord tern)inal , jusqu'au coude médian , d'un
blanc de neige qui forme une bande de la môme largeur que celle des
supérieures, et qui en fait la continuation. Dessous gris-cendré, avec des
ligues obscures et un point cellulaire noir. Bande des supérieures beau-
coup plus large qu'en dessus, mais moins nette, surtout supérieurement.
Mexique. Coll. Bdv.
L .1509. Peosina Saundersii g»,
63™'". Thorax et moitié des ailes supérieures, parallèlement à. la côte,
d'un cendré-jaunâtre, avec les lignes et les taches ordinaires brunes. Ré-
niforme grande et évidée; orbiculaire petite et pleine. Seconde moitié de
l'aile formant un large triangle d'un brun-noir, coupé par une band«
étroite blanche, parlant de la ligne coudée et aboutissant à l'angle interne.
Ailes infér. d'un brun foncé, avec U lignes noirâtres, la S" lunulée et gémi-
née, et le bord interne d'un blanc de neige jusqu'à la partie coudée. Une
série de petites lunules subterminales sur les quatre ailes. Dessous cen-
dré ; les supérieures ne portant plus de traces des deux couleurs du
dessus.
Bahia. Coll. Saunders.
GROUPE 111.
t
, i5io. Peosina Staccata Gn.
60»»™. Ailes d'un brun-noirâtre, mêlées de gris foncé : supérieures très-
aiguës à l'apex, traversées, de la base du bord interne à l'apex , par une
ligne très-étroite, jaunâtre, qui coupe l'aile en deux couleurs, savoir :|a
partie inférieure en brun-noir, sans autre dessin que des lunules subter-
minales, et la partie supérieure en gris foncé, traversé de plusieurs lignes
ondées, dont la plus apparente est la coudée, qui est dentée, noire, et que
limite une sorte de triangle apical cerné de brun et marqué d'un groupe
géminé d'atomes blancs. Les deux taches ordinaires cerclées de noir supé-
rieurement , fondues inférieurement. Ailes infér. ayant , au milieu, une
large bande d'un brun-rougeâtre , bordée supérieurement par une ligne
géminée, fulgurale, noire, et inférieurement par une ligne aussi géminée, i
dents moins aiguës , ferrugineuse. Dessons des quatre cendré , traversé
d'une multitude de lignes dentées, brunes, bien écrites; les supérieures
ayant les deux taches ordinaires noires, avec des poils blancs au milieu ,
le bord terminal d'un blanc-jaunâtre, coupé de lunules brunes, et la frange
brune.
Brésil? Coll. Gn.
Lépidoptères. Tome 7. 10
)34 £R£BIDiB;
fiSii.
PeOSINA FlLIA Gu,
SS""», Ailes d'an brun-violet foncé : les supérieures avec une large
bande sous-costale occupant plus du tiers de l'aile, et une tache à l'angle
interne, les inférieures avec une bande médiane terminée inférieuremenl
par une ligne dentée, géminée, et quelques espaces vagues, sublerminaux,
d'un gris-cendré-jaunàtre. Thorax de cette dernière couleur. Côte des
ailes supérieures brune. Quelques traces des lignes ordinaires, et notam-
ment un point brun au sommet de la subtcrminale. Dessous d'un gris-
cendré : les supérieures avec une taciie apicale et une série subterminale
de points d'un blanc-grisâtre ; les inférieures avec la même série et une
tache à l'angle externe , et en outre , avec plusieurs lignes discoîdales pa-
rallèles, et une lunule noire cellulaire.
Brésil? Coll. Gn.
n
i5i2. Peosina Isone Gn,
eomrn^ Ailes d'un brun-foncé à reflet violàtre : les infér. unicolores, ou
plutôt n'offrant qu'une petite ligne discoïdale dentée, à peine distincte •,
îes supérieures ayant une large bande costale occupant presque leur
moitié, d'un gris-jaunâtre, traversée par une multitude de lignes plus
foncées, et limitée inférieurement par une ligne blanche qui se découpe
nettement du côté de la partie brune de l'aile, et qui passe, comme chez
les espèces voisines, à la base du thorax. Dessous d'un gris-cendré foncé,
avec beaucoup de lignes jusqu'à moitié des ailes. Apex des supérieures et
angle externe des inférieures marqués de taches blanches. Thorax gris.
Abdomen brun.
Cayenne? Coll. Feisthamel et Gn.
Ai
fi5i3. Peosina Pandkosa_ Ci, -
Cr. 77 D — Fab. 21 2 — Enc. 27 1
68""". Ailes d'un brun-marron : supérieures traversées, de la base du
bord interne à l'apex, par une bande d'un blanc vif, nettement coupée infé-
rieurement jusqu'aux trois quarts de l'aile, où elle forme, avec une ligne
perpendiculaire, subterminale, couleur d'ocre, un triangle foncé, dont l'an-
gle antérieur est occupé par une tache roussâtre. Partie costale de l'aile
entrecoupée de brun et de roussâtre, sur lequel se découpent les deux ta-
ches ordinaires, noires , dont la partie supérieure seule est visible. Un
point blanc au haut de la réniforme. Ailes infér. divisées en bandes par des
lignes Ucnteléçs ; la bande terminale plus claire. Une teinte roussâtre au
EREDIDiE. l35
))oul de la cellulQs. Une série de pelits points noirs, subieruiijiaux, sur les
quatre ailes. De^us d'un gris-blanc, avec une ligne droite médiane,
brune; une autre subterniinale moins nette, dentée; deux points noirs a
la place des taches aux supérieures, et un point semblable dans la cellule
des inférieures. Frange obscure.
Guyane? Coll. Gn.
D'après la ligure de Cramer, la luoilié interne du bord teiiniaal des.
secondes ailes serait roussâtre , c'est ce qui peut arriver en effet chez
quelques individus, La description de Fabricius est très-mauvaise , au
point que je iv puis dire si c'est vraiment celle espèce qu'il a eu en vue.
Celle de l'Encyclopédie n'en est que la traduction.
i5i4. Peosina Ochrolinea Gu.
60""". Elle est assez voisine de la précédente, dont elle se distingue
surtout par la taille plus grande, la largeur de la bande longitudinale et
le rcllet violet.
Ailes d'un gris-brun à reflet lilas. Super, traversées, de la base à l'apex,
par une bandelette assez large, d'un jaune d'ocrc, bien marquée et d'égale
largeur partout. Plusieurs lignes dentées, plus foncées ; le commencement
de la coudée éclairé de blanc. Un groupe d'atomes blancs dans une sorte
de triangle apical mi-parti de brun et violàtre. Les deux taches ordinaires
comme dans l'espèce précédente. Inférieures avec une grosse lunule, puis
une ligne dentée, noires, peu distinctes, puis une aulrc ligne dentée, gé-
minée, à intervalles fauves, puis enfin une série de points formés par des
atomes blancs. Dessous d'un gris-ochracé irès-clair, avec une muUiiudc
de lignes ondées et dentées, brunes. La sublerminale mélangée de taches
blanches, Le bord terminal clair, et les deux taches ordinaires des supé-
rieures, ainsi qu'une grande tache semi-lunaire dans la cellule des inlé-
rieurcs, noires, avec des poils blancs au centre.
Brésil? Coll. Bdv.
G£N. I>LOSYRiS 1)1'
Hb. Verz.
Clientllcs — Antennes lonjues , cijales , i.renelecs de cili distiw,ti et
isolés diins toute leur longueur. Palpes ascendants, 1res- comprimée, leur dernier
uriiele aussi lontj que le précédent, très-apluti, coupé carrément au sommet.
Trompe moyenne. Corps peu robuste; C abdomen effilé, subconique, presque
illubre. Ailes larges, épaisses, lisses, veloutées, entières : les supérieures à apex
uiiju et un peu fulqué ; les inférieures à peine coudées au milieu du bord ter-
minal, maii awc l'angle anal assez aigu ; le dessous des quatre avec des lignes
1 36 £REB1D/E.
écartées, parallèles, non dentées. Aréole des supérieures ^longue et très-rap-
procliéc de la buse.
Ce genre, destiné peul-êlre à être absorbé un jour par le G. Peosùia, ou
le G. Brujasy forme actuellement la transition nécessaire entre eux. C'est
aux caractères que je renvoie, pour faire apprécier les légères différences
qui les séparent.
Les Blosyris sont de couleurs sombres, avec les trois lignes ordinaires a
peu prés parallèles, mais bien mieux marquées en dessous qu'en dessus,
elles présentent en outre, une série sub terminale de petits traits légèrement
éclairés de blanc.
Toutes les espèces que je connais sont américaines. Cramer en a donné
une [Scolopacea), mais il faut dans ce genre plus de précision que n'en com-
portent ses figures, pour qu'on puisse la déterminer avec sûreté. Il a donné
également une Helima, 3l)9 D, qui pourrait bien appartenir au même genre;
mais, indépendamment des motifs que je viens d'énoncer, cette Helima est
africaine, en sorte qu'il faudrait se garder de la rapporter à un genre jus-
qu'ici exclusivement américain, avant de s'êire assuré qu'elle ne présente
pas des caractères génériques différents. Enliu, Drury a figuré aussi une
Blosyris, Tora. 11, pi. XXII, f. 4, sous le nom d'Opigena, mais il n'est
pas plus facile de la reconnaître, ou du moins, je ne puis la rapporter à au-
cune de celles que j'ai sous les yeux.
r i5i5. Blosyris Matrona Gu.
70""". Ailes d'un brun foncé, glacé de violet : supérieures traversées,
de la base du bord interne à l'apex, par une ligne blanche, irrégulière, d'a-
bord velue, puis composée de quatre dents fines, contiguës, puis enfin
«'élargissant en une tache apicale, marquée de trois points noirs. Elle est
rejointe, au bout da la cellule, par une large tache blanche qui remonte à
la côte, et qui est divisée en deux par une ligne dentée, noire. L'espace
costal est traversé par plusieurs lignes noires et par les taches ordinaires,
dont le haut seulement est indique, et dont la réniformeest marquée d'un
trait blanc. Un grand triangle foncé sous la bande longitudinale est teinté
de ferrugineux à son angle qui regarde la base. Ailes infér. ayant une
petite ligne dentée, discoïdale. Dessous d'un brun-grisàtre, avec uue ligue
droite, médiane, et un point noir dans la cellide.
Brésil? Coll. Gn.
fiSi6. Blosyris Goot£1!7ARia Cr.
Cr. 252 B.
85"'™. Ailes entières, d'un brun-marron : les supérieures avec trois
lignes géminées partant de la côte et s'arrétant à la cellule , la dernière
EREBIDiE. 1 37
dessinant un large espace apical, semi-lunaire, marqué fl'un chevron termi-
nal au sommet, et de deux laciies d'un gris-lilas, puis un large espace mé-
dian divisé par les nervures, relié à l'apex par un point sous la lunule
précitée, et à la base par la ligne extrabasilaire, qui est quadruple ; enfin
ëchancréc au milieu du bord terminal par un largo espace lunule, de la cou-
leur du fond; le tout noir. Trois taclies blanches sous la cellule, entre les
ramifications de la médiane. Ailes infér. avec deux lignes transverses, gé-
minées, lunulces, et quelques traits terminaux, noirs.
Surinam.
Décrite sur la figure de Cramer.
&Cîi
i5i7. Blosyris Abadirina Hb
<!»— p»iiiil lui iiiiiiiiinn I— .
Â
Hb. Zutr. 237, 238. ^ , îV*-^'
.. r'"
90«"n. Les quatre ailes semblables, d'un ochracé-brunâtre, avec des
nuances plus roussâtres, surtout sur le disque. Une ligne médiane trans-
verse, commune, très-dentée, noirâtre, fine, et une série de points noirs,
petits, mais bien marqués, assez éloignés du bord terminal : supérieures
ayant en outre une autre ligne (rextrabasilaire) à peu près semblable A
celle du milieu, puis enfin deux auti-cs bien moins distinctes entre celles-ci,
derrière les taches ordinaires. Celle.s-ci peu visibles, cerclées de noir par
en haut : l'orbiculaire petite, ronde ; la réniforme assez grande. Base de la
côte saupoudrée de brun-violet. Quelques taches brunes , vagues , à l'apex
«t entre les 2<= et 3^ bifurcations de la nervure médiane. Inférieures ayant
plusieurs lignes confuses à la base et sur le disque; leur angle anal très-
aigu. Dessous d'un ochracé clair, avec une ligne médiane droite, très-
nette, et la frange , brunes. Doux ))oints noirs dans la cellule des supé-
rieures et un dans celle des inférieures.
Guyane et Brésil. Coll. Gn. et Feisth.
C'est la plus grande espèce du genre. Elle n'a aucune trace de ligne
longitudinale sur les ailes supérieures. Elle ne parait pas rare dans cer-
taines parties du Brésil et de la Guyane.
A.
Plus petite (75"""). Dessin des ailes plus nébuleux. Ligne médiane ré-
duite à des lunules confuses et isolées. Base des ailes semée d'atomes
bruns. Feston noir, mais peu profond. Dessous des quatre avec la ligne
médiane beaucoup moins nette, moins droite, épaisse et comme géminée
aux inférieures. Tout l'espace entre elle et la base couvert d'atomes bruns.
Rio de la Plata. Coll. Feisth. Une Ç. Serait-ce >me espèce séparée?
ï38 EBEBIP^.
/i5i8. Blosïris Acron Cr.
Cr, 227 B — Eue. 20.
90min. Ailes larges : les snpi'iieurcs aigucs ctfalquéos à l'apex, d'un
bnin-ochracé, avec une ligne médiane commune, géminée, dentée aux in-
férieures, anguleuse, puis formant un grand arc aux supérieures, et der-
rière laquelle le fond devient plus brun, et coupé par des taches claires. Une
série subterminale de traits noirs, éclairés extérieurement. Super, ayant,
en outre, la ligne extrabasilaire, la trace des deux taches annulaires et rap-
prochées, puis enfin une large bande noire composée d'une ligne et d'une
bande maculaire s'arrêtant au pli cellulaire, puis reprenant au-dessous de
la 4« inférieure, et formant, de là au bord interne, deux épaisses lunules
précédées d'une ligne. Dessous presque du même brun que le dessus, avec
les traits subterminaux, une faible lunule cellulaire et des lignes ondées au
milieu , plus foncés.
Berbiccs, Cayenne. Coll. Feisth. Une Ç.
ifiiQ. Blosybis Turdipennis Gn,
Scolopacea Cf. 174 D?
70 à SO"»"', Ailes d'un brun de terre d'ombre foncé, glacées de vio-
lâtre à la base, avec une ligne transversc, confimune, dentée, noirâtre,
éclairée extérieurement de petites lunules d'un blanc-jaunâtre, puis une
autre (la coudée) noirâtre, irrégulière, tremblée sur les supérieures, peu
distincte sur les inférieures; enfin une troisième (la subterminale) à pcin»
visible et se perdant dans la couleur du fond, qui est à peu près uniforme
partout. Supérieures ayant en outre la ligne extrabasilaire peu marquée,
et la trace des taches ordinaires, l'orbiculairc ne formant qu'un point.
Quelques points subterminaux éclairés de blanc, celui de l'angle interne
plus grand et plus marqué. Dessous d'un brun plus clair, sablé, avec un
point cellulaire et trois ligues counnunes, brunes, parallèles. L'intermé-
diaire droite, éclairée postérieurement La subterminale un peu ondée aux
inférieures.
Cayenne. Coll. Feisth. et Gn.
La Scolopacea Cr. doit-elle être rapportée ici? Elle diffère, d'après la
figure de Cramer, par une large bande foncée, subierminale, aux quatre
:iiles, par l'absence des points blancs, même de l'angle inlerno, et en-
lin en ce qu'il n'y a qu'une ligne transverse en dessous. — VOpigevn
de Drury (tom. Il pi. 22 f. /», qui en parait égalpment très-voisine, n'a
aussi qu'une ligne en dessous. Elle habite l'Amérique Septentrionale.
EREB1D£. 1 39
^f f 5 20 . Bi-osYRis JLpsci;^yE££Iîjjj^_ Gn.
65""™. Voisine de la précédente. Ailes d'un brun de terre d'ombre plus
flair. Ligne ni(<diaiic moins éclairée de blancluitre. Ligne subtcrminale
très-visible^ droite sur les supérieures, mais laissant saillir une dent plus
foncée vis-à-vis de la cellule. Tout l'espace qui est entre elle et la frange
d'un brun notablement plus clair que le fond, et sur lequel se voient
mieux les petits traits subterminaux , qui sont plus oblonRs et à peu prés
tous égaux. Dessous comme chez 'Jurdipennis, mais la ligne subterminale
est visiblement coudée aux ailes inférieures sur le pli cellulaire, et gêné,
ralement moins ondée. ^
Brésil. Coll. Bdv. Cayenpe. Coll. Feisth. Deux (f.
Gen. BRUJAS Gd.
Chenilles — uin^ennes de longueur ordinaire ^ crénelées de cilfi fins
dans /çs o". Palpes très-longs, très-ascendants, comprimés; leur dernier a»"-
licle égalant au moins le précédent, linéaire, subspqtulé. Trompe assez courte.
Tliçrnx peu convexe, snbarroivli. Abdomen cylindrico-conique, terminé, dans
les ç^ , par un bouquet de poils comprimé latéralement, et garni sur les prc'
miers anneaux de groupes de poils plus ou moins lâches. Ailes subdentées, sans
coude bien sensible et à apex assez aigu, mais non falqué, obscures, à lignes et
taches ordinairement peu marquées, et confondues avec le fond; leur dessous
marqué de lignes et bandes dentées.
Ainsi que je l'ai dit au genre Blosyris, celui-ci en est très-voisin, et ne
s'en distinç\ie pour ainsi dire que par le faciès , et surtout la forme des
ailes, dont l'apex n'est point sensiblement falqué , et dont les inférieures
n'offrent point ce coude si marqué dans les Peosina^ et qui s'observe encore,
quoique plus adouci, dans les Jilnsyris. Le dernier article des palpes est
aussi généralement plus nu , moins hérissé, moins aplati ; mais cette diffé-
rence est légère; enfin, les antennes sont généralement plus courtes.
M. Poey nous a donné quelques renseignements sur les habitudes de ces
Nûctucllc-s, qui entrent jusque dans les habitations et se cachent sous les
rebords des toits, comme font chez nous les Catocula et les Mania. On les
désigne dans le pays sous le nom de hrvjas (sorcières), que j'ai adopté
comme nom générique.
Toutes celles que je connais habitent les contrées inieriropicales des Amé-
riques,
La Noclua OcciJua de Palisot de Beauvois (pi. 'i.?>) me paraît appar-
tenir à ce genre, mais ce n'est pas la vraie OccidvaAf. Clercli. Elle habite
.Saint-Domingue, etjcnorai pas vue en nature.
Les Brujas sont de couleurs sombres, et les lignes et taches ordinaires
ï 4o EREBIDJE.
sont presque toujours absorbées par l'intensité du fond. On voit chez elles,
comme chez les B/osyris, de petits traits subterminaux . éclairés extérieu-
rement, qui sont souvent perdus dans le fond de la couleur; mais celui de
l'angle interne des ailes antérieures persiste toujours et forme souvent une
lâche blanche bien tranchée. Le dessous des ailes est moins caractérisé que
dans les Blos^yri.'i : il se compose, comme dans la majeure partie des Érèbides,
de plusieurs lignes discoïdales, denliculées, et d'une bande subterminale
plus sombre, la plupart du temps divisée par un filet un peu plus clair.
^ ^ 1021 . Brujas Malitiosa Gn.
Opigena Hb. Exot. Schm. (non Dr.)
70mm, Ailes d'un brun-bistre foncé, glacé de violet : supérieures avec
une bande médiane arquée et sinuée, composée, 1" de trois lignes noires,
parallèles, ondées, rapprochées , 2° et d'une autre extérieure dentée ; l'es-
pace entre elle et les trois premières d'un brun plus clair que le fond.
Deux points noirs à la place des taches ordinaires. Ligne exlrabasilairc
confuse. Une ombre épaisse, tenant lieu de la subterminale. Une série de
petits traits éclairés de brun clair, le dernier très-élarg i et formant à l'angle
anal une grosse tache blanche. Tous ces dessins continués sur les ailes
inférieures, mais moins distincts. Dessous d'un brun-jaunâtre, avec des
points cellulaires noirs. Trois lignes médianes parallèles, ondées et den-
tées, et une large bande dentéç, subterrainale d'un brun-violet.
Brésil. Coll. Bdv.
Hubner a pris cette espèce pour V Opigena de Drury, qui appartient
plutôt au genre Blosyris.
l52'J>.. BrïJJAS LoXîJEPENNIS Gn.
57™™. Ailes d'un brun-bistre foncé, avec tout l'espace terminal plus
clair, surtout aux supérieures, où il est nettement limité par l'espace sub-
terminal, sinueux; et très-foncé à sa jonction avec lui. De petits points
subterminaux bruns, éclairés de jaunâtre. Un groupe d'atomes de cette
dernière couleur près de l'angle anal, touchant presque la partie foncée.
Ligne coudée fine, continue, dentée, commune aux quatre ailes. Un point
très-noir à la place de l'orbiculaire. Béniforme seulement indiquée, avec
un petit groupe d'atomes jaunâtres extérieurement. Derrière elle trois
lignes confuses, parallèles, ondulées, rapprochées. Dessous d'un gris-
brun, avec une ligne centrale dentée (la coudée), très-marquée, brune, et
une autre ligne sublermiuale vague, claire, entre deux ombres mal arrê-
tées. Un grand point triangulaire noir dans la cellule des inférieures ; deux
petits points noirs arrondis dans celle des supérieures.
Brésil? Coll. Bdv.
EREBID^:. I^ï
1023. Brujas Infans Gu.
fiS""". La plus petite du genre, — Ailes un peu déniées, d'un brun-
noirûtrc, avec une bordure terminale plus claire, irréî,'ulière et précédée
d'une teinte pins foncée, qui la fait encore mieux ressortir. Les deux taches
ordinaires visibles : l'orbiculairc réduite à un point; la réniforme entière,
évidée, non étranglée. Trois lignes romuiunes, fines, ondées et dentées,
et une ombre médiane, confuses. Frange précédée de traits lunules bien
développés. Celui de l'angle anal des supérieures plus gros et marqué de
blanchâtre. Dessous d'un gris-brun uniforme, avec les lignes du dessous et
de simples points noirs dans la cellule. Antennes du mâle assez fortement
ciliées.
Mexique. Coll. Bdv.
Décrit d'après trois individus très-fanés, ce qui peut rendre la descrip-
tion inexacte dans ces espèces, dont les dessins ne se montrent bien que
che7 les insectes frais.
l524. BrU-IAS ClUCE. On.
Un peu plus petite que la suivante, dont elle est très-voisine. Ses
ailes sont plus arrondies et plus dentées. LeS lunules subterminales mieux
marquées et presque contiguës, aux inférieures. La ligne coudée est moins
distincte et placée sur un fond visiblement plus clair et presque blan-
châtre. La subterminale n'est ombrée de brun qu'antérieurement, mais
plus distinctement, surtout aux supérieures. Les lignes de la base sont
plus distinctes, surtout à la côte, l'cxtrabasilaire entre autres, qui est
éclairée intérieurement de jaunâtre. La tache réniforme est plus visible ;
le dessons est plus uni, et la ligne sublcrminnle, plus marquée aux infé-
rieures, disparaît presque complètement aux supérieures, au rebours du
dessus. Mais ce qui la distingue surtout, ce sont les palpes, qui, loin d'être
ascendants et recourbés, sont presque droits, étendus en avant et écartés.
Mexique. Coll. Boisduval.
1 iSaS. Brujas Vates Gu.
i525^^_J3rujas Varies
CS""™. Ailes un peu dentées, d'un brun-bistre, avec une ligne médiane
(la coudée) commune, fine, dentée, et les traces à peine visibles de la sub«
terminale plus claires, entre deux ombres vagues, â peine plus foncées que
le fond. Toute la base, jusqu'auprès de la coudée, un peu sombre, glacée
de violàtre clair et traversée par des lignes indistinctes. Tin petit point noir
à la place de l'orbiculaire. Une sério subterminale de petites lunules
éclairées de blanchâtre, et, près de l'angle interne des supérieures, une
tJ^2 EREBID^e.
tache blanche bien marquée, avec un point noirâtre intérieurement. Des-
sous d'un brun-jaiinâlre clair, avec les lignes du dessus, la subtermi-
nale et les ombles qui la bordent, bien mieux marquées. Un point dans la
cellule des infér., deux dans celle des super. Palpes très-longs, trés-as-
cendants et recourbes au-dessus des yeux jusqu'au niveau des ptérygodes,
Cayenne. Coll. Fcisthaniel. Elle est très-voisine de la Bengiis.
fiSiG. Brujas Rengus Poey.
Poey. Cent. Cub. 1832.
eS'""". Ailes à peine dentées, d'un brun de bistre, légèrement glacé de
violet, avec une série subterminale de petites taches blanches, chevronnées
de brun, dont celle de l'apex plus grande, plus triangulaire et plus dis-
tincte. Les deux taches évidées toutes deux, peu marquées : la réniforrae
uu peu étroite. Une ombre médiane bien marquée , suivie d'une ligne
fine, sinuée et fulgurée. Une teinte obscure entre les 2« et û" rameaux de
la nervure médiane. Dessous d'iui gris-brun poudré de blanc, surtout à la
base, avec une lunule cellulaire, trois lignes discoldales parallèles , et une
ombre subterminale, foncées ; cette dernière éclairée postérieurement de
groupes d'atomes blancs, dont l'anal (aux inférieures) plus large et se
réiuiissant presque avec les lunules subterniinales,
Cuba. Coll. Lefebvre.
GF.r^. RAMPHIA Gn.
ChcniUe<i. ,'..,. — Antennes longues, crénelées jusqu'au sommet, dans les
mâles, de dents épaisses, surmontées d'un cil, crénelées de cils simples dans les
femelles. Palpes très-ascendants, le 2* article large, peu arqué, perpendicu-
laire, comprimé, composé de poils serrés; le 3® aussi long, divergent-oblique,
aplati, spatule. Thorax à ptérygodes écartées, Abdornen crêlé sur les quatre
premiers anneaux da)U! les deux sexes, Ailes itu peu oli longues , dentées,
épaisses, squammcusa, concolnres et à dessins communs, non coudées, à lignes
distinctes.
.Te n'ai pas besoin de multiplier beaucoui) les caractères de ce genre, qui
se distinguera toujours des autres par ses antennes et les crêtes bien pro-
noncées de son abdomen ; les premières méritent par leur structure qu'on
s'y arrête un instant. Leur crénulation, très-sensible à la vue simple, se
compose à chaq>ie articulation de deux épines ou liges épaisses, linéaires,
Icçèremenl arquées, un peu renflées à l'extrémité, d'où part un poil court
mais raide. Entre chaci.ine des ces épines est placé, en o\itre, un cil fin et
plus long. Cette conformalion continue jusqu'au sommet , mais à mesure
qu'elles s'approchent de rexircmilè, les épines se raccourcissent, et les poils
qui les surmontent finissent par se. confondre avec les autres cils. Tout ceci
n'a lien, bien entendu , que chez les mâles ; mais les femelles elles-mêmes
ont encore des cils bien distincts, quuique non épineux.
Les Bampliia sont peu nombreuses, jus(]u'ici, dans les collections. Elles
participent à la fois, pour rasi«ccl, des Hrvjus cl des Letis, mais elles ont
un aspect sut gcneris, qui les fuit dibtingiicr au premicv abord.
Elles habitent exclusivement l'AmcrifUe du Sud.
\ l52'
iZ:-J^
R.\IMPHIA EviNGA On.
72""". Ailes subdentées, ayant la base, jusqu'au milieu, d'un brun-
carmélite foncé, tranchant nettement sur une large bande d'un brun-
ochracé clair, et eiilin l'espace terminal de la premièi-e couleur, le tout
traversé par des lis;nes vagues, noirâtres : supérieures avec l'extrabasilaire
très-noire, irrégulière, dentée, et les taches ordinaires presque confon-
due."! avec le fond. Une large tache brune à la côte, non loin de l'apex.
Ligne subterminale un peu fauve, bordée de foncé des deux côtés, inter-
rompue aux supérieures, continue et plus droite aux inférieures, où elle
forme, près de l'angle extérieur, un sinus derrière lequel le bord terminal
est clair, comme la bande du milieu. Dessous desinfér. d'un gris-ochracé,
avec un point cellulaire noir. Trois bandes sinnées etdeniioulées, foncées,
puis une ombre subterminale sur laquelle .se détachent trois taches noires.
Poitrine garnie de poils jaunâtres.
BrénI, Coll. Gn. Rare.
fi528. Ramphia Albizona JLatr.
Latr. Rec. Humb. et Bonpl. p. 136 pi. fl3 f. 5, 6.
SO">'n, Ailes d'un brun de bois clair, avec une large bande discoïdale
commune, irrégulière, ondée, d'un blanc-cendré, précédée d'une ligne
parallèle, géminée, noirâtre, mal écrite, marquée de deux points blancs,
et suivie d'une autre ligne (la subtcrminale) également parallèle, d'iui roux
sale, ombrée des deux côtés. Une série de points blancs surmontée de
traits bruns, très-légers, avant la frange. Supérieiues ayant en outre la ligne
extrabasilnire ondée et tremblée, noire, et deux taches blanches, l'iuie à
l'apex et l'autre à l'angle interne; inférieures avec une seule près de la
côte. Dessous d'un gris-brun clair, avec un point cellulaire et des lignes
dentées, plus foncées : la subterminale des irili-neures portant trois
grandes taches noires, vagues.
Colombie. Coll. Bdv. Une seulr 9- l'nrait très-rare.
A.
La bande blanche est divisée par des taches de la couleur du fond, pui»!
l44 EREDIDiE.
ensuite par la ligne coudée, qui est distincte dans toute sa longueur, noire
et dentée, en sorte <iue cette bande se réduit à des groupes d'atomes
blancs. Aux ailes iiifcrieures quelques groupes d'atomes pareils se mon-
trent dans la ligne qui la surmonte.
Bolivie. M. N. Une seule feuielle prise dans les bois de la province
de Chiquitos, par M. d'Orbigny.
1559. Rampiiia Amauygma «iu.
95mm_ Ailes bien dentées, d'un brun de bois glacé de violet, avec
une série de points blanchâtres, surmontés d'un trait noir avant la frange.
Ligne coudée commune, ondée et denticulée, interrompue, noire, précédée
de points blancs dans le haut de chaque aile, puis de trois autres lignes
parallèles, ondées, moins marquées, entre lesquelles est encore un point
blanc dans la cellule des supérieures. Ces dernières ont en outre la ligne
extrabasilaire sinuée, denliculée, très-noire et épaisse, à partir de la
nervure médiane, et enlin deu\ taches blanches, l'une apicale, grande et
irrégulière, l'autre à l'angle interne, plus petite. Les ailes infér. n'ont
qu'une seule tache blanche, entre les 1"^ et 2« nervules de la costale. La
subtprminale comme dans l'espèce précédente, ainsi que le dessous, qui
«st mieux marqué et plus foncé.
Para. Coll. Gn. Une seule 9.
Comme on le voit, cette espèce se dislingue surtout de la précédente, à
laquelle elle ressemble beaucoup, par l'absence de la grande bande blanche
discoïdale. On remarque même, avec de l'attention, que la place occupée
par celte bande est ici d'un brun plus clair que le fond de l'aile. Il scîJ'ait
donc possible qu'elle se reproduisît chez quelques variétés. Je ne crois
pourtant point que VAmarygina puisse être réunie avec VAUrlzcma^ dont
elle se distingue par sa taille plus grande, ses ailes plus profondément
dentées, etc., etc.
Gen. SYPNA Gn.
Chenilles — Jnlcnnes des ç^ longues, épaisses, fortement crénelées de
cils disposés par boxiqueis composés de deu.x rantjs, et presque confluents sous
la tige. Palpes longs, ascendants-obliques, le 3' article moins long que le se-
cond, linéaire, aplati, tronqué, mais non renflé au sommet. Thorax x>elu, à
ptérygodes écartées, relevées en crêtes et zônées. Abdomen court, fortement
crête, terminé carrément dans les cf. Pattes très-fortes et très-longues, à épe-
ron^ longs. Poitrine velue. Ailes peu développées pour cette famille, dentées,
7ion complètement concolores, ni à dessins communs ; les supérieures oblon-
gues, épaisses ; les inférieures peu larges, arrondies.
Ce genre parait remplacer, aux Indes Orientales, le genre américain jRajn-
EBEBlDiE. î4f)
phia. l\ a, comme lui, un aspect propre, et ne saurait <;lre confondu avec
les Letis. Les caractères ci-dessus me dispensent de dire en (juoi d en dif-
fère, ainsi que des Rampkia.
i53o. Sypna O.micronigera Gn.
Cjf"". Ailes super, oblongues, a cfitc droite, à l)ord interne arrondi et
\elu, à bord terminal profondément dent»;, d'un gris-violet, travçrsé par
beaucoup de ligues ondées, nuageuses, parallèles, plus foncées. On re-
marque surtout deux larges bandes d'un brun-noir, séparées par l'extra-
basilaire, qui est fine et placée au milieu d'une Ijandelette de la couleur
du fond, et une autre bande semblable, mais plus étroite et plus irrégu-
lière, bornée par la subteruiinale, qui est très-noire, composée de groupes
d'atomes inégaux, disposés en deux arcs, dont la jonction saillit entre les
2<-' et 3'- inférieures. L'intervalle entre les deux dernières bandes est mar-
qué de lignes vagues, d'écaillés un peu jaunâtres et d'une place costale
d'un brun-noir. La tache orbiculaire est très-visible; elle forme un petit
anneau bien rond sur la seconde bande. Quant à la réniforme, elle est
perdue dans les nuages de l'espace médian et suivie de trois traits noirs,
courts et épais. Une série de traits assez éloignés du bord terminal. Ailes
uifér. d'un brun clair uni, avec quelques dessins seulement au bord ter-
minal et à l'angle interne; ces derniers s'éteignant avant le milieu. Leur
dessous d'un gris-ochracé, avec une ( ) cellulaire, deux ligues médianes,
une ombre et une série de traits subterminaux, bruns. Base de l'aile et
bo.fd abdominal très-velus. Thorax et abdomen de la couleur des ailes su-
périeures.
Inde centrale. Coll. Gn. Un cf, le seul que je connaisse jusqu'ici.
Gen. letis m.
Hb. Verz. = Erebus Latr. Enc.
Chenilles à 16 pattes égales, cylindriques, r/iaisscs, atténuées anlérieure-
tnent,un peu renflées postérieurement, à tête globuleuse. — Chrysalides ren-
fermées dans des coques molles et minces, et enterrées. — antennes longues,
minces, un peu renflées vers les deux tiers filiformes (garnies à la loupe de cils
Ircs-rares, très-espaces, très-fins et Irèscourd), semblables dans tes deux sexes.
Palpes ascendants-perpendiculaires , le second article cnsijorme , la 3" presque
aussi long, nu, linéaire, subspatulé. Trompe robuste. Thorax velu, subcarré,
à ptéry godes un peu écartées, traversées par des liqnes sombres. Abdomen plus
court que les ailes infètieures, subconique, terminé dans les ç^ par un bouquet
de poils aplati. Pattes plus ou moins velues , à tarses qarnis de rangs dépines .
Ailes larges, dentées, à taches et lignes très-distinctes : les super, aiguës au
iommety munies dun rang de poils sous la neivure médiane ; les inférieures
l46 KREBID.E.
plus tlcntces, munies à leur base, outre /es /^oUs ordinaires, d'aiijrcltcs de poiL
dont l'cxtiéinilé est diicolo>'c.
Voici un des genres les plus connus dans les Noctuelles exotiques. Il était
généralement désigné sous le nom d'Erelnts , genre que j'ai restreint àl'O-
dora de Linné, qui est pour moi le type des Erébes. Le nom de Letis , que
j'ai euiprunlé au f^crzeichniss dallubmi' , ne renferme dans cet ouvrage
peu raisonné, qu'une seule espèce {S/wcularLs) y et toutes les autres , qui
n'eu diffèrent pourtant aucunement, sont rejeiées dans le genre Symia.
Les Letis sont des insectes bien reconnaissables , et la grande sénéralilé
de leurs dessins peut se décrire comme il suit : Les ailes sont bordées d'un
lilet festonné, précédé à quelque distance d'une série de traits noirs, sou-
vent conligus, formant des dents prés de la côte et se redressant en appro-
chant de l'angle anal des ailes inférieures; puis vient la ligne subteruunalc,
qui est vague, ombrée intérieurement de brun fondu. L'espace médian, qui
est ordinairement un peu plus clair que le reste de l'aile, est traversé par
4 lignes parallèles, ondées et dentées, dont l'extérieure, tjui est véritablement
la coudée, est toujours plus noire et plus marquée. Aux ailes inférieures,
ces lignes laissent entre elles des espaces clairs souvent plus visibles qu'elles-
mêmes. Les tacLcs ordinaires sont presque toujours très-distinctes, leur
contour est noir et leur centre est plus ou moins occupé par la couleur du
fond. Ces dessins se répètent gciiéralemcnt en dessous, avec quelques mu-
dilications, dont la plus constante s'observe à h subterminale, qui est ac-
cusée par des taclies ou des bandes claires ne remontant pas d'ordinaire an
milieu de l'aile dans les supéricuvas, et largement interrompues vis-à-vis de
la cellule des inférieures. L'abdomen est d'ordinaire velu en dessous, pres-
que toujours garni de quelques rangs de poils a la base en dessus, et mar-
qué sur les anneaux inlerniédiaircs, de taches noires , divisées habituelle-
ment par une ligne de la couleur du fond.
Les femelles dilïérent assez uutablcmenl des mâles, surtout par la l'orme
des ailes : celles-ci sont plus larges, plus arrondies, les supérieures sont
moins aiguës à l'apex , les inférieures plus courtes dans les espèces ou les
niàles les ont prolongées longitudiualement. Leurs dessins sont parfois assez
différents, généralement plus unis, moins variés de noir et de claitt Leurs
yeux sont moins gros, et leur abdomen un*peu plus épais et moins conique,
(luoique également terminé par des poils. (Juant à leurs antennes, elles n'ol-
frent presciuc pas de différences apjiréciables. Je trouve cependant que It
léger renflement qu'on observe chez les mâles, vers les deux tiers de la
longueur, est moins sensible chez elles.
Las Letis sont trés-diflicilesà décrire , par cela même qu'elles sont très-
voisines les unes des autres, et en raison de la complication de leurs des-
sins. En outre, elles varient très-souvent, soit pour la taille, soit pour les
dessins ; en sorte (ju'il faut en voir beaucoup d'individus avant de créer des
espèces nouvelles. Ceci m'a rendu très-circonspect, et peut-être ai-je ac-
couplé comme mâle et femelle, quelques espèces vraiment différentes. C'est
au temps à nous on apprendre plus long à cet égard.
erebidjî:. i47
Je ne connais leurs chenilles que par la figure que Sioll a donnée de la
Schneideriuna, mais celle-ci est-elle une vraie Le/is? c'est ce que je ue puis
décider sans l'avoir vue en nature. Si cela est, les chenilles des Leiis ont
le plus grand rapport avec celles de nos Mania d'Europe. Au roslc, les ha-
bitudes des insectes parf.iils sont exactement les mêmes, c'esl-à-dire que les
Letin se retirent comme nos Mania, dans les endroits obscurs des forcis,
des habitations, des palissades, et qu'elles y passent le jour appliquées
contre le i)lan de position, nes'envolant que quand elles sont complèicment
troublées, et fournissant un vol saccade et de peu de durée.
Les auteurs ont, en général, décrit et ligure une certaine quantité de Lotis,
car la taille de ces insectes a d'abord attiré leur attention ; mais il faudrait,
pour les faire reconnaître, plus de prcdsioii que n'en offrent d'urdinaire
les descriptions de Fabricius et les ligures des anciens icouugrapiies. J'ai
cependant été assez heureux pour retrouver avec certitude plusieurs espèces
primitives, Occidua, Mycerina, etc., et rétablir leur synonyuiie, singuliè-
rement altérée par les quelques auteurs qui s'en sont occupés. Drury, entre
autres, ligure (II pi. 24 f. 1) une llercynu, que je n'ai pu appliquer exac-
tement à aucune espèce connue; toutefois, connue elle vient de la Jamaï(|ue,
pays oii les Letis ne sont pas nombreuses , on lu retrouvera prubablemeat
par la suite.
Le genre paraît tout-à-fait américain.
oGài
Letis I1erili.\ ct.
Cr. 309 A — Enc. 8.
116""". Ailes larges, très-dentées, d'un brun-carmélite paie, un peu
glacé de violet : supérieures ayant au-delà du milieu une large bande peu
arrêtée, d'un jaune d'ocre clair, parlant de la côte et occupant l'angle
interne, ladite bande traversée en croix par une teinte un peu plus rous-
sâtrc,qui s'étend de la base de l'aile au bord terminal. Trois lignes traus-
verses, sinuées et dentées, la 3'- terminée au bord interne par deux dents
d'un blanc-jaunàtre tranché. Taches ordinaires irés-nettes, noires, à
centre brun : la rénifornie grande, tout-à-fait semi-lunaire. Ailes infér.
avec l'angle externe d'un jaune d'ocre et des lignes peu distinctes. Ptéry-
godes d'un brun-ocliracé, avec une ligue brune à la base et une seui
blable près de l'extrémité. Dessous des super, nii-parli de brun et d'o-
cliracé, avec les taches peu distinctes. Palpes concolores. Abdomen uni.
Cayenne, Surinam. Coll. Feisth. Une seule femelle.
Le mâle, selon la figure de Cramer, serait plus petit; le blanc renq)la-
ccrait chez lui la couleur d'ocre, et il aurait sous les inférieures trois points
costaux et deux lunules anales de celte couleur.
l48 £K£BIDiË.
/.
i532. Letis Marmorides Cr.
Cram.ie EF — Enc. 18.
lOO"""". Ailes dentées, d'un gris-jaunûtre clair, mêlé et raye de brun.
Supérieures ayant un grand rectangle de la couleur du fond, dont un des
grands côtés est formé par la côte, l'autre appuyé sur une grande tache
triangulaire, brune, sillonnée de lignes, dont la principale (la coudée) noire
et épaisse; le petit côté extérieur limité par une bande blanche que suit
une grande lâche brune, subapicale, marquée de deux traits noirs. Trace
des taches ordinaires à peine marquée. Ailes infér. traversées d'une mul-
liuide de lignes ondées et dentées, puis d'une autre subterminale claire,
ombrée supérieurement de brun, non ondulée, coudée et inierrompue
prés du pli cellulaire, et éclairée de blanc près de la côte. Un reflet d'un
lilas cluir aux quatre ailes, vis-à-vis de la cellule (ce reflet a été exagéré
par Cramer, qui en a fait une bande aux inférieures). Dessous des supé-
rieures, avec la trace des taches ordinaires noirâtres, le rectangle absent,
et deux taches blanches, subtcrminales, près des deux bords. Inférieures
avec un point cellulaire. Les lignes très-marquées : une bande blanche sui-
vant la dernière, et une traînée subterminale claire où se distinguent deux
taches à la côte et uùe autre entre les o^ et ti" nervules de la médiane.
Ptérygodes marquées d'une seule ligne noirâtre à leur naissance. Abdo-
men avec deux points cunéiformes, noirs, à chaque incision, divisés par une
ligne claire, l"^» article des palpes mi-parti de noir et de blanc très-tran-
chés.
Guyane. Coll. Gn.
R
i533. Letis Occidua Lin
Lin. S. N. Bomb. 14 —Mus. Lud. Utr. 14 — CL t. 54 f. 1,2 — (non Cr.)
80'""'. Ailes très-dentées, d'un brun-jaunâtre clair, saupoudré et varié
de brun foncé, de blanchâtre et de gris, traversées sur le disque par plu-
sieurs lignes parallèles et rapprochées, ondées et dentées. Supérieures
traversées, de la naissance du bord interne au bord terminal, sous l'apex,
par une bande vague, d'un jaunc-ochracé, glacée de lilas vif dans son
milieu. Ligne coudée très-marquée, noire, naissant sur une tache costale
blanche, bien découpée et limitant un côté et demi d'un rectangle, comme
dans l'espèce voisine, puis allant gagner le bord interne en deux grosses
lunules noires, éclairées extérieurement de lilas vif. Taches ordinaires
bien marquées : la réniforme en D; l'orbiculaire surmontant un irait
basilaire noir. Inférieures avec les lignes éclairées de blanchâtre , et la
subterminale non ondée, coudée et interrompue aa pli cellulaire. Des-
sous des supérieures avec deux taches opposées, blanches. Inférieures
EIWBID^'E. l4g
avec trois lignes discoïdales bien nettes, bordées de blanc, lu dernière
surmontée de ciievrons noirs, et les lâches subterminales comme dans
IVspère précédente. Abdomen et palpes comme dans la même espèce.
Ptérygodcs avec un trait noir, épais, près de l'extrémité.
Bahia (Brésil). Coll. Gn. et Saundcrs.
Cette jolie espèce est incontestablement la véritable Occidua de Lumé
que Clerck a figurée d'après un individu passé, mais chez lequel on re«
trouve tous les dessins importants; mais ce n'est point VOccidua de
Cramer, nçn plus que VAlvco de Fabricius, à laquelle la plupart des au-
teurs rapportent YOcciduaàc Clerck. Si une espèce de Cramer pouvait se
rapporter ici, ce serait plutôt sa Corisandra 384 AB, mais celte dernière
figure est tellement grossière qu'il sera toujours difficile de la reconnaître
avec certitude.
LeTIS SCHNEIDERIANA <^r-
Cr. 308 A. — Stoll pi. XXII f. 8 (larv.)
Je n'ai pas vu cette espèce en nature, et je la décris sur la figure de
Cramer. Quoiqu'elle paraisse présenter tous les caractères des Letisy il se
pourrait qu'elle dût constituer un genre voisin. Sa taille, ses ailes peu
dentées et très-oblongues, etc., peuvent appuyer ces doutes.
70""". Ailes presque entières d'un brun-noirâtre : supérieures avec
la base, la côte et le bord interne teintés de jaunâtre, et les lignes ordi-
naires d'un brun foncé : l'extrabasilaire trè.s-marquée, noire, précédée de
deux taches noires et suivie d'une autre, costale, semblable. Deux taches
foncées apicales, irrégulières , liées par un filet. Rénîforme seule visible,
petite. Ailes infér. d'un brun-noir uni , avec la base d'un gris-cendré et
l'angle anal teinté de jaune et marqué de deux petites lignes noires, pa-
rallèles. Thorax jaunâtre. Abdomen d'un gris-cendré, avec l'anus jau-
nâtre.
La chenille ressemble beaucoup à celle de notre Mania Maura. Elle
est d'un brun-noir, marbrée de gris, avec la vasculaire et les sous-dor-
sales interrompues, d'un blanc-jaunâtre; les dernières se rejoignant sur le
M» anneau. La stigmatale est large, continue, presque de la couleur du
fond. La tête est d'un brun-rouge, avec un delta jaune.
Elle vit sur le cacaoyer [theohroina cacao), et se construit, dans la terre,
une coque mince et molle, dans laquelle elle se change en une chrysalide
rougeâtre, non efflorcsccntc , avec l'enveloppe des ailes courte , cooimc
chez les Bombyx^ et deux pointes anales très-fortes.
Surinam.
Lépidoptères, Tome 7. 1!
l50 £REBIDi£,
/> rT535. Letis Mvceeijîa Fab, ( 1 t> /
Fab. Sp. ins. 2 p. 210 et Eut. Syst. 0 — Enc. 10 — Cram. 172 Bî
Cette Letis est bien évidemment la Mijccrina de Fabricius ; mais la
figure de Cramer, quoique citée par cet auteur, en donne une irès-lausse
idée, quoique ce soit très-probablement la même espèce, mais dont il a
terni prodigieusement les couleurs. Quant à la description de l'Encyclo-
pédie, elle a été faite moitié sur la description du premier, moitié sur la
ligure du second, de manière à les concilier, en sorte qu'elle concerne un
être purement imaginaire.
Mâle fiO'""'. Ailes également dentées, d'un brun-roussâtre ou noirâtre,
variées de jaune d'ocre , de brun foncé et de noir, avec une ligne com-
mune (la coudée) uoire, dentée, placée sur une bandelette vague, d'un
blanc-lilas qui se change en blanc pur et plus net , depuis la 1" nervule
supérieure jusqu'à la côte des supérieures. Ligue subtcrminale épaisse,
interrompue, d'un noir velouté, composée, aux supérieures, de deux ta-
cbes subcostales, puis d'une série d'autres, depuis la 2<^ inférieure jus-
qu'au bord interne, dont les intermédiaires largement éclairées d'ochracé,
plus continue aux inférieures et légèrement éclairée en approchant du
bord abdominal. Une large teinte brun-noir au milieu du bord terminal
des quatre ailes ; enfin, lignes discoïdales , peu visibles , brunes. Taches
ordinaires des super, nettes et cerclées de noir: la réniforme en D oblong,
souvent remplie de noir. Les deux premiers traits du feston subterminal,
sagittés. Dessous d'un gris-brun sombre, saupoudré : les inférieures plus
foncées et à lignes plus distinctes, avec toute la moitié postérieure du
bord terminal largement noirâtre et marquée d'une tache blanche entre les
3» et 4' norvulcs; et, au-dessous, une tache semblable, au même endroit
des ailes supérieures.
Femelle plus grande (100»""), plus claire, surtout jusqu'à la coudée; la
teinte noirâtre du milieu du bord terminal des quatre ailes moins mar-
quée, plus divisée. Lignes discoïdales des inférieures presque toutes éclai-
rées de blanc-lilas.
Cayennc. Coll. Feisth. Brésil. Coll. Gn. et Saiinders.
I i536. Letis Ntcteis Gn.
75™'» à 85'""'. Les deux sexes semblables.
Ailes proportionnellement plus courtes que chez les autres Letis, d'un
brun-fauve , avec un fdct subterminal , plutôt onde que denté , brun ,
éclairé de fauve. Ligne coudée, sinuée et dentée, éclairée postérieurement
de blanc-verdàtre ouviolAtre, et suivie d'une large bande d'un brun foncé
que borde la subtcrminale, encore plus foncée, mais vague, maculaire et
Éclairée extérieurement de fauve clair. Lignes discoïdales assez peu niar-
EREBID/E. 1 5 1
quécs, ainsi que les taches: la réniformc en D allongé; rorbiculairc bien
arrondie. Dessous des inftîricurcs d'un brun-foncé chatoyant en violet,
avec des lignes confuses cl quelques taches claires derrière la sublerminale.
M. N. Sans indication de patrie. Deux individus vieux et mal conser-
vés.
Nota. Le Muséum national possède une espèce voisine et fort remarqua-
ble, mais que je n'ose décrire à cause de l'état de vétusté et de dégradation
complète dans laquelle elle se trouve. Elle est d'un brun-ochracé clair,
avec toute la base des inférieures cl une large bande commune et irrégu-
lière sur les quatre ailes, d'un noir profond, traversé par les lignes ordi«
naircs qui y laissent des traces jaunûtres. L'abdomen est du même noir.
Le dessous des ailes inférieures participe ù'Atricolor et de Nycteis.
/ 1537. Letis Fusa Gn.
Elle a le port et la taille de la Nycteis; mais ses couleurs et ses dessins
sont bien moins tranchés, plus fondus.
Ailes d'un brun-fauve mordoré, avec la ligne coudée commune, brune,
largement éclairée, de chaque côté, d'écaillcs d'un blanc-grisâtre ou vio-
lâtre, ce qui la fait paraître placée au milieu d'une sorte de bande grise,
qui n'est bien décidée qu'au sommet des supérieures. Après cette bande,
le fond devient comme chatoyant, puis après, d'un ton ardoisé-violâtre ;
mais le tout est fondu, sans lignes, et seulement avec deux taches vagues,
brunes, au sommet' des supérieures. Le lilet subterminal comme dans
Nycteis. Lignes du disque à peine indiquées. Taches des supérieures
assez distinctes. Dessous d'un brun glacé de violàtre et très-saupoudré
d'atomes gris, hors une bande terminale, large aux inférieures, et quelques
lignes discoïdalcs, ondées et dentées. Point cellulaire très-petit. Abdomen
d'un brun uni, sans taches noires.
Ile Saint-Thomas. M. N. Une seule 9
J i538. Letis Atricolor Gn.
80""»'. Ailes super, à peine dentées~à^pêx' prolongé, d'un brun-noir
foncé, avec les deux taches ordinaires en forme d'anneaux noirs. Plusieurs
lignes rapprochées sur le disque : la coudée entourée, à la côte, de quel-
ques atomes blanchâtres; la sublerminale vague , noire, interrompue au
sommet. Ailes infér. un peu oblongues dans le sens de l'abdomen , d'un
noir-brun profond, avec un reflet d'un bleu-violet vif, et quelques lignes
absorbées, en partie, par l'intensité du fond : leur dessous ayant une
tache un peu plus claire à l'angle externe. Abdomen très-conique, très-
velu en dessous, garni de poils dorsaux en dessus, du même ion et avec
le même reflet que les ailes infér. Palpes unicolores.
Haïti. Coll. Gn. Cayenne. Coll. Feislh.
l52 ERBBID^.
Palisol de Beauvois figure et décrit (pi. 23 fig. 3) une Noctuelle qui
paraît très-voisine de celle-ci , et qu'il nomme Unimaculaia ; mais la
nôtre manque précisément de cette tache dont on a tiré son nom, et qui
serait orangée, arrondie et située en deçà de la cellule des ailes inférieures.
De plus, les ailes supérieures auraient, au sommet de la coudée, une ligne
blanche, qui n'est peut-être que l'exagération du groupe d'atomes que je
signale dans le même endroit.
/ i53q. Letis Cortex Gn.
/ '^ ^^ ._, ^
gomm. Ailes à dents aiguës, d'un brun de bois un peu varié de jaunâtre
et de noirâtre, avec une multitude de lignes communes, ondées et dentées :
supérieures à apex prolongé, avec une bande large, sinuée, noire, située
derrière la coudée, mais ne commençant qu'à la 2» nervule de la médiane.
Taches ordinaires bien marquées, rapprochées, linement cerclées de noir:
la 1'^^ ovale; la 2<' réniforme. Ailes infér. avec la ligne subterminale conti-
nue, sinuée et tout-à-fait parallèle au bord. Aucune tache blanche ni jaune-
Dessous d'un gris très-saupoudré de brun , avec toutes les lignes biea
marquées, noires, très-dentées ; les inférieures avec quatre lignes discoï-
dales, rapprochées, à peine éclairées; la dernière très-noire, mais peu
épaisse. Abdomen carmélite, avec des taches noires dorsales, divisées au
milieu et un faisceau de poils roussàtrcs à la base.
Beaucoup plus foncée et d'un ton plus noir. Dessous, au contraire, d'un
gris plus clair et presque blanchâtre. Des atomes d'un gris-blanc au som~
met de la coudée, en dessus.
Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn.
On distinguera toujours sûrement cette espèce , peu caractérisée d'ail-
leurs, par les dents des ailes inférieures, dont la frange est très-longue et
forme des pointes très-saillantes. Elle paraît très-commune à la Nouvelle-
Fribourg, d'où nous l'avons reçue eu grande quantité.
C : 1 540- Letis Buteo Gu.
gOœra. Ailes d'un brun de bois glacé de violet, principalement sur la
nervure sous- costale et ses ramifications, avec des lignes ondées et dentées;
les supérieures peu dentées, à apex prolongé, avec une bande médiane mal
arrêtée, d'un blanc-ochracé , traversée par les lignes discoïdales. Tache
orbicuiaire ovale et épaisse, précédée d'un petit signe qui la touche; réni-
forme moyenne, irrégulière, traversée par un trait noir, vague et longitu-
dinal. Ailes infér. ayant le disque traversé par deux bandelettes parallèles,
blanchâtres, régulièrement dentées ; puis, au-dessous, par une ligne noire
erebid.ï;. i53
Semblable. Subterminalc vague, mais continue, dentée par en haut, pres-
que droite par en bas. Dessous des super, avec les taches ordinaires irts-
distinctes, noires; la réniforme ressemblant à ces figures du croissant, où
le nez est figuré. Dessous des inférieures noirâtre, avec les bandes blan-
châtres, très-nettes. Pattes postérieures ayant les jambes garnies de poils
ochracés. Yeux très-gros. Thorax marqué de deux lignes noires. Abdo-
men très-velu en dessous.
La femelle (ou du moins les individus que je considère comme tels) a
les ailes plus arrondies, d'un ton plus uni , et nullement varié de blan-
châtre. L'espace médian des super, est seulement un peu plus clair, ainsi
que les lignes des inférieures. Le trait qui traverse la réniforme est par-
fois absent. Les taches ordinaires sont d'ailleurs plus petites de part et
d'autre. En dessous, les dessins sont bien moins marqués, les taches et
lunules beaucoup plus petites, les lignes discoïdales des inférieures plus
rapprochées, moins marquées, et moins éclairées de blanchâtre.
Brésil. Coll. Div.
|i34i. Letis Xyua Gn,
95"»™. Ailes d'un brun de bois clair : supérieures à apex prolongé,
avec les deux taches moyennes finement, mais nettement cerclées de noir ;
i'orbiculaire très-oblongue; la réniforme presque arrondie. L'espace mé-
dian plus clair, avec toutes les lignes bien distinctes, mais perdues à la côte
dans une nuance foncée; le coude de la coudée peu distinct. Derrière
celle-ci, le fond d'un brun à reflet bronzé, intense au bord interne, inter-
rompu par la subterminale, qui est largement éclairée et presque droite
entre les 2^ et 4« nervules de la médiane. Ailes infér. aussi chargées de
dessins que les supérieures, avec les deux bandelettes claires, dentées»
assez visibles. La ligne qui fait suite à la coudée, noire, dentée et bien
marquée ; la subterminale ombrée supérieurement de ce même brun , à
reflet bronzé, qui occupe aussi une partie de la côte des supérieures, et
qui est partout saupoudré d'écaillés claires. Dessous très-fortement mar-
qué. Toutes les lignes, aux quatre ailes, d'un noir-violàtre, alternant avec
du blanc sale. Toutes les taches bien noires. Lunule cellulaire des infé-
rieures très-grosse, rhomboïdalc , cerclée de blanc. Deux lignes noires
bien marquées sur le thorax. Taches noires des incisions de l'abdomen un
peu allongées et point ou à poine divisées.
Femelle plus grande (103"'"'), plus claire, avec les nuances bronzées
peu sensibles, mais les atonies blancs bien marqués, et les lignes en gé-
néral plus clTacées. Elle paraît appartenir, au premier abord, à une autre
espèce; mais, en examinant les dessins un à un, on voit qu'ils sont exac-
tement les mêmes. La tache réniforme est en forme de D.
Mexique. M. N. Coll. Feislb. et Gn.
1 54 EREBID^.
A.
Femellû beaucoup plus petite (78"'"'), encore plus claire, avec les lignes
discoïtlales presque effacées, ce qui la fait ressembler, au premier abord,
à la Ketiipa. Ligne subterniinale des supérieures à dents moins profondes
Tache orbiculaire ovale , mais un peu moins allongée. Bande noire sub-
terminale du dessous des infér. plus large.
M. N. Serait-ce la femelle d'une espèce séparée î
1542. Letis Kjetupa Gn.
Je n'ai vu de cette Letis que deux individus , dont je suppose l'un
femelle de l'autre ; mais , comme je puis m'étre trompé , je les décrirai
tous deux en détail.
Mâle 85""". Ailes d'un gris-brun clair, légèrement glacé de violet ,
avec le disque des quatre encore plus clair et d'un gris-jaunâtre. Les
lignes et dessins peu marqués ; le feston subterminal régulièrement
denté et bien parallèle au liseré terminal ; enfin , la ligne terminale mal
découpée en taches claires, irrégulières. Supérieures prolongées à l'a-
pex, avec les taches assez petites, foncées : l'une ovale, l'autre arrondie.
Point de traits noirs subapicaux. Lignes discoïdales i^as plus marquées
sur les inférieures que sur les supérieures. Dessous des inférieures d'un
blanc sale, avec une lunule cellulaire et une seule ligne discoïdale, ondée,
brunes, et le bord terminal brun fondu, coupé par une ligne blanche in-
terrompue. Dessous de l'abdoujen blanchâtre.
Femelle plus petite, contre l'ordinaire (75>'"")j ce qui me fait un peu
douter qu'elle appartienne bien à la même espèce. Deux traits noirs sub-
apicaux bien marqués. Espace médian clair des supérieures moins oblong,
avec les lignes discoïdales à peine marquées; celui des inférieures, au con-
traire, fortement rembruni, avec les deux bandelettes claires, bien décou-
pées. Dessous de ces mêmes ailes d'un gris-brun, avec toutes les lignes
visibles; la dernière seule bien éclairée de blanc. Dessous de l'abdomei»
gris-brun, avec les poils de l'anus d'un jaune-fauve,
Brésil. Coll. Gn. et Lefebvre.
Syrnia Mineis , Hb. Exot. Schm. que je n'ai point vue en nature, se
rapproche un peu de cette femelle.
1543. Letis Alauda Gn.
Elle se distingue à la fois des autres par l'uniformité de ses coulem's et
la multiplicité et la netteté de ses lignes.
90""". Ailes semblables, d'un gris de poussière-jaunâtre, avec toutes
les lignes seulement un peu plus foncées, mais bien marquées, dentées-ful-
U
, \^X Vv 0-^-
EREBID/E. 1 55
gurécs, un peu éclairées daus les intervalles : la coudée un peu plus foncée;
le feston subterminal deulé régulièrement et bien parallèle au liseré termi-
nal; la subterminalc presque nulle, indiquée seulement entre les nervure
par quelques traces sagittécs, au centre desquelles est une légère llture
sombre. Taches ordinaires très-finement cerclées de noir, concolores, en o
et en D. Dessous des inférieures d'un blanc sale peu chargé d'écaillés,
avec un trait cellulaire élroil. Quatre lignes discoidales, ondées, parallèles,
un peu écartées, non éclairées, et une autre subterniinale beaucoup plus
épaisse , surtout à la côte , noires. Thorax presque complètement unico-
lore.
Femelle un peu plus grande , à ailes à peine plus arrondies, et bien
semblable au mâle.
Chili. Coll. Gn. et Feislh. Brésil?
^^ £T5j4L-J^SW5-ScOJPS_.-Gn.
Mâle 85 à OS™"". Ailes bien dentées, d'un gris-roussâtre , glacées de
violet, surtout sur les nervures, variées de jaune d'ocre et de gris-brun,
avec toutes lignes bien marquées, déniées : la subterminale plus apparente,
noirâtre, submaculaire, mais bien continue sur les quatre ailes, naissant,
aux inférieures, d'un large tache costale de même couleur. Feston subter-
minal bien parallèle au liseré terminal, et régulièrement denté. Taches
ordinaires grandes, surtout l'orbiculaire. Dessous des inférieures d'un
blanc-hyalin irisé, avec une large bordure noire marquée de deux taches
blanches entre les l^*^ et 2"^ nervulcs de la costale et les 3'^ et W de la mé-
diane, avec une ligne discoïdalc très-coudée, noirâtre; les autres mal
écrites. Supérieures garnies, sous la cellule, d'un faisceau de poils d'un
fauve-roux. Abdomen marcjuc, en dessus, de taches noires, divisées par lui
trait blanc. Premier article des palpes varié de blanc et de noir.
Femelle plus grande (110"""), plus bigarrée, plus saupoudrée, avec
tout l'espace discoïdal blanc , sur lequel les lignes se délachenl nette-
ment. La ligne subterminale moins nette, plus maculaire; le dessous plus
varié de blanc et de noir, avec les lignes plus visibles. Le faisceau de
poils fauves absent,
A.
Mâle plus foncé, plus chaud, très-varié de noir, à reflet bleu. La tache
réniforme, une grande tache au milieu du bord terminal et presque tout
le disque des inférieures, noirâtres.
J'ai beaucoup d'individus de cette Letis, si facile à reconnaître, mais
sans pouvoir dire d'où ils m'ont été envoyés. Une seule porte, sur l'éti-
(pielte : Montevideo; mais je ne sais si cet habitat est exclusif. Elle paraît
varier beaucoup, soit pour la taille, soit pour l'intensité des couleurs.
1 56 EREBIDiE.
/1545. Letis Specularis Hb.
Hb. Exot. Schm.
95mm. Ailes peu dentées, épaisses, veloutées, noirâtres, avec quelques
atonies blanchaires , et une large tache palmée, discoîdale, d'un blanc
transparent. Supérieures avec les deux taches ordinaires grandes, presque
comblées de noir ; la réniforme en D ventru. Dessous d'un noir encore
plus pur que le dessss ; les supérieures avec la tache discoîdale , une
autre entre les deux ordinaires, une troisième entre les 3<^ et W nervulcs
de la médiane, et un comfliencement de bande apicale, blancs. Inférieures
avec la grande tache du disque non palmée. Bord interne des super,
abondamment garni de poils couchés, d'un gris-jaunâtre. Spiritrompe
d'un jaune clair.
Femelle à peine plus arrondie, plus grise, plus pâle, plus saupoudrée;
les taches blanches du dessous plus étendues.
Cayenne. Coll. Gn. Brésil. Coll. Div. Amérique Septentrionale.
Coll. Lefebvre.
Gen. SYRNIA Hb
Hb. Verz.
.- Chenilles — jintcnnes assez épaisses, crénelées de cils bien visibles
jusquà iextréwilé. Palpes ascendants, concolores, le 2* article aplati, velu-
serré, arqué, ensiforme, tronqué, /e. 3<^ presque aussi long, aplati, mince, mais
assez fort, arqué à la base, sensiblement spatule au sommet. Trompe moyenne.
Thorax aplati, peu carré, assez velu.. Abdomen mince, cylindrique, renfle,
crête sur les premiers anneaux, mais peu velu, terminé en pointe obtuse dans
les deux sexes. Pattes lonques, minces, presque glabres. Ailes larges, dentées,
squammeuseS'luisanles, concolores, à dessins bien communs, à lignes et taches
bien distinctes.
Ce genre, très-voisin des Lelis, est composé d'espèces en majeure partie
très-semblables et difliciles à distinguer. (Je parle de celles du premier
.SjToupe.) Les ailes sont généralement plus arrondies que celles des Letis ;
les inférieures sont plus profondément dentées cjuc les supérieures. Toutes
sont traversées par une multitude de lignes plus ou moins dislinoies. On y
retrouve entre autres le feston subterminal, mais qui est généralement moins
accusé et plus parallèle aux dents que dans les Letis. Toutes les Syrnia du
premier groupe sont saupoudrées plus ou moins fortement, suivant les es-
pèces, d'écaillés d'un bleu ou d'un violet variable, qui modifie compléie-
ment le fond de la couleur, lequel est d'un brun-noir.
Les Syvnia sont américaines.
EREBIDiC. iSy
rrr.
/i546.
GROUPE I.
Syrnia Ipuianassa Cr
/
Cr,i# A — Fab. 5 — Eue. ft.
IIO'""". Ailes d'un brun-violet foncé, soniécs çà cl là d'écaillés d'un bleu
de ciel, avec une ligne commune, discoïdale, l)ien écrite, d'un rou^e-ferru-
gineux, atteignant tous les bords, cl régulièrement composée de dents
larges, arrondies, et toutes ù peu près semblables. Des deux côtés de cette
ligne , mais surtout en dessus, sont des groupes d'atomes d'un bleu de
ciel luisant, formant des lunules géminées. Feston subterminal brun, bien
denté et parallèle au liseré terminal. Ailes super, ayant les deux taches
ordinaires tris-marquées, grandes, à iris ferrugineux : la première rliom-
boïdale, entièrement noire, et contiguë à la ligne extrabasilaire, qui est
épaisse et d'un ferrugineux terne; la seconde ovale, à bords noirs et
centre roussâlre sali. Ailes infér. â dents assez aiguës. Dessous d'un brun
de terre d'ombre uni, avec une lunule sagiltéc aux supérieures, rhom-
boïdale aux inférieures. Une ligne médiane sombre et une série subtermi-
nale de taches d'un blanc-jaunâtre. Extrémité des dents de la même cou-
leur. Antennes épaisses, à cils forts.
Cayenne, Surinam. Coll. Feislh.
y\\ 1 547- Syrnia IIypnois Hb.
Kb. Exot. Schm.
90mm_ Ailes d'un brun-noir , presque entièrement recouvertes d'é-
cailles d'un violet-ardoisé clair, avec des lignes ferrugineuses peu nettes,
en partie absorbées par le fond, rendues lie de vin par la teinte ardoisée
qui les recouvre, et pas plus distinctes l'une que l'autre : la coudée mal
arrondie, partant, à la côte des super., d'une tache blanche et composée de
dents irréguliéres, aiguës, traversées par un filet noir; régulière, à dents
arrondies, liserée des deux côtés, et marquée d'un petit point bkinc sur
chaque nervure, aux inférieures; la subtcrminale commune, irrégulière,
maculaire, commençant par deux taches blanches à la côte des inférieures,
qui est blanche elle-même. Ailes super, ayant, en outre, la ligne extraba-
silaire visible, traversant la tache orbiculaire, qui est arrondie, noire, à
centre ardoisé et iris roux. Rénifornie oblonguc, à iris roux, marqué de
blanc inférienrenient. Quelques traits blancs à la côte. Une bande vague
d'un bleu clair, allant de la base à l'apex. Inférieures fortement glacées
de bleu vif sur le disque, avec quelques lignes blanchâtres. Feston subter-
minal noir, éclairé inférieuremeut, plus droit que les dents, qui sont ai-
l5S KRIiBID^.
guës, à frange large, et marquées, à leur extrémité (avant la frange), d'un
petit point blanc. Dessous d'un blanc-orhracé , saupoudré de brun, avec
des lignes brunes discoïdalcs. Supérieures avec les deux taches puncti-
lormcs, noires, et une bande subterniinalc claire, large et continue, près
(lu bord interne , et composée de taches écartées vers le sommet. Infé-
rieures avec l'espace suhterminal brun , coupé de deux taches^ftres à
chaque extrémité.
Femelle plus grande (100'""') , à dessins plus confus. Supérieures sans
bande bleue longitudinale, avec la tache blanche costale plus grande.
Brésil, Colombie. Coll. Div.
Certains individus ont un reflet bleu plus marqué et plus brillant.
\ i548. Syrnia Doliaris Ga. j
70'"'". Ailes d'un brun-rouge, semées çà et là d'atomes d'un bleu clair,
surtout sur les nervures, avec beaucoup de lignes communes, très-fines,
noires , ondées et dentelées. Supérieures ayant la coudée suivie d'une
sorte de bande irrégulière, brune, poudrée de bleu, plus large à la côte
et au bord interne, interrompue vis-à-vis de la cellule. Inférieures mar-
quées aussi de cette bande plus régulière , mais moins distincte. Taches
ordinaires confondues avec les autres dessins. Un trait blanc costal très-
mince a la naissance de la coudée. Dessous très-caractérisé. Super, d'un
blanc-ochracé jusqu'à moitié, puis d'un brun clair; le blanc marqué de
deux taches cellulaires, et d'une ligne transverse presque droite, brunes;
le brun d'une bande ochracée expirant à la cellule. Inférieures d'un blanc-
ochracé, avec un point cellulaire et trois bandes brunes, dont l'extérieure
arrondie d'abord, puis brusquement coudée deux fois, et l'intermédiaire
visible seulement au milieu. Bord terminal largement brun, avec de petits
traits subterminaux fins, et une bande, ochracés; la dernière largement
interrompue au milieu.
Un seul mâle, dont j'ignore la patrie. Coll. Gn.
Qtï
GROUPE II.
49- Syrnia Letiformis Gh.
80mm, Ailes arrondies, peu profondément dentées, d'un brun de terre
d'ombre glacé de violàtre clair, nuancées de jaunâtre ochracé, avec des
lignes communes, dentées, brunes : la coudée plus distincte, régulièrement
dentée, éclairée de jaune ochracé clair, surtout aux supérieures, où cette
couleur forme bande. Taches ordinaires cerclées de noir : la première
un peu ovale; la seconde en D allongé, suivie d'une ligne géminée très-
brisée dans la cellule, ondulée et plus distincte au-dessous. Une tache
claire à la naissance de la coudée. Dessous d'un gris-jaunâtre, ochracé,
liREBIDvE, 1 59
avec beaucoup de lignes brunes : celles des inférieures entières, ondées,
sinuécs, éclairées extérieurement , surtout la dernière. Bord de ces nicmcs
ailes brun, avec des traits lins, sublcrminaux, et trois taches claires entre
les 1"^ et S" nervules de la costale , et les 3" et û"^ de la médiane. Abdo-
men marqué , aux incisions , do lâches dorsales brunes, peu distincles,
séparées par un trait blanc.
Cayenne. Coll. FeislL.
Cette espèce, assez difficile à décrire, a, pour les dessins, une grande
affinité avec les Lotis, et pour la forme, au contraire, une certaine res-
semblance avec les Brvj'as; mais ses caractères sont bien complètement
ceux du genre Syrnia.
Gen. LATEBRARIA Gn.
Chenilles — Antennes longues, nullement renflées, garnies de cils fins,
plus ou moins ilislincts dans les deux sexes. Palpes ascendants-verticaux, très-
comprimés, le 2' article ensiforme, le 3^ presque aussi Long, mince, linéaire,
arque, aplati, nullement spalulè. Thorax peu robuste. Abdomen long, assez
grêle, cylindrique, velu sur les premiers anneaux, terminé en pointe obtuse
dans les deux sexes. Pattes triis-longues, presque glabres, à épines fortes . Ailes
larqes, dentées, arrondies, néhulense^, à lignes bien distinctes, mais à taches
confondues.
La forme des palpes suffirait pour faire distinguer ce genre de tousses
voisins. Il se compose jusqu'ici de deux espèces assez éloignées l'une de
l'autre, et formant deux groupes distincts. La première parait, au premier
abord, avoisiuer nos Amphipyrides européenne»; la seconde, qui formera
peut-être par la suite un genre séparé, rappelle, au contraire, quelques es-
pèces de la famille des Ommatophorides. Elle diffère principalement de
la première par ses antennes épaisses et dont les cils sont nombreux et
visibles, même à l'œil nu, tandis que celles de VAviphipyroidcs sont trés-
raincesel presque complètement filiformes.
oT-i2£2.* Latebuauia Amphipyroides Gn.
SO à 90"'". Ailes très-dentées, d'un brun de terre d'ombre, avec
un léger reQct violàtre dans les individus bien frais. Une forte ligne
dentée, noire, médiane, commune, et une autre très-vague : subterminale
claire, légèrement ombrée des deux cOlés, mais surtout près de l'apex des
supérieures et de la côte des inférieures. Une série subterminale de lunules
bien isolées et éclairées dans les individus bien marqués. Sur le disque,
jilusicurs lignes moins distinctes. Un grand anneau brun à U base de la
3'' bifurcation de la nervure médiane des supérieures. Ligne coudée em-
pâtée de noir vis-à-vis de la cellule et au-dessus de la nervure sous-mé-
l6o EREBIDiE.
diane. Dessous d'un gris-jaunâtre, avec la ligne médiane très-épaisse, mais
non dentée, brune, puis un espace plus clair, puis une large bande vague
foncée.
Brésil, Colombie. Coll. Div. Commune.
Un individu femelle plus petit , plus foncé , ayant un groupe d'atomes
blanchâtres à la place de la tache réniforme , offre , en dessous, un reflet
violet très-vif.
Cuba. Coll. Feisth.
JjATEmiARlA JaNTHINULA Gn.
65"»"». Ailes d'un brun-noir très-glacé de violet foncé, avec une
grande quantité de lignes et bandes transverses, ondées et dentées, noires.
L'extrabasilaire interrompue et alignée avec la tache orbiculaire , qui
forme un gros point ovale, plein. Derrière la réniforme, qui est peu visible,
vient une bande serpentante de la couleur du fond , entre deux bandes
noires, puis la coudée plus fine, dentée; puis enfin, la subterminale épaisse,
maculaire, marquée, au sommet , de deux ou trois clievrons jaunâtres,
déliés. Ces lignes, pour ainsi dire, répétées sur les ailes infér. Une série
de lunules sublerminales sagittées, contiguës, et un liseré terminal, paral-
lèle. Dessous brun, à reflet violet, avec une série sublerminale de taches
inégales, d'un blanc-jaunâtre. Second article des palpes divisé, au milieu,
par une ligne noire. Antennes fortes et bien crénelées dans les deux
sexes.
Cayenne, Para. Coll. Gn. et Feisth. Rare jusqu'ici.
Gen. ANISONEURA.
Chenilles — Antennes épaisses et crénelées dans les q", sétacées dans
ies Ç. Palpes ascendants-oblic/ues, le 2^ article velu-serré , assez épais, le 3*
moitié moins lonij, linéaire, aplati. Thorax subcarré. Trompe forte, mais
courte. Pattes fortes, à épines longues et robustes ; les antérieures offrant à la
naissance du tarse une cavité fermée par des poils courts. Abdomen épais, suh-
conique, lisse, terminé dans les deux sexes par un bouquet de poils obtus. Ailes
épaisses, snuanimeuses,oblongues , dentées, à dessins obliques. Nervure mé-
diane des inférieures se ramifiant très-près de la base, ce qui réduit beaucoup
la longueur de la cellule. Espaces internervuraux de la médiane moins garnis
d'écaillés que le reste de l'aile. Acruurc interne des ailes supérieures très-nette,
et rejoignant la sous-médiane à la hauteur du coude.
Ce genre, assez voisin des Letis, s'en distingue, ainsi que des genres sui-
vants, p'ir les caractères que je signale , et surtout par la nervulation des
ailes inférieures, qui est fort remarquable. Les ncrvules do la médiane
EREBID^. l6l
viennent s'insérer loul près de la base, cl la lunule qui recouvre la disco-
ccUulairc se trouve ainsi beaucoup moins rapprochée du disque que chez
les autres Ércbides. Une autre sini^'ularilé se produit dans ce fenre, d'ail-
leurs Ircs-hoinogène , c'est la différence de la disposition delà costale chez
les deux espèces qui le composent, et même dans les deux sexes d'une
même espèce. Chez le mâle de la Salebrosa, la première nervule se bifurque
à l'insertion même de la disco-cellulaire , et ses rameaux s'écartent im-
médiatement , en se regardant par leur concavité. Dans le mâle de VHypo-
ciana, au contraire, la nervule fléchit seulement un peu vis-à-vis de la
discocellulaire, mais elle ne se bifurque que beaucoup plus bas, et ses ra-
meaux restent rapprochés et presque parallèles. Enfin , la femelle de la
même espèce se rapproche , pour l'insertion des nervules, du mâle de la
Salebrosa, mais leur direction redevient normale.
•l'ai signalé dans les caraciércs du genre Anisoneura , une autre ano-
malie des plus curieuses, c'est la différence qu'on remarque sous les ailes
inférieures du mâle entre les écailles qui garnissent les parties contigucs
aux nervules, et celles qui tapissent les espaces internervuraux. Ces der-
nières sont rares, fines, lisses, soyeuses, décolorées, et il est évident que
l'insecte vivant doit tenir ces parties ployées et soustraites à l'influence
de la lumière. Mais la femelle rentre dans les conditions ordinaires.
Les espèces du genre Anisoneura, observées jusqu'ici, habitent l'Inde,
et sont peu répandues dans les collections. Elles présentent encore,
quant aux dessins, une affinité marquée avec les Letis; mais ceux-ci su-
bissent pourtant des modifications que mes descriptions feront connaître à
chaque article. IJii caractère commun, quoique bien peu important, c'est
que le premier article du tarse, qui est de couleur foncée, est marqué en
dessus et au milieu d'un très-petit point blanc. On l'observe du reste dans
une certaine quantité d'autres Noctuelles.
i5o2. Anisoneura Salebrosa Gu.
62""". Ailes oblongues, dentées peu profondément , d'un brun-noi-
râtre, nuancées, par places, de violàtre luisant et comme nacré à certains
jours , avec des lignes obliques , communes , dentées-fulgurées , d'un
ochracé-roussàtre bordé de noir; celle qui précède le filet terminal, noire et
fortement en zigzag. Supérieures dépourvues des deux taches ordinaires.
La ligne extrabasilaire très-brisée et irrégulière : la coudée dentée, arron-
die, la subtcrminalc vague et peu marquée. Inférieures ayant, au con-
traire , cette dernière ligne bien sensible , quoique mal écrite , presque
droite. Un petit point d'un blanc-jauuàlre dans la cellule de chaque aile.
Dessous des quatre d'un cendré-blanchâtre, avec des lignes ondées, noi-
râtres, dont la dernière éclairée de blanc , interrompues sur les espaces
internervuraux, qui sont d'un gris soyeux et luisant.
Silhet. Coll. Gn. et Saunders.
Je ne connais pas la femelle.
102 EREBIDiE.
i553. Anisoneura IIypoctana Gn,
Celte belle Noctuelle rappelle, pour les couleurs et les dessins, notre
Gcometra Ni/cteineraria.
Mâle 100"'°^ Ailes assez dentées, surtout les inférieures, dont la '2^
dent anale est plus saillante que les autres; d'un gris-rougeâtre, saupou-
dré et mêlé de noirâtre: supérieures avec la côte plus claire, marquée de
trois litures noires, et une partie du bord terminal , ainsi qu'une sorte de
bande large qui va de la cellule à l'apex, d'un gris-vcrdâtre foncé. Ligne
extrabasiiaire noire, très-marquée inféricurement, irrégulière. Feston sub-
terminal noir, en dents de scie. Au bout et au-dessous de la cellule, sont
deux groupes de grandes écailles noires et d'un jaune clair. Ailes infér.
avec le bord terminal d'un gris-verdâtre foncé; le feston subterminal très-
peu denté et surmonté d'une ligne géminée, noire et roussâtre, qui lui est
parallèle. Dessous des inférieures noirâtre, à reflet d'un bleu-violet, avec
le disque blanc, traversé par deux bandes discoïdalcs, noires, dentées, et
la ligne subterminale blanche. Apex des ailes super, ochracé. Thorax gris,
à collier brun. Pattes antérieures très-velues.
Femelle plus grande (1 20"'"'), d'un Ion plus clair et carné, avec les lignes
plus distinctes. Une large bande subtenuinale carnée, découpée supérieu-
rement par la ligne discoïdale, dentée, qui est bien nette aux ailes infé-
rieures. Dessous des mêmes ailes à bandes plus marquées : les deux dis-
coïdales séparées par une troisième un peu macuiaire. Dents des ailes
infér. toutes égales,
Silhet. Coll. Div.
ï55/f. Anisoneura Zeuzeroides Gu.
115""". Ailes d'un brun très-foncé, chatoyant en violet , avec trois
lignes communes, obliques, ondées et dentées, noires, éclairées de fauve
obscur : la première (extrabasiiaire ) coudée sous la cellule ; les deux
autres courbes et parallèles, et un double filet subterminal , noir, un peu
interrompu, éclairé aussi de fauve. Supérieures très-oblongues, presque
entières , avec la tache réniforme cernée de fauve et traversée par une
ombre médiane légère; inférieures ayant deux sinus très-profonds , après
la 4« nervule et après la sous-médiane et ayant les dessins largement in-
terrompus dans les espaces internervuraux, qui sont fortement plissés.
Dessous brun, vivement glacé de violet, sans dessins, et ayant les mêmes
espaces d'un gris-brun mat et clair.
Deux mâles du M. N., dont on ignore la patrie.
Cette grande et belle espèce, dont la femelle doit être gigantesque, si
nous en jugeons par ses congénères, a une ressemblance vague avec cer-
taines Hépialides exotiques.
EREBIDJE, l63
Gen. THYSANIA Daim.
Daim. = Sijrnia Hb. = ErcLus Lalr.
Chenilles — Antennes rapprochées, lomjucs, minces, à peine pube.t-
cenles dans les cf > « ^'^ isolés cl à peine perceptibles dans les Ç . Palpes ascen-
(tunts, écartés au sommet, à 2" article subtile, lissé, à tranche veloutée, le 3'^ li-
néaire, aplati, spatule^ tronqué au sommet. Trompe\lon(/ue et robuste. Corps
robuste : le thora.v court, globuleux, lissé, à plérytjodes subrectanyulaires, un
peu relevées, à collier :6nc ; l'abdomen renflé, cylindrico-conique, terminé en
pointe dans les deux sexes. Poitrine velue. Pattes robustes, mais peu velues, à
jambes mutitiues, à tarses garnis de trois rangs d'épines. Ailes larges, profon-
dément dentées, concolores et à dessins communs, à lignes distinctes et nom-
breuses, à dessins très-marqués en dessous.
Ce genre a été fonde par Dalinan, mais je n'ai pu savoir dans quel ou-
vrage. Il contient seulement deux ei^pcces, dont l'une est fort anciennement
connue, et a attiré l'allenlion de tous les curieux par sa taille vraiment gi-
gantesque; aussi la voit-on ligurcr dans tous les cabinets où on ramasse des
échantillons d'histoire naturelle sans s'attacher à un embranchement ni
inéme à un régne particulier.
Ses premiers états sont peut-être connus de quelques entomologistes, mais
par tradition seulement et sans avoir été publiés nulle part à ma connais-
sance. 11 est vrai que M' '<^ de Mérian ligure sur la même planche que i'A-
ijrippina, une chenille qu'elle affirme positivement dans son texte lui avoir
donné le papillon, mais celte chenille est munie d'une corne sur le 11*= an-
neau et appartient certainement à un Sphingide, peut-être au Sph. As-
drubal. Comment M"* de Mérian aura-t-elle pu commettre une pareille
erreur? Cela est diflicile à expliquer pour des chenilles d'aussi grande
taille, qui ne peuvent se glisser, sans cju'on y fasse attention, parmi la nour-
riture qu'on leur fournit, cause de bien des erreurs en Lépidoptcrologie l'
est donc encore possible que la ligure précitée représente réellement la che-
nille de VAgrippina, à laquelle l'auteur aurait ajouté une corne, par forme
d'embellissement. Au reste, c'est ce qu'il est bien facile aux entomologistes
américains d'éclaircir. En attendant, je ne puis faire l'histoire de cette es-
pèce sur des données aussi incertaines.
fi555. Thysania Zenobia Cr,
Cr. 115 AB — Fab. 1 — Enc. 1.
UO""'". Ailes profondément dentées, mêlées de cendré-blanchâtre, de
carné, de brun-noisette et de gris-verdûtre, avec beaucoup de lignes noi-
res, fines, dentées et ondulées : celle du bord terminal en zigzags profonds
I G4 erebid^.
et irréguliers; la subterminale visible seulement dans sa moitié inférieure,
et rejoignant la terminale à la 2» nervule inférieure. Une ligne analogue
aux ailes inférieures : celles-ci présentant, sur leur disque, trois lignes de
plus en plus lulgurées, à mesure qu'elles se rapprochent du bord abdo-
minal. Taches ordinaires de forme normale, détachées en gris blanc sur un
fond noisette. Dessous d'un rouge-carné, avec les taches ordinaires et des
lignes noires, plus nombreuses et plus distinctes aux inférieures. —
9 semblable.
Brésil, Guyane, Coll. Div.
A.
Drur. III pi. 39.
Je n'ai point vu d'individus se rapportant à cette ligure , et je la regar-
derais connue fautive si le texte ne lui correspondait complètement.
Elle diflérerait du type par une teinte plus grise, plus unie et par ane
ligne noire, irrégulière, longitudinale , qui irait de la base de l'aile à
l'apex, et traverserait ainsi les taches ordinaires.
Jamaïque.
La Zenobia n'est pas moins répandue dans les collections que VAgrip-
pina : elle varie beaucoup pour la taille.
r
i556. Thysania Agrippina Cr.
Cram. 87 A et 88 A — Merian. I pi. 20 — Seba IV pi. 39 et 57 ^ Stria:
Fab. 3? — Enc. 2.
Il a été fait, pour cette espèce, la plus étrange confusion qui se puisse
voir. Linné a décrit dans son Systema naturœ, n" 82, puis, plus tard, dans
le Mus. Ltid. Ulr. re(j., n" 12, une grande espèce de Cossus^ sous le nom
de Slrix. Clerck l'a figurée pi. 51 f. 1, sur l'individu même qui a servi à
la description de Linné, et avec une perfection qui ne laisse rien à dési-
rer. Il n'y avait donc, à ce sujet, aucune confusion supposable. Linné
avait, il est vrai , rangé cette espèce dans ses Noctua ; mais il y a mis
aussi la Zeuz. /EscuJi, et toutes les Hépiales. C'est aussi pour cette rai-
son qu'il dit, en parlant de son Scria: : Maxima omnium Noctuarum nota'
rum. La seule cause d'erreur proviendrait donc de ce qu'il a cité à la
synonymie, la figure de Mérian , qui représente bien V Agrippina ; toute-
fois, il a corrigé ce que cette citation avait de hasardé, en disant, dans son
Mvs. Lud. Ulr. : Sed nec alus denlatas, iiec linguam. observa.
Tout cela n'a pas empêché Fabricius, Ollivier et Hubuer de retrouver
Y Agrippina dans le Strix de Linné, et ce dernier nom est même généra-
lement adopté aujourd'hui pour désigner celte grande Noctuelle : on voit
sur quel fondement, et s'il n'est pas indispensable de revenir au nom que
lui a imposé Cramer le premier, puisque les deux anciens auteurs qui
l'ont figurée avant lui , ne lui en avaient pas donné de scientifique.
erebid;e. i65
200""". Ailes largement dentées, d'un blanc-jaunâtre, avec une mul-
titude de lignes trausvcrses, communes^ ondées et dentées, noirâtres,
dont les plus apparentes sont : une ligne fortement dentée en zigzags
arrondis, surtout au sommet des supérieures; une autre un peu moins
dentée, longeant le bord terminal; une autre (la coudée) double, en
zigzags aigus, visible surtout par en haut; et enfin, l'extrabasilaire triple
et visible surtout en bas. Les ailes infér. ont toutes ces lignes encore
plus distinctes, parallèles, rapprochées, confondues, et on en compte
distinctement dix sur toute l'aile. Taches ordinaires très-visibles, rappro-
chées : l'orbicuiaireen anneau; la réniforme très-grosse, irrégulière, rem-
plie de noirâtre. Dessous des quatre ailes d'un noir-violet , avec des
séries de taches blanches, dont les terminales forment des spatules qui
alternent avec d'autres spatules noires, découpant les dents encore plus
profondément. Les deux taches des supérieures , noires , sur un fond
blanc , ainsi qu'une lunule sur les inférieures. Abdomen blanc , zôné de
noir, avec l'extrémité anale fauve. — 9 semblable.
Cayenne, Surinam. Coll. Div,
A.
Strix Ub. Ex. Schm. M 1,2.
D'un blanc moins jaunâtre , plus gris. Toutes les lignes moins nettes et
plus empâtées d'atomes noirâtres. Ligne en zigzag du bord terminal
unique, et n'étant suivie d'aucune autre, au moins bien distincte.
Brésil. Coll. Div.
Ces deux types sont assez séparés et assez constants. Il se pourrait qu'ils
provinssent de chenilles diflérentes. Jusqu'à ce que je sois éclairé à ce
sujet, je n'ose en faire deux espèces.
Gen. CYCLOPIS nb.
iîb. Verz.
Chenilles ? ^ Antennes et palpes comme clans tes heiis. Thorax largs,
peu, convexe, garni de -poils fins, nnicolore eC sans aucune ligne transverse,
soit sur le collier, soit au-dessous. Abdomen court, renflé, presque sans poils,
terminé brusquement en pointe aiguë. Ailes larges, lisses, un peu luisantes, à
écailles f nés, à taches ordinaires très-marqxtées, offrant plus ou moins d'espa-
ces vitrés : les supérieures presque entières, très-aiguës à l'apex, jamais arron-
dies au bord terminal; les inférieures anguleuses. Frein des ailes inférieures
triple.
Ce genre a, sans contredit, beaucoup de rapport avec les Letis, et ne prë«
sente point de différences organiques, H n'est pas moins rapproché des
Lépidoptères. Tome 7, 12
Erebut I.e ihonix, l'abJoinen, les ailes, ont pourtant un aspect tout parti-
culier. L'avenir nous apprendra s'il est solide. Je remarque que les antennes
ont de la disposition à se contouroer extérieurement par le sommet, bien
plus que dans le genre Letis.
iSSy. Cyclopis Simoenta Gu.
160""°- Ailes presque entières, d'un jaune d'ocre clair (voir plus loinl,
avec une bande commune, médiane , oblique, presque droite, allant de la
côte à l'angle anal, d'un blanc-rosé, bordée extérieurement de deux filets
rapprochés , d'un brun-ferrugiueux. Ailes super, avec les deux taches
ordinaires trés-marquées, d'un brun-chocolat saupoudré de jaune : l'orbi-
eulaire entourée d'un cercle vitré; la réniforme scaii-lunaire, cerclée infé-
rieurement de vitré, et accolée extérieurenicnt à une large tache triangu-
laire vitrée. Ailes infér. ayant la côte brunâtre. En dessous , la bande
médiane réduite à une ligne brune , et le bord terminal des inférieures
lavé de brun.
J'ignore la patrie de cette belle espèce. Je n'en ai jamais vu qu'un seul
Individu femelle fort ancien, provenant de la collection de feu F. de Vil-
liers , et qui est maintenant dans la mienne. Je l'ai fait figurer tel qu'il
est, mais il est évident que la couleur est fort passée et qu'elle doit ctrc
très-différente dans les individus bien conservés.
. n
558. CyCLOPIS C/ECUTIENS Hb.
Hb. Exol. Schm.
Taille de la précédente. Ailes d'un brun-grisâtre : les supérieures pres-
que entières, ayant les deux tiers antérieurs lavés de gris-violacé, traversés
de plusieurs lignes dentées, peu visibles, avec une large tache costale
d'un blanc-cendré, et les deux taches ordinaires trcs-distinctes , très-ar-
rondies toutes deux, et finement cerclées de noir et de blanc. Ailes infér.
anguleuses et dentées , avec une ligne discoîdale dentée et surmontée de
lunules épaisses , vitrées. Dessous de ces dernières avec un large point
cellulaire arrondi. Une série de taches surmontant les lunules vitrées,
noires, et une bande subterminale brune , fondue supérieurement et s'é-
tendant au bord terminal, vis-à-vis de la cellule.
Brésil. Coll. Div.
Gen. EREBUS Latr.
Lat. = Otosema Hb. Verz.
Chenilles — Antennes rapprochées à la base, longues, minces, cylin-
'drifjues, à articles serrés, nantis chacun d'un cil tj'ès-courl dans les deux sexes.
EREBIDy-E. 1G7
Palpes ascendants-verticaux, à 2° article velu-serré, cnsiforme, à 3* long, li~
néairc, léijèrement clariji et tronqué au sommet. Trompe longue cl robuste.
Thorax large, aplati, vuluf à pléijijodes déprimées, écartées, garnies de poils
laineux. Abdomen trcs-court, conique dans les deux sexes, très-velu en dessus.
Pattes glabres : les antérieures à épiphyse bien développée. Ailes larges, épais-
ses, dentées, concolores et à dessins communs : les supérieures triangulaires, à
tache réniforme ocellée, à cellule trcs-élroitc ; les inférieures coudées à la 2'
inférieure, avec une tache palmée, très-velues au bord abdominal. Frein des ai-
les inférieures double.
J'ai dit, au genre Cgclopis, combien les trois genres Erebus, Cycbpts et
Letis, étaient organitiuenient peu distincts. On ne peut nier cependant, que
chacun n'ait un aspect particulier. J'ai gardé pour celui-ci le nom d'fi"-
rehus, parce qu'il renferme l'espèce la plus connue peut-être de toute la fa-
mille. Sa chenille a été élevée par plusieurs voyageurs % mais, telle a été jus-
qu'ici l'inditTérence des entomologistes pour les espèces exotiques, qu'on
n'en a encore public aucune description. Le papillon a les mêmes mœurs
que notre M. Maura, c'est-à-dire qu'il fuit la lumière du jour et qu'il s'ap-
plique contre les murs, les rochers, dans les parties les plus abritées. Il pé-
nètre jusque dans les maisons.
j/i55q. Erebus Odoba Lw.
S. N. 11 et Mus. Lud. Ulr. 37/1 — Clerck pi. 50 f. 1 -- Drur. I p. 6 text.
— Cr. pi. 169 B — Fab. 8 — Hb. Ex. Schm. F. 3 — Enc 7 = Odoraia.
Sloan, Jam. II pi. 236 f. 13, 14.
135""". Ailes d'un brun de terre-d'ombrc sablé de gris-ochracé et
teinté de liias , surtout sur les bords, avec un feston terminal clair, et
au-dessus, une ligne noire sublerminale. Une bande médiane, commune,
dentée, d'un blauc-lilas, divisée au\ supérieures par un filet fonce,
festonné, géminé. Supérieures ayant une tache cellulaire ocellée, en forme
de virgule, épaisse, noire, liseréc de fauve et portant dans le bas une
ligne d'un blanc-bleu, qui forme, en remontant, un filet vitré très-étroit.
Des traces des autres lignes, surtout de la subterminalc , dont la moitié,
inférieure est noire, épaisse et ondulée. Inférieures ayant, près de l'angle
anal , une large tache arrondie par en haut, tridentée par en bas , dont
l'intérieur oQre toutes les couleurs de l'acier recuit , avec un filet blanc
contournant les sinus , dont l'extérieur est rempli de noir. Leur dessous
d'un gris saupoudré, avec une ligne médiane, droite, et une bande sub-
terminalc, noires. — 9 semblable.
Amériques, Brésil, Guyane, Jamaïque, etc. Coll. Div. Commune.
îôS fenERiD-î;.
Crani. IGO A — Drur. I pi. 3 f. 1 — Hb. Ex. Sclim M. 1,2.
Point de bande médiane blanche. Tous les dessins plus sombres et
moins saupoudrés de violàtre.
Cayenne. Coll. Gn.
B. Agarista Cr.
Cram. 170 A B.
Point de bande blanche non plus; mais, à la place, une nuance d'un
violet chatoyant. Toutes les lignes mieux marquées : la subterminale
noire dans toute sa longueur, et éclairée à son sommet. Un point blanc
à la place de la tache orbiculaire. Dessous d'un brun-violet vif et luisant,
avec les lignes très-marquées.
Guadeloupe. Coll. Gn. Une ?.
Toutes ces variétés et d'autres intermédiaires se trouvent dans les deux
Amériques, mais surtout dans les contrées intertropicales. Ce qu'il y a de
curieux, c'est que Hubner fait, du type, une Otosema, tandis que la va-
riété A est, pour lui, une Jscalapha ornata; et notez qu'il ne change pas
pour cela le nom spécifique CCOdora^ qu'il conserve à toutes deux qu'il
sait même être le mâle et Ja femelle , ainsi que le prouvent ses lettres
M et F.
FAAI. II.
OMMATOPHORID.E Grf.
Cltenillts..)'.'... — Papillons de taille grande ou moyenne, à antennes dé
longueur moyenne, presque toujours filiformes dans les deux sexes. Palpes
très'oscendants, à second article assez épais, point ou peu arqué, garni de poils
serrés et bien alignés, rectangulaire ou ensifonne, le 3" grêle, droit, non spa-
tule. Trompe moyenne. Toupet frontal comme dans les Erebides. Yeux gros et
saillants, surtout dans les q^. Thorax lisse. Abdomen de longueur moyenne,
renfU, cylindrique ou conique, jamais aplati, parfois velu en dessus, mais ja-
maii crête. Pattes de longueur moyenne, jamais très-velues : les antérieures
semblables aux autres. Ailes larges, assez épaisses, concolores et à dessins com-
muns, à franges squammeuses, bien fournies, à lignes bien distinctes ; les su-
périeures marquées, au bout de la cellule, d'un grand dessin oculé.
Rien de plus facile à reconnaître que celle famille , même pour les yeux
ies moins exercés. Le grand œil placé à l'exlrémilé de la cellule frappe au
premier abord. Il occupe tout l'espace compris entre la sous-costale cl la
dernière nervule de la médiane, et est circonscrit, au moins d'un côté, par
une ligne noire arquée, qui n'est autre que la partie supérieure delà coudée,
et qui est presque toujours entourée cUc-mème d'une bordure ou iris plus
clair que le fond. Quant au dessin constitutif de l'œil lui-même, il varie
suivant les genres, mais il consiste généralement en une partie renflée, du
haut de laquelle séchappe une sorte de queue recourbée. C'est ce que j'ap-
pelle le dessin pyriforme. Dans la majeure partie des genres , la portion
renflée est fendue extérieurement en deux ou trois lobes, et la queue re-
monte en se recourbant légèrement. Dans le genre Spirama, ce dessin est
entier, ventru, arrondi et figure une cornue dont le bec serait très-recourbé,
d'où le nom de Retorta, donné par Linné à l'espèce typique ; enfin, dans le
petit genre Ommatophora , il se recourbe en sens contraire. Dans tous les
cas il est finement liseré intérieurement de jaune, et extérieurement de pe-
tites écailles fines, d'un blanc-bleu luisant el souvent métallique. Une large
tache noire fait saillir l'œil, mais elle est placée tantôt sous le dessin pyri-
forme, tantôt, au contraire, à la partie supérieure de ce dessin.
Telle est la l'orme de la tache oculéc, dans la presque totalité des Omma-
tophorides ; mais il en est quelques-unes où celle forme se modifie légère-
ment , et enfin, il existe une seule espèce où il est complèlcmenl éliolé. Je
renvoie aux genres pour ces exceptions.
Mais, si celle famille est des plus naturelles et des plus tranchées, au
point qu'on en reconnaît les espèces au premier abord, non-seulement à
cause de la tache oculée, mais encore par un air de parenté évident, ceci
170 OMMATOPHORIDJE.
n'enopêche point qu'elle ne soit, de toutes les familles de Noctuelles, celle
dans laquelle on rencontre les anomalies les plus graves et les plus nom-
breuses, sous le rapport de la ncrvulation. Il me suffirait de citer pour le
prouver, le genre Cyligramma , qui constitue dans cette famille une ex-
ception à toutes les Quadrifides, comme la famille des Erastrides dans la
classe des Trifides, c'est-à-dire, dont les ailes supérieures sont dépourvues
d'aréole suscellulaire, et dont la charpente costale subit des modifications
considérables. Je citerai encore le genre Argim, où lanervulation des ailes
inférieures est si bizarrement atrophiée. Je renvoie aux genres pour les dé-
tails, mais je ne puis m'empêcher de faire observer ici que ces modifica-
tions si graves sont bien propres à confirmer l'opinion que j'ai émise ea
commençant cet ouvrage : «lu'il n'y a point de caractère absolu, et que ceux
qui se natteraient de le trouver dans la disposition de la charpente alaire,
plutôt que dans les autres organes, tomberaient dans la même erreur que
leurs devanciers.
Toutes les Ommatophorides sans exception, du moins jusqu'ici, habitent
l'Afrique, l'Inde et l'Ooéanie, et paraissent étrangères au nouveau continent.
Je ne sais rien de leurs mœurs ni de leurs premiers états
Gen. SPIREDONIA Hb.
Hb. Verz.
Chenilles — Antennes longues, minces, sétncées (à cils isolés à peiné
■perceptibles) dans les deux sexes-. Pulpes ascendants-perpêndicidairés, le 2' dr-
licle non arcjué, velouté, le 3* Unéaire-aplati, non spatule. Trompe asse:^ grêle.
Thorax suharrondi. Abdomen un peu effilé, conique, muni de quelques rangs
de poils sur les premiers anneaux, marqué latéralement de petits points, et ter-
miné par un bouquet de poils. Pattes asset courtes, à jambes très-velues, sur-
tout les antérieures, les épines des tarses perdues dans les écailles. Ailes den-
tées, épaisses, veloutées, à lignes nombreuses : la coudée formant te chiffre 3,
avec une grande tache située au-dessous. Dessous des inférieures avec deux tâ-
ches entre les nervures sous-médinne cl interne.
Les espèces sont proportionnellement de petite taille dans ce genre, qui
paraît lier ensemble les Érèbides et les Ommatophorides. Elles ont un air de
famille bien prononcé. Toutes les lignes sont bien visibles, ondées et
dentées. Le bord terminal est liseré par une ligne brune qui laisse derrière
elle un filet de la couleur du fond , et qui est précédé d'une autre ligne
brune, bien parallèle , composée de traits plus ou moins chevronnés. Le
grand œil est ici indépendant de la réniforme, derrière laquelle il est placé.
H est ouvert antérieurement, et sa partie supérieure s'unit au sommet de la
coudée , pour figurer une espèce de 3.
Toutes ces espèces sont propres aux Indes Orientales.
Obscura, Cram. 274 B, pourrait bien appartenir à ce genre. Je ne l'ai {)as
vue en nature.
OMMATOPHOHID*. I y i
iSOo. Spireoonia Feducia stoll.
StoU pi. XXXVI f. 3 — Hb. Ztilr. 777, 778.
55™"». Ailes d'un brun-noirâtre , glacées çà et là de violet, avec une
multitude de lignes onddcs, dentées et géminées, d'un brun-noir; la der-
nière avant la frange, composée de traits noirs, isolés. Subtcrminale large-
ment ombrée de noir aux inférieures, ce noir s'élargissant extérieurement
vis-à-vis de la cellule. Supérieures marquées d'une grande tache en forma
li'œil, d'un bleu-ardoisé, fortement bordée de noir par en bas et formant
le chiffre 3, avec le sommet de la ligne coudée , qui est ordinairement
marqué de fauve intérieurement. Inférieures ayant quelquefois des taches
bleues, subterminales, mais jamais aussi ocellées que dans la ligure de
Stoll. Dessous des quatre ailes d'un brun clair, presque sans lignes; celui
des inférieures ayant, près de la nervure sous-médiane, deux taches noires,
superposées, écartées et éclairées inférieurement de blanc ou de jaunâtre.
Côtés de l'abdomen marqués de très-petits points blancs.
Java, Silliet, Coromandel, etc. Coll. Div. Paraît commune.
Elle varie notablement pour la taille et le plus ou moins de netteté des
dessins.
Je n'ai jamais rencontré la variété que figure Hubner, et qui? aurait la
tache en spirale d'un blanc pur, et le fond des ailes plutôt jaunâtre que
violâtre. Serait-ce une espèce distincte ^
r56i. Spiredonia Zamis Stoll,
Stoll pi. XXXVI fig. 11.
Extrêmement voisine de la précédente. Elle est généralement plus
grande. Les ailes paraissent plus allongées. Elle est plus claire et plus
jaunâtre, avec le reflet plutôt lilas que violet, plus répandu et plus mar-
qué. La ligne géminée qui précède la frange est plus entière et beaucoup
plus dentée. Celle qui est au-dessus, aux ailes inférieures, n'est ombrée de
noir <iue supérieurement. Les intervalles entre les lignes géminées sont
d'im gris-fauve. Le dessous est plus violacé, avec une ligne médiane plus
distincte. Les côtés de l'abdomen sont marqués de grosses taches noires,
ocellées, au lieu de petits points blancs. L'abdomen est plus gros et plus
obtus à l'extrémité. Le dernier article des palpes est plus long et parait
encore plus mince.
Mêmes localités, mais beaucoup plus rare. Coll. Gn. et M. N.
l562. SpiREDONIA Aux Gn.
Taille de Feducia, Ailes dentées , d'un brun-noiraire , légèrement
>'J2 OMMATOPHORID.E.
glacées de violàtrc , avec une mullitudc de lignes dentées, plus foncées,
mais peu marquées, et une série subterminale de traits noirs, isolés, sui-
vis de points blanchâtres, terminaux, dans les sinus des dentelures. Supé-
rieures ayant une large tache d'un blanc-bleu , sur laquelle se dessinent
en noir le 3 formé par le haut de la coudée, et le milieu de la subtermi-
nalc. Quelques groupes d'atomes de même couleur, entre la place des
taches ordinaires et au bord interne, et, aux inférieures, au bout de la
cellule et sous la subterminalc, qui est géminée et ombrée supérieurement
de noir fondu. Dessous comme chez Feduviu. Abdomen d'un noir-violet
en dessus, avec de petits points blancs, latéraux, aux premiers anneaux. —
Ç ayant en outre, une tache bleuâtre, vague, dans l'espace sublerminal,
entre les 2« et 4» inférieures.
Java, Inde centrale. Coll. Gn. Un cf> une 9-
Gen. SERICIA Gn.
Chenilles — Antennes longues, minces, sêtacées (à fceil nu) dans les
deux sexes. Palpes très- ascendants, le 2* article ensiforme, aisei épais, le 3*
aussi lonq, filiforme, droit, trcs-grcle, nu. Trompe moyenne. Thorax peu con-
vexe, subcarré. Abdomen robuste, cylindrico-coniquc, muni de larges rangs de
poils sur les premiers anneaux, et terminé dans les deux sexes par une pointe
brusque et un bouquet de poils .non comprimé. Poitrine et jambes velues, à
épines des tarses cachées par les écailles, Ailes dentées, luisantes, à lignes
Irès-distinctes : les supérieures tantôt dépourvues de toute tache ocellée, tantôt
portant un grand œil bien complet. Dessous luisant, glacé de violet, sans ta-
ches. Nervure costale trcs-éloignée de la côte, ainsi que la nervure sous-costale,
tin sorte que toute celle charpente occupe une large place. Aréole bien dis-
tincte.
Ce genre a les plus grands rapports avec le G, Spircdonia , cl pourtant
l'aspect seul des espèces qui le composent, accuse suffisamment un genre à
part. J'ai indiqué à dessein les caractères génériques dans les mêmes
termes, afin que les légères différences qui les séparent ressorlcnt claire-
inenl de la comparaison. Celui-ci a quelques rapports, pour la nature et la
forme des ailes, avec la famille des Amphipyrides, mais la ncrvulation des
ailes inférieures est tout-à-1'ait distincte. Deux des espèces qu'il contient
forment exception à toute la famille des Ommalophorides, puisqu'elles sont
complètement privées de tache oculaire, mais le reste de leur organisation ne
permet pas de les séparer du genre Sericia. Toutefois, il sera bon de revoir
resi)èce américaine, dont je n'ai gardé qu'un croquis et une description, et
qui pourrait différer de celles des ludcs.
0*nviATOPHORir)iE. 1 7 3
GROUPE 1.
fi5G3. Sericia Spectans Gn.
S5mm, Ailes dentdcs, d'un bruii-noir;Urc, ù rcllct d'un violet vif, avor.
des lignes très-distinctes, noirâtres. Sui)(!riciires avec mi grand œil formé
en partie par la coudée, qui est fine et très-noire : cet œil renferme deux
taches d'un hieu-ardoisé sombre, dont l'inférieure beaucoup jjIus grande,
marquée d'un tache noire entourée d'atomes blanchâtres. Il y a, cutre la
base et la coudée, quatre lignes épaisses et sinueuses, et cette dernière est
suivie d'une large ombre noire. La subterminale est dentée et bien mar-
quée, et, entre elle et le bord, on trouve encore deux filets noirs, dentés,
parallèles. Ailes infér. avec une bande médiane plus claire, divisée par
un filet noir, deux filets terminaux comme aux supérieures , et deux
groupes d'atomes d'un blanc-violcl , surmontés d'un large sourcil noir
près de l'angle anal. Dessous d'un brun uni, glacé de violet , avec une
ligne médiane vague. — Femelle semblable.
Tasmanie. M. N. et Coll. Div. Beaucoup d'individus.
Cette belle espèce a été rapportée en grande quantité par M, Ver-
reaux.
GROUPE II.
j664. Sericia Anops Gu.
70'"'". Ailes d'un brun-noirStre , glacées de violet clair : les supé-
rieures avec les quatre lignes très-marquées, noirâtres, éclairées de gris;
la demi-ligne bien nette; la coudée sinuée et dentée, rentrant en un sinus
profond au-dessous de la cellule, suivie extérieurement d'une ombre brune
après l'éclaircie; la sublerminale composée d'éclaircies décousues, om-
brées vaguement des deux côtés. Outre ces lignes, une ombre médiane,
presque semblable à elles, passe sur une tache irrégulière qui remplace
la réniforme , mais qui n'a aucunement la forme d'un reil , et qui ne se
distingue pas, au premier abord, des lignes dont elle semble faire partie;
l'orbirulaire est remplacée par un point. Une série terminale de petits
points jaunâtres. Ailes infér. avec une forte ligne médiane noir;itre, très-
dentée, se prolongeant, en descendant , jusqu'au bord abdominal , mais
«'éteignant longtemps avant la côte. Au-dessous, une ligne claire, ombrée
inférieurement, se trouve dans le même cas. Dessous d'un brun uni, glacé
de violet, avec une ligne médiane à peine sensible, aux inférieiues
Indes Orientales. Coll. SaunUcrs et M. N. Paraît rare.
174 OMMATOPHORIDiB*'
GROUPE III.
C ■
'^ '-'^ ijbr), Sericia P,ecii,a Gn.
60""". Ailes d'un briin-carmélitc , velouté, nuancé de brun-noir, de
chamois, et saupoudré, par places, de blanc-bleuàtrc, avec la frange pré-
cédée d'une double ligne, puis d'une série de lunules noires, et une foule
de dessins, dont les plus saillants sont : sur les ailes supérieures, un espace
basilaire onde do lignes plus foncées, et éclairé, au-dessus de la sous-mé-
diane, par une lunule d'atomes blancs; deux autres lignes très-foncées et
anguleuses; la rénifornie placée sur un espace chamois qui part de la
côte, puis s'étend, au-dessous de la tache, en une large place très-claire
qui frappe d'abord la vue, et dans laquelle se perd la ligne coudée, qui n'est
visible que dans sa partie supérieure. Subterminale ondée-anguleuse, dé-
tachée en clair et précédée, au sommet,- par un large espace d'un brun-
noir qui flnit en pointe. Ailes infér. à côte unie et un peu cendrée, et
avec beaucoup de lignes parallèles , alternativement claires et foncées :
leur dessous avec une forte lunule cellulaire et six lignes très-ondées,
rapprochées alternativement, noires, et d'un jaune d'ocre pâle. Une
lache semblable vis-à-vis de la cellule, se prolongeant sur la frange, et,
au-dessus, un petit point triangulaire très-blanc, appuyé sur une tache
très-noire. Pattes annelécs de jaunâtre. Palpes bruns , avec deux filets
jaunes très-fins sur la tranche.
Para. Un ç^ rapporté par M. Ghiliani.
Cette Noctuelle est une des plus jolies de cette belle famille , moins la
vivacité des couleurs que par leur harmonie.
Gen. DASYPODIA Gn.
chenilles. ...... — Antennes longues, minces, à peine pubescenles dans les
Ç^, séUwèes ihins les Ç . Palpes très-ascendanls, connivents, étroitement appli-
ijués contre le front, à tranche large, velue-serrée et comme veloutée ; leur der-
nier article linéaire. Trompe ivbuste. Thorax oblong, couvert de poils longs,
soyeux et couchés. Abdomen effilé, très-velu, mais non crcté^ terminé, dans les
deux sexes par un bouquet de poiLs comprimé. Poitrine très-velue. Pattes gar-
nies dans les deux se.xcs de poils soyeux très-abondants : celles des çf excessive-
ment velues; les intermédiaires àen/ùts non apparents, les postérieures munies,
juscjuà l'extrémité du tarse, d'un large rang aplati de poils drapés et soyeux.
Ailes fortes, luisantes, subdentées, à lignes très -distinctes : les supérieures
ayant la réniforme très-apparente, en forme de demi-lune cerclée de jaune.
Servure sous-médiane des supérieures fortement coudée à la base.
A ne considérer que superficiellement les deux belles espèces qui cora-
OMMATOPHOIUD^. 178
posent ce genre, ou serai l lente fie les rapprocher des Spiruma, mais la
forme de la tache ou œil cellulaire produit seule celle illusion. Sa véritable
place esl près des Serida. Il est du reste parfaitement caracK-risé. La plus
grande singularité tju'il présente, consiste dans les pâlies des màlcs, qui soni
des plus velues qu'on puisse voir. Celte villosilé s'étend jusqu'à l'cxlrémilé
du tarse des postérieures, dont le côté interne esl nu et simplement hérissé*
de peliles épines, tandis que le côte externe est garni de poils épais, qui
.lonnent à l'ensemble du larse, une forme a[ilalie comme chez les Noc-
tuelles de la famille des Rémigides. Chez les femelles, le tarse revicnl à sa
forme normale, mais la jambe est également gyrnie de poils trcs-abondants,
quoique avec moins de profusion que chez les màlcs. Au reste, ce ne sont
pas les pattes seules qui sont velues : le Ihorax, la poitrine et l'abdomen sont
également fourrés. Pcut-ôlrc ces espèces, qui nous viennent del'inléricurde
llnde et de chasses exécutées au pied de l'Himalaya, se trouvent-elles dans
la montagne mûme, ce qui ex[)liquerait la richesse de leur fourrure.
\ i5G6. Dasypodia Selenophora Go.
"8""". Ailes subdentées, luisantes, d'un blond clair sur le disque, et
brunâtre sur les bords, avec une série terminale de très-petils points d'un
blanc-bleuàtre pur. Supérieures ayant la réniforme grande, semi-lunaire,
d'un gris-ardoisé liseré de bleu métallique, puis de fauve : le tout séparé
par du noir, avec la partie échancrée remplie de noir. Cette tache, suivie
de trois lignes fines, brunes, parallèles, projetant intérieurement, au-des-
sous d'elle , trois dents très-aiguës et très-saillantes. Ces lignes se conti-
nuent, d'une manière moins distincte,' sur les inférieures. Dessous des
quatre ailes uni , jaune sur le disque, avec un gros point cellulaire noir.
Pattes, poitrine, collier, tranche et intérieur des palpes, d'un fauve clair.
Troisième article de ces derniers assez court.
Tasmanie, Inde centrale? Coll. Div. On l'a reçue abondamment, il
y a quelques années; mais, depuis, elle n'est plus revenue, .soit qu'elle
îit été négligée, soit que les chasseurs aient abandonné la localité où elle
se trwive. Je n'ai vu que des cf.
1.5G7. Dasypodia Cym.4ïodes Gn.
80""". Ailes d'un gris-noir, à reflet violacé, avec de fines lignes noires,
ondées: la coudée triple, ondée et dentée; la subierminalc presque régu-
lièrement dentée, éclairée d'atomes blancs, précédée de noirâtre fondu et
laissant derrière elle l'espace terminal très-uni. Une série tcrminnle àf
points noirs marques d'un pplit point blanc. Supérieures ayant la tache
réniforme très-marquée, ocellée, arrondie en dedans, fortement échan-
crée en dehors, d'un gris-ardoisé , entourée d'atomes d'un blanc-bleuâtre
métallique, puis d'un lilcl d'un jaune clair liseré de noir des deux cOtés.
I76 OMMATOPHORID.E.
Un point noir à la place de l'orbiculaire. Dessous des quatre ailes avec
une forte lunule cellulaire noire, et deux lignes dentées, indécises, fon-
cées. Poitrine jaune. Palpes ayant le 2» article mince et lissé, et le 3" long,
redressé et linéaire. — 9 semblable.
Tasmanie et Inde centrale. Coll. Gn. et M. N. Un cf, trois 9-
Elle paraît beaucoup plus rare que la précédente, mais on eu voit ligu=
rer, de temps en temps, un individu dans les envois de l'Inde,
Gen. PATULA Gn,
Chenilles., — Antennes longues, grêles, Jilif ormes dans les deux sexes.
Palpes ascendants-verticaux, le i" article velu-massé, presque droit, le 3* aussi
long, grêle, filiforme, nit, non spatule. Thorax court, subarrondi, Abdomen
subconique et terminé en pointe dans les deux sexes, avec quelques poils à la
base.. Pattes non velues, toutes semblables, à jambes et tarses épineux, Ailes
larges, veloutées, profondément dentées, *i lignes très-distinctes, dont plusieurs
maculaires : les supérieures à côte large d'abord, puis très-rétrécie ; à aréole
distincte et assez large, ayant sur le disque un très-grand œil dont le dessin
pyriformc est large et Irijide inférieurement ; les inférieures du çj" étroites, à
quatre dents terminales, avec la nervure costale et ses nervules oblitérées cl re-
léguées à la base de la côte, qui est renfée et munie d'un duvet cotonneux. La
médiane simplement trifîdc, à nervules trcs-écartées.
Après les genres Thysania et Erehus, c'est celui-ci qui comprend les
plus grandes espèces de Noctuelles connues. Ce sont de vrais oiseaux de
nuit, à ailes robustes, veloutées, brunes, agréablement mouchetées de noi-
râtre, et décorées d'un œil gigantesque, analogue à celui de tous les genres
qui vont suivre, et dont j'ai décrit les dessins aux généralités de la famille,
Celui-ci nous offre une autre particularité fort curieuse dans la nervulalion,
qui va nécessiter une explication assez étendue.
Disons d'abord que les femelles ne différent en rien, à cet égard, de tout
le reste de la famille ; leurs ailes inférieures sont bien développées, mu-
nies de sept dents, qui correspondent aux nervules, dont la disposition est
la même que celle de toutes les autres Noctuelles QuadrifiJes ; mais les
maies sont tout différemment chai'pentés.
Aux secondes ailes, la nervure médiane existe à la place ordinaire; mais
an lieu de fournir (juatre nervules, elles n'en présente que trois (du moins
en apparence, comme je vais le démontrer plus loin) qui sont extrêmement
écartées les unes des autres, et (jui corres|)ondent, sur le bord terminal, a
un nombre égal de dents, d'une largeur exagérée ; une quatrième dent
anale est soutenue jiar la sous-médiane, et c'est là que se borne tout le con-
tour extérieur de l'aile. La côte se trouve déprimée aux abords de l'angle in-
terne, mais elle se renfle vers la base, et y est soutenue par la nervure sous-
coslale, qui a subi des modifications bien plus étranges encore que la médiane.
Elle a, comme à l'ordinaire, trois ramifications, mais elles commencent à
OMMATOPHORIDVe. Ji^y
ia base même de l'aile : la première se dirige de suile vers la côte, où elle
aboutit à quelques millimèlrcs de l'altache de l'aile; la seconde la suit pa-
rallèlement, à doux milliinctrcs prés, et la troisième, s'écarlanl un peu
plus, va aboutir quehiues millimètres plus loin.
La ['" ncrvulc de la médiane, ou indépendante, est placée à peu près à
égale distance de celle-ci cl de la costale, niais au lieu d'aboutir au bord
terminal, elle part, comme la dernière, delà cAte même et vient s'insérer sur
la discocellulaire, qui, cette fois, n'est pas une fausse nervure, mais un
canal circulatoire bien marqué, remonte vers la base, presque comme si elle
était une continuation de la 3" ncrvule, rencontre rindé[)endante, remontai
t^ncore, puis, formant un petit V très-aigu, revient sur elle-même se perdre
darib la 1"-" nervule de la costale.
H résulte de cette disposition, que la cellule est complètement fermée
et réduite à des proportions trés-restreintes ; aussi n'a-t-elle pas plus de
6 à 7 millimètres d'étendue dans sa plus grande longueur , malgré la gran-
deur de l'aile.
Mais ce n'est pas tout, et la cause de celte charpente exceptionnelle va
nous apparaître dans une anomalie de l'aile elle-même, où la brusque dé-
pression de la côte n'est qu'apparente. En effet , si on soulève le bord in-
terne de l'aile supérieure, on s'apercevra avec surprise que cette côte
forme dans toute sa longueur un immense repli , dont les poils terminaux
se mêlent avec ceux du bord interne de l'aile supérieure. Entre les deux
surfaces de ce repli, se trouve un amas considérable d'une bourre ou duvet
cotonneux, d'un blanc-jaunâtre, lout-à-fait analogue à celui qu'on observa
dans les plis abdominaux de certains Papilio, {Proneus, Agacus, etc.). La
présence de cette matière, dont l'utilité ne peut encore s'expliquer d'une
manière plausible, occasionne un renflement sensible de la membrane alaire.
Ainsi s'expliquent la nervulation exceptionnelle de l'aile et la déviation de
la nervure costale, dont la présence était nécessaire pour charpenter ce repli
appendiculaire (1).
J'ai cru devoir entrer dans tous ces détails, avec d'autant plus de raison
que nous verrons dans le genre suivant les mêmes anomalies se reproduire,
et qu'il me suffira alors de renvoyer aux explications que je viens de
fournir.
Les Patula habitent les continent et archipels indiens,
/ i568. Patula Macrops Lin.
Lin. Mant. p. 225 — Cr. 171 A B = Bitbo Fab. û — Suiz. p. 160 pi. 22
f . 2 — Enc. 3.
Le nom de Linné et de Cramer ne fût-il pas plus expressif et meilleur
(i) Fabricius s'est aperçu de la présence de cette bourre, mais il fait une
fausse suppusitiun quand il dit v]ue les individus chez lesquels elle se
remarque, sont probablement des femelles.
178 OMMATOPHORID^.
que celui de Fabricius, qu'il faudrait encore le conserver parce qu'il a la
priorité sur ce dernier.
110""". Ailes très-denlces, d'un brun-chocolat glacé de violàlre, avec
des lignes maculaires plus foncées, communes : supérieures en ayant cinq,
dont la première (extrabasiluire) formant un angle sous la nervure mé-
diane, les autres groupées autour du grand œil ; la 4* formant une large
tache sous la côte, et suivie, ainsi que la précédente, de lunules plus
claires que le fond ; la 5« très-maculaire et ondée, entourée de clair, éloi-
gnée du bord terminal. Ailes infér. avec trois lignes qui sont semblables
aux 2<", fte et 5*, qu'elles continuent. Œil des supérieures très-grand, en-
tièrement cerclé de noir, avec le deSsin pyriforme non divisé par en bas,
teinté de roux et éclairé extérieurement d'atomes blancs placés sur d'au-
tres atomes qui, vus à certains jours, paraissent d'un bleu brillant-
Dessous plus clair que le dessus, surtout à la base, avec une série inier-
nervurale de taches blanch's disposées eu lignes flcxueusos, et une autre
série de traits semblables, étroits, en ligne droite.
Indes Orientales. Coll. Div.
Je rappelle ici que, grâce à la oerrulaliou e^LCeptionuelle des ailes infé-
rieures, les (f n'ont que U'ois taches et trois chevrons blancs en dessous,
tandis les Ç en ont sept.
1569. Patula Boopis Od.
Elle est très-voisine delà précédente, mais j'ai vu un nombre considé-
rable de chacune d'elles, et les difi'érences que je vais signaler sont con-
stantes, surtout pour les femelles.
Elle est plus grande : la 9 porte généralement 130""", et j'ai deso"q«i
atteignent jusqu'à 150. — Le fond de la couleur est d'un gris de terre
d'ombre jaunâtre, avec le reflet violet à peine sensible, surtout chez la Ç.
La disposition des lignes est la même, mais, bien que le fond soit parfois
un peu plus clair entre quelques-unes d'elles, aucune n'est accompagnée
de lunules, ni distinctement entourée de clair. La tache qui commence ia
à- sous la côte, est divisée et moins grande. Entre la 4^ et la 5", on voit,
aux quatre ailes, mais surtout aux inférieures, une série bien marquée de
taches en X ou en double coin, aussi foncées que les lignes. L'œil est d'un
roux moins vif, mais plus étendu sur le contour extérieur. Le dessous est
divisé en deux nuances bien tranchées, et les taches et traits blancs y sont
plus larges et mieux accusés.
Silhet. Coll. Div. — Elle n'est pas moins belle que la Macrops.
Gen. ARGIVA ub.
Hb. Verz.
Chenilles — Antennes, palpes, diomx, tibdomen et pattes, cotnme
dans le genre précédeiH. Ailes larges, épaisses, veloutées, phis ou moins déniées.
OMMATOPHOBID.t. j -q
à lignes peu distincles et f,nrfois nulles ilans les ^ : les supérieure i avec un
œil moyen, souvent mal écrit et dont le def-in pyriforme est étroit et J'orlenient
bifide infcrieurement. Leur côte <f abord large, puis trcs-étroite, avec taréolc à
peine visible, tant les côtés en sont nipprocliés. Lts inférieures des ç)^ comme
lions le genre précédent, mais à trois dents teniiinales seulement.
Ce genre esl, comme on le voil par les caractères ci-dessus, exirémcment
voisin des Patula, et ne s'en disliogue par aucune différeoce organique.
Aussi aurail-on pu â k rigueur les réunir et faire de celui-ci un croupe du
préccdeiiL Mais le faciès est si différent, que cette réunion ne in'a pas paru
indispensable.
Je ne répéterai pas ici les loues détails que jai donnés sur la nervula-
tioû du genre Patula; elle esl ici exactement la même, quoique le pli costal
et, par suite, l'étendue occupée par la nervure de ce nom varie beaucoup
avec les espèces, el que lrés-dévelop[>ée dans la Caprimulyus, elle soit ex-
cessivement restreinte dans XHieroglyphica.
Outre la différence capitale qui résulte de celle disposition des nervures
entre les deux sexes, les Argica en présentent beaucoup d'autres, quant
aux couleurs el aux dessins ; aussi est-il difficile, si ou n'en a pas un grand
nombre sous les yeux, de ne pas croire à autant d'espèces distinctes qu'il
y a de sexes différents. En outre, les variétés s"y présentent en foule,, el
quoique j'aie devant moi au moins une soixantaine d'individus, on verra
par mes descriptions, que je n ose me prononcer définitivement sur la sépa-
ration des deux dernières espèces. 11 n'est donc j)oiat surprenant que les
anciens auteurs en aient fait deux avec les deux sexes de MUeroglyphicu.
Toutes les Argiva habitent les InJes Orientales. Le^ femelles nous arri-
vent en bien plus grand nombre que les mâles, et ces derniers sont sou-
veul fort mal conserves, ce qui semblerait indiquer qu'il volent fréquem-
ment, malgré l'oblitération partielle de leurs ailes inférieures. In pollen
abondant qui est souvent attaché à leurs pâlies, semblerait accuser des ha-
bitudes analogues à cellœ de nos Noctuelles qui volent le jour, ou au cou-
cher du sc'leil.
V
/ iSjO. ArGIVA HUERUGLYPHICA Dr-
d" Drur. U pi. 2 fig. 1 — Donov. Ins. Ind. pi. 54 — Fab. 10 — Enc. 11
— Hb. Verz. = Mygdtmia Cr. 174 F. = Pavrmia Hb. Beilr. pi. ! A.
= 9 Herriionia Cr. 174 E = Ulula Fab. 11 — Enc. 12.
SS""™. Mâle. Ailes largement dentées, d'un brun-noir uni, velouté : les
supérieures avec une hélice noire, faiblement éclairée de chaque côté de
brun-fauve, et terminée intérieurement par luie tache bilobée, liserée de
blanc-bleuàtre. Deux litures conliguës, d'un jaune clair vers le sommet de
l'aile. Abdomen d'un noir-violet. Ailes inférieures à trois larges dents
ayant en dessous, à la base, un léger renflement rempli de poils furfu-
racés.
iSo OMMATOPHORID.E.
Femelle. Ailes finement dentées, d'un brun de terre d'ombre clair, avec
une multitude de stries noires. Les liturcs apicales blanches. Une tache
semblable entre les 2'-- et 3' nervules de la médiane, et, en outre, une
traînée de taches blancliâtrcs, vagues, formant une sorte de bande dis-
coîdale incertaine sur les ailes inférieures, et signalée en dessous par deux
petites taches blanches. Abdomen d'un brun clair uni.
Coromandel, Silhet, Inde centrale. Coll. Div.
Donovan la dit très-commune dans l'Inde. Malgré cela, les individus
irréprochables sont rares dans les collections, surtout les mâles.
Les auteurs ont, comme on voit, fait deux espèces de celte Arriva, et
chacun des sexes a reçu au moins deux noms.
(iô'ji. Argiva Capriritjlgus Fab.
Fab. 7 — Enc. G.
90mni. Mâle. Ailes largenicuL dentées, d'un brun-noir uni, velouté ;
supérieures avec une hélice noire, presque absorbée dans la couleur du
fond et terminée par une tache bilobée, comme chez l'espèce précédente.
Point de tache au sommet de l'aile. Inférieures à trois dents très-obtuses,
avec la côte très-renflée en dessous et formant un repli plein d'un duvet
cotonneux, abondant, d'un blanc-jaunâtre. Dessous des supérieures avec
une série de taches blanches, dont une plus grande, et un rang subter-
minal d'accents circonflexes blanchâtres, le tout souvent oblitéré, en tout
ou en partie.
Femelle. Ailes finement dentées, d'un brun plus ou moins intense,
avec les espaces subterminal et terminal plus clairs. Ligne noire de l'hé-
lice se continuant distinctement jusqu'au bord interne, et aussi sur les
ailes inférieures, en une ligne dcnticulée bien marquée. Ligne coudée (qui
sépare les deux nuances) éclairée extérieurement de gris. Une tache brune
costale à l'apex, avec un point au-dessous.
Chine, Silhet, Inde centrale. Coll. Div. Pas plus rar^iie la précé-
dente.
Je crois que c'est bien là la Noct. Caprimulgus de Fabricius. Cependant,
il dit, en parlant des ailes inférieures : Suhtus fascœ, arcu baseos nigro.
Or ce caractère manque sur tons les individus que j'ai observés.
9 d'un bran plus pâle, avec les deux premièreslignes foncées, plus dis-
tinctes. Ligne coudée d'un blanc pur sur les quatre ailes et s'élargissant
au bout de la cellule des supérieures en une tache saillante à l'extérieur;
cette ligne suivie d'atomes blancs. Œil bien écrit et aussi net que chez la
Ç de VHieroghjphica. Dessous des quatre ailes avec un cordoh de taches
blanches, plus grandes et très-nettes.
OMMATOPHOB WX. . I g i
n.
D'un bnin-noiràtre marhn; de brun plus clair. Ligne coudée blanche,
mais salie d'atomes bruns. Aux inférieures elle est suivie d'une large bande
blanche striée, dont elle est séparée par deux traînées brunes, quelquefois
tout-a-fait nulles. Dessous ayant, outre les taches blanches du type, une
série de V ou chevrons sublcrminaux blancs, ombrés intérieurement de
noir.
.:.:.:«■-.. C.
Toute la partie des ailes située derrière la coudée, d'un jaune-ochracé
cJair, strié, marqué à la côte des supérieures d'une tache brune. Cette
même nuance jaune s'avance sur le disque des supérieures. Œil eu partie
oblitéré, et ayant le dessin pyriforme de la même nuance ochracée.
Toutes ces variétés se trouvent dans les mêmes localités que le type
Gen. NYCTIPAO Hh.
Hb. Verz.
Chenilles — Antennes crénelées de cils visibles dans tes cf. Palpes as'
cendants-obliques, le 2* article un'peu convexe, cnsiforme Ou rectangulaire le
.3'= aussi long, droit, linéaire, aplati. Thorax subcarré. Abdomen cylindrique
et brusquement terminé en pointe dans les 9- Trompe longue et forte.
Pattes fortes, lisses, avec les tarses épais et munis en-dessous d'épines disposées
par rangs Ailes larges, arrondies, plus ou moins dentées, les quatre bien dé-
veloppées dans les deux sexes, à lignes bien distinctes; tes trois premières twr-
vules des inférieures très-longues, insérées presque au même point, et très-près
de la base. Cellule conséqucmmenl très-courte et fermée distinctement par lu
disco-cellulaire, qui est très-voisine de la base. Côte des supérieures très-rétrécie
dans te liaut, avec l'aréole très-visible, mais assez courte.
On distinguera aisément ce beau genre des Patula et des Argiva, en ce
que les ailes inférieures des mâles rentrent dans la fontie normale. Toutes
les ailes sont d'ailleurs plus larges et comme moins épaisses, en sorte que
l'insecle incline déjà un peu vers les Cyligramma. L'œil des supérieures
est aussi un peu différent : il est généralement plus grand, plus complet, et
le dessin bilobé qu'il contient est plus étendu et toujours posé sur une
tache noire, inférieure, bien marquée. C'est sans doute celte forme qui a
semble à Hubncr se rapprocher de celle desyeux de la Fanessa lo ou Paon
de jour, et ce qui a fait donner le nom de Nyctipuo ou Paon de nuit , à
ce genre , qui contient du reste chez lui une Cyligramma.
Ces superbes Noctuélides habitent toutes la Chine et les archipels et
continent indiens. L'une d'elles est connue depuis fort longtemps, nommée
par Linné et très-bien llguicc tlans Clerck, ce (jui n'a pas cm()cché Cramer
d'en donner sous le même nom, deux autres espèces très-différentes.
Lépidoptères. Tome 7. 1,3
l82 OMMAT0PH0RIDJ3.
GROUPE I.
1572. Nyctipao Gemmans Gn.
gomin, Ailes peu dentées, d'un brun-noir velouté, avec une bande
blanche, commune, étroite, arquée, mais non ondée, très-nettement
coupée intérieurement , rongée et accompagnée de quelques taches jau-
^SlItcs extérieurement. Quelques atomes jaunâtres saupoudrant tout le
bord terminal. Supérieures ayant en outre une ligne extrabasiiaire arquée,
noire, et, au-dessous deToeil, une autre semblable, qui se continue sur les
ailes inférieures. Œil grand, formé, extérieurement par un filet noir
éclairéde brun-chamois, et intérieurement par un dessin irrégulier figu-
rant par en bas deux grands lobes liserés de blanc-bleuâtre, et par en
haut une sorte de faucille à dents grossières à l'intérieur. Dessous d'un
brun clair, avec la bande blanche et les taches y annexées très-nettes.
Silhet. Coll. Saunders et Gn. ■ïîe paraît pas commune.
i5j3. Nyctipao Rivularis West.
VVestw. Cab. Orient, pi. 28 f. 3.
C'est peut-être la plus belle de toutes les Noctuelles.
ISO'»»'. Ailes un peu dentées, d'un brun-bronzé luisant, chatoyant en
vert et en violet, avec la frange, l'extrême bord et une ligne commune,
tremblée et formant un angle très-aigu, puis s'arrondissant et expirant,
avant d'arriver au bord interne, aux supérieures, plus large aux inférieures,
où elle forme deux angles, dont le premier plus obtus, et enfin l'extré-
mité des nervures, d'un blanc-jaunâtre. Supérieures ayant on outre un
grand œil marron à partie inférieure noire, marquée d'atomes et de points
d'un blanc-bleu, et largement entouré extérieurement de jaune-olivâtre
luisant divisé lui-même par un filet foncé. Base des quatre ailes garnie
de poils bruns, épais, non bronzés. Dessous semblable au dessus, maïs
sans csil.
Silhet. Coll. Saunders et Gn. Deux fciiiieTles.
GROUPE IL
f\5']!\. Nyctipao^_Crepuscularxs Lin.
Lin.S.N.BombyxlS — Clerckt. 53 f. 3,4--Cram. 159 A — Fab. 1?
— Drur. I pi. 20 f. 1, 2 — Seba pi. 20 f. 2, 3. — Enc. 19.
Il serait très-difficile de décider laquelle de cette espèce ou de la sui-
vante est la vraie Crepuscularis de Linné, car il cite les figures de Clerck,
OMMATOPHORIDiS. l83
qui les représentent toutes deux, et quant à l'indication de l'Iiabîtat, qui
aurait pu nous mettre sur la voie, celui que Linné indique (l'Aniérique)
est également inexact pour l'une et pour l'autre; cependant, comme il
faut prendre un parti, je crois qu'il vaut mieux laisser le nom de Crepus-
cHlaris à l'espèce la plus commune et la plus répandue dans les collec-
tions.
92inm, Ailes larges, très-dentées, d'un brun de bois, avec une bande
oblique, commune, d'un jaune d'ocre, traversée aux ailes inférieures
d'une ligne brune, s'avanrant aux supérieures au-dessous de l'œil jusqu'à
une autro bande blanche qui part de la côie et qui forme un coude avec
ell<; derrière cet mil. Une ligne semblable, mais peu marquée cl très-
étroite,^art aussi de la côte, croise la première à angle aigu et va aboutir
au bord abdominal des ailes inférieures, où elle est suivie de deux rangs
de poils blancs. Enfin vient une autre ligne également commune, très-
irrégulière et formant des saillies et des anfractuosités considérables, com-
posées de lunules qui sont bien plus apparentes en dessous; celte dernière
ligne commence à la côte des supérieures par une tache blanche en forme
de bonnet phrygien, placée sur un large espace triangulaire, brun foncé,
et à la côte des infér. par un trait jaunâtre, et dans ses principaux sinus,
elle est suivie de taches formées par des poils d'un blanc-grisâtre. Les
ailes supérieures ont l'œil grand, coudé extérieurement, avec le dessin
pyi'iforme, assez restreint et marqué d'une seule tache uoire inférieure.
La ligne brune qui limite supérieurement la bande ochracée est très-
droite et munie d'une seule petite dent en approchant de l'œil. Dessous
d'un jaune-brun ; celui des super, avec une ligne discoidale arquée et
dentée, éclairée de blanc, et plusieurs taches blanches précédant les
traits subterminaux ; celui des infér. n'ayant qu'un seul trait blanc, costal,
comme en dessus.
Femelle d'un brun moins jaunâtre, avec la bande ochracée beaucoup
moins distincte. La fine ligne transverse est blanche et suivie, surtout aux
ailes inférieures, d'écaillés d'un blanc-violàtre, indépendamment des poils.
Traits du dessous un peu plus marqués de blanc. OEil plus arrondi.
Java. Coll. Div.
Fabricius a imaginé une prétendue différence sexuelle reposant sur
la pupille de l'œil, qui en réalité ne diffère en rien dans les deux sexes.
Seba, qui représente grossièrement cette Noctuelle, figure à côté une
chenille qui n'a pas le moindre rapport avec elle, et qui est probable-
ment celle d'une Saturnide américaine dit genre Ilyperchiria.
•1575. NyCTIPAO EpHESPEBIS ill).
Hb. Verz. 2675=: CrepusculaiisCr. 100 A.
Je n'ai vu que deux femelles de cette Nyctipao, (lui m'ont paru pou-
voir &tt rapporter à colle que Cramer figure su^saplauqhe itiO. et (juc
31 84 OMMATOPHORID^.
Hubner a nommée Ephesperis (peut-être sans l'avoir vue). Toutefois,
comme la figure est beaucoup plus bariolée que les iudividusque j'ai sous
les yeux, et comme, d'ailleurs, la patrie est très-différente, je n'ose citer
Cramer qu'avec un ?
Elle diffère de la Crepuscularis femelle par les ailes, qui me paraissent
un peu plus oblongucs. La ligne fine et les poils et écailles qui la suivent
sont remplacés ici par une bandelette bien marquée et bien nette, d'un
blanc pur, qui se répète en dessous aussi nettement, mais qui y devient
notablement maculaire, surtout aux ailes supérieures. Par contre, la ligne
blanche qui entoure l'œil est moitié plus étroite, et après l'œil elle ne se
perd point dans une bande ochracée, mais elle continue jusqu'au bord in-
terne sans s'élargir. La tache de la côte des inférieures est assez large et
triangulaire, et tous les traits sont bien marqués en blanc de part et d'autre.
L'œil est beaucoup plus arrondi. Enfin, la ligne discoidale arquée et dentée
du dessous des supérieures est nulle comme dans la Leucoiœnia.
Japon. Coll. FeisUiamel. Amboine. Coll. Marchand.
Malgré toutes ces différences, elle ne me paraît pas très-caractérisée.
1576. Nyctipao LEUCOTiENIA Lefeb.
Lefebvre in litt. =r Crepuscularis Clerck pi. 53 fig. 1, 2.
Un peu plus grande que la Crepuscularis. Ailes du mâle notablement
moins arrondies, d'un brun-noir uni, nullement varié de jaune d'ocre,
avec une large bande d'uu blanc pur, commune, non coudée, légèrement
arrondie, abords droits intérieurement, très-laciniée extérieurement,
aussi bien marquée, mais un peu maculaire en dessous. Cette bande est
suivie d'une ligne irrégulière, composée de lunules, comme cliez Ephes-
peris, et qui commence par une tache blanche, apicale, en bonnet phry-
gien. Il n'y a pas même de traces de bande blanche oblique. Œil des su-
périeures bien complet, assez petit, légèrement coudé, mais moins que
chez Crepuscularis, et très-finement liseré extérieurement de jaunâtre,
qui vient se perdre au-dessous du petit trait d'un blanc-bleu, dans une
tache ou ligne vague, noire. Quelques atomes gris-jaunâtres derrière les
lunules des premières ailes. Dessous d'un brun uni, avec la bande précitée
et quelques traits blancs. Antennes très-distinctement ciliées. Femelle plus
grande et à traits blancs plus épais et plus nombreux; celui de l'angle ex-
terne des ailes inférieures élargi en grande tache ovale de part et d'autre
Manille. Coll. Lefebvre. Java. Coll. Teistharael.
Le dessous de celte belle espèce rappelle un peu notre Satyrus Cme
d'Europe. ' . '^
OMMATOPIIORIDVE. 103
Gen. CYLIGRAMMA B(1v.
Rdv. Faun. Macl. p. 109 — Guér. règn. anini.
Cltenilles — Antennes longues, très-minces et sétacées dans tes deux
fexes. Palpes ascendanti- verticaux, grêles, /e 3* moitié plus court que le second,
mince, nu, linéaire', non spatule. Trompe assez longue. Veux très-gros dans les
^, et si rapprochés, qu'ils réduisent le toupet frontal à un espace linéaire.
Corps très-grêle : le thorax peu convexe, un peu oblong ; tabdomen n'altei-
ijnant pas f angle anal des ailes, conique, finissant en pointe très-aiguë chez
^s C^f <^l peu obtuse cher, les Ç . Pattes longues, grêles, non épineuses. Ailes
larges, peu ou point dentées : les supérieures triangulaires, à œil bien complet,
à côte très-mince dans toute sa longueur, sans aréole; les deux premiers ra-
meaux costaux très-faibles et presque entièrement oblitérés; les inférieures
■un peu prolongées dans le sens du corps, à cellule courte; la disco-cellulaire
un peu arquée, et placée entre deux sourcils formés par des poils.
Le genre Cyligramma est un des plus naturels de celte famille, et le
plus tranché quant aux caractères. La forme de ses ailes et la gracilité de
son corps le font d'abord reconnaître, ce qui n'a pas empêché Hubner de
placer les deux seules espèces dont il parle, dans deux genres différents
{Argiva et Nyctipao). On reuiarquera ces deux petites lignes de poils qui
bordent à dislance , de chaque cûté , la discocellulaire, et qui étant pres-
que toujours plus foncées que le fond, forment, autant parleur couleur que
par leur saillie, une sorte d'arc géminé sous les quatre ailes. Mais ce qui
est surloul remarquable dans ce genre, c'est la nervulation des ailes supé-
rieures, où la charpente de la côte est trés-peu étendue, et ou l'aréole qui
caractérise presque toutes les Noctuelles, manque absolument, rapprochant
ainsi, mais sous ce rapport seulement, l'aile des Cyligramma de celle des
BomhyT. Cette absence de l'aréole s'explique ici, du reste, parlcxlrcme té-
nuité des deux premiers rameaux costaux, dont le second sert d'ordinaire à
constituer la partie supérieure de l'aréole, et au contraire par la taille ro-
buste de la sous-costale, qui absorbe ainsi cette petite cellule déjà très-ré-
irécie dans les genres voisins.
Les Cyligramma ont toutes un air de parenté bien évident. Les ailes su-
périeures ont le bord terminal presque droit, à peine sensiblement denté ;
les inférieures sont dcnliculées, coudées vers les 2" et 3« ncrvules de la
médiane. Les supérieures sont marquées à la base de deux lignes noires,
ondées ou plutôt anguleuses : la première touche les deux bords, la seconde
part du bord interne, ne dépasse pas la k" ncrvule de la médiane, ei y re-
joint celle qui forme le contour extérieur de l'œil. Celui-ci est bien entier,
mais le dessin pyriforme n'y est pas trés-nel, et au lieu de reposer infcricu-
remenl sur une tache noire, il en supporte une au contraire qui comble
toute sa partie étroite, Uuc ligue centrale commune aux quatre ailes, nulle-
1 86 OMMATOPHORID^.
mcnl ondée, souvent droite et blanche, parfois un peu arquée et peu dis-
tincte, les traverse dans toute leur élcnduc. Enlin, arrive la subleruiinalc,
qui, comme dans les Nyctipao du second groupe, est composée de traits
fort irrégulièrement alignés, bordés de noir extérieurement et plus ou moins
marqués, suivant les espèces. L'espace compris entre ces traits et la ligne
cenlride est toujours saupoudré d'atomes jaunâtres fort abondants. En des-
sous, les traits subterminaux et la ligue centrale sont ordinairement bien
mieux marqués qu'en dessus.
Les femelles différent des mâles par la grosseur des yeux, les ailes infé-
rieures plus arrondies, une couleur plus claire et les bandes mieux expri-
mées, surtout en dessous.
Ce genre est exclusivement africain, elles espèces n'en sont pas très-ré-
pandues dans les collections modernes; mais plusieurs ont été connues des
anciens auteurs, qui recevaient plus fréquemment que nous des envois de
la côte d'Afrique, et dont l'attenlion a été attirée par l'élégance de leur
dessin.
1577. Cyugramma Joa Bdv.
Faun. Mad. p. 110 pi. 16 f. 2.
95mm. Ailes d'un brun-noir, avec une bandelette médiane étroite, com-
mune, très-nette, d'un jaune d'ocrc. Un rang de points noirs éclairés de
jaune, remplace les traits ordinaires. Supérieures, avec une bande noire,
courte, oblique, reposant sur le bord interne, où elle s'élargit, et expirant
à la Ix^ nervule inférieure. OEil petit, étroit, noir, bordé intérieurement
de jaune, avec deux points noirs au-dessous et enfermés intérieurement par
un filet noir écarté. Dessous brun, avec la bande du dessus et dos taches
subterminales, triangulaires, jaunes.
Madagascar. Décrite sur la Faune de M. BoîsduvaL
1578. Cyugramma Argillosa Gn.
9 85""". Ailes d'un gris de terre d'ombre jaunâtre, assez pâle, avec uu
ijgne centrale, transverse, commune, droite, fine, à peine plus claire que
le fond. L'espace entre cette ligne et la subterminale clair et saupoudré d'a-
tomes jaunâtres; cette dernière bien marquée par des taches irrégulières,
d'un brun-noir, derrière lesquelles tout le bord terminal est plus foncé.
Partie du disque qui précède la ligne centrale, d'un brun foncé, surtout a
la côte des supérieures et sous le grand œil, où ce brun s'étend en se fon-
dant jusqu'à la seconde ligne anguleuse. OEil oblong, déprimé des dem:
côtés, avec la partie qui est sous le dessin, pyriforme, large; cette partie,
ainsi que le triangle extérieur qui sépare l'œil du brun de la côte, d'un
roussàtre luisant à certains jours. Dessous d'un brun pâle, avec une bande
commune , composée de taches triangulaires, émoussées, conligucs, assez
vagues et suivies de traits en fer de flèche ramassés ou en accents circon-
OMMATOPHORIDiE. 187
flexes, d'un jaune-paille. Bande de la côle des supérieures beaucoup plus
large, composée de trois taches arrondies, contigucs, dont l'inférieure plus
grande.
Sénégal, Ile Maurice. Deux 9- Coll. Guérin et Gn. Rare.
Je décris cette espèce sur des femelles seulement. Il est probable que les
mâles sont très-différents, surtout pour la couleur.
iSjg. Cyligramma Duplex Gd.
lOO"""'. Ailes d'un brun assez foncé, avec la base plus claire et ses
lignes bien marquées. Subterminale composée de traits peu distincts, dé~
tachés, celui de la côte des inférieures d'un jaune clair non ombré de
brun. Supérieures avec la seconde moitié saupoudrée d'atomes ochracés,
dans lesquels se perd une trace de bande peu appréciable. Inférieures
avec cette bande plus visible, légèrement arquée, divisée par un trait
vague, de la couleur du fond, et nettement bordée, supérieurement, de
brun foncé. CEil grand, assez arrondi, avec une tache brune au-dessous,
et une autre semblable, large, en triangle arrondi à la côte. Dessous d'un
brun foncé, avec la bande centrale d'un ochracé vif, large, très-tranchée,
et une série de traits circonflexes écartés, de la même couleur,
Madagascar. Une seule femelle rapportée par M. Goudot. Coll. Gn.
Cette belle espèce a presque le double de la taille des Cyligramma qui
vont suivre.
i58o. Cyligramma Acutior Gn,
72""". Ailes d'un brun-noir très-foncé, avec une ligne commune, fine,
mais bien marquée, d'un brun-fauve, nullement ondée, concave aux supé-
rieures, au milieu desquelles elle s'interrompt pour recevoir l'oeil, très-
droite et nette aux inférieures, et une autre ligne subterminale peu appa-
rente, formant des traits comme dans les autres espèces, mais bien aigus
et légèrement éclairés de fauve. Supérieures ayant l'apex très-aigu et le
bord terminal un peu concave. OEil presque rectangulaire, très-oblong,
placé très-obliquement, sans iris, ayant le dessin pyriforme petit, à queue
formée par dos atomes d'un jaune-soufré et touchant une large tache noire ;
le reste éloigné du bas de l'œil, qui est d'un brun-rou\ très-chaud. Des-
sous d'un brun uni, avec une seule série de petits traits jaunes, circon-
flexes, très-fins et très-ouverts.
M. N. Un seul cf très-ancien, sans désignation de provenance.
Od serait tenté d'appliquer ici la Fluciuusa de Drury, si on n'était
arrêté par la forme des ailes et par les raisons que je déduis à l'article de
cette dernière.
r88
OMMATOPHOKIDjE
fiSSt. Cyligrarima Fluctuosa Dr.
Drur. Il pi. U — Cram. 174 C.
63""". Ailes d'un brun de terre d'ombre foncé, saupoudrées d'atomes
jaunâtres postérieurement, avec la ligne centrale presque nulle, ou consis-
tant seulement en une traînée droite sur les inférieures. Les traits sub-
terminaux également très-peu marqués, noirâtres, isolés, et dont les
éclaircies se perdent dans le sablé jaunâtre. Œil oblong, déprimé des
deux côtés, surtout par en haut. Ligne extrabasilaire éloignée du bas de
Ja coudée. Dessous d'un brun foncé un peu violâtre, avec une série sub-
terminale de traits circonflexes très-étroits, d'un blanc-jaunâtre. Un petit
liseré jaune derrière la tète. — Femelle plus petite, plus claire, avec la
ligne centrale des ailes inférieures plus marquée. Les traits subterminaux
assez bien marqués en noir. Dessous ayant les traits circonflexes un peu
plus larges, précédés d'une série de taches chevronnées, vagues et rap'
prochécs, et deux grandes taches sous la côte des supérieures.
Sénégambie, Sénégal, côte de Guinée. Coll. Gn. Marchand et Feisth.
Il est bien difficile d'affirmer que la Fluctuosa de Drury soit réellement
celle-ci. Lg description et la/igure de cet auteur ne pouvant s'appliquer à
aucune espèce, si on veut les consulter à la rigueur, ou convenant à toutes,
si on néglige les détails.
, i58a. CYLiGR^ftiau Limagina Guér.
Guérin R. anim. p. 520^ pi. 89 f. 2.
Elle est bien voisine de la précédente et pourrait bien n'en être qu'une
variété.
Elle est un peu plus grande, surtout les 9* Les ailes inférieures du cf
sont plus arrondies. La couleur des quatre est plus claire. L'œil est plus
pâle et nullement déprimé dans le haut La ligne centrale des inférieures est
bien visible, courbe dans les mâles et un peu moins droite que chez Fhic-
tuosa dans les femelles. Les lignes extrabasilaire et coudée sont plusrap-
prochées et se joignent souvent par un trait sous la k" inférieure.
Sénégal. Coll. Guér. Bdv. et Gn.
\, i583. Çyligramma Latona Cr.
Cr. 13 B — Bdv. Faun. Mad. p. 110 — Hb. Verz. 2676 = Troglodyta
Fab. 18 — Enc. 2/i.
70"*'". Ailes d'un brun-noir velouté, un peu chatoyant, avec les lignes
noires, ordinaires, et une bande centrale d'un jaune-paille, étroite, droite,
OMMATOPironiDiE. 1^9
allant de l'angle anal des inférieures à la 1'-^ nervule de la sous-costale des
supérieures, puis une autre bande ol)li(iuanl dans le sens opposé, de cette
nêinc nervule à la côte. OEil assez arrondi, cerclé extérieurement de gris-
jtunûtre clair. Traits sublerminaux ppu marqués sur les supérieures, for-
mant sur les inférieures des fers de llèclic très-aigus. Dessous avec les
bîndes plus larges H les traits satinés h toutes les ailes; ceux desinfé-
féjieurcs contigus à la bande jaiuie par leur pointe.
Femelle d'un brun plus clair et plus gris, avec la i)ande un peu plus
lar^c. Traits sagitiés du dessous non contigus à celte bande. Lunules dis-
roïlales moins marquées.
Cûtc de Guinée, Madagascar, Abyssinie. Coll. Div.
Uie femelle d'Abyssinie, appartenant au Muséum, est plus grande
(76" "')i avec les traits subterminaux plus marqués, et les taches sagittées,
rontiguës à la bande en dessous, comme chez le mâle.
V l584- CylIGRAMMA (lo]U.D,OTll Gn.
Je n'ai vu qu'une seule femelle de cette espèce, qui est très-voisine du
sexe torrespondant de la f.atona, dont elle diffère par les caractères sui-
vants:
lil!e est plus petite (62"'"') . La bande jaune est encore plus droite et plus
neltb. L'reil est plus étroit, et sa bordure noire extérieure est déprimée au
milieu. La ligne subterniinale maculaire est semblable aux quatre ailes.
Aux inférieures elle ne figure pas des fers de flèche, mais bien des taches
épaisses et irrégivHcres. En dessous elles n'imitent pas des chevrons évi-
dés, mais bien des fers de flèche épais, courts, à mUieu plein, et tridentés
intérieurement. Le trait géminé de la Qcllule est plus distinct.
Madagascar. Rapportée par M. Goudot. Coll. Feislhamel.
l5S5. CyLIGBAM.MA MaGUS Ouér
Guér. Règn. anim. p. 521.
Taille de Latona. Ailes d'un brun-noiràtre plus clair à la base, avec les
lignes ordinaires sur celte partie bien découpées en noir et très-anguleuses,
et une bande oblique, commune, indeci.se, fondue intérieurement,
d'un jaune d'ocre, sablée de brun et divisée par un trait brun mal ex-
primé. Ligne maculaire subtermiiiate bien marquée, fine, jaunâtre, suivie
de lâches noires, irrégulières, comme dans la Gnudotii. OEil des supé-
rieures un peu ovale, avec la bordure noire un peu déprimée extérieu-
rement. Di;ssous avec- la bande centrale plus nette cl figurée, du reste,
comme dans I.atnna., qnoiipie moins bien écrite. Taches sagiltées des in-
térieures conmie dans la GouJotii.
Femelle semblable, mais d'un brun plus clair, avec la bande plus large.
igo OMMATOPHORID^.
aussi nette en dessous que chez la Latona, avec les fers de flèche plus
grands et presque contigus à cette bande.
Madagascar. Coll. Div,
<;e\. (>M3IAT0PH0RA Gn.
Clienilks — Antennes longues, minces, sélacées dans les deux se:es.
Palpes ascendants, comprimés, bicolores, le second article large et épais. Il 3*
presque aussi long, tres'-mînce, aigu au sommet. Trompe moyenne. Corp: ro-
buste. Thorax convexe, subcarré, assez velu. Abdomen gros, un peu velu, cy-
lindrique, brusquement rétrèii à l'extrémité, et terminé par tin bouqutt de
poils non comprimé. Pattes fortes, à jambes bien velues. Ailes entières, velou-
tées, avec un double liséré terminal; les supérieures ayant V œil de forme indécise.
J'avais d'abord réuni ce genre aux Spirama, mais je n'ai pas ta'dé à
m'apercevoir qu'il ne pouvait y rester sans en troubler notablement l'har-
monie, cl sans jeter beaucoup de vague sur ses caractères. On verra en les
comparant, les différences capitules qui résultent de ceux-ci. Le dessous
des ailes que je n'y ai pas fait figurer, est encore plus disparate. L'amI n'a
pas non plus la même forme, et si on l'examine en détail on s'aperçoit que
le dessin eu est pour ainsi dire renversé. Enfin, une pièce appendiculaire
existe à la base des ailes inférieures, comme on le verra dans la description
de la Luminosa ; mais je n'ose en parler dans les caractères génériques ,
parce qu'il me semble jusqu'ici, quelque contraire que cela soit aux obser-
vations générales, »iue cetle pièce ne constitue qu'une différence spécifique.
Cependant cette dérogation aux lois ordinaires de l'organisme, ne m'est pas
assez prouvée, pour que je n'appelle pas l'attention de ceux qui, plus heu-
reux que moi, auront à leur disposition un certain nombre d'individus des
Jeux sexes de chaque espèce, et qu'il leur sera permis de disséquer.
l586. OmmATOPHORA IjXiI\nNO.SA Cr.
Cram. 274 D — Enc, 34.
35mm. Ailes mêlées de brun et de violatre, avec un double filet noir
terminal, deuticulé. Supérieures avec la demi-ligne et IVxtrabasilaire
fines, ondées, noires, puis une ligne médiane, semblable, limitant un fond
obscur, brisée en un seul angle. Subterminale mince, composée d'atomes
blancs interrompus, sur un fond couleur de porphyre. OEil grand, cerclé
intérieurement de blanc-argenté vif, extérieurement de noir, varié à l'in-
térieur de jaune, de rougeàtre et de noir. De l'extrémité du liseré blanc
part une ligne noire, extérieure, é.-lairée de gris-verdàtrc, qui, en remon-
tant, forme un angle vis-à-vis de la cellule, et gagne la côte en devenant
blanche et rougeàtre. Ailes infér, ayant, outre les filets terminaux, une ligne
OM.M ATOPlIORIDilî. 1 9 i
fino, à dents aiguës, surnioniant deux autres ligues fines, vagues et droites,
CL surmontée eile-inOnic d'une ligne Uiscoïdale. Dessous des mêmes ailes
d'un brun de bois, avec une grosse lâche noire, cellulaire, pleine. Deux
lignes ondées, trts-dentées, parallèles; une ombre forte, appuyée sur des
atomes blancs, fins, qui forment, entre la sous-médiane et la It'' nervule,
une laclic |)yrifornic. A la base des mômes ailes se voit, auprès du corps,
une sorte d'écaillé ou lobe appendiculaire, noir, doublé et frangé de brun
clair, (|ui paraît analogue à ceux qu'on observe chez les mâles de nos
Geomeira Sexalala, Ilex-apterata, etc., mais qui est placé sur la tranche
ùiême de l'aile, parmi les poils du bord abdominal. 2'' article des palpes
marqué, à la base d'une tache noire.
Java. Coll. Feisthamel. Inde centrale. Coll. Gn. Deux cf.
1537, OMMATOPHORA FuLVASTRA On,
Un peu plus grande, d'un ton plus chaud. Angle formé par la ligne
centrale plus aigu. Inférieures à dessins plus nets. Dessous d'un brun-
fauve vif. Lunule des inférieures évidéc. Seconde ligne qui la suit n'étant
dentée que dans sa première moitié et très-droite dans la seconde. Ombre
marquée de trois taches bien distinctes : les deux extrêmes d'un noir-ve-
Ibuté, semées d'atomes d'un blanc-bleu, celle du milieu d'un blanc vif,
assez grande, ovale, placée sur le pli cellulaire.
Elle est extrêmement voisine de la précédente, et peut-être n'en est-ce
qu'une variété locale ; cependant, outre que le dessous des ailes est très-
différent, je n'ai pu retrouver chez l'individu (unique il est vrai) que j'ai
examiné, aucune trace du lobe appendiculaire des secondes ailes. Ceci
tîènt-:l à une simple différence sexuelle ? C'est ce que de nouveaux indi-
vidus nous apprendront. Tout ce que Je puis dire, c'est que les trois seuls
exemplaires de Luminosa et de Fulrastra que j'ai eus à ma disposition
me paraissent être des mules.
Manille. Coll. Lefebvrc.
FAM. III.
HYPOPYRIDiï: <à
■Chenilles — Papillons de taille inoyenne et au-dessus, à conjs asset
(frêle ; le thorax aplati, à collier toujours plus foncé ; [abdomen lisse, plutôt
■iqvammeux que velu, presque toujours teinté à l'extrémilè de la couleur du
dessous; à paltesfortes, à éperons prononcés ; à ailes larges, entières, concolores
et à dessitis communs, colorées en dessous en jaune ou en rouge, avec des dessins
tranchés : les supérieures aiguës et souvent falquées à l'apex ; les inférieu-
re^ arrondies. Une aréole constante. Indépendante insérée au-dessus de la
jonction des deux suivantes ; discocelluluire placée très-haut dans la cellule et
rapprochée de lu hase.
Celle famille est, comme la précédente, une sorte de passage, mais plus
marqué encore, des anciennes Erébes aux Ophiuses. Les insectes qui la
composent ont encore un aspect en quelque sorte phaléniforme, qui empêche
de les confondre avec ces dernières. Les quatre ailes, d'ailleurs, sont en-
core concolores et à dessins communs.
Les Hypopyrides sont de jolies Noctuelles, qui ont entre elles un air de
famille bien marqué. Il faut se garder toutefois de prendre la couleur du
dessous des ailes dont j'ai tiré le nom de la famille, comme un caraclére
absolu. Celte couleur d'un rouge miniacé chez les unes, fauve ou jaune
chez tes a\Ures, pcul devenir lout-à-fait grise, sans que pour cela l'insecte
en ait moins de rapports avec ses congénères. La femelle de l'Entomo-
gramma Torsa en est un exemple. Le genre CalUodes est dans le même
cas.
Les premiers genres portent encore à l'extrémité de la cellule, comme les
Ommalophorides, une sorte de dessin en forme d'oeil ; mais il ne consiste
plus qu'en une tache noire, dont rcxlrémité est contournoe en hélice et li-
sérée de couleur claire ; bicntûl celle tache se réduit à une goutle brune,
puis à de simples poinis, qui disparaissent eux-mêmes lout-à-fait.
Celte famille est propre à l'Asie et a l'Afrique, et je n'ai vu aucune es-
pèce américaine qui puisse s'y ranger. Elle n'a pas non plus de rcpréscn-
lants en Europe. Les genres qui la composcnl sont en général assez tranchés
et assez curieux. J'aurais pu Ips multiplier facilement, ainsi qu'on s'en con-
vaincra en étudiant le genre Entomogrumma.
Gen. CALLIODES Gn.
Chenilles — ./antennes des ç^ fortement pcctiriées de cils plumeux.
Palpes ascendants, arrondis, lissés, courts, velus-squammeux, leur dernier urti'
HYPOPYRID^. IgS
de IréS'Court, et à peine distinct, velu comme le précédent. Trompe grêle, de
moycime longueur. Corps assez grêle. Tliorii.K peu convexe, velu, mais à poils
rares et écartés. Abdomen renflé, cylindrico-conifj ue, lis^c, glalne, zone. Pattes
assez longues, peu velues. Âiles entières, cnncolores, arrondies, veloutées, à
franges longues, squummeuscs, serrées, à lignes nombreuses très-distinctes : les
supérieures avec une tache ocellée très-nette. Indépendante insérée sur la disco-
rellulairc, au dessus de la jonction des deux suivanli'^.
Je fonde ce genre sur deux cli;irinanls Ix-pidoplères du Sénégal et de
l'Australie, ((ui se distinguent des Spirama par leurs antennes fortement
pectinées. Avec une forte loupe on voit que les dents ou branches qui for-
ment cette pcclinalion, sont elles-mêmes garnies de chaque côte de cils
très-fins et presque imperceptibles, quoiqu'ils soient assez longs pour lou-
cher presque la branche opposée ; mais ce qui les fait surtout différer du
reste de la famille, ce sont leurs palpes, dont le dernier article est tellement
court dans l'une des espèces, qu'il est iin[)0ssible de le distinguer. Dans
l'autre il forme un simple boulon.
l588. CaLHODES ApPOLLINA Feisth
feistli. in mus.
35'""'. Ailes d'un blanc-jaunâtre : les supérieures avec neuf, les infé-
rieures avec sept lignes parallèles, rapprochées, ondées ou dentées,
brunes, teintées, à l'exception des terminales, de violet métallique; l'an-
tépénultième éclairée de blanc. Supérieures ayant une tache en cornue,
noire, cerclée de fauve, puis de noir, liserée de blanc intérieurement, et
marquée de bleu d'acier dans toute sa partie supérieure. Dessous d'un
blanc-jaunàlre bordé de jaune d'ocre, avec une lunule cellulaire, une li-
gne centrale maculaire, une ligne et une rangée de points subterminales,
brunes. Abdomen blanc, finement zôné de brun métallique. Collier et côte
des ailes super., bruns.
Sénégal. Coll. Feisth. Un seul cf, recueilli par M. Lepricur.
1089. Calliobes Obbigeba Gn.
60""»'. Ailes entières, d'un brnn veloulé, varié de noir, avec un filet
terminal et une ligne subtcrminale, dentée aux supérieures, épaissie aux
inférieures, noires, et la frange et trois bandes très-nettes, d'uu blanc-jau-
nàlre, presque parallèles; la dernière maculaire, coupée par les nervures,
d'un violet-ardoisé. Supérieures avec la côte largement lilas , et que ne
traversent pas les bandes, et une tache ircs-nelte, parfaitement arrondie,
noire, avec un iris jaunâtre et un croissant intérieur, d'un gris d'acier
brillant. Dessous d'un jaune d'ocre teinté de brun-violàtre, avec une forte
tache noire cellulaire. Les inférieures avec une bande noire sublerminale.
194 «yPOPYRID^.
Thorax brun , avec deux larges bandes jaunâtres. Abdomen d'un rouge
miniacé, avec les premiers anneaux zônés de noir et de jaunâtre. Pattes
brunes» à poils rouges.
Nouvelle-Hollande, M. N. Deux beaux (f.
Gen. SPIRAMA Goi.
Chenilles — Antennes plus ou moins crénelées de cils fins dans les cf.
Palpes asccndants-oblir/ues, assez courts, assez épais, leur premier article dis-
colore, le dernier moitié plus courut tjuo le second, linéaire^ airju. Trompe
moyenne. Corps robuste. Thorax un peu convexe, subcarré. Abdomen gros,
'jlabre, subconitjue et à extrémité obtuse dans les çf, cylindrico -conique et h
anus comprimé latéralement dans les Ç. Pattes lontjues, assez t/rêles, presque
■jlabres. yjiles entières, veloutées, très-épaisses, bordées cCun double filet denté :
supérieures ayant une large tache en forme de cornue. Dessous du corps et sou-
vent des ailes, rouge. Nervulation du genre précédent.
Ce genre, bien reconnaissable à la forme de la tache ocellce, <îui repré-
sente grossièrement rinstrumenl distillaloire appelé cnrnve par les chimistes,
renferme de belles espèces de l'Inde, de la Chine et du Japon. Les anciens
auteurs en ont connu la majeure partie, mais malheureusement leurs fi-
gures et leurs descriptions ne sont pas assez précises pour nous indiquer
avec certitude les espèces, assez voisines les unes des autres, auxquelles
elles appartiennent.
Les Spirama paraissent être communes dans les contrées qu'elles habitent,
à en juger par le nombre de celles qui existent dans les collections, ou qui
nous arrivent dans les envois. Voici quels sont leurs dessins communs : Toutes
les ailes sont bordées, indépendamment du lilet terminal, de deux lignes l'es-
lonnécs ou dentées, noires, exactement parallèles; puis vient la subter-
minale, dont la forme varie, mais qui est toujours claire, entre deux nuances
brunes. A celle-ci succède, aux ailes inférieures, une seule ligne discoïdale,
dentée, appuyée sur une bandelette plus claire, et surmontée de deux om-
bres vagues, et aux supérieures, detlX lig nèS âVquées, traversées d'ordinaire,
vis-à-vis de la cellule, par une orabfe longitudinale'. En approchant du bord
interne, ces lignes s'écartent, et leur intervalle est occupé par une ombre
courte. L'œil est remi)lacc ici, comme je l'ai dit, par un dessin en forme de
cornue ou de iiole arrondie à goulot recourbé, entouré d'un cercle noir
épais, étroitement liseré de blanc du côté qui regarde l'apex, et bordé dan-
tout son intérieur de jaune , dont les atomes s'étendent sur la partie ven-
true du dessin. Le dessous des ailes est presque toujours d'un rouge mi-
niacé et traverse par plusieurs lignes parallèles, distantes, brunes ou noirâ-
tres. Enfin, l'abdomen est également rouge, mais le dessus des anneaux
est envahi par du noir, qui se rétrécit à mesure qu'on approche de l'ex-
trémité.
Fabricius décrit sous le nom de Nyclea (E. S. sup. 16,17 ), une espèce
HYPOPYRIDiE. jg5
<iui appartient évidemment à ce genre; mais, comme cela lui arrive sou-
vent, sa description n'est pas assez précise pour.quc je puisse la rappoiler
à l'une des espèces qui me sont connues,
lôgo. SPIRAMA SufFtMOSA Gu,
Retorta Cr. IIG D — Eue. p. 255 — (non Cl.)
7Qinm. Ailes d'un brun cnliimé, teinté de grisâtre en approchant des
bords , avec des lignes plus ou moins absorbées par la couleur du fond.
Supérieures avec la tache en cornue plus ou moins remplie de brun, et
derrière elle, la ligne coutlée formant un angle bien accusé, vis-à-vis de la
cellule. Ailes infér. noirâtres à la base. Dessous concolore, avec les ves»
liges d'un point cellulaire et de trois lignes plus foncées. Premier article
des palpes, poitrine, poils des pattes, dessous de l'abdomen et anus du
même en dessus, d'un rouge-cinabre.
On remarque , dans cette espèce , deux singularités ; la première con-
siste en un pli du bord abdominal dos ailes inférieures , qui contient de
longs poils qui , dans des circonstances données, se relèvent et forment
deux plumules divergentes ; la seconde vient de ce que toutes les ailes
inférieures, \ l'exception de la base, et une partie des ailes supérieures,
sont couvertes d'écaillés si longues et si denses, que ces écailles, en se re»
levant, font ressembler le dessus de l'aile à un velours grossier, ou à ces
tapis de laine tondue qu'on nomme moquettes.
" Java, Batavia, Silliet. Coll. Div. Paraît commune,
A.
La couleur tire sur le gris-verdàtre , mêl** de roussâtro en plusieurs
endroits, et notammcni à l'angle ajiical; l'espace médian seul reste brun.
La tache en cornue est complètement remplie de noir profond. Les lignes
sont plus distinctes; le dessous est teinté, par places, de rouge pâle.
Même provenance. Coll. (.i.
lôgi. SpillAMA jAPPONrCA Cn,
Elle est très-voisine de la précédente, dont elle n'est peut-être qu'une
variété locale ; mais les dessins sont mieux marqués. La tache est plus
oculéc, plus recourbée, de couleurs plus tranchées, et fermée extérieure-
ment par un trait noir. La ligne coudée est plus noire, moins anguleuse,
éclairée de blanc; celle qui la précède est bien marquée. Avant les fdets
terminaux , il y a deux lignes noires , maculaires. Les lignes des ailes
infér. sont bien mieux écrites. Le dessous tire sur le rouge, avec un point
cellulaire et trois lignes bien visibles. Le rouge s'étend davantage en dessus
de l'abdomen,
Japon. CoU, Feistli.
ig6 HYPOPÏRID^.
iSga. Spikama Lsabella Lef.
Lefebvre in litt.
Taille des deux suivantes, doiu elle est très-voisine, et dont elle diffère
par les caractères ci-après : La couleur est plus carnée, sans nul mélange
de verdàlre. Les deux lignes qui suivent l'œil sont plus dentées; les deux
dents surtout qui sont placées à la 3>= nervulc de la sous-costale de la
seconde, sont très-aigucs. La ligne suhterniinale, au contraire, n'est nul-
lement dentée, même aux ailes supérieures, où elle est presque droite et
atteint les deux bords. La ligne dentée, discoïdale, des inférieures, n'est
point suivie d'une bande blanche, mais placée au milieu d'un espace carné.
Le dessous est à peu près comme dans VHelicina^ sauf que la 3'^ ligne n'est
pas géminée, et que la première est presque nulle aux supérieures.
Un seul mâle, communiqué par M. Lefebvre, comme venant de Cuba;
mais il est impossible que ce ne soit pas une erreur. Je le crois bien plu-
tôt de Manille, pays d'où M. Lefebvre a reçu aussi une grande quantité
de Lépidoptères.
Type. . , i5g3. Spiuama Retorta Liu.
Lin. Mus. Lud. Ulr. 11 — Clerck t. 54 f. 2, 3--Cram. 274 A (var. $)
= Spiralis Fab. E. S. 16 — Enc, 17.
C'est bien ici la vraie Retorta de Linné, que Clerck a figurée un peu
trop pâle (comme tous les papillons de la colleciion de la reine Ulrique,
que la lumière paraissait avoir décolorés, quand cet iconographe les a
dessinés), et dont Cramer, au contraire, a rembruni les couleurs, au point
qu'on la reconnaît à peine.
72""". Ailes d'un ochracé-olivàtre, nuancé de brun : supérieures avec
une ligne arquée à la base, appuyée, par en bas, sur une large tache brune;
deux autres lignes ondées et coudées, atteignant les deux bords; la se-
conde formant un angle ou coude vis-à-vis de la cellule, et éclairée de
blanc inférieurement , et une ligne subterminale , géminée, ondée. Une
grande tache discoïdale en forme de cornue, noire, saupoudrée d'atomes
jaunes, bordée de noir pur, puis de jaune inférieurement, d'un gris d'acier,
bordée de jaune, puis de blanc vif, supérieurement. Ailes infér. ayant
trois bandes discoïdales, noires, rapprochées : la dernière dentée et éclai-
rée de jaunâtre, puis, au-dessus des lilets terminaux, une ligne jaune,
droite ou à peine tremblée. Dessous d'un rouge-minium, avec trois lignes
parallèles; une lunule cellulaire, et la frange, brunes. Abdomen d'un
rouge-minium teinté de jaunâtre en dessus, avec des bandes noires se
rétrécissant en triangle à mesure qu'elles approchent de l'anus.
Java, Coromandel, Chine, Silhet, etc. Coll. Div.
Elle varie pour les couleurs et pour la largeur et l'intensité des ligues.
HYPOPVRIDiE. I g 7
i5g4. Spikama Uei.icina HI».
Hb. Zutr. 437, 438.
Elle est extrêmement voisine de la Betoria, el n'en dilTtre que par les
l'aractcres suivants : elle est un peu plus petite. La seconde ligne qui suit
la tache en cornue est arronilie, denticulée, mais non coudée vis-à-vis de
la cellule. La ligne jaune qui précède les filots terminaux des ailes infé-
rieures (sublcrmiiiale) est visiblement déniée, tandis qu'elle est à peine
tremblée dans la Bclorta. Le dessous est d'un rouge plus jaunâtre, et les
deux premières ligues transversales sont toujours visiblement dentées ,
tandis que la troisième est droite et géminée. Enlin, les bandes discoidales
des secondes ailes en dessus sont plus épaisses, plus noires, et la bande-
lette qui les suit est plus claire et plus blanchâtre.
Pondichéry. Coll. Feislh. et Bdv. Hubner la dit des Berbices, ce qui
est certainement inexact.
iSgo. SpiRAaiA Triloba Ou.
70""". Ailes d'un gris-jaunâtre carne, utoc lo bord terminal olivâtre,
longé par un double feston à peine distinct, et traversées, au milieu, par
une ligue oblique , commune , coudée dans la cellule, puis arrondie, aux
supérieures, à peine arquée, trés-épaisse el vague aux inférieures. Cette
ligne est suivie d'une ombre très-large aux ailes infér. , et bien marquée ,
seulement en approchant du bord interne, aux supérieures, puis d'une
série de points placés sur les nervures. Supérieures ayant, sur le disque,
line large tache noire bordée de jaune clair, divisée en trois taches ovales,
contiguës^ dont la première porte, par en haut, une sorte de queue fine,
ai'quée, qui remonte jusqu'à la côle; inférieures marquées d'une ligne sub-
lerminale , d'un jaune clair, nullement ondée. Dessous des quatre ailes
d'un rouge-miniacé, avec un arc cellulaire et trois lignes parallèles, noi-
râtres; l'intermédiaire dentée en lunules. Abdomen comme chez Jietorta.
Java. Coll. Feisth.
À.
Pins petite (65""»). Ailes d'un ton plus clair, avec tous les dessins
presque effacés. La ligne de points est celle qui persiste le plus. Tache
discoïdale réduite à trois petits points isolés, fortement entourés de jaune;
la queue du premier formant un petit arc isolé, à peine visible : dessous
plus pâle.
Mêmes pairie et coUcctiou.
Cette espèce se rapproche déjà, surtout par sa variété A , de certaine*
IJypopyra,
Lépidoptères ■ Tome 7. 1-i
Iû8 HYPOPYRID.e.
Ge>. HYPOPYRA Gn.
Chenilles — Antennes épaisses et crénelées, dans les q", de cils fins et
multiples, plus minces et crénelées de ctls très-fins el isolés dans les Ç. Palpes
ascendants -verticaux, le 3* article grêle, aplati, non spalulé, squammeux, de
longueur-moyenne. Corps peu robuste. Thorax subarrondi, ussezvelu, à collier
brun. Abdomen lisse, presque glabre, obconique el obtus à Cextrémilé dau^
les ç^, cylindrico- conique et en pointe aiguë, compriinée latéralement dans
les 9 . Pattes assez longues, peu velues. Ailes larges, entières : les supérieures
très-aiguës et un peu falquées à l'apex. Dessus des quatre peu chargé de dessins^
dessous rouge ou fauve, avec des lignes foncées. Indépendante remontant au-
delà de [insertion des deux suivantes.
Par le dessous des ailes, ce genre se rapproche uq peu des Spirama,
mais le dessus n'a aucun rapport avec elles, non plus que la forme générale
de l'insecle. Celui-ci est, comme lous ceux de la famille, un peu phalcm-
forme, c'esl-à-dire que le corps est gréle, proportionnellement aux ailes.
Les dessins sont peu brillants et consistent en aupla""*: H3"«= po» tr<tn~
chées, et les lâches unliudires réduites à de simples points. C'est par le
dessous surtout, que les Hypnpyra ressemblent aux Spirama : comme chez
ces dernières, cette surface de l'aile est d'un rouge-miniacé ou fauve , avec
des lignes noiiitres écartées. Celte couleur se communique même souvent a
l'abdomen, ou du moins à son extrémité. Une circonstance qu'il faut re-
marquer aussi , c'est que le prolhorax est d'un brun qui tranche fortement
avec la couleur du thorax, comme chez nos Toxocampa d'Europe.
Les femelles se distinguent aisément des mâles par la forme de leur ab-
domen, forme, du reste, un peu ambiguë chez certaines espèces, et qui
pourrait, au premier abord, induire en erreur, si on n'avait pas les deux
sexes devant les yeux.
Les Hypopyra jusqu'ici counues sont toutes de l'Inde. Oa ne sait rien de
leiuï habitudes.
1596, Htpoptra Mollis Gn.
9 OB'"". Ailes presque arrondies et très-peu aiguës à l'apex ;' d'un
jaune d'ocre teinté de rougeâtre pâle , avec le bord terminal d'un brun
clair , fondu intérieurement avec la couleur du fond et traversé par une
ligne subterminale de cette couleur, très-vague et dentée aux supérieures,
bien nette et droite aux inférieures. Une série médiane de petits points
noirs, plus distincte aux ailes infér. Supérieures ayant, au bout et au-des-
sous de la cellule, trois taches arrondies, d'un jaune d'ocre, dont les deux
extrêmes marquées d'un point noir, arrondi. Dessous entièrement d'un
rouge-minjuD), avec un léger trait cellulaire, et deux lignes postérieure^
MYPOPTRIDiE. ipg
parallèles, à peine ondulées, brunâtres. Thorax d'un jaune d'ocre, sans mé-
lange, avec le collier d'un brun foncé. Abdomen miniacé, à l'exception du
dessus des premiers anneaux, qui est d'un jaune d'ocre , et qui va en se
rétrécissant jusqu'au 6«. Un peu de noir dans les incisions.
Java, Décrit d'après un superbe exemplaire femelle , unique > de la
O' des Indes.
1597. HyPOPTBA ShiVA On.
80'""'. Ailes super, triangulaires, aiguës à l'apex, mais non falquées:
les quatre d'un gris-jaunàtrc, carné, avec le bord terminal teinté de brun-
olivâtre fondu et bordé par un double feston plus foncé, à peine sensible.
Une ligne commune, fine, oblique, brune, suivie d'une traînée d'atomes
roussâtres, s'arrête aux inférieures, à la cdte, aux supérieures, à la cel-
lule; mais elle est continuée par un trait oblique qui va gagner l'apex et
qui coupe nettement la bordure foncée. Une série de petits points nervu-
raux suit la ligne médiane. Les ailes super, ont, en outre, deux traits noi-
râtres à la côte, et, au-dessous de la cellule, trois points ovales d'un gris
clair, cerclés de noir et surmontés d'un trait étranglé, qui remplace la
réniforme. Dessous uun jaunc-v^rang^ vif, avec deux lignes ondées, inter-
rompues, écartées, d'atomes noirâtres et une bande subterminale, ferru-
gineuse. Les supérieures ont , en outre, un point et une tache réniforme
étranglée, et les inférieures une lunule cellulaire. Tête et collier d'un brun
tranché. Abdomen avec les côtés et les derniers anneaux miniacés.
Inde centrale. Coll. Gn. Vacf.
Cette belle espèce fait le passage entre la Mollis et la f^espertUio.
Bien que l'exemplaire sur lequel je fais cette description soit très-intact,
il serait possible que les couleurs fussent passées, surtout en dessus, la
plupart des Lépidoptères qui nous viennent de l'Inde anglaise étant sujets
à cet inconvénient.
lôgS. Hypopyra Vespertilio Fab.
Fab. E. S. 23 — Enc. 29.
ç^72mm. Ailes entières, très-aiguès à l'apex, d'un olivâtre mélangé
d'ochracé et de brun, avec un filet denté, subterminal, et une ligne mé-
diane, commune, oblique, brune, droite, suivie d'une ombre parallèle qui
laisse, entre elles, un filet de la couleur du fond. Supérieures ayant
cette ligne brisée et interrompue à la hauteur de la cellule. Un trait
olivâtre foncé, largement ombré en dessous, se dirige de là à l'apex, et
semble la continuer. On voit, en outre, sur les mêmes ailes, les traces
d'une ligne arquée (l'extrabasilaire ). Trois traits noirs à la côte, et , au
bout de la cellule, une liture étroite, souvent partagée en deux ou troig
20» inrPOPYRIDiE.
points noirs., oblongs , rangés obliquement , et souvent entourés d'une
prunelle jaunâtre : la tache rcnlforme est au-dessus, en croissant rétréci,
et semblable à eux pour la couleur; mais elle est souvent oblitérée en tout
ou en partie. Enfin, derrière la ligne oblique, on voit, sur les quatre ailes,
une série de petits points noirs, plus marqués sur les inférieures , où ils
s'appuient sur une ligne claire, vague, à dents aiguës. Au-dessous d«
celle-ci, on en voit une seconde pareille, plus vague encore. Dessous orangé,
mêlé de rouge-minium, avec deux lignes médianes, parallèles, dentées, et
une subterminale non dentée , largement ombrée eu dehors, noirâtres.
Supérieures ayant une tache claire à l'apex, et, dans la cellule, un point et
une tache étranglée, noirâtres, correspondant aux taches ordinaires. Infé-
rieures avec un point cellulaire plus petit. Thorax ochracé, à collier brun.
Abdomen très-obtus, olivâtre, avec toute la partie postérieure et tout le
dessous, miniacés.
9 un peu plus petite, à ailes supérieures moins prolongées, mais plus
falquées à l'apex. Ailes plus claires, plus ochracées, moins mélangées d'o-
livâtre et de brun, à lignes moins distinctes; la subterminale moins large-
ment ombrée en dessous. Dessous et abdomen beaucoup moins rouges
et plus jaunes.
Java, Silhet. Coll. Div.
Je crois que c'est bien la N. Fespertilio de Fabricius ; cependant, elle
est si inexactement décrite par cet auteur, qu'il se pourrait qu'on rencon-
trât, plus tard, une espèce à laquelle sa description conviendrait encore
mieux qu'à celle-ci,
i5g9. Hypoptra Feniseca Gd;
gOwm. Ailes d'un gris un peu rosé, saupoudré, avec la frange bruue,
et le bord terminal verdâtre, fondant en brun et portant un feston géminé,
profond, mais très-peu sensible, et marqué d'un point blanchâtre dans
chaque dent. Une ligne oblique, commune, brune, géminée , suivie d'une
série de points noirs. Ailes super, à apex très-prolongé et très-falqué,
ayant, au bout de la ligne oblique, une large éclaircic d'un jaune clair
fondu, et l'ombre qui est au-dessous de cette ligne prolongée jusqu'à
l'appendice apical, qui se trouve ainsi mi-parti de brun et de jaune d'ocre.
Ligne subterminale perpendiculaire , régulièrement dentée en zigzags,
qui deviennent plus épais et blancs en descendant. Une tache brune à la
côte, d'où part le haut de la coudée. Dessous d'un rouge foncé, saupoudré
de noir et glacé de violet , avec une lunule grise , cerclée de noirâtre.
Une ligne courbe et épaisse , une autre ligne dentée régulièrement , et
une bande renfermée entre deux lignes, d'un noirâtre chatoyant. Une sé-
rie subterminale de petits chevrons noirs. Collier et tête d'un brun-noir.
Abdomen rouge, la base exceptée.
Inde centrale. Coll. Gn. Deux cf.
BYPOPYRrto.ï:, ?of
1 600. IIypopyra Ossigera Gn.
70""". Ailes d'un gris un peu rosé, saupoudré de brun-jaunâtre, avec
la frange et l'extrême bord d'un brun fondu, absorbant le feston termi-
nal, qui est à peine distinct. Une ligne médiane, oblique, commune,
brune, suivie d'une ombre vague, puis d'une série de points, plus distincts
aux ailes inférieures. Supérieures à apex prolongé et très-falqué, mar-
quées, à la cflte, de trois traits bruns, obliques, et, à l'exlréniilé de la
cellule, d'une grande tache d'un noir-brun liilement liseré de blanc, en
forme fl'os de mort, dont l'extrémité supérieure est recourbée en crochet.
Dessous d'un rouge foncé, saupoudré de brun et glacé de violet, avec une
lunule cellulaire. Une ligne courbe, une autre régulièrement dentée, une
bande vague, également dentée , et un feston terminal, d'un noir-violet.
Tête et collier bruns. Abdomen à extrémité rouge.
Inde centrale. Coll. Gn. Un cf.
Quelle que soit la différence de cette espèce avec la Feniseca, je serais
disposé â l'en considérer comme le mâle, si je n'avais devant les yeux des
mâles de, Feni.-'c^a. J'oneazc ceux qui possèdent ces espèces indiennes en
grande quantité, à les comparer avec soin et a relever mon erreur, si j'en
ai commis une,
1601. IIypopyra Unistrigata Gn.
cT 5.5"'m. Ailes entières, très-aiguës à l'apex, d'un gris mélangé d'olivâ-
tre, mais plus clair à la base, saupoudrées d'atomes bruns, avec une ligne
subterminale claire, fine, presque droite, et deux autres lignes discoï-
dales, ondées et dentées, à peine distinctes, brunâtres. Supérieures ayant
le bord terminal d'un oli\àlre foncé, coupé obliquement, à l'apex, par la
nuance claire, et, à l'extrémité de la cellule, une tache d'un olive foncé,
en forme de goutte ou de larme, souvent interrompue et divisée en trois.
Inférieures avec une grosse tache cellulaire, et une série d(i,petits points
noirs. Dessous d'un rouge-minium, avec un gros point cellulaire et trois
lignes noirâtres : les deux premières ondées et dentées; la troisième plus
droite, élargie, surtout aux supérieures. Thorax gris, à collier d'un brun-
olive. Abdomen gris, avec l'anus, les côtés et le dessous, miniacés.
Femelle un peu plus grande, plus claire, avec la tache en goutte à peiue
visible, souvent punciiformc ou nulle; les lignes discoïdales mieux mar-
quées, le dessous de l'abdomen plutôt jaune que rouge.
t. Silhct. Coll. Div.
fOï HTPOPYRID^.
Gen. HAMODES Gn.
Clienilles ..'.!... *- Antennes minces, subcrénelées de cils à peine visihUi
dans les çf, sétacécs dans les Ç. Palpes très-peu ascendants, épais, le 2' ar-
ticle bicolore, comprimé intérieurement, un peu convexe extérieurement, le
troisième Irès-pelit et presque nul. Trompe moyenne. Thorax arrondi. Abdo-
men subconique, lisse, velu, terminé par un bouquet de poils comprimé latéra-
lement. Poitrine laineuse. Pattes longues, presque glabres, avec le tarse garni
de petites épines. Ailes entières, épaisses, veloutées, marquées d'une liqne obli-
que, diitincte : tes supérieures à côte plus ou moins sinuée, notablement aiguës
it falquées à [apex.
Ce genre est facile à reconnaître à la forme de ses palpes, et l'on pour-
rait ajouter, à leur couleur. Le premier article et toute la partie antérieure
du second sont jaunâtres comme tout rinsecle, mais ce dernier a toute la
dernière moitié d'un brun décidé, qui est coupé obliquement et très-nette-
ment tranclic. Les ailes le rendent également très-reconnaissable : elles sont
très-veloulées. et pour ainsi dire très-farineuses, comme chez certains
Bombyx, avec une ligne oblique très-raarnn<^e Lcj acu.v espèces que je
connais les ont d'un jaune vif, avec le dessous concolore. Les supérieures
sont notablement falquées, surtout celles de la première, qui ressemble pres-
que, à cet égard, à certaines Saturnia.
Les Bamodes paraissent fort rares. Je n'en connais que deux espèces;
encore n'ai-je vu qu'un ou deux individus de chacune d'elles.
1602. Hamobes Propitia Guér.
Guér. Voy. de la Coquille, tom. II p. 235 pL 19 f. 6 — Bdv. Voy. de
l'Astrolabe, p. 2M.
Cette Noctuelle ressemble , pour la forme et la vestiture des ailes , à
certaines Saturnia exotiques. Ses ailes supdr. sont étroites ; la côte est
d'abord droite, puis fortement renflée; le sommet est très-prolongé et no-
tablement falqiié.
64'"'". Ailes d'un jaune d'ocre vif, avec quelques atomes clair-semés,
d'un brun-violâtre, et une sorte de reflet d'un lilas très-clair, sur toute la
partie qui précède la ligne transversp. Celle-ci est très-nette, brune, éclai-
rée de blanchâtre ; elle part au-dessous de l'apex des supérieures, et va
aboutir près de l'angle anal des inférieures, ne laissant , derrière elle,
qu'un espace triangulaire assez étroit aux supérieures, mais plus large
aux secondes ailes, d'un jaune plus vif, sans mélange. On voit, en outre, à
la côte des supérieures, une tache d'un noir-violet, d'où part une ligne in-
complète et vague, et, au-dessous, est esquissée en noir la partie infé-
rieure de la réniforme. Enfin, un groupe d'atomes de même couleur se
HYPOPYRIDJS. 203
Voit au-dessous de la partie arquée de la côte. Le dessous est d'un jaune
plus vif, avec trois lignes maculaires d'un brun-violet, dont la dernière
plus épaisse et moins interrompue. La partie antérieure du collier et les
palpes sont du même brun.
Port Praslin (Nouvelle-Irlande). Coll. Guérin et M. N.
i6o3. Hamodes Aurantiaca Gn.
GS""»". Ailes entières, d'un jaune safrané ou orangé irès-vIf, avec quel-
ques atonies bruns clair-semés, et une ligne oblicjuc, commune, droite,
très-marquée, d'un blanc-lilas bordé de brun, allant de l'apex au bord
abdominal , et placée au milieu d'un large espace irrégulier, d'un roux-
ferrugineux. Supérieures à côte un peu infléchie au milieu, et à apex
moyennement falqué. Tache réniforme bien écrite en noirâtre, surtout
par en bas, et précédée de deux points noirs, obliquement superposés.
Des traces de lignes ondées, ferrugineuses. Dessous concolore, avec les
mêmes traces et la ligne du dessus, mais toute noire, et bordée vague-
ment et largement de brun-ferrugineux.
Silhet. Coll. Gn. Paraît rare.
Je n'en ai vu qu'un seul exemplaire.
Gen. ENTOMOGRAMMA Ou.
Clieniltes — Antennes des çf épaisses, tantôt crénelées de cils courts et
multiples, tantôt munies de pectinatinns unilatérales très-fortes, qui vont sen-
siblement en décroissant et laissent le dernier tiers de l'antenne simple. Palpes
comprimés, connivents, à dernier article moitié plus court que le précédent.
Trompe courte. Corps peu robuste. Thorax peu convexe, subarrondi, assez velu,
à collier discolore. Abdomen effilé, et terminé par un large bouquet de poils
dans les çf, cylindrico- conique et en pointe aiquê dans les Ç. Les quatre ailes
semblables, larges, entières : les supérieures très-aiguës et même un peu fal-
tjuées à Cape.x, à ligne subterminale très-distincte, droite, claire, et croisée au
sommet par un trait oblique ou longitudinal. Dessous ordinairement jaune,
marqué de lignes ondées, dentées ou maculaires.
Ce genre a une afCnilé marquée avec le genre Hypopyra, il a, comme lui,
les ailes larges cl entières, le collier discolore, la ligne sublerminale mieux
marquée que toutes les autres, et le dessous de deux couleurs irès-nelles. Il
se divise en deux groupes ex'rêmemenl tranchés, et qui jonncront peut-
être autant de genres par la suite.
Le premier se réduit à une seule espèce de l'Inde. 11 a le corps trés-
gréle relalivcmcnt aux ailes, dont le dessous rappelle celui des Hypopyra,
mais où le fond jaune est tellement absorbé par les dessins, qu'd se réduit à
quelques taches luoulécs. Ses antennes sont épaisses et crénelées, mais
2o4 HYPOP\T\ID;E. *
ne s'écartent pas de la forme ordinaire, et ses palpes sont dirigés en avant et
presque droits.
Le second habite aussi l'Inde, elle troisième l'Afrique. Il se distinguent
nettement par la construction anormale de leurs antennes. Celles-ci sont
munies de lames très-longues, qui vont en décroissant jusqu'aux deux tiers
où elles paraissent, à l'œil nu , cesser complètement. Ceci n'a rien d'extra-
ordinaire, et s'observe chez beaucoup d'espèces ; mais ce qui l'est davan-
tage, c'est que ces lames ne sont montées que sur un des côtés de la tige de
l'antenne; l'autre côié qui en paraît d'abord complètement dépourvu, est
simplement garni de cils plus courts, et encore ces cils sont remplacés,
jusqu'au premier tiers de l'antenne, par une matière écailleuse ou furfu-
racée, qui forme une sorte de bourrelet ou de nodosité très-sensible, sur-
tout dans la Torsa. Cette dernière espèce présente d'ailleurs une différence
assez notable d'avec la suivante [Pardus], en ce que les lames sont gar-
nies, chez elle,, de petits cils serrés et disposés de chaque côté comme des
barbes de plume, tandis que ehez la Pardus ces peclinalions consistent en
une petite épine, de l'extrémité de laquelle part un bouquet de cils, dont
un notablement plus long. Cette différence, jointe à celle assez considérable
des palpes et aux dessous des ailes, nécessitera peut-être encore une divi-
sion générique séparée. Ainsi, le seul genre EntortwaTaTuma on formerait
trois!
GROUPE I.
V i6o4. Entomû£J5am>ia Fautrix Gd,
35™"'. Ailes entièrns d'un brun nuancé de verdâtre, avec la ligne suh-
terminale très-marquée, fine, droite, roussàtre, ombrée étroitement de
brun foncé ; une autre ligne ondée et dentée, brune, vague, parallèle au
bord, et un filet terminal fauve. Supérieures ayant , en outre , les deux
ligues médianes presque parallèles, coudées à la cOte , nousinuées, ei
derrière la coudée, les traces d'une autre, ondulée. Un trait brun éclairé
de roux se dirige de l'apex à la base, sous la nervure sous-costale ; enfin,
la tache réniforme est réduite à un point. Dessous des quatre ailes envahi
par du brun et ne laissant apercevoir que quelques taches lunulées, fauves,
découpées par des lignes ondées et dentées.
Silhet. Coll. Div. Elle est très-abondante dans les envois qu'on re-
çoit de l'Inde.
GROUPE II.
160 5. EXTOMOGRAMMA TORSA.
çf 50""". Ailes entières, d'un brun-jaunâtre clair, avec l'espace ter-
mina! nu peu plus foncé, et la ligne subterniinale non sinuée, fine, étroite,
mais très-nette, d'un jaune d'ocre. Aux ailes supérieures, elle est coupép
par un trait apical d'un brun-roux, qui se dirige vers la cellule, en s'obli-
HVPOPYniD.K. 20.5
téranl. La tache rônifornie esl assez graiulc, bien marquée, noirûtre. On
voit des traces des deux Iip;uo<i médianes. Dessous d'un ja\nic-nankin, avec
une forte lunule cellulaire, dtww lignes ondées et dentées, puis une troi-
sième semblable, mais largement ompûtée . et une série de points, noirâ-
tres. Antennes fortement ciliées, ayant, vers le tiers, une élévation comme
spongieuse, qui tourne en dessous et fait paraître la tige tordue.
9 40""". Ailes d'un brun moins Jaunâtre, uni , avec les deux lignes
médianes distinctes, fines, brunes, coudées à la côte, non sinueuses; la
seconde continuée sur les inférienres. Deux séries de points bruns placées ,
l'une entre les deux lignes médianes, l'autre entre le bord et la subtermi-
nale. Tache réuiforme évidée en anneau. Dessous d'un gris-ochracé , à
peine jaune. Antennes à peine crénelées et sans appendice.
Java. Coll. C'*^ des Indes.
GROUPE III.
' 1606. EnTOMOGRAMMA P.4inDVS Gn.
50""". Ailes entières, d'un gris-ochrace irès-clair, fortement strié de
brun , avec tout l'espace subterniinal d'un brun-olivâtre, limité par la
siibterminale très-nette . fine, jaune, non sinuéc, et coupée , aux ailes
supérieures, par un trait apical jaune, ombré de brun, qui se joint à la
ligne coudée. Celle-ci fine, brune, droite, vaguement ombrée de brun-
jaunâtre, ou même de des.<;ins irrégulièrement dentés , et se continuant
sur les ailes inférieures. Ligne extrabnsilaire droite, oblique, fine, brune.
Deux traits costaux semblables , mais dirigés en sens opposés. Tache
rénifnrme brune , plus ou moins nette. Dessous dos quatre ailes d'un
jaune-safrané, avec la frange brune, une lunule cellulaire, quatre séries
llexueuses de points lunules, et une bande maculaire, subterminale, noi-
râtres. Palpes connivents, formant le bec , non arqués , à dernier article
aussi velu que le précédent, dont il est assez peu distinct. Abdomen d'un
jainie-safrané. Antennes à hampe très-forte, à cils courts, mais raides.
Femelle un peu plus obscure, avec le dessous d'un jaune plus vif.
Cafrerie. Coll. Saunders. Port-Natal. M. N.
Plus petite, plus claire, moins jaune. Tache réniforme nulle. Ligne cou-
dée géminée sur les quatre ailes. Dessous plus pâle . à taches plus pe-
tites et moins marquées.
Sénégal. Coll. Feisth. Un seul cf.
FAM. IV.
Clienilles — Anlennes (jrêlcs, rarement pubescentes, même dans les çf .
Palpes ascendants, à dernier article ordinairement long et linéaire. Thorax
tourt. Abdomen conique, lisse, peu velu. Pattes des çf garnies de poils très-
abondants^ souvent prolongés jusque sur le tarse, comme chez les Rcmigides.
Ailes larges, épaisses, concolores et à dessins communs, presque toujours an-
guleuses : les supérieures toujours aigui-s à l'apex ; les inférieures formant un
coude ou angle au milieu, ou à l'angle anal, et la cellule de longueur ordi'^
naire.
Les espèce? de cette famille commencent à diminuer de taille et à se rap-
procher, pour les formes, de la Iribu suivante. On ne connaît aucune de
leurs chenilles. Les insectes parfaits ne sont pas, en général, très-remarqua-
bles, si ce n'est par l'extrême abondanee d^ poile qui samibsent les pattes
des maies et qui les rapprochent, mais sous ce rapport seulement, de la fa-
mille des Rcmigides. Il arrive en effet quelquefois, comme chez ces der-
nières, que les poils se rangent sur la partie externe du tarse, en un bouquet
C(Jmprimé des deux côtés, et lui doiuient ainsi l'aspect d'une palette ou
d'une nageoire.
On ne connaît pas encore beaucoup d'espèces dans celte famille, qui pour-
rait se diviser en deuxsections. La première, composée des genres Hulodes,
Homœa^ habite les Indes Orientales , et offre une vague ressemblance de
dessins avec certaines Hypopyra ; la seconde, qui comprend les genres Itoni^i
et Bendis, est propre à l'Amérique et présente un faciès assez différent
pour donner lieu, peut-être, un jour, à la création d'une seconde famille.
PREMIÈRE SOUS-FAMILLE (Hldodîdes).
Gen. HOM^A Gn.
Chenilles — Antennes filiformes, pubcscentes. Palpes courts, épais,
bicolores, le 2e article court, large et laineux, le 3* du tiers, linéaire, aigu.
Corps grêle, lisse : tabdomen allonqé, cylindrique, à extrémité large, velue et
obtuse dans les ç^ Pattes moyennes, à jambes et cuisses un peu cotonneuses;
les jambes des postérieures munies de poils plus longs et plus touffus, qui s'é-
tendent jusqu'à tcxtrémilé des tarses. Ailes subdeniées, festonnées , concolores
et à dessins commi(?is, à franges doubles: les inférieures formant un angle a
«ENDIDJE. 9.07
winc setuililc au bout de la 2" m-rvule; la Ifc insérée beaucoup au-dossut rt
■presqite vis-à-vis de la 4".
Je n'ai vu qu'un seul individu de la jolie espèce qui constitue ce genre,
ei il m'a paru assez à sa place ici; cependant d'autres exemplaires éclairci-
ront encore mieux la question. On le reconnaîtra assez à ses ailes, dont tous
les dessins sont communs, et à ceux du dessous, qui sont fortoincni
marqués.
1607. HoM.iîA CL.VTIiaUM Gn.
02'"'". Ailes subdentées, à qulnti:plc feston (compris la fiange); d'un
brun de terre d'ombre, avec la base et le disque d'un brun foncé, et une-
bande commune, presque droite, blanche , divisée par un filet brun , et
suivie d'un espace d'un brun-noir, denticulé extérieurement. Supérieures
ayant, en outre, une autre bande semblable, marquée d'un point noir sous
la côte. Une lunule vague au bout de la cellule : toutes les nervules et
nervures et beaucoup de traits costaux, également blancs, ce qui fait pa-
raître l'aile comme treiliissée. Dessous des quatre d'un blanc-jaunâtre,
avec deux traits géminés dans la cellule, et une bande commune, denti-
ridée des deux côtés, brune, saupoudrée d'écaillés d'un blanc-violet, et
.suivie d'une ombre brunâtre. Inierleurcs ayant , en outre , deux lignes
discoïdales, parallèles, rapprochées, brunes. Palpes et thorax variés de
blanc et de brun. Une tache brune, terminale, s'étendant sur la frange,
au bout de la 2'" nervule inférieure de chacune des ailes.
Indes Orientales. Coll. Saunders. Un cf.
Gen. HULODES Gn.
chenilles — uf)Uennes longues, minces, filiforwcs dans les deux sexes.
Palpes ascendants-verticaux, connioents: leur second article épais, un peu ren-
flé, velu-serré, ensiformc, le 3* court et aussi velu que le précédent chez les q";
long, mince, nu et spatule chez les Ç . Trompe moyenne. Thorax peu convexe,
velu-lissé. Abdomen ne dépassant pas ou même n'atteignant pas les ailes, lisse,
conique dans les deux sexes, caréné à l'extrémité dans les çf, arrondi- obtus
chez les Ç , Jambes robustes, épaisses, très-velues dans les deux sexes : celles
des çf garnies de poils très-serrés, s'étendant jusque sur les tarses. Ailes lar-
ges, épaisses, veloutées : les supérieures ai/jul-s et falquées à l'apex ; les infé-
rieures offrunl un attrjle arrondi au bout de la sous -médiane, et souvent uti
autre au bout de la 2" inférieure. Nervure sous-médiane des supérieures of-
frant à son coude une extrauusion qui rejoint la nervure interne, réduite à un
simple pli.
Voici un genre bien tranciié et qui ne manque point de caractères pro-
pres. Celui qui parait d'abord le plus saillant, consiste dans l'épaisse four-
rure qui çarnil les pâlies, et qui ne se borne pas, comme dans les deux
2o8 iiEsmbJE.
genres qui vdiil suivre, aux jambes antérieures, mais qui s'étend jusque
sur les tarses dans les mâles, au point qu'on les prendrait pour des Rèmi-
gides. Mais ce qui est rcellcnienl le plus remarquable, c'est la différence
qui existe entre les deux sexes. Non-seulement les femelles (q\ii du reste
ont les jambes plus velues que dans tout autre genre de Noctuelles) n'ont
point de poils sur les tarses comme les mâles, mais le 3« article de leurs
palpes est long, linéaire et spaiulé, tandis que celui des mâles est court,
aussi velu et aussi éjiais que le précédent, dont on a souvent de la peine à Ift
distinguer.
Les Hiilndes sont des insectes de couleurs généralement ternes et peu
chargéesdedessins. La ligne subterminale est toujours la plus nette, et sou- ,
vent la seule bien visible. Les taches ordinaires sont à peine distinctes. Les
deux sexes difi'èrent parfois beaucoup l'un de l'autre, non-seulement pour
les caractères que je viens d'exposer, mais encore par les dessins et la forme
même des ailes, qui sont souvent bien plus anguleuses chez le mâle. Les
espèces sont assez voisines, et quelquefois assez difficiles à distinguer l'une
de l'autre, si on n'a pas un certain nombre d'individus à sa disposition.
J'ai divisé le genre en deux groupes, dont le premier est bien homogène.
L'unique espèce qui compose le second, devra peut-être former pa» la suite
un genre séparé, intermédiaire entre celui-ci et les Bendis.
Toutes les HxUodes sont propres à l'Inde, une seule a été connue des au-
teurs.
GROUPE L
t
d j 1608. HULODES GaRANEA Cr.
Cr. 269 EF = Carenea Enc. p. 22 = Monstruosipes De Haan in litt.
Cette espèce est connue dans plusieurs collections sous le nom de Mons-
truosipes, mais elle est ligurée depuis longtemps par Cramer sous celui
de Caranea, qu'il faut lui restituer. Comme le mâle et la femelle sont très-
différents, je les décrirai séparément.
çf 80""". Ailes subdentées : les supérieures aiguës, à bord terminal
presque droit; les inférieures ayant une dent trc.s-saillante au bout de la 2*^
inférieure, laquelle dent est précédée d'un sinus très-profond. Les quatre
d'un brun de terre d'ombre clair, avec tout l'espace terminal d'un gris-
testacé, nettement coupé par la subterminale, qui est droite. On voit sur
les supérieures des traces des lignes médianes, et la tache réniforme est
imparfaitement écrite en blanc-jaunâtre. Dessous d'un gris-cendré, sau-
poudré, avec un point cellulaire, une ligne médiane noire, dentée en zigzag,
et une autre moins distincte. Pattes garnies jusqu'à l'extrémité du tarse
de poils très-denses, disposés en masse aplatie. Dernier article des palpes
très-court et à peine distinct.
Femelle à ailes plus dentées, mais ayant la saillie et le sinus des infé-
BENDIDJÎ. 20g
ricures presque nuls, d'un gris-lcslacé uniforme, avec la ligne subienni-
nale précédée seulement d'une oinl)rc noiiàlrc l'onduc. Les lignes médianes
plus dlstincies, ainsi que l'ombre médiane qui est entre elles. La coudée
se continuant sur les inférieures. Pattes très-velues, mais à masses de poils
non aplatis et à tarses nus. Dernier article des palpes long, mince et spa-
tule.
Commune à .lava, Batavia, Sillmt, dans llnde centrale, etc. ïrès-ré-
pauduc dans les collections. La femelle est un peu plus rare que le mâle.
1609. llulODES DrTîLLA On.
'iO à 70'""'. Ailes simplement festonnées : les supérieures arquées,
aiguës et falquées à l'apex , les inférieures simplement un ])eu anguleuses
au bout de la 2'^ inférieure : les quatre d"un gris-lestacé-jaunàlre, avec la
subterminalc très-nette , claire , renfermée entre deux filets noirâtres.
Aux supérieures, une ligne double, noire, composée de lunules très~
arquées, et empâtée d'atomes Jioirs, part du bord interne, se confond
avec la coudée, dont la moitié inférieure est aussi géminée et lunulée, et
va rejoindre, en mourant, la subtcrminale, près de l'apex. La moitié supé-
rieure de la coudée est indistincte et ne reparaît (pi'à la tôle, où elle forme
un point noir, ainsi que les deux précédeiucs. Aux infér. on voit une ligne
noire, vague, droite, épaisse, puis des traces de lunules géminées. Leur
dessous présente un point cellulaire arrondi, et trois lignes écartées, dont
l'intermédiaire composée de dents régulières très-aiguës et plus marquées
au sommet. Pattes postérieures ayant des poils eu masse aplatie jusqu'à
l'extrémité des tarses. Dernier article dos antennes conique et à peine
distinct du précédent. — Femelle semblable, mais sans poils sur les tarses,
et avec le dernier article des palpes long, mince et spatule.
Inde centrale. Coll. Gn.
A.
Point de traces des lignes noires lunidées des aHes supérieures. Coudée
oblitérée dans toute son étendue, sauf à la côte et au bord interne, où elle
forme un point noir. Ligues du dessous des inférieures moins nettes et
plus interrompues.
Mêmes localités. Coll. Gn. et Saunders. Trois 9"
- Nota. C'est cette variété que j'ai fait figurer sur notre Atlas.
Q ^610. IIULODES SaTLRXIOIDES Gn.
Elle est voisine de la Drylla, dont elle diffère par les caractères ci-
après :
Toutes les ailes sont entières : les supérieures sont plus fortement fal-
quées à l'apex ; les inférieures sont notablement plus courtes ; elles ont le
2IO BENDlDiE.
bord terminal uni, sans autre dent ni prolongement que celui de l'angle
anal. Les quatre sont d'un jaune ochracé clair, saupoudré d'atomes noirs.
La subterminale est comme ciiez Dnjlla, mais en partie effacée, surtout
aux inférieures. La ligne double, noire, qui la précède aux supérieures, va
aussi de l'apex au bord interne ; mais elle n'est empâtée de lunules à peine
distinctes que dans son milieu, après quoi elle forme deux filets bien
droits et parallèles. Il n'y a qu'une seule ligne aux ailes inférieures. Le
dernier article des palpes est plus épais et moins spatule.
Inde centrale. Coll. Gn. Une 9- Le mâle présente probablement
d'autres différences aussi marquées.
Nota. Cette espèce ressemble, pour la forme, à certaines Saturnia in-
diennes de petite taille.
( 1611. HuLODES Eriophora Gd.
.48""". Ailes entières, non anguleuses, d'un gris-cendré, avec la frange
un peu plus foncée, et une série subtermiualc de points oblongs, noirâtres.
Supérieures aiguës et falquées à l'apex, avec la subtermiiiale formant deux
arcs de la couleur du fond, bordée extérieurement par une ligne fine, in-
térieurement par un large espace d'un brun-carmélite foncé, qui s'étend
surtout à la côte, et qui, à l'angle interne, est marqué d'un groupe
d'atomes tout-à-fait noirs. On voit des traces des lignes ordinaires, et
surtout de la coudée, qui est ondée et géminée. La tache réniforme est
très-oblongue, descendant au-dessous de la cellule, pleine, d'un brun-car-
mélite. Ailes inférieures avec une ligne discoïdale d'atomes noirâtres, et
au-dessous, quelques groupes d'atomes noirs, puis des nuances roussàlrcs.
Dessous des quatre avec un accent cellulaire et une ligne médiane régu-
lièrement dentée, noirs, et les bords clairs, avec les points terminaux.
Toutes les jambes excessivement velues, mais les tarses des postérieures
seuls garnis de poils aplatis et qui vont toujours en diminuant; les anté-
rieures contiennent sous leurs poils un duvet cotonneux, abondant, jau-
nâtre. Dernier article des palpes court et squammeux.
Inde centrale. Coll. Gn. Deux cf.
.J..J.
f i6l2. HuLODES InANGULATA Gn.
/,5mni. Ailes entières, non anguleuses, d'un gris-jaunâtre saupoudré
de brun, avec une multitude de lignes ondées et dentées, sombres, à reflet
violâtre , mais peu arrêtées et comme nuageuses. La plus visible est la
subterminalc, qui forme une sorte de bande tremblée, mal arrêtée, par-
fois interrompue, mais qui persiste toujours (surtout dans la femelle, qui
est notablement moins chargée de ligues que le mâle) à l'angle anal dC3
inférieures, à l'angle interne des supérieures et à leur sommet, où elle est
marquée, dans ce dernier sexe, de deux groupes oblongs d'atomes d'un
blanc-bleuâtre. I,e dessous diirùrc peu du dessus, mais ces dernières taches
ne s'y montrent pas. Les pattes des mâles sont garnies de poils ])resque
aussi abondants que chez la Caraneu^ et les tarses des pattes postérieures
sont également velus et en rames, quoique moins fortement. Les jambes
seules de la femelle sont velues. Les antennes du mâle sont crénelées de
cils fins, qui vont en décroissant de la base au somet.
Sllhet. Coll. Gn.
GROUPE II.
l(3l3. IJULODES PaLU.MBA Gii.
Varie de 32 à 45""'". Ailes entières, d'un gris-jaunâtre clair, à reflet
lilas sur le disque: les supérieures ayant la côte creusée, l'apex tronqué
obliquement en dessus, et le bord terminal laïque au .sommet, avec le,s
traces des lignes ordinaires et de la tache rénifornie marquées en brun, et
persistant surtout à la côte. L'extrabasilairc perpendiculaire, mais si-
nuée; la coudée réduite a des poiiiu; la subterminale plus claire, peu
visible. La teinte lilas s'arrctant avec la coudée. Les inférieures presque
carrées, sinuées en approchant de l'angle anal, ou elles sont marquées de
taches noires, traversées par deux lignes faibles, dont l'inférieure est mar-
quée, en approchant du corps, de trois ou quatre lunules étroites, trans-
parentes, appuyées sur des groupes d'atomes ferrugineux. Dessous d'un
gris-perlé, avec des lignes d'atomes bruns. Pattes beaucoup moins velues
que dans les autres espèces, avec des points noirs aux articulations et aux
éperons.
Java. Coll. Gn. et C'» des Indes. Trois (f.
Xota. Cette espèce, grâce à la forme de ses ailes, au peu de villosité de
ses pattes, et à son faciès différent des autres Hulodes, devrait peut-être
former un genre séparé.
HEUXIÈME SOUS-FAMILLE (Bendidt'S Piopr.J
Gen. ITONIA Hb.
Hb. Verz.
Clieriillcs — Antennes pubescentes dans les ç^. Palpes ascendants--
oblùjues, tjrêlcs, le dernier article long, squammeux, subaigu. Thorax con-
vexe, subarrondi, vclu-squummeux. Abdomen des ç^ long, robuste, cylindri-
que, tisse, terminé par un bouquet de poils large et épais, surtout en dessous.
Pattes velues : la jambe des intermédiaires renflée et munie au genou d'un fus-
2 1 2 BENDIDS.
cicule Je poils soyeux ; les jambes et même les larses des postérieures, garnis de
poih aplatis. Ailes entières, anguleuses, concolores, à dessins communs : les in-
férieures étroites, jifttlongèes dans le sens du corps, fortement garnies en des-
sous de poils cotonneux, assez longs; la nervure abdominale garnie en dessous
d'un double ramj de poils, et infléchie par un rtnflement occusioné par une
pocUe fermée en dessous par un repli cotonneux.
C'est ma répugnance seule à créer do non veaux noms, qui me fait adopter
celui que Hubncr a donné dans son f^erzeichniss, car je n'ai point vu l'es-
pèce sur la(iuelle il l'a basé, et je ne conclus son affinité avec la mienne, que
sur une grande ressemblance dans la coupe et les dessins et la commu-
nauté de patrie. Quoi qu'il en soil, et au risque d'avoir deux genres Itonia,
dont l'un, au reste, ne sérail que nominal, je vais m'occupcr uniquement
des caractcres que nous fournil VOpistuyrapha.
Le plus frapi)aul sans contredit, est la présence de cette poche profunde
«lUe les ailes inférieures présentent au bord abdominal, et ([ui, contre l'ordi-
naire, ne renferme pas d'autres poils que ceux qui tapissent presque toute
la surface inférieure de celle aile. L'ouverture de celle poche se trouve en-
dessous, et elle est fermée par un repli arqué, très-velu lui-même, que sou-
tient la nervure interne, qui en forme en quelque sorte la charnière. Celte
anomalie amène quelques modificailons clans la charpente alaire. La sous-
médiane est forcée de dévier et de s'arquer pour proléger le développement
de celle poche, qui est nulablement convexe en dessus, et l'inflexion qu'elle
a fait subir à l'aile, entraine la courbure do la i" inférieure, qui se trouve
ainsi lics-rapp.'ochée de la sous-médiane.
On remaniuera encore dans ce genre la coloration Irès-inarquée du des-
sous des inférieures, et enfin la forme des pieds postérieurs qui le rappro-
che du genre Hulodes.
Le genre Iinnia est américain. L'espèce de Ilubner se nomme Liynaris,
elle est figurée dans son Ztitraege, n° 317, 318.
^1614. Itonia Opistographa Gn. i''^^^
3(5mm. Ailes d'un gris-jaunâtre un peu glacé de violâtre, avec un liseré
festonné, précédé d'une série de petits points, et une grande quantité de
lignes communes, noirâtres, droites, la plupart géminées: la subierminale
seule atteignant la côle et formée de deu\ fdets non parallèles. Les lignes
des supérieures se dirigeant vers l'apex : la pénultième et lante-pé-
nultiènie des inférieures formant enlre elles une bande foncée. Deux
petits points noirs à la place des taches ordinaires. Dessous des supé-
rieures fauve, assez vif, avec ces points et deux lignes parallèles, noirs,
bien nets, puis une bande vague, noirâtre, commune aux inférieures.
Baie de Honduras. Coll. Sauuders. Un seul o^
BENDIO^. ai3t
Gen. BENDIS ub.
Hb. Vew.
Chenilles — Antennes pubescentes ou crénelées de cils multiples, très-
courts et très-Jins dans les ç^. Palpes très-ascendunts, leur second urlicle droit
ou peu ari/ué, moyennement épais cl velu, le Z' moitié moins lontf, nu, fili'
forme. Trompe moyenne. Thorax subcarré, vehi^squammeux. Abdomen des ç^
tissez épais, lisse, terminé en pointe mousse et velue, et presque toujours garni
de poils laineux, un milieu, en dessous. Pattes assez longues. Cuisses antérieures
garnies chez tes (j^ de poils laineux, souvent disposés en bouquets. Ailes en'
titres ou silbdentées, plus ou moins anguleuses, veloutées : les supérieures ai-
guës à tapcx; les infcr. concolores, à dessins communs, à lignes distinctes.
Aréole courte; 2° rameau costal naissant presque de son sommet.
Ce genre aura peul-être par la suite besoin d'clre divisé; cependant les
espèces s'enciiaînent entre elles, de manière à rendre cette séparation diffi-
cile. Elles sont de moyenne ou de petite taille, d'un brun-violâlre ou rou-
§eàtrc. La phipart ont une ligne médiane droite, commune ; d'autres ont
les lijj'Des ordinaires fines, mais bien écrites, et une ligne ou bande subter-
ininale bien distincte aux inférieures. Les premières espèces n'offrent rien
d'extraordinaire quant aux pattes, mais les intermédiaires, et surtout lesder
uières, ont les cuisses antérieures abondamment garnies de poils laineux,
qui se redressent ordinairement en aigrettes auprès du genou. Une substance
liiineuse analogue garnit également le milieu des segments de leur abdomen
en dessous. La coupe d'ailes diffère aussi suivant les espèces : chez les
dernières elle est visiblement anguleuse, c'est-ii-dire que le bord terminal
présente vers son milieu une saillie marquée, surtout aux inférieures ; mais
a mesure qu'on avance vers les premières espèces, cette saillie se déprime
et linit par disparaître presque complètement. Il reste toujours, cependant,
un léger renflement au milieu du bord des ailes supérieures.
Le genre Bendis paraît habiter exclusivement les deux Amériques.
Cramer a figuré sous le nom de Resistrix, 371 N, une espèce qui parait
appartenir à ce genre.
, i6i5. Benbls Ellops Gu.
ÛO'""'. Ailes entières, d'uu rose-rougeâtre clair, avec le bord terminal
lavé de ferrugineux, et une ligne Ciie, géminée, commune, très-droite, d'uu
brun-rouge, allant de la côte des supérieures au bord anal des inférieures.
Cette ligne est suivie d'une autre plus fine encore, dcnticulée, et qui n'est
guère accusée que par de petits points plart'-s sur les nervures, et enfin
d'une série de points vagues, snblcrminaux; cos deux dernlors dessin*
Lcpidopthre^. Tome 7. lîi
2l4 TENDID.E
plus visibles et noirs en dessous. Ailes super, ayant en outre la trace de
la réniforme, et inférieures avec un point cellulaire. Dessous d'un rose
clair, sans traces de la ligne médiane. Collier, palpes et cuisses d'un fer-
rugineux-rosé, avec des points blancs aux incisions. Dernier article des
palpes très-court. Antennes assez fortement ciliées jusqu'à moitié.
Cayenne. Coll. Feisthamel. Un seul cf.
1616. Bendis Pangonia Gn.
43mm. Ailes entières, d'un gris-lilas, teintées de brunâtre au bord ter-
minal, avec un triple liseré terminal un peu festonné, et une ligne com-
mune, fine, d'un blanc-violet, en dedans de laquelle l'aile est largement
nuancée de brun-marron, fondu intérieurement. Supérieures ayant en outre
une grande tache apicale, et au-dessous, deux autres petites, contiguës, du
même brun, liscrées de blanchâtre. La côte liserée de jaune d'ocre. La ligne
cxtrabasilaire sinuée, peu visible, et deux points noirâtres à la place des
taches. Inférieures avec trois points oblongs, noirs, rapprochés, près de la
ligne transverse, entre la ^^ et la 4"^ nervule de la médiane. Dessous gris,
glacé de violâtre, à dessins indistincts. Palpes presque droits, avec le der-
nier article conique-aplati. Collier d'un jaune d'argile. Antennes à base
blanche. Pattes brunes, pas très-velues, avec des points blancs aux ge-
noux et à la base des éperons. ^, a^
-BrtslH Coll. Gn. Un seul cf. U.« ^ ^^-^^ , f ^ih^rr\y\M? VC
JÇota. Je ne suis pas bien sûr de la patrie de cet insecte, et il pourrait
se faire aussi qu'il n'appartint pas à ce genre, ce que la vue d'un plus
grand nombre d'individus nous apprendra.
^ - -- ■ ■
i 1617. Bendis Pelidnalis Hb.
Hb. Zutr. 169.
40mm. Ailes entières, d'un gris-violet foncé, brillant, avec les lignes,
l'ombre médiane et une ombre large, traversée par la subterminale, et un
feston terminal, d'un brun-noir : supérieures ayant les quatre lignes lise-
r4es de gris-violet clair, et la tache réniforme figurant un petit ovale. Les
deux médianes écartées, arquées, peu sinuées, presque parallèles. La sub-
terminale coudée au milieu, parallèle au bord terminal. Inférieures avec
deux lignes semblables, droites, presque parallèles, continuant les ligues
coudée et subterminale des supérieures. Dessous d'un gris-cendré-jau-
nâtre, avec le bord terminal lavé de gris-lilas clair, et une ligne médiane
commune, arquée, plus foncée. Supérieures avec les traces de la tache ré-
niforme. Palpes arqués.
Cayenne. Coll. Feisth. Para. Coll. Gbiliani.
Celte espèce paraît varier. Hubuer la représente avec les dessins du
r.ENDiDA;. a i S
dessous Irès-uiarqués, et la côlc des ailes inférieures jaune. I,es individus
de Para diffèrent légèrement, quanta l'ombre et à l'éciaircie des lignes. Je
n'ose faire de tout cela des espèces séparées.
^ 1618. Bendis Limonia On.
{jO'nm, Ailes entières, à peine coudées, d'un gris-liias, avec un filet
terminal festonné, précédé d'un point à chaque nervure, et une ligne
transverse, commune, presque droite, fortement ombrée intérieurement
de brun-noir fondu : supérieures ayant en outre des traces de la ligne
extrabasilaire et des deux taches ordinaires : la première punctiforme, la
seconde ovale. Dessous d'un gris-brun. Les inférieures avec un sourcil cel-
lulaire noir. Palpes courbes, à dernier article médiocrement long. Cuisses
antérieures munies d'un faisceau de poils jaunâtres et d'un autre faisceau
d'un brun-noir luisant.
Caj^nne. Coll. Feisthaniel.
Nota. Sur doiux individus qui m'ont été communiqués par M. Feislha-
mel, l'un est marqué de Cayenne, l'autre de l'Inde. Mais ces deux Noc-
tuelles, assez mal conservées d'ailleurs, sont identiques, et je crois que la
vraie patrie est la première.
^ •
.' ' 6 1 ç) . Cendis Angina g n .
Elle est très-voisine de la Pelidnalis, dont la description peut lui con-
venir, aux différences suivantes près.
Les lignes médianes des ailes supérieures sont plus rapprochées, nul-
lement liserées de clairet notablement plus sinueuses, surtout la ceudée.
La ligne des ailes inférieures qui continue cette dernière est très-sinueuse,
au lieu d'être droite. L'ovale figure par la tache réniformeest plus petit,
plus clair et placé obliquement. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-
ardoisé luisant, sans aucun dessin. Les tibias antérieurs sont abondam-
ment garnis de poils squammeux et luisants, noirâtres. ,
Pernambiico. Coll. Gn, ^ Un o""-
Ù JI69.0. Bendis Poafhiloides Gu. "* .
38""". Ailes entières, ù peine sensiblement coudées, d'un cendré lé-
gèrement violàlre, saupoudré, sans feston terminal, mais avec une série
de petits points noirs iniernervuraux. Une ligne commune, médiane,
droite, brune, éclairée en dehors de fauve obscur, fortement arquée à la
côte des supérieures, mais paraissant se conliiuicr par un trait noirâtre
qui va gagner l'apex. De légères traces des taciies ordinaires et de l'exira-
basilaire. Une sorte de ligne noirâtre, i dents aiguës, suit la ligue uié-
2lG BENDID^."
diane sur les quatre ailes. Dessous d'un gris saupoudré, avec un petit
point cellulaire, une ligne et une ombre transverse plus foncés, le tout
peu marqué.
Cayenne. Coll. Feisthamcl. Deux 9«
Je ne parle pas des pattes, parce que je ne connais pas le cf. Cette es-
pèce ressemble, au premier abord, à certaines Poaphilu.
162 1. Bendis Magdaiîia Gn.
35""". Ailes (hitières, d'un cendré-violâtre, avec un liseré terminal
festonné et marqué d'un point rentrant sur chaque nervure : supérieures
avec une ombre transverse, droite, largement noire, allant de l'apex au
bord interne. Les deux Rgnes médianes Unes, denticulées. L'ombre mé-
diane passant entre les deux taches, dont la première est puucliforme,
uoire; la seconde ovalé, évidée. Inférieures avec une ombre médiane noire,
très-large, denticulée extériehreménl, et divisée au milieu par ui> trait
oblique, cendré. Dessous d'un gris uni. Les supérieures avec un point bl jr.c
à la place de la réniforme. Palpes' arqués.
Cayenjft. Coll. ^eistliamel.
« •• ^622. Bendis Hinina Hb. '
Hb. Zutr. 971, 972.
31'»»'. Ailes entières, d'un gris très-légèrement violAtre, avec un liseré
fin, festonné, marqué d'un petit point à chaque nervure : supérieures avec
les quatre lignes peu saillantes, très-fines, ondées et denticulées, et l'om-
bre médiane, plus foncées. La tache réniforme visible et marquée inlérieu-
rement d'un point blanc-jaunStrê. L'orbiculaire réduite à im point noir
extrêmement petit et à peine distinct. Une petite tache apicale, noirâtre.
Inférieures avec deux lignes faisant suite à la coudée et à l'ombre mé-
diane, et une traînée subterminale, claire, le tout très-peu distinct. Des-
sous presque sans dessins. Pattes peu velues. Les genoux des intenué-
diaires avec un pinceau peu fourni et souvent indistinct, quand il n'est pas
épanoui.
Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. et Gn. Trois cf-
.1623. Bendis Gurda Gn,
Taille de VHinna^ dont elle est très-voisine quant aux dessins, mais
ceux-ci sont beaucoup mieux écrits, et les ailes sont plus notablement an-
guleuses.
D'un gris légèrement violâtre, avec un liseré comme chez la précédente.
Supérieures ayant les lignes aussi comme chez cette dernière, mais l'ombre
iJENDLDyli. 21 y
médiane plus rorlcment accusée. Ligne subter'niinale mieux écrite, pré-
cédée d'une ombre large, presque drollc, très-accusée, se continuant sur
les ailes inréricures, et découpant l'espace terminal en une bande de la
couleur du fond. Point blanc de la rénilorme moins marqué, moins jau-
nâtre, s'élendant parfois supérieurement. Pinceau des pattes intermé-
diaires plus fourni. Dessous de l'abdomen garni de peils laineux, drapés.
Ile Saint-TIiomas. Coll. Guérin. Un seul o".
( i624' Bendis Impar Gu.
Formularis Hb. Zutr. 903, 904 ?
Les deux sexes de cette Noctuelle sont si différents, que j'ai bésité long-
temps avant de les réunir. Cependant, comme j'ai devant les yeux uu
nombre considérable d'individus de provenances diverses, et qu'il ne s'en
trouve pas un seul qui^démente ma supposition, comme d'ailleurs la dis-
position des lignes, 'les dessous, les palpes, etc., sont identiques, je crois
que je ne me trompe pas en les réunissant.
cT 33'"'". Ailes anguleuses, (l'un cendré-violâtre , avec un liseré
festonné, surmonté d'un petit p^nt à chaque nervure, et deux ombres
communes, larges, obliques, droites, fondues : la première entre les deux
lignes médianes, la seconde plus prononcée, longeant et absorbant la
subterminale et découpant l'espace terminal en gris clair. Supérieures
ayant en outre les deux lignes médianes très-fines, denticulées : l'extra-
basilaire marquée dans la cellule d'un petit point noir arrondi, qui rem-
place la tache orbiculaire. Une tache cunéiforme apicale, noire. Inférieures
avec une ligue formant la continuation d^ la coudée, et un petit point cel-
lulaire éclairé de blanc. Dessous gris, avec une ligne médiane denticulée,
une lunule cellulaire, fines, noires, et le point des supérieures. Corps
cendré, avec le collier brunâtre. Dernier article des palpes un peu spa-
tule. Dessous de l'abdomeu garni de poils feutrés. Aigrettes des pattes
jaunâtres, très-fournies.
femelle ordinairement jjIus petite que le mâle, avec les lignes comme
chez celui-ci, mais sans les ombres obliques. Tache apicale double. Ailes
inférieures marquées d'une bande subtcroiinale droite, d'un jaune-fauve,
bordée de brun, très-nette. Pattes et abdomen sans villosité, ce dernier fi-
nissant en une pointe aiguë.
Guadeloupe, Martinique, Haïti. Coll. Uiv.
Je crois bien que la Formularis de Hubner est la même que celle-ci ;
néanmoins, comme elle vient du Brésil et qu'il y a quelques légères diffé-
rences de dessin, je n'ose les réunir. On pourra les vérifier dans la Collec-
tion do Franck, où se trouve l'original de la figure de Hiibner.
"> » ^'^ BENDlDiE.
162J. Bendis Ibregularis Hb.
Hb. Sam. Europ. 3G1 — Treits. III p. 310.
Hubner a figuré cette espèce dans sa collection de Noctuelles d'Europe
d'après un individu appartenant à l'abbé Mazzola, et qui est en ce moment
dans le Muséum de Vienne. Depuis, deux autres individus, dont l'un en-
voyé de Paris sans désignation de patrie, et l'autre venant, dit-on, du
Brésil, ont été joints au premier dans le cabinet impérial. J'ignore ce qui
a pu faire supposer que cette Noctuelle, si évidemment exotique, avait été
trouvée en Europe, mais il est à croire qu'elle faisait partie d'un envoi ou
d'une acquisition que quelque amateur malicieux ou quelque marchand
de mauvaise foi avaient expédié à Mazzola comme provenant d'Europe,
ainsi que Fltictuaris^ Unxia, LineolariSy etc., et snrioui liepanda , à côté
de laquelle Hubner l'a figurée.
Mais ce n'est pas la seule confusion qui ait été commise à l'égard de
VIrregvlaris. On l'a considérée, en France surtout, comme identique avec
l'Impar, et c'est de cette dernière que M. Boisduval et moi avons parlé
dans les notes de nos Index; mais en réalité, la vraie Irregularis n'a jamais
été vue en France, et peut-être même les deux individus envoyés après coup
au Muséum de Vienne appartiennent-lKs à VImpar. Voici les différences
capitales qui résultent de la comparaison de cette dernière avec la figure
de Hubner et la description de Treitsclike :
Elle tient à la fois du mâle et de la femelle à'Impar. Les dessins sont à
peu près les mêmes que chez le mâle de cette dernière, quoique l'individu
figuré soit une femelle, au dire de Treitschke; mais elle a une bande sub-
lerminale jaiuie aux qvatre ailes ; celle des inférieures est plus étroite que
chez Impar 9 , et un peu arquée intérieurement. Elle est en outre sur-
montée d'une large bande obscure, découpée supérieurement. La frange
des quatre ailes est entrecoupée de gris et de brun. L'extrémité des ner-
vures se dessine en clair de part et d'autre aux supérieures. La base des
ailes inférieures et le dessous des quatre serait, d'après Treitschke, d'un
brun-rouge clair, quoique tout le fond soit représenté, chez Hubner, d'uu
gris-ardoisé. Enfin, la ligne jaune est remplacée en dessous par une bande
d'un brun foncé qui manque complètement chez les deux sexes d' Impar,
TlilBU MI.
SERPEIVTIM.
Chenilles rases, ulloiujécs, effilées, titlénuées aux exiréinitês, ayanl toujours
les premières paires de pattes ventrales plus courtes ou même nulles; vivant à
découvert. — Chrysalides renfermées dans des coques hors de terre. — Papil-
lons de taille moyenne ou au-dessus; à pulpes ascendants, dont le dernier arti-
cle est rarement très-long et jamais spatule ; à ahdomen lisse, peu velu, jamais
aplati, conique chez les çf ; à ailes épaisses, bien développées, lartfes, veloutées,
la nervure médiane des inférieures ayant ses quatre ncrvules rfetjale épais^
seur et insérées presque au même point.
Celle iribu renferme principalemenl les espèces qu'on a désignées jus-
qu'ici, sous le nom très-vague d'Ophiusa. Elles sont très-nombreuses,
quoiqu'il en reste certainement une très-grande quantité encore à décou-
vrir.
On peut essayer de les diviser comme il suit ; mais comme on ne connaît
qu'une petite quantité de chenilles, ces divisions ne sont que provisoires.
A. Chenilles à pattes membraneuses longues, les pre-
mières paires plus courtes ou nulles. Papillons de
taille grande ou moyenne, à lignes simples, à ailes
supérieures veloutées, aiguës à l'apex Ophivsidœ.
B. Chenilles eflilées, à 12 pattes. Papillons à pattes grêles,
a palpes courts, à antennes souvent cihées. . . . Euclididœ.
C. Chenilles à 1/j pattes, à lignes distinctes. Papillons à
antennes simples, à corps grêle, à ailes pulvérulentes
en dessous Poaphilidce,
D. Chenilles à 16 pattes égales. Papillons à dernier ar-
ticle des palpes grêle et distinct, à antennes longues,
à pattes très-velues et aplalies, à ailes larges : les
inférieures souvent garnies de poils feutrés en des-
sous. . . Jieviigidce.
FAM. I.
OPÏÏIUSID./E. G>.
Chenilles rases, allongées, effilées, ayant les pattes anales et les dernières
ventrales très-longues, tes premières au contraire plus courtes, et souvent obli-
térées. — Clirysalides de forme ordinaire, renfermées dans des coques impar-
faites, fiées dans tes broussailles ou entre les mousses. — Papillons de taille
généralement moyenne oti yranck ; à antennes jamais pectinées, mais soui/ent
crénelées de cilsfns ; à palpes ascendants, bien développés, mais dont le dentier
urtic le est rarement très-lont) et jamais spatule; à tou}>€t frontal jxiu saillant,
d'une seule pièce ; à trompe moyenne ; à thorax c/éiiéralemctU robuste, allongé,
non hérissé ni cotonneux ; à collier concolore, ayant les deux lobes arrondis, non
relevés, à ptérygodes non liuppées ; à abdomen lisse, peu velu, plus au moins
conique dans lesçf; à ailes épaisses : les supérieures aiguës au sommet, à li-
gnes médianes bien visibles et formant trapèze; les inférieures discolores ou ne
participant pas des mêmes dessins, ayant l'indépendante 'insérée sur la disco-
cellulaire, non loin des siiivantes et vis-à-vi.'i de ta 3* ou de la 4^.
Voici la famille la plus nombreuse de toutes les Nocluelles quadrifides.
On y rencontre cà et là quelques espèces européennes, toutes comprises au-
trefois par Ochsenheimer dans son genre Ophlusa, mais dont cbâcupe est
devenue pour ainsi dire le type d'un genre séparé.
Les chenilles sont toutes rases, allongées, souvent atténuées, et, comme
leurs incisions ne sont pas fort accusées, on les a comparées, un peu poéti-
quement peut-être, à des serpents, et de là vient leur nom, qu'on aurait pu
appliquer à aussi juste titre à bien des familles voisines. Ces chenilles, au-
tant qu'on les connaît, vivent principalement sur les arbres et arbrisseaux,
et se tiennent pendant le jour collées à leurs branches.
Les papillons ne quittent guère les bois, ou les lieux qui ont noufri
leurs chenilles. Ils se cachent pendant le jour dans les broussailles, et en
sortent parfois dans le milieu de la journée, pour se livrer à un vol violen'
et de peu de durée. Ils abondent en général dans les collections, précisé-
ment peut-être à cause de leurs habitudes diurnes, qui permettent aux
voyageurs d'en saisir dans le seul moment où leurs excursions soient pra-
ticables.
Toutes les parties du globe nourrissent des Ophiusides, mais ce sont les
Indes Orientales et l'Amérique du Nord qui nous en fournissent le plus,
Gex. SPHINGOMORPHA Gn.
Chenilles — Antennes épaisses, longues, crénelées de cils disposés par
fascicules réunis en dessous dans les çP, tout-àfait filiformes dans les 9-
OPHlUSlDTi:. r».2i
Palpes asccndantà-verticatix, les deux premiers articles un peu suùulês, cutn-
posés (le poils lissés, veloutés, /eS" lon^, linéaire, droit, subaigu. Thorax ro-
buste, oblonu, velu-sijuainmcHX. ytbdomen Irès-coniffuc, effilé et cotonneux
en dessous dans les çf*, renflé, arrondi dans tes Ç. Pattes longues^ fortes, à
jambes et cuisses épaisses, et coitvertes de jioils dans les deux sexes : les anté-
rieures beaucoup plus velues, et celles dca çf abondamment fournies de poils
ju(<jue sur les tarses. Ailes dentées: les supérieures étroites, aiguës, sublan-
céolées dans les çf ; les inférieures sinuées, dentées et ayant toute la moitié au-
térieurc, en dessous, garnie, dons le même sexe, <Cun duvet drapé, très-dense,
i'^ nennile de la médiane insérée presque au même point que les deux suivantes.
Voici un genre qui ne manque pas de caractères tranchés. De ce nombre
sont surloul ceux que présentent les patios antérieures des màlos, et le
duvet qui garnit les ailes inloricures du méinc sexe. Il ine sullit d'avoir
appelé l'attention sur ces caractères , très-visil)lcs au premier cuup-d'œil.
Les Sphingomorpha ont une forme tout exceptionnelle qui les distingue
nettement de toutes les espèces de la famille; et une ressemblance (fort éloi-
gnée j'en conviens) avec certains Spliingides, m'a décidé a choisir le nom
du genre. Les dessins des ailes super, sont assez compliqués, et les lignes
ordinaires, quoique bien distinctes, y sont tros-modiliccs dans leur situation.
L'extrahasilaire seule garde sa place habituelle; puis vient une autre
ligne qui naît sous la nervure costale, et descend, en se contournant plus ou
moins, jusqu'à la sous-médiane, où elle forme un petit angle ou rentrée,
que je compare à une accolade. La ligne coudée existe, mais son extrémité
supérieure se perd dans une tache costale claire, et le reste se rattache à
une autre ligne qui monte vers l'apex, et qui est, en réalité, l'origine de la
subterminale. Il suit de là, que ces deux lignes n'en forment qu'une, éloignée
du bord auquel elle est assez parallèle, noire, et plus ou moins contournée ou
dentée. Les taches sont aussi fortement modifiées : la réniforme, très-élran-
glée, est composée de traits arqués, dont l'interne noir, et se trouve tou-
jours très-rapprochée de la ligne surnuméraire dont j'ai parlé ; quant à l'or-
biculaire, dont la place serait de l'autre côté de cette ligne, elle est absorbée
parla couleur intense du fond, que celle-ci limite. Une teinte ferrugineuse,
délayée, ordinairement coupée de noir, suit la réniforme et est surmontée
d'un trait noir, irrégulièrement arqué, (pji dessine une grande tache costale
claire. Enfin, l'apex est ordinairement occupé par une tache jaunâtre assez
nette. Les ailes inférieures sont non-seulement dentées, mais sinuées ou
écbancrécs en approchant de l'angle anal. Leur dessous semblable, du reste,
à celui des supérieures, est de couleur claire, avec des stries fines et deux
bandes noires plus ou moins imparfaites. Ce dessous rappelle les Ophiodes
du pnunicr groupe, avec lesquelles les Spliingornorphu ont une parenté incon-
testable, quoiqu'elle ne frappe pas la vue au premier abord. Enfin, le corps
est aussi fort différent de celui des autres Ophiusides. Une bande blanche
traverse perpendiculairement le thorax, et se continue, dans la plupart des
espèces, jusciu'à l'extrémité de l'abdomen ; deux autres bandes latérales, in-
terrompues par les incisions, se réunisscni à la couleur blanche Uu venue,
29-2 OPHIUSID^.
en sorte que l'abdomen est en réalité blanc, avec deux bandes et les inci-
sions noires. La Sphimj. Hcîiiia est la seule où ces derniers caractères soient
oblitères, encore en ganlc-t-clle queUiues traces.
Les femelles des Sphinguvmrphu dilïércnl des rnàles par les antennes, la
forme des jtaitcs antérieures, celle de l'abdomen, qui est renflé, cylindrico-
coniquc et obtus, au lieu d'être conique et effile ; et enfin, par celle des
ailes, qui sont notablement plus larges et moins aiguës à l'apex.
Ce genre habite à la fois les continent et archipels indiens, l'Afrique in-
lertropicale, et, à moins que Cramer n'ait fait erreur, ce qui n'est pas sans
vraisemblance, l'Amérique du Sud. Il n'est pas très-répandu dans les col-
lections.
1G26. SpHINGOMOKPnA ChlOREA Cr,
Cram.l04C.
Je n'ai pas vu cette espèce en nature, et je donne, d'après la figure de
Cramer, les dilTérences qui la séparent de l'espèce suivante, qui est la plus
répandue dans les collections.
Klle a le même port et la même taille, mais la ligne extrabasilaire et la
médiane sont plus droites, liserécs de rouge; la dernière cesse à la ner-
vure sous-médiane. L'espace noir qui est entre elles est coupé d'une ligne
claire sous la cellule, et il y a un autre espace également noir et triangu-
laire à la base. La tache ferrugineuse est marquée de quatre traits noirs.
La ligne subterminale est beaucoup plus contournée, et la tache apicale
paraît plus vague. Les ailes infér. sont entièrement brunes, avec une tache
à la base, une à l'angle anal et une au bord abdominal, d'un blanc-carné.
La ligne blanche du protliorax est beaucoup moins large. Les tarses des
pattes antérieures sont beaucoup moins velus.
Cramer la dit de Surinam, ce qui s'accorde peu avec l'habitat de tout le
reste du genre.
J627. Sphingomorpha Sipyla Gil.
çP 66""". Ailes super, étroites, sublancéolées, dentées, d'un carné-jau-
nSire couvert en partie par de fortes stries brunes, transversales, avec une
ligne médiane fine, blanche, naissant sous la côte et se creusant en accolade
à la nervure sous-uiédianc, limitant un espace d'un brun-noir sur lequel
se dessine une autre ligne claire (l'cxtrahasilaire) diAisée par un filet brun.
Dans la cellule, une tache (la réniforme) lunidée, étroite, noire et rou-
geàtre, suivie d'un trait clair, puis d'un espace ferrugineux traversé de
noir, et découpant au-dessus une grande tache de la couleur du tond. Une
autre tache semblable, mais non striée, à l'apex. Ligne subtcrminale
noire très-sinuée, et dentée irrégulièrement, avec des taches noires entre
quelques-unes des dents inférieures. Ailes infér. d'un blanc-ochracé, avec
des poils discoldaux et une large bande subterminale noirâtre, interroni-
oi'HriisiDf:, 0.5.7.
pue près de l'angle anal par du jaunc-ocliracd strie';. Extrême bordel frange
jaunâtres. Dessous d'un blanc-carné, strid de brun, avec une tache noire,
interne, sur les quatre ailes. Corps brun, avec la tête, une bande mé-
diane, les côtés et le ventre d'un jaune-ochracé. Second article des palpes
jaunâtre, coupé obliquement de noir. — Femelle plus grande (72"""), avec
les ailes moins étroites et beaucoup moins aiguës.
Inde centrale. Coll. Div.
A.
Plus claire. Presque tout le dis(|uo et le boni terminal tri-s-pàles et
beaucoup moins striés. Lif^nc médiane beaucoup i)lus contournée et s'a-
vançanl en une dent arrondie, saillante, au-dessus de la nervure sous-mé-
diarte. Espace brun qui la précède, d'un gris strié et non pas noir. Corps
marron. — Femelle un peu plus foncée et olivâtre.
Sénégal, Abyssinie. Coll. Bdv. Gn. et M. N.
Je n'ose en faire une espèce séparée, car elle diffère à peine du type.
i(J28. Sphingomorpha IIemia Gu.
Voisine de la Sipyla, mais bien distincte, La femelle n'a que SO'""», et
le mâle, que je ne connais pas, doit être encore plus petit.
Ailes super, d'un gris-brun clair, .'i peine strié. Une ligne médiane comme
dans l'espèce précédente, mais bion moins creusée à la sous-médiane, d'un
blanc-nacré, éclairée extérieurement de la même teinte. Teinte brune qui la
précède peu étendue. Ligne extrahasilaire moins oblique et plus denticulée.
Tache réniforme encore plus rapprochée de la ligne médiane, moins lu-
nulée, plus large inférieurement. Teinte ferrugineuse qui la suit peu vi-
sible. Ligne subterminale moins nette, plus anguleuse que dentée. Liseré
terminal plus noir, profondément festonné. Point de tache apicale. Ailes
infér. sanspoilsdiscoïdaux,bruns, à bordure plusfondue et sans tache claire
striée. Bandes noires du dussous à peine marquées. Disque des supérieures
muni jusqu'au bord interne d'écaillés ou globules, dont il a élé question
aux généralités. Abdomen entièrement blanchâtre. Ligne blanche du tho-
rax beaucoup plus étroite. Palpes bruns.
Java. Coll. C'" des Indes. Une seule 9-
Gen. LAGOPTERA On.
Chenilles — Antennes comme dans /<; yoirc Sphinfjomorpha. Pu/-
pes ascendants, appliqués contre le front, tendant à se joindre par le sommet,
l'pais et couverts de poils drapés et lissés, leur dernier article très-court et co-
nique dans les q", trois fois plus lonq, cylindrique et subaigu dans les Q.
Trompe moyenne. Thorax robuste, allonrjé, lisse, à poiL denses, lissés, à collier
large mais peu étendu. Abdomen robuste, velu, subconique, terminé par dc:.
224 orillUSID.li.
^301/5 serrés et t/arni en <lessous, à l'extrémité, de poih drupes. Pattes fortes, à
Cuisses et jambes trts-vclties et laineuses, à tarses yarnis de petits rancjs d'é-
pines rudes. Ailes robustes^ discolores, à framjc étroite : les supérieures ayant
la côte arquée et les tacites ordinaires noires, cerclées de clair; les inférieures
épaisses, avec des bandes tranchées, couvertes en dessous, dans les çf, de poils
courts et drapés, y nervule prenant naissance vis-à-vis de la -4*.
Au premier aspect, ce genre paraît voisin des Ophiodes,a\3i\5\\ offre
assez de caractères propres pour ne pouvoir leur être réuni. Tout l'insecte
a une apparence robuste, et [ilusicurs de ses parties sont garnies de poils
épais, mais c'est surtout sous les allos inférieures des mâles que ces poils
présentent un caraclcrc parliculier. Ils y remplacent presque partout les
écailles, ou, si l'on veut, ces écailles ont la forme de poils courts, denses,
relevés, et donnent un aspect laineux et velouté à toute la surface de l'aile.
Les trois ou quatre derniers anneaux de l'abdomen sont garnis en dessous
de ces mêmes poils. Enfin, chez la majeure partie des espèces, on remarque
encore sur la nervure abdominale, un rang serré et fort régulier d'autres
poils plus longs et i)bis fins (I). Biais toutes ces parlicularilcs disparaissent
chez les femelles, dont le dessous des ailes, quoique velu, ne diffère point
de celui des autres Noctuelles.
Toutes les Lagaptem du premier groupe se reconnaîtront à leur tache
réniformc obscure, souvent divisée ou comme brisée en fragments, et en-
tourée d'un loger liseré d'un gri.s-jaunàlrc. Leurs ailes inférieures sont de
couleurs vives, avec dos bandes uowes. Celles du deuxième groupe ont ces
mêmes ailes unies, sombres, avec une b,mde blanche. Leur toupet frontal est
triangulaire et liseré de blanc, et la tache renifurme est réduite à deux an-
neaux superposés. Enfin, la nervure sous-médiane des inférieures est dé-
pourvue en dessous de ce rang de poils, qui est si remarquable dans le pre-
mier groupe.
Les mâles se distingueront, au premier abord, des femelles, soit par le
drapé du dessous des inférieures, soit, et surtout, par la différence de lon-
gueur du Z'' article des palpes.
Le genre est jusqu'ici exclusivement Indien. Il paraît avoir été connu
en grande partie des anciens auteurs.
GROUPE L
t
fliS ?. 9 . L AGOPTER A HONESTA Mb.
Hb. Exot, Schni. = Microrrhœa Fab, E S. 30?
fJO""». Ailes super, d'un gris-jaunAlrc-rosé, saupoudré d'atomes noirs,
(1) Chez l'Elefjaiis que je n'ai pas vue en nature, ces poils .seraient en-
core bien plus lon^'s cl placés sur la surface supérieure de l'aile.
optiiusid.t:. 2?.5
avec le disque plus clair, el liuiiié par les vestiges ilcs deux lignes mé-
dianes et une ligne sublerniinalc arquée, commençant en noir ù l'apex, et
simplement indiquée sur le reste de l'aile par une traînée plus claire. Taclio
réniformc grande, d'un gris-verdâtre, marquée inférieuremcnt d'une taclic
noire. Ailes infér. d'un rouge-rosé, avec une large tache noire, pyrifonnc,
au milieu, non loin du bord terminal. Dessous des quatre ailes d'un jatnie-
rougcâtre, sans aucune taclic. Abdomen rouge, sans tache.
La femelle a le dernier article des palpes notablement plus long (|ue le
mâle, et le dessous de ses ailes infér. cl de son abdomen est absolument
dépourvu des poils drapés qu'on remarque chez celui-ci.
Indes Orientales. Coll. Div. N'est pas très-rare, mais presque tou-
jours détériorée.
La description de Fabricius lui convient s'il veut désigner la tache réni-
forme par ces mots : u Arvu mcdio fuscn. » Mais comme il lui donne la
Nouvelle-Hollande pour patrie, ou ne peut la lui rapporter avec certitude.
tt
p63o. Lagoptera M.4.GICA ' llb,
Hb. Zutr. 335, 336= AncUla Fab. 29. — Enc 41. (non Cr.).
Q-"" Sjmm. Ailes supérieures d'un brun-jaunàlre-carné , saupoudré
d'écaillés noirâtres, avec quatre lignes transverses, iiullemenl ondées, lines,
bien marquées : les deux médianes tondani. à s'arrondir en U au bord in-
lerue; la coudée précédée de pclUs points clairs, presque insensibles, sur les
nervures. Tache orbiculairc petite, arrondie, d'un gris-jaune. Réuilorme
grande, divisée en 7 ou 8 taches noires, ccTclées du même gris. Une ombre
vague à la cÔte,entre les deux dernières lignes. De i)eUts points terminaux,
noirs, éclairés de blanchâtre. Ailes infér. d'un jaune-fauve, avec dc;ux
larges bandes noires, laissant entre elles une bande de la couleur du fond,
et n'atteignant pas la côte. Leur dessous du même jaune, sans aucun dessin.
Dessous des super, ayant l'extrémité incarnate, avec une tache noire di-
visée par les nervures, près de l'angle interne. Abdomen jaune, zôné de
noir en dessus. — Femelle semblable.
Silhet, Inde centrale. Coll. Div.
Je n'ai pu laisser à cette espèce le nom de Fabricius, qui avait été ap-
pliqué antérieurement par Cramer à une Ophideres. J'ai donc du adopter
le nom de llubner, qui représente au reste une variété chez laquelle la
tache réniformc n'est point brisée. 11 faut remarquer que la description
de Fabricius, assez précise, au reste, nn parle point de cette tache réni-
formc, et s'applique conséqucinmcnt à la variété suivante.
22b OPHlUSlDJi.
Les deux taches ordinaires toul-ù-fail nulles ou seulement indiquées en
gris un peu plus foncé que le fond.
B.
Tache léni forme entièrement d'un brun-noir, et nullement divisée. C'est
elle que Hubner a figurée.
Nota. Cette espèce varie aussi pour la taille, qui va depuis 70 jusqu'à
90 millimètres.
ttt
i63i. Lagoptera Multicolor Hoev.
Elegans Descript. de Lépid. nouv. par Van der Hoeven pi. V fig. 6 ab.
80""". Ailes supérieures d'un brun-rougeâtre finement strié de noir,
avec quatre lignes fines, non ondulées : les trois premières brunes , la sub-
terminale d'un jaune clair, et la tache rénifornie divisée en deux, noire,
cerclée de jaunâtre. Des points terminaux noirs, éclairés de blanc. Ailes
infér. ayant tout le bord terminal d'un jaune-rosé, la base grise, et deux
larges bandes médianes noires, divisées par une troisième d'un blanc-
bleuâtre. Dessous d'un jaune-fauve, avec une large tache noire au-delà
du milieu des supérieures. Abdomen rouge, avec le dessus noir, se rétré-
cissant eu pointe.
Java. Décrit sur l'ouvrage précité.
Le nom d'Elegans, que M. V. D. Hoeven a donné à cette espèce, avait
été employé depuis longtemps par Donovan pour une Ei-iopide du genre
Cosmodes,
Nota. Ici doit peut-être se placer une Noctuélide décrite par Dalman,
dans ses Analecta entomologica (pag. 52) sous le nom de Jano, et que je
n'ai pu voir en nature. Je donne ici sa phrase spécifique : « jdlis anticis
olivaceo-griseis, stigmate fiisco lineisque duahus alhis obsoletis ; posticis
pallidè rufis macula magna, atra^ fasciola cœrulescente, inscripta. Ha-
bitat....? «
GROUPE IL
/< yT632. Lagoptera Dotata Fab.
Fab. 153 — Van der Hoev. pi. IV f. 3 a l»
75""". Ailes supérieures triangulaires ; d'un brun-chocolat, avec l'es-
pace terminal d'un gris-violâtre clair, irès-étroit, et irettement coupé par
une ligue droite foriemenl ombrée de brun foncé. Les deux ligues médianes
OPHIUSîD^. 29.7
fines, obliques, suriout la première, et formant un trapèze bien moins
prononcé que dans le reste du genre. Tache réniforme consistant en deux
anneaux superposés. Orbiculaire réduite à un point. Un filet terminal
denté. Ailes inférieures noirâtres, à bord gris, avec uTie bandelette mé-
diane de poils d'un blanc pur. Dessous d'un gris-blanc largement bordé
de brun fondu. — Les deux sexes semblables.
Je crois, avec M. V. D. Hocveu, que c'est bien la Dotalu de Fabricius,
qui la compare à tort avec la Fraxini, avec laquelle elle n'a (|ue le très-
léger rapport de la bande médiane des ailes inférieures, que l'intensité
du fond, et peut-être un peu la bonne volonté, ont fait paraître bleue à
Fabricius.
Sillicl, Indes Orientales, etc. Coll. Div.
il 633. Lagoptera Orodes Cr.
10""". Ailes super, aiguës à l'apex; d un crun de bois, avec le bord
Cr. 129 F — Enc. 49 '"^ ' ' -^ ' ' ■^*^-^'^
interne , une ombre avant la ligne subterminale et quatre lignes obli-
ques, d'un brun foncé. Subterminale claire, droite, entre deux ombres
brunes. Un filet denté, terminai. Ailes inférieures ayant la base d'un gris-
violâtre, le bord largement brun, avec une liture terminale bleue, à l'angle
anal. Frange blanche, coupée de brun à l'angle anal.
Décrite d'après la figure de Cramer, qui la dit de Surinam.
Gen. OPIllODES On.
Gn. Ess. Noct. Ind. p. 2û5 — Dup. Cat. = Ophiusa Tr. Bdv.
Clienilles allongées, à tête petite, un peu aplaties en dessous, cl man/uées
entre les fausses pattes de taches foncées, munies sur le I P anneau d'un tuber-
cule bifide, ayant les deux premières paires' de pattes ventrales un peu plus
courtes que les autres; vivant à découvert sur les arbres ou arbrisseaux, contre
lesquels elles se tiennent étroitement appliquées. — Chrysalides épaisses, à
partie postérieure oblongue et obtuse, efjlorcscenles, enfermées dans des coques
imparfaites, filées entre les feuilles oh les broussailles. — Antennes subcrénelées
dans les o" de cils multiples, extrêmement courts. Pal/jes ascendants, non
comprimés, tendant à se rapprocher au sommet, le 2° article à poils denses,
lissés, le 3° presque moitié tnoins long, un peu aplati, subaigu. Toupet fron-
tal saillant. Trompe forte. Thorax assez robuste, à collier large, relevé ou ca-
réné. Abdomen lisse, peu velu, un peu déprimé, grossièrement conique, obtus à
[extrémité dans les çf, gros, à côtés parallèles et fnissant en pointe aux trois
derniers anneau.v chez les Ç. Ailes épaisses, festonnées, mais presque entières:
les supérieures avec Capex un peii échancré ou frangé en dessus ; les lignes mé-
9.2 8 OPHIIISID^.
lUancs bien visibles, en trapèze. In Uicltc rénif orme apparente, ile^rme nor^m
7uale, l' orbiculaire puncliforuic.
Je n'ai pas cru devoir m'arrûier devant l'abondance des caractères de ce
.-'enre, qui me parait aussi naturel, maintenant i]uc j'ai mieux étudié les exo-
tiiiues, qu'il me l'avait d'aijord semblé quand je le créai ; mais cette abon-
dance restreindra les généralités, au moins eu ce qui concerne les insectes
I)arfaits. Je me bornerai, quant à ces derniers, à appeler l'attention sur une
particularité dont je n'ai pas parlé dans les caractères : la disposition parti-
culière tpie présente le pénultième anneau de l'abdomen, en dessous dans
les femelles, à laisser béante son incision postérieure pour donner passage,
chez la plui)arl des espèces, si ce n'est chez toutes, à un faisceau de poils
courts, mais serrés, qui parait implanté sur une jiièce organique. Je n'ai pas
malheureusement à ma disposition assez d'individus à briser pour pouvoir
étudier comme je le voudrais cette particularité, qui se rattache pcut-circ
aux organes sexuels.
Les chenilles des Ophiodes ont à peu près les mêmes habitudes que
celles des Cutocala, avec lesquelles elles ont (jueUiues points de coniacl (t'a-
platissemcnl du ventre, les taches foncées dont il est marqué, etc.) ; toute-
fois, si l'on examine ces rapports d'un peu haut, on voit iju'ils ncsunl autres
que ceux que présentent entre elles toutes les chenilles auxquelles la nature
a donné comme moyen de conservation, l'iiabitudc de se tenir exactement
collées le long des branches, et on trouvera qu'ils se reproduisent non-seu-
lement dans celte famille , ir.ais aussi chez quelques-unes des Noctuelles
Trifides (71/ioe/ta), chez les Bomhjx {Lasiocampa^ PœcUocampa, etc.); et
enfin, jiisquechez les Tortricidcs et les ]Nolidcs(Wa/(a.s, Nola), etc. 11 n'est
donc pas exact de rapproche:', comme la plupart des auteurs l'ont fait. Les
premiers étais des Ophiodes, de ceux des Catocalti, avec lesquels elles ont
sans doute dus points de ressomblance, mais ni plus ni moins que beaucoup
d'autres gonres de la grando classe dos Quailrifides.
La véritable patrie des Ophiodex est l'Afrique, mais une d'elles s'est pro-
pagée sur nos cotes médiierranéennes, et une autre parait véritablement
propre à l'Europe.
Nota. J'ai sous les yeux un dessin d'Abbot, qui parait se rapporter assez
exactement avec l'espèce donnée par Hubner dans son Zulraeye n - T6, 70,
sous le nom Ae Phoberia Atomaris. Cette espèce, (|ue je n'ai pas vue en
nature, parait avoisincr beaucoup les Ophiode.", mais elle u'est évidemment
pas du même genre, ainsi que le prouvent et sa jiatric et sa chenille, qui se
rapproche beaucoup de celles des Ophiusa proj>rement dites. Je regrette de
n'avoir pas vu en nature l'insecte parfait, qui constitue peut-être un genre
séparé.
OPHIUSlDiE. 229
GROUPE J.
/1634. OpHIODES TlIUUIiEA Cr.
Cr. 172 E — Fab. 32 — Schwarz. Beitr. p. 77 pi. XI f. 5 — Enc. 67 —
God. II p. 119 pi. 55 — Tr. III p. 300 — Gn. Iiid. p. 2Û8 — Bdv. 1349
^ f^esia Esp. 1. 141 f. 1 — Bork. p. 115 iv 43 = Oiivaceu Vill. 334 pi. V
f. 9 = Auricularis Hb. 321, 777.
57""". Ailes supér. d'un vcrt-oIive pûic, avec de fines stries à peine
plus foncées, ainsi que les lignes médianes, qui forment un trapèze et se
réunissent près du bord interne. L'espace terminal d'un brun feuille-
morte, marqué de deux sinus, l'un entre la 2" et la 3« nervule de la mé-
diane, l'autre près de la côte, tridenté et marqué de points noirs. Taciie
réniforme feuille-morte. Une tache costale à la naissance de la coudée.
Ailes inférieures d'un jaune-fauve, avec une tache noire plus ou moins
large, mais n'atteignant pas la côte. Thorax vert, abdomen jaune, unis.
Chenille d'un gris plus ou moins brunâtre ou vineux, avec des stries
longitudinales plus foncées; la tète grise, avec une tache jaunâtre; les
stigmates noirs ; les pattes concolores. Elle vit, en septembre et octobre,
sur plusieurs arbustes, mais surtout sur les térébinthes {Pistacia there~
binthus et lenliscus).
Italie, midi de la France, nord de l'Afrique, en juin. Coll. Div. Com-
mune maintenant.
A.
Un peu plus grande, plus striée. La tache costale de la coudée très-
grande. Bande noire des inférieures très-large et touchant à peu près les
deux bords.
Inde centrale. Coll. Saunders. Chine et Nouvelle-Hollande, M. N.
La dernière localité parait peu probable. Il en existe cependant au Mu-
séum un individu ainsi étiqueté.
16.35. Ophiodes Hottentota Ou.
Très-voisine de la Tirrhœa, dont elle diffère néanmoins tout-à-fait par
les caractères suivants : Elle est plus grande. Les ailes supérieures sont
plus oblongues et à peine dentées. Leur couleur est entièrement d'un gris-
jaunàtre, qui a pu être verdâtre quand l'insecte était frais, mais qui, dans
tous les cas, est unicolorc, même au bord terminal. Celui-ci n'a point,
par conséquent, de traces de brun, comme dans la Tirrhœa , et est sim-
plement séparé par une ligne subterminale de même forme , noirâtre , qui
se perd dans une tache apicalc. La taclie réniforme est plus régulière. La
bande des ailes infér. est plus large, très-rapprochéc du bord et louche
Lépidoptères, Tome 7. 10
23o OPHIUSID^E.
presque les deux angles. Le second article des palpes est sécurl forme, for-
mant presque un bec horizontal et entièrement d'un brun foncé.
Pays des Hottentots. Rapportée par M. Delalande. Coll. Marchand.
Une".
GROUPE II.
i636. Ophiodes Parallelipipeda Gn.
50mm, Ailes super, entières, triangulaires, à angles émoussés ; d'un
gris-brun de bois, avec trois lignes fines, droites, écartées, claires, liserées
de brun : les deux premières presque parallèles, la troisième suivie de pe-
tits points formant avec la seconde un triangle dont la pointe se termine à
l'angle interne, et dont la base est plus foncée que le reste de l'aile. Quel-
ques petits points terminaux. Tache réniforme obscure, assez grande, mais
mal arrêtée. Ailes infér. un peu échancrces à l'angle anal, d'un jaune d'ocre
foncé, uni, sans aucune bordure. Abdomen du mOme jaune. Dessous des
quatre ailes de cette couleur, avec la côte et l'angle externe lavés et sau-
poudrés de rougeâtre, sans autres dessins qu'une lunule cellulaire noi-
râtre aux supérieures. Bord abdominal des ailes inférieures formant un
large repli ou poche remplie de poils longs, raides et fascicules.
Sénégal. Coll. Feisthamel.
Cette curieuse espèce ne peut être confondue avec aucune autre. Ses
ailes supérieures rappellent celles de nos Clostera Anachoreia^ Anasto-
malis, etc. Peut-être devra-t-elle former un genre à part.
GROUPE III.
1637. Ophiodes Remigioides Gn.
Cette espèce ressemble tout-à-fait aux Eemigia pour les dessins des ailes
supérieures, mais elle n'a aucun de leurs caractères organiques.
55'""'. Ailes super, d'un gris-carné, pointillé de brunâtre, avec la côte
et tous les dessins qui en naissent, d'un brun velouté. Ligne extrabasilaire
très-oblique, très-droite, largement ombrée extérieurement, précédée au
bord interne d'une tache noire, arrondie, cerclée de clair. Coudée on-
dulée jusqu'à la dernière ncrvule de la sous-costale, puis droite. Tache ré-
niforme confuse, large, surmontant une autre tache très-grande, bilobée,
à bords fins, qui s'appuie elle-même sur trois lignes parallèles, ondées au
bord interne. Orbiculaire formée d'un très-petit point clair cerclé de
brun. Subterniinalc ondée-dentée , avec un point noir dans chaque dent.
Ailes infér. d'un jaune-fauve, avec une bande vague, subterminale, noi-
râtre, surmontée près de l'angle anal d'un trait semblable. Dessous d'un
jaune luisant, velu, sans taches. Abdomen jaune. Dessous du corps d'un
jaune-roux. Pattes très-velues et comme laineuses. Dernier article dos
palpes très-court et conique.
.„ Iadft-f4?.ntral<]i. .frf)]lu.Xi;fl^ et Marchand, '*-'^'-i-»'wt-rt.^ t «.^^
OPHIUSID/E. 23 1
GROUPE IV.
i638. Ophiodes Trapezium Cn.
60'«'M. mâle. Ailes super, aiguës à l'apex ; d'un jaune-olivâtre sale,
semé d'atomes bruns, avec tout le bord terminal d'un brun de bois, net-
tement séparé par la subterminale, qui est droite, fine, claire, entre deux
iilets foncés. Les deux lignes médianes fines, brunes, formant un D ar-
rondi, très-ouvert. Tache réniforme nette, brune. Ailes infér. d'un gris-
blanc sale, avec le bord terminal largement brun. Un filet terminal denté
aux quatre ailes. Dessous des supérieures d'un gris sale, avec des poils
concolores dans la cellule, et une large bande vague, subterminale, noi-
râtre. Dessous des inférieures d'un gris-ocliracé clair, nuancé de roussâtre,
avec la côte garnie à la base de poils épais. Thorax roussâtre.
Femelle. Ailes super, entièrement d'un brun-roussâlre ou violàtre,
avec l'ombre qui borde antérieurement la subterminale beaucoup plus
large. Inférieures plus roussàtres, saus poils à la base en dessous.
Silhet. Coll. Saunders et Gn. On l'a reçue en abondance dans ces
derniers temps.
Cette espèce fait le passage du groupe de Tirrhœa à celui de Lunaris,
quoique par ses ailes acuminécs au sommet , ses palpes , dont le dernier
article est ascendant, et les dessins de ses ailes, elle semble appartenir en-
core au premier. Le mâle semble , au premier aspect, très-différent de la
femelle. Elle paraît du reste varier pour le fond de la couleur.
/) MÔSq. Ophiodes Lunaris w.-v.
^ ... '' ■ ■■■ — Il I ~
Wien.-Verz. Aa-1 — Fab. ■178 — Esp. pi. 87 ^ Bork. 368— Engr. (la
Lunaire) 599 a-i — Sepp." IV pi. 35 et aC — Tr. III p. 302 — God. II
p. 122 pi. 55 — Gn. Ind. p. 248 — Bdv. 1350 = Meretrix Fab. «67 —
Bork. 306 = Attgur Esp. pi. 87 f. ù = le Flot Geoff. p. 153.
Larv. Sepp. — DG.
60'"™. Ailes super, oblongucs, subdentées, festonnées ; d'un gris-tes-
tacé, saupoudré d'atomes noirs, avec l'espace terminal d'un brun-noisette,
et des nuages bruns sur l'espace subtcrminal et au bas de l'extrabasilaire.
Les deux lignes médianes assez rapprochées, non dentées, très-nettes,
d'un gris-ochracé clair. La subtcrminale foncée, irrégulii-reinont ondée.
Tache réniforme très-visible, étranglée, de la couleur foncée. Orbiculaire
formant un très-petit point noir. Un point semblable près de la base. Ailes
inférieures d'un gris-noisette clair, avec un nuage noirûtre vers le milieu.
Dessous des quatre d'un gris-ochracé clair, saupoudré, avec une lunule
232 OPHIUSIDJE.
cellulaire plus obscure pour tout dessin. — Femelle semblable, mais gé-
néralement plus sombre.
Assez commune dans les bois secs de toute l'Europe, en mai. Coll.
Dlv.
Chenille d'un gris-testacé, marbré et strié de noirâtre, avec les lignes
ordinaires formées par l'agglomératiou des atomes, fines, géminées, on-
dulées. Stigmalale plus large, d'un brun-rougeâtre. Stigmates au-dessus,
cerclés de noir. Deux taches sous-dorsales d'un jaune d'ocre , bordées de
rougcâtre et de noir. Caroncules du 1 1« anneau de même couleur. Téie
rougeâtre, avecles côtés jaunes. Elle vit, en juillet, sur le chêne.
i64o. Ophiodes Selenaris Gn.
Un tiers plus petite que Lunaris, dont elle a le port, et à laquelle elle
ressemble beaucoup. Le fond des ailes supérieures est plutôt roussàtre
que verdàtre, avec l'espace terminal d'un gris-cendré. La ligne extraba-
silalre est fortement brisée au milieu, où elle forme un angle très-aigu. La
coudée, au contraire, est simplement arquée et très-oblique; son extré-
mité inférieure rejoint presque celle de l'cxtrabasilairc. La subterminale
est bordée de noir. Les taches, les points terminaux, les ailes inférieures
et le dessous diffèrent très-peu de ceux de Lunaris.
Cap de Bonne-Espérance. Coll. Bdv.
i64i- Ophiodes Mejanesi Gn.
^3mm. Notablement plus petite que Lunaris, à laquelle ella ressem-
ble. Ses ailes supérieures sont d'un ton plus jaune. La ligne extrabasi-
laire est plus oblique. La coudée plus tortueuse. L'espace terminal est
grisâtre, plus clair que celui qui le précède. Un filet denté, roussàtre,
précède la frange. Les ailes inférieures sont plus claires, avec le bord
terminal plus nettement brun. Leur frange est d'un blanc pur, coupée de
brun vis-à-vis de la cellule. Le dessous des quatre ailes est blanchâtre,
avec une large bande terminale noire, bien marquée.
Sénégal. Coll. Feisthamel. Recueillie par M. Mejanès, lieutenant de
vaisseau. Une seule 9 •
1642. Ophiodes DiANAUis Gn.
Elle a aussi une certaine ressemblance avec notre Lunaris, dont elle
commence pourtant à s'éloigner.
50"'"'. Ailes supérieures d'un gris-cendré sale et comme un peu ver-
dàtre, avec la ligne subterminale très-marquée, formant deux angles pro-
noncés en dehors et un rentrant au milieu, et fortement ombrée, du côté
OPHIUSID^. yi33
interne, de brim-olivatrc fondu ; les autres lignes non distinctes. Tache
réniforme seule visible, éiroile, très-i-irangléc au milieu, k bords fins,
bruns, avec deux traits centraux semblables. Uncliture noirâtre à la cfttn,
un peu au-dessus, et quelques points noirâtres sur les nervures, lui fai-
sant suite, .^ilos infér. d'un jaune-ocliracé clair, devenant un peu roussâtre
en approchant de la bordure noire, qui est très-large, égale, et occupe
les deux tiers de l'ailo. Dessous des quatre d'un gris-jaunàtre irès-clalr
avec une large bordure noirâtre, fondue.
Abyssiiije. M. N. Une Ç.
1643, Ophiodes Hopei Bdv.
Bdv. Faun. Mad. p. 101 pi. 15 f. 3.
55""». Ailes super, oblongues, d'un bruh-roux, sablé de noir, avec le
bord terminal d'un gris clair, séparé du fond par la subterminale, qui
forme deux sinus, dont l'inférieur très-grand et très-profond. Lignes mé-
dianes à peine visibles, en V écarté. Une traînée d'atomes sur l'espace
subterminal, qui est plus foncé que le reste. Ailes inférieures comme cher
l'espèce précédente, et seulement un peu plus obscures. Dessous des
quatre ailes blanc, avec une large bordure très-tranchée, et une lunule
cellulaire aux supérieures, d'un brun-noir, et la frange blanche,
Madagascar. Coll. Bdv.
Gen. OPIIYX Gn.
Chenilles — Antennes épaisses, crénelées de cils isolés, très-courts ,
dans les Ç . Palpes ascendants-obliques, presque droits, bicolores, le 2* article
mince, à poils denses, lissés, le 3^ du tiers, comprimé, tronqué carrément au
sommet. Trompe grêle. Thorax lisse, peu convexe, à collier court, arrondi.
Abdomen comme dans le yenre précédent. Ailes épaisses, entières, veloutées,
concolores et presque à dessins communs, à franges courtes : les supérieures un
peu oblongues, arrondies au bord terminal, à apex non échancré ; les infé-
rieures subtriangulaires : la l^e nervule insérée exactement au même point que
la seconde.
Au premier aspect, ce genre semblerait devoir faire partie du précédent;
ce n'est qu'en l'étudiant de plus prés qu'on ne peut éviter de l'en séparer.
Les caractères ci-dessus diront pourquoi. Quoi qu'il en soit, les Ophyx^e
rapprochent beaucoup des Ophiodes du groupe de Lunaris , mais leurs
dessins soient encore plus simples. II serait à désirer qu'on connut davan-
tage d'individus, et surtout des mâles bien conservés.
Les deux espèces connues sont Océaniennes.
234 OPJHIUSIDiE.
1G44. OmiYX OCHROPTERA Gn.
52'""'. Ailes d'un jaune d'ocie tirant sur le brun, avec une série ter-
minale de petits points blancs liserés de noir, mais peu marquée, sur-
tout aux inférieures, et tout-à-1'ait nulle en-dessous. Supérieures avec la
première moitié d'un ton plus clair, mais n'étant séparée par aucune ligne
de la partie foncée, qui est traversée par une seule ligne (la subterminale)
ondée, formée par des atomes blancs, et marquée d'un trait brun, vague,
entre les l"' et 2«- supérieures. Un point à peine visible à la place de l'or-
biculaire. Point de réniforme. Ailes infér. couvertes de stries faibles, noi-
râtres, sans dessins. Dessous des quatre ailes également sans dessins, mais
d'un ton plus enfumé que le dessus. Poitrine, jambes antérieures, et
pattes postérieures d'un brun-noir.
Australie. M. N. Une seule 9 élevée de chenille par M. Vcrreaux,
1645. OpHÎX BlPARTITA Gn.
taille et port de la précédente. Ailes d'un gris ochracé clair, avec toute
la dernière moitié d'un gris foncé un peu violâtre, strié de noir, séparé
de la première nuance par une ligne oblique, droite, allant de la côte des
supérieures à la moitié du bord abdominal des inférieures, non détermi-
née et accusée seulement par un ton plus foncé. Une série de points blan-
châtres, terminaux, confondus en partie avec les stries. Dessous obscur.
Collier ayant une tache triangulaire postérieure, d'un noir vif.
Australie. M. N. Un seul cf en mauvais état et sans antennes.
Gen. PSEUDOlHlIA Gn.
OpKiusa auctor.
Chenille rase, subcylindriqiœ, à tête petite, tjarnie de poils courts, n'ayant
ni éminence bifide sur le 1 1® anneau, ni taches foncées sous le ventre; vivant
Sur tes arbres contre les branches desquels elle se tient collée. — ChijsaMc
obtuse, non cfflorescenlc, enfermée dam une coque imparfaite, à la surface de
la terre. — Antennes du genre Ophiodes. Palpes assez minces, te 2* article un
■peu arqué, le- 3^ du tiers, horizontal, linéaire-obtus. Toupet frontal serré,
épais, mais non triangulaire ni relevé. Corps assez grêle, le thorax velu, lisse,
l'abdomen lisse. Conique et terininé en pointe effilée dans les ç^. Ailes super,
épaisses, squammeuses, sùbdentées, à frange large, double, à lignes très-visibles
mais interrompues, le dessous ctes inférieures luisant, nullement velu dans au-
cun sexe.
Ce n'est cerlaincmenl que par des caractères peu saillants, quoiqu 'assez
OPHIUSID;E. 235
nombreux, que ce genre diffère des Ophiodes; lûuis on pourra s'assurer en
les comparant, qu'il eùl clé difficile de les réunir sans disparate. Aussi,
avais-je dans mon //u/eo: , rejeté Yllfunaris dans le ramassis où étaient en-
tassées toutes les ospcccs européennes de celle famille, sous le nom d'O-
phiusa, et M. Duponchel avait suivi mon exemple dans sou catalogue.
Ce genre n'a point jusqu'ici Otinalogues dans les exotiques. Les carac-
léres ci-dessus et l'iiisloirc de l'espèce typique me dispensent d'entrer ici
dans aucun délai! .
l646. PSEUDOPHIA llXUNAKIS Hb.
Hb. 565, 57Û, 868 —Tr. III 305 et SUp. p. 155 — God. II p. 126 pi. 55
— Bdv, 1 360 — Gn. Ind, p. 2/i8,
Larv. BRG.
33""". Ailes super, d'un gris de poussière, plus ou moins aspergées
d'atomes foncés, avec un feston terminal denté, et les trois lignes ordi-
naires , noirâtres ; les deux médianes mal écrites et souvent interrompues,
parfois même nulles : la subterminale mieux marquée , faiblement lise-
rée de clair et précédée d'une série de taches noires, aiguës, plus ou
moins nombreuses. Tache réniforme réduite à deux points clairs super-
posés, à peine distincts. Orbiculaire nulle. Ailes inférieures ayant le bord
terminal concolore aux supérieures , la base plus claire et jaunâtre , et
une large bande subterminale noirâtre, éteinte, ou plus ou moins pronon-
cée. Dessous sans lignes ni taches. — Femelle ordinairement plus petite
et plus foncée.
Midi de la France et de l'Italie, en juin. Coll. Div. Commune main-
tenant.
Elle varie prodigieusement pour la taille, la couleur et la netteté des
dessins.
Chenille d'un gris-cendré ou rougeâtre, avec la vasculaire et les stig-
matales continues, d'un jaunâtre obscur. Une tache semblable, arrondie,
de chaque côté de la vasculaire, sur le h" anneau, et une arête de même
couleur, bordée de noir en arrière, à l'extrémité du il"^. Stigmates noirs.
Tête et pattes concolores. Elle vit, en septembre et octobre, sur les Tla-
1G47. PsEUDOPHIA GeXTILITIA H. -S.
Herr.-Sch. 273.
Larv. ignot.
Je ne l'ai pas vue en nature, mais, d'après la figure précitée, elle nie
paraît tout-à-fait de ce genre, et très-voisine <VIllunai'ùi. En voici une
description abrégée.
l'iG ' opHiusiD.*:.
39""". Ailes siip(5r. subdentées; d'un cendré-jaunâtre, avec les deux
lignes médianes rapprocliées, ondées et sinuécs, vagues, noirâtres, éclai-
rées du côté interne. La tache orbiculaire formant un point qui touche
l'extrabasiiaire, la réniforme, une goutte noirâtre. Ligne subterminale bien
marquée, à deux brisures principales, (|î^n jaune-brun. Une série termi-
nale de point noirs, éclairés de blanc. Ailes infér. d'un lestacé clair, avec
une large bande subterminale noirâtre, fondue par en haut et expirant
avant la côte. Abdomen d'un rose sale.
Je ne connais pas sa patrie.
Gen. OPHISMA Gn.
chenilles — • Antennes filiformes ou pubescentcs. Palpes très-ascen"
dants, non comprimés, arqués, le 2» article un peu renflé, velu-lisié, le 3*
court ou n'excédant jamais la moitié du précédent. Trompe moyenne. Thorax
robuste, subrectangulaire, convexe, lisse, velu, à poils serrés, à collier large.
Abdomen gros, lisse, velu en dessus, conique dans les çf, conique-obtus dans
tes Ç, terminé dans les deux sexes par un bouquet de poib bian marqué. Jam-
bes très- épaisses, les deux premières paires à poils denses, mais courts. Ailes
super, entières, à côte arquée au sommet, à apex aigu ou falqué, épaisses,
lissées, à frange moyenne, serrée : inférieures un peu prolongées à la nervure
abdominale, et échancrêes à tangle anal. P^ neruule insérée vis-à-vis de
lai^.
L'Amérique , l'Asie et l'Afrique fournissent des espèces à ce genre, déjà
assez nombreux, et qui peut se diviser en quatre groupes assez caractérisés.
Le premier est indien. Les anlenpes sont complètement filiformes, le
dernier article des palpes très-court et confondu avec le précédent; ses
ailes infér. ont une large bande noire, comme chez certaines Ophiodes.
Le second a un rapport sommaire avec les Pseudophia. Les antennes des
mâles sont distinctement crénelées de cils disposés par bouquets , l'ab-
domen est terminé par un faisceau de poils écartés et élargis. Les ailes
sont plutôt aiguës que falquées. Les lignes sont nombreuses, mais peu dis-
tinctes. Il habite l'Amérique Méridionale.
Le troisième a les antennes subcrénelées, mais d'une manière à peine dis-
tincte. Ses palpes sont longs, très-recourbés, et leur troisième article égale
presque la moitié du second. La ligne extrabasilaire seule est bien marquée,
droite et oblique. Il habite à la fois l'Inde et l'Amérique.
Le quatrième a, de nouveau, les antennes absolument filiformes, avec le
2*^ article des palpes moins arqué. Les lignes de ses ailes sont visiblement et
régulièrement denticulécs. Je n'en connais que des îles africaines, de
l'Océan Indien.
Enfin, le cinquième qui se rapproche davantage des Achœa, a les an-
tennes crénelées de veriicilles très-courts, les palpes assez grêles, à 2«' ar-
ophiusidjE. 287
Ijcle ensiforme, bien marque. Les genoux antérieurs ont un bouquol de poils
trés-Opais , et les jambes poslorieurcs sont très-robiisles. 11 est américain.
Tous ces groupes (;\ l'exception, pculélre, du dernier, qui pourra plus
tard former un genre) , n'en présentent jias moins entre eux un air de fa-
mille bien prononcé. Leurs ailes supérieures sont plus ou moins aiguës et
fal([uées, et, presque toujours leur bord est teinté de gris clair, dont on re-
trouve toujours les traces sur la frange des unes ou des autres, quelle que
soit la couleur du fond.
On ne sait rien des habitudes ni des premiers états de ces insectes. Les
auteurs anciens paraissent en avoir connu queUpies-uns. Umminia, Cr. 267,
F. {Umminea Fab. 22) , pourrait bien être une Ophisma du 4" groupe, et
Pritanùf, Cr. 113 D. Enc. 33, me paraît tout-à-fait appartenir à ce genre, et
peut-être aussi à ce groupe, malgré la différence de patrie. Mais je ne les ai
vues ni l'une ni l'autre en nature.
GROUPE l.
i6/|8. Ophisma Cravata Gu.
58™™. Ailes super, très-entières, à sommet falqué; d'un gris-jaunâtre
clair, un peu glacé de lilas, semé d'atomes noirs, et légèrement teinté de
roussâtre sur le disque, avec la ligne cxtrabasllaire très-droite, fine, noi-
râtre, puis deux autres lignes parallèles, denticulées, plus ou moins obli-
térées, la première noirâtre, la seconde (la subterminale) claire. Ailes
infér. d'un jaune d'ocre très-pâle, avec une large bande noire terminale
très-tranchée et échancrée extérieurement, près de l'angle anal. Dessous
des super, couleur d'ocre pâle à la base, avec une lunule cellulaire et une
large bande subterminale noirâtres. Dessous des infér. d'un gris-blanc-in-
carnai ou jaunâtre, avec un très-petit point cellulaire et des atomes noirs.
— Les deux sexes semblables.
Indes Orientales. Coll. Gn. Parait commune.
On remarquera chez cette espèce (comme chez plusieurs de cette tribu)
que le dessin du dessus ne correspond nullement à celui du dessous, et en
est au contraire l'opposé. Ainsi, la bande noire des ailes inférieures, si
marquée en dessus, disparaît à la surface opposée pour reparaître sous les
ailes supérieures, qui en sont privées en dessus.
/>649-
GROUPE II.
Ophisma Ablunaris On.
/»-2'""'. Ailes entières : les super, d'un gris clair un peu teinté de rous-
sâtre et marqué çà et là d'atomes noirs, avec le bord terminal teint*^ de
blanc. Quatre lignes confuses, un peu plus foncées : l'extrabasilaire droite,
souvent mieux marquée et ombrée intérieurement. Une tache apicale
roussâtre manquant souvent. Ailes inférieures d'un gris-jaunâtre, avec une
238 OPHIUSID.Ï:.
bordure brunâtre surmontée d'une ligne fine semblable. Dessous des quatre
ailes gris, avec un point cellulaire ocellé, et une ligne ondée, gris. Ligne
des super, géminée et suivie extérieurement de taches obscures. Base cou-
verte de poils ochracés.
Colombie. Coll. Gn., Saunders, etc.
A.
Point de tache apicale. Ligne extrabasiiaire semblable aux autres. Tous
les dessins plus pâles et comme oblitérés. Infér. plus claires.
Brésil? Coll. Gn.
13.
Beaucoup plus grande (55™™). Montevideo. Coll. FeisUiamel.
'^^ ■ '■■• / ■ i ■■'■ ;*
OpHISMA DeLUNARIS Gn.
/i65o.
50""". Extrêmement voisine de la précédente et surtout de la var. B.
Les ailes super, sont plus obscures, glacées de violâtre et un peu lui-
santes; les lignes y sont à peine distinctes, surtout l'extrabasilaire. La
ubterminale est marquée d'un groupe d'atomes blancs dans chacune des
dents, et précédée de trois lignes rousses rapprochées, presque parallèles.
Les ailes infér. sont aussi beaucoup plus obscures, en sorte que la bor-
dure terminale et la ligne qui la surmonte se confondent presque avec le
fond. La tache apicale des super, manque comiilètemcnt. En dessous, les
lunules cellulaires sont bouchées et mal définies.
Coll. Marchand. Un o^ dont il ignore la patrie.
.Serait-ce une variété locale de la précédente ?
GROUPE m.
I i65j. OjpmsajLii Tropioilis. Bdv.
Bdv. in mus.
55 à 65™"'. Ailes super, entières et falquées à l'apex; d'un brun de
bois, avec la ligne extrabasiiaire droite, fine, claire, souvent suivie d'une
large éclaircie en forme de bande, d'un gris clair. Deux petits points noirs
superposés, au sommet de la cellule. Une liture noirâtre, contournée, vague,
près de l'apex. Ligne coudée rarement visible, finement deuticulée. Ailes
infér. presque du même brun que les super, avec une large bande subter-
miiiale plus foncée, mais peu distincte, surmontée d'une ligne fine de la
même couleur. Bord terminal des quatre ailes marqué de très-petits points
noirs, et saupoudré de blanc-violàtrc. Disque des infér. en dessons sau-
poudré de la même teinte, avec uH point cellulaire et une fine ligne dentée.
Brésil, Cul)a, Colombie. Coli Div.
OPHICSIDA',. 2ÔÇ)
A. Croclmacula ,
Une laclie orangée, irrégulicrc, au bord iiilcriip do l'aile supérieure,
entre les deux lignes médianes, se rétrécissanl ù mesure qu'elle remonle,
et parfois divisée en deux.
Mêmes localités. Coll. Bdv. et beislli.
B.
Ailes super, d'un brun uni, à bord concolore, et sans autres dessins que
la ligne extrabasilaire, qai est très-fine, et les deux points cellulaires.
Brésil. Coll. Gn.
c.
Du même brun, avec la ligne exlrabasilaire double, et formant deux
lignes assez écartées, bien droites et bien parallèles, un peu ombrées.
M. N. r '^'
/652. Ophisma Macaria cr.
Cr. 129 D. ~~
Ailes super, avec deux lignes bien distinctes, partageant l'aile en trois
couleurs, savoir : l'oxtrabasilaire d'un blanc-violâtrc fondu, légèrement
arquée, limitant un espace d'un roux-marron uni, à seconde ligne tres-
coniournée, parlant de l'apex et formant un arc profond au milieu de l'aile,
bornant un espace d'un brun-noir, dans lequel sont deux petits points
superposés et cernés de clair dans la cellule. Espace terminal d'un gris-
lilas (et non rouge-bri(|ue, comme dans Cramer), avec une tache noire,
vague, sur la V' ncrvule inférieur!;, près de la ligne. De petits points ter-
minaux noirs. Ailes infér. d'un brun-noir, avec le bord plus clair, et deux
lignes non parallèles partant de l'angle anal, séparées par du brun plus
intense et se perdant à mesure qu'elles avancent. Dessous d'un brun-noir
uni. Les inférieures avec le bord soyeux et tout le disque couvert de poils
serrés. Thorax roux, comme la base des ailes supérieures,
Guyane. Coll. Marchand. Un cf.
Nota. Il ne faut pas confondre celle Macaria de Cramer avec la Ma-
caiea du même auteur, avec laquelle elle a, sur ses figures, quelque res-
semblance, mais qui appartient à un genre et même à une tribu toute dif-
férente (Voyez Pluxia Macarea).
\ iG53. OpHife:»iA Despagnesi Gn.
Cette espèce a une affinité évidente avec la précédente, et se lie, par elle,
aux antres Ophisma., dont, au premier abord, elle paraît très-différente.
ril""". Ailes entières : les supérieures aiguës, mais non falquceS au
sommet; d'un brun-bronzé , avec tout l'espace terminal ncilcment coupé,
2^0 OPHIUSID^.
d'un gris-jaunâtre, mâle de rosé, ou même tout-à-fait rose, et marqué
d'une série de petits points terminaux. Lignes exlrabasilaire et coudée
parallèles, droites, verticales, très-écartées, d'un blanc-rosé, précédées de
brun fondu; la dernière (qui limite l'espace terminal clair) formant un coude
au sommet de l'aile; la première précédée intérieurement d'une bande-
lette foncée, qui s'évase en arrivant à la côte. Deux très-petits points bruns
cerclés de rose, superposés à la place de la tache réniforme, et, au-dessous,
des traces d'une ligne en zigzag, deux fois recourbée. Ailes infér. brunes,
ù bord terminal éclairci et ponctué, avec deux lignes anales, claires, rosées,
dont la supérieure anguleuse. Dessous d'uu brun foncé, velu, uni. Pattes
et poitrine velues. Palpes épais , dressés.
Femelle ayant le dessous plus clair et non velu, avec une ligne denticu-
iée, et une ombre vague, subterminale.
Cayenne. Envoyée à M. Feisthamel, par M. Despagne, chef de batail-
lon d'infanterie de marine, naturaliste passionné, et qui est mort lieuie-
nant-colonel, commandant militaire à l'Ile-Bourbon.
1654. OpHISMA TORSILINEA Gn.
A8""". Ailes super, à apex aigu et falqué, à angle interne très-arrondi;
d'un brun-noirâtre, saupoudré d'éçailles d'un blanc-bleuâtre, avec l'espace
médian d'un gris-jaunâtre ou rougeàlre : ces deux nuances séparées par
les deux médianes, qui sont fines, d'un blanc-lilas , finement liseré de
brun-rougeâtre ; l'cxtrabasilaire droite, un peu oblique; la coudée extrê-
mement contournée, formant un angle très-saillant sur la 1"^ supérieure,
puis presque droite jusqu'à la 3"^ inférieure , où elle se recourbe en goutte
pour remonter jusque sous la tache réniforme, qu'elle touche, puis redes-
cendant, en formant une nouvelle goutte plus grande , jusqu'au bord
interne. Les deux taches ordinaires très-visibles, de forme normale, rem-
plies de brun. Après la réniforme, on voit, sur la première nervule supé-
rieure, deux petits points foncés, et un autre à la côte, cerclé de blanc.
L'angle de la coudée envoie, à l'apex, une fine ligne blanche. Ailes infér.
d'un brun-noirâtro saupoudré , comme les supérieures , avec une ligne
presque droite , lilas , liseréc de brun-rouge , qui part de Tangle anal et
n'atteint pas la côte. Dessous des quatre d'un gris-brun , avec une série
médiane de petits points blancs nervuraux.
Inde centrale. Coll. Gn. Une 9i qui t^st un peu passée, en sorte que
la description peut être inexacte, quant aux couleurs.
iG55. Ophisma Rigidjstria Gn.
50""". Ailes super, à apex aigu et subfalqué, à angle interne arrondi ;
d'un brun-chocolat, glacées de violet clair sur le disque , avec les deux
lignes médianes très-peu visibles, d'un brun-violet, presque absorbées par
opiirusiD^. 54 1
la couleur du fond cl le reflet; l'extrabasilaire presque droite; la coudée for-
tement dentée. Entre elles est une ligne trùs-bicn marquée, droite, touchant
les deux bords, d'un brun foncé, liserée extérieurement par un filet brun,
intérieurement par du blanc-lilas fondu , très-apparent. Bord terminal
lavé, ainsi que la frange , de blaiic-Iilas, sur lequel les points terminaux
se découpent. Ailes infér. noirâtres, avec ime partie du bord et de la
frange lavée de blanc-lilas, quelques points blancs à l'angle anal, et une
légère empreinte de ligues claires, formée par des poils sur le disque :
leur dessous d'un cendré jaunâtre , avec trois lignes ondées, parallèles,
plus foncées; la dernière éclairée de blanchâtre en dessous.
Inde centrale. Coll. Gn. Due $.
iG56. Ophisma Pr/estans Gd.
66""". Ailes super, aiguës, subfalquées , ayant l'espace basilaire d'an
brun-rouge mêlé de verdâtre jusqu'à l'extrabasilaire, qui est très-droite,
très-tranchée; l'espace médian d'un gris-vert, traversé par une ligne fine,
nette, contenant la rénifornie, qui est très-étroite et marquée d'un
point brun à chaque bout, et limité par la coudée, qui est très-profondé-
ment sinuée; enfin, le reste de l'uile d'un brun-rouge fondu. Une grande
tache costo-apicale, ferrugineuse, nettement tranchée et liserée de blanc,
et au-dessous d'elle, l'apex d'un blanc-lilas. Ailes infér. noires, avec une
large bande terminale orangée, s'arrêtant à moitié. Dessous brun, très-
sablé de violàtre ; les inférieures unies, les supérieures avec une bande
discoïdale jaune.
Madagascar. M. N. Un seul individu rapporté par M. Goudot. C'est,
avec la Klurjii, la plus' belle espèce du genre, et peut-être de la tribu.
1657. Ophisma li/ETABiLis Gn.
60 à 70">"\ Ailes super, entières, d'un gris-carné soyeux, à reflet
lilas, avec la demi-ligne et les deux médianes distinctes, rougeâtres,
éclairées de carné-rougcâtre des deux côtés, ou, pour mieux dire, posées
sur des bandelettes de cette couleur : les deux premières presque droites;
la 3'- ondée et denliculée. Réniforme de nicnic couleur. Une grande tache
semi-lunaire , costo-apicale , d'un brun-noir très-tranché et liseré de
blanc. Ailes infér. d'un cendré soyeux, uni : les quatre ayant, au bord
terminal, use teinte d'un blanc-lilas, qui s'étend sur la frange. Dessous
presque uni; les inférieures avec une série subtcrminale de petites taches
arrondies, jaunâtres, entre les nervures.
Inde centrale, M. N. cl coll. Gn. Quatre exemplaires.
Nota. C'est à la suite de cette espèce qu'il faut placer YOph. Peropaca
Hb. Zutr. 541, 5Zi2, de Montevideo. Elle ne diflèrc presque de la Lœta-
bilisj que par sa couleur d'un brun foncé.
242 OPHIUSIDiE.
GROUPE IV.
t
i658. Ophisma Finita Gn.
6a"'"i. Ailes super, subfalquées, d'un brun de terre d'ombre, uni, un
peu luisant , avec une bantlelelte terminale d'un cendré-violàtre clair,
parallèle au bord , nctlenioiit détachée , mais n'atteignaiil pas les deux
angles. Le fond un peu plus foncé à son approche. Lignes médianes et
ombre médiane visibles, parallèles, denliculées, fines, brunes. Deux
points superposés sur un espace un peu clair, à la place de la laclie réni-
fornio. Un trcs-pelil point blanc, formé par des poils, prés de l'attache de
l'aile. Ailes infér. concolores, avec un liseré et une grande tache à l'angle
externe, d'un blanc-cendré. Une série de points lins, noirs, précédant les
franges, qui sont d'un cendré-violàtre, aux quatre ailes. Dessous brun ,
sablé de gris-violâtrc, avec un trait cellulaire et deux lignes brunes, peu
distinctes, et le bord gris. Thorax, abdou:(en et palpes concolores. 3'^^ ar-
ticle de ces derniers assez long cl subovale.
Femelle plus petite, mais semblable.
Ile Bourbon. Coll. Guérin.
i65g. Ophisma Inpinita Gn.
Très-voisine de la précédente, dont elle n'est peut-être qu'une variété
locale. ^
Plus petite (Sômm). Les ailes super., au lieu d'être bordées d'une
bande grise, sont, au contraire, d'un brun plus foncé au bord terminal ,
la frange entière comprise. Les ailes infér. n'ont que la tache de l'angle
externe et quelques aLomes terminaux qui l'avoisinent. Le reste est d'un
brun foncé, y compris la frange. La dernière paire de pattes est beaucoup
plus velue. Quc.nt à la paire intermédiaire, elle mérite une description
particulière. La jambe est prodigieusement élargie; l'intérieur est creux
et tapissé de poils d'un blanc soyeux , qui forment eux-mêmes une
seconde coque , contenue dans la coque brune extérieure, laquelle est
formée par des poils très-squaunueux. Si on tire ces poils avec un cro-
chet, surtout ceux qui sont situés à la partie supérieure , ils sortent de
leur cavité , s'épanouissent au dehors et forment un faisqeau ondulé et
njêlé de quelques brins brunâtres.
Ile Maurice. Coll. Guérin. Un seul ç(\
Nota. Il est très-extraordinaire (juc deux espèces aussi voisines que la
Finita et VInfinita, présentent une diflérence aussi considérable d'orga-
nisation. Aussi , malgré la différence des palpes, de la taille, de la pa-
trie , etc., scrais-je tenté de croire , ou que Vlnfinita pourrait bien être
OPHIUStD^. 243
ic maie de la Finiia, et, dans ce cas , rindividu assez mal conservé de la
première espèce, que je considère comme im mâle, ne serait qu'une
grande femelle (à palpes différents , toutefois, et à pattes plus velues, ce
qui est difficile à supposer), ou que je n'ai pas vu le vrai mâle de la Fi-
nitay dont les pattes intermédiaires seraient alors organisées comme celles
de Vlnfinita. Le temps nous apprendra à laquelle des trois hypothèses
on doit s'arrCter.
tt
)Go. OphisiMA Klugii luK.
Faun. Mad. p. 103.
68°"". Ailes super, subfalquées, d'un fauve vif sable de roux, avec
toutes les lignes géminées, et l'ombre médiane composée de lunules épais-
ses, non coutigucs, d'un noir-violûlre. Les deux taches ordinaires de
même couleur: la première puncliforme; la seconde rénifornic, assez
grande, presque pleine. De petits points noirs subterminaux. Ailes infér.
d'un jaune fauve vif, avec le bord anal sali de brunâtre, et une bande vir- *
Sulaire courte, d'un beau noir, depuis la cellule jusqu'à la h^ nervule, oit
elle se termine en liturc brunâtre. Extrémité de la frange des quatre ailes
d'un blanc pur. Dessous d'un K^is-roux , avec le disque des supérieures
fauve, celui des inférieures garni de poils drapes, courts, et des lignes
peu distinctes. Côté externe des premières jambes mêlé de brun et de
blanc ; jambes postérieures et commencement du larsc munis de poils
longs et denses, d'un gris-roux.
Ile Bourbon. Coll. Guérin. Un seul cf.
Cette belle espèce est, aux OpJiisma^ ce que la Mercatoria est aux au-
tres Jchœa pour les ailes supérieures.
GROUPE V.
Ophisma MiNNA Gn. Hvi't^ -* ^H«9
52™"'. Ailes d'un brun-rouge porphyre , avec des traces de lignes on-
dées , interrompues , d'un gris-tcslacé , une série sublerniinale de points
noirs, éclairés de testacé, et la frange terminée par du rose. Supérieures
avec la base et presque toute la côte d'un gris-lestaoé, séparé de la cou-
leur du fond par une ligne oblique, géminée, très-droite, partant du bord
interne, non loin de la base, et coupant la cellule pour rejoindre la côte
.Sur celle partie grise, se voient les lignes ordinaires dessinées en brun-
rouge, fines cl ondulées. L'origine de la coudée est suivie, à la cote, de
quatre traits semblables, et qui se perdent, ainsi qu'elle, dans un groupe
d'écaillés d'un blanc-lilas vif, qui règne depuis la fin de la cellule jus
qu'à l'apex, où il forme un point isolé. La tache rénifurme, perdue dans le
244 OPHIUSlD.«."
brun-rouge, n'est accusée que par un petit point d'un blanc-lilas; l'orbi-
culaire qui se trouve dans la partie grise forme un point brun. Dessous
des quatre ailes d'un rougeâtrc clair, saupoudré, avec des bandes noirâtres,
parallèles , vagues , plus distinctes aux inférieures : les supérieures ayant
l'apex marqué de quelques atomes d'un blanc-lilas. Tarses distinctement
annelés de jaune et de brun. Thorax varié de brun-rouge et de testacé.
Brésil. Coll. Bdv. Un beau 0".
Gen. AClIiEA Hb.
Hb. Verz.
Chenilles ........ — jânlennes de moyenne longueur, minces, filiformes dans
les deux sexes, et munies , seulement à t extrémité , de cils très-courts, très-fins
et isolés. Palpes ascendants-verticaux, appliqués contre le front, assez courts,
ijréles, leur second article mince, un peu subulé, no7i arqué, le 3^ linéaire, mais
pas très-distinct du précédent, dont il n'excède jamais la moitié. Thorax Usse,
sub-arrondi, à poils serrés, à collier large, uni. Abdomen lisse, conique dans les
deux sexes, velu en dessus et terminé par un bouquet de poils obtus. Pattes
moyennes, à jambes bien velues dans les cT. Ailes larges, épaisses, veloutées :
les supérieures à lignes et taches distinctes; les inférieures arrondies, noires,
coupées de taches blanches ou jaunes, avec la frange bicolore. 1'* nervule insé-
rée presque vis-à-vis de lu 4°.
Ce genre est bien naturel et facilement reconnaissable sans que j'insiste
sur ses caractères. Les ailes super, sont ordinairement aiguës, parfois même
falquèes au sommet. Les deux ligues médianes y sont toujours visibles et for-
ujcnt un trapèze bien marqué : la coudée seule est toujours dentée; l'exlra-
basilairc est le plus souvent droite ou simplement arquée. Les taches
ordinaires sont plus ou moins visibles : l'orbiculaire, quand elle existe, est
réduite à un point. Les ailes inférieures sont ircs-caractcrisèes, noires ou
d'un brun noir, presque aussi épaisses que les supérieures, souvent tra-
versées par une bande étroite, blanche ou jaune, et toujours marquées d'une,
deux ou trois lâches terminales de ces couleurs, dont les plus persistantes
se rapprochent de la côle, et qui s'étendent toujours sur la frange. Le des-
sous n'offre rien de particulier.
Les sexes n'offrent aucune différence pour les dessins, et sont plus dif-
ficiles à distinguer que dans tout autre genre, les antennes l'abdomen et les
pattes ne présentant que des différences très-peu tranchées, et les dessins et
la coupe des ailes étant absolument les mêmes.
Les Achœa habitent les Indes et l'Afrique. Les espèces sont assez nom-
breuses, très-voisines l'une de l'autre, et surtout très-sujettes à varier ; aussi
faut-il beaucoup d'attention et un certain nombre d'exemplaires pour les
distinguer; c'est dire qu'il faut se mettre en garde contre le désir de créer
des espèces séparées. Les anciens auteurs en ont connu un certain nombre.
oPttiusiDa:. 2^5
Quant à leurs mœurs el à leurs premiers étals, il ne duiveiU pas l'ire éloi-
gnes de ceux de nos Ophitisa. J'observe, loulcfois, que de toutes les
Ophiusides cl familles voisines, ee sont celles-ci (jui ont le plus de parente
avec les Cutocala.
J'ai divisé le genre en trois groupes. Le dernier est parfaitement homo-
gène, et présente des caractères rigoureusement constants. Je ne puis en
dire autant des deux autres, cl surtout du premier, dont je n'ai vu ni les
palpes, ni les antennes, ni l'abdomen.
GROUPE I.
1662. AcH^A Catocaloides. Gn.
Je ne puis assurer que cette Noctuelle appartienne bien à ce genre ,
l'unique individu que je possède n'ayant plus de téie ni d'abdomen. Il a
une sorte de fausse ressemblance avec les Caiocala de la division de Con-
versa,
50mm. Ailes super, entières, aiguës, mais non falquées à l'apex, d'un
brun de terre d'ombre clair, avec les deux lignes médianes en trapèze »
fines, ondées et dentées. La tache réniforme pleine, peu apparente, tra-
versée par l'ombre médiane : le tout d'un biun-obscur. Ailes infér. noirâ-
tres, avec une bande discoïdale finissant en pointe vers le milieu de l'aile.
Une liture oblique au-dessous et trois taches marginales, d'un jaune clair.
Dessous d'un giis-jaunâtre : les super, avec un gros point cellulaire, et
une bande submarginale vague, les infér. avec des atomes, une fine
lunule cellulaire, une ligne médiane et le bord , noirâtres. De très-petits
points noirs terminaux.
Patrie?.... Coll. Bdv. (Je la crois africaine.)
GROUPE IL , ,
l663. ACH.EA DeJEANII Bdv.
Bdv. fauD. Mad. p. 102 pi. 15 f. 5.
57mm. Ailes super, entières, aiguës, mais non falquées; d'un brun
clair, nuancées de carné-violâtre au milieu, avec de petites lignes fines à
peine visibles , et une série de très-petits points noirs, terminaux. Ailes
infér. noires, à base grise, avec une large bande terminale, d'un jaune clair,
s'arrêtant brusquement à la seconde nervule de la médiane. Dessous des
supérieures avec une bande médiane d'un jaune clair, suivie d'une large
tache noire, vague, el une lunule cellulaire noirâtre. Dessous des infér.
d'un gris uni, sans dessins.
Madagascar. Coll. Bdv.
Lépidoptères, Tome 7. 17
246 * OPHlUSIDiE.
1664. ACHJEA EZEA Cr.
Crani. 239 D — Eqc. U = Bircus Fab. 66 ?
Paraît très-voisine do la précédenle. Un peu plus grande. Ailes super,
semblables, mais avec les lignes plus distinctes : l'extrabasilaire géminée
inférieurement, précédée et suivie de deux taches noires, subcunéiformes;
la coudée pareillement double, mais ses deux filets écartés, ondes, noirs,
placés sur la partie claire , et renfermant, entre eux, une ombre violàtre,
assez large. Subtcrminale d'un roux clair. Une tache foncée à l'apex.
Ailes infér. ayant la bordure jaune moitié moins large.
Côte de Guinée. Décrite d'après la figure de Cramer.
La description de la N. Hircus de Fabricius me paraît lui convenir
assez bien. Reste à savoir pourquoi il n'aurait pas cité la figure de Cra-
mer.
GROUPE III.
l665. ACHiEA MeRCATORIA Fab.
Fab. 175 = Melicerte (^ Cr. 323 E (non C) = Ino Hb, Verz 26/ii.
Cramer a confondu cette espèce avec la Melicerta. Hubner, qui s'en
est aperçu, a rectifié cette erreur et l'a nommée Ino; mais, outre qu'il
existe déjà une Noctuelle exotique de ce nom (Drury, t. III pi. 29),
celle-ci me paraît parfaitement s'appliquer à la Mercatoria de Fabricius
que Hubner a rapportée, à tort, à la vraie Melicerta.
Taille de Melicerta , dont elle se distingue , avant tout , par ses ailes
super., dont le sommet est visiblement falqué. Ces ailes sont d'un roux-
rosé clair, qui devient plus franc et pins foncé au bord terminal , avec la
frange blanchâtre : elles sont traversées par des séries de taches noirâtres,
disposées en bandes (à peu près comme dans notre XaiMia Gilvago).
Ces bandes suivent les lignes ordinaires, et sont au nombre de trois, paral-
lèles, à la place qu'occupe d'ordinaire la coudée. Les taches médianes sont
également représentées. Les ailes infér. sont comme chez Melicerta, mais
plus échancrées à l'angle anal, et la tache qui surmonte cette échancrure
est roussâtre, au lieu d'être blanche : le dessous des mêmes ailes est blan-
châtre , sablé d'atomes bruns , avec deux lignes fines, et une ombre d'un
brun pâle.
A.
Melicerte 9 Cr. 323 D.
Les ailes super, sont plus claires, et tous les dessins noirs y sont eoni-
plètement oblitérés ; on en voit à peine la trace eu roussâtre.
oPHiuaiD^. 2/17
Cette variété n'est point sexuelle, comme l'a cru Cramer. On trouve des
mâles et des femelles dans les deux types.
Java, Indes Orientales. Coll. Div. Beaucoup plus rare que Meli-
certa.
ri 666. AcH^A Melicerta Dr.
Drur. I p. &G pi. 23 f. i — Cram. 62 CD.
60'<"". Ailes subdentées î les supérieures d'un gris-jaunâtre ou roussâ-
Ire, avec les deux lignes médianes fines, ondulées: l'extrabasilaire un peu
oblique, la coudée presque arrondie, très-rapprocliée do la subterminale,
qui est à peine indiquée. Un petit point noir à la place de la tache réni-
forme. Ailes infér. d'un beau noir, avec une bande médiane, oblique,
droite intérieurement , sub-arrondie et velue extérieurement , et trois
taches terminales d'un blanc pur. Dessus des mêmes ailes d'un gris-cen-
dré , sablé de noir , avec une tache noire anale, cl les traces de deux lignes
et d'une lunule, gris foncé. Femelle semblable, ordinairement un peu plus
roussâtre.
A. Tigrina Fab.
Fab. 105 — Enc. 131 =r Melicerie Cram. 323 C.
Les dessins des ailes super, .sont beaucoup mieux écrits, surtout les
deux lignes médianes , qui sont noires , plus épaisses , et précédées des
rudiments d'autres lignes ou ombres, qui envahissent parfois tout l'espace
basilaire et une partie de l'espace médian. Une grande tache moitié rousse,
moitié grise, est près de l'apex; la réniforme est composée de deux points.
Les lignes du dessous des inférieures sont plus fortement exprimées.
Continent et archipels indiens, Nouvelle-Hollande, 0-Taili, etc. Coll.
Div. C'est la plus commune du genre, et elle varie beaucoup, suivant les
nombreuses localités qu'elle habite.
1667. AcHMX Catella Gu.
Fascia Hb. Beitr. II f. lil
Plus petite que la Melicerta , à laquelle elle ressemble beaucoup, mais
dont elle diffère néanmoins par les caractères suivants :
Les ailes sont visiblement plus dentelées : les supérieures ont le fond
plus cendré, moins rougeâtre, à l'exception, toutefois, d'une teinte d'un
ferrugineux décidé , qui suit ordinairement les deux médianes. Celles-ci
sont bien écrites en noir, entièrement parallèles, et les deux dents arron-
dies, formées par l'extrabasilaire, au-dessus et au-dessous de la sous-
médiane, sont notablement plus saillantes. La bande blanche des infé-
rieures me parait plus étroite.
Sénégal. Coll. Bdv. et FcIslU, M.N.
248 0PH1US1D.E.
La Fascid de Hubiicr, qu'il a mêlée parmi les espèces européennes de
son Beitraege^ me parait se rapporter ici plutôt qu'à la Melicerlu; cepen-
dant, sa figure n'est pas assez précise pour me permettre de ralTirmcr,
et il dit, d'ailleurs, dans son texte, qu'il la croit des Indes.
D'un cendré presque blanc ; tout l'espace basilaire d'un brun-ferrugi-
neux tranché. Une bande très-nette, de même couleur, dentée extérieure-
ment, et trés-élargie à la côte , suit la coudée, qui est précédée d'une
teinte noirâtre, fondue.
Sénégal. Coll. Feisth. Une 9.
Cette espèce paraît varier autant que la Mdicerta.
^1668. ACH.£A MeZENTIA Cf.
Cram. 323 F = Mezenteria Fab. 108 — Eric. 277.
Je ne sais pourquoi Fabricius a changé le nom de cette espèce et de
plusieurs du même groupe.
Taille de Melicerta. Ailes super, noires, avec des atomes et trois
demi-lignes à la base , d'un gris-bleuàtre. Deux bandes d'un brun-fauve :
la première entière, discoïdale, ayant l'origine à la côte, d'un gris-bleuâtre;
la seconde allant du bord interne au milieu de l'aile, et surmontée «i'une
grande tache apicale semblable , cernée et à moitié envahie par du gris-
bleuâtre. Ailes inl'ér. noires, à base cendrée, avec une liture anale, grise,
et une large tache blanche occupant la moitié supérieure du bord ter-
minal.
Côte de Coromandel. Décrite sur la figure de Cramer.
I 1669. Agg^AjCjU-OTA Gn,
Elle parait avoir beaucoup de rapports avec la Cyllaria , mais elle en
est bien distincte.
45mm. Ailes super, très-peu dentées , d'un brun de noix clair, glacé
de lilas, avec tout l'espace basilaire noir. Une grande tache semi-lunaire,
de cette dernière couleur, à la côte , entre la coudée et la subterminale.
Ces deux lignes fines et n'étant bien marquées que dans le voisinage de
cette tache : la première noire, la seconde d'un blanc-lilas, reparaissant
un peu, toutefois , vers l'angle interne. Tache réniforme d'un giis-clair,
nullement bordée. Ailes inlér. noires, avec trois taches blanches, arron-
dies, placées en triangle vers le bord abdominal, et la frange marquée de
deux places de même couleur. Dessous d'un blanc-ochracé. Les supérieu-
res avec deux bandes et une tache interne, noirâtres; les inférieures avec
ophiusiDjE. 9.49
une lunule cellulaire. Une ligne d'abord très-dentée, puis droite et oblique,
et une bande géminée, confuse, noirâtres.
Inde centrale. Coll. Gn. Un cf.
1670. AcHiEA CyLLARIA Cr.
Cram. 251 CD — Enc. 258.
Taille des précédentes. Ailes super, d'un brun-noir, avec des lignes plus
obscures et le bord interne largement roussûtre , teinté de violàtre inté-
rieurement. Une grande tache costale, de la même couleur, marquée ,
cUe-mûme, à l'apex, de deux gros points ovales, noirs, superposés. Ailes
infér. noires, à base d'un gris-violâlre, avec trois taches blanches, dis-
coïdales, petites, irrégulières, disposées en triangle: celle du milieu en
forme de bande. Deux taches fimbriales d'un blanc-jaunâtre. Dessous
d'un gris-ochracé : les supérieures avec un large espace noir, coupé d'une
bande blanche , les inférieures avec une forte lunule, une ligne ondée,
puis coudée et oblique , une large liture anale, et un rang de gro& points
subterminaux, noirs.
Côte de Coromandel. Décrite sur Cramer.
llÈl!^.
ACH.£A CflAMiELEON Ga.
57mm, Ailes super, d'un gris-brun lavé de violàtre, avec la ligne extra-
basilaire, noire, fine, très-légèrement arquée intérieurement, et précériée
d'une ombre noire, assez épaisse. Ligne coudée, ondée et dentée en zig-
zag, fine, noire. Un petit point noir, cellulaire, très-rapproché de l'cxtra-
basilaire; puis, la tache réniforme noire, épaisse, un peu évidée au milieu.
Ailes infér. noires, à base grise et velue, avec quelques poils blancs, dis-
posés en bande courte, dans la cellule , et trois taches blanches termi-
nales. Dessous d'un gris-brun. Les supérieures avec une bande oblique,
blanche, prolongée jusqu'à l'angle interne, et coupée obliquement, vers
le milieu, par un trait léger de la couleur du fond ; les inférieures avec
deux lignes et une lunule, grises, peu marquées. Deux des taches termi-
nales blanches du dessus , mais presque restreintes à la frange ; l'anale
surmontée d'un trait blanc.
Cap de Bonne-Espérance. Coll. Bdv.
A.
Une grande tache noire, subtriangulaire, avec une petite pointe exté-
rieure dans le bas, placée à la côte et près de l'apex des supérieures,
Cazamanca. Coll. Feisth.
25o OPHlUSlDiE.
B.
Ophiusa Cerbera Bdv. in mus.
Ailes super, d'un brun-ferrugineux, avec la ligne extrabasilairerougeâtre
et sans aucun autre dessin noir que la tache apicale de la var. A. Le trait
blanc du dessous des inférieures prolongé en une ligne subterniinalo ,
maculaire.
Côte de Guinée. Coll. Bdv.
c.
Ophiusa Zabulon Bdv. in mus.
Plus petite, entièrement d'un brun-jaunâtre ou fauve-clair, sans aucun
dessin ni tache, noirs. Toutes les lij-'nes à peine visibles.
Nota. Cette espèce varie extrêmement , et , sur dix individus, on n'eu
trouve pas deux pareils. La tache apicale ne peut être prise pour carac-
tère : car elle existe bien marquée , ou est complètement absente chez
deux individus semblables, ou simplement de sexes différents. Il en est
de même des dessins noirs. Il sera donc fort difficile de rapporter les va-
riétés aux types que je donne ici, et que j'ai cru devoir indiquer, surtout
parce qu'ils portent des noms séparés dans la collection de mon collabo-
rateur, et qu'ils peuvent exister, ainsi nommés , dans plusieurs autres
collections. Le vrai caractère spécifique de cette Achœa^ c'est la forme de la
ligne extrabasilaire, qui n'est ni ondée comme dans la Melicerta, ni forte-
ment arquée et brisée au sommet, comme dans la Liefiardi, mais pres-
que droite et seulement légèrement convexe intérieurement.
1672. AcH^A LiENARDI Bdv.
Bdv. Faun. Mad. p. 102 pi. 15 fîg. 5.
Cette espèce varie autant que la précédente, et ses variétés s'éloignent
extrêmement les unes des autres ; elle n'offre, pour ainsi dire, point de
type. La tache de l'apex, manquant complètement ou étant très-marquée,
comme chez la Chamcrleon, sur les individus les plus semblables, et, ce
qui est plus bizarre, l'espace médian étant tout noir, avec l'espace basiiaire
clair chez un individu , tandis que c'est absolument le contraire chez un
autre. Le seul caractère constant se trouve encore ici dans la ligne extraba-
silaire, qui est fortement arquée au milieu, et brisée en angle sur la nervure
costale. Pour donner une idée des principales variétés, je décris comme
type, l'individu figuré par M. Boisduval, dans sa Faune de Madagascar,
quoique, encore une fois, il n'y ait point de type véritable.
•;;jnim, A,iles subdeutées : les supérieures avec l'espace basiiaire d'un
noir velouté; l'espace médian d'un noir-violàtre plus clair, et les deux
espaces suivants, d'ua brun -ferrugineux ou violatre. Ligue médiane
OrHlUSID;E. ZJI
ondée et dentée en zigzag, fine, noire. Une tache subapicale, noire, por-
tant une pointe CKléricurc qui lui donne la forme d'une tête d'oiseau
renversée. Une série de points subtcrniinaux, noirs. Ailes Infér. noires, à
base brunâtre, avec trois taches blanches, terminales, peu étendues à
l'angle interne, au milieu et au bout de la nervure sous-médiane : cette
dernière bornée à la frange et surmoulée d'un point clair à peine visible.
Dessous noir, avec deux taches seulement bornées toutes deux à la frange :
celui des supérieures noir, avec une bande blanche entière, divisée, au mi-
lieu, par un trait noir qui remonte eo dehors de la bande jusqu'à la cOte.
Madagascar. Coll. Div.
A.
Espaces médian et subterminal seuls noirs, et absorbant la tache sub-
apicale. Les deux autres d'un gris-violet très-clair.
Espace médian d'un gris-blanchàtre tranchant fortement avec le noir de
la base; deux points noirs remplaçant la réniforme, et suivis d'une ombre
médiane en zigzag. Ligne subterminale très-marquée, oblique au sommet,
puis presque droite, mais tremblée; espace subtcrminal teinté de ferru-
gineux.
Coll. Bdv.
c.
Entièrement d'un gris-violâtre clair, saupoudré d'atomes plus foncés,
avec toutes les lignes distinctes : l'extrabasilaire bordée intérieurement
d'un filet roussâtre. L'ombre médiane bien dentée, et l'espace entre elle
et l'extrabasilaire étant seul plus noirûtre que le fond , mais d'une ma-
nière bien moins tranchée que chez le type. Tache subapicale nulle.
Coll. Bdv.
On prendrait facilement cette variété pour une espèce tout-à-fait dis-
tincte, si on ne la comparait pas avec beaucoup d'individus.
Toute l'aile super, d'un gris-brun uniforme, avec la seule tache subapi-
cale noire.
Coll. Guérin.
Gen. SERRODES Gn.
Chenilles — Jnlennes épaisses, cylindriques, piibescenles dans les cf.
Palpes robustes, ascendants-obliques, le 2' article épais, suhiilé, yarni de poils
denses et ras, le 3^ filiforme, presque nu. Trompe, courte et robuste. Corp;:
très-robuste, le thorax subcarré, velu, lisse, t' abdomen Innq, velu en dessus,
conique cl terminé par un bouquet de poils divergents dans les çf, cylindrico-
aSi OPHlUSIDiE.
conique, obtus dans les Ç. Pattes très-fortes, à jambes garnies de poils forts
et denses, dans les deux sexes. Ailes larges, très-dentées, épaisses, veloutées :
les supérieures ayant une seule ligne très 'distincte, droite; les inférieures
ayant la frange de l'angle externe blanche ; dessous un peu velu, sans dessins.
Ce genre, nellement distinct de tous les autres, n'a pas besoin qu'on
fasse ressortir ses différences. Les ailes supérieures sont fortement dentées
et festonnées, ornées, aux deux tiers environ , d'une ligne bicolore ou tri-
colore, plus ou moins perpendiculaire au bord interne, nullement ondée, et
qui ne s'interrompt que sous la nervure costale, où elle rentre subitement
en formant un crochet délié, sous un trait costal clair, placé entre deux ta-
ches obscures. La demi-ligne et l'extrabasilaire sont très-contournées, et
indiquées seulement par de grandes taches noires, comme chez les Aihyr-nia.
L'orbiculaire forme un point à peine perceptible, et la rénlforme est brisée
en une multitude de petits fragments. Les ailes inférieures sont aussi dentées
que les supérieures, presque unies, avec de vagues lignes en approchant du
bord abdominal. Le dessous ne présente aucun dessin, il est seulement plus
clair à la base. Les antennes des mâles, ircs-fortes, comme tous les organes
dans ce genre, sont garnies de duvet disjjosé par petits faisceaux qui, quoi-
que exirêmement courts, les font paraître un peu crénelées ou monili-
formes. Dans les femelles, ce sont de petits cils isolés, excessivement
courts, et à peine perceptibles, hormis au sommet, où, comme toujours, ils
acquièrent davantage de longueur. Les pattes sont d'une force considérable,
et leurs jambes sont munies de poils, qui, sans être laineux, sont aussi longs
et aussi serrés que dans aucune autre Noctuelle.
Ce genre habite les Indes Orientales. Une seule espèce est anciennement
connue. Comme j'en ai vu fort i)eu d'individus, et que les espèces sont
très-voisines , je ne garantis pas de n'avoir couimis aucune erreur. 11 sera
bon de l'étudier plus à fond, quand on aura plus de matériaux.
1673. Serkodes Campana Gu.
70>tm. Ailes super, ayant l'espace médian d'un blanc-ochracé poudré
de brun, et le reste de l'aile d'un noir-ardoisé, marqué, par places, de
feuille-morte, avec la ligne ordinaire d'un roux clair, liserée de roux foncé
intérieurement. Trois fortes taches noires, liserées de feuille-morte, à la
hase; la seconde costale , cunéiforme, se liant, par la pointe, avec la Z^,
qui est plus grande, campanuliforme, et dont la partie inférieure projette
une ligne fine, contournée, qui borne la partie ardoisée, liserée elle-même
de fcuille-niorte. Tache rénifornie formant deux groupes contigus de frag-
ments noirs liserés de feuille-morte et de jaune clair. Ailes infér. noirâ-
tres, avec une ligne blanchâtre à la place ordinaire. Dessous d'un gris-
noir, avec la base d'un blanc-jaunâtre. Palpes noirâtres, avec une petite
tache blanche au sommet du lo article, et le dernier très-court. Bouquet
abdominal d'un blanc-jaune.
Silhet. Coll. Saunders et Gn. Deux cf.
OPHIUSID^E. 2 53
1674. .SeURODES NlGIIV fin.
Très-voisine de la précédente, dont clic n'est peut-être qu'une variété
femelle et locale. Voici en quoi elle diffère :
Elle est plus petite (64™"'). L'aile supérieure est d'un ton ù peu près
uniforme, d'un bruu-lilas, finement strié de clair, et devenant seulement
plus intense et plus noirâtre après la ligne verticale , qui est suivie d'une
série d'atomes noirs disposés par ijroupcs. Les fragments de la réniforme
sont plus épars, et les deux prin; i))aux qui occupent le centre, et qui sont
presque en losange, bien liserés de jaunâtre, ne sont pas contigus ; le
second article des [)alpes est plus court , nullement contourné en S ; le
troisième , au contraire , est au moins deux fois plus long et plus grêle :
il égale presque le second en longueur.
Java. Coll. C''^' des Indes, et Coll. Marchand.
1(575. Serrodes Inara <>.
Cr. 239 E — Eue. 89.
60mm. Ailes super, d'un gris-testacé un peu violàtre , saupoudré de
noirâtre, avec la ligne transverse, fine, un peu tremblée, roussâlre, om-
brée vaguement de noir fondu. Taches de la base plus petites que dans
les précédentes; la troisième sagittée plutôt que campanulée, et contiguë
à la demi-ligne. Tache réniforme d'un roux clair, cerclée et annelée, avec
un gros point d'un jaune-soufre entre ses deux lobes. Ailes infér. d'un
cendré-jaunâtre , avec le bord terminal et une bande vague^ obscurs.
Dessous d'un blanc-ochracé, sans dessins. Pattes garnies de poils cchracés,
très-épais.
Indes Orientales. Coll. Gn. Un cf.
Plus petite (52mmj^ plus foncée, et d'un gris-violâlrc onde et strié, plu-
tôt que saupoudré, de noirâtre. Ligne trans verse très-droite, suivie de
groupes d'atomes noirs ass^z détachés, puis d'une bande vague d'un gris-
violâtre foncé. L'espace médian est un peu plus clair et carné. Les taches
de la base sont plus grandes : la troisième est bien campanulée , et elle
n'est pas liée à la demi-ligne, comme chez Inara, mais bien à l'extrabasi-
laire. La tache réniforme n'a pas de point jaune ; elle est très-étendue et
divisée en une grande quantité d'éclats noirs , dont quelques-uns liserés
par des écailles jaunes. Les ailes infér. sont plus sombres : leur dessous
est d'un gris bien plus foncé , avec le disque seul d'un gris-blanchâtre
fondu. Les pattes sont moins velues et plus foncées.
Inde centrale. Coll. Gu. Une?.
25-1 OPHIUSID^.
Malgré les difTércnccs assez considérables qui caractérisent cette Sei'-
rode*, je n'ose|point en faire une espcce séparée. Je n'oserais même affirmer,
si elle est réellement une variété, qu'elle ne se rapporte pas à la Nighay
que je n'ai plus maintenant sous les yeux. Je répète qu'il faut que ce
genre soit étudié sur un certain nombre d'individus des deux sexes.
Gen. NAXIA gh.
Chenilles..,..". — Antennes des ç^ tantôt filiformes et <jarnics seulement à
l'extrémité de cils isolés, à peine perceptibles, tantôt munies, dans toute leur
longueur, de cils multiples, bien visibles, sen-és et contigus. Palpes courts,
<f télés, ascendants, le 2*^ article un peu subulé, mince, à poils denses, courts^
tas, le dernier trois fois plus court, subaicju, subarrondi. Trompe courte.
Thorax velu, subarrondi. Poitrine velue. Pattes moyennes, très-velues dans les
çf, les jambes antérieures courtes, lanjement garnies de poils cotonneux ; les pos-
térieures munies de poils semblables qui s' avancent jusque sur le premier article
du tarse. Abdomen court, ne dépassant pas les ailes inférieures, velu en dessus,
terminé carrément par des poils dans les çf, en pointe brusque dans les Ç.
Ailes épaisses, veloutées : les supérieures aiguës au sommet^ ayant la ligne ex—
trabasilaire distincte et presque toujours droite. Les taches ordinaires nulles.
Point de taches noires apicales. Les inférieures à frange abdominale épaisse ,
La \re nervule insérée vis-à-vis de la 4,^.
Ce genre est très-voisin des OpMvsa proprement dites, mais il s'en dis-
tingue cependant, au premier abord, par un aspect particulier. Le premier
groupe rappelle un peu les Achœa. Le second a plus d'affinité avec les
Opliiusa, *ais il se lie otroilcmenl au premier par des espèces intermé-
diaires. Ce second groupe est marqué, au sommet des ailes supérieures,
d'une tache large, semilunairc, munie d'une pointe extérieure , presque
comme la tache accidentelle du genre Achœa., mais cette tache , au lieu
d'être foncée, est au contraire plus claire que le fond et circonscrite par la
nuance la plus foncée de l'aile. Le troisième groupe porte la même tache,
mais il diffère complètement, à certains égards, des deux premiers, et peut-
être dcvra-l-il par lu suite former un genre séparé. Ce sont surtout les an-
tennes qui offrent dos caractères frappants. En effet, au lieu d'être comme
dans les autres espèces complètomcut iiliformes, avec quelques cils à peine
sensibles, à l'extrémité seulement, elles sont garnies dans toute leur lon-
gueur de cils très-visibles, fascicules et si multipliés, que les fascicules se
touchent l'un l'autre. Le corps est aussi plus velu et plus laineux que dans
les deux premiers groupes.
Les Na.ria, h l'exception d'une espèce (jui habite la Nouvelle-Hollande,
sont toutes indiennes.
OPHIUSIDiE. 255
GROUPE L
iGyG. Naxia Adsentimacula Gu.
ûi""". Ailes super, entières, à boni terminal droit, non falrjué ; d'un
brun clair, avec une l)andc médiane vap;uc cl le bord terminal d'un gris-
lilas clair, et trois lignes très-fines, continues, non ondées ni dentées,
brunes, finement liserées de clair: l'cxtrabasilairo droite et oblique; la
coudée un peu infléchie par en haut; la troisième (ombre médiane) moins
nette et non liserée , formant , avec la coudée , une sorte d'entonnoir
allongé. Ligne subterminalc nulle ou indiquée. Ailes infér. d'un gris-noir,
avec la moitié du bord terminal , une liture vague au-dessus, et des poils
à la base, d'un gris-lilas. Dessoirs des quatre ailes d'un gris-blanc, avec
deux lignes fines, médianes, parallèles, denlirulées, une série de très-
petits points terminaux reliés par le feston , et un point cellulaire aux
inférieures, noirâtres. Jambes antérieures et postérieures très-épaisses et
très-velues dans les mâles. Dernier article des palpes à peine visible.
Java. Coll. C'^' des Indes. Inde centrale. Coll. Gn.
1G77. Na.\ia IIamatilis Gn.
60""". Ailes super, entières, à côte un peu creuse, avec l'apex très-
aigu, falqué au bord terminal, et aminci à la côte; d'un gris-lilas, avec
trois lignes très-fines, d'un brun-roux, savoir : la demi-ligne droite , un
peu oblique; l'cxtrabasilaire légèrement ondulée, et la coudée formant un
angle aigu vis-à-vis de la cellule, et précédée d'un espace en forme de
trapèze, d'un brun-ferrugineux. Un petit trait roux à l'apex, suivi d'une
lunuie blanche qui commence les vestiges d'une subterminale vague ,
ondée. Ailes infér. noirâtres, avec le bord terminal et des poils à la base,
d'un gris-lilas. Dessous des quatre ailes semblable , d'un gris-violâtre
clair, avec des vestiges de lignes arquées et dentées, noirâtres, et un petit
point cellulaire aux inférieures. Thorax fortement zôné de gris-clair.
Sidncy. Coll. Saunders. Une seule 9.
Cette espèce rappelle un peu , pour la forme des ailes et la direction
des lignes, notre Tethea Retusa. Il existe une parenté marquée entre elle
et la précédente, malgré leur différence de forme et de patrie. Je ne
serais pas étonné quand le mâle présenterait quelque anomalie dans la
forme des pattes ou ilcs antennes.
GROUPE II.
1G78. Naxia Circttîmsignata Cn.
Taille ù'Atgira. Ailes super, d'un çris-ocliracé clair, pointillé de bru-
2 56 OPHIUSIDiE.
iiâtre, avec deux demi-bandelettes vagues, partant du bord interne et le
bord terminai d'un blanc rosé, et trois iignes lines , brunes : la demie et
I'e\trabasilaire un peu flexueusc; la coudée denticulce, terminée, au
sommet, par la tache subapicale, qui est cernée de brun-brûlé foncé, et
marquée, à l'intérieur, de nuances rosées. Ailes infér. jaunâtres, à bord
terminal rosé, avec une fine ligne médiane et deux ombres subterminales,
noirâtres. Dessous d'un gris-jaunâtre, à bord blanchâtre penctué, avec
une ligne commune, denticulée, et uu point aux inférieures, bruns.
Silhet. Coll. Saunders.
I 1679. NaxiA OnELIA Gn.
Taille ù'Algira. Ailes super, aiguës au sommet , d'un gris-noirâtre
foncé, avec trois bandelettes vagues dans l'espace basilaire, une autre plus
large après lui, le bord terminal et l'intérieur de la tache subapicale, d'un
gris-violAtre clair. L'espace basilaire est limité, droit, mais un peu obli-
quement. Sous la tache apicale naît une ligne (la subterminale) flexucuse,
d'un briMi-foncé , suivie d'une bandelette roussâtre , peu distincte. Ailes
infér. dun gris-noirâtre, avec le bord et deux lignes divergentes, mourant
à moitié de l'aile, dun gris clair, violacé. Dessous d'un gris obscur, poin-
tillé, avec des vestiges de lignes plus foncées. Abdomen subconique. Der-
nier article des palpes nu, de la longueur du tiers du second.
Silhet. Coll. Saunders.
1680. Naxia Lageos Gn.
Voisine do la précédente, mais d'une autre forme. Ailes super, subden-
tées, arrondies au bord terminai, à apex médiocrement aigu ; d'un gris-
foncé , uni , avec quekiues traînées vagues dans l'espace basilaire , une
bande médiane, perpendiculaire et un peu tremblée; le bord terminal et
l'intérieur de la tache subapicale, d'un gris-violâtre clair. Sous cette tache
naît une ligne fine , denticulée, suivie de légères nuances ferrugineuses,
puis de deux points gris-violâtres près de l'angle interne. Ailes infér. gris-
noirâtres, avec la frange et des atomes au-dessus, d'un gris-violâtre. Une
petite ligne blanche, ondée, près de l'angle anal, surmontée des traces
d'une autre plus droite. Une série terminale de lunules fines sur les quatre
ailes. Dessous gris, avec des lignes peu marquées. Tfite et palpes d'un
jaune-orangé.
Java. Coll. C'« des Indes. Une seule?.
GROUPE III.
I f)8 I . Naxia Feneratrix Gn.
Afl""". Ailes super, entières, d'un brun-noir foncé, avec deux banUts
OPIIIfSID/E. -y.lyj
enlières, d'un brun-mordoré luisant, bordées de brun des deux cotés : la
première droite , après l'esi)ace basilaire , et éclairée de gris-rosé ; la
seconde droite extérieurement, (lexueuse intérieurement, où elle est limi-
tés par une ligne fine, un peu denticulée. Tache subapicale, d'un gris-rosé
sali de brun. Une nuance mordorée à la base, près de la côte. Ailes infér.
d'un noir-brun uni , sans dessins, à frange concolore. Antennes du mâle
visiblement subciliécs. Poitrine, pattes, base des palpes et des ailes super,
en dessous, d'un jaune-orangé.
Java. Coll. C"-' des Indes.
Gen. CALESIA Gn.
chenilles — AnUnnes pubcsceutes et crénelées en outre de cils courts,
isolés, dans les çf. Palpes écartés, comprimés, ascendants, discolores, le 3" ar-
ticle long, aplati, un peu velu. Trompe moyenne. Thorax court, globuleux,
velu, à poils diffus, peu serrés. Abdomen conique et assez uicju dans les çf,
cylindrique, un peu déprimé et obtus dans les $. Pattes longues, à jambes
assez fortes, mais peu velues. Les quatre ailes semblables, très-épaisses, squam-
meuses ou velues, entières, unies et presque sans dessins , à frange longue,
velue, écailleuse, très-dense, doublée en dessous de poils fns, qui ne s'avancent
que jusqu'à moitié : les supérieures à sommet aigu ; les injcneurcs très arron-
dies, sqaammeuses en dessous, à cellule courte, l'indépendante un peu éloignée
des suivaiites.
Je ne possède que quelques espèces de ce genre curieux. On les reconnaît
d'abord à leurs ailes irés-chargées d'écailleë, et dont les dessins sont si peu
marqués, que les inférieures paraissent semblables au.x supérieures ; mais
une particularité bien plus saillante encore, que présente une de ces es-
pèces, c'est une masse considérable de poils ondulés, qui tirent leur origine
de la côte, et qui sont couchés dans une dépression notable de la membrane
alaire qm se trouve à l'exlrcmilé de la cellule. Celte dépression, et les par-
ties qui l'environnent, sont elles-mêmes tapissées d'une bourre épaisse qui
se confond avec les poils ; ceux-ci, que je ne puis mieux comparer tju'à des
masses de cheveux, sont couchés, pour la plus grande pariie, dans cette
cavité, mais une moche tend à se relever pcrpendiculaircuicnt, et c'est celle
qui touche immédiatement à la cote. Ces appendices donnent l'aspect le
plus bizarre à ce Lépidoptère.
L'aspect du genre Calesia est tellement insolite dans cette famille, qu'on
se demande s'il doit y rester. Cepeudanl, loutfs les espèces ont des rapports
marqués avec une de celles du genre suivant (/iy/ja^m), et se lient par lui au
genre Alhyrma, eu sorte que, si les Calesia doivent constituer une lamille
séparée, ce que je n'ose décider sur des renseignements aussi peu abondants
que ceux qui sont en ma possession, elles entraiuerunl probablement avet
elles quelques-uns des genres qui les avoisineni.
258 OPHIUSlDiË.
Le genre Calesia paraît exclusivement propre ûUX continent et archipels
Indiens. Je ne connais dans les auteurs aucune espèce qui puisse en donner
une idée.
1682. Calesia Comosa Gu.
ftS""". Ailes entières, épaisses, velues, d'un cendré-foncé , uni de part
et d'autre, sans aucun dessin, ou au moins avec des traces de lignes à peine
visibles. Masse de poils chevelus concolore. Duvet cotonneux qui est au-
dessous, un peu roussâlre. Dessous des inférieures semé d'écaillés d'un
gris plus clair. Palpes, front, jambes antérieures, dessus de l'abdomen
(la base exceptée), et deux taches latérales au collier, d'un rouge-écarlate
vif. Dessous de l'abdomen et reste des pattes entièrement gris.
Silhet. Coll. Gn. Un seul cf.
J ^.1 683^ __CalESIA^ Ij^aiORRHOA^ Gn .
/jinim. Ailes entières, mais à frange un peu ondulée, épaisses, squam-
nieuses, d'un cendré-noirâtre, avec les traces, à peine sensibles, de trois
lignes aux supérieures, et deux aux inférieures, ondées et un peu pubes-
centes. Dessous uni, sans dessins, avec quelques écailles noirâtres sur les
bords. Dessus de l'abdomen, à la base près, d'un rouge-écarlate. Palpes,
dessous de l'abdomen , poitrine , et toutes les pattes, d'une couleur de
chair-jaunâtre, plus ou moins lavée d'écarlate. Dernier article des palpes
à sommet noirâtre. Collier entièrement gris. — Femelle semblable.
Inde centrale. Coll. Bdv. et Gn. Un cT, une 9-
i68/|. Calesia Gastropachoïdes Gn.
Je ne connais que la femelle. 38'»'". Ailes d'un cendré-jaunâtre
foncé, avec une ligne subterminale, parallèle au bord, encore plus foncée,
mais peu arrêtée, et se fondant intérieurement avec le fond. Supérieures
ayant dans la cellule un point blanc. Dessous plus clair et très-sablé
d'atomes blancs, surtout les inférieures. Pattes et abdomen concolores.
Palpes jaunes intérieurement. Antennes fortement crénelées (même dans
ce sexe).
Java. Coll. de la C'" des Indes. Une seule Ç.
La disposition des dessins de cette espèce rappelle un peu les Bombya
Quercus et Trifolii,
i685. Calesia Stigmoleuca Gu.
37nim. Ailes d'un ccndré-brunûtre, unies, avec la frange concolore.
Supérieures avec un point ovale, très-blanc, dans U cellule. Dessous cen-
OPHIUSID/E. 25f)
dré et sans taches. Abdomen d'un rougc-écarlate, avec les deux premiers
auneaux, une pointe sur le trolsiônic et tout le dessous, de la couleur des
ailes. Tête, palpes,* devant de la poitrine et partie extérieure des tibiab
des deux premières paires de pattes, d'un rouge écarlale.
Inde centrale. Coll. Gn. Deux 9-
Gex. MYPyETRA gd.
Chenilles — Antennes bèi'<'i>(iissfs, cylindiiriues tl civnclèes de cils
isolés, Irès-courts cl peu distincts dans las c/". Pulpes ascendants, épnis, le 2*
article assez large, à poils drapés, le 3" moitié moins long, assez épais, droit,
squammeux, tronqué. Trompe courte. Thorax arrondi, veiu, bien garni, à
collier concolore. Abdomen court, gros, cylindrico-conique dans les deux sexes.
Pattes courtes, mais fortes et abondamment fournies de poils. Ailes entières ou
à peine denticulèes, très-épaisses, velues et veloutées, à franges larges et denses,
à lignes peu distinctes, ynais avec des taches noires très-tranchées ; les sufié-
rieures non falquécs ; les inférieures unicolores. Les trois premières neivules
insérées presque au même point.
Tout est épais et bien fourni dans les cspùccs de oc petit genre : fourrure
du corps, des palpes, des pattes, écailles des ailes, poils de la franirc. Au
premier abord, on serait lente de les prendre i)our des insectes de la famille
des Noctuclides. Mais la brièveté de la trompe cl les quatre ramilicalions de
la nervure médiane des secondes ailes surfnaicnl pour détromper. Les lignes
ordinaires sont toutes parallèles, ondées, peu marquées, et les médianes ne
sont pas plus distinctes que les autres. Les taches ordinaires sont nulles,
ou du moins à peine perceptibles, mais, en revanche, des taches noires, ve-
loutées, cerclées de jaunâtre, tranchent vivement sur la couleur du fond.
Les ailes inférieures et le dessous dos quatre sont unis et sans dessin.
Les trois espèces de ce genre ([ui me sont connues, habitent les Indes.
Cramer figure sous le nom de Plucida, 350 E, une Noctuelle (jui parait
avoir beaucoup de rapport avec ce genre, mais on comprend qu'il faudrait
l'avoir vue en nature, pour l'y rapporter. Sa patrie, d'ailleurs, inspire bien
des doutes.
Nota. Comme je ne connais que le mâle d'un des groupes et la femelle de
l'autre, je n'ose appuyer beaucoup sur ce genre. Le groupe I a des rap-
ports cvidcats avec le genre précédent.
GROUPE I.
l686. IlYr./ETRA NôCTUOIDES Gn.
38'nni. Ailes arrondies et subdentées : les supérieures d'un gris-rou-
geàtrc ou violâtre, avec les traces des quatre lignes ordinaires toutes
pwallèles, verticales et ondulées; la Ucmicrc composée d'atomes iioi-
aGo orriicsiD^.
ràtres, et une grosse tache basilaiic, pyrifornie sous la cellule, d'un noir
velouté, finement liseiéc de jaune et surmontée d'une liture costale noire,
placée elle-même entre deux autres traits costaux, noirs, plus petits.
Ailes infér. d'un gris-cendré foncé, avec la frange de la couleur des su-
périeures. Dessous des quatre ailes concolore, uni, d'un cendré obscur.
Abdomen court.
Java. Coll. C" des Indes. Une seule Ç très-belle.
Cette espèce, par ses couleurs et ses dessins, rappelle, d'une manière
éloignée, nos Noctua Baja^ Jîhomboïdea, etc., mais c'est bien une vraie
Ophiusidc.
GROUPE II.
1687. HypiETRA Renosa llb.
Hb. Zutr. 325, 326.
/il""". Ailes entières: lessupérîeures un peu obtuses à l'apex et droites
au bord terminal; d'un brun-chocolat foncé, un peu violâtre, avec la
trace à peine visible des lignes ordinaires. La subterminale marquée de
quelques légers points noirs, et une grande tache centrale, subcellulaire,
pyrifornie, d'un noir-velouté, faiblement cerclée de jaunâtre. Ailes infér.
d'un brun-noirâtre uni, à frange chocolat. Dessous des quatre ailes con-
colore, sans aucun dessin, d'un cendré clair, à frange brune à l'extrémité.
Palpes épais, à 2'- article d'un brun-velouté très-foncé, à 3« article cen-
dré. Abdomen court. Antennes épaisses, crénelées.
Java. Coll. C''' des Indes. Un seul cf supérieurement conservé.
1688. Hyp^etra Lilach Gn.
ûl'"'». Ailes super, d'un brun-marron, saupoudré de blanc-lilas, sur-
tout vers le bord terminal, avec la trace des lignes ordinaires vaguement
indiquée en brun plus foncé; celle de la subterminale, par des groupes
d'atomes noirs, éclairés et rattachés par du blanc-lilas. Une tache d'un
soufré-verdâtre prés de la base, entre la médiane et la sous-médiane,
avec quelques atonies semblables au-dessus. Un point noir cerclé de la
même couleur et surmonté d'un autre point noir, non cerclé, au-dessous et
à l'extrémité de la cellule. Ailes infér. d'un gris-noirâtie, à frange brune,
avec des atomes lilas près de l'angle anal et sur le bord abdominal. Des-
sous des quatre ailes d'un cendré brunâtre uni, sans autre tache qu'une
lunule cellulaire un peu jihis claire aux intérieures. Première paire de
pattes à jambes cendrées. Les deux autres à jambes et tarses d'un brun-
noir extérieurement. Côtés de l'abdomen marqués de points blancs en
dessous.
Inde centrale. Coll. Gn. Un (f.
oi'iiiusiu.i-, '26»
Gen. ATllYRMA uu.
Hb. Vcrz.
ChcnilU-s — Antennes des ç^ crénelées, duns toute leur longueur, de
cilsjins, isolés uu fascicules, dont un plus fort. Palpes très-développés, longs,
ascendants-verticaux : le 2* article large, presque droit, un peu comprimé, le
3* moitié moins long, fort, droit, comprimé, sf/uammeux, obtus. Toupetjron-
tal épais et saillant. Yeux gros. Thorax lisse, velu-sqnammeux. Abdomen
renfié, cylindrico-conique, très-lisse, terminé en pointe dans les deux sexes, par
un bouquet de poils. Pâlies très-longues et très forles, mais pas très-velues.
Ailes entières, mais festonnées : les supérieures pulvérulentes, à lignes et tacites
ordinaires peu distinctes, mais avec de Uirges taches noires bien marquées,
sans taches apicalcs; les irférieures arrondies, unies, les quatre sans ou presque
sans dessins en dessous.
Ce pelit genre, composé d'espèces encore mal définies, parce que je n'eu
ai pas un assez grand nombre sous les yeux, ne me parait pas pouvoir
rester avec les Ophiusa proprement dites, ni se rallachcr absolument aux
Hypœtra, mais il forme le passage entre les deux. Les trois espèces qu'il
renferme sont peut-être toutes variétés d'une seule, et Hubner en indique
dans son f^erzeichniss sous le nom d'inierpunctoy une quatrième qu'il n'a
point figurée ni désignée dans aucun auteur, cl qui est peut-être ma JDor-
mitrix.
Ce qui frappe d'abord la vue dans les Athijrma, ce sont ces larges taches
d'un noir velouté, liserées ordinairement de blanc, et dont une située à la
base, près du bord interne, représente ordinairement une cloche renversée ;
mais il fa\idrait bien se garder de considérer ces taches comme un carac-
tère absolu, et quoiqu'elles existent chez toutes celles connues aujourd'hui,
il est vraisemblable qu'il se décrouvrira par la suite des espèces du même
genre qui en seront dépourvues. Ce qui les distingue des Ophiusa., ce sont
les antennes qui sont garnies, dans toute leur longueur, de cils isolés, ou
du moins, dont l'un est plus fort, les pal|)cs plus robustes, plus aplatis, moins
courbes, et dont le dernier article est épais et squammeux, et les pattes, qui
sont notablement plus fortes et plus longues, avec les épcfons très-développés.
Les Athijrma habitent à la fois l'Inde et l'Amérique. Elles ont été pres-
que toutes figurées par Hubner.
Je les ai divisées en deux groupes distincts, dont le premier se fait rc'-
marquer par ses ailes très-épaisses, aiguës, bien entière?, les inférieures par-
ticipant un peu aux dessins des supérieures, ses franges bicolores, mais
surtout par une tache composée de poils cotonneux, (jue le mâle porte au-
dessous de la côte , à l'extrémité de la cellule, et ([ui rappelle celle que
certaines Lycénides présentent sur la surface supérieure des mêmes ailes.
lépidoptères. Tome 7. 18
GROUPE I.
iGSy. Athyhma Bubo Hb.
Hb. Zutr. C33, G3!i.
38""". Ailes super, trcs-onlièrcs, trcs-aigucs et mCnie légcrcmont fal-
quccs à l'apex, avec le bord terminal droit, d'un gris clair, mêlé du rosé,
justiu'à la coudée, puis d'un gris-cendré jusqu'au bord terminal. Les
deux laclics noires surmontées de rougc-brun traversé par des traits
plus foncés. Celle de la base limitant avec ce rouge l'espace basilairc, qui
est suivi d'un petit point noir (l'orbiculairc), l'autre en forme d'Y plein,
Jortcmenl bordé de blanc dans le sinus interne, placé au-dessus de quatre
lignes, dont trois rouges cl une noire, qui vont rejoindre le bord interne.
Subtcrminalc indiquée par de simples points vagues, liés par des éclalr-
cics tremblées. Un groupe plus foncé à l'apex. Ailes infér. d'un gris-noir,
avec deux litures blanchâtres, anales, superposées et surmontées d'un petit
trait rougeûlrc bordé de noir. Frange des quatre ailes jaunûtre, avec l'ex-
trémité d'un brun-brùlé; leur feston distinct, mais brisé en petits points.
Dessous d'un cendré-jaunûtre un peu luisant. Les inférieures avec un
point cellulaire clair, et une ligne médiane accusée par quelques taches
noires, isolées,
Java, lude centrale. Coll. Gn. lin cf.
Le nom de Bubo, employé par Fabricius pour la Patula Macrops, étant
resté libre, Hubncr a pu l'employer à la rigueur, mais il cfit mieux fait
de le négliger, ou du moins de l'appliquer à une espèce qui le méritât
mreux par ses couleurs.
GROUPE II.
A jTTSgo. kTmvMx^kDmna&^ Cr;
Cram. 272 E F.
J'ai devant les yeuK deux espèces du genre Àlhjrma, maïs ni l'une nï
l'autre ne s'accordent complètement avec la figure de Cramer. Je serais
tenté d'expliquer les différences assez peu importantes qui les séparent par
tle simples variétés' individuelles, cependant, comme toutes trois appar-
tiennent à des pays différents, je préfère les décrire séparément. Un plus
grand nombre d'individus de ces diverses provenances tranchera la ques-
tion par la suite. J'observe, au reste, que ces Noctuelles sont général e-<
ment rares dans les collections.
Je décris VAdjutrix sur la figure de Cianicr,
OPHIUSID^U. 263
50""". Ailes subdcntécs : les supérieures d'un gris-violûtrC clair, plus
rosi- sur le disriuc qu'au bord terniiual, avec lui filet terminal trcs-fm,
festonné. Deux grandes taclios noires, l'une près de la base, et rcniontani
PU se rétrécissant jusqu'à la cfltc; l'autre au milieu de l'aile, plus grande,
irrégulicrc, isolée, surmontée d'une petite à la côte, d»- deux points ar-
rondis vers l'apex, et précédée d'un trait en S au bord interne, l'nc traî-
née rouss;Uro remplace la ligne subtcrminale cl remonte de l'autre côté
de la tache discoïdale. Ailes infér. d'un cendré-jaunAtrc uni. Dessous de
celte couleur, sans dessins.
Surinam.
1691. Atiiyrivia Ganglio llb.
Hb. Zutr. 621, Û22.
La tache de la base est la plus Rraiido, campanuliformc; elle ne. se joint
à la liture de la côte que par un petit trait fort mince. La tache du discpie
est trois fois plus petite que dans VAdjutrix, virgulaire, placée beaucoup
plus haut, vis-à-vis de la cellule. Les deux points et le trait costal qui la
surmontent sont plus petits. L'S du bord interne manque. Le polit trait
costal de la base est mince, linéaire et coudé. La traînée rousse est peu
sensible.
Cuba. Coll. Guérln. Une seule Ç- — M- '^•> ^^cc cette étiquette :
Amboine, Durville, mais celle indication est évidemment fautive.
Hubuer a figuré cette espèce trop petite et à ailes trop étroites.
1G92. Athvrma DoRMITRrX Gn.
Les dessins, au lieu d'fitrc plus simples que dans VAdjutrix, sont plus
compliqués et plus étendus. La tache de la base est plus grande, campa-
nuliforme. Le trait costobasilaire est épais. La tache discoïdale est grande,
et indépendamment des deux points qui la surmontent, on voit, sur la traî-
née roussâtrequi remplace la ligne subterminale, cinq ou six autres points
noirs bien marqués. Tous les dessins principaux sont nettement liserés de
blanc-jaunâtre, puis de roux. La tète, le collier et l'origine des ptéry-
godes sont mêlés de poils d'un jaune-roussûlre,
Brésil. Coll. Saundcrs. Une seule 9-
Gen. OPIIIUSA OcI..
Och. Tr. — Bdv. — Dup. — Gn.
Chcnillci effilées, irès-allongées, rases, atténuées aux rlciix extrémités,
fxayant que trois paires de pattes ventrales, ou du moins la i" extrêmement
li(34 OI'IUt'.SIUiE.
courte, lu puiie anale très-allongée, la lêle aplatie antérieurement, et souvent
une éléualion sur le 1 1* anneau ; elles viuent' sur les arbres ou arbrisseaux' —
Clirjsnlides arrondies-obluses, ffjlorescenles, renfermées dans des coques légè-
res, filées entre les mousses. — Antennes minces, filiformes, nues dans le
bas, garnies duns le haut de xils isolés, très-courls et à peine perceptibles. Pal-
pes ascendants-obliques, /e'2* article subulé, le 3* du tiers environ, mince,
subconique. Trompe courte. Thorax velu, arrondi, à collier concolore. Abdo-
men lisse, peu velu, cylindrico-conique duns les deux sexes. Pattes moyennes.
Ailes entières : les supérieures é/jaisscs, veloutées, aiguës à l'apex, avec une ta-
che apicale ordinairement double; les inférieures veloutées, à frange confusé-
ment bicolore, ayant soutient une ligne ou bande blanche ou jaune.
J'ai restreint le genre Ophiusa des auteurs, à la division dont notre At-
tira est le type. 11 n'en est pas moins encore un des plus nombreux de la
famille, et je puis ajouter, un des plus naturels .Les espèces qui le composent
sont généralement répandues dans les collections, et nous arrivent en abon-
dance des pays cliauds. Elles Labitcnl pourtant, pour ainsi dire, tout le
globe, mais elles sont particulièrement abondantes aux Indes et dans cer-
taines contrées de l'Amérique. On reconnaîtra facilement la plupart d'entre
elles, à la parenté évidente qu'elles ont avec notre Algiroy qui, suivant toute
apparence, est elle-même d'oriirine exotique, et qui ne s'est propagée qu'ac-
cidentellement dans nos contrées méridionales, bien qu'elle s'y multiplie
librement depuis son importation.
Les chenilles des Ophiusa vivent sur les arbres ou les arbrisseaux. Elles
sont trés-allongces, lisses et atténuées aux extrémités, ce qui leur donne
une certaine ressemblance avec des serpents, d'où a été tiré leur nom et
celui de la famille. La première paire de pattes membraneuses est plus courte
que les autres, et même (si les dessins que j'ai sous les yeux sont exacts),
elle manque quelquefois complèiement.
Les ailes supérieures du papillon sont un peu festonnées, mais entières :
ou y distingue, dès l'abord, les deux lignes médianes, l'exlrabasilaire qui est
droite ou arquée, mais jamais ondée, et la coudée qui forme toujours un ou
deux angles dans sa partie supérieure. En outre, la ligne appelée ombre mé-
diane joue ici un rôle important. Elle est souvent très-nette, arquée et non
sinuée, et limite alors, avec la coudée, un espace ou tache plus foncée que
le fond ; et. comme l'extrabasilaire en borne une autre de son côté, on voit
alors entre elles une bande plus ou moins étroite, et étranglée dans son mi-
lieu, qui revêt la couleur la plus claire de l'aile, et est parfois, même,
tout-à-fail blanche. Cette disposition, qui est celle de la majeure partie des
espèces, n'est pourtant pas absolue, et il arrive parfois que la tache mé-
diane est fondue du côté interne, ou que la ligne extrabasilaire ne borde
point un espace plus foncé. Dans tous les cas, on aperçoit toujours au
sommet de l'aile une tache noirâtre, la plupart du temps brisée en deux, qui,
par sa persistance , mérite d'être érigée en caractère générique Les ailes in-
férieures sont généralement de la même coulcui- que les supérieures, raie-
ment loul-à-fait unies, le plus souvent traversées par une bandelette diS"
OPHlUSIDiE. 7.65
coïdale, qui participe delà couleur de celles des supérieures, et qui, dans
les dernières espèces, se change en une large bande d'un jaune fauve. La
frange est toujours de deux couleurs, mais ces nuances sont souvent con-
fondu'.'set ne sont pas aussi nettement tranchées que dans les Grammodea
ou les Acheva.
Les deux sexes des Ophiusa ne présentent aucune différence pour les des-
sins, souvent incmc pour l'abdomen.
J'ai parle plus haut de leur patrie. Les auteurs en ont connu un certain
nombre, surtout dans le groupe à'Algira, mais les modernes, trompés
par l'exlrcme afiinito (lu'elles présentent avec celle espèce européenne, les
ont en général confondues avec elle.
J'aurais pu me dispenser de créer des groupes dans ce genre, tant il est
homogène, mais, en le faisant, j'en faciliierai encore l'élude. Le premier
présente une certaine ressemblance , pour les dessins, avec les Athijnna, et
son tiiornx est légèrement zone. Le -second est dans le cas que j'ai cité plus
haut, c'est-à-dire, n'a pas la bandeiellc bien tranchée. Le troisième dilfére
un peu quant à l'habilus et à la forme des palpes. J'en avais fait d'abord un
genre séparé, sous le nom de Neurophaua, mais je crois qu'il vaut mieux
attendre une plus grande quantité d'observations avant d'en venir là. Le
quatrième se fait remarquer par le corps généralement jdus grêle et les 11-
ncs médianes presque parallèles. Enfin, quant au cinquième, c'est à lui
que s'applique principalement la description générale que je viens de
donner.
GROUPE I.
1693. Ophiusa IVÎyop.s On.
42""". Ailes super, d'un gris un peu violâtre, avec la demi-ligne et
Vextrabasiiaire droites, fines, brunes, liserées de clair, et la coudée sem-
blable, mais tortueuse, présentant deux saillies bien marquées et limitant
une larRC tache d'un brun-noir, régulièrement arquée du côté opposé. Une
tache apicalede même couleur, nette et anguleu.se cxlérieuremctit, fondue
intérieurement. Deux gros points bruns dans le sinus médian de la ligne
coudée. Ailes infér. cendrées, avec deux traînées blanchâtres à l'angle anal,
et la frange coupée de blancliàtre vis-à-vis de la cellule. Dessous cendré,
avec des traces de lignes et des places plus foncées. Collier bordé d'un
filet clair, et ptérygodcs traversées dans leur milieu par un filet sem-
blable.
Java. Coll. Bdv. et Cie des Indes.
A. AfBnls HJv. in mus.
Los points noirs du sinus de la coudée complètement absents. La tache
médiane plus élargie, et les sinus de la coudée plus adoucis.
Java. Coll. Bdv. On la prendrait, au premier abord, pour une espèce
distincte,
266
OPHIUSID^.
GROUPE II.
t
1694. Opiiiusa Angularis Bdv;
Bdv. Faun. Mad. p. 103 pi. 13 fig. 2.
35""". Ailes presque ciuiùres : les sup6r. d'un gris-violâtre, avec
l'espace basilaire d'un brun-noir, plus clair à l'attache de l'aile, avec la
demi-ligne fine, et nettement limité par l'extrabasllaire, qui est très-légère-
ment arquée, mais nullement ondulée. Ligne coudée bien marquée, très-
ondulée, formant deux angles principaux, le supérieur vis-à-vis de la cel-
lule, aigu, limitant un large espace d'un brun-noir fondu intérieurement.
Deux taches apicales du même brun, l'une formant un arc plus foncé in-
férieurement et embrassant l'autre, qui est punctifornic. Espace terminal
nuancé de foncé et marqué de petits points terminaux, clairs. Ailes infér.
d'un gris-noirâtre, avec deux espaces plus clairs à la frange. Leur dessous,
avec cette même frange et l'extrémité du bord terminal cendrés. Palpes
grêles. Abdomen avec de petits points latéraux blanchâtres.
Ile Maurice, Coll. Bdv. et Guérin.
I1695. OpHIUSA SlMlLLlMA Gn.
Elle est extrêmement voisine de la précédente, dont elle ne diffère que
par les caractères suivants: Laligneextrabasilaireestunpeu flexueuse par
en bas. La coudée a une forme un peu différente, son premier angle étant
moins aigu et immédiatement suivi d'un second encore plus obtus, celui du
bas, au contraire, étant moins saillant. Une ligne vague, mais assez dis-
tincte (l'ombre médiane), serpente presque parallèlement à la coudée. La
tache apicale lunulée n'enveloppe pas celle de l'extrémité (qui est d'ail-
leurs virgulaire, et non punctiforme) , mais lui fait plutôt suite par sa partie
foncée. Il y a un petit point noir près de l'angle interne. Les ailes infér.
ont aussi un très-petit trait noir au bord terminal, près de l'angle anal,
et au-dessus , deux ligues claires, plus distinctes^
Java, Silhet. Coll. Div,
tt
1696. Ophiusa Smithii Gn.
38'"'". Ailes entières : les supérieures aiguës à l'apex; d'un cendré-
violàtre pulvérulent, avec les deux lignes médianes très-nettes, brunes,
liserécs extérieurement de jaunâtre, et largement ombrées intérieurement
lie bruii-iioir foudu, la première «i peine arquée, la seconde formant deux
orHiusin.î;. 267
angles prononcés, celui du haut plus saillant cl plus aigu. Une liiure
apicale noire, en Z. Ailes inférieures d'un gris obscur, avec l'angle anal
et une partie de la frange cendrés. Dessous pulvérulent, d'un gris obscur.
Les inférieures avec une lunule et une ligne médiane à peine sensibles.
La chenille est cfliléc, d'un brun-terreux, avec une légère élévation sur
le 11'^ anneau. La vasculaire est noirûtre, inlorronipuc sur les 8" et O'' an-
neaux par trois taches arrondies, claires, cerclées de brun. Deux taches
semblables se voient, de chaque côlé, sur le W anneau. Cette chenille, qui
n'a que quatorze pattes, vit sur le hêtre ferrugineux {lùigus fi-rruginea) ^
en avril et mai. La chrysalide est obtuse et couverte d'une efllorescence
épaisse, d'un blanc-violàtre.
Amérique Septentrionale, à la fin de niai, dans les lieux humides. Coll.
Div.
Je la dédie à l'un des auteurs du bel ouvrage sur les Lépidoptères de la
Géorgie.
1697. Ophius.^ Similis Bdv. iu mus.
ftO""". Ailes entières, pulvérulentes; d'un ccndré-violâtre foncé, uni,
parfois nuancé de roussâtre, avec les deux lignes médianes à peine vi-
sibles, très-fines, et entre elles une autre ligns semblable, arquée en sens
contraire de la coudée, qu'elle touche presque à ses deux extrémités, le
tout à peine distinct. Une tache apicale noire, composée de deux petits
triangles unis par la pointe, et un peu fondue intérieurement. Ailes infér.
d'un brun clair, avec la frange cendrée. Dessous du même brun uni, quel-
quefois avec une lunule et une ligne inccrlauies.
Amérique Septentrionale. Coll. Bdv.
A. Apicalis lîdv. ia mus.
La ligne arquée, médiane, fortement ombrée de noirâtre fondu exté-
rieurement.
Même provenance.
GROUPE III.
1698. Ol'HIUSA SaLMUS Gn.
35'°'". Ailes super, subdentées, larges, à bord terminal arrondi; d'un
gris-violâtre, fortement saupoudré do noir, avec les nervures plus claires,
cl trois lignes fines, blanchâtres, savoir : la denii-ligne droite, oblique;
l'cxtrabasilaire brisée en angle ouvert sous la nervure médiane, et la cou-
dée arrondie, tremblée, avec une petite rentrée sous la 4- intérieure.
Tache rénlforme grande, ovale, un peu plus noire que le fond et cerclée
de clair, Orbiculaire fQrœstnt un petit point également cerclé, et au-des-
268 OPHIISID-E.
SUS duquel est un trait hlaiicliàire à lacfitc. Trois taclies noires très-vi-
sibles au sommet de l'aile. Inférieures d'un gris- fumeux, avec les traces
de deux fines lignes plus claires, dont l'une répond à la coudée. Leur
dessous d'un gris-jaunâtre saupoudré, avec une lunule cellulaire et les
dou\ lignes du dessous plus foncées.
Haïti. Coll. Gn. Une $.
h^Cedica, Cr, 310 E, paraît devoir se placer dans le voisinage de cette
espèce.
GROUPE IV.
y 1699. OpHIUSA BlSTHIARlS Hb,
Ilb. Zutr. C3, 64.
Û5""". Ailes super, d'un gris-fauve, avec la région terminale d'un gris-
cendré, blanchissant en approchant du bord et coupée par de fines lignes
claires entre les nervures. Une tache apicale d'un brun-noir, très-neitc et
liserée de blanchâtre extérieurement, fondue intérieurement. Les deux
lignes médianes presque parallèles, un peu sinueuses, d'un jaune clair,
liseréesde brun. Un point noirâtre entre elles, dans la cellule. Ailes infér.
d'un cendré-jaunâtre, avec le bord terminal et la frange blanchissants.
Dessous cendré^ avec des lignes vagues, denticultîes, plus obscures.
Femelle d'un cendré-brunàlre.
Amérique Septentrionale, en avril et juillet, dans les lieux humides.
Coll. Gn.
La chenille est très-allongée et comme filiforme, couleur de chair, avec
des lignes longitudinales presque imperceptibles, la tête et les pattes con-
colores. Klle a, sur le 11^ anneau, un bourrelet brun, et le clapet anal est
d'un gris-ardoisé. Elle vit sur les bois de fer et les érables. Elle se chrysa-
lide en juin et septembre.
1700. OpHIU.SA CONSOBRIXA Gn.
Un peu plus grande que la S/nilhii, dont elle est très-voisine, et dont
elle ne diffère en outre que par une teinte plus foncée et plus violette, en
ce que la ligne médiane n'a qu'un seul angle, celui du haut, qui est moins
aigu et ordinairement un peu bifide ; enfin en ce que la tache apicale est
plus épaisse, moins linéaire et fondue intôrieurement. Le dernier article
des palpes est aussi notablement plus court, il ne forme qu'un bouton à
peine sensible.
Amérique Septentrionale, Coll. Bdv.
Nota. Dans la collection de M. Boisduval, cette îs'ocluelle était réunie
à la Smithli, et toutes deux étaient nommées Sobrina, mais il y a déjà une
Noctuelle de ce nom.
OPHIUSIDiE. 5^0
GROUPE 'V.
17ÙI. OpmusA Intehpensa c.n.
l^[^mm^ Ailes supérieures cmic'res, aiguës au sommet, d'un gris-violet,
avec les lignes extrabasilairc et coudée nullement ondées et fortement
ombrées intérieurement de brun-noir fondu du côié opposé : la première
de ces lignes verticale et droite, la seconde formant un seul angle très-
aigu vis-à-vis de la cellule. Une tache apicalc noire, liserée de blanchâtre ,
coudée, mais non sinuée extérieurement. Ailes infér. d'un gris-brun, avec
le bord terminal cendré. Palpes, antennes et extrémité anale de l'abdo-
men jaunâtres.
Java. Coll. C'« des Indes et Coll. Gn. Parait rare.
1702. OpHIUSA JOVIANA Cr.
Ciam. 399 B — Fab. 111 — Enc. 138 = Sinuala Fab, Mantiss. 83.
.'5C™'". Ailes entières : les supérieures aiguës à l'apex , d'un gris-violet,
avec la base d'un brun-noir, limitée par l'extrabasilaire, qui est un peu si-
nuée et coupée par la demi-ligne, puis une grande tache triangulaire, du
même brun, nettement limitée intérieurement par une ligne arquée, ex-
térieurement par la ccudée, qui est arquée, mais non ondulée, et brisée
en un seul angle. Une tache noire, apicale, liserée de clair, avec un
sinus extérieur, profond, qui la divise presque en deux. Quelques points
blancs nervuraux au-dessous d'elle. Ailes infér. d'un gris-noir, avec une
ligne médiane de poils, une liture anale, une partie du bord terminal et
les deux extrémités de la frange, d'un cendré-violet. Abdomen ponctué la-
téralement de blanc.
Commune à Java, Silhet et dans une grande partie des Indes Orientales.
Coll. Div.
Cramer l'a figurée inexactement, tant pour la base, qu'il a remplacée
par deux lignes entières, que pour la coudée, qu'il a représentée ondulée
ou bi-anguleuse,
1703. Opiiiusa Torrida On.
Taille û'ÀIgira, dont elle diffère par les caractères ci-après : Le fond de
la couleur est d'un brun plus foncé et plus bronzé, et l'espace terminal est
plus foncé et non divisé par des nervures blanches. La ligne cxirahasilairn
est moins ondée, moins arquée. La tache du milieu est dans le même cas,
en sorte que la bande blanche est moins étranglée dans son milieu. La
ligne coudée est un peu plus anguleuse et plus nettement liserée de blanc,
En somme, le faciès est tout différent.
Bburbon. Coll. Guérin et M. N. Beaucoup d'exemplaires.
270 OPHlUSIDiE.
1704. OpHIUSA ChiUEXSIS Blanch.
Taille et port de Torrida, à laquelle elle ressemble beaucoup. La ligne
cxtrabasilaire est plus convexe. La grande tache médiane est d'abord
concave jusqu'aux deux tiers, puis brusquement convexe vers la li" ner-
vule inférieure, en sorte que la bande claire qui est entre ces deux taches
est moins large que chez Torrida et trcs-étraiigléc vis-à-vis de la nervule
précitée. La coudée est encore plus contournée que chez Tvrrida^ et le
sinus de la W nervule est plus creux et parallèle à la convexité de la tache.
Les deux taches apicales sont contiguës. Le dernier article des palpes est
plus long.
Chili. M, N. Une seule Ç assez mal conservée, rapportée par M. Gay.
Type.
t)^ i lyoS. OpHirsA Algira Lin.
S. N. 98 — Esp. pi. 87 f. 1 — Bork. p. 6 n" 3 — Treits. III p. 308 —
God. II p. 3 pi. 53 — Gn. Ind. p. 248 — Bdv. 1363 — Enc. 141 = la
Bande Blanche Engr. 531 cd = Achaiaia Sulz-Rœm. p. 75 pi. 2 = Trian-
gularis Hb. 323.
^iS"»™. Ailes entières : les supérieures aiguës, d'un cendré très-légè-
rement violâtre, avec l'espace basilaire, une grande tache médiane rhom-
boldale et deux taches triangulaires, apicales, d'un brun-noir velouté.
Bande médiane blanchâtre, dessinée par les espaces bruns, étranglée au
milieu et élargie aux deux bords ; un petit trait brun dans la cellule. Ex-
trémité des nervures blanche. Ailes infér. d'un gris-noirâtre, avec une
bandelette médiane velue, d'un blanc sale. Frange du même blanc, salie
de cendré au milieu.
France méridionale, Italie, Dalmatie, etc., en mai et août.
La plupart des auteurs ont confondu cette espèce européenne avec ses
analogues exotiques, et surtout avec la Stvposa et VAchatina. M. Bois-
duval lui-même cite, dans son Gênera^ YAchalina de Fabricius comme
synonyme, tout en exceptant celle de Cramer; mais la description du pre-
mier s'applique bien évidemment ici.
Chenille allongée, d'un gris-roussatre, avec des atomes et une foule de
linéanionts rougeâtres ou noirâtres formant des lignes, dont les plus ap-
parentes sont : la vascnlaire, qui est large, continue, et la stigmatale. Deux
petits points bruns sous-dorsaux sur le 4'- anneau, et deux autres noirs
un peu saillants sur le 11«. Stigmates noirs. Tête presque aussi grosse que
le cou, concolore, ainsi que toutes les pattes. La première paire de ven-
trales toul-à-fait rudiinentaire ; la deuxième plus courte et plus grêle que
les deux paires suivantes. Vit sur le Grenadier {Punica ;iranutu7n). Chry-
saliiJe efflorescciitc, renfermée dans nue coque lâche, entre les mousses.
opinusiD/E. 271
Opiuus.v Stuposa l'ai).
Fab, 112 — tnc. Mii = Àchatina Cr. 273 E (non 288) — Sulz. pi. 22
f. û =: Algira Var. Tr. Bdv. Dup.
Un peu plus grande que YAlgira^ dont elle diffère en cuire par la bande
médiane blancliâlre, qui est toujours plus large et bien moins étranglée
an milieu par le trait cellulaire, lequel est placé au milieu de cette bande, et
non sur le côté extérieur; par la laclie brune, rliouiboïdale, plus étroite,
plus droite, plus aiguc par en bas; i)ar la ligne coudée, dont le second
angle est bien moins saillant; par l'absence des nervures blanches; par la
bandelette des inférieures, qui est plus nette, plus large et d'un blanc plus
pur.
Java. Coll. Div.
La comparaison d'une grande quantité d'individus de cette espèce avec
notre Algira ne me laisse pas le moindre doute sur sa validité. En lisant la
description de Fabricius, on verra qu'elle s'applique bien ici, et non à V Al-
gira, ce que l'indication de patrie prouve, d'ailleurs, jusqu'à l'évidence.
La figure de Cramer n'en donne pas, du reste, une idée bien exacte.
1707. Ophilsa Albivitta Gn.
Taille de V Algira, dont elle est aussi voisine que la précédente. L'es-
pace basilaire et la tache rhomboïdale sont d'un brun plus foncé et plus
bronzé. La ligne cxtrabasilaire, qui limite le premier, est coudée jusqu'à
la nervure costale, puis perpendiculaire ; la seconde, au lieu d'être régu-
lièrement arquée intérieurement, est verticale jusqu'à la /j"^ nervule de la
médiane, puis brusquement coudée. La bande médiane, qui reçoit de ces
dispositions une forme particulière, est d'un blanc pur et sans lunule. La
bande blanche des ailes inférieures est encore plus large que chez Stuposa,
cl l'espace gris du bord terminal, prés de l'angle anal, est nettement coupé
et comme déchiqueté par le fond. Le toupet frontal est liseré de blanc.
Inde centrale. Coll. Saunders.
1708. Ophiusa Analis Gu.
Taille d'.f^;^ira, dont elle commence à s'éloigner un peu. Ailes entières:
les super, aiguës au sommet, d'un brun-carrnélite, à peine plus foncées
entre la coudée et la bande médiane ; celle-ci oblique, plus large à la côte,
blanche, avec le milieu saupoudré de brun-vcrdfitr^. Un trait blanc, vir-
gnlairp, très-oblique, fondu extérieuroment en vordàtre par en haut, bor-
dant la partie supérieure de la coudée qui est fine et noire, et se liant avec
une luclie apicale, vague, seoii-clrculairc, plus loucée que le fond, Des
9-7 "ï OPHIUSID*.
traces de la sublerminnlc ondulée, à peine visibles. Ailes infér. d'un brun-
noir, avec une bande médiane blanciie, inclinant vers l'angle anal, et un
gros point noir anal, surmonlé d'un sourcil blanc. Franges blanches, sa-
lies çù et là.
Java. Décrite sur un superbe individu çf appartenant à la C» des
Indes. Paraît très-rare.
i70(). Ophiusa Achatina Cr.
Cr. 288 A (non 273) — Fab. 24 — Enc. p. 257.
fi/i"^"'. Ailes entières, concolores , d'un brun-noirAlre : les supérieures
avec la base d'un noir-brun, ainsi qu'une grande tache subtriangulaire
s'étendanl jusqu'à l'apex, et coupée, au contour supérieur de la coudée,
par un trait fin, blanc, oblique. Une large bande médiane, très-nelle,
d'un blanc pur, légèrement élargie à ses extrémités et marquée d'un petit
point cellulaire, noir. Inférieures, avec une bande médiane blanche, et
une partie du bord terminal d'un brun-cendre, marqué, près de l'angle
anal, d'un Irés-gros point noir, à sourcil blanc. Dessous plus clair, à
lignes ondées, avec la trace de la bande des supéa'ieures.
Coromandel, Himalaya, Inde centrale. Coll. Saunders et Gn.
Cette belle Opbiuse se distinguera facilement de toutes les précédentes
par sa taille. Cramer l'a prise pour le mfde de la Stuposa.
0/ iyio. Ophiusa ruLV0T.KNiA Gn.
70'"'". Encore plus grande que la précédente, avec laquelle elle a quel-
ques rapports. Ailes supérieures entières, aiguës, d'un brun-carmélite
foncé, avec l'espace terminal plus clair, et une bande médiane large,
droite, verticale, d'un blanc-rosé, saupoudrée, au milieu, d'atomes bruns,
et marquée d'une lunule cellulaire. Ailes inférieures noires, avec une large
bande arrondie, d'un jaune-orangé, et une partie du bord terminal d'un
brun clair, marqué, à l'angle anal, d'un point noir à sourcil jaunâtre.
Silliet. Coll. Feisth. et Gn. Pas très-rare.
171 1. Ophiusa ArctoTjEnia On.
Plus grande qw'AUjira. Ailes d'un brun-noirâtre satiné, avec la frange
et une partie du bord terminal, blanches. Supérieures ayant au milieu une
bandelette étroite, verticale, parallèle, droite, très-nette, d'un blanc de
neige, et un petit Irait oblique, semblable, bordant le haut de la coudée,
qui est fine et noire. Deux petites taches noires, fondues à l'apex. Ailes
infér. ayant une baiidelelie discoïdale blanche, en partie velue.
OriIlLSllJ.l:,. 7"-:)
Silliet. Coll. Gii. On l'a reçue en certaine quanlilé dans ces diirnicrs
temps.
Malgré la grande dill'crcncc apparente (jul existe entre cette jolie es-
pèce et l'Algira ou ses analogues, on retrouve chez elle les niC-mcs des-
sins,
Ge\. AGNOMONIA iili.
Hb. Verz.
Chenilles moyemiemcut ullon/jèes, ejjilées poslci ieurcmenl, n'ayant que deux
paires de fausses pattes et les rudiments des deux autres paires ; à tête assez
qrosse et saillante. — Chrysalides cfflorescentcs. — Antennes assez courtes, min-
ces, nues à la base, crénelées au sommet, dans les deux sexes, de cils isolés, à
peine perceptibles. Palpes ascendants-obliques, courts, le 2" article presque
droit, le 3= extrêmement court cl en boulon tronque. Trompe courte. Corps
grêle : le thorax lisse, à collier squammeux, l'abdomen obtus, peu velu, entière-
ment lisse. Pattes courtes, grêles, presque glabres. Ailes entières, à frange
large, squammeuse, double, discolore : les supérieures aiguës, subfalquées,
lisses, veloutées ; les inférieures unies.
J'avais d'iibord réuni au genre suivant l'unique espèce qui compose ce-
lui-ci, reculant ainsi devant un fractionnement continuel. Mais une étude
plus minutieuse de ses caractères m'a forcé à les isoler. Il suffira de les
comparer pour se convaincre que je ne pouvais l'éviter.
J'ai devant les yeux un dessin de la chenille de VAnilis. S'il est exact,
elle n'a que deux paires de pattes ventrales; cependant, je crois voir les
traces des deux paires antérieures, ou plutôt les anneaux qui les portent d'or-
dinaire sont prolongés postérieurement, de manière à le laisser supposer. La
plante basse sur laquelle celte chenille ast dessinée lui sert-elle de nourri-
ture , ou le peintre n'en a-t-il fait qu'un accessoire pris au hasard de son
dessin, comme cela arrive souvent aux artistes anglais? C'est ce que je
ne puis décider. Le papillon est leliement facile a reconn;iilre, et j'ajouterai
a se procurer, que je ne veux point allonger les généralités p;ir une dcsciip'
lion qui ne formerait qu'un double emploi avec celle de l'espèce.
/l 712. AgnOMONIA AniLIS Drury.
Crur. Il p. 21 pi. XII f . 3 = Sesquistriaris Hb. Zulr. 410, 420.
34""'". Ailes entières, d'un brun-bistré foncé, avec la frange d'un gris-
blanc : supérieures ayant une ligne médiane oblique, étroite, parallèle,
touchant les doux bords, et un Irait partant de la côte, près du sommet,
plus fin et trois fois plus court, lilancs. Dessous des inférieures poudré de
blanchâtre, avec une ligne discoidale peu distincte.
Amérique Septentrionale, ù la mi-juin, dans les bois Uc chêne. Coll. Djv,
274 OPHmSlDJÏ.
Chenille d'un blanc-vioWtre, avec des lignes longitudinales roses, et,
sur les six anneaux intermédiaires, des dessins dorsaux entourant les points
trapézoïdaux, de même couleur. Un trait transversal, élevé, brun, sur les
h'- et 11'- anneaux. Stigmates bruns. Tète de la couleur du corps. Elle est
représentée sur une plante du genre Chironïa. Elle se chrysalide dans des
feuilles, à la (in de mai. La chrysalide est de forme ordinaire, entièrement
recouverte d'une efllorescence rosée.
Hubncr ne l'a pas reconnue, ou plutôt ne l'a pas même cherchée dans
Drury, car il est impossible de ne pas l'y reconnaître.
Gen. FODINA Gn.
Chenilles >. — Antennes courtes, prismatiques, nues à la base, puis cré-
nelées de cils isolés, à peine perceplihles. Palpes dirigés en avant, longs,
comprimés, le 3° article presque aussi long que le 2', linéaire, aplati, aigu au
sommet. Corps assez grêle : le thorax court, à ptérjgodes courtes et coupées
carrément, {^abdomen un peu renflé, cylindrico-conique et aigu dans les deux
sexes, muni d'une petite crctc isolée à la base. Pattes assez fortes. Ailes c»i-
ti'eres, à franges trèsdarges : les supérieures veloutées, à bord terminal liseré
de blanc ; les inférieures jaunes, à bordure noire.
Ce charmant genre est propre à l'Inde. Les espèces qui le coraposent
sont bien rcconnaissables à leurs ailes supérieures noires, traversées par
une bande oblique blanche, tandis que les inférieures sont d'un jaune d'or,
avec une large bordure et des points noirs à l'angle anal. Une seule est un
peu répandue dans les collections; les autres sont encore de grandes
raretés.
Elles sont jusqu'ici inconnues à tous les auteurs. Les deux sexes ne dif-
fèrent pas.
17 1 3. FoDlNA OrIOLUS Gn.
TiO""'". Ailes entières : les supérieures d'un noir soyeux, avec la frange,
un liseré terminal et une bande oblique, parallèle, médiane, touchant les
deux bords, d'un blanc tranclié. Ailes inférieures d'un beau jaune, avec
une large bande ou tache terminale, externe, un point près de l'angle
anal, et une liture virgulaire au bord abdominal (ces deux derniers des-
sins manquant en dessous), d'un noir vif. Thorax noir. Abdomen jaune,
avec un petit point velu, noir, sur le premier anneau.
Silhet. Coll. Gn.
OPTIIUSlDiE. '275
17 14. FoDINA P.VLLULA Cii.
Plus petite que la prdcédontc , à laquollc elle ressemble beaucoup , et
dont clic diffùre seulement par une large tache noire qui occupe toute la
base des ailes infér., et qui, en descendant au bord abdominal, absorbe la
tache virgulaire, en sorte qu'on pourrait dire que ces ailes sont noires,
avec une bande médiane jaune, marquée, au bord terminal , d'un point
noir, eflilé intérieurement. En outre, la bande médiane des supérieures
en dessous est jaunâtre au lieu d'être blanche ; enfin , l'abdomen est teinté
de noirâtre en dessus.
Silliet. Coll. Saunders. M. N.
171 5. FoDiNA Stola Cq.
Taille do la précédente, ou un peu plus grande. Ailes super, d'un noir-
brun, avec la frange, un filet terminal et une bande médiane, dont le côte
interne est un peu coudé, et qui envoie, par son sommet, un liiet jusqu'à
l'attache de l'aile, et par sa base, un trait en retour au bord inierue ,
d'un blanc -jaune. Cette bande dessine ainsi un large trapèze brun à
angles aigus. Elle s'étend , en outre, sur toute la moitié antérieure de la
côte et à l'angle interne , mais elle y est salie par dos atomes bruns, qui
s'avancent même en ligne fine sur la partie claire. Ailes inlér. d'un beau
jaune, avec une large bordure externe, et un groupe d'atomes au-dessus
de l'angle anal , d'un noir-brun. Abdomen jaune, sali de brun. Thorax
brun, avec la tête, le collier et les ptérygodes bordés de blanc-jaune.
Inde centrale. Coll. Saunders et M. N.
Gex. GRAMMODES Gn.
chenilles allongées, effilées, à tête petite et aplatie, finement rayées longitw
tlinalenient, n'ayant que trois paires de pattes membraneuses; vivant sur les
arbrisseaux. — Clirysatidcs effiorescentes. — Antennes assez courtes, filiformes,
ptdwscentes et crénelées, à l'extrémité, de cils très fins, isolés. Palpes ascendants,
courts, le 2* article ensiformc, un peu arqué, le 3*^ triis court cl en bouton.
Trompe assez longue. Thorax globuleux, lisse. Abdomen subconique, lisse.
Ailes entières, lisses : les supérieures marquées de lignes très-tranchées, paral-
lèles ou en triangle ; inférieures à franges bicolores.
Ce genre, quoique se divisant en petits groupes basés seulement sur les
différences de dessins des ailes, est bien homogène. Ses palpes, la longueur
de sa trompe et un aspect général , le feront reconnaître des genres voisins.
Les Grannnodcs se tiennent généralement parmi les broussailles, et par-,
lagcnt un peu, sous ce rapport, l'habitude des Phalénides. Les deux sexe?
2^6 OPHlUStD.E.
ne diffèrent que par la forme de l'abdomen. Je crois inutile d'entrer dans
une description détaillée de ces espèces, dont nos européens donnent une
idée si complète. Le midi de l'Europe , l'Inde et l'Afrique semblent êlre
leur patrie exclusive, et je ne connais aucune espèce américaine. CepciHlant
Cramer figure sous le nom de Dyndima (pi. 311 C), une Ophiuside de Su-
rinam, qui parait voisine de ce genre ; mais on sent qu'il est indispensable
de l'èludier sur nature avant de l'y faire figurer. J'observe, toutefois, que
Cramer peut avoir fait sur la patrie de celte Dyndima, la même erreur (juc
sur celle de Mygdon.
GROUPE I. (Gen. Parallelia Hb.)
17 16. GuAMMODES EuCLlDIOIDES Ga.
32mm, Ailes super, d'un gris-cendré, avec tout le disque et l'apex d'un
brun-noirâtre, traversées par deux bandes d'un brun-roux, liserées inté-
rieurement de blanc-jaunâtre : la première droite et plus large, la seconde
flexueuse et plus étroite. Ailes infér. d'un jaune d'ocre un peu fauve,
avec deux faibles et fines lignes discoïdales, parallèles, et deux autres ter-
minaleet subierminale, maculaires,irréguliércs, denticulées, noires. Frange
blanchâtre, coupée de noir vis-à-vis de la cellule. Dessous des quatre ailes
d'un jaune d'ocre , avec les deux lignes terminales du dessus des infé-
rieures. Abdomen jaune.
Cafrerie. Coll. Gn.
ri 7 17. Grammodes Stolida Fab.
Fab. 109 — F.nc. 136 — God. II p. 117 pi. 53 — Bdv. 1365 — Gn.
Ind. p. 2i8 = Cingularis Hb. 352- 512 — Eue. MxQ — Tr. III p. 312.
Cette Noctuelle a été décrite deux fois par les auteurs modernes, qui
n'ont pu se figurer que la Stolida^ que Fabricius dit habiter les Indes
Orientales, fût la même que celle qui vit dans le midi de l'Europe. Je n'ai
point vu pour ma part, d'individu trouvé dans la première contrée, mais
j'ai là sous les yeux un exemplaire envoyé du Sénégal par M. Lepricur,
et qui ne diffère en rien de nos individus.
La chenille est encore inconnue. Dabi, qui l'a élevée, a seulement dit
qu'elle vit sur la ronce , et qu'elle a beaucoup de rapports avec celle
à'Algira.
Dalmatie, Italie, France méridionale, Sénégal, Indes Orientales, en
juillet.
Elle est toujours assez rare.
oruitsiDiE.
277
-'• 1718. GnAWiMODEs SrtriDA H.-a.
HeiT.-Sch. 29-7, 298.
Je la décris sur la figure de M. Ilerricli-Sclioeirer , car je ne l'ai point
vue en nature.
37111111. Ailes supérieures aiguës et suiifalquéesà i'apox, d'un brun-uoi-
râtre, avec trois lignes noires, parallèles, inégales, tremblées : la première
Une et reposant, au bord interne, sur un point blanc; la seconde éclairée de
blanc dans son milieu , et séparée de la troisième par un e5i)ace d'un
roux-clair. Frange brune, avec l'apex blanc. Ailes infér. d'un gris-brun,
avec une bande étroite, médiane, coudée, bien entière, blanche, et lu
frange blanche, coupée de trois dents noirâtres. Dessous des quatre ailes
blanc, avec des lignes noirâtres très-tranchées, et dessinant entre elles
d'autres lignes blanches, dont les intermédiaires presque maculaires.
J'ignore sa patrie,
GROUPE II.
^yP'- (1719.. Grammodes Geometrica llossi.
Rossi Faun. Etr. II p. 179 — Treits. III p. 310— God. II p. 114 pi. 5S
— Bdv. 1365 — Gn. Ind. p. 248 = Chalciptera Bork. 350;= Ammonia
Esp, 180 f. 2 (non 3) — (non Cr.) = Parallelaris Hb. 32/i — Eue. 139
=: Bifasciata Petagua 197 =: Linearis Hb. Beitr. II pi. U T.
42""". Ailes subdentées : supérieures d'un gris un peu violâtre , avec
une large tache triangulaire d'un noir-velouté, bornée par la nervure
costale, le bord interne, la moitié de l'espace basilaire et la subterminale,
qui est ondée , sinuée , irrégulière et ombrée de noir dans toute sa lon-
gueur. Deux bandelettes droites, nettes, parallèles, d'un blanc-jaunûtre,
traversant la tache noire ; la seconde envahie aux trois tjuarts par du
brun-roussâtre. Ailes infér. d'un cendré-noirâtre, avec une bandelette
blanche, droite, vague, le bord anal cendré, et la frange coupée par deux
espaces blancs. Un point cellulaire noir, en dessous.
Chenille efliiée, d'un cendré-violàtre, finement rayée de noirâtre, avec
les sous-dorsale et sligmatale larges, continues : la première d'un jaune-
fauve, et marquée, sur le h" anneau, d'une petite tache noire, ocellée, et,
sur le 11"^^, d'un trait noir; la seconde, d'un jaune-serin, liserée inférieure-
ment de noir. Tête d'un gris-violâtre. Elle Vit sur les Smilax et les Ruhus.
Italie, Dalmatie, France méridionale, etc., en juillet.
Fabricius assignant les Indes Orientales pour patrie cette espèce , il est
probable que c'est la suivante qu'il a vue, quoique sa description con-
vienne aux deux.
hipidopières. Tome 7, 19
278 OPHlLSIDyE.
1J20. Gr.AMAIODES A.MJI0N1A Cr.
Crani. 250 D -- Esp, 180 f, 3 = Gcometrica Fab. 107 — God. Eue.
Tr. Bdv. etc.
Les auteurs l'ont confondue avec la précédente , dont elle est, en effet,
extrêmement voisine, et dont elle ne diffère que par les légers caractères
suivants :
Les ailes sont peut-être un peu plus dentées ; les bandelettes blanches
des supérieures sont plus larges, siutout la première ; la partie de la tache
noire qui saillit derrière la seconde, vers les 2« et 3'' nervules de la mé-
diane, est distinctement bidentéc. Les ailes infér. sont plus noires, et les
parties blanches de leur frange sont plus nettes et plus pures. En dessous
les dessins sont plus marqués. 0« voit distinctement , aux inférieures,
deux lignes médianes noirâtres, sur un fond clair, et, au-dessous du
point cellulaire, deux autres sur les lignes précitées.
Côte de Coromandel, Silhet, Java. Coll. Div.
Nota. M. Guérin m'a communiqué un individu de l'Ile Maurice , qui
constitue peut-être une troi;icme espèce; mais, il est en si mauvais état,
que je n'ose rien alDrmer : la principale différence qu'il présente , c'est
que la première bandelette , au lieu d'être plus large que chez Geome-
irica, est, au contraire, plus étroite, et au lieu d'être parallèle, se termine
en pointe au bord interne. De plus nombreux exemplaires nous appren-
dront ce que nous devons en penser.
•
GROUPE III. (Gen. Chaleiope Hb.-Verz.)
GrAMMQDES IMYÇtPQJ»,,^ Cr.
Cram. 1 56 G = Triangulun. Fab. 99 — Eue. 124 — Trigoleuca Bdv.
Faun. Mad. in notis p. 105.
Après avoir comparé beaucoup d'individus de différentes collections ,
provenant de divers endroits, et étiquetés de manières très-opposées, je ne
puis apercevoir aucune différeiice essentielle entre eux , et tous me
semblent se rapporter à la Mi/r/don de Cramer, que celui-ci a indiquée,
probablement à tort, comme originaire de Surinam, et dont Fabricius a
changé le nom par un caprice que rien ne justifie.
SS"""'. Ailes entières: les supérieures d'un gris un peu violâtrc,
avec une grande tache d'un brun-noir parlant de la base, occupant les
trois quarts de l'aile, la côte exceptée, et traversée par une bandelette
très-oblique, d'un blanc-jaunûtre, qui découpe ainsi un grand triangle
t>run, bordé, sur ses deux autres côtés, d'un liseré jaunâtre, et, sur
OPHlUSlDyt. 279
le coté extérieur qui est un peu arrondi, par la bubterminale, qui est
droite, roussâtrc, et dont le sommet est occupé par une taclie brune, très-
fondue intérieurement. Un filet festonné terminal. Ailes inlér. d'un gris-
brun uni, avec la frange à peine sensiblement coupée de deux espaces
plus clairs. Dessous ne reproduisant pas les dessins du dessus.
Java, côte de Coromandcl, Silhct, Madagascar? Coll. Div.
1727.. GrAM!«OI>E8 DeM'A Hdv.
Bdv. Faun. Mad. p. 105 pi, 13 f. 1.
Un peu plus petite ((ue la précédente. Ailes entières : les supérieures
d'un brun-olivàtre luisant, avec la côte et un liseré terminal d'un cen-
dré-violàtre, et trois bandelettes fines, blanches, dessinant, par leur posi-
tion, un triangle isoscèle, dont le sommet joint l'attache de l'aile et est
un peu ouvert, ainsi que l'angle interne, tandis que l'angle costal est bieifi
Jermé. Ailes infér. d'un gris clair, avec la frange plus pâle.
Ile Maurice, Madagascar. Coll. Guérin.
FAM. II.
EUCLIDIO/E Gn.
Goniatidœ Dup. — Noctuo-phalœnidce Bdv,
Chenilles très-allongées, cylindricfues, n'ayant que deux paires de pattes
ventrales, à tête grosse; vivant sur les plantes basses. — Chrysalides non efflo-
rescentes, non enterrées. — Insectes à antennes de moyenne longueur, crénelées
ou pectinées dans les çf; à palpes courts, et dont le dernier article n'est ordi-
nairement ni long, ni spatule; à pattes lonques, grêles et peu velues; à corps
grêle, lisse; à abdomen glabre ou presque glabre ; à ailes larges, pulvérulentes
en dessous, à franges larges, doubles : les supérieures triangulaires, recottvrant
les inférieures, et se recouvrant même un peu l'une l'autre dans l'état de repos i
à nervure costale très- rapprochée de la côte ; les inférieures sablées en des-
sous, ayant les trois premières nci-vules de la médiane insérées presque au
7nême point, concolore! ou discolorcs, mais ne participant point aux dessins des
supérieures.
Le genre Evclidia, le seul de celte famille qui soit européen, a été jus-
qu'ici classé dans les Noctuo-Phalénides. Duponchel l'en a relire pour en
former une tribu à part, qu'il a nommée Gonialides , dénomination que je
ne puis adopter, puisque, suivant mes idées, le nom d'une famille doit être
emprunté à l'un de ses genres.
Les Euclidides sont des insectes assez faciles à reconnaître sous tous leurs
étals. Pour ce qui concerne les premiers, le genre Euclidia étant le seul ou
ils soient connus , je renvoie à ses gcnéralilés. Les papillons se reconnais-
sent à leur port un peu phaléniforme ou pyraliforme, à leur corps grêle, à
leur abdomen effilé et presque glabre, à leurs pattes très-longues, très-
grêles et à peine garnies de poils, à leurs palpes courts et comme ramassés,
cl dont le dernier article est court et bien moins distinct du second que dans
les familles précédentes. Toutefois, un seul genre {Cerocala) fait exception
pour ce dernier caractère, quoiqu'il présente tous les autres. La nervulation
est aussi très-uniforme. La i"-' nervule de la médiane des inférieures est
insérée sur la discocellulaire, tout près de la bifurcation des deux sui-
vantes, en sorte qu'elles semblent partir toutes les trois du même point,
tandis que la Af est beaucoup plus rupprodiée de la base ; en outre, la ner„
vure sous-costale des supérieures est peu éloignée du bourrelet costal, cl
jiar suite, la cote proprement dite est beaucoup moins large que dans la plu-
part des familles précédentes.
Les Euclidides aiment à se tenir à terre parmi les herbes ou les broua-
sailles, d'où on les fait lever en marchant. Elles ont, d'ailleurs, de la propen-
sion à venir buliuer en plein soleil sur les Heurs des prairies ou des clai-
ErcLmÏD.ï:. 9.81
fièrcsdcs bois, en sorte qu'on peut considérer leur vol comme diurne, bien
i'iu'il ne soit jamais de longue durée; ni;iis elles n'en volent pss moins au
crépuscule comme la plupart des autres iNuctucUcs.
Zale Unrrida Hb. /uir. Ul, 32, ipje je n'ai pas vue en nature, pourrait
bien appartenir à celte fumillo.
Gex. rUIGONODES On.
Chenilles. !...'■. — Antennes assei longues, Txiinees, à peine crénelées de
rils isolés, très-Jins et presque semblables dans les deux sexes. Palpes asceii'
iliinis, q)êles, assez courts, se rapprochant au sommet, minces, comprimés, le
2" article un peu arqué, le 3« court, mince, filiforme, dirigé en avant, assez
aigu au sommet. Trompe moyenne. Yeu.v saillants. Corps grêle. Thorax ar-
rondi. Abdomen long, lisse, effilé, un peu déprimé et subconique dans Icçf, cy-
lindrique, et quelquefois môme s'élargissunt postérieurement, puis brusquement
terminé en pointe dans la Ç. Pattes longues, grêles, toutes semblables. Ailes
soyeuses, entières, à frange large, double : les supérieures triangulaires, avec le
disque marqué d'un triangle foncé, traversé au centi-e par une anfractuosité
plus claire. Les trois premières nervules de la médiane un peu arquées et insé-
rées presque au même point. Nervure sous-costale des supérieures rapprochée
de la côte, avec l'aréole rhomhoïdale et assez large. Dessous des inférieures plus
ou moins garni de poils courts et drapés.
tes insectes de ce genre rappellent, pour les dessins, les derniers genres
de la famille des Ophiusides , mais il est facile de voir que leurs formes et
leur organisation sont toutes différentes. Il existe , en outre, un petit genre
européen qui se rapproche de celui-ci pour le dessin des ailes supérieures, et
dont on pourrait croire, au premier abord, qu'il est voisin, c'est le genre iîy-
drelia; mais la nervulation et tous les autres caractères l'en éloignent prodi-
gieusement, et probablement les chenilles n'ont pas non plus de rapports.
Les Trigonodes se reconnaissent, au premier abord, à un triangle brun
ou noir, qui occupe une partie du disque de l'aile supérieure. Les trois
côtés de ce triangle sont parallèles aux bords de l'aile. Le plus grand laisse
entre lui et la côte une large bande de la couleur du fond. L'angle qui
correspond à l'angle interne de l'aile n'est jamais entier; il est divisé par
une bande ou anfractuosité, dont la forme varie suivant les espèces, et qui
s'avance presque jusqu'à la base, i)artageant ainsi le grand triangle en deux
plus petits.
Les femelles se reconnaissent d'avec les mâles, par la forme de l'ab-
domen, et les ailes inférieures généralement plus sombres.
Les Trigonodes habitent les Indes Orientales, l'Océanic, les côtes de l'A-
frique et certaines ilcs de celte dernière partie. Les auteurs en ont connu
quelques-unes. Mais comme les espèces sont extrêmement voisines les
unes des autres , les figures qu'ils en ont données ne servent guère à éclai-
rer la synonymie, et on ne sait le plus souvent à quelle espèce les rapporter;
282 EUCLlDIDiE.
on est alors guidé, presque exclusivement, par l'habitat de l'insecte, el on
conçoit qu'on peut faire ainsi de nombreuses erreurs.
1723. Trigonodes Maxima Gn.
bS*""'. Ailes super, d'un blond pâle ou ochracé, avec un trait sous la
c6te, et deux larges taches ou bandes placées à angle droit, droites à l'ex-
térieur, arquées à l'intérieur, d'un brun-noir, laissant entre elles un large
triangle à côtés convexes , d'un blond plus pâle que le fond. Une ligne
claire, suivie de points noirs, borde la tache brune subterminale. Ailes
hifér. blondes, avec la base et une bande terminale , vagues, brunâtres :
leur dessous presque uni.
Cette espèce, la plus grande du genre, et qu'il est impossible de con-
fondre avec aucune autre, à cause de la différence du dessin , est décrite
sur un mauvais individu très-vieux, appartenant au Muséum National, et
dont on ignore la patrie.
1724. Trigonodes Cephise Cr.
Cr. 227 C — Enc. 123.
60""". Ailes super, d'un blond pâle, avec un grand triangle métlian,
brun-noir, traversé par une bande blanche , dont chaque extrémité est
lavée de b}oud , et longé extérieurement par une série de gros points
noirs qui en sont très-rapprochés. Ailes infér. du même blond, avec une
^orte de bande discoïdale claire, obtuse, touchant presque le bord abdo-
minal , mais n'atteignant pas, à beaucoup près, la côte. Une autre bande
terminale, encore plus courte, s'arrètant vers la 2<' nervule,
Indes Orientales. Décrite sur la figure de Cramer.
1725. Trigonodes Lxjcasii Gn.
03""". Ailes super, d'un gris-cendré, liserées de noir, avec le bord ter-
minal et une nuance sous la côte, brunâtres. Un petit triangle dont le côté
externe est perpendiculaire â l'aile, puis une bande de la couleur du fond
qui le sépare d'un trait ou sourcil qui remonte vers la côte ; puis enfin,
une bande subterniinale, large, nette , arquée en sens inverse du bord ,
mais non ondée , d'un brun-noir, marquée d'un point plus noir à l'apex.
Entre cette bande et le sourcil , le fond est jaunâtre ou roussàtre , et tra-
versé par de fines lignes brunes. Ailes infér. d'un gris-brun foncé, surtout
près du bord tenniaal, qui est liseré de noir. Dessous presque uni. Der-
nier article des palpes à peine distinct du précédent.
Décrit sur une belle femelle unique, appartenant au Muséum National,
mais dont on ignore la patrie. Je l'ai dédiée à M. Lucas, aide-naturallste
de ce précieux établissement.
T.VCUT>injE. 283
T'-
i7?.6. Trjgonopes IIyppasia Cr.
Cram. 250 E = Hypatia Fab. 98 — Enc. 122.
Û0°'>n. Ailes d'un gris-jamiâtrc ou carné pâle, avec un filet terminal
légèrement festonné : les supérieures avec un triangle discoîdal d'un brun-
noir, largement entouré d'une nuance roussûtre, bordé inférleurcment
d'un liseré blanc, étroit, et exléricureincnt, d'un liseré plus large, et inter-
rompu au milieu par une anfracUiosilé blanche, large, un peu arquée,
grossièrement arrondie ou tronquée supérieurement, saupoudrée, au mi-
lieu, d'atomes roussiltres, en sorte que le blanc est souvent réduit à un
liseré. Ligne subterniinalc claire, légèrement ombrée extérieurement de
gris qui tend à former des points, et de brun-noir intérieurement, sauflc
milieu, qui est arqué. Ailes infér. avec deux bandes vagues, noirâtres,
délayées ; l'extérieure plus large. Dessous des mêmes ailes d'un jaune
d'ocre , à bandes peu marquées. Dernier article des palpes très-court ,
aplati , et presque aussi velu que le précédent. — Femelle presque sem-
blable, et seulement un peu plus foncée, avec l'anfractuosité plus étroite,
et les ailes infér. plus sombres.
Indes Orientales. Coll. Div. Huit cT et deux 9-
Fabricius, en changeant le nom de Cramer, a fait preuve d'un purisme
fort mal entendu, Hi/ppasia étant un nom propre aussi bien (\ix'IJijpatia,
Si on tenait absolument à rectifier le nom de Cramer, il faudrait écrire
ffippasia. Au reste, la description de Fabricius est tellement vague, qu'elle
s'applique aujourd'hui à toutes les Trigonodcs indistinctement. La figure
de Cramer, au contraire, porte à peu près tous les caractères de l'espèce.
Deliana Sloll pi. 36 fig. û, ne me parait pas différer de YHyppasia par
des caractères susceptibles d'être appréciés sur une figure.
179.7. Trigonodes Anfracti'osa lîdv.
Bdv. Fauu. Mad. pi. 15 p. lO/i.
Un peu plus petite et moins jaunâtre que VHyppasia^ à laquelle elle res-
semble extrêmement, et dont elle pourrait bien n'être qu'une simple va-
riété. Elle en diffère principalement par la fornio de l'anfractuosité, qui est
plus courte et arrondie au sommet , le liseré extérieur du triangle plus vif,
moins arqué , moins renflé au milieu , placé plus obliquement; la ligile
subterminale un peu moins arquée ; les ailes infér. plus claires , avec
les bandes noires, mieux marquées, surtout la dernière.
Ile Maurice. Coll. Div. Quatorze individus.
179.8. Trigonodes Acctata On.
(il m m. Egalement très-voisine des précédentes. Ailes super, droites au
^84 Kl'CLIDlDiE.
1)01(1 terminal, d'un gris plus foncé, plus violacé, moins jaunitrc. Bordure
extérieure du triangle aussi étroite et aussi égale que dans V Ilyppasia,
Anfractuosité droite, assez étroite, à bords parallèles jusqu'à la moitié,
puis un pou renflée, puis enfin terminée en pointe émoussée. Ligue sub-
tenninale à peine arquée. Espace compris entre elle et le triangle, plus
sombre. Liseré terminal des quatre ailes non festonné. Inférieures fon-
cées, à lignes bien marquées, surtout en dessous, où elles sont même
un peu dentées, avec un point cellulaire noir.
Sénégal. Coll. Bdv. Ile Maurice. Coll. Guérin.
Ne serait-ce qu'une variété locale de l'Hyppasia^
1729. Tbigonodes Inacuta Gn.
Taille d'Acutata au moins. C'est la plus foncée de toutes. Le mâle est
d'un gris-violâtre aussi intense que la femelle de la précédente. Elle dif-
fère de toutes les autres en ce que l'anfractuosité est placée perpendicu-
lairement au côté du triangle qui regarde la côte, au lieu d'obliquer en
dedans , en sorte que l'angle externe inférieur du triangle basilaire est
notablement moins aigu. Cette anfractuosité est, du reste, comme chez
VAnfractiiosa, mais plus large, et les atomes qui en remplissent le centre,
sont mieux marqués du côté extérieur. La ligne subterminale est subite-
ment arquée, à partir de la 2<= inférieure. Les ailes infér. sont aussi som-
bres dans le çf que chez la 9 ilc VUi/ppasia, et la dernière ligne obscure
est remplacée par une ombre très-étendue^ qui, en dessous, se change posi-
tivement, et aux quatre ailes, en une large bande terminale bien marquée.
J'ignore d'où elle provient. Coll. Gn. Un (f.
lySo. Trigonodes Exportata Gn,
42'"'", Ailes super, subdenlées , d'un gris-cendré un peu violâtrc ,
avec le triangle d'un brun presque noir, et seulement quelques nuances
roussàtres autour de lui. Anfractuosité large, arrondie par en haut, rem-
plie, jusqu'au sommet , de gris-cendré , en sorte que le liseré clair est à
peine sensible. Ligne subterminale très-arquée, fortement ombrée de noi-
râtre. Une ombre semblable très-marquée au milieu du bord terminal.
Pointe du bord interne de la première partie du triangle, très-aiguë. Ailes
infér. ayant les deux lignes très-nettes sur un fond clair, et le bord termi-
nal aussi ombré de noirâtre que celui des supérieures, et s'élendant jus-
que sur la frange. Dessous avec les deux lignes très-distinctes aux quatre
ailes. Dernier article des palpes fortement coudé sur le second, et presque
liorizontal. — Femelle plus sombre, et d'un cendré encore moins jaunâtre
([ue le mâle.
Nouvelle-Hollande. Coll. Gn. Deux cT, deux 9- Abyssinie. M. N.
Uno".
EUCLIDIDiE. •?,8i»
Je ne vois point de diffdrences bien sensibles entre les individus de la
Nouvelle-Hollande et celui d'Abyssiiiie. Il faudrait voir des femelles de I;»
dernière provenance.
Gen. IIETEROPYGAS Gu,
citent lies,. t.:.. — Antennes des çf minces, crénelées de cih peu dtslincts,
très-courts, mais assez rapprochés et comme géminés. Palpes courts, subas-
cendants, très-grêles, le 2* article mince, peu arqué, le 3*-' du quart. Trompe
courte. Corps grêle. Tltora.v déprimé, arrondi, lisse, peu velu. Abdomen assei
long, déprimé latéralement, lisse, renflé à l'extrémité dans les q", oit il est
profondément fendu et garni de poils frisés en dessous. Pattes longues, grêles
et peu velues. Ailes un peu bblongues, soyeuses, unies en dessous : les supè^
Heures à lignes distinctes, mais sans triangle; les inférieures discolores. NervU'
talion du genre précédent, mais avec les ncrvules moins arquées.
Ce ecnre est extrêmement voisin du crenrc Pelamia, avec lequel, cepen-
danl, il ne peut rester, à cause de ses antennes et de la forme luule excep-
tionnelle de son abdomen, que je décris succinctement aux caractères géné-
riques. Je regrette vivement de ne connaître qu'un seul sexe, et de n'avoir
devant les yeux qu'un seul individu qui ne ui'api)arlient pas, et que je ne
puis dépecer pour examiner les parties génitales, dans lesquelles la forme
anormale de l'abdomen doit amener de grandes modifications.
Le genre Ueteropyijas a, comme le G. Pelamia , un aspect un peu plia-
lénilorme, et vraisemblablement des habitudes analogues. Il mérite détre
le sujet d'observations suivies.
1731. ITeteropygas Oppilata Gn. 2^ 2-
7
/jomm. Ailes presque entières, avec un fdet terminal festonné ! supé-
rieures un peu aiguës à l'apex , arrondies à l'angle interne, d'un cendré-
violàtre, avec la ligne subterniinalc régulièrement arquée, non ondulée,
d'un jaune clair, bordée, extérieurement, d'une bandelette rousse, et inté-
rieurement, d'une ombre large, d'un brun-noir, s'étendant de l'apex à la
nervure .sous-médiane. Une grande taclie du même brun sur le disque, net-
tement limitée par la ligne coudée, qui est brisée en un seul angle ,par la
nervure sous-médiane et parla médiane, qui réserve ainsi toute la cellule
fermée au bout par un angle, et liscrée de jaune clair. Dans celle-ci , une
tache confuse, arrondie, et un point noir. Ailes infér. d'un brun-noiraire
uni , ainsi que les quatre ailes en dessou.s.
Montevideo. Coll. Feistli. Savannah. Coll. Marchand,
Ît86 EUCXIDIDiEj
Gen. PELAMIA Gn.
Chenilles...'..,. — ulntentics moyennes, ciliées-peclinâes dans les rf. Palpes
courts, assez grêles, ascendants-obliques, à dernier article triangulaire, court,
presque aussi velu que le précédent, dont il est peu distinct. Trompe courte.
Corps grêle. Thorax déprimé, arrondi, squammeux. Abdomen lisse, glabre,
cylindrique, et allant presque en s'élargissant, puis subitement terminé en
pointe, dans les Ç. Patlcs longues, tris-grêles cl nues. Ailes entières, larges,
pulvérulentes, à frange large, double : les supérieures à ligne sublerniinale pa-
rallèle au bord, marquées d'un triangle brun, ullongé, discohlal ; les infé-
rieures discolorcs. Neruulation des Trigoqodes.
A voir superficiellement ce genre, on dirait de Phalcnides voisines des
Phasiane. Je crois même, sans avoir toutefois aucun renseignement à cet
égard, qu'elles doivent leur ressembler pour les mœurs, c'est-à-dire, se
tenir accrochées dans les lierbes, ot fournir, quand elles sont troublées, un
vol lourd et do peu de durée. Je n'ai vu que deux individus, dont le mâle
est même dépourvu d'abdomen ; mais c'est assez pour rne convaincre com-
bien leur organisation diffère des Triqonodes, dont les dessins de leurs ailes
supérieures, leurs palpes et leur abdomen, les rapprochent du reste. On ob-
servera que leurs antennes sont composées de branches fortes, un peu spa-
tulécs, garnies elles-mêmes de cils fins et réguliers, et surmontées d'un poii
raide et recourbé.
/ 1732. Pelamia Phasianoides Gu. } ; .
0"'"^. Ailes entières, à filet terminal un peu festonné : les supérieures
d'un cendré-blanchâtre , saupoudrées d'atomes bruns, avec la ligne sub-
terminale parallèle au bord , presque droite, claire, ombrée d'atomes bruns
extérieurement, et une autre ligne également claire et ombrée extérieure-
ment, partant de la côte, formant un coude à la sous-médiane , puis la sui-
vant pour aller gagner la base. Cette ligne entoure une grande taciie brune,
triangulaire, allongée, elTilée dvs deux bouts, et limitée supérieurement
par la nervure médiane. Ailes infér. d'un jaunc-paillo très-clair, avec deux
traînées d'atomes bruns formant deux lignes, dont la seconde plus longue
et parallèle au bord. Dessous des quatre ailes du même jaune, avec cette
même ligne, quelques atonies, et une lunule cellulaire, d'un brun-roux.
(f Montevideo. Coll. Feisth. 9 Paraguay. Coll. Bdv.
Gen. CEROCALA Bdv.
Bdv. Ind. p. 100 — Dup. Gn. = Opkiasa Tr.
Chenilles ,. — Antennes longues, à tige squammeuse, garnies de lames
EUCLIDID^. 3! 8 7
In'S-longucs, finement piihcscentcs et surmontées iCun cil raUc dans les çf,
crénelées de cils isolés, extrêmement courts dans les Ç. Palpes lomjs, asccn-
dunts-obliques, le 2" article grêle, sqitammeux, le 3" nussi long gue le précé-
dent, nu, linéaire, sulispalulé. Trompe moyenne. Thorax élargi, subcarré, lisse,
à poils sguammeux^ suhliérissés, mais non touffus. Abdomen grûle, ne dépas-
sant pas les inj'érieurcs, lisse, glabre, conique dans les sexes. Pattes longues,
grêles, glabres, à jambes minces et sguammcuscs. yliles dentées, pulvérulentes:
les supérieures avec des dessins Irès-inargués ; les inférieure.', discolores, à bail'
des intciTompues.
Ce joli genre ne se compose, jusqu'ici, que d'une seule espèce, qui est
européenne. Elle est remarquable, avant tout, par ses antennes, dont la
tige est recouverte, dans les deux sexes, d'écaillés disposées par rangs cir-
culaires et imbriquées; dans les màlcs, ces ligns sont munies de barbes
longues, inclinées en dessous, spatulécs à l'extrémité, et garnies de petits
cils extrêmement fins. Ses palpes forment une exception dans la l'amillo, par
la longueur de leur dernier article, qui dépasse, sous ce rapport, celle des
Êrèbides. Je ne parle point des autres caractères, dont plusieurs, comme
ceux du thorax, de l'abdomen, qui est remarquablement grêle par rapport
au thorax, et même des ailes, sont fort saillants, l'insecte parfait, qui se
trouve maintenant dans toutes les collections, me dispensant d'entrer dans
ces détails.
La chenille est encore inconnue.
1733. Gerocala Scapulosa iib.
Hb. 3G0-561 — Tr. III p. 3i7 — Dup. IV p. 353 pi. 121 — Gn. Ind.
p. 2Û8 — Pdv. 1372.
36""». Ailes super, d'un brun-noirâtre un peu luisant, avec la côte et
l'espace terminal cendrés. Vn trait basilairc et deux grandes taches dlscoï-
dales d'un gris-jaunâtre, verdâtre ou roussâtre clair, bordées de noir : la
première, en forme de verre à pied, échancrée, dans le haut, par une tache
ronde; la seconde en bande courte et arrondie, ne dépassant pas le milieu
de l'aile, et liée à la première, par un trait noir, sous la nervure médiane.
Ligne subterminalc très-distincte, sinuée et denticulée, d'un jaune clair,
liseréc extérieurement de roux , et formant deux angles ou dents, dont
la 2" plus aiguë et plus saillante. Ailes infér. d'un ochracé sale, avec
deux bandes noires , interrompues et rayonnécs sur les nervures. Thorax
noirâtre , avec deux points et le collier blanchûtres. Paljjcs blancs en de-
liors.
Femelle plus obscure, à taches moins nettes et plus roussàtres, à tho-
rax plutôt gris que noir.
Andalousie. Coll. Div,
Cette espèce , très-rare jusqu'ici dans les collions i a été rapporu^e eu
abondance d'Andalousie par M. Lorquin, en 18/|7.
?,88
f.îclidid.t;.
(ÎEx. DRASTERIA Hl.,
Hb. Verz,
Chenilles — Antennes pubescenlcs, avec un cil plus long par article,
OH munies de lames pubacentcs, surmontées d'un cil raide, assez lotiq. Palpes
courts, ascendants-obliques, squammcux, le dernier article très court, aussi
sqiiummeux que le 2**, avec lequel il est presque confondu. Trompe longue.
Tête petite. Corps grêle : le thorax arrondi; l'abdomen long, lisse, qlabre,
panique et effilé dans les q^, où il se termine par une brosse coupée car-
rément, un peu déprimé, grossissant ners l'extrémité, puis subitement terminé
en pointe aiguë et comprimée latéralement dans les $. Pattes grêles et peu
velues; les deux dertiières paires à jambes épineuses. Ailes larges, entières,
mais festonnées, veloutées^ à frange large, double : les supérieures obtuses; les
inférieures arrondies, très-déveioppées, presque concolores, de couleurs ternes;
les deux sexes très-différents.
Je n'emprunte à Hubncr que le nom de ce genre, qui, dans son f^erzei-
chniss, est composé des espèces les plus disparates, comme Gruphicu, Ar-
chesia, Erechtea. Ce (lu'il y a de plus curieux, c'est qu'il y renferme
VEucl, Gfyphica, tandis qu'il rejette VEucl. Mi, sa compagne inséparable,
dans son genre Callistege, à côté de lAScapulosa.
Les ailes supérieures sont un peu festonnées, mais non dentées, ni à fran-
ges entrecoupées; d'un gris cendré, jaunâtre ou brun, avec un dessin plus ou
moins effacé, composé, comme ciiez les Euclidia, de deux coins obtus et
recouri>és, dont la base esta la côte. Ce sont les deux lignes médianes qui
forment ces dessins en se contournant et en se dénaturant pour ainsi dire.
La subtcrminale n'est indiquée que par une série de points à peine marqués,
et souvent par deux taches noires au sommet. Les ailes inférieures sont
grises, avec deux bandes ou ombres vagues, noirâtres, superposées. Les fe-
melles sont extrêmement dilTcrenles des maies, et on les prendra facilement
pour des espèces toutes distinctes. Mais ce qu'il y a de plus bizarre, c'est
que les femelles des espèces dont les mâles sont les plus dissemblables se
rapprochent extrêmement entre elles.
Ce genre est très-voisin des Euclidia, et il serait même possible qu'avec
le temps on trouvât des espèces ayant des caractères tellement intermé-
diaires, (lu'on fut obligé de les fondre en un seul. Il renferme même des es-
pèces qui correspondent aux deux types les plus communs de nos Euclidia
d'Europe, savoir : Y Erechtea iv noire il/i (du moins le mâle), et la Cus-
pidea Ç â notre Ghjphiiu. Cependant on verra, en comparant leurs ca-
raclcees, (lu'iis peuvent, (juant ù présent, être séparés.
J'aurais pu diviser le genre Draslcria en deux groupes, en mettant
dans le premier les mâles dont les antennes sont garnies de lames bien mar-
quées, et dans le second. Celles qui sont simplement pubescentes; mais les
autres caractères sont si uniformes, et les femelles sont tellement sembla-
euclidida:. jtSi}
blés, que je crois qu'il ne faut considérer celle différence des anlenncs que
comme un caiaclcrc purement spécitiiine.
Toutes les espèces que je connais sont de l'Améiiciue du Nord. Elles ont
les mêmes mœurs que nos Eudidia, et ne sont pas plus rares (lu'clles.
Drasteuia Convalescens On. i- •«* » I
36'»"'. Ailes super, d'un gris-testacé très-pâle chez le mâle, d'un brun-
roux clair chez la femelle , .saupoudrées d'atomes plus foncés , avec Icîi
lignes noirâtres, fines, flexucuscs, peu marquées, presque parallèles: la
subtcrminalc marquée d'une série de points; la précédente s'arrêlant à la
nervure sous-médiane, et accolée, vis-à-vis de la cellule, à une petite tache
noirâtre, vague, qui semble la doubler; enfin, celle d'avant traversant la
lâche rénilorme, qui est aussi peu marquée que les lignes. Ailes infér. d'un
blanc-roussàtre chez le mâle, d'un gris-roux ciiez la femelle , avec deux
bandes parallèles, roussàlres ou noirâtres, composées d'atomes agglomé-
rés. Dessous avec ces mêmes lignes plus marquées , et une lunule dans
chaque cellule. Antennes du mâle garnies de lames pubescentes , sur-
montées d'un cil raide.
Amérique Septentrionale. Coll. Div. N'est pas rare.
f 1735. Drasteria Erechtea Cr.
Cram. 275 L.
41""". o^- Ailes super, d'un gris de 1er un peu violàtre, avec la frange
et le bord terminal plus foncés, et deux grandes taches irrégulières, noi-
res, descendant de la cote : la première, en forme de chausse ou de bon-
net recourbé, mais éclairée de la couleur du fond dans toute sa partie
supérieure, marquée d'un point noir dans la cellule, et bordée, en dessous,
par du brun-fauve clair; la seconde en forme de bande perpendiculaire,
s'arrêlant avant la sous-médiane. Deux taches noires costo-apicales, su-
perposées et fondues intérieurement. Ailes infér. grises, avec deux bandes
plus foncées, un peu anguleuses, subparallèles : la supérieure avec une
dent près de la sous-médiane. Dessous jaunâtre, poudré de biun, avec ces
deux mêmes bandes cl une lunule cellulaire géminée aux supérieures :
le tout peu visible. Antennes simplement pubescentes.
Ç du même gris, mais ayant tous les dessins effacés. H ne persiste que
les traces des taches costo-apicales , an-dessous des(iuelles on voit une
série de petits points parallèles au bord terminal. •
Amérique Septentrionale. Coll. Div. Commune.
Elle varie extrêmement , surtout les femelles. Voici les principaux
types.
2C)0 EUCLIDlDiE.
A.
(f plus clair. Ailes super, un peu plus aiguës à l'angle anal. Les dessins
un peu eDfacés. Abdooicu et dessous de toutes les ailes d'un blanc-ochracé,
sans dessins.
Brésil. Coll. Gn.
9. Ailes super, d'un brun-bislre très-foncé, presque sans aucun des-
sin. Inférieures aussi très-foncées, à bandes peu distinctes.
Amérique Septentrionale. Coll. Gn. Cette feiuèlle est plus commune
que celle que j'ai décrite au type.
I73G. DrASTERI.V EniCHTO Gn.
Quoique cette Drasturia soit très-dilîérente pour la forme et pour les
couleurs de toutes les variétés de VErechtea que j'ai devant les yeux ,
comme je n'en ai qu'un seul individu femelle , il serait possible qu'elle
n'en fût qu'une modification très-remarquable. Cependant, elle diffère de
toutes les autres femelles que j'ai vues en grand nombre, et se rapproche
de Cuspidea.
Elle diffère , quant à la forme , en ce que les ailes super, sont plus
larges , avec l'origine de la côte plus arquée , et l'apex notablement plus
arrondi. Quant aux couleurs et aux dessins, ils sont aussi marqués ici que
chez les mâles d'Erechteu. Le fond de l'aile est d'un brun-violâtre ; les
deux taches noires costo-apicales sont très-bien écrites ; la bande qui les
précède est très-large et rectangulaire; enfui, on ne voit guère, de l'autre
baudc, qu'une ligne (l'cxtrabasilaire) qui est beaucoup moins oblique que
chez le mâle (ïErechtca , et qui louche, d'ailleurs , les deux bords. Les.
ailes infér. ont toute la base et le disque d'un cendré obscur, après quoi
elles sont d'un jaune d'ocre saupoudré de brun , avec une forte ligne
noire, denticulée, mais à peine sinuée, qui traverse la partie jaune par le
milieu.
Amérique Septentrionale. Coll. Gn.
Cette espèce se rapproche bien plus que les précédentes de nos Evi'
ctidia européennes, et surtout de la Glyphica.
Gen. EUCLIDIA Och.
Och. Prodr. 1816— Tr. Bdv. Steph. Gn. Dup.
Chenilles à 12 pattes, lisses, Ires-cillongées, atlénuées postérieurement, à tête
grosse , repliant au repos leurs premiers anneaux, presque en hélice i vivant à
EUCLIDIDyE. 291
découvert sur les plantes (xisses, — ClnysalUtes lisses, luisantes, un peu ob'
tuses, renfermées dans des coques construites parmi les mousses. — Antennes
courtes, pubescentes dans les q^. Palpes cnurts, peu ascendants, velus- hérissés,
le dernier article court, squammeux-oblus. Trompe grêle. Tête et yeux petits.
Thorax court, lisse, globuleux. Abdomen court, efjdè et conique dans les cT,
épais, et terminé en pointe obtuse et comme laineuse dans les Q, muni dune
petite crête sur le premier anneau. Pattes assez longues, à jambes garnies de
poils espacés, les deux dernières paires épineuses. Ailes entières, épaisses : les
supérieures a côte sinuée , obtuses au sotnmet , ayant les lirjnes ordinaires ac-
colées à des taches sombres et anij ukases ; tes inférieures arrondies, discolores
et bicolores. Les deu.v sexes scmblablvs.
C'est le genre vraiment européen de cette famille. 11 est fort Iranché et ne
peut sucre être confondu avec aucun autre, si ce n'est avec les Drusteria.
Leselicuilles sont irès-curieuscs : au premier abord on les prendrait pour des
Geomeira, tant elles sont longues et effilées ; mais il suflii de compter leurs
pattes pour revenir de celle opinion. Au repos, elles replient leur grosse
tôle sous leurs premiers anneaux, qu'elles tiennent roulés pre'stiue en hélice.
On les trouve souvent en fauchant, sur les plantes basses qui font leur
nourriture exclusive, mais, quoique les insectes parfaits ne soient pas rares,
il est fort diflicile de les amener à bien , et elles périssent pour la plupart
en chrysalides. Celles-ci sont contenues dans des co([ues demi-solides con-
struites parmi les mousses ou les débris dont les brins restent attachés à
leurs parois et servent à les consolider.
Les papillons habitent de préférence les contrées boréales. Us sont très-
vifs et volent en plein jour chaque fois que le soleil se montre bien pur;
mais ce vol n'est pas de longue durée, et ils vont bientôt s'abattie sur les
plantes voisines de celles qu'ils ont quittées, jusqu'à ce qu'un caprice nou-
veau ou les pas des promeneurs qui froissent les herbes à quelque distance,
les forcent à recommencer la même manœuvre.
Les Enclidia ont presque toutes été connues des auteurs, mais comme
celles qui habitent la Russie méridionale sont très-rares, elles ont quehiue-
fûis donné lieu à de doubles em[)lois. La plus vulgaire de toutes, est la Gly-
phica, qui se trouve chez nous en abondance.
J'ai divise le genre en deux groupes, mais le premier, seul, est bien au-
thentique, et il se pourrait fort bien que le second dût constituer un genre
tout-a-fait séparé et voisia des Cerocalu.
GROUPE L
■k I 1737. EUCLIDIA Ml Lin.
S. N. 106 — Clcrck pi. 9 f . 5 — Wien.-Verz. Aa-& — Fab. 85 — Esp.
pi. 89 f. 3, a — Bork. 2,'j — Engr. (l'M noire) 603 — Sepp. II sup. pi. 1
— Hb.Beitr. pi. 2, N— Ilaw. 32— Tr. III p. 393 — God. II p. 98 pi. 3S
•jy2 ecclidioa;.
i. 3, 4 — Steph. III p. 130 — God. Ind. p. 249 — Bdv. 1374 = Litlerata
Cyrill. pi. 1 f. 0.
Larv. Hb. — Sepp.
28"'"". Ailes entières, d'un gris-noir, à frange blanche, entrecoupée de
noir : les supérieures un peu creusées à la côte, avec les lignes ordinaires
d'un blanc sale; les deux médianes réunies inférieurement et ayant,
entre elles, un sinus profond, qui découpe deux lobes saillants, dont l'in-
térieur est arrondi. Subtcrniinale vague, précédée de taches noires. Ln
point noir à la place de l'orbiculaire ; un trait blanc à la place de la réni-
formc. Ailes infér. ayant une taclio cellulaire, arrondie, et deux séries
sinueuses de taches également arrondies, blanches ; celle du second rang,
qui est située entre les 3<= et h' inférieures, très-rentrée en dedans. Dessous
d'un blanc-jaunâtre, avec une ligne médiane, commune, anguleuse, noire,
et le bord noirâtre, divisé par des taches blanches : supérieures avec deux
points, inférieures avec un trait cellulaire, noirs. Abdoniea zôné de blanc.
— Femelle semblable.
Commune dans toute l'Europe, en mai. Coll. Div.
Cette jolie espèce rappelle, par les dessins de ses ailes infér,, les Hespé-
rides du genre Syrichtus.
A.
Kléem. I pi. 25 f. 4-10 — Hb. 346 — God. p. 99 pi. 52 f. 5,
Taches des ailes infér. d'un jaune d'ocre.
France méridionale, Catalogne.
lySS. EUCLIDIA FoKTATlUUM Hb.
Hb. 59» — Ev. Faun. Ural. p. 352 — Gn. Ind. p. 249 — Bdv. 1373 —
Dup. sup. III p. 523 pi. 44 = Flexuosa Ev. Bull. Mosc.
Lai-v. ignot.
Orenibourg, Steppes de l'Oural, en juin. Coll. Gn. Une Ç. Très-
rare.
r~iy'5g, EUCLIDIA CUSPIDEA Hb.
Hb. Zutr. 69, 70.
Je ne connais que la femelle de celle espèce , qui a quelques rapports
avec notre Euclidia Ghjphica.
38"'"'. Ailes entières , mais nettement festonnées , à bord terminal
arrondi : les supérieures d'un gris clair très-saupoudré d'atomes noirâtres
qui s'épaississent à la base et sur le milieu, au point de former la couleur
du fond, avec deux bandes très-nettes, d'un brun-noir velouté, ûnement
liserées de clair : l'exlrabasilaire arquée en dehors , élargie au milieu, en
£UCLIDU)i£. 2gi
coude en dedans; la coudée formant un auglc aigu sous la côte, et y re-
joignant une tache costale écliaucréc on V. Ln gros point arrondi , liseré
de clair, au bord interne , près de la base. Ailes infér. d'un jaune sale ,
irès-saupoudré de brun-noir, surtout à la base, où cette dernière couleur
forme le fond , avec deux lignes ondées en sens contraire, et terminées à
l'angle anal par des atomes blaucliâlres. Dessous des quatre ailes offrant
presque le mCnie dessin que le dessus des inférieures. Ptérygodes mêlées
de brun. Abdomen noirâtre.
Amérique Septentrionale, Coll. Gn.
^
i^ <J 1740. EUCLIDIA GlYPHICA Liu.
S. N. 105 — Schœff. II pi. 63 f. û, 5 — Wien.-Vcrz. Aa-5 — Fab. 82—
Esp. pi. 89 f. 2 — Bork. 23 — Hb. 347 — Haw. 31 — Tr. III p. 393 —
God. II p. 96 pi. 52 — Sleph. III p. 138 — Curt. 659 — Gn. Ind. p. 2û9
— Bdv.1377 = La Doublure jaune Geoff. II p. 136 — Engr. C04 a-e.
Larv. Hb.
Très-commune dans toute l'Europe, en mai et aotit.
.V. / 1741. EUCLIDIA TriQUETRA W.-V.
Wien.-Verz. Aa-6 — Fab. 86 — Esp. pi. Uô f . «t — Bork. 21 — Engr
(la Triangulaire) 605 abc — Hb. 3/i8 et Beitr. pi. 2 I — Tr. III p. 393 —
God. II p. 94 pi. 52 — Gn. Ind. p. 249 — Bdv. 1375 = Fortificata
Fab. nu = Fascialis De Vill. 825 pi. 6 f. 28.
Larv» ignot.
Hongrie, Italie, Russie méridionale, en mai et juillet. Pas très-rare.
Fabricius l'a décrite une seconde fois sur des individus de la Russie
UJéridionale rapportés par M. Bœber.
;V; !*742. EuCLIDlA MuNlTA Hb.
Hb. 505 — Ev. Faun. Ural. p, 352 — Gn, Ind. p. 249 — Bdv. 1376.
Larv. ignot.
36™"'. Ailes d'un jaune d'ocre roussâtre, avec le bord terminal sablé
de noirâtre : les supérieures avec deux larges taches anguleuses d'un
bruu-noir; la première triangulaire , et dont deux angles des plus aigus
louchent les deux bords ; le seconde, en forme de bande limitée par la
coudée, qui forme un sinus assez profond au milieu. Une légère tache
costale, ombrée, partant de la côte derrière la coudée. Point desubtermi-
jialc. Ailes infér. avec une ligue subterminale, vague et un peu flexueuscj
Lépidoptères, Tome 7. 20
Î294 ECCLIDIDjE.
d'atomes Qoirâtres : leur dessous un peu saupoudré de rougeàtre , sans
dessins, ainsi que celui des ailes super.
Russie méridionale. Coll. Gn. Une 9»
A. Angniosa Lv.
Ev. Bull. Mosc.
Une petite tache triangulaire entre les deux autres ; la première éndén
au milieu.
Steppes du Nord à Orenbourg, en juin.
C'est seulement sur la ligure précitée que je signale ces différences ,
qui ne caractérisent peut-être pas une race à part.
GROUPE II.
I743. EUCLIDIA LiMBOSA. Gn.
SS"™. Ailes super, triangulaires, d'un brun-roux glacé de vioiâtre ,
avec une laclie costale triangulaire à l'origine de la coudée, et une autre,
non loin d'elle , dans la cellule , d'un noir vif. Ligne subterminaie visible,
continue, un peu plus claire que le fond, n'ayant qu'un seul angle vis-4-
vis de la cellule, et ombrée antérieurement de brun fondu. Côlc liserée
de rougeàtre. Quelques points noirs indiquent les autres lignes. Ailes infér.
d'un jaune d'ocre , avec une large bordure noire échancrée au bord
terminal , près de l'angle anal. Dessous des quatre ailes d'un jaune très-
clair, avec une large bordure noire, très-nette, et sans aucune ligne ; les
inférieures avec un très-petit point cellulaire. Abdomen ochracé. Dessous
du corps et base des palpes blancs.
Sénégal. Coll. Feistii. Une $.
Cette jolie espèce s'éloigne beaucoup des autres Eudidia par les des-
sins.
FAM. m.
POAPlIILIDyE (In
Clienilles à Ki pattes, mais dont la première paire ventrale plus courte; cy-
lindriques, rases, lisses, à tête globuleuse, à lignes ordinaires distinctes ; vi-
vant sur les plantes basses, — Chrysalides non ejjlorcscenles. — Popillous de
taille petite ou moyemie, à antennes filiformes, pubescentes ou garnies de ci7î
isolés , à peine distincts ; à pulpes ascendants, dont le 2" article est garni de
poils denses, et le 3" ordinairement très-court ; à corps grêle ; à pattes le plus
souvent glabres ou peu velues ; à ailes entières, épaisses, pulvérulentes en des-
sous, à franges denses : les inféiieures ne participant pas aux dessins des supe-
rieures.
Un seul genre dont les premiers états ne sont pas connus, représente ed
Europe cette famille, assez nombreuse en exotiques; mais d'après la ressem-
blance assez grande, qui existe entre nos Phythometra et certaines Poa-
phila, on est en droit de conclure qu'il ne doit pas y avoir beaucoup de
différences dans les chenilles, à l histoire desciuellos je renvoie.
A l'état parfait, les Poaphilides ont les mêmes habitudes que les Euclidi-
des, dont elles se rapprochent d'ailleurs par leur organisation, c'est-à-dire
qu'elles volent, même en [)lein jour, parmi les herbes, entre lesquelles elles
se reposent fréquemment. Les espèces paraissent être très-nombreuses et
trés-voisines, et, à en juger par la quantité qui nous arrive de l'Amérique
du Nord, elles ne sont pas rares dans les clairières des forêts. Il n'en est que
plus étonnant que [ircsciue toutes soient inédites et que les auteurs, qui
ont figuré un si grand nombre d'espèces de la Guyane, pays où il doit pro-
bablement s'en rencontrer, ne nous en aient pas donné une seule.
Gen. BOCULA Gu.
Cliemlks — Antennes fortement pubescentes, et en outre munies de
cils isolés, très-longs, dans les q". Palpes courts, ascendants, recourbés, bicolo"
res, le dernier article très-petit et aigu. Corps grêle, lisse; le thorax étroit,
squammeux; l'abdomen assez long, renflé, obtus, même dans les çf où il est
lies fendu latéralement à l'extrémité. Patlei moyennes, glabres, yîilcs très'en-
titres, à frange longue, dense , sffuammeuse , arrondie : les injéricures unies,
tntiulées : la première nervitlc insérée notablement au-dessus des deux suivante^.
Encore un genre fondé sur une seule espèce, qui a de l'analogie avec
tous ceux de la famille, sans pouvoir être rapportée à aucun. Les caractt-
296 POAPHIUDjE.
les disent assez en quoi elle diffère des autres. Ce genre, dont je ne connais
ni la femelle ni les premiers états, appartient à l'Inde.
1744- BocuLA Caradrinoides. Gn.
30""". Ailes super, d'un brun-jaunâtre clair, finement saupoudrées,
avec cinq lignes distantes, presque parallèles : les quatre premières fines,
brunes, diversement infléchies, la cinquième (subterminale) à peine ar-
quée, bien plus visible, finement mais nettement éclairée de jaune antérieu-
rement, et une série terminale de gros points noirs, entourés intérieu-
xemcntdc jaunâtre. Tache orbiculaire réduite à un petit point, rénlforme,
à un très-gros point, très-arrondi, plein, d'un brun-noir. Ailes inférieures
unies, d'un gris-jaunâtre, avec une grosse tache cellulaire, rhomboidale,
plus visible en dessous. 2* article des palpes d'un brun-noir foncé, 3<> d'un
gris-jaune clair.
Java. Coll C'B des Indes. Un beau mâle. Parait rare.
Gen. LYSSIA Gn.
Chenilles. ..... — Antennes courtes, filiformes dans la $. Palpes ascen-
tianls, grêles, comprimés, courts, le dernier article court, droit, dirigé en avant,
trontfuéau sommet, aussi squammeux que le second. Toupet frontal triangidaire,
serré. Tête petite. Trompe courte. Thorax étroit^ lisse. Abdomen (de la Ç)
épais, lisse, presque glabre, cylindrico-conique. Pattes courtes, presque glabres.
.Ailes entières, larges, lisses, soyeuses, à franges longues, doubles, squam-
meuses : les supérieures à lignes et taches distinctes. Dessous des quatre sablé.
Les trois premières nervules insérées presque au même point, loin de la base.
A voir l'unique espèce dé ce genre, dont je ne connais malhcureusemenl
que la femelle, on serait lenlé de la prendre pour une Orthoside, mais uu
peu d'attention fait voir que sa véritable place est dans cette famille, non
loin du genre Poaphila, avec lequel elle a plus d'un rapport. Mais outre les
caraclcres qui ressortent de l'énoncé ci-dessus, la forme des ailes est toute
différente : les supérieures sont moins triangulaires, moins aiguës; les in-
férieures plus larges, plus arrondies ; les quatre ne sont point pulvérulentes,
au moins en dessus, et ont au contraire un aspect lisse et un peu brillant,
^ 'p^ltS. Lyssia Orthosioides Gn.
37""». Ailes super, entières, presque rectangulaires, à apex non aigu
ni prolongé; d'un gris-brun un peu incarnat, finement et également
aspergé d'écaillés plus claires, avec les deu.x lignes médianes très-fines,
très-écartées, non obliques, ondées, ferrugineuses, éclairées de jaune :
J'extrabasilairc à peine indiquée au.\ deux bords; la coudée presque
POAPHItlD^. ?C)y
parallèle au bord terminal. Entre elles uac ombre légère, puis la tache
réniforme bien marquée en obscur et cerclée d'une ligne semblable aux
autres. Une série de points noirs subterminaux. Ailes inférieures d'un
gris-brunâtre, unies ; leur dessous d'un gris-blanchàtrc grossièrement et
également saupoudré de brun, avec une forte lunule cellulaire, mais sans
autres dessins. Antennes rousses.
Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. Rare.
Gen. PIIYTOMETRA Haw.
Haw. p. 5o3 — Gn. Dup. Stepli. = Prothymia Hb. Verz. = ^ntlio-
phila Tr. Bdv.
Chenilles — Aspect phalénif orme. Antennes assez courtes, minces, fi-
nement pubescentes dans les ç^, sétacées dans les Ç, Palpes longs, arcfuésf
ascendants, comprimés, le 2*-' article squammeux, serré, le ii^ long, en forme
de scalpel. Toupet frontal ras. Corps très-g rôle, lisse ; le thorax globuleux ;
Fabdomen proportionnellement assez gros, un peu déprimé, glabre, obtus dans
les deux sexes. Pattes longues, minces, glabres, à ergots longs et linéaires.
Ailes assez minces, veloutées, entières : les supérieures à lignes vagues, et à
taches presque nulles; les inférieures souvent presque concolores et portant lu
continuation de la ligne médiane. Indépendante aussi forte que les suivantes et
insérée seulement un peu au-dessus.
Les deux petites espèces européennes que renferme ce genre, ont jus-
qu'ici été classées dans les Noctuo-rhalénides, mais c'est leur taille exiguë
et le défaut de matériaux qui ont causé cette erreur ; car si on les compare
avec les autres espèces exotiques de la même famille, on s'aperçoit bien
vite qu'elles n'en peuvent être séparées. Leurs chenilles sont jusqu'ici in-
connues, elles doivent ressembler à celles des Poaphila.
Les papillons paraissent au printemps, ils volent dans les herbes comme
les Poaphila. Leurs coulcurs sont très-fugitives, et il faut les saisir presque
aussitôt après leur éclosion, sans quoi ils deviennent d'un gris uniforme et
presque méconnaissables.
J'observe que le nom de Phijlometra que j'ai conservé à ce genre, est
employé par Ilaworth dans un sens beaucoup plus étendu, puisqu'il dé-
signe une tribu entière. Ce n'est donc que pour ne pas ajouter inutilement
au vocabulaire enlomologique, que je l'ai adopté comme nom générique.
1746- Phytoivietra Sanctiflorentis Bdv.
Rev. Entomol. p. 3 pi. 29 — Hb.-Gey. 872-3?? — Gn. Ind. p. 250 —
Bdv. 1386 = Mnea Var. Hb. C5û?
23"»™. Les quatre ailes concolores, entières, d'un gris-olivâtre teinté
HgB POAPHILID^.
rie rose à la côte et au bord terminal , avec une bande médiane com-
mune, un peu ondulée sur les supérieures, presque droite sur les infé-
rieures, d'un brun-tougeâtre, nette extérieurement, fondue intérieure-
ment, et une autre ligne subterminale semblable, mais bien plus vague et
plus effacée. Ailes super, ayant en outre les traces de l'exlrabasilaire, et,
à la place de la tache réniforme, deux points obscurs, superposés, en-
tourés d'un espace un peu plus clair que le fond. Frange rosée à l'extré-
milé. Dessous des quatre ailes d'un jaune d'ocre roussâlre, avec les bords
rougeâtrcs et la tache effacée des dessins du dessus.
Espagne, en mal. Coll. Feisth. et Bdv. Deux </. Toujours très-
rare.
La figure de Geyer est-elle faite sur Ja nature, ou n'est-ce qu'une copie
exagérée? Dans le premier cas, elle représente certainement une autre es-
pèce. Quant à la figure 654 de Hubner, il serait possible qu'elle ne fût
qu'une variété grise de YMnea ordinaire. Elle est trop vague pour qu'on
puisse rien affirmer.
Type.
■j^ ij^j. Phytometra .^NEA W.-V.
Wicn.-Verz. Q-6 — Bork. 371 — Hb. 380 et Beitr. pi. 1 d — Haw. 34
Tr. III p. 274 — Dup. IV p. 381 pi. 123 f. 5 — Steph. III p. 121 — Gn.
Ind. p. 250 — Bdv. 1385 = Firidaria Clerck pi. 9 f. 12 = Laccata
Scop. 363? = Ptirpvrata Fab. Géom. 263? non Lin. = Latruncula Esp»
pi. 163 f. ^=Olivacea View. 138.
Larty. ignot.
20'°"'. Ailes super, à côte un peu creuse , à apex aigu ; d'un brun-
olivâtre, avec la côte et les espaces terminal et subterminal d'un rose-
pourpre foncé, traversées par une ligne plus claire, de la couleur du fond,
sans autres taches ni lignes que celles qui résultent de la distinction des
deux couleurs. Ailes infér. olivâtres, avec le bord terminal un peu teinté
de pourpre, et une ombre médiane indistincte, plus obscure. — Femelle
un peu plus petite, d'un brun plus sale, avec le pourpre plus foncé et plus
restreint.
A.
La couleur pourpre a disparu et est remplacée par du brun d'une
nuance un peu différente du fond.
Commune dans les lieux herbus de toute l'Europe, en mai et août. Coll.
Div.
C'est une deâ Noctuelles qui ont reçu le plus de noms différents. Un des
plus anciens est certainement celui de Clerck, que personne n'a cité ni
adopté, quoiqu'elle soit bien reconnaissablc dans cet auteur, mais il
existe déjà une Geometra de ce nom, et je ne puis le restituer à celle-ci.
PoAPmtwx,, igg
Gf.v. POAPHILA Gn.
Chenilles cylindiiquei;, peu alténui-es, à \ 6 pattes, mais la première paire
Veutrafe plus courte et impropre à la marche ; à tête grosse, rayée, à ligna
Ordinaires bien diitinctes; vivnul sur les plantes basses. — Chrysalides non
^fflorescentes, lisses, luisantes, à partie postérieure effilée et aiquë. — An^
tennes assez courtes, filiformes, pubescenles dans les cf. Palpes ascendants,
rapprochés du front, courts, leur dernier article court, distinct du précédent,
7>uiis presque aussi velu et tronqué au sommet. Trompe courte. Corps peu
robuste ; l'abdomen lisse, effilé et conique dans les çf, épais et cylindrico-coni-
que dans les 9. Pattes assez longues, minces, glabres dans les deux sexes.
Ailes entières, épaisses, pulvérulentes, à frange courte, velue : les supérieures
aiguës à l'apex, à lignes plus ou moins distinctes ; les inférieures unies, le des-
sous Sablé, à dessins peu distincts, l" nervule insérée un peu au-dessus et eu
avant des deux suivantes.
Les premières espèces de ce genre se rapprochent beaucoup de nos
Phytometra , les dernières se lient inlimeraent au genre Phurys. Les
espèces intermédiaires forment entre ces deux types une transition gra-
duée et rendent le genre indivisible. On reconnaît plusieurs d'entre elles
à une ou deux lignes transverses, droites, brunes, éclairées d'un filet
jaune, qui les font ressembler à certaines Phalénides européennes du genre
Phasiane.
Les chenilles, ou du moins celles dont j'ai devant moi les dessins, sont
toutes parfaitement semblables. Elles ont les lignes ordinaires bien marquées
el la siigmatale large, et divisant nettement le corps en deux couleurs tran-
chées. La première paire de pattes membraneuses est moitié plus courte
que les autres, aussi la chenille qui ne peut s'en servir pour marcher tient-
ello habituellement ses anneaux antérieurs un peu arqués.
A l'état parfait, les PnapJnla voltigent dans les broussailles et les hautes
herbes, même en plein jour, comme nos Euclidia et nos Phytometra.
Je ne décris en détail ni les ailes inférieures, ni le dessous des Poaphila.
Les premières soni généralement unicolores, ou avec la base à peine plus
claire, et se rapprochent beaucoup des supérieures quant à la nuance. Le
dessous varie suivant les individus, il est généralement plus clair et plus
jaunâtre que le dessus, toujours fortement saupoudré d'atomes bruns, qui
dessinent parfois des lignes vagues, surtout sous les inférieures. Quant au
dessus des ailes supérieures, les dessins consistent uniquement dans les
deux lignes médianes, qui sont presque droites, un peu plus rapprochées
par le bas que par le sommet, parfois éclairées de jaune et suivies d'une
série de points, mais souvent aussi indistinctes et nébuleuses, et dans la ta-
che rénifurme toujours incertaine, et formant un trait vague entre les doux
lignes précitées.
3oO POAPHILID^.
Les femelles ne diffèrent des mâles que par la forme de l'abdomen.
Toutes les Poaphila qui me sont connues jusqu'ici, habitent l'Amérique
du Nord.
1748. Poaphila Deleta Gn.
27""". C'est la plus petite du genre et elle ne dépasse pas de beaucoup
notre jEnea, avec laquelle elle a une certaine afQnilé. Ailes d'un brun
de suie foncé : supérieures un peu glacées de violet , et ayant le disque
très-légèrement rougeâtre , avec trois lignes et une lunule cellulaire peu
marquées, et visibles seulement chez les individus bien écrits ; les deux
médianes ondées, assez rapprochées, et presque parallèles; la subtermi-
nale parallèle au bord, encore moins distincte; inférieures sans dessins.
Extrémité de la frange ordinairement teintée de blanc. — Femelle sem-
blable au mâle.
Amérique Septentrionale. Coll. Div.
1749. Poaphila Sylvarum Gn. 2. ,^ ' ^^
30m«i. Ailes d'un brun enfumé : les supérieures saupoudrées de gris-
blanchâtre , dans le voisinage des lignes. Les deux médianes bien dis-
tinctes; l'extrabasilaire non oblique, un peu arquée, éclairée d'un filet
blanchâtre ; la coudée oblique, presque droite, et formant seulement ua
très-petit crochet à la côte. Devant elle, le fond est cendré ; derrière, il est
d'un brun foncé. Une tache cellulaire vague. Inférieures sans dessins. De
petits points terminaux peu visibles. Dessous saupoudré de brun-jaunâ-
tre , avec des lignes vagues.
Amérique Septentrionale. En juillet, sur les pentes des lieux humides.
Coll. Bdv. Trois 9.
. La chenille (si c'est bien cette espèce que représente le dessin, un peu
grossier, d'Abbot , que j'ai devant les yeux) est d'un gris-cendré foncé,
avec une bande sous-dorsale plus claire , et les trapézoïdaux noirs. La
stîgmatalc est blanche, continue, assez large et porte, à sa partie supé-
rieure, les stigmates qui sont noirs. Au-dessus d'elle, le ventre devient
d'un jaune ochracé sale. Les pattes et la tête sont de la même couleur :
cette dernière avec des traits roux. Elle vit sur VAndromeda ferruginea.
Elle se chrysalide parmi les feuilles au commencement de juin.
^''1750. Poaphila Quadrifilaris Hb.
Hb. Zutr. 569, 570.
30mm, Ailes super, d'un brun-bistre ou marron, avec deux lignes fines
distantes, presque parallèles et presque droites, et la frange, hormis
POAPHILIDJE. 3or
l'angle interne, blanches; inférienrps brunes, unies, avec l'extrémité de
la frange teintée de blanc. — Femelle semblable au m;'tle.
Chenille d'un gris-ochracé, avec les lignes ordinaires (ines, plus foncées,
surtout la vasculaire; stigmatale large , nette, blanche, surmontée d'une
bande d'un gris de fer, sur laquelle les stigmates se découpent en noir.
Un point gris sur le û" anneau , au-dessus do cette bande. Tête blan-
châtre, avec des lignes rousses. Ventre et pattes ochracés. On dit que cette
chenille vit sur les Gossypium^ mais cela ne paraît pas certain.
Lignes blanches des ailes super, absolument nulles ou remplacées par
deux fines lignes brunes. On trouve des individus des deux sexes dans
cette variété.
Amérique Septentrionale. Coll. Div.
lySl. POAPHILA ErASA Gn.
32"'™. Ailes d'un brun-fuligineux, un peu plus clair à la base et sur le
disque, et paraissant, au premier abord, sans aucun dessin. Avec de l'at-
tention, on trouve, sur les supérieures, la trace d'une lunule cellulaire et
des deux lignes médianes, arquées et denliculées. Extrémité de la frange
blanche. Ailes infér. unies, un peu plus claires. — Femelle semblable au
mâle, mais à dessins souvent plus distincts.
Amérique Septentrionale. Coll. Div.
1752. PoAPHlLA HeRBICOIA Bdv.
Bdv. in mus.
S/j'""». Ailes super, d'un gris-brun saupou<lré de brnn-fnmeux , avec
la ligne extrabasilaire arquée et en zigzag , une grande lunule cellulaire
et la ligne coudée, formant un angle vis-à-vis d'elle, puis droite , mais un
peu tremblée jusqu'au bord interne , brunes et fines. Quelques atomes
jaunes, à peine visibles, éclairant la dernii-re. Espaces terminal et subter-
minal rembrunis. Une seule série de points terminaux. Ailes infér. d'un
gris-fumeux uni, avec un fin liseré festonné. Franges concolores. Dessous
des inférieures pâle, avec des points terminaux, un point cellulaire et une
ligne , bruns. Femelle ordinairement plus foncée , ù dessins moins dis-
tincts.
Amérique Septentrionale. Coll. Bdv.
302 ï»OAPHILIDiÇ.
1753, POAPHILA CONTEMPTA Bdv.
Bdv. în mus.
34""". Ailes (l'un brun-fuliginoux : les supérieures très-légèrement
teintées de violâtre^ avec la hase un peu plus claire. Une petite lunule cel-
lulaire souvent oblitérée, et la li},'no coudée peu marquée, éclairée de jaune
d'ocre interrompu et peu distinct, de la même forme que chez Herbicola.
Une série de points terminaux. Ailes infér. sans dessins. Despous comme
chez Herbicola. Je n'ai pas vu la femelle.
Amérique Septentrionale. Coll. Bdv.
[^
PoAPHILA FLAVISTRUni.'» Hb.
Hb. Zutr. 555, 556.
34""". Ailes d'un gris-brun fuligineux, avec la base un peu plus claire :
supérieures avec une lunule cellulaire à peine visible, et une ligne oblique,
droite, continue, allant de l'apex au bord interne, d'un jaune d'ocre
bordé, extérieurement, d'un filet brun. Un léger trait brun, à peine visible,
se projette vers la côte et complète la ligne coudée. Les deux sexes sem-
blables.
Chenille d'un vert vif jusqu'à la sligmatale, et couleur de chair pour le
reste. Lignes vasculaire et sous-dor.sales fines, continues, d'un vert foncé;
sligmatale blanche, fondue inférieurement ; stigmates au-dessus, noirs.
Tête carnée, avec des lignes rousses. Elle est figurée sur une Scutellera.
Ciirysalide d'un jaune d'ocre. Elle se chrysalide au commencement d'avril
et éclôt au bout de trois semaines.
Amérique Septentrionale. En avril, sur la lisière des prés. Coll. Div.
Nuta. Hubner a pris celle Noctuelle pour une Phalène, et l'a nommée
Flavistriaria. J'ai conservé son nom en changeant la terminaison le
moins possible.
1755. PoAPHILA PeRPLEXA Bdv.
Bdv. in mus.
Elle a la taille et le port de la Flavistriaris, dont elle ne diffère que
par la couleur, qui est d'un gris-cendré clair, et qui laisse voir l'extraba-
silaire arquée et ondée, ainsi que les points terminaux. Au contraire, la
lunule cellulaire est à peu près nulle. Comme je n'ai vu que deux indivi-
dus mâle et femelle, je n'oserais affirmer que ce n'est pas une variété.
Amérique Septentrionale. Coll. Bdv, Savannah. M. N.
I>OAPH(LIDiE, 3o3
Î756. POAPHILA BlSTRlGATA Hb.
Hb. Zutr. 111, 112.
33">™. Ailes supdr. d'un gris-condré violàtre , fiiienicnt poudrées de
brun, avec deux lignes médianes pres(|ue droites, subparallèles, touchant
les deux bords, brunes, bordées d'un filet fauve. Une série de points paral-
lèles à la seconde, et une lunule cellulaire, peu marqués, brims. Ailes
infér. d'un gris-jaunâtre, à bord rembruni. "Dessous des inférieures d'un
gris-ochracé très-saupoudré de brun, sans dessins. Les deux sexes sem-
blables.
Amérique Septentrionale. Coll. Div.
Cette petite Poaphile ressemble tout-à-fait à notre Phasiane Palumba-
ria. Aussi, Hubuer l'a-t-il prise pour une Géomètre.
1757. PoAPHILA HeRBARUM Gn.
39mni. Ailes super, d'un gris-cendré-violâtre un peu obscur, avec
deux lignes jaunes bordées d'un lilet brun, écartées, parallèles, touchant
les deux bords et légèrement arquées. Une série de points bruns et une
lunule presque imperceptibles. Filet terminal des quatre ailes un peu fes-
tonné. Dessous d'un gris-jaunâtre, poudré, sans dessins.
Amérique Septentrionale. Coll. Gn. Un seul cf.
Nota. Cette espèce est très-voisine de la Bistrigata, mais elle est plus
grande , d'une couleur moins gaie, et la seconde ligne, au lieu d'être un
peu tortueuse, est régulièrement arquée et tout-à-fait parallèle à la pre-
mière.
Outre ces dix espèces , j'ai devant moi les dessins de plusieurs autres
également de l'Amérique du Nord, et dont une avec sa ebe Ille ; mais,
quelque parfaits que soient ces dessins , je n'ose décrire sur des figures,
des espèces aussi voisines les unes des autres, que le sont celles du genre
Poaphila,
Gen. PHURYS Gn.
Chenilles — Antennes moyennes, crénelées de ciL isolés, à peine per-
ceptibles ilans les deux sexes. Palpes ascendants-verticaux, le 3* article moyen,
mince, suhoiiju. Trompe assez courte. Corps grêle, lisse. Thorax peu convexe,
arrondi. Abdomen long, lisse, peu velu, effilé et subconigue dans les (V* cylin-
drico-conigue dans les Ç. Pattes longues, les antérieures souvent velues.
Ailes entières, veloutées, à franges moyennes, vclues-serrres: 1rs supérieures ai-
gués à Capex, à lignes distinctes, à taches ordinuires nulles; les inférieures dti
3o4 POAPHILIDjE.
q" ayanl la base et souvent le disque garnis de poils feutrés comme dans les
Remigia. l" nenndc insérée vis-à-nis de la 3*.
Le genre Phwnjs est bien voisin du genre Poaphila, si on ne considère
que les caractères ordinaires , et ne s'en distingue guère que par les poils
feutrés des ailes inférieures, qui, chez une des espèces, sont remplacés par
quelques écailles grossières, et cependant le faciès des Phyris accuse un
genre à part. Le premier rappelle les Géomètres , le second a une ressem-
blance éloignée avec les Deltoïdes ; en un mot , il est manifeste qu'ils doi-
vent être séparés, et il est dtf(î«ile d'expliquer pourquoi. Les premiers états
nous donneront peut-être par la suite la clé de l'énigme.
Le dessiH des ailes super, des Phurys est uniforme chez toutes les es-
pèces. Il consiste dans les deux lignes médianes, la demi-ligne et la sub-
terminale étant absolument nulles, ou du moins réduites à de légers vestiges.
Restent doncl'extrabasilaire et la coudée, qui sont généralement droites ou
plus ou moins arquées , mais jamais sinueuses ni dentées ; ces lignes for-
ment des fdcts étroits , de couleur jaune , et elles sont toujours plus ou
moins largement ombrées de l->run extérieurement. La première s'éteint or-
dinairement un peu avant d'atteindre la côte. La seconde, au contraire, est
entière et touche les deux bords, mais a;u lieu de se couder comme à l'or-
dinaire vers la cellule, elle se dirige en droite ligne vers la côte, près de
l'apex, en sorte qu'on pourrait penser que celte ligne est, non pas la coudée;
mais la subterminale. Elle est toujours suivie d'une série de petits points
placés près des nervures, mais qui sont plus ou moins distincts, suivant les
espèces. Celles-ci se différencient encore par la forme des palpes, qui est
assez variable dans ce genre. Quant aux antennes , elles sont au contraire
très-homogènes : filiformes à l'cpil nu, elles sont, quand on les examine à la
loupe, composées d'une tige crénelée ou moniliforme, garnie de cils courts
et extrêmement fins.
Les mâles se distinguent facilement des femelles au moyen des poils des
ailes inférieures, ainsi que par l'abdomen, dont la forme est irés-diffé-
rente.
Les Phiinjs habitent toute l'Amérique, mais elles paraissent plus répan-
dues que \es Poaphila, et on en trouve dans toutes les parties des deux
continents américains et dans les archipels qui les avoisinent. Hubner en a
figuré quelques-unes.
«/Il^
Phurys Vinculum Ctu.
■MIIU»
38"i"i. Ailes super, d'un cendré foncé, un peu violâtre, avec deux li-
gnes fauves, ombrées extérieurement de brun fondu, transverses, touchant
les deux bords, presque parallèles : la première droite, la seconde très-légè-
rement courbée et suivie d'une série de points bruns. Des traces de la tache
réniformc qui est petite, étroite, et un peu plus sombre, surtout inférieure-
ment. Une tache arrondie, brune à l'apex. Inférieures obscures, avec une
poaphilid;e. 3o5
ligne vague, anale: leur moitié interne garnie, en dessous, de poils
feutrés, jaunâtres, sans dessins. Dernier article des palpes long et en cône
tronqué.
Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. Un seul cf.
Cette espèce lie le genre Poaphila et le genre Phurys.
f iy5g. Phi
Phurys Lima Gn.
Taille et port de la f^inculuvt. Ailes super, d'un cendré-violûtre foncé,
avec deux lignes comme chez la Finculum ; mais la première moins
droite, et la seconde fortement infléchie, à partir du dessous de la cellule :
leur ombre extérieure plus forte , plus large , et s'épaississaiit à la pre-
mière ligne, jusqu'à former un triangle noir, traversé par la nervure sous-
médiane : elle y est précédée d'un point arrondi très-noir. Points bruns
qui suivent la coudée, à peine distincts. Point de tache à l'apex. Dessous
des ailes infér. uni, avec quelques poils feutrés, peu étendus, près de la
base. Dernier article des palpes assez court, aplati, obtus au sommet.
Amérique Septentrionale? Coll. Gn. Un seul cT.
^. fTj6o. Phurys Immunis Gn.
32'"'". Ailes super, d'un carné-jaunâtre clair , avec les deux lignes
médianes jaunes, parallèles, écartées, un peu arquées, extérieurement
bordées de brun-roux; la seconde suivie d'une ombre large en forme
de bande , d'un brun-roussâlre , laquelle est appuyée sur une série de
petits points. Entre ces deux lignes , on en voit deux ou trois autres peu
marquées, parallèles à celles-ci, et, au bout de la cellule, la taclic réni-
formc à peiiie sensible, cerclée de clair. Ailes infér. presque concolores,
avec une ombre subterminale : leur dessous d'un jaune-carné uni, avec le
disque couvert de poils drapés, mais qui, étant absolument concolores, ne
se distinguent qu'avec de l'attention. Cuisses et jambes antérieures gar-
nies de poils laineux , très-touffus , et comme cardés. Troisième article
des palpes presque aussi long que le second, aciculaire.
Femelle plus foncée, à ailes moins lancéolées , à lignes plus distinctes
et plus vives, à points plus marqués; le dessous des inférieures sans poils.
Troisième article des palpes notablement plus court et moins aigu.
Guadeloupe, Saint-Thomas, Martiniq^ue. Coll. Div.
A. (Phurys Tussia olim.)
Je regarde cette Noctuelle comme une variété de Vlnnnunis. Néanmoins,
comme je n'ai vu que deux femelles en bon état, et un mâle lout-à-fait
tléfloré, il sera bon de l'observer sur un plus grand nombre d'individus.
Elle est plus grande (o4'"'")i notablement plus foncée et plus vive en
3o6 poapmilidjE.
couleur. Tout l'espace terminal surtout est envahi par la couleur rous-
bâtre. La tache rénifoniie est plus allongée; les poils drapés du dessous
des inférieures me paraissent plus fournis et plus visibles.
Haïti Coll. Gn.
h'j&i- Phdrys Basilans _Gn^
Elle se distingue nettement de toutes les autres par sa taille, l'extrême
obliquité du trait noir extrabasilaire, et ses ailes infér. presque blanches.
3imm. Ailes super, d'un blanc-carné-jaunàtre, semées d'atomes bruws,
avec quelques lignes transverscs peu visibles. Un trait épais , noir, très-
oblique, sous la cellule, dans laquelle on voit deux très-petits points noirs
écartés. Ligne coudée jaune, bordée extérieurement d'une bande large,
d'un brun-noir, que suit une ligne chargée d'une série de points. Ailes
infér. unies, presque blanches: leur dessous sablé d'atomes roux, et
n'ayant que quelques poils drapés ou plutôt écailleux, peu visibles.
Femelle ayant les ailes super, moins aiguës, plus grises, avec la bande
et le trait bruns presque effacés.
Brésil. Coll. Gn.
/1762. Phdrys Flexa Gn.
/iln'">. Ailes super, d'un gris-carné, avec des atomes et de légères
lignes transverscs d'un brun-olivâtre, et les deux médianes un peu plus
claires, peu visibles, mais ombrées extérieurement de brun ; l'extrabasi-
laire droite, un peu oblique; la coudée très-fortement infléchie vis-à-vis
de la nervure médiane, et ayant toute cette partie arquée, remplie par du
brun foncé. Un petit point à la base , près du bord interne. Ailes infér.
cendrées, avec le bord plus obscur, garnies, en dessous, d'une large traî-
née de poils feutrés, fauves, épais, depuis la côte jusque près du bord
terminal. Dernier article des palpes mince et aigu au sommet.
Haïti ? Coll. Gn. Un seul cf.
ù
/1763. Phurys Garnoti Gn.
ûimm. Ailes super, d'un gris clair un peu carné, sablé d'atomes bruns,
avec un point au bord inlerne. Une ligne interne trés-oblique, expirant
vers la cellule , et ombrée d'un triangle noirâtre, puis une autre ligne
jaune touchant l'apex et le bord interne , arquée vers le bas et bordée
d'une bande large, arrêtée, noirâtre. Entre les deux, la teinte de l'aile est
jaune et traversée par trois fines lignes roussâtres. Ailes infér. un peu
jaunâtres à la base, puis obscures, puis cendrées it l'angle anal : leur des-
sous garmi , à la base , d'une traînée de poils dua fauve-roussAtre.
Xoutes les pattes velues.
POAPHILII)^. 007
Martinique. Kapportée par M. Garnot, chirurgien-major de la marine,
connu par ses travaux lors de l'expédition de la Coquille.
Coll. Feisth. M.N. Beaucoup d'exemplaires.
Nota. Le point du bord interne est i)arfois confluent avec le triangle
noir, ce qui fait qu'on ne l'aperçoit pas.
/ 1 764> Phurys Lineolaris iib.
Hb. SamI. Europ. ûo4 — Enc. p. 279 — Dup. Cat. p. 182.
fjlmni. Ailes super, d'un gris-jaunStre un peu glacé de rosé, avec sept
lignes obliques, parallèles : la première s'éteignant vers la cùte, et large-
ment ombrée de brun-olivâtre; les trois suivantes fines, du même brun;
la cinquième très-fine, mais bien marquée, d'un jaune clair, bordée inté-
rieurement d'un lilcl , extérieurement d'une large bande, olivâtres ; la
sixième voisine de cette bande, et chargée d'une série de points; la sep-
tième terminale. Liseré de la frange un peu festonné. Ailes infér. presque
concolores, avec une ombre subterminale.
Martinique. Coll. Feisth. Une seule 9- — Hubner a donné cette es-
pèce dans sa collection d'Européens. J'ai expliqué la cause probable de
cette erreur à l'article de la Bendis Irrpguluris ., page 218 de ce vo..
lume.
OJ1765. Phurys Helvina Gq.
ûlui'". Ailes super, d'un gris-jaunâtre sablé de brun, avec deux lignes
médianes obliques, parallèles, écartées, vaguement bordées extérieure-
ment de brun fondu; la eoudée formant un filet jaune. Entre elles, sont
quatre autres lignes un peu ondées, parallèles, équidistantes, souvent peo
visibles. Un petit point noir dans la cellule : un autre plus gros au bord
interne , près de la ligne extrabasilaire, une série après la coudée, et en-
fin, deux séries terminales alternanles. Inférieures ayant, en dessous, tout
le disque couvert de poils drapés, d'un gris-vineux , et le bord terminal
soyeux et luisant. Pattes antérieures velues, jaunâtres, avec les côtés
bruns.
Femelle n'ayant pas de point basilaire, et tous les autres points plus
petits et moins visibles. Disque des supérieures ordinairement plus rem-
bruni. Dessous des inférieures d'un gris-jaunAtrc uni, sablé , sans poils.
Pattes grêles, glabres, unicolores.
Mexique, Brésil. Coll. Bdv. et Gn.
J'ai deux mâles et trois femelles un peu diilérents entre eux et de pro-
venances diverses. Il serait donc possible qu'il y eût ici i)lus d'une esp»ice,
quoique cela me paraisse peu probable.
3o5 POAPHILID/E.
/1766.
Phurys Teretilinea Gu.
&2""n. Ailes super, très-aigucs et même un peu falquées à l'apex, d'un
cendré-rosé, fortement saupoudrées d'atomes bruns, surtout à la côte
et dans la nioitié supérieure, mais qui ne dépassent pas la subtermiuale,
avec une multitude de lignes très-fines, ondulées, brunes, situées entre les
deux médianes, qui sont plus droites et plus distinctes : l'extrabasilaire
suivie d'une bande brune, irrégulière; la coudée suivie d'une double série
de points noirs, dont les antérieurs, plus gros , lui sont contigus. Tache
réniforme très-grande, ovale-oblongue, finement annulaire , et surmon-
tant immédiatement une autre tache aussi grande , aussi annulaire, bien
réniforme, à contour clair. Un gros point noir près de la base du bord
interne. Frange finement terminée de ferrugineux. Ailes infér. claires,
obscurcies puis cendrées au bord terminal , avec une ligne fine , noirâtre,
courbe, faisaut suite à la coudée : leur dessous jaunâtre, saupoudré d'ato-
mes bruns.
Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn. Deux $.
Gen. CELIPTERA Gn.
chenilles — Antennes longues, ininces, filiformes, (jamies de cils iso-
lés, courts et fins. Palpes ascendants-perpendiculaires, à 3« article presque
aussi long que le second, linéaire, aplati, squamineux. Thorax peu robuste.
Abdomen long, effilé, subconique dans les ç^ ; cylindrique, très-bru^uement
terminé vnjiointe et muni d'une petite crête sur le 1"'^ anneau dans les deux
sexes. Pattes longues, à jambes velues-cotonneuses. Ailes larges, à liseré fes-
tonné : les supérieures aiguës et même falquées à l'apex, avec les lignes mé-
dianes visibles, écartées, droites; la tache réniforme bien écrite, et des taches
noires tranchées près de la base du bord interne; la 1'"^ nervule insérée au-
desius et en avant de la suivante.
Ce genre se rapproche, au premier aspect, de certaines PoapMla, dont il se
dislingue nellement toutefois par l'abdomen crété, le troisième article des
palpes, etc. 11 diffère du genre Mocis par ses ailes infér. arrondies et dé-
pourvues de poils drapés, ses pattes glabres dans les deux sexes, etc.
L'unique espèce connue est américaine.
*< I1767. Celiptera Frustdlum Gd.
Û3'""'. Ailes super, d'un gris de lin clair, à liseré terminal profondé-
ment festonné, roussàtre, avec un point noir à la place de la demi-ligne;
l'extrabasilaire brisée , marquée irrégulièrement de noir vif, et projetant
intérieurement, vers le bord interne, une tache triangulaire d'un noir vif.
POAPIIILIDiE. 3oQ
Ligne coudée trôs-6cartée, droite, fine, fauve, bordée de noir, ei suivie
d'une série de points noirs. ïaclic réniforme grande, ovale, cerclée de
roux , surmontée de un à trois traits gris costaux. Ailes infér. à liseré
festonné, d'un cendré uni , avec une trace de ligue anale, droite. Dessous
gris, sablé, presque sans dessins. — renielle semblable.
Amérique Septentrionale, Brésil ? Coll. Bdv. et Gn.
Gen. MOCIS Hb.
ilb. Zutr,
Chenilles — ^Intcnnes longues, uuiwcs, filiformes, ijainies decilsisoléi
dans les deux sexes. Palpes ascendants-verticaux, à articles très-distincts, le 2^
large, comprimé, velu-serré, le 3"= aussi long, litiéaire-apluti, squammeux.
Thorax subcarré, velu-serré, à collier large et fourré, .abdomen long, effilé,
subconique, garni sur le dos des premiers anneaux de poils longs, formant
presque des crêtes dans les çf', cylindrique et brusquement terminé en pointe
cher, les Ç. Pattes des çf épaisses, à jambes garnies de poils cotonneux, touffus,,
luisants, ceux des antérieures laineux, ceux des postérieures disposés en deux
rangs aplatis, jiiles larges, festonnées : les supérieures aiguës et subfalquées à
l'apex, avec les lignes médianes très-visibles, droites, écartées ; la tache réni-
forme bien écrite, et une tache noire triangulaire placée au bord interne, près
de la base. Dessous des quatre sans dessins, garni dans les çf de poils drapés.
Les quatre ou cinq espèces qui composent ce genre sont telleincnt voi-
sines, que je doute encore quelles soient toutes bien distinctes. Une des-
cripiioa générale jointe aux caractères cî-dessus en donnera une idée bien
nette.
Les ailes supérieures sont festonnées, quoique la frange soit entière, trian-
gulaires, très-larges, leur apex forme une petite saillie aiguë à cause du
bord qui est légèrement creusé, mais qui s'arrondit ensuite régulièrement.
Le bord interne est lui-même un peu arrondi. Les deux lignes médianes sont
trés-ccarlées , fines, claires: l'extrabasilairc est droite et touche les deux
bords; il en est de même de la coudée, au moins à partir de la l-^"-' nervule
supérieure, car de là elle se recourbe et devient flexueuse en gagnant la
côte. Elle est marquée sur cliaq\ie nervure d'un point foncé qui tend à la
festonner, et suivie d'une bande parallèle, un peu dentée extérieurement,
après laquelle vient une série do points isolés sur les nervures. La dent qui
est entre les l"' et 2'' supciicures est toujours plus noire et mieux marquée
queles autres, et de là ime bande foncée, fondue intérieurement, va joindre
la cûle, où elle est suivie près de l'apex d'une petite tache triangulaire sem-
blable. La ligne sublcrminalc n'existe pas, ou plutôt n'est accusée que par
l'espace terminal, qui est denté inlérieurcmcnl. L'espace médian est tra-
versé par plusieurs lignes Qexueuses peu maniuces, dans l'une desquelles
QD reconnaît l'ombre médiane. La tache réniforme, toujours grande et ar-
f.épidoptcres. Tome 7. )H
3lO POAPHILID^.
rondic, est suivie d'un espace fonce, coupé ircs-net à sa partie supérieure,
qui va rejoindre h coudée. La lâche du bord interne, toujours d'un noir de
velours, est échaucrée postérieurement. Les ailes inférieures, cgalcmenl fes-
tonnées, forment un angle l)ien marque à la 4'' inférieure; on y voit quel-
ques lignes vagues, parlant de l'angle anal, (\n\ se perdent avant d'arriver au
milieu. Le dessous des quatre, absolument sans dessins, est garai, surtout
sur le disque, de poils drapés luisants.
Les Mocis habitent les deux Amériques , où elles ne paraissent pas trcs-
communes. Je ne sais rien de leurs mœurs. Elles paraissent déjà incliner
vers la famille des Remigides, à laquelle elles forment un passage très-na-
turel.
1768. Mocis Alvina Gn.
57mm. Ailes super, mêlées de testacé, de gris-violet et de rouge-ferru-
gineux. Cette dernière teinte très-marquée entre les espaces foncés du
haut de l'aile , ainsi que sur les bandelettes qui suivent les lignes mé-
dianes. Tache réniforme très-grande, large, très-arrondie intérieurement,
découpée en clair; orbiculaire remplacée par un petit point gris. Espace
subterminal d'un gris clair. Ligne exlrabasilaire très-légèrement oblique.
— Femelle ayant les supérieures plus oblongues, mais semblables pour
les dessins.
Brésil. Coll. Bdv. Un cfi u»e Ç, assez mauvais.
*\ f 1769- Mocis Aurinia Hb.
Hb. Zutri 729, 730.
Je ne l'ai pas vue en nature. Elle paraît voisine de la précédente : les
supérieures sont moins rouges, plus foncées. La tache apicale serait liée à
la dent foncée; le bord interne serait largement liseré de testacé; l'extra-
basilaire plus arquée, plus ondée , aboutirait sur le milieu de la tache du
bord interne; enfin, sous la réniforme qui serait plus oblongue et étran-
glée, on verrait une autre tache annulaire, également réniforme, presque
concolore, et aussi large qu'elle.
Cuba.
1770. Mocis Copiola Gn. '^.. > t'. y^'^^
ti^mia seulement. Feston dés ailes super, moins profond : celles-ci d'un
grîs-vlolet, à peine teintées de rougeûtre vers les parties foncées. Taclie
réniforme concolore , découpée seulement extérieurement par la tache
foncée, fondue intérieurement. Bandelette qui suit la coudée, violette, li-
mitée, dans toute sa longueur, par une traînée noirâtre, à dents presque
nulles, même celle du sommet, qui est très-obtuse. Les deux lignes mé-
dianes plus rapprochées; l'extrabasilaire perpendiculaire, puis s'arrondis-
POAPHILIDJE. 3 1 1
sant dans le bas comme pour aller joindre la coudée. Tache noire de la
base finemcut bordée d'écaillcs ochracécs.
Cayeime. Coll. Feisth. Un beau o".
Elle paraît se rapprocher beaucoup de Vyturinia. — Au reste, la figure
de Hubner se rapporte presque aussi bien à celle-ci qu'à la précédente. 11
n'est cependant pas probable qu'elle constitue une troisième espèce.
T»77^-
Mocis Pallidior Gd.
Elle est très-voisine de la Copioîay doDt elle se distingua aisément par
les caractères suivants :
Plus glande ((f 53">"', $ 58). Apex des ailes super, beaucoup plus
aigu et aussi falqué que dans V^lvina. Couleur de ces ailes d'un cendré
clair, Icîgèrement lavé de rosé, avec tous les dessins bien distincts. Tache
du bord interne d'un noir vif, dislinctement liscrée de blanchâtre. Ligne
coudée suivie d'une bandelette brune, très-nette et bien dentée. Tous les
points noirs plus distincts que dans aucune autre espèce, même ceux des
ailes infér. Ligne claire qui traverse l'espace subterminal, presque l)lan-
che. Demi-ligne presque droite et rentrant très-obliquement; extrabasi-
laire perpendiculaire, suivie d'une bandelette noirâtre bien tranchée, sur-
tout par en bas, où elle forme un arc plus noir.
Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn. Un (f, une Ç-
(/
1772. MociS LfiV*NA - Cr.
Cr. 346 D — Sto«^XXVI-2.
Je ne l'ai pas vue. Elle parait différer des autres, surtout par une ligne
claire, droite, qui suit presque parallèlement l'extrabasilaire, par la ligne
des inférieures, qui occuperait toute leur étendue, etc. Les figures sont
trop grossières pour que je m'appesantisse sur les autres différences,
Surinam.
FAM. IV.
REMIGID/E G«.
Ctienilles {en tant tju elles sont connues) à 16 pattes égales, fases, cylindri-
ques, atténuées aux extrémités, à tête cjlobuleuse et à lignes distinctes. — Chry-
salides non effiorescenles, à ventre renflé et à partie anale aiguë. — Papillons à
antennes longues, minces, souvent filiformes dans les deux sexes; à palpes as-
cendants; à trompe moyenne; à pattes toujours très-velues chez les q^ ; les
deux paires extrêmes garnies d'un duvet cotonneux; les tarses des postérieures
presque toujours garnis de poils denses, disposés en un rang aplati qui les fait
ressembler à des rames ou palettes; à ailes larges, veloutées : les postérieures
souvent garnies en dessous de poils drapés; l'indépendante insérée un peu au-
dessus des suivantes.
Le caraclere qui , dans celte famille, attire d'abord l'attention, consiste
dans la forme des pattes postérieures, qui, chez les rnàles, sunl revêtues de
poils serrés et disposés sur un seul rang comprimé de chaque côté, eu
sorte qu'on les a comparées à des rames ou à des nageoires. Cette disposi-
tion est d'autant plus remarquable, que ces poils qui, d'ordinaire, garnissent
simplement les cuisses ou les tibias, s'étendent ici jusque sur le tarse, et
souvent même jusqu'à son extrémité. Toutefois, ce caractère si tranché
qu'il soit, n'est ni exclusif, puisqu'on le voit se reproduire chez certains
Sphingides et même chez des jNoctuelles d'autres fai|>illes (Bendides) , ni
absolu, puisqu'il existe dans celle-ci plusieurs espèces chez lesquelles il
manque complètement. Il en est de même des poils feutrés ou drapés qui
s'observent sous les ailes inférieures des mâles, et que nous avons déjà vus
dans quelques genres de la famille précédente {Pliurgs, Mocis, etc.).
Je ne connais qu'une seule chenille dans toutes les Ilemigides, et je ren-
voie, pour ce que j'ai à en dire , au genre Remigia. Je ne sais rien de par-
ticulier sur les mœurs des insectes parfaits, qui doivent se rapprocher de
celles des Poaphilides.
On ne compte aucune espèce européenne dans cette famille, quoique plu-
sieurs auteurs fassent figurer dans leurs ouvrages la Rem. Bepanda. Elles
habitent les autres parties du monde, à l'exception peut-être de l'Océanie,
où ou n'en a pas encore trouvé.
Gen. remigia Ou.
Chenilles à 10 pattes égalas, cylindiiqucs, atténuées aux exlrémilés, rayea
longitudinalement ; vivant sur les plantes basses. — Chrysalides non ejfores-
cenles, un peu allongées, aiguës à l'anus, — yînicnnes minces, Jilifot mes dani
REMtGÏn.i;. Si!^
li'S deux sexes (à peine crénelées de cils Jin% dans les q"J. Palpes coints, ascen'
dnnls: leur 3* article conique ou triantjulairc, presque aussi velu que le second,
^'ibdomen lisse, conique daris les q", cylindrique et brusquement terminé en
pointe nique dans les Ç. Pattes des ^ très-velues et souvent en nageoires,
jliles entières, mais à Jilel terminal festonné, veloutées, presque concolores :
les supérieures triangulaires, à côte droite ou même un peu creusée, à apex
aigu; les inférieures garnies en dessous de poils drapés, Jins et serrés. Nervure
interne des supérieures visible, mais fine, courte et isolée. /Iréole assez courte;
les rameaux costaux parallèles et rapprochés, le premier touclianl presque
l'aréole.
Voici un genre bien tranclié et qu'on reconnaîtra sans peine à la seule
lecluro des caractères ; mais il n'en sera pas de mémo des espèces entre
elles. Elles sont si voisines les unes des aulres, si sujettes à varier, et les
deux sexes sont si différents, qu'il faut un grand nombre d'individus et des
yeux bien exercés \)0\\v se reconnailre dans ce mélange.
Le genre Bemigia se distingue naturellement en deux groupes. Les mâles
du premier ont les pattes imslérieures en nageoires, c'est-à-dire que toute
leur partie supérieure est garnie de poils épais, relevés, et dont les rangs
sont serres l'un contre l'autre, en sorte qu'on dirait, au premier abord, d'un
(■•largissemenl anormal de l'organe lui morne. Ces poils ne changent pourtant
rien à sa nature, et on y retrouve les épines et l'articulation ordinaire des
tarses. Leur disposition varie d'ailleurs avec les espèces. Chez les unes, la
Jambe et le tarse en sont éijalement garnis ; chez d'autres, le tarse en pré-
sente de beaucoup plus longs.
Le second groupe, au contraire, tout en offrant des poils abondants sur
les cuisses et les jambes des pattes postérieures, ne les a point disposés
d'une manière exceptionnelle, et, en outre, ses tarses sont coiuplèlement
nus. Cette différence qui paraît au premier abord si capitale, ne saurait
être invoquée pour constituer deux genres séparés, car ce sont précisé-
ment les deux espèces les plus voisines qui les présentent [Jrchesia et Dif-
fluens).
A tous les autres égards, les Bcmiqia ont une foule de caractères com-
muns. La forme des ades est partout la même. Elles sont en réalité entières,
mais le filet terminal est toujours festoimé, ce qui les fait paraître sub-
dentéos.Les taches ordinaires sont plus ou moins visibles, et, au-d^ous de
la rénifurme, on distingue une troisième tache, ordinairement grande, an-
nulaire, mais qui, chez quelques femelles, se soude avec la ligne coudée,
qu'elle l'ait paraître alors deux fois recourbée sur elle-même. Les ailes in-
férieures des mâles offrent un caractère essentiel ; elles sont garnies en
dessous, soit en totalité, soit sur le disque seulement, d'un duvet fin, serre,
soyeux, qui double leur épaisseur.
Chez les femelles, toutes ces anomalies disparaissent. (Celles-ci sont d'or-
dinaire, et surtout dans le deuxième groupe, très-différentes des mâles
pour les couleurs : au lieu du gris-cendré ou noirâtre, les supérieures sont
3 1 4 REMIGID^.
nuancées de roux et de violàlie, et les inférieures sont d'un jaune-fauve
souvent très-décidé. Le dessin de celles-ci est, dans les deux sexes, une
ligne vague, oblique et presiiue droite, suivie d'une bande sublenninale
qui, d'ordinaire, se divise en deux filets, à partir du milieu; mais tout cela
est à peine exprimé chez les mâles, et souvent, au contraire, très-apparent
chez les femelles, qui ont en outre le dessous encore plus coloré.
Je ne dis rien des premiers états que je ne connais que par un dessin
d'Abbot; on voit, toutefois, que la chenille se fait remarquer par ses pattes
membraneuses toutes égales et au grand complet. La chrysalide n'est
point non plus effloresceute comme dans les Ophiusides.
Les Bemvjia habitent à la fois les deux Amériques et leurs îles, les Indes
Orientales, continent et archipels, et cnfln l'Afrique et les îles qui l'avoi-
sinent. L'Europe seule en est coinp«;lement privée, car c'est sur des ren-
seignements erronés, comme je le dirai à l'article de la Répandu, qu'on a
voulu faire de cette dernière une espèce européenne.
Ora, Cram. 88 B., pourrait bien appartenir à ce genre.
GROUPE I.
yj773. Remigia Frdgalis Fab.
Fab. i 38 — Enc. p, 284 = Lycopodia Hb. Zulr. 897, 898.
Û0">'». Ailes d'un cendré obscur, avec un liseré mince, un peu fes-
tonné : les super, avec la tache orbiculaire en forme de petit point noir,
l'a réniforme anneléc, peu marquée, et une ligne oblique, droite, noire ou
roussâtre, légèrement éclairée antérieurement, partant du bord interne, et
se dirigeant vers l'apex, qu'elle n'atteint pas. Derrière elle, une série de
points noirâtres placés sur les nervures en ligne droite. Une ombre plus
ou moins marquée au-dessus de la nervure sous-médiane. Ailes infér. avec
une ligne et une bordure, délayée vers l'angle anal, noirâtres. Dessous des
mêmes ailes très-velu, tirant sur le rosé uni. Pattes postérieures en na-
geoires , d'un gris-rosé.
Femelle semblable , mais d'un gris plus jaunâtre, avec les pattes et le
dessous des ailes glabres.
IndesgOrientales , Ile Maurice. Coll. Div. Moins commune que la
Latipes.
Elle remplace , dans l'Inde , la Latipes , mais elle varie bien moins
qu'elle. La Chalciope Lycopodia Hb. n'en est qu'un individu très-bien
écrit.
/♦ fi-jj^. Remigia Latipes Gn.
Repanda Bdv. F. Mad. p. 107 pi. 13 f. 3 = PunetulaHs Bdv. 13G2
— Dup. Cat. p. 182 (non Hb.)
Celte Remigia varie extrêmement et habite, à ce qu'il paraît, les con-
REMFGIDJE. 3 I 5
trées du globe les plus opposées. On cite le Bengale, Madagascar, les
Etats-Unis, etc. J'en ai, en ce moment, vingt-huit individus sous les yeux,
qui, presque tous, viennent des dill'ércnles contrées des deux Amériques,
comme le Brésil, Cuba, la Martinique, le Labrador, le Mexique, la Colom-
bie, etc. Oxieiqucs-uus m'ont cependant été communiqués comme venant
de nie de France.
On a confondu la Laiipcs avec la Repanda de Fabrîcius, qui m'en pa-
raît distincte : c'est de la première que parie M. Boisduval dans son
Gene/a, p. 170, quand il cite les pays différents qu'il hii assigne pour
patrie, ainsi que M. Duponcliel , qui , dans son Catalogue , ne fait guère
que répéter, de confiance , l'assertion de M. Boisduval. Ni l'un ni l'autre
ne paraît avoir distingué la véritable Repanda^ qui semble habiter exclu-
sivement les Antilles.
aS""". Ailes entières, avec un liseré terminal festonné : les supérieures
triangulaires, assez aiguës à l'apex, d'un cendré un peu violàtre, avec les
deux lignes médianes droites, ou à peine ondulées, presque parallèles : l'ex-
trabasilairc reposant, au bord interne, sur une tache arrondie, d'un noir
vif; la coudée ayant une rentrée près de la côte, et limitant un espace
terminal plus sombre , et traversé par une série de petits points noirs
éclairés de gris. Espace médian traversé par plusieurs lignes irrégulières,
et marqué de trois taches : l'orbiculaire réduite à un très-petit point
blanc; la réniforme et une autre au-dessous d'elle, formant deux anneaux
gris, contigus. Ailes iufér. d'un gris-noirâtre, avec le bord terminal et
une ligne vague, plus obscurs. Dessgus des inférieures un peu velu. Pattes
postérieures en nageoires, de la couleur du fond. — Femelle semblable ,
mais d'un ton plus jaunâtre ou plus roussâtre , avec la frange des ailes
infér. teintée de roux cl leur dessous glabre, et les pattes de forme ordi-
naire.
Chenille cylindrique, épaisse, à seize pattes, atténuée aux extrémités,
d'un gris-jaunâtre, avec la vasculaire et les sous-dorsales continues, d'un
brun-terreux, et lastigmatale large, blanche, surmontée d'une large bande
grise. Stigmates bruns , larges. Tète et pattes de la couleur du fond.
Ecusson du cou d'un gris-noirâtre, marqué de trois lignes claires. Elle vit
sur des Uypericuvi, sur des plantes basses et peut-être sur des graminées.
Elle s'enterre vers le commencement d'août. Ciirysalide d'un ronge clair,
un peu déprimée sur le dos, avec la pointe anale très-aiguë, et l'enveloppe
des ailes un peu renflée. Le papillon se trouve à la fin d'août , dans les
endroits herbus et les plants de patates.
Teinte des ailes d'un cendr^aunâtre dans le mâle, d'un gris-viol âtre et
parfois verdâtre^ dans la femellle, avec les dessins en partie effacés. La
tache noire du bord interne nulle, ou réduite à un très-petit point. La ligne
coudée, immédiatement suivie d'une série de points vagues, uoirâires,
3 1 (y REMIGID^.
mieux marqués dans la femelle. Faites en nageoires et poils du tlessouS
des inférieures du çf, tirant sur le jaune,
B.
Femelle à fond d'un brun-olive, presque uni , avec la frange de toutes
les ailes rousse, et les dessins des ailes super, entièrement absorbés par 1p
fond. Corps brun, A anus fauve.
C.
Consiste principalement en des femelles d'ini gris-ocliracé ou jaunâtre,
qui se rapprochent un peu, pour les dessins, de la Fnigalis; les lignes
y sont en partie clTacées, hormis la coudée, qui, elle-même, n'est bien vi-
sible qu'au centre de l'aile, mais la double rangée de points qui la suit est
bien distincte.
Cette variété paraît plus commune dans l'Amérique du Nord.
{ ijj5. Remigia Repanda Fab.
Fab. 133 — Enc. p. 283?= Punctularis Hb. 36_'i (la 9) — Tr. III
p. 306 — Gn. Ess. p. 2i8.
9 û3n>m. Ailes d'un jaune-fauYC saupoudré de roussâtre, avec un filet
terminal un peu festonné : les supérieures nuancées de lilas au bord ter-
minal, avec deux lignes fines, noirâtres, ordinairement bien écrites: l'ex-
trabasilaire fortement arquée en dedans; la coudée un peu sinuée. Tache
réniforme indiquée par un trait noirâtre, et surmontant une graiyle tache
annulaire. Une série de points et un trait apical ombré remplacent la
sublerminale. Ailes infér. avec une ligne noire, coudée au bord abdomi-
nal, et une large tache noire à l'angle externe , donnant naissance à une
légère traînée qui va rejoindre l'angle anal. Dessous des quatre ailes d'un
jaune-fauve vif; les supérieures avec une ligne, une bande et une lunule,
noires.
Ile Saint-Thomas. M. N. Guadeloupe. Coll. Gn. et Lefebvre.
Je n'ai vu que des femelles. — Je ne connais pas le mâle, qui doit avoir
beaucoup de rapports avec celui de la Mcgas.
Cette Noctuelle existait dans le cabinet impérial et dans la collection
Mazzola, à Vienne, où elle était réputée européenne, sans qu'on pût bien
préciser sa provenance. Hubncr la figure parmi ses Noctuelles d'Europe,
et mon collaborateur l'indique encore dans son dernier Index, comme de
la Russie méridionale, tout en convenant qu'il n'en a vu aucune de ce
pays. M. Eversmann , en effet, n'en fait aucune mention. Il est probable
que les trois individus de Vienne venaient des Antilles.
C'est bien, au reste, la vraie Repanda de Fabricius, qui décrit aussi le
mâle; mais il ne faut pas la confondre avec la Hepanda de M. lîoisduval,
remigid.t:, 3 1 7
qui est l'espèce précédciUf', et dont dlc se distingue par sa couleur fauve
bien prononcée, la forme arquée de l'extrabasilaire , les ailes infir., eto.
Ouniquefois, on voit une taclie vague, d'un noir-vioiatrc au bord interne,
dans l'espace médian.
1776. Remigia Mf.oas Cd.
53"'»'. Ailes légèrement (lonticuiées : supérieures épaisses, triangu-
laires, d'un cendré-vioiaire poudré de brun, avec la ligne basilaire légè-
rement arquée, éclairée de jaunAtre et ombrée de brun. La coudée fine,
brune, tros-sinueuse, formant un coude sous la côlc, puis presque droite,
jusqu'à la û'' nervule inférieure, où elle rentre fortement en dedans, re-
monte jusque sous la réniforme, en dessinant une palette arrondie, puis
redescend en arc jusqu'au bord interne. Une série de points noirs sur la
subterminale, qui est en scie, mais peu apparente. Tache orbiculairc ré-
duite à un très-petit point blanc. Réniforme annulaire, oblongue, à milieu
obscurci. Quelques linéaments dans l'espace médian. Ailes infér. d'un gris-
jaunfitre, avec deux ligues sombres, arquées, puis coudées, surtout la su-
périeure , en angle aigu vers la sous-médiane. Dessous des infér. garni de
poils épais, roussâtres. Poils des tarses postérieurs encore plus longs que
chez les espèces précédentes , et formant une sorte de palette élargie. Ab-
domen teinté de jaune roussâtre. Thorax légèrement zôné. Franges brunes,
mêlées de clair au bord abdominal.
Femelle très-semblable, en grand, à celle de la Jiepaiida; d'un jaune-
roux vif, teinté de lilas, avec la frange rousse. Ligne subterminale in-
diquée en blanc-lilas, au sommet et derrière les points. Dessous de l'ab-
domen et des ailes d'un jaune encore plus vif.
Guadeloupe, île Saint-Thomas. Coll. Div.
La taille de cette belle espèce empêchera toujours de la confondre avec
ses congénères. J'en ai vu plus de trente individus des deux sexes.
1-77. Remigia Marcida Gn.
Je ne connais que le mâle de cette lîemigia, qui surpasse encore, pour
la taille, la Met/as, dont elle se distingue par sa couleur pâle, sa coupe
d'ailes, le point du bord interne, etc.
56mm. Ailes très-entières : les super, épaisses, veloutées, d'un gris-
carné très-pâle, avec quelques atomes peu distincts, et l'extrémité des
franges teinté de brun. Toutes les lignes peu marquées, à l'exception de
la partie moyenne de la coudée, qui est rousse, et derrière laquelle le fond
se rembrunit. Points noirs bien marqués, mais lisne subterminale com-
plètement absente. Tous les dessins comme chez Mcç/as, a l'intensité près,
et sauf que la palette du dessous de la réniforme a le côté interne aplati,
et même un peu creusé. Un point arrondi dun noir vif au bord interne,
avant l'exlrabasilaire. Ailes infér. d'un blanc-jaunâtre, avec deux lignes
3 I 8 REMIGIDJE.
faibles, grises, Ja première denticulée et formant un angle obtus vers la
sous-médiane. Dessous des quatre carné, velu sur le disque, sans dessins.
Pâlies postérieures garnies en enlier de poils carnés, trcs-épais, très-longs,
à peu près égaux.
Savannali (Géorgie américaine). M. N.
Oïi^'
Remigia Diffluens Gn.
45""". Ailes super, un peu dentées ; d'un gris-brunâtre cliez le mâle,
d'un brun-roux chez la femelle, avec un filet terminal festonné, et les deux
lignes médianes fines, à peu près droites, formant un trapèze avec les deux
bords qu'elles atteignent. Dans ce trapèze, on voit une ombre un peu an-
guleuse qui borde l'extrabasilaire, une ligne fine en zigzag, touchant les
deux bords, la tache rénilorme, qui est grande, annulaire et comme dou-
blée par un autre anneau excentrique semblable, enfin une tache également
annulaire, très-arrondie, placée au-dessous. La ligne subterminale est
assez mal écrite, régulièrement et profondément dentée en scie; il y a à
son sommet une tache brune, vague, et au milieu du bord terminal une
tache semblable. Aiies infér. obscures, avec deux lignes parallèles, sub-
terniinales, très-peu marquées, et la frange brune chez le mâle, d'un roux
décidé chez la 9- Dessous avec des lignes ordinairement mal arrêtées.
Celui des inférieures garni, chez le mâle, de poils jaunâtres. Pattes pos-
térieures du même sexe d'un jaune d'ocre clair , en nageoires , mais plus
larges et plus aplaties sur le tarse, dont l'extrémité est aiguc.
Brésil. Coll. Gu. Mexique. Coll. Bdv.
GROUPE II.
1779. Remïgia Archesia Cr.
Cr. 273 F.-G. (9).
48™"" cf. Ailes presque entières, avec un filet terminal festonné : les
super, d'un cendré foncé un peu violâtre, avec trois ombres transversales,
oncées: la première borde l'extrabasilaire, qui est très-nette, presque droite
et précédée d'un point noir sous la sous-médiane ; la seconde est plus in-
certaine, large à la côte, en pointe au bord interne, denticulée extérieu-
rement; elle couvre la coudée, qui est fine, ondée, irrégulière, et qui, se
combinant avec la tache annulaire qu'on observe d'ordinaire sous la ré-
niformc, remonte et redescend par de grands détours, avant d'aller re-
joindre le bord interne. Une fine ligne trèb-sinueuse et en zigzag la pré-
cède sur le disque et touche la réniforme, qui est assez mal écrite. La S*"
ombre est terminale, comprend la frange et n'atteint pas les deux angles;
elle est précédée d'une série de petits points. Les ailes infér. sont d'un
gris obscur, avec une ligne, puis une bande partant de la côte et se divi-
REMiGin^. 3 19
sant, à la moitié de l'aile, en deux lignes tremblées; puis enfin une tache
nu milieu du bord lermiiial, comprenant la frange, noires. Le dessous de
CCS ailes est carné, garni de poils luisants, avec lus dessins que je vais dé-
crire dans la 9^ '"'^'^ moins bien niar(jués. La ixjitrine et les pattes sont
tri'S-velues, mais les pattes postérieures ne sont point en nageoires et ont
les tarses complètement nus.
9. Ailes super. mClées de roux et de violàtre, avec les ombres moins
marquées que dans le çf, roussùtres ; l'extrabasilaire plus droite, non pré-
cédée d'un point noir, mais suivie, au contraire, d'une tache noirâtre plus
ou moins marquée. Le reste comme cliez le mâle. Ailes inlér. d'un jaune-
roux, avec les bandes du mâle, mais plus marquées. Dessous d'un jaune
fauve on rougeàtre, vif : les super, avec une lunule cellulaire, un trait,
une large bande, plus épaisse iiiférieurement, et la frange, noirs. Les infé-
rieures avec un point cellulaire, deux lignes parallèles, denliculées, et une
teinte sm- la frange, vis-à-vis de la cellule, noirs. Pattes de forme ordi-
naire.
Java, côte de Coromandel. Coll. Div.
( A. VIrbla Cr.
Cr. 273 H. ^-' '
Je regarde cette Noctuelle comme une simple variété o^ de VArchesia.
La figure de Cramer, quoique exacte, est un peu trop bariolée.
Les ailes super, sont d'un gris beaucoup plus clair et saupoudrées de
gris-lilas; les dessins y sont plus apparents. L'ombre terminale et le bord
extérieur de celle qui la précède sont plus visiblement dentés en scie. Le
fond des ailes inférieures est plus clair, ce qui rend les bandes plus appa-
rentes; le côté externe de la principale est distinctement denté en scie.
Le dessous est aussi plus clair, plus rougcûtre et mieux marqué. L'abdomen
et les antennes sont d'un gris-jaunâtre très-clair.
Mêmes localités. Coll. Saunders et Bdv.
178p. Remigia Pellita Gn.
50'"™. Même couleur que la var. f^irhia, à laquelle elle ressemble,
mais la ligne extrabasilaire est plus courbe, et, arrivée au bord interne,
elle s'y prolonge en s'arrondissant jusqu'à la seconde ombre, avec le côté
interne de laquelle elle forme une espèce de grand U, dont toute la moitié
antérieure est lavée de noir fondu. La tache réniforme est découpée en
clair, mais peu distincte, ainsi que tous les autres dessins de l'espace mé-
dian. La seconde oml)re, triangulaire, n'est bien marquée que par en
haut, et elle n'est point dentée en scie extérieurement, non plus que l'om-
bre terminale. Les points qui la précèdent sont bien marqués et un peu
oblongs. Le dessin des ailes inférieures est connue chez Archeski., mais
3 20 REMIGIDJE.
bien plus confus. Il on est de même pour le dessous. L'abdomen est terminé
par une brosso assez grosse et coupée carrément de poils jaunes, clairs.
Coll. Gn. Un seul çf, qui m'a été signalé comme venant de la Cafrerie.
itRj^. Remigfa iM.VYERl Bdv.
Bdv. Faun. Mad. p. lOi.
Elle ressemble beaucoup aux deux précédentes, mais elle est notable-
ment plus petite, et ne dépasse pas, ainsi que le dit M. Boisduval, la
taille iVAlqira. Le niàle a les ailes super, de la coulei;r de Firhia et Pel-
lita, avec deux ombres transversales noirâtres : celle qui borde la ligne
extrabasilaire est droite, peu oblique, et précédée d'un très-petit point
noir ; l'autre est coupée à la côte par une tache vague, nettement arrêtée
devant la réniforme et traversée par une ligne (la coudée) arquée et si-
nuée. La série de points et l'ombre terminale sont comme dans PeUita. Il
en est de même des ailes inférieures. Les pattes postérieures ne sont pas
très-velues, et les tarses sont entièrement nus. L'abdomen est bien coni-
que et plus mince que chez YArchesia.
Bourbon et Maurice, Coll. Bdv. et Guérin.
La femelle, ou du moins un individu venant également de Maurice, et
que je crois tel, est très-voisine de YArchesia, quoique beaucoup plus
petite; elle en diffère .surtout par la forme de la ligne coudée, qui rentre
un peu plus en dedans et forme un angle ou V vis-à-vis de la cellule. Les
ailes inférieures sont un peu plus ternes. Le dessous est d'un jaune moins
vif, très-saupoudré de brun, avec les bandes noires moins tranchées,
1782. Re.migia Gregaus Gn,
lx\mm ç. Ailes super, d'un brun-grisâtre, un peu roussâtre, uni, sans
lignes ni taciies ordinaires distinctes. Une série de petits points noirs
comme chez les autres espèces, précédée de quelques autres points paral-
lèles, dont deux plus gros et délayés vis-à-vis de la cellule. Une tache noire
sous la nervure sous-médiane, à quelque distance la base. Ailes infér. d'un
gris un peu jaunâtre, avec une ligne discoïdale bien droite, n'atteignant
pas les bords, et une bande subterminale divisée en deux vers le milieu.
Frange ayant le milieu teinté de roux. Dessous d'un fauve obscur, avec
les mêmes dessins que chez Archesia, mais moins marqués.
Java. Une seule femelle très-belle, du Muséum de la C'** des Indes.
Gex. NYMBIS gd.
Chenilles — Antennes filiformes, crénelées dans les femelles. Palpes
tiscendanls, perpendiculaires, avec le 3^ article moitié moins long que le .sf-
REMIGIDiE. 321
kond, aciculairc, un peu velu, abdomen cylindrico-cuniquc , lisse. Poitrine
velue, ainsi que les cuisses, élites entières, S(/uammeuses , veloutées, sans des-
sins en dessous : les supérieures à upcx aifju etsub/alqué, avec le bord terminal
renfié et arrondi, et les lignes distinctes ; les inférieures arrondies, unies en des-
sus, et garnies en dessous, dans les mâles, de poils feutrés ou drapés.
Je ne présente les caractères de ce genre ([u'avec une grande réserve,
parce que je ne possède que deux individus mai conservés, dont un seul
mâle qui n'a plus ni antennes, ni palpes. Une étude sur un plus grand
nombre de sujets est donc nécessaire pour établir solidement le genre
Nyiiibis, (jui se rapproche un peu des Mocis, par le feutrage du dessous
des ailes postérieures, et qui rentre dans celte famille par ses caractères gé-
néraux et l'aspect de l'inscclc.
Les Nymhlf sont de couleurs sombres, avec les lignes ordinaires dessi-
nées par des filets plus clairs, accolés à des ombres vagues et fondues. I.cs
taches sont visibles, mais surtout l'orbiculaire , qui , dans les deu\ seules
espèces connues, a la forme d'un très-petit point blanc cercle de brun. Lci
ailes inférieures sont unicolores et sans dcbsius, ainsi ijuc le dessous.
Elles habitent l'Amérique.
//"'1784. NymBIsInIQUA Ga. '^ ^ 1"^ f J^"^^ ^-^ ^
52""". Ailes super, pulvérulentes; d'un brun foncé, avec un filet ter-
minal légèrement onde, et les deux lignes médianes Irès-visibles, per-
pendiculaires, droites, parallèles, un peu plus claires, et ombrées exté-
rieurement. A égale distan'cc des deux est la tache réniforme, grande,
presque rectangulaire, occupant tonte la cellule, et laissant pendre, par
son côié interne, l'ombre médiane, qui est réduite a un filet perpendi-
culaire , mais un peu tremblé. Un très-petit point blanc remplace l'or-
biculaire. La sublerminale est nulle et remplacée par une série de points
peu distincts. Ailes infér. d'un brun uni, avec la frange large et plus claire.
Brésil? Coll. Gn. Uneseule9-
1785. Nymbis Textilis Go.
ûl™"'. Ailes super, d'un brun foncé, avec un filet clair, terminal, lé-
gèrement onde, et les quatre lignes ordinaires, fines, claires et continues :
l'cxtrabasilaire presque droite, ombrée extérieurement; la coudée très-
fortement rentrante au milieu, et figurant, avec le bord terminal, l'extré-
mité d'une spatule ou cuiller plus foncée, que divise dans son milieu la
subterminale, droite, claire, et à laquelle est accolé un point sur chaque
nervure. Tache orbiculaire réduite à un très-petit point blanc. Réniforme
brune, ovale, mal marquée. Inférieures d'un brun-noir uni, fortement
feutrées en dessous, ainsi que le disque des supérieures.
Brésil. Coll. Gn, Un seul 0".
322 rumigid^.
Gen. FEUNIA Gn.
Clienilles ....... — Anlennex Palpes ascendants, assez minces, le 2*
arliclc bicolore, le dernier moitié moins long, cylindrique, subspatulé. —
Trompe moyenne. Thorax velu, sublaineux. Abdomen velu sur ses deux sur^
faces, caréné, crête, terminé carrément par des poils dans les Q^. Palla anté-
rieures longues, munies de poils épais et un peu frisés, intermédiaires presque
glabres, postérieures garnies dans toute leur longueur de poils épais, longs et
laineux, disposés sur deux rangs sur les tarses. Ailes dentées, entières, épaisses:
les supérieures triangulaires, aiguës au somynet; les inférieures arrondies.
J'ai élabli ce ij'cnre sur un seul individu màlc bien conservé, mais prive
d'antennes. Je ne le place dans celle famille qu'avec un peu d'hésitation,
parce qu'il a l'abdomen crête, caractère qui ne se retrouve dans aucun autre
genre. Quant à ses pattes, il y a peu d'exemples chez les Lépidoptères
d'une pareille villosilé. Les poils qui les garnissent et qui croissent jusque
t;ur les tarses, soûl tellement serres et tellement longs, que chacune des
pattes égale presque le volume de l'abdomen.
L'espèce connue est Indienne.
Q j'1783. Felinu Spissa Gh.
45min. Ailes supérieures d'un gris-blanc marbré d'atomes plus foncés,
avec les lignes extrabasilaire et coudée flnes, d'un brun-noir. La première
est très-sinueuse, et forme notamment un angle très-saillant au-dessus de
la nervure sous-médiane. Elle limite une sorte de bande noirâtre qui se
fond en s'avauçant vers la base de l'aile ; la seconde ligne est fortement et
brusquement coudée presque vis-à-vis de l'angle précité. Entre les deux
et à la côte, se voit une ombre large, mais vague, noirâtre, qui occupe la
place de la tache réniforme, qu'on croit y entrevoir confusément. A l'apex
se voit une large tache cunéiforme, noirâtre, bordée extérieurement de
gris-jaunâtre. Une série de petits points très-fins, correspondant aux sinus
des dentelures. Ailes infér. velues et jaunâtres à la base, puis brunâtres,
avec une éclaircie blanchâtre près de l'angle anal. Dessous des supé-
rieures ayant un faisceau de poils à la base,
Silhet. Coll. Saunders.
Gen. ISOGUNA.
Chenilles — Antennes à cils isolés, mais longs et très'distincis dans
les deux sexes. Pulpes longs, très- comprimés, 'iquamfneUx, le 2" article cnsi»
llEMIGlDiE. 39,3
forme, le 3" aigu, aussi aplati cl squammcux. Tùtc petite. Toupet frontal s'a-
vancunt en pointe au-delà dos y (ux. Thorax aplati, à collier large et un peu
relevé. Abdomen obtus chez les $ . Pattes des çf' assez courtes, mais très-abon-
damment garnies de poils rcnjlcs sur les tibias des deux prcmièi es paires, aplatis
cls'étendant sur le tarse à la troisième. Ailes prest/ueconeolores : Icssupérieuir.s
un peu oblongues, aiguës elfulr/uèesA l'apex, et Jortement coudées au miliiit ;
les inférieures prolongées en angle, au bout de la 4" nervule inférieure. Indé-
pendante isolée et suivant le pli cellulaire.
11 est inutile d'insister ici sur les caractères bien manifestes <le ce genre.
11 ne se compose, jiis(iu'ici, que çle deux espèces américaines (jui ressem-
blent, au premier abord, à la McsnQona Oxalina, ressemblance, au reste,
purement superilciello. Les lignes ordinaires y sont droites et disposées en
trapèze très-nettement accusé. Les ailes inférieures sont à i)cu prés de la
inème couleur que les supérieures, mais n'ont qu'une simple ligne ([ui com-
mence au bord abdominal et qui expire avant le milieu de l'aile. Elles ne
sont point drapées en dessous.
1786. ISOGONA NaTATUIX Ou.
^Qiuui. Ailes super, légèrement festonnées, ayant l'apex falqué, mais
peu prolongé, et le coude du milieu du bord terminal arrondi ; d'un gris-
brun un peu violâtre, avec des nuances d'un brun plus franc devant les
lignes, la réniformc, et autour de la naissance de la coudée. Lignes fines,
claires, liserées de foncé : l'exlrabasilaire perpendiculaire, mais ondée;
la coudée droite, brisée en angle vis-à-vis de la cellule. Un petit point
blanc à la place de la tache orbiculaire. La réniforme grande, annulaire,
coucolore, de forme normale, cerclée comme les lignes. Subterminale à
peine indiquée. Ailes infér. ayant quelques atomes foncés au-dessous de la
ligne abdominale. Dessous des quatre d'un gris uniforme. Les supérieures
avec les traces de deux lignes claires, incomplètes. Collier luisant, du
même brun que la côte des super., finement liseré de clair. Tête et palpes
du même brun. Reste du thorax de la couleur du fond. Dernier article
des palpes triangulaire, aigu.
Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. Un seul cf.
\ J787. IsoGONA Continua Gn.
l\ii""'K Ailes super, oblongues, à peine festonnées, à ape.x tres-pro-
iongé et très-falqué, à coude bien marqué; d'un gris-brun-violâtre, avec
les lignes fines, claires, écartées, liserées de brun : l'exlrabasilaire perpen-
diculaire, mais ondée ; la coudée droite, prolongée jusqu'à l'apex, et même
sur la frange, croisée par le trait costal, (pii est sa véritable origine : l'angle
qu'elle y forme, l'espace entre son sonnuet et la côte, et la cellule avant la
réniforme, teintés de brun-noir ; celle dernière de forme ordinaire, couco-
324 RE-MIGID^.
lore, grande ; l'orbiculairc réduite a un petit point jaunâtre. Des atomes
bruns remplacent la subterminale. Inférieures avec la ligne abdominale
suivie d'une bandelette vague, plus foncée. Leur dessous d'un gris poudré,
avec une ligne médiane à peine visible. Jambes et tarses (de la 9) garnis
de poils squamuieux. Dernier article des palpes ensiformc, un peu hérissé.
Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn. Une 9«
Gen. PANOPODA Gn.
Chenilles cylindriiiucs, rases, alionrjées, à 16 pattes complètes, à tête airon~
die, à corps iiionilif orme, sans cniinences ; vivant à découvert sur tes arhres.
— Chrysalides lisses, luisantes, à gaine ventrale renflée, non efflorescenles, —
Antennes crénelées de cils multiples, verticillés, plus longs jusqu'au tiers de
[antenne. Palpes peu ascendanLs-obligues, non arques, le 3* article court,
aplati, filiforme, obtus. Thorax subarrondi, à collier discolore. Abdomen lisse,
conique. Pattes assez courtes, à jambes velues. Genoux des intermédiaires avec
un fascicule de poils bien fourni, et le premier article du tarse seulement,
garni de poils aplatis. Les quatre ailes entières, concolores, à lignes et taches
distinctes.
Au premier aspect, on serait ton!é de ranger ce genre dans les Trifides.
Il a en effet un certain rapport avec les Mesogona et autres Orlhosides;
mais en comptant les ncrvules des inférieures, on est promptement dé-
sabusé.
S'il faut s'en rapporter au dessin d'Abbot, ordinairement fort exact, ce
genre fournit trois espèces ; cependanl, il serait bon de voir en nature celle
qu'il a représentée, avant dcraftirmer. Quoi qu'il en soit , j'ai dû la décrire
sur sa ligurt;, alin de ne pas rapporter la chenille, qu'il représente en même
temps , à l'espèce que je possède en nature , cl qui peut être différente. Je
renvoie à l'histoire des espèces pour les détails sur cette chenille.
Jiiifimart/o, Ilb. Zutr. /j5, 46, appartient peul-clre à ce genre.
fiySS, Panopoda Rubricosta Gn.
ûS"»"». Ailes d'un gris de poussière sablé de brunâtre : les supérieures
avec deux lignes médianes très-écartées, presque parallèles, très^légère-
jnent llexueuses, mais non dentées, fines et continues, d'un rouge ferru-
gineux, éclairées d'un filet jaune. Les inférieures avec une seule ligne
semblable, partant de l'angle anal, mais expirant aux deux tiers de l'aile.
Supérieures ayant, en outre, les deux taches ordinaires noires, savoir :
l'orbiculaire réduite à un petit point, et la réniforme plus grande, eu
forme de larme. Côte des mêmes ailes d'un rouge-ferrugineux. Dessous
^sans dessins. Corps gris, avec le collier, les palpes et la partie interne
^es cuisses antérieures, ferrugineux. Faisceaux géiiiculaires gris.
Amérique Septentrionale. Coll. Gn. Un seul o\
/'
tlËMIGli)/Ë. 323
789. PaNOPODA ROSEICOSTA Gd.
Elle paraît exlrèmcmciit voisine de la précéilento, el peut-être est-ce
la même espèce, ce que je ne puis d(5cider sur un dessin. Voici les diffé-
rences qui l'en séparent : Les ailos sont d'un jaune d'ocfe clair, avec les
lignes rouges plus largement éclairées de jaune. Les taches sont d'une
autre forme : la réniforme en 2, et l'orbiculaire comi)osée de deux points
superposés et se liant pres(|ue avec la première. Enfin, les quatre ailes
portent une série subterniinale de taches jaunes.
La femelle diffère beaucoup du niàle. Elle est un peu i)k.'s grande, les
lignes sont plus écartées. Une ombre médiane, bien accusée, traverse l'aile
supérieure et s'accole, dans la cellule, à une large tache ovale, d'un jaune
clair, qui remplace les deux taches ordinaires. La côte est largement
teintée de rose clair. Il n'y a point de taches sublerminales.
La chenille est d'un vert-jaunatre vif, avec une stigmalale étroite, mais
continue, d'un jaune-citron, au-dessous de laquelle se voient des traits
obliques, bien marqués, de la même couleur. La tête est verte, les pattes
écailleuses rouges, et les membraneuses jaunes, avec un point rouge au
milieu. Cette chenille vit sur le Jugions mucronata et autres noyers. Elle
se chrysalide entre des feuilles, au commencement de juin et à la fin de
juillet.
Amérique Septentrionale, à la fin de juin et d'août, dans les bois de
chênes.
1790. Panopoda Carneicosta Gd.
06™'". Ailes arrondies, entières ; d'un cendré-violâtre, avec le bord
terminal lavé de brun, et une série subterminale, peu visible, de points
blancs, ombrés de noirâtre ou de rougeâtre. Supérieures avec trois lignes
distinctes, brunes : l'extrabasilaire droite; la coudée sinueuse, arrondie,
et l'ombre médiane étroite, passant sur la tache réniforme, qui est noire,
très-nette, en forme d'L, dont la branche inférieure se prolonge jusque
sous l'orbiculaire, qui est réduite à un point noir. Inférieures avec la trace
peu visible d'une ligne faisant suite à la coudée. Dessous gris, saupoudre
de rougeâtre, sans dessins. Collier d'un brun-rougeâtre.
Etats-Unis d'Amérique. M. N.
Gen. EPIDROMIA Gu.
Clienilles — Antennes filiformes, à peine crénelées dam les cf. Pal-
pes ascendants, courbes, le 2' article cnsiforme, velu, le 3* court, nu, filiforme,
tel miné en pointe mousse. Thorax subarrondi. Abdomen cylindrique, alloncjé.
Lépidoptères. Tome 7. 22
326 remigid.ï;.
très-velu el laineux en dessous et à [extrémité, qui est obtuse. Jambes antérieu-
res épaisses, garnies de faisceaux de poils laineux et serrés: les intermédiaires
avec des fascicules de poils aux genoux; les postérieures grêles. Tous les tarses
nus. Ailes épaisses, veloutées, entières, un peu oblongues : les inférieures con-
colores , coudées au milieu du bord terminal , un peu velues en dessous; les
Supérieures ayant sur kl même face de la cellule, au bord terminal, un espace
rectangulaire coîiverl de petits poils soyeitx.
Les caractères ci-dessus indiqueront assez en quoi ce genre diffère de ses
congénères, et les curieuses parlicularilcs qu'il présente. Je n'en connais
jusqu'ici que deux espèces, toutes deux du Brésil. Elles participent à la fois
des genres précédents, par leurs ailes coucolorcs, la villosilé de leur
ventre, etc., et des Reviigia, par les poils feutrés du dessous de leurs
ailes.
Outre les deux espèces que je décris, Hubner a figuré (Zutr. 277-278)
une N. Lienaris, de Surinam, qui appartient certainement à ce genre, mais
je n'ose la décrire sur sa figure, qui nie paraît exagérée pour les couleurs et
pas assez précise pour les dessins. On verrait avec surprise qu'il la classe
dans son genre HemeroUemma , si on n'était accoutumé à de semblables
excentricités de la part de cet iconographe.
/ 1791. Epidrojia Pannosa Gli,
ftS™"'. Ailes d'un gris-brun, un peu glacées de violâtre, avec le bord
terminal teinté de brun fondu, et une ligne commune, mince, continue,
non sinueuse, d'un jaune d'ocre très-clair, liserée de foncé, partant de la
côte des supérieures, formant un coude marqué vers la 2'^ nervule de la
sous-costale, puis continuant, sans déviation, jusqu'à l'angle anal des ailes
inférieures. Ombre médiane plus ou moins marquée. Supérieures ayant,
en outre, la ligne extrabasilairc ondée, et un petit point noir à la place de
la tache orbiculaire. Dessous du même gris à peu presque le dessus, avec
Ja pièce subapicale des supérieures d'un ton plus clair, et un épi arqué de
poils plus foncés aux inférieures. Bouquets de poils des pattes aniérieures
d'un gris-métallique. Fascicules géniculaires d'un jaune ochracé.
Brésil. Coll. Bdv. et Gn. Je n'ai vu que des mâles.
/ 1792. Epidromia Zetophora Gn.
Taille de la précédente et à peu près de la même couleur. Les lignes
sont aussi les mêmes, mais la tache réuiforme est ici très-marquée, d'un
noir velouté, étroite et en forme de ç. On voit en outre , derrière la ligne,
une série commune de taches brunes, irrégulières et isolées, et enfin, de
petits points noirs, précédant le bord terminal.
Brésil. Coll. Bdv. Unseul cf.
REMIGIDiE. 327
Gen. CEROMACRA Gn.
chenilles V. — Antennes des q" Irès-lontjncs, squninmeuses en ttessus,
dentées en dessous et garnies de eils, dont deux plus forts par anneau. Palpes
ascendants, écartés, le 2' article large, aplati, cnsifornie, vclu-scrré, le 3" aussi
long, linéaire-aplati, un peu velu. Veux très-gros chez le q". Thorax subcarré,
velu'lissé. Abdomen allongé, très-velu en dessus et sur les côtés, et coniaue
dans les çf ; beaucoup plus court, avec des poils sur les premiers anneaux seu-
lement, et terminé en pointe dans les Ç . Pattes des çj" velues : les postérieures
ayant les tarses garnis de poils aplatis , celles des $ simplement un peu velues.
Ailes oblongues, épaisses, entières, arrondies, à franges larges : les inférieures
des çjf ayant à lu nervure sous-médiane une poche repliée, remplie d'un duvet
laineux.
Si tous les genres étaient aussi caractérisés que celui-ci, l'Entomologie ne
serait qu'un jeu. Les signes de reconnaissance sont aussi nombreux que
saillants ; et les cnumerer ici, ne serait qu'un double emploi.
Le genre Ceromacra ne se compose jusqu'ici que d'une seule espèce ,
dont Cramer a donné depuis longtemps la figure.
VÏ79
^1793. Ceroxmacra Tvmber Cr.
Illl I' Tl I |«i||lll»WIIH»IIIÉ«1
Cr. 167 D.
50'nm. Ailes supérieures d'un rouge de brique foncé, avec quatre à
cinq lignes parallèles, un peu fondues, une lunule cellulaire et une teinte
terminale plus foncées. Frange concolore. Ailes infér. d'un noir-brun
uni, avec la moitié supérieure de la frange d'un blanc jaunâtre. Duvet de
la poche subabdomiuale, d'un gris de fer. Dessous des quatre ailes d'un gris
clair : les infér. avec une lunule cellulaire, une ligne discoïdale, épaisse,
et une large bande terminale, brunes.
Femelle un peu plus petite, d'un ton moins vif, avec une traînée d'a-
tomes d'un blanc-rosé, en avant de l'apex.
Cayennc, Surinam. Coll. Feislhamel. UncT', une ?.
TRIBU Vin.
PSEIDO-DELTOID^.
Chenilles — Papillons pyraliformes , à antennes souvent ciliées^ à
palpes très-longs, ascendants, redressés, dont le dernier article est long et li-
néaire ; à corps mince relativement aux ailes, lisse; [abdomen conique; à tou-
pet frontal assei. saillant; à pattes longues, ordinairement peu velues; à ailes
larges, peu épaisses, concolores et à dessins communs; leur dessous ordinaire'
ment marqué de dessins bien distincts.
Celte tribu, la dernière des Noctuelles, se dégrade insensiblement jus-
qu'aux Deltoïdes, dont elle se distingue cependant par les caractères qu'on
trouvera en tète de celles-ci. Elle est très-nombreuse en genres et en es-
pèces , et chaque envoi un peu considérable en contient de nouvelles. Elle
est donc destinée à prendre une grande extension, et peut-être à se diviser en
plusieurs autres.
A. Ailes anguleuses.
a. Dernier article des palpes long, liliforme et re-
dressé. Abdomen velu en dessus Focillidœ.
b. Palpes sécuriformes ou recourbés au-dessus du
front. Abdomen presque glabre Amphigonidas.
B, Ailes entières, ou simplement dentées, ou aiguës à
J'apex Thermestdœ.
t AM. I.
FOCILLÎD/E (ix
Clioiillei — Anlcnnes rninccs, aiguës au sommet, iimptemcnt puLei-
cenles dans les cf. Palpes trè'i-ascendatits, à dernier article très- long, mince,
redressé. Corps de force moyenne: le thorax assez velu ; l'abdomen ttn peu al-
longé, non déprimé, plus ou moins conique, muni en dessus de poils qui ten-
dent à former des crêtes. Pattes longues, peu velues. Les quatre ailes angw
leuses, concolores et à dessins communs, bien marqués en dessous. 1" nervule
des inférieures insérée un peu en dehors des deux suivantes.
Famille qui se reconnaîtra facilement à la forme du dernier article de ses
palpes et à ses ailes toujours plus ou moins anguleuses. Elle est peu nom-
breuse en genres et en espèces, et pourtant elle est répandue sur une grande
partie du globe, ce qui fait prévoir qu'elle s'augmentera par la suite.
Gen. ZETHES Ramb.
Ramb. Ann. Soc. ent. 1833 p. 28.
Chenilles — ylntennes pubcscenles dans les çf- Palpes ascendants"
obliques, leur 2" article long, lissé, comprimé, formant un léger coude avec le
3' qui est également comprimé, grêle, non spatule, sub-aigu. Toupet frontal
serré, peu saillant. Tête petite, à yeux rapprochés. Trompe longue. Corps assez
qrêle, lisse : le thorax arrondi ; l'abdomen ne dépassant pas les ailes, cylindrico-
conique. Ailes larges, très-anguleuses et un peu creusées au-dessus du premier
angle, concolores, à franges longues, squammeuses, simples, à ligne coudée
distincte, avec une grande tache costale, foncée aux super. Dessins du dessous
bien marqués.
A ce genre, créé par M. Rambur sur une espèce de la Corse qui a de-
puis été retrouvée en Hongrie, vient se rattacher une autre espèce exotique;
toutes deux, quoique partageant bien les mêmes caractères, peuvent cons-
tituer des groupes séparés. L'espèce européenne a les ailes plus minces, le
corps plus grêle, l'abdomen plus brusquement aigu, les dessins du dessous
plus incertains. Celle du deuxième groupe a l'abdomen coniciue , obtus , les
ailes assez épaisses, veloutées, à dessins du dessous bien tranchés, quoique
fondus.
M. Rambur nous a raconté les mœurs de VInsvlaris. Elle se tient dans
les broussailles et parmi les plantes basses , et quand on trouble son repos
en marchant, elle s'envole et va se poser à peu de dislance.
Type.
33o FOCILLID^.
On voit que cos habitudes sont celles de la plupart des dernières familles
qui viennent de nous occuper. On ne sait rien des chenilles.
Peplaria, Hb. (Zutr. 709-710), qu'il indique, à tort peut-être, comme de
rAmérique Septentrionale, me paraît appartenir à ce genre.
GROUPE I.
1794. ZeTHES InSCLARIS Ramb.
Ramb. Ann. Soc. eut. 1833 , p. 29 pi. 2 f. 1 — Dup. Sup. III p. 55i
pi. 47 = Natlyi Frey. III p. û3 pi. 222 f. 2.
Larv. ignot.
32mm Ailes d'un gris-cendré pulvérulent , liseré de blanc, un peu fes-i
tonnné : les supérieures avec un angle bien marqué au bout de la 2<^ infé-
rieure; les inférieures coudées-arrondies au bout de la 2'^ supérieure, et
avec une pointe saillante au bout de la 2*= inférieure. Ligne coudée très-
sinueuse, non dentée, formant deux angles, et, entre eux, un large sinus
arqué, limitant les espaces basilaire et médian, qui sont d'un brun-noir. Une
grande tache costale, trapéziforme, du même brun. Inférieures avec la base
et le disque aussi d'un brun-noir, mais plus confus, traversé par trois
lignes vagues : leur dessous d'un cendré-brunâtre saupoudré , avec un
trait arqué, blanchâtre, cellulaire , liseré de noir, et deux lignes vagues
plus foncées. — Femelle semblable.
Corse, Hongrie, en juin. Coll. Pierret et Gn. Elle n'est pas encore
bien commune.
GROUPE II.
1795. Zethes Hesperioides Gn.
3/jmm, Ailes d'un gris-violâtre varié de brun-noirâtre , avec un liseré
jaunâtre un peu festonné : les supérieures avec un angle comme chez la
précédente; les inférieures avec deux, aussi aux endroits indiqués ci-dessus,
mais aussi prononcés l'un que l'autre; supérieures avec l'espace basilaire
plus foncé, limité par l'extrabasilaire , ondée-arrondie ; l'espace médian
clair. Une tache costale comme chez la précédente, suivie d'une plus petite
et plus vague à l'apex. Ligne subterminale , claire, en dents de scie aiguës,
se continuant sur les inférieures , mais non dentée et formant un seul
angle. Des taches brunes, vagues, dans les angles de ces ailes. Dessous des
quatre ailes avec une bande médiane d'un blanc-lilas, divisée par une
ligne fine, un léger trait cellulaire, un point blanc apical au.\ supérieures,
et des nuances lilas et roussâtres, au bord terminal.
Java. Coll. C'-^ des Indes. Port Jackson. M. N. Paraît aussi rare à
l'étranger que Vlnsularis en Europe. Elle ressemble un peu à certaines
HespériUes américaines.
rocïLLïD^. 33 1
Gen. TIIYRIDOSPILA Gn.
Chenilles — Antennes Palpes ascendanis'obliques, le 2* article
ensifonne, un peu renfé, squummeux, surus aucun poil, le 3' aussi long, droit,
filiforme, spatule. Trompe grêle et assez courte. Toupet frontal triangulaire,
peu saillant, unicolore. Corps grêle : le thorax étmit, un peu oblong, légère-
vtcnt bombé, squannneux-Ussé; l'abdomen long et dépassant les ailes infé-
rieures, cylindrique, flexueux à l'extrémité, terminé par un bouquet de poils
bifides, recouvrant deux petits crochets grêles et recourbés. Pattes grêles, les
tibias des intermédiaires fendus et portant une membrane soyeuse, recouverte
d'écaillés. Ailes subdentées, très-anguleuses, concolorcs et à dessins communs,
marquées de taches demi- transparentes, très-visibles en dessous : les supé-
rieures à aréole rhomboïdale ; les inférieures à indépendante insérée au même
point que la 4^,
Ce genre curieux no manque pas, comme on voit, de caraclcrcs propres
et bien tranchés. J'appelle surtout l'allcnlion sur les crochets génitaux, qui
sont filiformes, recourbés, et qui rappellent un peu ceux des l'orlicules, et
sur les jambes intermédiaires, dontlecôté externe est protégé par une mem-
brane additionnelle, dont j'ignore l'usage. Un cordon de taches demi-vitrées,
visibles surtout en dessous, achève de rendre la confusion impossible avec
tout le reste de la famille.
Je regrette de n'avoir vu qu'un seul mâle privé d'aulennes de cette eu -
rieuse espèce.
Elle habite l'Amérique.
U2^
Thyridospila Ennomoides Gn.
SB'"*". Ailes concolores , très-anguleuses , d'un cendré-violâtre , avec
une série sublerminale de petits points noirs, et toute la base , jusqu'au
milieu, d'uu brun-noir fondant en gris-violet et nacré, très-tranché et
plus foncé sur les bords, où il est limité par un liseré clair, sinué : les
supérieures à côte droite , à bord terminal taillé en angle au bout de
la i" nervule de la médiane , et marquées , outre la base , d'une grande
tache costo-apicale , irréguliére, d'un brun-noir, liserée de clair, au-
dessous de laquelle est une petite lunule : les inférieures ayant deux
angles, l'un au bout de la costale, l'autre beaucoup plus marqué, au bout
de la 2« inférieure, et marquées, outre la base, d'une série de taches noi-
res, de l'angle anal à la nervure médiane; la dernière plus saillante. Des-
sous des quatre ailes d'un cendré-jaunàtre uni, avec une bande commune.
Taches blanches, demi-transparentes, très-nciles, inégales, bordées ou
coupées par des liserés fins, foncés.
Bahia (Brésil). Coll. Feisth.
332 Pocillid^eJ
gen. cultripalpa Gn:
chenilles '".'. — \^ntennes Palpes quatre fois plus longs ^ue la iêu,
' étendus et dirigés en avant, minces, grêles, très-comprimés, sguammeux- hé-
rissés, le 2* article coxi forme , le 3^ formant avec lui un angle très -ouvert, un
peu plus large et tronqué au sommet. Trompe très-grêle. Corps grêle, squam-
meux, terminé pur deux valves larges, transparentes, arrondies, d'un blond
clair, très-déprimées latéralement et débordant notablement l'anneau qui les
porte. Pattes longues, très-minces: les antérieures comprimées et ayant le tarse
élargi et aussi couvert de poils écailteux que le reste. Ailes très-anguleuses,
foncoloies et -à dessins communs, sans taches vitrées : les inférieures ayant
l'indépendante très-éloignée des autres nervules et très-rapprochée du pli cellu'
lairc.
Au premier abord, ce genre paraît devoir rentrer dans le précédent, parce
que l'insecte a à peu prés la même tournure , mais on verra, en lisant les
caractères ci-dessus, par combien de points essentiels il en diffère. Les
palpes, les pattes et les valves anales sont les plus importants. Le dernier
organe surtout est aussi différent que possible. Ici ce sont deux larges
écailles ressemblant à deux coquilles, claires et cornées, tapissées, à l'inté-
rieur, de |)oils hérissés et au milieu desquels est logé le pénis, contourné en
corne de chamois, et dont l'extrémité extrêmement acérée est garnie de cils
longs et recourbés.
L'espèce unique sur laquelle je fonde ce genre curieux, n'est malheu-
reuseraent pas en meilleur état que l'Ennumoides. Elle est indienne.
1797. Cultripalpa Pautita Gn.
3jram. Ailes très-anguleuses, festonnées de traits ondulés, fins, blancs,
liserés de noir, avec une ligne commune médiane, ondulée-anguleuse, d'un
blanc-lilas, divisée au milieu par un filet noir, et se reliant, dans la cellule,
avec un trait circondexe semblable, qui l'occupe tout entière. Avant cette
ligne, la couleur est d'un brun-cannelle; après elle, elle est d'un noir-brun.
Ailes super, ayant, en outre, la demi-ligne et l'extrabasilaire semblables à
la ligne médiane, et un petit point blanc remplaçant la tache orbiculaire.
Dessous d'un gris uni, avec une faible ligne dentée, commune, et un petit
point cellulaire noir, aux inférieures.
Inde centrale. Coll. Gn. Un cf.
roCILLÎDjt!.' 333
Gen. FOCILLA fin.
Chenilles.,,,.,^ — Antennes moyoïnes, simplcmenl pubesceules dam les (f.
Palpes ascendnnLt-obliqucs, le l*"- article bicolore, le 2» droit, le 3e aussi long,
filiforme, spatule. Trompe courte. Tliorax lisse, à ptérygodcs un peu relevées.
Toupet frontal uiiju, bordé de deux petites lignes claires. Abdomen litse,nnn
déprime, conique. Pattes moyennes, un peu velues. Ailes supérieures triangu-
laires, prolongées à Fapex ; inférieures formant un coude a rextrémilé de la
2" nervulv de la médiane ; les quatre concolorcs, ù dessins communs, veloutées,
à franges courtes , avec les lignes et taches distinctes; la première nervulc de la
médiane insérée au-dessus et en dctwrs des deux suivantes.
Ce pclit genre, compose jusqu'ici d'espèces exclusivement américaines,
se reconnaîtra facilement au dernier article de ses palpes, qui est très long et
lrés-visibli!ineiil spatule. Ses ailes anguleuses fournissent encore un caractère
très-saill;iiit. Dans toutes les espèces elles sont bordées d'une série de petits
points noirs sublcrminaux, placés entre les nervures. On remarquera aussi,
chez plusieurs espèces de ce genre, des taches discoïdales transparentes ou
demi-lransparenlcs. I c reste de l'organisation ne présente rien de saillant.
Toutes les espèces sont en général fort jolies et de couleurs harmonieuses et
vives, et leurs dessins sont très-tranchés et souvent très-nombreux, ce qui
rend leur description très-longue.
Presque toutes les FocUla sont inédites.
Srv j \ t ^798- FociLLA Sytis Gn. . Q
fl3<""'. Ailesentières, concolores, d'un noirâtre uni, légèrement glacé /^ ^ /-^j. /v
de violet, avec une série subterniinalc de petits points noirs , légèrement ,>^^^ jf V
éclairés de blanc aux inférieures : les supérieures prolongées à l'apex, avec --f*^ -^'
le bord terminal presque droit, mais rentrant inférieuremi nt , et quatre
lignes fines, peu marquées, presque parallèles, ondulées, noirâtres; l'exlra-
basilaire et la coudée finement et inégalement éclairées d'atomes blancs,
plus visibles à la côte et au bord interne. Tache réniformc blanche, étroite
et visible seulement dans sa partie inférieure. Ailes infér. avec trois lignes
semblables, parallèles: les deux inférieures (|ui continuent la subterminale
et l'ombre médiane, seules éclairées de blanc. Une petite tache o\ale, blan-
châtre au bord abdominal , au bout de la dernière. Dessous un peu plus
clair que le dessus, avec les mômes dessins, au moins aussi marqués, sauf
laréniforme. Frange concolore départ et d'autre. Quel()ues points blancs
sur les côtés de l'abdomen. Sommet des palpes blanchâtre.
Brésil. Coll. Gn.ï, Un seul cf.
334 FOCILLID-E.
. FOCÎLLA CeNTURIALIS Hb.
Hb. Ziitr. 295, 290.
50mm Ailes anguleuses et denticulécs , d'un brun-lilas , avec trois
lignes communes, tremblées ou clenlécs, un peu vagues, parallèles, d'un
hrun plus foncé : supérieures ayant , au bord interne, après l'extrabasî-
laire, une grande tache noirâtre au sommet, irrégulière, échancrée exté-
rieurement et à la côte. Une tache semi-lunaire, vague, d'atomes blancs.
Plusieurs de ces atomes à la base de l'aile et sur le thorax. Tache réni-
lorme d'un gris sale, assez grande, avec un anneau concentrique, noirâtre.
Dessous des quatre ailes d'un brun clair, poudré de noirâtre , avec les
lignes du dessus de cette dernière couleur : les supérieures avec la côte
d'un blanc-ochracé. Une série subterminale de petits points noirs de
part et d'autre.
Amérique. M. N. Un seul cf.
FoCIIXA GUERINI Gu.
52'"'». Ailes variées de brun-chocolat, de brun clair et de gris-rosé :
les supérieures avec le bord terminal denté par en baut, entier cl un peu
rentrant par en bas, marquées de deux lignes très-ondulées, parallèles,
claires et ombrées de brun à la base , puis une grande tache ou bande
s'étendant sur tout le milieu de l'aile et aux deux bords, et coupée, à la
côte, par une large tache triangulaire, nette, d'un gris-rosé, renfermant
les trois traits virgulaires, blancs, et au bord interne, par deux lignes
rosées, non parallèles, aboutissant : l'une à deux taches arrondies, super,
posées; l'autre à la réniforme, qui est blanchâtre, transparente, et comme
divisée en petits éclats par des traits bruns. Ailes infér. avec une ligne
géminée, denliculée au milieu, marquée de noir. L'angle anal d'un brun-
marron vif, et un espace d'un gris-rosé, après le coude. Une série com-
mune, subterminale, de petits points noirs. Dessous d'un cendré-brunâtre,
avec les points ci-dessus, deux lignes fines, médianes, dentées et brisées,
et un point cellulaire, noirs. Thorax marron. Pattes cendrées. Premier ar-
ticle des palpes mi-parti de blanc et de brun.
Campèche. Coll. Guérin. M. N. Deux cf.
Je l'ai dédiée à M. Guériu-Menncvillc, entomologiste bien connu. ,
iSoi. FOCILLA GhiLIANII Gn. r ^ , ^~^- 'Sw
Taille de la précédente. Ailes entières , d'un chamois-roussatre , qui
devient, en approchant du limbe, d'un cendré-jaunâtre : les supérieures
à bord terminal légèrement arqué , avec l'espace basilaire noir, rempli
'.. .*•
FOCILLIDiE. 335
d'atomes d'un blanc-bicuàtrc vif, et se prolongeant sous la sous-ni(jdianc.
Tache orbiculaire seule visible, en forme de point, noire. Ligne coudée vi-
sible, surtout au bord interne, où elle est géminée, d'un blanc-violet. Une
tache costo-apicale, semi-lunaire, du même blanc, teintée de chamois, con-
tenant les traits virgulaires. Ligne subterminale , noire, géminée , ondu-
leusc, épaisse. Ailes infér. à côte et bord terminal clairs. Deux lignes
parallèles, ondulées, noirûtres, dont l'intervalle est comblé de roux-
brfdé. Une ligne maculaire, discoïdale , et la base noirâtre, au bord in-
terne. Une taclie longitudinale noire, saupoudrée de blanc-bleuûtrc. Une
série commune, subtcrniinale, de petits points noirs. Dessous très-marqué,
et ayant du rapport avec celui de YEnnouios Evonymaria : supérieures
avec la côte, la ligue coudée, blancs, et la subterminalc noiriltre; infé-
rieures avec une grosse tache en dehors de la cellule, noire. Une tache
noire sur l'abdomen correspond à celle-ci. Dessous de l'abdomen noirâ-
tre, avec un point triangulaire, blanc a la base.
Cette belle espèce a été rapportée de Para, par M. Ghiliani , auquel je
la dédie.
FAM. II
AMPHlGONIDyE.
Clienilles — yJnlcnncs variables. Palpes très-ascerulanls, longs, dé-
passant la tôle, de forme peu ordinaire. Trompe moyenne. Corps lisse, te thorax
velu, Fabdomcn conique dans les q". Pattes fortes, très-velues dans les ç^t à
tarses nus. ailles larges, très-anguleuses, souvent inégalement dentées, à franges
étroites, épaisses, pulvérulentes, concolores, à dessins communs, leur dessous
bien marqué; la Ire ne^vule insérée généralement au-dessus de la seconde.
Je désirerais vivement connaître les chenilles de cette famille qui, quel-
(jue peu nombreuse qu'elle soit, contient peut-être des genres hétérogènes.
On jugera, en lisant les généralités, des anomalies fréquentes qu'ils présen-
tent presque tous. Au premier abord, on serait tenté d'y faire figurer notre
Goiinptera Lihutrix , et en étudiant la famille de plus près , on est , pour
ainsi dire, étonné de voir (jue ses antennes, ses palpes, son abdomen, l'en
éloignent considérablement , et que la coupe des ailes a seule produit cette
illusion.
Les Amphigonidcs sont en effet remarquables par cette coupe, qui offre,
dans tous les genres, des angles bien prononcés au bord terminal, mais qui
varient avec les genres et parfois même avec les espèces. Leurs palpes sont
de formes toul-à-fait insolites, quoicjue ceux des divers genres ne se res-
semblent pas entre eux : tantôt leurs deux derniers articles sont sécuri-
formes et trés-comprimcs ; tantôt ils sont moins élargis, mais ils se recour-
bent alors fortement au-dessus de la tclc.
Gen. lacera Gn.
Clienilles,.,'.... — Jnlenncs filiformes ^pubescentcs dans les ç^. Palpes as-
cendants, recourbés au-dessus de la tête, non comprimés ; leur dernier article de
la moitié du précédent, grêle, obtus. Corps peu robuste, lisse, le tliora.x velu, à
collier un peu relevé, l'abdomen mince, conique, velu sur les premiers anneaux-
dans les (j^, presque glabre dans les Ç. Jambes garnies dans les çf de poils
épais, laineux ; tarses entièrement nus, à articles peu distincts. Ailes larges, la-
cinièes, velues à la base, à franges étroites, veloutées, les quatre concolores et
participant des mêmes dessins, au moins aussi variées en dessous qu en dessus ;
lu V nervide insérée bien au-dessus des deux suivantes, près de la -ic.
Ce genre parait contenir deux espèces, mais je n'en connais qu'une seule
en nature, et, quoique la seconde en paraisse extrêmement voisine, à eu
juger par la figure de Cramer {yJlope 2G8 E i:.), il me reste encore quel-
AMPttlGONlD/T:. 337
ques doutes, fondés surtout sur sou habitat , qui est bien différent de celui
de la Capella, si Cramer n'a pas fait d'erreur.
La connaissance des premiers états des Lacera nous apprendra si elles
sont ici à leur véritable place. Elles font la transition avec la famille précé-
dente.
^802. Lacera Cafella Gu.
Û3""". D'un brun clair, légèrement violâtre. Ailes super, formant,
dans leur milieu, un angle tronqué et comme bidcnté. Deux lignes
noires, distinctes, mais un peu iiitcrrompues : l'extrabasKlaiic ondée; la
coudée s écartant brusquement el considérablement vers le sommet de
l'aile, et prés du bord interne, pour embrasser deux taches claires. Une
tache blanchâtre à la place de l'orbiculaire. Au-dessous, un grand anneau
réniforme, noir. Ligne subierminale en dents de scie, ou zigzags aigus.
Ailes infér. dentées-irrégulières, avec deux lignes vagues, noirûires, éclai-
rées de blanchâtre intérieurement. Une fine bordure de traits noirâtres,
parallèles à la frange. Dessous des quatre ailes très-varié de jaune-bru-
nâtre et de blanc-violàtre ; cette dernière couleur au bord terminal. Une
tache réniforme, étranglée dans son milieu, dans la cellule des infé-
rieures. Poils des jambes bruns, ceux des cuisses antérieures, laineux, noi-
râtres. Tarses d'un jaune d'ocre.
Femelle ayant les palpes beaucoup moins recourbés que le mâle. Pattes
moins velues; les jambes antérieures et les palpes d'un brun-roux.
Java, Indes Orientales. Coll. Div. Ne paraît pas très-rare.
Gen. AMPHIGONIA Gn.
Chenilles — Antennes à peine crénelées de cils da»s les çj*, filifor-
mes dans les $. Palpes très -ascendants, le 2' article lonij, très-arqué, non
comprimé, le 3*^ du tiers, bien distinct du précédent. Corps robuste, lisse, le
thorax arrondi, velu-squammeux, Cabdomen non aplati, épais, cylindrico-cv-
nitjue. Pattes assez courtes, tachées de blanc, à jambes épaisses, garnies de
poils ou décailles serrés. Ailes larges, concolores, formant un angle très-saillant
au milieu du bord terminal.
Genre fondé sur trois espèces seulement, de provenances bien différentes,
et que je n'ai même pu observer concurremment. Cependant, d'après les
notes que j'ai conservées, je ne vois rien qui empêche de les réunir. La
forme de leurs palpes et de leurs antennes ne permet pas de les confondre
avec les Teratoccra , cl les rapproche au contraire des Lacera , dont elles
se distinguent par d'autres caractères bien suffisants. On remarquera la net-
teté des taches ordinaires en dessous.
338 AMPHIGONIDiE.
/l8o3._ AAlRiUQQJQA InSANA Ga. —X'
g ^M>{:.. Ê.rey^- -ïtw-c^
ÙO""". Ailerdentées et'anguleuscs, d'iii gris-violet foncé, mêlé cà cl
là de noirâtre et de rougcùtre, sablées d'atomes blancs clair-semés, avec de
petits points blancs, terminaux, au bout des nervules : supérieures avec
les deux lignes médianes peu visibles, jaunâtres, liserées de foncé; la
coudée dentée en lunules , et se prolongeant sur les ailes infér. Ombre
médiane noirâtre, droite, se prolongeant aussi sur les ailes infér. : l'espace
entre elle et la coudée, plus noirâtre que le fond; subterminale réduite à
un léger trait jaune, subapical , entouré de noir. Tache réniforme bien
distincte, oblongue, d'un tcstacé clair, avec un trait noirâtre, intérieur,
et la partie inférieure d'un blanc-ochracé vif. Ailes infér. ayant une petite
ligne jaune, naissant à l'angle anal, expirant bientôt, et au-delà, une iiture
claire, rougeâtre, tridentée. Dessous des quatre ailes d'un gris obscur,
très-saupoudré de blanc, avec une ligne commune, médiane, blanche. Les
supérieures ayant, en outre, la tache réniforme d'un jaune clair, à milieu
roussâtre. Les palpes manquent.
Quito. Coll. Gn. Une $.
t*i8o4-î AMPntGOXTA IsoA Gn:
55mm. Ailes d'un brun-noir, nuancé, par places, de brun plus clair,
et devenant d'un gris-violàire en approchant du bord terminal, avec une
série subterminale de points : les supérieures avec plusieurs lignes fines,
d'un brun-foncé , liserées de jaunâtre ; la coudée formant un zigzag très-
écarté dans sa partie inférieure; la subterniinale non ondulée, mais brisée
en angle très-prononcé, vis-à-vis le grand angle de l'aile, et interrompue
prés du sommet par une tache noire, carrée, sur laijuelle le liseré de la
ligne devient d'un blou-noirâtre. Tache orbiculaire petite, très-noire, cer-
clée de jaunâtre; réniforme à peine indiquée par quelques traits interrom-
pus d'un jaune clair. Ailes infér. avec une lunule et une ligne discoïdales,
jaunâtres, peu marquées, puis coupées par une ligne forte, droite, noire,
éclairée d'un bande d'un violet clair, divisée par un fdet lilas. Dessous
d'un brun clair, avec les points subterminaux, une ligne médiane macu-
laire, les deux taches ordinaires et une grande lunule près du sommet ,
d'un jaune clair.
Para. M. Ghiliani. Un seul cf.
V 180J. Amphigonia Hepatizans Gll.
55'"'". Les quatre ailes prolongées en angle très-aigu dans ieur mi-
lieu, d'un brun-violacé ou hépatique : supérieures avec trois lignes on-
dées, plus obscures, peu visibles, et une W qui limite nettement un
AMPHIGONIDyB. 339
large espace terminal d'un gris-carné clair, qui vient Ocliancrer le fond en
un large demi-cercle dans tout le milieu; la iilacc de la ligne subtenninalc
est indiquée, dans ce demi-ccrdc, par une ligne fulgurée , rougcûlre. A
l'apex est une taciic brune. Ailes infér. ayant des lignes sombres , conti-
nuant celles des supérieures. Dessous d'un cendré- violàtre, avec une ligne
centrale, commune, très-fine, droite, brune, éclairée de blanc : supé-
rieures avec une tache orhiculaire , cerclée de jaunâtre ; une réniforme
d'un roux-ferrugineux, liseré de noir, et deux points apicaux jaunâtres et
ferrugineux; inférieures avec une taclie cellulaire, réniforme, jaunâtre,
cerclée de noir et marquée, au centre, d'un trait roux. Des atomes jaunâ-
tres, clair-semés, sur la moitié des ailes et sur les pâlies, le thorax et la
poitrine.
Indes Orientales. Coll. Gn.
Gen. TERATOCERA Gn.
chenilles — Antennes des ç^ à tige extrêmement èpaiise, velue en
dessus , cl garnie en dessous de cils courts et raidcs; celles des $ filifonnes-pu-'
bescentes. Palpes ascendants-verticaux, larges, très-comprimés, à ^^ article
aussi comprimé et aussi velu que le second, échancré au sommet, terminé par
des poils squammeux. Trompe moyenire. Corps robitste, lisse, le thorax sub-
carré, velu, f abdomen épais, conique dans les ç^, cylindrico-conîque, obtus
dans les Ç. Pattes courtes, à jambes velues, aplaties. Ailes épaisses, angu-
leuses et inégalement dentées, à franges étroites.
Voici certainement un des genres les plus singuliers, quant a la forme
des palpes et des antennes. Les premiers sonl garnis de poils grossiers,
écailleux, (jui les rendent Ircs-largcs et très-aplatis; lo 3" article en est
aussi couvert que le second, surtout à l'extrémilé, où il forme une crête
cchancrce ou coupée tout-à-fait carrément. La structure des antennes est
encore bien plus curieuse : leur tige, au lieu d'ôlre mince et filiforme comme
chez tous les autres Lépidoptères, a ici prés de deux millimétrés d'épais-
seur; elle est aplatie sur les côlés, garnie de poils furfuracés : ses cils sont
placés toul-à-fait en dessous, et chaque rangée est sé|)arée par une élroite
cannelure. Sur le dessus, l'antenne s'ouvre vers son milieu et laisse aper-
cevoir la partie solide de la tige, bordée de chaque coté de poils écailleux.
Vers les trois quarts de sa longueur, s'élève une crête de poils squammeux,
comprimée latéralement et comme étagéc. Enfin, à partir de celle crête
jusqu'à sou exlrémilé, l'antenne redevient d'une l'orme ordinaire et se con-
tourne seulement en corne de bélier comme chez plusieurs autres Lépidop-
tères. Toutes ces anomalies disparaissent dans les femelles, dont les antennes
sont simplement filiformes.
La coupe des ailes des Teraiocera est parlicuMèrc : les supérieures sonl
Irés-aigucs à l'apex cl même un peu falquées, puis le bord est droit jusqu à
34o • amphigonida;.
la 3« nervule de la médiane; il rentre alors brusquement e» l'ormant deux
dents ou échancrures plus ou moins profondes. Les inférieures ont deux
saillies principales à la seconde nervuIc de la cosiale cl de la médiane, et
plusieurs dents secondaires. Le dessin consiste principalement en une ligne
commune presque droite, coudée au sommet des supérieures, puis en deux
autres lignes moins marquées. Les points ou tachés cellulaires des infé-
rieures sont placés sur vin petit espace plus transparent que le reste de
l'aile.
Les Teralocera sont américaines. Cramer a connu le type du genre. Il
paraîtrait d'après le nom qu'il lui a donné, que la chenille vit sur les
bruyères.
Hubner a également connu une espèce qu'il a figurée dans son Zuiraege^
sous le nom de Congemmalis, et qu'il a prise pour une Pyralide.
ii8o6. Teratocera Vitrimacula Gn. ^/o^"?
52""". Ailes d'un testacé clair, saupoudrées d'atomes bruns espacés,
avec une ligne commune formée d'atomes noirâtres et à peine éclairée
iuférieurement, droite aux inférieures, et recourbée en coude arrondi au
sommet des supérieures. Celles-ci ayant, en outre, la trace de deux autres
lignes, dont la première contiguë à la tache orbiculaire, qui est petite et
omicroniforme; inférieures ayant, dans la cellule, une grande tache vitrée,
accolée à une plus petite, et dont le centre est envahi par la couleur du
fond. Une série commune de points noirs éclairés de blanc. Dessous
très-saupoudré , avec la ligne du dessus denticulée. Dernier article des
palpes formant, avec la crête du second, une bifurcation marquée.
Cayenne. Coll. Feisthamel. Une seule 9-
i 1807. TeR-ATOCERA CoNGEiaMALIS Ilb,
Hb. Zutr. 309, 310.
Je ne l'ai pas vue, et elle paraît se rapprocher beaucoup de ma Vitri-
macula; mais sa couleur toute différente, d'un gris-violet foncé, avec le
disque testacé, la tache réniforme et l'ombre médiane bien marquées,
Ime ligne rousse qui suit la ligne transverse des inférieures, toutes les
couleurs aussi foucées en dessous , et l'abdomen brun , avec les premiers
anneaux ochracés, ne me permettent pas de les réunir, jusqu'à ce que je
l'aie vue en nature.
Surinam.
1808. TEUATO€JiRA ErIGATA Cr.
Cr. 370 E cf , 287 D 9 = Mirandalis Hb. Ex. Schm.
Û2nim, Ailes d'un rouge de brique, mêlé çà et là de jaunâtre, et pou-
amphigonid^î;. 34 1
dré d'atomes noîrs, avec une ligne commune, presque droite, rougcâirc
ou noirâtre, et suivie d'une bandelette gris-jaunatre ou cendrée. Les ailes
infér. ont, en outre, deux poinls noirs cellulaires placés sur un trait
d'un ocliracé un peu transparent; supérieures ayant deux lignes parallèles
noirâtres, ordinairement peu marquées, cl une tache coslo-apicale d'un
gris-jaunâlrc ou cendré, semi-lunaire et liscrée d'un filet blanc, qui forme
le coude, très-aigu, de la ligne commune. Une tache arrondie , blanchâ-
tre, plus ou moins distincte et liscrée d'atomes clairs, est contiguë à cette
ligne, entre les 3<= et U" inférieures. Dessous d'un gris-carné-jaunâtre,
poudré de noir, avec une bande médiane rougcûtre, et une série subter-
minale de points , dont quelques-uns forment des taches plus gi-andes.
Dernier article des palpes très-long, aussi large que le précédent, et coupé
carrément au sommet.
Surinam, Jamaïque, Guadeloupe. Coll. Saunders et M. N.
Les individus de de la Guadeloupe sont d'un rouge plus clair, avec les-
dessins plus distincts.
Il est surprenant que Hubner n'ait pas reconnu cette espèce dans Cri«
mer, où les deux sexes sont pourtant bien figurés.
LépidopUrcs. Torae 7. 23
FAM. m.
THERMESID.E Gn.
Chenilles .,„... — 'Jntemxcs ijarnics clans les qP de cils plus ou moins vi-
sibles, et datis les 9 de cils très-fins, appréciables seulement à la loupe. Palpes
longs, ascendants, dirigés en avant, minces, à 3" article ordinairement long eC
linéaire. Trompe moyenne ou courte. Corps plus ou moins grêle, peu velu,
lisse : le thorax arrondi, l'abdomen ordinairement effilé et conique dans les (fi
Toupet frontal s'avancant en pointe entre les yeux. Ailes larges, presque tou-
jours entières, concolores et à dessins communs, à franges courtes ou moyennes,
marquées d'une série de points à la place de la ligne subterminale : leur des-
sous ordinairement orné de dessins bien marqués, à nervures saillantes, la F*
nervule insérée le plus souvent très-près des deux suivantes et dans tous les cas
jamais à la hauteur de la 4".
Voici une famille considérable, et cependant il y a tout à parier qu'elle
fera plus que tripler par la suite. Les genres tranchés y abondent, et nous
nous apercevons que nous approchons de la grande division des Pyra-
lites où le créateur a varié ses types plus que dans toute autre. La tribu des
Pseudo-Deltoïdes a, en effet, déjà un air de famille avec les vraies Del-
toïdes : les palpes longs et relevés, les pattes grêles et allongées, les ailes
minces, larges, marquées de la série de points et offrant en dessous la
lunule cellulaire éclairée et la ligne obli<iuc, etc., n'y manquent point. Les
genres //yjoe/tarirt, Plaxia, Valyna, Renodcs^ Dial-'-uis, etc., nous en of-
frent des exemples. D'autres genres, cependant, rattachent ces Noctuelles
aux familles précédentes. Les Argidia et les Selenia ont les pattes posté-
rieures en rame comme dans la famille des Remigides; les St/mpis ressem-
blent, au premier abord, à certaines Ophiusides ; le genre Hypospila rappelle
les Bûlinides par ses palpes, etc., etc.
J'ai dit , et je répète, que les Thérmesides s'augmenteront considérable-
ment par la suite, soit en genres, soit en espèces , et il se pourra bien alors
qu'on y trouve matière à former plusieurs familles ; mais dans l'état actuel
de nos découvertes, je ne crois pas qu'il y ait avantage à les scinder, du
moins n'ai-jepule faire d'une manière satisfaisante, quoique j'aie eu peine à
coordonner les genres en une ligne directe , ce qui est souvent un signe qu'il
y a heu à division.
C'est ici surtout que le peu d'éludé qu'on a faite jusqu'ici des exotiques
esta regretter; il n'y a pas une seule chenille de connue dans une famille
si vaste, et nous en sommes strictement réduits aux conjectures. D'après les
miennes, les chenilles de plusieurs genres doivent se rapprocher de celles
des Hijpena, c'est-à-dire qu'elles doivent être allongées, cylindriques,
thermesid;e. 343
garnies de poils isolés, avec la promiorc ou les deux premières paires de
paltes plus courtes. Elles doivent être vives et se rouler au moindre contact,
mais il s'en faut bien (jue je puisse étendre ces conjectures à tous les
genres. Les mœurs des insectes parfaits ne sont guère plus connues.
La différence entre les sexes est assez maniuùc dans les Thermési-
des ; on le conçoit surtout pour celles dont les antennes sont longuement
ciliées. Mais indépendamment de ce caractère, les femelles, dans plu-
sieurs genres, sont d'une couleur très-différente des mâles, et cette diffé-
rence, en laissant voir plus ou moins les dessins, amène une modification
telle qu'on est tenté de faire une espèce de cliaquc sexe, quand on n'a pas
sous les yeux un nombre suffisant d'individus. Les genres Thermesia et
jizcta surtout, sont dans ce cas.
On trouve des Thermésides dans toutes les parties du globe, l'Europe
exceptée ; si les Amériques et les Indes nous en fournissent [dus que les
autres contrées, c'est qu'elles sont plus fréquemment explorées enlomolo-
giquement.
Les auteurs ont (iguré et décrit plusieurs Thermésidos. Cramer, surtout,
en a donné une certaine quantité. Il est possible que Fabricius en ait dé-
crit plus qu'on ne le croit, et qu'il les ait confondues avec ses Gen7nelrat
où elles seront bien difficiles à retrouver , à cause de l'inexactitude habi-
tuelle de ses descriptions.
Gen. SYMPIS cn.
chenilles.,:,.,, — j4nlennes garnies tantôt de cils fins, très-courls el isoles,
tantôt de barbules pubescentes, qui les rendent très-distinctement ciliées. Palpes
ascendants-perjjendicitlaires, longs, à 2' article assez large, à 3^ mince, squam-
nieiix. Thorax relativement assez robuste et velu, abdomen court, trèS'Conique
et en pointe effilée, assez velu en dessus. Pattes médiocrement longues, à
jambes velues. Ailes entières, assez épaisses, concolores : supérieures aiguës et
falquées ; inférieures un peu w'olongèes à la nervure abdominale, à l" ncr-
vule insérée un peu avant la -i".
Quelque peu nombreux que soit ce genre, il peut former autant de groupes
qu'il contient d'espèces, et elles ne se rapprochent que par une patrie et un
faciès communs, l'al>domen de même forme, une coupe d'ailes semblable, et
1 absence de celte ligne unique, oblique, commune, que nous allons trouver
dans une grande quantité des genres suivants. Le dessous n'offre point non
plus de dessins tranchés.
Le premier groupe est remarquable par ses palpes allongés, dont le der-
nier article est long et en cône allongé, et les ailes inférieures, où la ligne des
supérieures ne se continue pas. Les pattes sont cotonneuses jusque sur les
tarses. Les antennes sont filiformes a l'œil nu. Il devra i»eul-ètre former plus
tard un genre séparé.
Les deux dernières espèces sont plus voisines ; cependant la seconde a les
344 THERMESID.E.
antennes forlcment ciliées, tandis que la troisième les à à peine crénelées.
Du reste, leurs p;iUessonl plus courtes et plus épaisses, et le 3<^ article de
leurs palpes est plus court, lilifonnc et bien plus distinct du précédent ; les
dessins de leurs ailes, peu marqués il est vrai, sont communs, et leur ab-
domen est encore plus conique et comme pyriforme.
Toutes ces espèces sont indiennes, et, à la première vue, on serait tente
de les ranger dans la famille des Ophiusides; mais un examen plus attentif
fait reconnaître que c'est ici quelles doivent se classer. Elles paraissent
Joutes inédites.
GROUPE I.
1S09. Sympis Rufib.asis Gn.
ÛO™'". Ailes super, ayant toute la base d'an roux-orangé, jusqu'à
une ligne transverse, oblique, nette , droite , géminée , d'un bleu-nacré
brillant, dans laquelle est confondue la tache réniforme du même bleu ;
puis d'un briqueté-violàtre uui , avec une large tache orangée au bout de
la cellule. Ailes in fer. d'un gris-brun, largement teintées de violâtre à
l'angle anal, avec une apparence de bande discoîdale, blanchâtre. Dessous
d'un cendré clair, avec une fine ligne discoîdale, dentée, régulière, suivie
d'atomes nombreux, et un petit point cellulaire d'un brun-briqueté. Tlio-
rax d'un fauve-orange.
Java. Coll. Gn. et C'>-' des Indes.
C'est une des plus jolies espèces de la famille.
GROUPE IL
1810. Sy^ipis Subunita Ga.
fta-^". Ailes entières, d'un brun un peu roussâtre , uni , avec Textré-
mité de la frange blanche , et une ligne médiane (la coudée) commune ,
ondée et denticulée, brune, à peine visible: supérieures ayant les deux
taches ordinaires petites, d'un bleu intense; la première punctiforme ; la
deuxième réniforme, annulaire, moins marquée, et au-dessous de celte
dernière, une grande tache d'un ferrugineux sombre, composée de deux
ronds superposés et soudés. Un trait apical d'un blanc-cendré. Dessous
d'un cendré-jaunâtre, avec le même trait et une série à peine perceptible
de petits points blancs sur la ligne médiane. Angle anal des inférieures
aigu.
Java. Coll. G'"" des Indes. Un beau cf.
181 1. Sympis Sdffumat.4 Gd.
^Quiin. Ailes entières, d'un brun-fuligineux , poudré çà et là de quel-
ÏIIERMESID^. 345
ques t'cailles grises, avec une série terminale de très-pelils points ociira-
cés, et une ligne iransversc commune, irrégulière, composée de traits
contournés, très-fins, blancliùtres , ou d'un gris-ocliracé : supérieures
ayant, en outre, l'origine des deux lignes médianes, et une taciie ovale,
pleine, d'un gris-ochracé dans la cellule. La ligne va jusqu'à l'apex en
traits blancs; aux inférieures, elle est divisée par une fine ligne dentée,
rie la couleur du fond. Dessous plus saupoudré de blanc, avec les mêmes
dessins que dans l'e.spèce précédente. Antennes trcs-fortenient ciliées.
Tarso des pattes inférieures garni de poils épais, aplatis, en forme de
rame, comme chez les Remigia.
Java. Coll. C" des Indes. Un beau cf.
Gen. ARGIDIA <;d.
Chenilles — yJiitcmtfs fortes, à tiije puhescejile dans les deux sexes
et garnie de cils trrs-forts et rapprochés dans tes çf, fins et isolés datts les Ç.
Palpes ascendants, arqués, le 2* article ensiformc, non comprimé, le 3° asset
court, obtus au sommet. Toupet frontal dense, triangulaire, aigu. Corps assez
robuste, lisse : le thorax élarqi, velu, l'abdomen conigue dans les cf. Pattes
fortes, très-velues : les amérieures l'étant moins que les autres; tarses des pos-
térieures garnis de poils longs et denses, comme chez les lleraigia. Ailes en-
tières, épaisses, veloutées, concolores, à dessins communs : les supérieures ai-
guës et subfalquées à tapex, où la frange est blanche; les inférieures faible -
jnent coudées vers le milieu du bord terminal.
Je ne connais de visu que quatre espèces de ce genre, dont un seul
mâle. A le voir, on le prendrait d'abord pour une Remigia, mais on ne larde
pas à s'apercevoir que la ft;rme de ses pattes posicrieurcs est pour la près-
(]ue totalité dans celle illusion. Ce n'est- que par supposition que je crois
que les mâles des autres esi'èccs les ont conformées de la même manière.
Dans l'espèce qui est figurée par Cramer, ce caractère se trouve repro-
duit.
Comme beaucoup d'autres genres de celle famille, les Argidia ont les
ailes traversées par une ligne commune, oblique ; mais ici cette ligne ne
part pas de l'apex et n'est autre que la coudée; en outre, elle n'est pas
droite comme dans le genre ci-apres, mais un peu ondulée; elle est suivie
par une série de points souvent peu distincte, mais bien complète. Les ta-
ches ordinaires sont Irès-dislincles, et la réni forme est composée de deux
taches rondes, soudées ou simplement superposées. Le dessous des ailes est
encore plus vivement coloré et plus distinct que le dessus, et les trois lignes
y sont apparentes, quoique la médiane soit la plus marquée.
Le genre Argidia se compose jusqu'ici de (lualrc espèces, toutes amé-
ricaines, et dont une seule connue de Cramer, et que je n'ai pas vue eo
nature.
346 THERMESIDiE,
1812. AUGIDU ÏOMYRIS Cr.
Cr. 2G2FG.
52""". Ailes d'un brun-cliocolat , avec la frange ferrugineuse, une sé-
rie subtcrminale de points noirs éclairés de blanc, et la ligne transverse,
blanche, liserce supérieurement de noir : supérieures ayant l'extrabasi-
Ipire du môme blanc, et les deux taches ordinaires de la couleur du fond,
cerclées de noir et pupillées de blanc; la réniforme ayant deux pupilles su-
perposées , et surmontant une ombre médiane , noire. Inférieures avec
deux larges taches noires , saupoudrées d'atomes d'un blanc-bleuâtre :
l'une sur le disque, l'autre ù l'angle anal. Dessous d'un rouge-ferrugî-
neux vif. Les supérieiu-es avec deux lunules cellulaires et trois lignes
épaisses ; les inférieures avec deux lignes et une série subterminale de
points noirs.
Surinam. Décrite sur la figure de Cramer, qui représente un mâle.
181 3. Argidia Hyperythua GrfS^
52'""'. Ailes d'un brun de terre trombre, aviec la ligne transversc ,
commune, formant un coude aigu au bout de la cellule, puis droite et
oblique , d'un blanc-nacré ou un peu rosé , suivie d'une autre ligne ma-
culaire du même blanc ; l'espace entre elles d'un rouge-porphyre foncé.
Ligne extrabasilaire très-contournée, très-fine, du même blanc, liserée de
noirâtre. Taches ordinaires larges, très-espacées, concolores, annulaires :
la réniforme marquée de deux points noirs, superposés et écartés. Une
ombre médiane assez marquée. Série subterminale de points blancs, om-
brés de noir. Frange un peu rougeâtre, liserée d'atomes blancs. Dessous
d'un rouge-fauve vif, avec deux lignes noires, dont la postérieure éclairée
de lilas : les supérieures ayant, en outre, un gros point et un trait cellu-
laire , noirs, et l'apex noirâtre, avec une ligne subterminale fine, et la
côte liserée de blanc. Pattes très-velues, du même rouge, mêlées de poils
jaunes et lilas. Palpes ayant le côté extérieur d'un rouge vif bordé de
gris-bnui.
Cayenne. Coll. Feisth.
Superbe espèce qui paraît exclusivement propre à la Guyane. Je ne
connais pas la femelle. Elle paraît bien voisine de Tomyris, qui n'en dif-
férerait que par les doux taches noires des inférieures , si la figure de
Cramer est exacte.
' 18 14. Argidia Calus Gn,
52'»'". Ailes d'un brun-marron clair, avec la première moitié glacée de
gris-lilas, et une ligue fine suivie, aux supérieures, de deux taches au-des-
c,
TIIERAfESlDiE. Z/^j
SOUS des 3" et 6'- nerviiles, et aux inférieures, d'un large espace qui s'é-
tend presque jusqu'au bord, composé d'écaillés et de poils fins, d'un
J)ianc-]iias, coupé, sur ces dernicres, par les points ordinaires, qui sont
encore plus blancs. Supérieures ayant des atomes semblables ù l'apex, où
la frange est d'un blanc pur, et les taches ordinaires de la couleur du
fond se dctaciiant sur le glacé; l'orbiculaire ronde; la réniformc composée
de deux taches superposées, arrondies, et dont l'inférieure pupilléc de
brun. Dessous d'un brun-rougcâtre, avec la ligne très-visible, rosée, lise-
rée de brun, la ligne extrabasilairc noirûlre, peu distincte, commune, et
l'origine de la sublerminalc tracée en blanc. Corps entièrement mêlé de
poils gris-violâtres , ainsi que les jambes des pattes antérieures. Jambes
postérieures abondamment garnies de poils. Base des éperons marquée
d'un point blanc pur.
Cayenne. ColJ, Feistli. Une seule 9*
i8i5. Argidia Palmu'ES Gn.
50"'»'. Ailes d'un fauve-ochracé, pâle, glacé, aux mêmes endroits que
la précédente, de gris-Iilas, avec une ligne commune, un peu tremblée, de
ce même gris, liserée vaguement de brun, et suivie d'une série subtermi-
nale de points noirâtres : supérieures ayant à la côte, et surtout à la nais-
sance de la ligne, quelques places plus obscures, et les deux taches ordi-
naires, dont la réniformc grande, bilobée, avec un point noirrure au milieu
du lobe inférieur. Des traces de la ligne extrabasilairc. Dessous d'un fauve
vif, glacé de rouge-minium, avec la ligne noire et rosée, et les deux autres
lignes noirâtres, moins marquées; la subterminale tremblée et comme lu-
nulée, aux ailes inférieures. Deux traits cellulaires aux supérieures. Pattes
très-velues, d'un fauvc-miniacé; les postérieures ayant le tarse en forme
de palette très-large, jusqu'à l'extrémité.
Cayeime. Coll. Feisth. Un cf.
Gen. ORTHOGRAMMA Gn,
Chenilles — Anfennes garnies dans les ç^ de lames serrées, courbes et
pubescenlcs. Palpes ascendants- verlicuux, bicolores, le 1^ article non comprimé
ensiformc, velu-serre, le 3® du tiers environ, filiforme, subspatidé, dressé.
Toupet frontal dense, trianguLdre. Thorax assez robuste, velu, lisse, à collier
assez tranché. Abdomen des çf effdé, très-conique, lisse. Pattes moyennes,
assez fortes, velues ; les antérieures ayant les jambes plus épaisses, avec nnfas-
cicule de poils verticillés au genou. Ailes entières, assez épaisses, veloutées,
çoncolores, ù ligne commune, droite cl gagnant l'apex: les supérieures aiguës au
sommet; les inférieures plus ou moins prolongées ou anguleuses à l'angle unul.
Ce genre, inlermédiaire entre les G. Argidia a T'/termesta, se distingue
348 THERMESIDiE.
du premier par la forme des ailes et leurs dessins , les pattes anicrieuresl
et postérieures, et encore par les antennes, qui ne sont pas ciliées sur une
tijp'e pubescentc, mais dont les barbules elles-mêmes sont garnies de poils.
II se dislingue du second par l'épaisseur des ailes, le corps plus robuste, le
dernier article des tarses, qui ne forme point coude avec le précédent, les
antennes, la forme de l'abdomen, qui est en cône très-effilé et non cylin-
drico-conitiuc, etc.
Une ligne commune bien écrite, droite, part de l'apex des supérieures
pour venir aboutir au milieu du bord abdominal des inférieures. Elle est
suivie des points ordinaires plus ou niuins marqués, mais elle n'est pas vi-
siblement rejointe sur les supérieures par un trait costal, oblique, en sens
opposé, comme dans les Thermesia. Cependant, ce trait pourrait exister
parfois, puisqu'il n'est autre chose que la naissance de la coudée, dont l'o-
blitération ne peut constituer un caractère sérieux.
Le genre Orthogramma se rapproche aussi beaucoup du suivant, mais il
a un aspect différent et généralement plus robuste.
^, T|ûutes les espèces sont américaines et inédites. *) » t j
^JUa^^^ 'jr-iu-^^y. ^ ^^-^^^ »-^'^' 5»^*^
)8l6. OUTHOGRAMMA COPPRYI Gn. ^ *^ pkj.
ÛO™'". Ailes d'un jaune de basane uni, avec une ligne commune, très-
nette, d'un rouge-fcrrugineux, terminée, à l'apex, par une tache d'un gris-
noir en dessus, d'un blaac-grisàtre en dessous, et suivie d'une série sub-
terminale de petits points blancs et bruns, à peine distincts : supérieures
ayant la côte un peu plus obscure, et des traces de la ligne extrabasilaire,et
des taches. Dessous d'un jaune vif glacé, par places, de rouge-minium ou
rosé , avec la ligne du dessus. Palpes mêlés de gris et de rouge. Dessous
de l'abdomen d'un blanc-rosé. Collier bordé de brun.
Cayenne. Coll. Gn. Un seul mâle rapporté par M. Coppry de Chà-
teaudun, qui a recueilli à la Guadeloupe plusieurs Lépidoptères intéres-
sants.
/ 1817. Orthogramma Rubripuncta Gd. JJ-^» '^
55mm, Ailes d'un fauve-rougeàtre, terne, sablé de brunâtre, avec de
petits traits terminaux, contigus, noirâtres, et une ligne commune,
épaisse, d'un rouge-ferrugineux, éclairée supérieurement de rosé fondu,
et suivie d'une série bien marquée de points du même rouge, dont plu-
sieurs pupilles de noir : supérieures ayant, en outre, l'extrabasilaire rouge,
et les deux taches esquissées en gris-noirâtre; l'orbiculaire punctiforme;
la réniforme très-grande, en 8 ouvert par en haut. Dessous d'un gris clair
uni , avec la ligne et deux traits cellulaires plus obscurs. Jambes anté-
rieures épaisses, d'un blanc-ochracé, avec un point brun extérieur, et les
cuisses garnies de poils fins, gris, très-longs, redressés sur la poitrine.
Deuxième article des palpes ferrugineux; troisième d'un blanc-ochracé.
Cayenne. Coll. Fcisth. Je n'ai vu que des cf.
thermesiDjE. 349
1818. OUTIIOGUAM.^IA LlVESCENS Gll.
SS"""'. Ailes ciuitrcs , d'un brun-vineux clair, avec des places d'un
brun plus pur aulour des points noirs , et une ligne commune , épaisse,
brune, éclairée de fauve, derrière laquelle est une série sublcrminale de
petits points à peine marqués : supérieures très-aisués à l'apex, où la côte
est relovée et ayant, à la place des taches ordinaires, deux petits points
noirs. Inférieures avec l'angle anal très-aigu. Dessous d'un gris-noirâtre
uni, sans dessins : les supérieures avec la côte liscrée d'ocliracé. Collier
ochracé. Palpes grêles.
Caycnne. Coll. Fclstli. Une 9-
La forme de ses ailes fera sufQsamment reconnaître cette espèce.
i
t 18 10., OllTHOGRAMaiA PATAGOmCA Gn. ,
ÛO'"™. Ailes d'An jaune d'ocreV'^ sale : les supérieures oblongues , a
apex aigu, mais très-courbé à la côte; les inférieures peu développées,
presque triangulaires , à angle anal aigu. Ligne commune incertaine ,
légèrement ondée, peu visible, surtout par places, noirâtre, liserée d'une
légère teinte rougeàtre. Série de points bien visibles, noirs, Irès-finement
éclairés de blanc. Ailes super, ayant, en outre, une forte tache noire, api-
cale : l'extrabasilaire et l'ombre médiane noirâtres, ondées; la seconde se
continuant sur les inférieures, et les deux taches visibles; l'orbiculaire
ronde et annulaire ; la réniforme composée de deux ronds superposés et
presque ilolés; le supérieur vide et ouvert extérieurement; l'inférieur en-
tier et rempli de couleur plus foncée : le tout assez peu marqué, saufla
tache apicale. Dessous d'un jaune vif, teinté de rougeàtre aux supérieures,
avec trois séries de points ou traits d'un noirâtre-brûlé ; la seconde gé-
minée aux supérieures : ces dernières ayant, en outre, deux points cellu-
laires de chaque côté de la première série; les inférieures ayant, dans cette
série même, un point cellulaire plus marqué.
Paiagonie. Coll. Gn. Une 9.
Gen. SAmS Gn.
CUenUles — Antennes assez longues, munies jusqu'au sommet de
barhules longues, serrées, pubcsccntes, et dont l'extrémité est garnie d'un cil
plus fort et long. Corps assez grêle, lisse; le lltorax étroit^ peu convexe;
[abdomen des çf cylindrique, un peu déprimé et brusquement terminé par une
brosse rétrécie. Pattes longues, un peu velues ; les jambes des antérieures
courtes, un peu élargies, sans fascicule de poili. Ailes entières, à ligne com"
35o THERMESID^.
mune, droite : les supèneures oblongues, aiguës et sulijalquêcs à l'upcx; les
inférieures un peu coudées au milieu et aiguës à l'angle anal.
Ce genre est si voisin pour les dessins du G, Orthogramma , qu'on esl
d'abord lenic de les réunir, mais il en dilTùre beaucoup pour les caractères,
comme ou le verra en comparant ceux que je donne ci-dessus. Il a en gé-
néral un aspect plus grêle et plus plialcniforme, et il se rapproche ini peu,
sous ce rapport, des Ephyrodes, dont il diffère, du reste, ù beaucoup d'au-
tres égards.
11 se divise en deux groupes distincts, qui plus tard feront doux genres.
Le premier esl américain. Ses ailes sont minces, ses pattes assez grêles, ses
dessins très- purs. Je n'ai pas vu les palpes, les deux individus que j'ai sous
les yeux en étant privés.
Le second habite l'Inde. Son aspect général est plus massif, plus épais,
plus fourré. Les lames de ses antennes sont encore plus serrées que dans
le premier groupe. Ses palpes ont le 2*^ article large, comprimé, et le 3"" li-
liformo-aplati , squammoux, tronqué au sommet, formant avec le second
un angle sensible. Ses ailes sont plus épaisses, plus saupoudrées, à dessins
moins nets et unicolores en dessous. Il se rapproche, à bien des égards, du
genre Heierospila, mais il n'en a pas les caraclcrcs essentiels.
GROUPE I.
1820. Sanys Carnixa Gd.
fiO""". Ailes d'un gris-ochracé fortement saupoudré de noirûtre , sur-
tout derrière la ligue oblique : celle-ci très-nette, d'un rose-carné, avec
un liseré noirâtre de chaque côté; mais le supérieur très-fiu et l'inférieur
épais et fondu. Une série de très-petits points clairs, accolés à un point
noir. Ncrvules détachées en rose. Ailes super, ayant, en outre, la côte
liserée de rose. Les deux taches très-visibles, comblées de noirâtre: l'or-
biculaire un peu étranglée; la réniforme en 8. Exlrabasilaire très-nette,
carnée, liserée de noirâtre, un peu arquée à la côte, puis jiresquc droite.
Dessous un peu plus clair que le dessus, avec un point cellulaire (géminé
aux inférieures), et une li|:'ne commune, fine, noirâtres. Deux séries de
points précèdent la frange, qui est noirâtre, à extrémité rosée. Pattes an-
nelées de brun et d'ochracé.
Nouvellc-Fribouj:g-fl},résil) Coll. Gn. Un cf.
/ .;
iSai.. .Sanys Irrosea Gn. . .,,
^_^____i 4 , . " ,, - ' • K ^-^
Klle est' très-voisine de la précédente ; mais tout ce qui est rosé dans
cette dernière est ici d'un blanc à peine carné, et la teinte générale esl le
brun-dc-noix clair. Les points sont plus marqués, plus oblongs. Aux ailes
super, , l'exirabasilaire est tout-à-fait oblique et presque parallèle à la
THERMESID.C. 35 ï
ligne (lu milieu. Elle touche l'orbiculairc, qui est arrondie et très-rappro-
clidc de la réniformc. Cette dernière est très-largo et creusée seulement
extérieurement. Toutes deux sont concolorcs et forment deux anneaux
foncés, liserés de clair. Le dessous est clair sur les bords, avec les points
subterininaux furnianl presque une ligne. Les pattes sout moins distinc-
tement annclécs.
Cayennc. Coll. Fcislh, Une 9«
GROUPE II.
r^ 1822. Sanys Pulverata Gd.
60""°. Ailes d'un testacé-jaunâtre clair saupoudré d'atomes noirâtres,
grossiers, avec un léger feston et de petits points terminaux, noirs. Ligne
commune, bien droite, d'un brun-jaune, liserée supérieurement d'un filet
brun , inférieurement de quelques atomes noirâtres Les supérieures
ayant, en outre, deux ombres à peine sensibles, à la place des lignes
extrabasilaire et coudée , marquées , chacune dans la cellule , d'un point
noir, peu apparent, à la place des taches ordinaires. Dessous plus saupou-
dré encore que le dessus, avec un point cellulaire pour tout dessin, et la
frange très-dense et noirâtre derrière le feston, avec l'extrémité de la cou-
leur du fond.
Inde centrale. Coll. Gn. Un cf.
1823. Sanys Anguuxa Gn,
33""». Ailes d'un gris-rougeâtre-briquelé, avec l'extrémité des nervures
claire, et une série de très-petits points terminaux précédant la frange, qui
est d'un rougeâtre uni. Ligne oblique très-fine , d'un ochracé clair, for-
mant, aux supérieures, un angle très-aigu sur la 1"= supérieure, avec une
autre ligne semblable qui part de la cOte. Extrabasilaire aussi visible et
formant aussi un angle prononcé sur la sous-costale , puis légèrement
tremblée jusqu'au bord interne. Un trait cellulaire fin', perpendiculaire,
jaunâtre, non liseré, à la place de la réniforme. Dessous des inférieures
d'un gris-testacé , saupoudré, avec deux lignes parallèles, sublerminales,
mal marquées, noirâtres, lavées de rougeâtre autour, et les points termi-
naux. Dessous des supérieures i)lus rougeâtre. Frange des quatre ailes
d'un gris-icstacé, avec l'extrémité étroitement, mais'netlement rougeâtre.
Inde centrale. Coll. Gn. Une 9-
Gen. ITETEROSPILA Gn.
Chenilles — Antennes des Q^ garnies cC abord de barbules longues cl
pubescenles, puis filiformes cl aigués a l'cxlrèinilc. Pulpes à second urlicl^
353 THERMESID^v
épais, large cl velu, à 3* court el êlroil. Trompe courte. Toupet frontal un peu
prolongé, arrondi. Thorax déprimé, lisse, velu, jlbdomen un peu aplati, lisse,
terminé carrément. Pattes assez courtes, à jambes velues, cotonneuses. Ailes
assez épaisses , squammeuses, veloutées, concolores , à ligne commune : les ii(-
pàrieurcs aiguës el falquées, à côte droite et surmontant dans les (^ une dé-
pression au milieu ; les inférieures prolongées en pointe obtuse, au bout de la
nervure abdominale ; la \" nervule insérée vis-à-vis de la A'' sur la disco-cel-
liihiirc, ffui est fort rapprochée de la base, et réduit ainsi beaucoup la eellulc.
Il n'y a qu'une espèce dans co genre où les caractères abondent. Il forme
exception dans la famille par son abdomen aplati, ses palpes épais et relati-
vement assez courts, etc., etc. L'anomalie la plus curieuse qu'il présente, est
une sorte de tache qu'on remar(iue à peu prés au milieu des premières
ailes, sous le bourrelet costal, qui, fortement relevé el velu depuis la base,
subit là une inflexion ou déviation particulière. Cette tache est comme
creusée dans l'épaisseur de l'aile, tant en dessus qu'en dessous, mais elle
diffère sur ces deux surfaces : sur la première elle est composée d'écaillés
soyeuses rangées par sillons, perpendiculairement à la côte ; sur la seconde
elle est garnie longitudinalement d'écaillés oblongues, plumeuses, écartées
et indépendantes les unes des autres. Il faut, bien entendu, renoncer à ex-
pliquer l'usage de cette déformation, qui est analogue à la tache cotonneuse
qu'on observe dans les cellules de certains Diurnes du genre Thtcla.
L'espèce unique de ce genre est indienne ot inédite.
l824- HeTEROSPILA FuLGUREA Gn.
ûl""". Ailes entières , d'un jaune d'ocre : les supérieures et la moitié
interne des inférieures teintées de gris-violet , et saupoudrées d'atomes
noirs, avec une série subterminale de très-petits points noirs, et une ligue
fine, commune , droite, oblique, très-nette, très-rapprochée de la base
aux inférieures, d'un brun foncé , éclairée de rouge-niiniacé , et la ligne
subterminale très-brisée et fulgurée , noirâtre , vague et bien marquée
sur les quatre ailes. Supérieures ayant, en outre, l'extrabasilaire très près
de la base, et un trait costal oblique, passant sur la tache creusée, noirâtres,
et un Irès-peiit point blanc à la place de l'orbiculairc ; inférieures avec un
trait lunirié dans la cellule. Dessous d'un jaune d'ocre imi, concolore,
sablé, sans ligne, avec la tache creusée et la frange d'un gris plombé.
Java. Coll. C'-^ des Indes. Un seul cf très-beau.
Gex. TIIIONA g».
Chenilles •— Antennes nioniliformes, pubcscentes, crénelées de tjHet-
tjues cils rares et isolés. Pulpes très-comprimés, étendus en avant, velus-squam-
vieux, le dernier article presque aussi large que le second^ coupé carrément an
THEnMEsiaiî. 353
sommet. Trompe moyenne. Corps (jtèlc, lisse, peu velu. Tète petite. Pattes lon-
gues, presque glabres, tnulcs semblables, à articnlations peu distinctes, et pres-
que partout d'égale épaisseur. Ailes larges, entières, concolores, à ligne cen-
trale commune, ayant un coude arrondi au milieu du bord terminal : les
supèiieures aiguës et falquécs, à aréole régulière , rhnmbo'idale , le 2*^ rameau
cpstal, et la 1'* supérieure plac^!s vis-à vis l'un de [autre et sur les angles du mi-
lieu; inférieures avec l'indépendante insérée à quelque distance de la suivante.
J'ai fondé ce petit genre sur une seule espèce assez voisine des Ortho-
gramrna, mais qui s'en éloigne à bien des égards. A la description de l'es-
pèce, on verra les diflerencrs de dessin qui l'en séparent, comme, en lisant
les caractères ci-dessus, on verra en quoi elle s'en sépare sur les autres
points plus essentiels.
G iSaJ. TlIIONA PlIAI./ENA Gu.
ftO'""'. Ailes entières d'un jaune d'ocrc sale : les supérieures avec une
ligne oblique un peu flexucuse, d'un jaune plus clair, ombrée d'un filet
foncé; les inférieures avec celte niènic ligne plus droite, géminée, d'un
gris-violet pâle. Quelques points vagues, noirâtres, disséminés, précèdent
cette ligne aux ailes super, à la place de la tache réniforme , et un seul
petit point blanc occupe celle de l'orbiculaire. Quatre points noirs éclai-
rés de blanc se voient au sommet , et enfin aux inférieures , il y a un
point cellulaire et une série très-effacée d'autres petits points noirs. Des-
sous sablé d'atomes noirs, avec la ligne commune un peu effacée, \io-
làtre et luisante, aux quatre ailes, et les points du dessus.
Brésil. Coll. Gn.
Cette espèce a , pour les couleurs , une analogie éloignée avec notre
Pnnomos Syringaria.
Gex. THERMESIA Hb.
Hb. Vcrz.
chenilles..:.... — Antennes des ç^ enlièrcmcnt garnies de poils serrés et
crénelées de cils isolés qui les dépassent ; celles des $ semblables , mais à cils
et poils beaucoup plus courts. Palpes ascendants, connivents au sommet et for-
mant le bec, le 2<^ article à peine courbé, le 3" long, mince, aplati et revenant
plus en avant que le second. Toupet frontal en pointe aiguë. Corps grêle, lisse;
r abdomen cylindriq uo-conique dans les deux scves. Pattes longues, toutes sem-
blables, moyennement velues. Ailes entières, peu épaisses, concolores, à dessins
communs : les supérieures aiguës à l'apex; les inférieures arrondies. Dessins
du dessous bien tranchés.
Ce genre, bien tranché, se distinguera facilement des précédents, si on
354 THERMESID.'E,
veut prendre la peine de comparer leurs caractères. Les espèces qui le com-
posent ont un aspect grêle et comme phaléniforme, qui frappe d'abord les
yeux, et qui, joint à la ligne oblique (jui forme le dessin principal, les
fait ressembler, au premier aspect , à certaines Poaphilides. Je l'ai divisé en
trois groupes, qui sont assez tranchés, quoique tous présentent les carac-
tères ci-dessus.
L'espèce, unique jusqu'ici, qui compose le premier, est la plus grêle et la
plus phaléniforme de toutes. Ses pattes sont extrêmement longues et presque
nues, ses palpes minces, avec le dernier article très-long et sétacc, ses an-
tennes à cils courts, son collier nettement discolore.
Le second groupe a les anlcnRcs i)his ciliées, les pattes plus courtes et
plus velues, le collier concolorc, les ailes plus épaisses et traversées par une
ligne droite et bien écrite. Il habite l'Inde et l'Amérique, et pourrait se
partager en deux sections , les espèces indiennes présentant quelques dif-
férences, surtout quant aux antennes.
Le troisième est américain. La ligne n'est plus ni oblique ni droite, et
elle forme en dessous une série moniliforme. Hubner en a fait un genre
sous le nom de Chamijna.
Je ne sais rien des habitudes de ces espèces, qui habitent généralement
une grande étendue de pays, et qui paraissent s'y rencontrer très-coumiu-
nément, s'il faut en juger par le nombre considérable qui nous arrive, et
par la connaissance qu'ont eue les auteurs de la plupart des espèces. Darcs,
Cr. 310 G, me paraît bien appartenir au second groupe, mais je n'ose la dé-
crire sur sa figure un peu embrouillée, et sans connaître le dessous, qui est
caractéristique dans ce genre. Il en est de même de Tarchon, 13;) C. du
même auteur. Enfin, sa TVedeltna^ 397 M, est peut-être aussi une Ther-
mesia, mais cela est moins probable que pour les deux premières.
Hubner figure aussi dans ses Exol. Schm., également sous le nom géné-
rique de Channjna, une espèce qu'il appelle HomicModes, mais je ne suis
nullement sûr que cette espèce , que je n'ai pas vue eu nature, appartienne
au G. Thermesia.
GROUPE I.
1826. Thermesia Marchalu Bdv.
Bdv. Faun. Mad. p. 103 pi. 13 f. û.
GS""'". Ailes entières, minces, soyeuses, d'un cendré un peu jaunâtre,
avec quelques écailles éparscs, une série subterminaie de points souvent
oblitérés, et une bandelette discoïdale, commune, limitée intérieuienicnl
par une ligne et extérieurement par des points, mais très-souvent cffucée,
et ne persistant qu'au bord interne, noirs. Supérieures ayant , en outre,
un espace subapical de la même couleur, coupé obliquement, touchant les
points subterminaux qui y sont plus gros; quelques points ou atomes près
de la base, et enfin un point et un trait a l'endroil des taches ordinaires.
TIIERMESID.'E. 355
Dessous avec plusieurs lignes arquées et deiUdos, iiaralR-lcs, et une lunule
cellulaire, plus foncées. Corps cendre, avec le collier et la iCtc d'un bruu-
noir tranché.
Madagascar, Maurice, Gabon. Coll. Bdv. Gucriii cl Fcistli.
Elle est très-abondante dans les envois de ces contrées, mais rarement
fraîche. Elle varie cxtrcmenicnl.
GROUPE II.
1827. Thermesia Parana Cn,
40""". Ailes entières, d'un brun-noir légèrement nuancé de carné-
violàtre et rougeàtre, avec une ligne oblique, comuiunc, d'un brun très-
noir, velouté, liserée intérieurement de carné-violàlre, et cn dehors, mais
plus vaguement, de rougcâtre-fcrrugineux : supérieures ayant, cn outre, la
ligne extrabasilaire très-fine, tremblée, noire; la tache orbiculaire très-pe-
tite, blanchâtre, cerclée de brun , et une tache très-vague, brunâtre à la
place de la réniforme. Un petit trait brun près de l'apex. Dessous d'un
brun de terre d'ombre uni, avec la ligne du dessus blanche et raaculaire,
coudée aux supérieures, et une lunule cellulaire blanche, un peu ombrée
supérieurement. Le corps et surtout la poitrine sont teintés de rougeàtre
en dessous. Pattes tachées de blanc.
Rapportée de Para, par M. Ghiliani. Ln seul o\
/1838. Thermesia Gemmatalis llb.
Hi). Zutr. 453, 154.
Cette espèce varie tellement, qu'il est rare d'en rencontrer deux indivi-
dus absolument semblables; et comme elle est répandue sur les deux con-
tinents et les archipels américains , les variétés locales viennent encore
s'ajouter aux niodilicalions ordinaires. Je vais essayer de ramener toutes
ces variétés à quelques types tranchés , cn prévenant , toutefois , que les
passages sont fréquents.
ÛO'""'. Ailes entières , festonnées d'un gris-cendré , avec une ligne
eomnnine lui peu courbe, mais nullement ondée, brune, éclairée de rous-
sâtrc, suivie d'une série de points plus ou moins marqués, blanchâtres,
bordés dcnoir; ceux qui sont entre les 2*^^, S-^ et 4^" nervules des inférieures
plus gros, souvent roussûtrcs et .'i tache noire supérieure plus grande.
Ailes super, ayant les traces de deux lignes parallèles. Un point noir à la
place de la tache orbiculaire, et la réniforme grande et indiquée en clair,
ainsi qu'une tache coslo-apicale, bordée intérieurement par la naissance
de la ligne médiane. Dessous des quatre ailes avec une lunule cellulaire,
une ligne médiane, dciuicnlée , noirâtres, et une série de points d'un
356 THERMESlDiE.
blanc-jaunâtre, chevronnés supérieurement de noirâtre. Palpes et pattes
antérieures roussatrcs.
Femelle plus pclilc, plus nuagéc , d'un ton jaunâtre ou roussâlre, avec
toutes les lignes et surtout l'ombre médiane, mieux marquées.
A.
Une large bande d'un gris-noir, limitée par la ligne transverse et par
l'ombre médiane trend)léc, sur laquelle se découpe la tache réniformc de
la couleur du fond, et la tache coslo-apicale. La série de points presque
complètement dépourvue de noir, même aux inférieures.
lî.
Fond de la couleur d'un cendré-brunâtre dans le m51e , d'un gris-rou-
geâtre dans la femelle, avec toute la portion des ailes comprise entre la
ligne transverse et le bord terminal , d'un ton plus foncé et absorbant
souvent les points.
Guyane, Martinique, Guadeloupe, Brésil, Etats-Unis, Mexique, Colom-
bie. Coll. Div.
j 1829. Thermesia Rucricans Bdv,
Bdv. Faun. Mad. p. 106 pi. 16 f. 1.
Cette «spèce , aussi répandue dans les iles de l'Océan indien que la
Gemmatalis l'est dans les deux Amériques, ne varie pas moins qu'elle.
Celle que M. Boisduval a figurée dans sa Faune de Madagascar, n'est
qu'une des variétés les moins ordinaires. J'ai dû, cependant, conserver à
l'espèce le nom qu'il lui a imposé , quoiqu'il donne une très-fausse idée
des mâles, qui sont plutôt gris que rouges.
3G""". Ailes entières, festonnées, d'un cendré-jaunStre ou ochracé,
saupoudré de brun , avec la naissance de la frange rosée , et une ligne
oblique, commune, fine, droite, brune, éclairée de roux, formant un angle
très-aigu dans la cellule des supérieures , et une série peu distincte de
petiis points bruns. Supérieures ayant, en outre, la ligne extrabasilaire»
l'ombre médiane, et un trait apical peu marqués, noirâtres. Un point à lu
place de l'orbiculaire ; réniforme grande, annulaire, arec un poinl
au milieu. Dessous nuancé de rougcàtre, avec la ligne médiane arquée c'.
un peu ondée , précédée parallèlement d'une ombre qui passe sur une
grande lunule cellulaire, blanche, cerclée de brun, et la série de points
mieux marquée et lunulée. Supérieures ayant, en outre, le point de l'or-
biculaire. Antennes assez fcM-ienicnt ciliées.
Femelle d'un ochracé fauve ou rougeâtre, avec la frange entièrement
rose; la ligne oblique ferrugineuse, et les points plus distincts.
tHERMEsiOjE. 357
A. Ruhricans Bdv.
Femelle entièrement d'un roux-rost', à frange concolore, avec tout l'es-
pace compris entre la ligne oblique et le bord terminal , d'un rouge-fer-
rugineux. Une tache costo-apicalc découpée eu clair. Dessous d'un roux
très-vif, avec les dessins très-bien marqués, et les points chevronnés et
éclairés de blanc.
C'est le type de la Ruhricans de M. Boisduval.
Java, Japon, Madagascar, Bourbon, Maurice. Coll. Div. Commune.
GROUPE III. [Chamina Hb.-Veiz.)
i83o. Thermesia Cer.\mixa Hb,
Hb. Exot. Schm. M. 1, 2 F. 3, 4.
Je n'ai point vu cette espèce en nature, et il se pourrait que la suivante
n'en fût qu'une variété plus fraîche ou plus foncée. J'en donne ici une.
description abrégée sur la figure de Hubner.
36""»'. Ailes entières , non festonnées , d'un gris-isabelic : les supé-
rieures avec trois lignes fwies, noirâtres, lunulées , subparallèles ; la der-
nière géminée et se continuant sur les ailes infér. Une série de points,
également commune aux quatre ailes, suit cette dernière ligne. Supé-
rieures ayant, en outre , les deux taches distinctes ; l'orbiculaire formant
un petit anneau; la réniforme un autre anneau plus grand et plus clair.
Dessous des quatre avec un accent cellulaire , une ligne chevronnée et
deux séries de points aussi chevronnés , d'un jaune d'ocre clair, liseré de
noir. Abdomen noir sur le dos, et d'un carné-rougcâtre sur les côtés. —
femelle à dessins plus effacés. La ligne coudée bifide au bord abdominal.
c 't
0 (.1 / i83i. Thermesia Monili^i\is Gn.
m'<S\l\.\.-J- L '/-î-^-nx:- "^^ -*;MT-fV^VVK'w -
60""". Ailes entières, d'un brun-fcrrugincux glacé de verl-oHvc, avec
un feston interrompu d'un noir vif, la frange ferrugineuse, et une ligne "/^
transverse, commune, très-fine, peu marquée, arquée et denticulée, ferru-
gineuse, géminée aux inférieures, où elle se termine par une tache d'un
noir-verdâtre, sur la nervure sous-médiane. Supérieures ayant, en outre,
les lignes ordinaires et le contour dos deux taches finement indiqué en
noirâtre, et des atomes ferrugineux qui découpent de petits points ver-
dâtres, à la place de lasubtcrminale. Dessous d'un ferrugineux vif^avec les
nervures rouges. Une double série de petits points noirs très-fins. Une
série médiane de taches d'un blanc-lilas, entourées de noir, et contiguës,
et une tache semblable dans la cellule, traversée d'un irait arqué noir.
Br«U CCI. G,., doux 9. Q ^ ^;^^^_^, , 0^6 "•
Lépidoptères. Tome 7. ^ ^^"^ S 4
358 THERMESID^.
Gex. HYPOSPILA Gn.
Chenilles •• — Antennes des qP longues, crénelées de cils cou)-ts, mulU'
pies serrés, dont un plus long à partir du tiers ; cenestdes Ç grêles et sétacées.
Palpes dirigés en avant^ coniques-aigus, connivenls au sommet, bicolores, à
articles peu distincts, sinués en col-de-cygne. Toupet frontal prolongé, trian-
gulaire, aigu. Thorax lisse, velu, assez large. Abdomen des (f dépassant beau-
coup lesaile<i, subconique , lisse, terminé par un bouquet de poils allongés ;
celui des 9 comme dans les Thermesia. Pattes longues, fortes, à ergots longs.
Ailes entières, festonnées, oblonques, concotores, à dessins communs, très-mar'
qués en dessous. Les trois premières nervnles insérées presque au même point.
Le mâle de l'espèce unique qui compose ce genre, a un aspect ambigu,
et l'on dirait au premier abord d'une Bolinide. On le reconnaîtra facilement
à ses ailes étroites , à son abdomen excédant beaucoup les inférieures , aux
dessins du dessous très-marqués, enfin à ses palpes, dont la base est d'un
blanc qui tranche avec le reste, comme chez certaines Bolina. La femelle a
beaucoup plus de rapports avec les genres voisins et notamment avec le
G. Thennesid.
^832. HtpOSPILA BoLlNOIDES On.
36mm, Ailes d'un brun de bois, nuagées çà et là de brun plus foncé,
glacées de violâtre sur le disque , festonnées de brun , avec des points
plus clairs au bout des dents, et une ligne oblique, fine, commune, très-
droite, brune, légèrement éclairée en avant. Supérieures ayant, en outre,
les deux lignes médianes ondées et dentées, mal écrites, et l'ombre mé-
diane mieux marquée au bord interne et dans la cellule où elle est coupée
par un point clair. Dessous des quatre ailes avec un point cellulaire pu-
pille de blanc pur, et deux lignes arquées, parallèles, régulièrement den-
tées, suivies, aux inférieures, d'une troisième également parallèle, moni-
liforme , éclairée de points blanchâtres. Palpes d'un brun-noir velouté ,
avec la base d'un blanc tranché, et le dernier article jaunâtre au sommet.
Genoux des pattes postérieures, bruns. — 9 à abdomen plus court, à
ailes plus larges, avec les dessins un peu plus confus.
Java. Coll. C" des Indes. Un cf. Inde centrale. Coll. Gn. Une 9-
Ge». AZETA Gu.
Cliènîltes — Antennes pubescentes et crénelées de cils recourbés, asiez
longs datis les q", crénelées de cils isolés, fins, dans les 9* — Palpes ascen-
dants-obliques, aplatis, dirigés en avant, le dernier article comprimé, velu,
assez Ifrgt^ continuant le précédent. Toupet frontal aigu. Thorax lisse, velu.
TIIERMESIDyt;. 3Sg
Abdomen lisse, cylindricO'Coniquc. Pattes assez courtes, à jambes assez velues ^
les antérieures non fasciculccs. Ailes entières, festonnées, épaisses, velnutées,
un peu coudées au milieu du bord terminal, concolores, à dessins communs et
irès-distincts en dessous.
Le genre j4zeta fonne le passage du genre llierme^ia à ceux <jui vont
suivre. Les espèces qui le composent ont les ailes notablement plus épaisses
que les Tlicrmesia, Elles ne présentent pas, comme ces dernières, une ligne
oblique, droite, allant gagner l'aiwx. Celle qui traverse ici le milieu des
quatrcs ailes (la coudée), nait comme d'ordinaire à la cûle, et est simple-
ment arquée el dcnticulée. Toutes les autres lignes, à peu près aussi visibles
qu'elle, lui sont presque parallèles. La tacbc réniformc se réduit à un trait
arqué plus clair que le fond et qui, en descendant au-dessous de la cellule,
se trouve ordinairement divisé par les nervulcs de la médiane. La ligne
coudée se double aux ailes inférieures, el elle est suivie, comme chez toutes
les espèces de cette famille, par une série de points subterminaux. Mais c'est
en dessous (]uc les dessins sont les mieux marqués, la couleur y devient
plus vive ou plus intense, et les lignes et lunules y sont nettement accusées.
Toutes les franges sont plus ou moins mêlées de rose, et celle couleur en-
vahit souvent tout ou partie de l'abdomen.
Les femelles différent beaucoup des màlcs pour la couleur. Elles sont
fauves ou rougeàtres, tandis que ceux-ci sont généralement d'un brun-
noiràtre ou cendré : les dessins paraissent mieux, ou autrement, sur le pre-
mier fond, en sorte qu'on serait tenté de croii-e à l'existence de deux es-
pèces.
Les Azoia sont toutes américaines. Je n'en trouve pas dans les anciens
auteurs, mais Hubner figure dans son Zutraege, 575-576, sous le nom de
Repugnalis, une espèce qui parait voisine de ma Mirzah. Elle est du
Brésil.
/ i833. AzETA Uncas Gn. ^
53""". Ailes d'un rouge de brique foncé, saupoudrées de brunûtrc" et
festonnées de noirâtre, avec une ligne discoïdale commune, arquée et
tremblée, noirâtre, doublée extérieurement de brun-rouge foncé, surtout
aux inférieures , et une série subterminale de points à peine distincts.
Supérieures ayant, en outre , l'ombre médiane et l'extrabasllaire vagues,
parallèles à la ligne, d'un brun-rougc, et une lunule cellulaire à peine plus
claire que le fond. Dessous d'un rouge plus clair, surtout aux inférieures,
avec la ligne du dessus très-nette , et un trait fin dans chaque cellule.
Sommet des supérieures avec quelques écailles lilas. Pattes épaisses, fer-
rugineuses, avec îcs tarses d'un noir enfumé cxtéricurcmcut. Abdomen
assez gros, finissant brusquement en pointe aiguë.
Jumaïque. Coll. Sauaders. Une si'ulc 9-
56o 1 HJÎHMESID.Ï:. A.
18 34- AzETA VamPOA Gn.
42"*^. Ailes d'un roux-ferrugineux saupoudré de gris-lilas , avec le
feston et l'extrémité des nervures noirâtres, et la frange d'un rose-carné
vif : supérieures avec quatre lignes noirâtres, pâles , parallèles, ondées et
tremblées, atteignant les deux bords, et une longue lunule cellulaire
blancliâtre, étroite, salie en partie; inférieures avec une bande médiane,
vague, sombre , traversée par un flict plus foncé et une série de points
éclairés, a peine visibles. Dessous des supérieures comme le dessus des
inférieures, d'un rouge-carné vif, avec une ligne discoïdale bien marquée,
une autre subterminale , vague et interrompue, et un trait arqué dans
chaque cellule, noirâtres. Bord abdominal rosé. Abdomen d'un rose pur
en dessous, sali en dessus, surtout à la base. Pattes rosées. Palpes et an-
tenn«6 grêles.
Cayenne. Coll. Feisth. UneseuleÇ-
i835. AzETA Rhodogaster Gn.
Û3'""'. Ailes d'un gris-noirâtre , saupoudrées çà et là d'atomes d'un
gris-lilas, avec les lignes ordinaires ondées et tremblées, à peine distinctes.
Supérieures ayant à la côte, entre la coudée et l'ombre médiane, un espace
d'un gris-lilas , et la tache réniforme blanche , brisée en plusieurs frag-
ments, plus nombreux par en bas. Poils du bord abdominal roses. Dessous
presque semblable , à cette tache près , qui est remplacée par un trait
noirâtre. Inférieures avec une teinte rose abdominale, qui s'étend presque
sur le disque. Abdomen d'un rose vif de part et d'autre.
Habitat Coll. Gn. Un .seul (f.
f l836. AzETA MiRZAH Gu.^\UiA^fy*^^'
35""'. Ailes d'un brun-chocolat glacé de gris-violâtre, festonnées, avec
une série subtenninale de petits points gris, vaguement cerclés de brun :
supérieures avec les deux lignes médianes fines, ondées et denliculées;
l'ombre médiane et la partie supérieure de l'aile, brunes ; un trait blanc,
cellulaire divîsé en fragments et surmonté d'une tache costale demi-circu-
laire , grise; inférieures avec une bandelette discoïdale, surmontée d'une
ligne denticuléc, brunes. Dessous des mêmes ailes d'un brun foncé, avec
le disque lavé de jaune-roux, et le bord abdominal gris. Une lunule cellu-
laire jaunâtre. Une ligne brun», unie, puis une autre |Jenticulée , éclairée
de jaunâtre, tt les points du dessus. Dessous du corps d'un gris-rosé.
Femelle d'un roux-violàtro, avec les points plus noirs; le trait cellulaire
en partie roux, la lunule du dessous noire, éclairée de jaune , et les points
subterminaux noirs et sagittés.
Haïti. Coll. Gn,
TIIERMLSin.E, '',G(
(ÎEX. .SELENIS (In.
Clieiiilli's — .liiteiiiici mimes, civnclécs tic cils Iri'sjins, isolés. l'al/tes
écuries de ta télc, ascciiilunts, coinjuiiitcs, li- 2" article à peine courbé, le 3* /i-
néaire, aigu. Troitipe courte. Corps lisse, <jrêle ; l'abdomen un peu déprimé, co-'
yiiijue, effilé tlans les ç^*, bruseptcment terminé en pointe dans les Q. Pattes
longues, grêles, prescjue nues datis les Q. Ailes dentées ou subdentées, conco-
lores, à dessins communs : les supérieures avec une petite lunule transparente
dans la cellule; la première nervule des inférieures insérée à quelque diS'
tance de la suivante.
Rien de plus aisé à roconnaître que les espèces de ce genre : une large
bande claire, bien tranchée sur un fond brun, ù peu prés parallèle à la côle
des premières ailes qu'elle comprend, traverse presque toujours toute la
largeur de l'insecte en absorbant toute la partie moyenne du thorax. Dans la
cellule est un petit trait fort étroit, arqué, ou une petite tache réniforme dé-
pouillée d'écaillés de part et d'autre. Le reste de l'aile varie suivant les es-
pèces. En dessous, la bande claire a tout-à-fail disparu.
Ce n'est pas toutefois que toutes les espèces soient très-voisines les unes
des autres, il existe au contraire, entre les premières et les dernières, des
différences très-sensibles. Aussi, les ai-je divisées en trois groupes.
Le premier comprend le véritable type du genre. Il se réduit jusqu'ici à
deux espèces très-voisines. Il présente cette particularité intéressante que
les jambes antérieures et intermédiaires des mâles sont démesurément
épaissies et forment un bourrelet énorme, dont l'intérieur est rempli de poils
cotonneux. Celles des femelles au contraire, ainsi que toutes les autres par-
ties de celles des mâles sont très-minces, et chaque articulation est bordée
par un très-fin liséré d'un blanc pur.
Le second groupe établit le passage entre les deux autres, il diffère assez
peu quant aux dessins des ailes, mais il n'en est pas de même des pattes,
dont les postérieures sont garnies de poils très-serrés, jusqu'à l'extrémité des
tarses , et aplaties comme celles des Rémigides.
Enfin, le troisième est composé d'espèces qui ont prcs(iue l'aspect de
Géomètres, etqui rappellent, surtout en dessous, nos Fidonia européennes.
Leurs palpes sont allongés, avec le dernier article entrecoupé de clair cl de
foncé. Leurs pattes postérieures ne sont plus en rames, mais prodigieuse-
ment longues et couvertes de poils courts, veloutés et drapés, qui s'éten-
dent aussi jusqu'à l'extrémité du tarse, dont ils dissimulent les articles.
Les intermédiaires i)résentent la îiièmc anomalie, qui disparaît tout-a-fait
aux anlérieures, mais celles-ci, dont les tarses redevenus libres sont garnis
d'un seul rang d'épines en dessous, ont à la jonction do lu jambe avec la
cuisse un faisceau de poils soyeux, coimne beaucoup d'autres Quadri-
fides.
302 THERMEsiD.t.
On voit combien, dans ce genre, l'organe dont nous venons de nous oc-
cuper est variable. Je ne sais si, plus tard, ces différences seront considé-
rées comme sufllsantes pour former des genres séparés; la nécessité jusqu'ici
ne m'en paraît pas absolue.
Les Selenis sont toutes américaines. Les premiers auteurs en ont connu
une seule que Fabricius a prise pour une Géomèlre. Son erreur aurait été
plus excusable, si elle était tombée sur une espèce du troisième groupe.
GROUPE I.
(1837. Selenis Suero Cr.
Cr. 97 F =^yerata Fab. Geom. 198.
30"°». Ailes subdentées, d'un brun-violâtre, avec la bande antérieure
d'un gris-carné, glacé de violet-nacré , une ligne subterminale commune,
reussâtre, interrompue aux supérieures, où elle traverse la partie claire,
et formant au-dessous deux taches vagues triangulaires, et une autre ligne
(la coudée) formant un sinus profond et marqué de petites dents dans la
bande claire, antérieure, où elle est fine, blanche et roussâtre, puis de-
venant plus épaisse et noire, en rentrant très-obliquemeut et presque pa-
rallèlement à la bande claire ; puis enfin , se transformant en petits points
gris sur les inférieures. Lunule cellulaire à peine visible. Dessous d'un
gris-brun saupoudré de cendré, avec une petite lunule cellulaire claire, et
deux lignes parallèles dentées, plus foncées. Tarses flnement annelés de
blanc.
Cayenne, Surinam. Coll. Gn. et Feisih.
On conçoit que Fabricius ait changé la terminaison du nom de Cramer,
puisqu'il regardait cette Noctuelle comme une Géomètre ; mais, ou était
la nécessité de modifier le nom lui-même?
/i838. >Sei.enis Sueroides Gn,
Elle est extrêmement voisine de la Suero ^ et n'en diffère que par les
légers caractères suivants :
La ligne coudée, au lieu de former un trait noir épais qui rentre brus-
quement en dedans, sous la bande claire, suit son cours ordinaire et est
droite et oblique, quoique tremblée, et aussi fine dans toute sa longueur.
Les petits points gris des ailes inférieures sont remplacés ici pai' une ligne
noire, tremblée, pareille à celle des supérieures.
Quelque légères que soient ces différences, elles sont constantes sur
tous les individus que j'ai observés.
Brésil, Martinique, Para. Coll. Div.
Elle est assez sujette à varier. On voit parfois, sur la bande claire, les
THERMESID^. 363
traces de la tache réniformc, au-dessus de laquollc un espace clair mord
dans la partie foncée. La même cijosc arrive quelquefois chez Suero,
GROUPE II.
*^ ^839. Selenis Lanipes Gn. 4 -'
32""". Ailes subdcntécs , d'un brun-noir à frange concolore , ornées
d'une multitude deligues parallèles, denliculécs, inégales, d'un gris-violàtre,
rougeâlres et noires , avec la bande antérieure carnée; à côte roussâtre,
marquée, à la base, d'une tache de la couleur du fond, limitée par l'extra-
basilaire, et le trait lunule bien visible. Aux supérieures, la ligne coudée
est indiquée par des traits noirs plus épais, fondus intérieurement , et la
sublerminale est roussâtre, irrégulière et bien marquée aux quatre ailes.
Dessous d'un noir-brun intense, velouté, avec quatre traits limulés,jaw-
nâtres, cellulaires, indépendamment du trait transparent. L'origine de <a
coudée et l'apex de la côte, d'un jaune d'ocre.
Toutes les pattes très-velues, brunes : les antérieures avec des faisceaux
de poils cotonneux, blancs, couchés le long de la cuisse; les postérieures
ayant le tarse couvert de poils squammeux , comme chez les Memigi^.
Extrémité de l'abdomen ochracée.
Habitat Coll. Bdv. Un seul cf.
GROUPE III.
i84o. Selenis Hermeuna Gn,
30""". Ailes subdentées, profondément festonnées; d'un grls-brun-
violâtre , avec la bande carnée , interrompue à la base par une tache
tranchée, de la couleur du fond, et marquée d'une petite lunule fine, bor-
dée de noir inférieurement. Une bande médiane lilas , tranchée intérieu-
rement, fondue extérieurement, divisée par un filet plus foncé, traverse
les quatre ailes. Elle est suivie d'une bandelette inégale^oussâtre , bor-
dée de noir des deux côtés, mais bien plus largement à l'intérieur. Dans
la cellule de l'aile inférieure, est une tache noire, oblongue, suivie d'une
autre d'un gris-lilas. Dessous d'un gris-noirâtre marbré de jaune d'ocre
clair, avec quelques traces de lignes de cette couleur el la lunule du des-
sus. Palpes et pattes mêlées de gris et d'ochracé. r
Brésil. Coll. Cn. Un seul (f assez mauvais.
i84i. Selenis Cruciata Gn.
Elle est très-voisine de la précédente, et il faudra voir plusieurs indi-
vidus des deux sexes avant d'être bien sûr qu'elles soiU parfaitement dis-
tinctes. Voici en quoi ceilc-ci diffère :
364 THERMESID;!!:.
Elle est plus grande (35""»). La tache de la base est moins nette, plus
étendue sur la côte. La bandelette du disque est beaucoup moins flexueuse,
très-nette des deux côtés, surtout aux inférieures, où elle est suivie immé-
diatement, dans son milieu, d'une large tache d'un brun foncé, bidentée,
et liserée elle-même de jaunâtre, et entourée par la ligne rousse qui n'est
bien visible qu'aux ailes infér. Les lunules terminales sont beaucoup plus
épaisses. La lunule cellulaire transparente est aussi bien plus grande de
part et d'autre. Le dessous est plus tranché.
Cayenne. Coll. Feisth. Une seule 9 •''ssez mal conservée.
/ 1842. SeLENIS VlTRlLUNA Gn.
32""". Ailes d'un gris-testacé, un peu teintées de carné et fortement
striées çà et là de noirâtre, avec une bandelette commune, assez large,
très-ondulée, concolore, mais un peu violâtre, divisée par une ligne fine,
et surmontée d'une large bande d'un brun-noir : le tout très-entier aux
ailes infér., mais s'arrètaut à la 3" nervule inférieure aux ailes super.
Celles-ci ayant tout l'espace derrière la bande , d'un gris-noir-violâtre,
strié de la couleur du fond, avec deux taches noires sous la côte, et, dans
la cellule, une tache réniforme, vitrée , précédée d'une liture d'un brun-
noir, qui peut être considérée comme la continuation de la bande du
milieu. Inférieures ayant deux taches brunes sous la bandelette. Dessous
fortement et nettement varié de blanchâtre et de noirâtre et rappelant
noire Fidonia Atomaria; les supérieures ochracées sur le disque; les infé-
rieures avec une tache cellulaire, arrondie, presque semblable à celle des
supérieures. Pattes postérieures d'un jaune d'ocre foncé en dehors, va-
riées de noir et de blanchâtre en dedans. Faisceau des genoux antérieurs
d'un blanc-nacré.
Cayenne. Coll. Feistli. Un cf.
Gen. THYRIODES Gn.
Chenilles — .',. — Antennes fortement ciliées, à barbules rapprochées et pu-
bescentes dans les cf. Palpes asccndants-obliffues, à 3* article presque iiussi
long que le précédent, fitsifornie. Trompe courte. Corps robuste, le thorax
velu-squammeux^ crête ; l'abdomen dcpussanl les ailes inférieures, épais,
aplati en dessous, ^ibcaréné en dessus^ terminé par un bouquet de poils trifide.
Pattes moyennes, peu velues, toutes semblables. Ailes entières, étroites,
courtes : les supérieures plus chargées de dessins que les inférieures ; la 1" ner-
vule {indépendante) touchant au pli cclliduirc et insérée loin des suivantes.
Au premier aspect, ce genre ne parait point se rattacher à cette famille,
ou du moins il semble y constituer une anomalie; mais on s'aperçoit, en
l'étudiant davanlage, que c'est la foripc de ses ailes qui cause cette illusion.
THERM£SlU,î,. 365
Elles sont on effol, ooiitio l'ordinaire des Pscudo-Delluidcs, si pelilcs, re-
lativement au corps, qu'on prendrait l'insecte pour une Noctuelle d'une des
familles supérieures. Mais la forme des palpes, les pattes lincincnt annclées,
les dessins des aili'S dont l'un est transparent, la nervulation enfin, le rap-
prochent des genres voisins de cette i'amille. Je n'ai nialhcureuscmcnl vu
que deux màlcs assez mal conservés, mais je suis convaincu que l'élude des
deux sexes et d'un plus grand nombre d'individus confirmera encore les
rapports que je viens de signaler,
1S43. Thvriodes Flabellum Gll,
30'""'. Ailes super, d'un gris-violet, avec une bandelette médiane de
coite couleur, enrerméc entre deux autres bandes irrégulières d'un brun
foncé, lisorées de noir : la première très-étranglée dans la cellule, tiès-
élargie par en bas et échancrée au bord interne par une demi-lune de la
couleur du l'oml ; la seconde bordée par le bas de la ligne coudée , qui est
très-onduleuse. Une laelie coslo-subapicale , assez large , renfermant les
traits costaux, et bordée de blancliùtre, dont une petite partie est trans-
parente. Un point noir i?ur la /i" nervule. Ailes iafér. d'un brun clair, avec
les traces d'une ligne ondée, en approchant du bord abdominal. Dessous
gris-brun, saupoudré de brun et de violfitre, avec une ligne commune,
irrégulière, tremblée, blanchâtre. Les inférieures ayant une lunule d'un
blanc-violet, cerclée de brun.
Mexique. M. N. et Coll. Bdv. Deux cf. Paraît rare.
Gen. EPHYRODES Gn
Gn.
Chenilles.'. — Antennes forlcment ciliées dans tes çf, crénelées de cils
isolés, à peine perceptibUs dans les Ç. Palpes aicendunts-obliques, un peu
comprimés, le 3* article lonq , linéaire, subspalulé. Toupel frontal aigu.
Trompe courte. Corps grêle, lisse. Pattes assez longues, peu velues; les anté-
rieures /semblables, avec un bouquet court de poils sf/uainmeux, couvrant le
péroné. Ades larges, non dentées, minces, coudées en angle aigu, au milieu du
bord terminal, concolores, à dessins communs, la 4* nervule insérée non loin
des suivantes.
Ce genre qui parait propre à l'Amérique, ne renferme |>as beaucoup d'es-
pèces, quoi<pi'elles y paraissent assez communes. 11 est probable que l'a-
venir en fera découvrir plusieurs autres. J'en |)ossède déjà une troisième,
mais dans un tel étal de vétusté, que je n'ai pas osé la décrire.
La forme des ailes est très-nellement décidée. Les supérieures sont cou-
dées en angle assez marqué au bout de la 2'" nervule de la médiane, et, dans
les inférieures, ce coikIc est eucore plus distinct et forme une pointe trtîs-
366 THERMESIDJE.
saillante. Les dessins consistent principalement en une ligne transverse
commune, presque droite, mais qui ne va pas vers l'apex, et dans les taches
ordinaires, dont la réniforme n'est pas transparente. Le dessous est assez
caractérisé, et je ne puis mieux le comparer qu'aux dessins de notre
Ephyra Porata d'Europe. C'est de cette similitude que j'ai tiré le nom
du genre.
Les femelles diffèrent notablement des mâles, tant par la forme des ailes,
qui sont plus élargies et moins anguleuses, que par celle de l'abdomen,
qui est très-gros, à bords parallèles et qui finit brusquement en pointe,
tandis qu'il est en cône effilé dans les mâles. Les antennes d'ailleurs sont si
différentes, qu'elles ne permettent pas la confusion.
Les Ephyrodes sont inédites, et l'on ne sait rien de leitrs mœurs.
/\ j i844' Ephyrodes Cacata Gn.
aS"»"». Ailos d'un brun-testacé plus ou moins rougeâtre , saupoudré d'à*
tomes bruns, avec un filet terminal mince, rougeâtre, ou jaunâtre, précédé
d'une série de petits points; puis la série ordinaire de points semblables;
puis une ligne commune , presque droite , d'un brun-rouge, éclairée de}
jaune d'ocre, et coudée en angle très-aigu, sur la nervure sous-costale des
supérieures. Celles-ci ayant, en outre, la ligne extrabasilaire semblable,
mais sinuée dans la cellule, puis arquée. La tache orbiculaire en forme
de point blanc cerclé de brun, et la réniforme assez grande, consistant
en une tache noirâtre entourée de petits points semblables , comme de
fientes de mouche. Dessous testacé, avec deux lignes ondées et denticulées,
parallèles: la première passant sur la tache réniforme, qui est composée
d'atomes blancs , vaguement entourée de brun ; l'orbiculaire comme en
dessus. Deux points noirs dans la cellule des inférieures.
Elle varie beaucoup pour la couleur, qui est plus ou moins jaunâtre ou
rougeâtre et plus ou moins sablée d'atpmes bruns, lesquels forment par-
fois une ligne subterminale, et absorbent souvent une partie des autres
dessins.
Colombie, Cuba. Coll. Div. Très-commune.
(^ ;i845. Ephyrodes Omicron Gd.
Elle est extrêmement voisine de la précédente , et n'en est peut-être
qu'une variété locale. Cependant, l'individu que je possède présente des
différences avec tous ceux (}uc j'ai vus de la Cacata.
La couleur est plus rosée. La ligne commune est plus droite, brune,
plus largement éclairée de blanc. L'angle qu'elle forme aux supérieures est
plus droit et placé dans l'espace internervural, au-dessous de la sous-cos-
talo. La ligne extrabasilaire est denticulée, même au-dessous de la cellule,
plus fine et non éclairée. Les points subteruiinaux sont mieux marqués,
plus éclairés, et comme cerclés de blanc. Le dessous ressemble davantage
THERMESIDiE. 367
à VEphyra Porala. La taclic réniforme y est plus petite, plus netlc, arron-
die; les deux points des inférieures sont cerclés de blanc. Le 3« article des
palpes est plus long, plus brun , et me paraît moins spatule. Les jambes
intermédiaires sont munies, au genou, d'un fascicule de poils ochracés,
fins et soyeux, dont je n'ai pu trouver aucune trace chez la Cacata,
Haïti. Coll. Gu, Un seul çP assez mauvais.
Gen. UEÎ^ODES Gn.
Chenilles. ..i... — Anlenœi assez courtes, trèS'minceSf et paraissant séta-
«.ees mais créudées dans les deux sexes de ciLs très-Jin», asset. lonrjs, isolés.
Palpes ascendunts, recourbés, tfréles, Irès-peu velus, à dernier article linéaire.
Trompe courte. Tête petite, à yeux saillants. Corjis qrêle, lisse; le tliçrax j/o-
buleux, à cçllier discolore; l'abdomen prest/ne c/labre, cylindrico-coniijuei
Pattes longues, très-yrêles, nues. Ailes entières, léyè rement festonnées, minces,
puhuérulenles, à franges étroites, concolores, à dessins communs, à coude ar-
rondi au milieu du bord terminal : les supérieures à côte Jlexueuse, avec la
tacite réniforme étroite, vitrée ; la l" ncnjule des inférieures insérée loin de la
suivante.
Voici le genre, de toute la famille, dont les ailes sont les plus minces et
l'aspect le plus phaléniforme. Je n'insiste pas sur les caraclères qui doivent
le faire reconnaître, et qui sont bien détaillés ci-dessus. Les espèces sont
généralement peu différentes pour les couleurs. Une ligne très-fine, com-
mune, coudée seulement au haut des ailes supérieures, finement liserée de
jaunâtre ; l'exlrabasilaire plus ou moins marquée, à peu près parallèle à la
première et saillant en dehors à la côte, tandis que la coudée rentre en dedans ;
un petit point nok- à la place de la tache orbiculaire, et une lunule transpa-
rente à la place delà réniforme; aux inférieures un trait noir, presque
pnnctiforme dans la cellule; enfin, su:r les quatre ailes, une série subtermi-
nale de points noirâtres, Irès-vagnes et comme fondus, à l'exception, pour-
tant, de ceux qui approchent du bord abdominal et qui sont plus arrêlés :
voilà les dessins communs à toutes les espèces.
Mais si elles ne diffèrent presque pas entre elles sous ce rapport, en re-
vanche, elles sont fort distinctes par la forme des ailes et celle des palpes,
ainsi qu'on le verra à leurs descriptions respectives, dans lesquelles j'ai
ItUilôt cherché ù montrer les différences, qu'à donner une description com-
plète que m'épargnera celle que je viens de faire ci-dessus.
Toutes les Renodes que je possède sont brésiliennes. Je les crois toutes
inédites*
^■r■
(j f •:)
35""". Ailes d'un gris de poussière, avec la ligne fine, à peine éclairée,
légèrement interrompue , formant un coude irès-arronUl au sommet des
r-^
368 TUERaiEsiD.ï;.
supérieiu'os, el un pou arquée au\ inrérieurcs. Lunule Irès-lroilo. Exlia-
basilaire bien marquée et précédant le point de l'orbiculaire. Dessous ne
différant du dessus cpie parce qye les inférieures sont un peu plus claires,
et l'extrabasilaire supprimée. Côte des supérieures très-convexe au milieu
et ayant, dans cotte convexité, un espace ovale garni de poils en dessous,
Dernier article des palpes long.
Brésil. Coll. Gn. Deux cf.
/
1847. Rexodes Brevipalpis On.
38'"">. Ailes d'un gris-testacc, avec la ligne un peu tremblée aux su-
périeures, droite et bien continue aux inférieures, et la lunule étroite,
étranglée , avec un peu de brun à chaque bout. Trait cellulaire des infé-
rieures triangulaire. Dessous des supérieures d'un brun-jaune, roussàtre
sur le disque, avec la lunule plus large, bien cernée de brun, et placée
sur un trait long;itudinal, noirûtre. Dessous des inférieures d'un gris clair
sablé. Ligne commune , brune et denliculée. Palpes moins grêles que
chez les autres espèces, courbés en S, avec le dernier article très-court et
presque en bouton. Ailes super, aiguës au sommet, avec la côte concave
au milieu.
Brésil. Coll. Gn.
1848. ReNODES NlGRlLlNEA Gn. ^
35mMi_ Ailes d'un gris-ochracé, clair, saupoudrées de brun, avec la
ligne continue, presque droite, coudée en angle assez aigu au sommet ,
d'un brun-noir décidé, épaisse et fondue intérieurement, surtout aux
inférieures. Extrabasilaire peu marquée. Lunule petite et étroite. Dessous,
avec la série de points presque aussi visible qu'en dessus, mais fondus :
les supérieures roussâtres , hormis le bord interne, avec la lunule comme
dans la Brevipalpis. Ligne médiane très-dentée aux inférieures , mais
vague sur les quatre ailes. Bord terminal des supérieures coudé, droit,
avec l'apex aigu, mais non prolongé. Palpes grêles, avec le dernier article
irès-menu, linéaire, du quart du précédent.
Brésil. Coll. Gn. Un o".
1849. Renodes Apicos-v Gn. "^ ^ I
Elle ressemble beaucoup à la Nigriliiiea et à la Brevijxilpis , mais elle
s'en distingue par .ses ailes supérieures , dont l'apex est non-seulement
aigu, mais très-prolongé. La ligne est droite sur les quatre ailes, à coude
presque aigu , et elle est précédée d'atomes foncés, formant presque une
bande. Le point cellulaire des inférieures est très-petit. Le dessous des
ailes est à peu près coniiiie clans la Brevipalpis; mais la série de points y
THERMESID.lî. 36g
est représentée par une suite de taclies sombres, formép par des groupes
d'atomes presque contigus. Le dernier article des palpes est un peu plus
long que chez Nigrilinea.
Brésil. Coll. Gn. Deux 9.
{ji'iSdo. Rexodes Latirena Gu.
30">"'. Ailes d'un gris-cendré sablé de noir, avec la ligne noire, fine,
un peu flexueuse, et à coude subarrondi aux supérieures, épaisse, droite,
fondue intérieurement, et éclairée de jaunâtre limité par un filet brun aux
inférieures. Lunule vitrée, large et bordée de noir de part et d'autre.
Points de l'angle anal des inférieures très-gros et presque contigus. Ligne
extrabasilaire aussi nette que la coudée. Dessous très-sablé de noirâtre.
Dernier article des palpes de la moitié au moins du précédent, un peu
fusiforme. Contour extérieur des ailes infér. très-sinué.
Brésil. Coll. Gn.
Gen. GRACILODES Gn.
chenilles ." •— Antennes fortement ciliées, à barbules pubescenles dans
les o", crénelées de cils isolés chez, les $. Palpes ascendants- coudés, écartés, le
2' article large, pyriforme, comprimé, le 3" encore plus long, linéaire-aplati,
aigu au sommet. Trompe grêle et courte. Toupet frontal très-peu saillant.
Corps lisse : le thorax aplati, à poils fins ; l'abdomen grêle, (ffilé, cylindrico'
conique. Pattes longues, peu velues: les antérieures courtes ; les inlei mcdiaires
à cuisses longues; toutes les jambes garnies de ipielrjues poils gui les rendent
subsécurif ormes. Ailes larges, minces, veloutées, avec un angle marqué au bout
de la 2" inférieure, concolores et à dessins communs, à Ut/nes tranchées : les
inférieures suboculées, avec le bord et la frange blancs à Cangle anal.
Les espèces de ce joli genre rappellent à la fois certaines Herminides
pour la forme^ et IcsPalindides pour les dessins. Elles sont facilement re-
«onnaissables à leurs ailes larges, veloutées, à lignes bien distinctes, avec
une sorte d'ueil à l'angle anal, placé à rextrémilc d'une liture ondulée,
blanche, tres-nctle, au-dessous de laciuelle la frange est de inème couleur,
à leurs palpes Ircs-longs, dépassant exlrcincmcnt la icle, dont ils sont ircs-
écartés, etc., etc.
Les deux sexes ne diffèrent que par les antennes et la taille. Sur les
deux espèces que je conuais, il en est une dont j'ignore la patrie, mais je les
crois toutes deux africaines.
i8jI. (^nACILODES JNvsA Gn.
0^33, Ç SS"^"". Ailes d'un grls-brun-isabcUe clair : les supérieures
370 thermesid;e.
avec trois, les inférieures avec deux lignes fines, brunes, la dernière ar-
quée, subdenlée aux supérieures, plus droite aux inférieures, et y foi^
mant, près de l'angle anal, une sorte d'échancrure qui borde une tache
arrondie, bleue et violette, fondue, comme de l'acier recuit. Tache orbi-
culaire des supérieures consistant en un petit point obscur, réniforme
en deux points blancs, superposés, accolés à la 2« ligne. Dessous d'un gris-
blanc, avec une ligne faible, médiane, denticulée, précédée de petits
points aux inférieures, qui ont aussi un point cellulaire. Extiémitéde l'ab-
domen brune.
M. N. Sans indicatioa de patrie.
i852. GRACiLoiœs Caffra Gn.
Ç ÛO"""". Ailes d'unjaune-ochracé, poudré de gris, avec le bord plus
obscur, et un feston terminai noirâtre : les supérieures avec trois lignes,
très-marquées, noirâtros, les deux dernières très-parallèles, arquées au
sommet, puis droites, et un trait arqué dans la cellule; les intérieures avec
un accent circonllexe cellulaire, puis deux lignes noires nullement on-
dées, la dernière un peu éclairée de bbnc et échancrée à l'angle anal,
pour recevoir une, tache fondue, d'acier recuit, affaiblie, séparée de la li-
turc blanche par un trait noir, circonflexe. Dessous des quatre ailes d'un
blanc-ochracé, avec deux lignes parallèles, denticulées. Abdomen ochracé,
saupoudré de gris, avec l'extrémité anale rousse, bordée de l)run |upé-
rieurement.
Cafreric. Coll. Gn. Une seule $.
Gen. MARMORijNIA gd.
Clienilles.i — Antennes courtes, pubescenlcs avec des cils fins, courts ,
très-isolés, à peine visibles. Palpes très-longs, éloujnés de la tète, ascendante-
coudés, squammeux, le 2^ article coxiforme, le 3" formant nn coude avec lui,
aussi long, mince, linéaire, aigu, comprimé. Trompe courte. Corps lisse: le
thorax court, ovale, squammeux ; [abdomen court, épais, terminé par dts
poils comprimés dans les q", cylindrique et très-ohtus dans les Ç . Pattes
courtes, assez fortes, peu velues, toutes semblables. Ailes oblongues, coudées,
échancrécs et dentées, concalores, à dessins communs, confus et marbres, très-
nets en dessous.
Ce genre est aussi tranché que possible. Je n'ai pas besoin de répéter les
caractères ci-dessus, j'appellerai surtout l'attention sur les palpes, (jui sont
très-développés et trcs-écarlés de la tctc. Je ne puis mieux caractériser la
forme de leur second article, qu'en le comparant à une cuisse. Les ailes ont
aussi une forme particulière : leur bord terminal est non-seulement anguleux
et 4enté, mais les dents sont inégales et font paraître l'aile comme déchirée.
therimesid.t:. 371
Ainsi, celle qui correspond à la l""*^ ncrvulc des intérieures est plus rentrée,
tandis que celle delà 2" csl au contraire nolabicincnt plus saillante (jue les
autres.
Ce genre habile à la fois l'Inde et l'Ainériquc. Les espèces de celle der-
nière contrée sont plus grôles que les deux autres , mais elles présentent
bien les mêmes caractères. Hubner a Jigurc dans son Zulraeije (lGl-102),
une Gcom. Squammariu, qui en paraît bien voisine.
GROUPE I.
/ i853. Marmorinia Epionoides Cn. ^;l^y*#rv t^.L:^ V]
25™"'. Ailes d'un grîs-cliocolat clair, avec une bandelette médiane d'un
brun foncé au\ ailes supérieures, oii elle forme un coude arrondi, qui re-
çoit la tache réniforme, laquelle est blanche et traversée par un trait brun ;
d'un gris-vioiatre, peu différent du fond aux inférieures, où elle est irré-
gulière, divisée par des atomes plus foncés, finement liserée de brun*en
dessus et fortement ombrée de la même couleur cn dessous. Supérieures
peu dentées, ayant un coude prononcé au milieu du bord terminal, des
tiaces de l'extrabasilaire, et une éclaircie blanche, triangulaire, derrière la
bandelette, à la côte. Inférieures échaucrécs, coudées et dentées, avec la
base plus claire et traversée par une ombre vague, sous laquelle est un
point cellulaire vaguement cerclé de clair. Dessous des supérieures d'un
gris-blanc, surtout au sommet, avec des traces de lignes et des points cer-
clés de blanc à la place des taches ordinaires, savoir : un seul pour l'or-
biculaire et deux superposés pour la réniforme.
Géorgie américaine. M. N. Une 9 •
Cette petite espèce ressemble tout-à-fait à une Géomètre. Elle rappelle
notre Epione Emarginuria.
n
1854. Marmorinia Geometroides Gn. ;; (%/tCt7V 6^^ ^'^
Elle est extrêmement voisine de la précédente, dont il serait possible
qu'elle ne fût qu'une variété locale, ou même le sexe opposé. Voici les
caractères qui l'en distinguent :
Plus petite (21"'™). Bandelette d'un brun plus roussàtre ou plus jau-
nâtre, ainsi que le nuage qui précède l'extrémité de l'aile. Taclie réni-
forme d'un roux encore plus clair, fondue dans celte bandelette et à peine
visible. Ligne médiane des inférieures bien isolée de la teinte qui la suit,
laquelle est aussi roussàtre, non divisée ni marquée de taches foncées. Un
large liseré roussàtre, terminal. Dessous plus clair, avec les taches et lignes
plus effacées et plus jaunâtres.
Amérique Septentrionale. Un (f. Coll. Gn.
^Ji TfrERMESID>B.
GROUPE II.
i855. Marmorinia Singha Gn.
36""". Ailes dentées, d'un gris-noir, avec la frange concolore, entre-
coupée, divisée et précédée de blanchâtre : super, oblongues, en forme
d'amande, avec quelques traces de lignes à peine distinctes, et deux
éclaircies costales, blanches à leur naissance ; inférieures avec une traînée
subterminale d'atomes blancs. Dessous brun, varié de jaune d'ocre et
de noir, avec deux lignes médianes, ondées et tremblées, noires. Supé-
rieures avec deux lunules cellulaires : la première ovale, cerclée de noir ;
la seconde peu visible, traversée par un trait. Inférieures avec trois baudet
ochracées, superposées : la supérieure partant de la côte et s'arrètant
presque à la cellule ; les deux autres, au contraire, partant de la l'« ner-
vule de la costale et continuant jusqu'à l'angle anal.
Silhet. Coll. Gn. Unseulcf.
i856. Marmorinia Shivlla Gn.
35mm. Ailes très-dentées; d'un brun de bois clair, ondées de jaunâtre
et de noir, avec le feston noir et la frange brune, à peine noircie à l'extré-
mité de quelques dents, et une tache noirâtre, terminale, vague, dans le
coude de chaque aile, et plusieurs lignes fines, noires, denticulées. Supé-
rieures trapézoïdcs, avec la côte et le haut du bord terminal, cendrés, et un
point clair dans la cellule. Inférieures avec les lignes plus nombreuses, entre
lesquelles est une bandelette discoïdale, grise. Dessous d'un brun clair,
avec la base et le bord interne des quatre et la côte des supérieures blancs,
salis de jaunâtre et de brun. Les lignes du dessus et un trait fin, cellu-
laire, en :;, cerné de blanc. Supérieures ayant, en outre, le point orbi-
culaire blanc, et une forte liture noire à la cfite, au-dessus du ç.
Silhet. Coll. Gn. Une seule 9.
Ge.v. MECODINA Gn.
Ckenilles. ,■'..'.'. — Anlenncs des ç^ assez épaisses, à peine crénelées de cils
courts et fins. Palpes ascendants-obliques, arqués, le 2* article épais, le 3* de la
moitié, très-mince, filiforme, aif/u. Corps lisse : l'abdomen assez épais, un
peu caréné, terminé pur un fort bouquet obtus de poib redresses. Pattes fortes,
assez longues, peu velues, toutes semblables. Ailes très-entières, lisses, conco-
lores, à dessins communs et peu marqués eti dessous : les supérieures Irès-oblon-
fjues, lancéolées, à bord terminal droit, à aréole étroite; la 3* supérieure et le
3* rameau costal très-rapprocliés et presque continus, à nervure sous'médiane ,
THERMESID.t:. ^y^
courbe et rapprochée du bord intcnii: ; les infcrieures courtes, creusées à la
cote et ayant l'atujlc exlcmc très-prononcé.
La seule espèce de ce genre a un aspect un peu anormal dans cette fa-
mille. Je crois cependant qu'elle no peut être placée ailleurs. Les carac-
tères du genre et la description de l'espèce en disent assez, pour que je
n'aie besoin de rien ajouter. La nervulation des ailes inférieures ne diffère
pas de celle du reste de la famille; mais celle des supérieures est nécessaire-
ment niodilîéc par la longueur et l'élroitcsBe insolite de ces ailes.
1857. RIeCODINA L.AJVCfiOLA Gn.
44""". Ailes d'un brun foncé, glacé de violet clair ou ardoisé sur le
disque, avec un liseré terminal très-fin, clair, bordé de brun de chaque
côté et surmonté d'une série de traits fins, d'un bleu-ardoisé. Supérieures
avec les lignes ordinaires brunes, peu visibles, un point brun à la place de
la tache orbiculaire ; la réniforme étranglée, ardoisée, bordée de brun, et
un arc apical ardoisé. Inférieures avec un trait discoïdal presque droit, et
deux autres subterminaux, ondes et tremblés, bruns, et enfin une ligne
en zigzag, bordée d'ardoisé, le tout peu distinct. Dessous d'un cendré-
noiràtre. Les inférieures avec trois lignes parallèles, plus sombres. Tarses
annelés de jaune-ocliracé. Palpes, tête et collier d'un brun-roux. Bouquet
anal roussàlre.
.Silhet. Coll. Gn. Un cf.
Gen. AGYRA Gn.
chenilles....... — Antennes lon()ues, ciliées, à barbules rapprochées et pu»
bescentes. Palpes ascendants, le second article ensijorme, comprimé, le 3^' dn
tiers, linéaire-obtus. Toupet frontal peu saillant. Trompe courte. Thorax aplati,
mais élargi, un peu velu. Abdomen grêle, conique, effile. Pattes longues, as^es
fortes, annelces. Ailes entières, veloutées : les supérieures aiguës à l'apex, cou-
dées au milieu du bord terminal; les inféiieures un peu prolongées en pointe
à Cangle anal. La l^^ nervulc insérée un peu en dehors et vis-à-vis de la 3*.
Ce genre n'est fondé que sur une seule espèce, dont je ne connais que le
mâle. Je n'ai rien à en dire de particulier.
"\
i858, Agyra Marcuandi Ou.
Ailes noirâtres, marbrées de groupes d'atomes cendrés, qui forment des
taches irrégulières, avec une série commune (à la place de la ligne coudée)
de petits points blancs, et une série terminale de points ou traits de la
mËme couleur, qui deviennent contigus en approchant de l'angle anal
Lépidoptères, Tome 7. 2&
3^4 THERMESID^.
des inf(îrieures. En avant de cette dernière série, on en voit imc troisième
moins distincte de petits groupes d'atomes gris, occupant la place de la
subterniinalc, et qui, au sommet des supérieures, forment de petits che-
vrons. Dessous des inférieures d'un cendré-blancliâlre, avec deux lignes
parallèles, rapprochées, ondées, et tout le bord terminal d'un cendré foncé.
Corps noirâtre, mêlé de poils cendrés, avec l'abdomen un peu zôné en
dessus, d'un blanc presque pur en dessous.
Coll. Marchand. Un seul cf, dont il ignore la patrie, et qui est proba-
blement américain.
Gen. CAPNODES Gn.
Chenilles. '...I.. — Antennes pubcsccntes et garnies de cils isolés dans les
datx sexes. Palpes ascendants-obliques, presque droits, le 3» article long,
aplati, dressé. Corps lisse: le thorax subcarré, peu convexe; C abdomen conique
dans les deux sexes, effilé dans les çf, où. il est terminé par un bouquet de
poils. Pattes longues, grêles, très-peu velues, Ailes entières, mais festonnées^ à
bords arrondis, veloutées, pulvérulentes, concolores, à dessins communs : lei
supérieures ayant Capex obtus, V ncrvule des inférieures insérée à quelque
distance de la suivante.
Je compose ce genre de trois groupes, assez distincts pour former peut-
être, par la suite, trois genres différents. C'est le second qui retiendrait
alors le nom de Capnodes : il est composé d'espèces à ailes minces, à corps
grêle; l'abdomen des mâles est très-effilé, conique, terminé par un pinceau
de poils ; les palpes sont grêles et dressés. Les dessins consistent dans les
lignes ordinaires très-interrompues, et les ailes ont toujours un reflet vio-
làtre plus ou moins intense.
Le premier groupe eu diffère assez notablement. Son abdomen est épais
et obtus, quoique également conique; ses palpes sont plus droits. Le tou-
pet frontal me parait plus aigu. Les dessins des ailes rappellent ceux des
Thermesia.
Enfin, le troisième est également tranché. On dirait au premier abord
d'une Apamea ou d'une Xanthia. L'abdomen est renflé et se termine en
pointe aiguë, et les dessins des ailes sont très-compliqués. Je doute encore
plus de lui que du premier.
Jusqu'ici pourtant, ces trois groupes me paraissent avoir assez de carac-
tères communs, pour rester ensemble au . moins proTisoircment. Je n'ai
d'ailleurs vu qu'un seul individu de chacun des !<=' et Z".
Les CojDHoies habitent toutes l'Amérique. Cramer figure plusieurs espèces
qui se rapportent à ce genre. D'abord dans le second groupe, qui constitue
le genre Capnodes proprement dit, nous trouvons deux espèces bien au-
thentiques, mais si grossièrement rendues, qu'il sera toujours difficile de
les déterminer avec certitude. Une autre espèce beaucoup plus grande,
Stenelea 308 B,, appartient certainement aus.si à ce genre. Enfin, à l'article
THERMESIDiE. ZyS
de la Sterope et de la Luna, je parlerai des doutes qui me viennent au su-
jet d'autres figures du même auteur. Sloli de son côte a donne, \A. XII, f. 4,
une espèce qui appartient ceriaiacmcût à ce genre, il la aoœme SoHna.
CROUPE I.
f85g. Capnodes Anihta Gu.
33'""'. Ailes profondément festonnées , d'un gris de poussière, sablées
d'atomes bruns, avec une teinte jaune sur le disque, et une ligne com-
mune, bien marquée, droite, blancliâtre, mais qui jaunit sur le disque,
assez large, vaguement liseréc de brun et formant un petit coude arrondi
sous la côte des supérieures. De cette ligne au bord terminal, l'aile est
plus saupoudrée de brun, et offre quelques espaces plus foncés et une
série de points qui se confondent presque dans les atomes. Les supé-
rieures ont, de pins, la trace de l'extrabasilaire non ondée, et la tache
réniforme un peu obscure et liserée de clair, avec l'ombre médiane qui là
traverse, le tout peu marqué. Dessous d'un gris très-uni, sans atomes ni
dessins, si ce n'est un point cellulaire. Palpes presque droits.
Brésil. Coll. Gn.
GROUPE !I.
,1860. Capnodes Irène Gn.
33™"". Ailes d'un testacé clair, saupoudré d'atomes noirâtres, avec un
feston peu net, mais marqué de points noirs, deux fines lignes divisant la
frange, et une ligne médiane, concolorc, liserée de brun, très-irrégulière
et ondée. Les supérieures un peu aiguës à l'apex, avec un léger coude au
milieu du bord terminal, ayant la ligne précitée ondée seulement par en
haut, où elle se perd dans un large espace noir qui se dirige vers l'apex,
et, en outre, une ligne extrabasilaire visible, parallèle à la médiane, ter-
minée dans la cellule par un point noir (l'orbiculaire), et la tache réni-
forme très-marquée, d'un brun-ferrugineux, cerclée de noir, mais con-
fondue postérieurement avec la liture noirûtre. Ailes infér. ayant deux
points cellulaires, et, en outre, une série de gros points noirs, contigus,
placés près de l'angle anal, au-dessus de la ligne subtcrminalc, dont ou
voit des traces aux quatre ailes. Dessous d'un gris-lestacé, saupoudré, avec
de gros points noirs, dont plusieurs disposés en lignes.
Nouvclle-Inbourg (Brésil). Un cT. Coll. Gn.
C'est la plus belle du genre.
376 THERMESlDiE,
1861. Capnodes Strigilla. Gd.
UH"'""- Ailes d'un testacé-roussâtre, grossièrement saupoudrées d'a-
tomes bruns et festonnées avec un petit point sur ciiaque dent : supé-
rieures arrondies et sans aucun coude au bord terminal, avec une large
bande d'un brun-violei près do la base, lin)itée par deux lignes incer-
taines, dont l'intérieure porte (juclques atomes blancs à la côte. Un petit
trait blanc, arqué, limité intérieurement. Une autre taclio costale, semi-
lunaire, qui renferme les traits virgulaircs. Enfin, une bande terminale,
mais moins foncée et plus vague, laisse à l'apex un trait oblique de la
couleur du fond. Les inférieures ont deux lignes légères, discoïdales, et
une série de points subterminaux, mais le tout est confondu avec les
atomes qui sablent le fond. Leur dessous est d'un ochracé clair, avec les
lignes bien distinctes, l'antérieure renfermant un trait cellulaire, Iriangu-
gulaire, évidc au milieu, et deux groupes d'atomes bruns, coutigus, près
de l'angle externe.
Cayeniie. Coll. Feistli. Vacf.
., , -ï r* -ç. i f vv. '-'
•( ^i86a. Capnodes^ Stewelea Cr.
Cr. 308 B.
Je ne l'ai pas vue et je la décris sommairement sur la figure de Cramer.
50""". Ailes d'un brun-noisette, striées de noirâtre, avec le bord et
une large bande médiane plus clairs, fondus : les supérieures ayant, en
outre, une autre bande semblable près de la base, la côte noirâtre dans
toute sa longueur, un point noir cellulaire et un trait blanc, recourbé,
liseré de noir, terminé par un point semblable, et naissant sous la côte,
avant l'apex.
Surinam.
Cr.357f.
i863. Capnodes Melaxea Ct. ?
31 "'"'. Ailes presque dentées, avec un feston noirâtre, composé de traits
triangulaires, contigus; d'un gris-testacé, très-clair, chatoyant légèrement
en gris de lin, avec quelques atonies noirs, clair semés, surtout au bord
abdominal des inférieures, et trois lignes llexueuses, connnunes, com-
posées de traits ou points noirâtres formés par des groupes d'atomes : la
médiane plus marquée et faite de lunules; la subtcrminale n'étant autre
que la série de points ordinaires. Supérieures ayant, en outre, un point a
la place de l'orbiculaire, et la réniformc en anneau très-oblong. Dessous
des inférieures plus clair, sans atomes, avec un fort point cellulaire et
TUERMESlUiE. 3^7
Ooux ligiiôs parallèles, continues, mais très-pûlos. 3" arlicle des palpes à
base blanche.
Les deux sexes semblables.
Brésil. Coll. Gn,
Il est difficile de dire si les individus que je décris se rapportent bien
exactement ù la Mehuiea de f'ramer, dont la figure est très-grossière, et
qu'il a reçue, d'ailleurs, de la Guyane ; ils ressend)lenl presque autant à sou
Oriaiia. Il faudrait les voir toutes deux eu natuie et de la provenance
indi(|ui!e, pour d(5cider s'il n'y a pas là trois espèces dilT('rentes,
,l8G4. CaIWODLS Kl'IjINAXS. Gn. C ''-.v -7
Elle a la taille et le port de la prcScédcnte, néanmoins les ailes infériou/es
du mâle sont un peu moins arrondies cl plus prolongées à l'angle anal.
D'un gris-testacé, très-teinté de roussûtrc sur le disque, avec uu lé<;er
reflet violâtre, et des lignes communes, ondulées, plus obscures, mais peu
distinctes. Supérieures .'i coude terminal peu marqué, à extrabasilaire un
peu oblique, éclairée intérieurement. Coudée marquée, sur les nervures,
d'un très-petit point, blanc et noir. Les deux taches ordinaires puncti-
forn)es utannelées, étranglées, séparées par l'ombre médiane. Inférieures
sablées d'atomes obscurs, avec trois lignes très-peu distinctes, les deux
dernières rapprochées; celle ([ui fait suite à la coudée marquée des mêmes
points. Série de points subtcrminaux bien marqués, ])kis noirs <pie les
lignes et entourés de clair. Dessons dos inférieures clair, à bord terminal
plus foncé, avec un trait cellulaire et une ligne coudée au milieu, et ga-
gnant en pointe le bord abdominal. 2« article des palpes assez large, brun,
avec la tranche et l'intérieur d'un jaune d'oere. Partie interne des cuisses
blanche.
Brésil, Coll. Gn. et Saunders. Deux (f.
i865. Capnodes pYK.\LicoLoa On.
Taille et port de la précédente, mais les ailes postérieures aussi arron-
dies que dans la Melanea.
D'un testacé clair, très-saupoudré de brun, avec un rcllet violet vif, et
deux lignes communes, parallèles, claires, dessinant entre elles une large
bande médiane un peu plus foncée et plus glacée de violet que le fond.
Cette bande contient, aux supérieures, la tache réuifornie, plus mate et
cerclée de clair, aux inférieures, un petit point noir. La taclie orbiculan-e
est punctiformc et placée sur la première ligne. La série ordinaire de points
est peu distincte. Dessous des inférieures avec le point cellulaire plus
gros, et le bord terminal un peu obscur.
Brésil. Coll. fin. Une 9 as.sez mauvai.se.
Celte espèce rappelle, d'une manière coiîfuse, noire Pyralis GUivciiuilis.
SyS THERlWESlDiE."
V I 1866. Capnodes Anyx Go.
r-
Très-voisine de la Bvfmans, dont elle diffère surtout par la taille, la
couleur et les palpes, dont le 2*^ article est d'un brun uniforme, et le coude
des ailes supérieures , qui est plus prononcé et placé un peu plus haut.
33"'™. Ailes d'un brun de terre d'ombre uniforme, avec les mêmes
dessins que chez la Hu/lnans^ la ligne extrabasilaire plus perpendiculaire.
Supérieures ayant un coude très-marqué, au bout de la 2'' inférieure, puis
rentrant brusquement et obliquement, ce qui les rend bien rhomboïdales>
Touffe anale du mâle mêlée de poils blancs au milieu,
Nouvelle-Fribourg (Brésil) ? Coll. Gn. Un cf.
'Q , 1867. Capnodes Sterope Cr.
Cr. 309 E.
32mm_ Ailes festonnées, d'un brun de bois un peu rougeâtre, glacéeg
de violet sur le disque, avec une série subterminale de petits points rap-
prochés, noirs, éclairés postérieurement. Supérieures avec l'extrabasilaire
tremblée, perpendiculaire. Un point cerclé de clair dans la cellule, et une
tache très-tranchée, grande, semi-lunaire, costo-apicale, d'un roux clair,
blanche intérieurement, renfermant les traits virgulaires. Ligne coudée,
ondulée, marquée d'un point blanc sur chaque nervure, et se continuant
sur les ailes inférieures. Dessous d'un gris-brun, avec une lunule cellu-
laire et une ombre médiane plus foncées.
Surinam. M. N.
A.
La plupart des dessins ont disparu, hors les points subterminaux.
Mêmes provenance et collection.
Nota. Cramer figure (312 C), comme le mâle de sa Sterope^ une Noc-
melle qui paraît bien différente, mais que je n'ai pas vue en nature. Je no
puis donc dire si ce n'est pas une simple variété.
l 1868. Capnodes Linula Gn.
23">™. Ailes d'uiï brun-noisette uni, avec une série terminale de traits
subtriangulaires, très-rapprochés. La ligne subterminale claire, peu mar-
quée, très-brisée, et une ligne médiane très-nette, d'un jaune clair, légè-
rement ombrée intérieurement, un peu tremblée et fortement coudée au-
dessous de la côte des ailes supérieures, ces dernières ayant, en outre, la
ligne extrabasilaire semblable, également coudée, et la trace des taches
ordinaires assez rapprochées , l'une puuctiforme , l'autre ovale, évidée.
THERMESIDiE. ^79
Ailes inférieures ayant deux points dans la cellule. Dessous d'un gris-rous-
sàtrc sur le disque, d'un gris-noirâtre sur les bords, avec un trait cellulaire
et une ligne médiane plus obscurs. Palpes presque droits.
M. N. Une 9 sans indication de localité.
{j 1869. CiPNODES LUNA Gn.
38.«m. ^jies légèrement festonnées; d'un brun-roux clair, uni, avec
deux lignes médianes, ondées, communes, plus sombres, et une tache i
l'angle interne, d'un brun-roux, chargée d'atomes d'un blanc-bleu. Supé-
rieures ayant en outre, à l'apex, une tache blanche, arrondie, entourée
antérieurement d'uu demi cercle d'un bleu d'acier, éclairé d'atomes d'au
blanc-bleu, et émettant deux rameaux qui vont rejoindre la frange, laquelle,
on cet endroit, est entrecoupée de la même couleur. Base des mêmes ailes
et tout le thorax du même blanc, cerclé de bleu d'acier. Dessous d'un
gris-jaunâtre clair, uni, sans aucune trace des taches blanches. Les infé-
rieures avec une lunule et deux lignes foncées.
Cayenne. Coll. Feistb.
Je décris cette espèce sur un seul mâle en assez mauvais état, et privé
complètement de ses palpes. Il m'est donc difficile de le rapporter à ce
genre avec une entière certitude, quoiqu'il me paraisse avoir une certaine
affinité avec la Sternpe.
Nota. Cramer figure, pi. 26 i E, une Pueritia qui se rapproche beau-
coup, pour les dessins, de l'espèce que je décris ici, et qui doit être du
même genre. Je vois cependant, avec surprise, qu'il la dit de la côte de
Coromandel ; il faut donc la voir en nature avant de rien décider.
GROUPE III.
1 1870. CaPNODES CaTENOSA Gn,
30nim. Ailes entières , d'un jaune-paille, avec des atomes et une multi-
tude de lignes et traits communs, ondes, dentés et contigus; d'un brun-
rouillé, et une série terminale de points noirs, arrondis, bien marqués.
Un trait épais, longitudinal, passant sur la base de l'abdomen, sur celle
des ailes inférieures, et coupant les supérieures à l'angle interne. Un autre
trait semblable, oblique, droit, allant de la côte à la base du bord interne
des mêmes ailes. Trois taches arrondies, d'un blanc-jaunâtre très-luisant,
cerclé de brun-rouillé, l'une k la base du trait oblique, l'autre sur le
trait longitudinal, et la 3'= plus petite, au-dessus, dans la cellule. Dessous
d'un jaune-paille, avec tous les dessins du dessus plus effacés.
Cayenne. Coll. Fcisth.
380 THERJIESID.E.
Gen. DIATJTÎTIS rrb.
Hb. Zutr.
Chenilles — Antennes lontjues, très-minces, filiformes, qarniei de pe-
tits cils très-Jins et isolés. Palpes uscendants-obliqueSy trcs-lone/s, étendus, le 2'-"
article comprimé, grêle, le 3" une fois et demie plus long, filiformr-aplali, très-
mince, droit, divergent, un peu spatule au sommet. Trompe moyenne. Cofps
gyêle; l'abdomen cylindrico-conifjuc, garni de giielrjues poils à la base en des-
sus. Pattes grêles, lont/ues, à peine velues, toutes semblables. Ailes très-larges,
très-minces, entières^ à bords arrondis, concolores, à dessins communs, à franges
courtes : supérieures à aréole irrégulière, le 2'-' rameau costal partant de son ex-
trémité ; inférieures à indépendante insérée un peu au-desstts des deux suj-
vantes.
Voici de toutes les INoctiielles le genre le plus phaléniforme. Aucune es-
pèce n'a les ailes aussi larges et aussi minces, et on jurerait, au premier
abord, d'une Géomètre ou d'une Pyraliilc du genre Hydrocampa. Ses ca-
ractères sont si tranchés, qu'on ne peut méconnaître le genre dés la pre-
mière vue, les palpes surtout, dont le dernier article a une longueur sans
exemple dans la nombreuse famille des Noctuelles. La tache oculée des
ailes inférieures attirera d'ailleurs l'attention.
;/ 187I. DlALlTHrS GeMMIFERA Hb.
11b. Zutr. 377-378.
;,5mm. Ailes entières, d'un gris-brun foncé, avec une multitude de
lignes communes, sinuées, contournées, mélangées, alternativement claires
et foncées, et une série terminale de petites taches chevronnées, entou-
rées de clair, et reposant, aux supérieures, sur la frange, qui est foncée,
et, aux inférieures, sur un (in liseré clair qui la précède. Tache de l'angle
anal des inférieures plus grande, ovale, d'un noir-velouté, changeant, à
certains jours, en bleu de smalt, et marquée inférieurement d'un petit
chevron d'un blanc pur. La tache qui la précède participant un peu de
ces couleurs. Taches ordinaires des supérieures exprimées, mais perdues
dans le dessin général. Dessous des quatre ailes d'un gris foncé uni , sans
aucun dessin. Une ligne claire sur le 2« article des palpes et même sur le
troisième, quoique moins apparente. Pattes brunes, annelées d'ochracé.
Colombie. Coll. Bdv. et Feisth. Hubner la dit de la Nouvelle-Hol-
lande.
TBERaiESIDiE. 38 1
Gen. HYPENAUIA <;..
Clicnillcs — Antennes loni/uc.t, ù lijr. }i>iucf, tjarnie de louijues lames,
finement inibescenics dans lesçf^fCiéiii'lèesdc cils fins, tuiides ctiioléi r/(in,s les Ç.
Palpes longs, très-comprimés , asccnilanls-nhliques , droits, bicolores^ le 2« or-
ticle non iirqité, comprime, lissé, le 3<^ presque aussi lontj, aplati, assez hnye,
tjrcnu en dessous et garni en dessus d'une crête de poils écailleux, (jui le lend
prest/uc bifide. Trompe courte. Corps grêle, peu velu, lisse; l'abdomen allongé,
presque cylindrique, terminé en pointe obtuse et velue daiis tes deux sexes.
Pattes qrêles, peu velues, à erqots très-longs ; les antérieures du çf ayant un
bouquet élargi et aplati de poils squummeux à la base du tarse ; les intermé-
diaires a jambes épaisses et renfermant un faisceau de poils longs coupé car-
rément ; les deux dernières paires très-longues , à genoux blancs. Ailes larges,
minées, entières, concolores, et à dessins communs : les supérieures à apex
aigu et bord terminal droit; les 2e et 3e supérieures et, le 3" rameau costal
implantés à distance égale, sur le sommet de l'aréole; les inférieures arron-
dies. Les trois premières nervules de la médiane insérées presque au même
point. Toute la charpente alaire saillante en dessous.
Par ses ailes larges el minces, son corps grêle, ses pattes trcs-longues,
ce genre est un de ceux qui se rapproche le plus des Deltoïdes. Il rappelle
beaucoup les Hypena.
Les dessins des ailes varient avec les espèces ; on retrouve chez toutes la
hgne oblique, qui les traverse depuis l'apex des supérieures jusfju'au milieu
du bord abdominal des inférieures; mais cette ligne ne se reproduit point
en dessous, où elle est remplacée par une ou deux lignes arquées et occu-
pant les places ordinaires. Remarquons que ce sont là les seuls dessins de
cette surface, qui est unie, un peu soyeuse et semée ca et là de fines stries
transversales. Les dessins du dessus ne sont, du reste, ni très-nombreux,
ni irès-contpliqués. Les traces des taches ordinaires plus ou inoins nette-
ment indiquées, et quelques points à la place occupée ordinairement par
la subterminale, voilà les plus habituels.
Si nous examinons les antennes et les palpes de ce genre, prestjue hy-
bride, pour ainsi dire, nous les trouverons très-caractérisés. La tige des
premières est garnie de cils ou plutôt de barbules longues, uniformes,
courbes, garnies elles-mêmes tout autour de petits cils excessivement fins
et terminés à rextrémilé par un poil raide, isolé, qui va rejoindre la bar-
bulc suivante. Les palpes sont encore plus remarquables. Leur second ar-
ticle est toujours d'une couleur vive, brune ou ferrugineuse, el le troisième
îrès-lonj el droit, bordé en dessous d'écailics grossières, qui le font paraî-
tre grenu ou denticulc, est garni en dessus, vers 1ns deux tiers de sa lon-
gueur, d'une crête de poils redressés, qui les font paraître branchus ou bi-
fides.
Mais il nous reste encore à signaler une anomalie bien plus curieuse,
382 THERMESIDiE.
dans le genre ÏTypenaHa. Je veux parler d'an pinceau de poils, qui SC
trouve si bien caché dans l'épaisseur de la jambe intermédiaire, qu'il faut
savoir qu'il existe pour le découvrir. Ce pinceau de poils est souvent d'un
rose vif, quelquefois jaune, aussi long que la jambe même, attaché à l'ar-
ticulation du genou, coupé carrément par le bout opposé, et couché dans
toute sa longueur dans un canal pratiqué dans l'épaisseur de la jambe, et
que recouvre une sorte de pellicule luisante en dedans, couverte de poils
en dessus, et qui se confond complètement à la vue avec les poils de la
jambe. Je n'ai pas besoin de dire que les mâles seuls présentent ce carac-
tère, qui augmente encore la ressemblance de ce genre avec celle des Del-
toïdes.
Les Jlypenuria habitent toutes l'Amérique. Elles ont été presque toutes
connues des auteurs, quoiqu'elles soient généralement rares dans les col-
lections. Outre celles que je décris, soit d'après eux, soit d'après nature, et
qu'il sera bon de vérifier sur un grand nombre d'individus pour s'assurer
qu'il n'y a pas eu dédouble emploi, Cramer a figuré (370 A.) sous le nom
de Fenusta, une espèce qui pourrait bien appartenir aussi à ce genre, mais
quelques différences que j'aperçois dans la figure ne me permettent pas de
l'affirmer, — Fellearis Ilb. Zutr. 37i)-380, me paraît bien aussi appartenir
à ce genre,
1872. HyPENARIA MlNIOPILA Gn.
■ 68'"»'. Ailes un peu festonnées, d'un cendré-violet, saupoudré d'atomes
bruns, à frange concolore, avec la ligne commune, brune, divisée par un
Ulet d'atomes d'un jaunc-verdâtre. Super, ayant, en outre, trois ombres
brunes, ondées, vagues, les deux premières correspondant à la ligne ex-
trabasilaireet à l'ombre médiane, et la troisième répondant supérieurement
à la ligne coudée , et pour le reste , au-delà de la ligne commune , à la subter-
miuale. Tache réniforme de la couleur du fond, orbiculaire peu apparente,
d'un jauue-soufré-verdàtre. Quelques groupes d'écaillés de la même cou-
leur, que précèdent, sur les quatre ailes, des points noirs, peu visibles, à
la place ordinaire. Dessous d'un gris-brunâtre, strié, avec deux lignes plus
obscures; Les deux premiers articles des palpes d'un brun mêlé de rouge.
Faisceau des jambes intermédiaires d'un rose-miniacé, et blond à sa jonc'
lion avec le genou,
Cayenne. Coll. Fclsth, Un seul 0",
1873. IJyPENAUrA KoSEHMLA Gn.
50'""'. Ailes d'un brun-rouge clair, glacé de rosé, avec de petites stries
brunes, éparses, et la ligne commune, ferrugineuse, ombrée extérieu-
rement d'atomes d'un noir-violàtre aux inférieures. Frange d'un rouge-
ferrugineux et noirâtre à l'extrémité. Quelques points noirs , éclairés
extérieurement U'écailles d'un jaune-soufré aux places ordinaires, mais
THERMESIDJE. 383
siirlout au somnici dos suit (Prieures, où l'cxlrémild dû la ligne est plus om-
brée de noir en deliors ; ces demiircs ayant dos traces de lignes ou ombres
plus rouges, mais à peine distinctes, et sans aucune trace des taches or-
dinaires. Dessous d'un gris-soyeux uni, presque sans stries, avec une fine
ligne noirâtre. Palpes mClés de noir et de grenat. Poils de la jambe inter-
médiaire d'un rose vif. Dessus de l'abdomen glacé de violûtrc, dessous
carné.
Para. Coll. Gu. Un seul cf.
> f 1874. IIypexaria Chermesipila Gn.
Sj"""". Ailes d'un grîs-vlolet, finement strié de noirâtre, et devenant
d'un brun-marron vil, fondu, en approchant de la ligne transverse médiane,
puis d'un gris-violet clair, uni et à peine strié jusqu'au bord terminal.
Frange d'un rouge-brique clair, avec l'extrémité claire. Ligne transverse,
très-marquée, géminée, à filets égaux, d'un noir-velouté. Quelques atomes
d'un gris-verdatre pendent à son extrémité apicale. Des nuages foncés in-
diquent la naissance des autres lignes à la côte des supérieures, où l'on
voit en outre, à la place de la réniforme, un espace un peu plus clair,
terminé, au-dessous de la cellule, par w\ groupe d'atomes jaunâtres. Orbi-
culaire réduite à un trùs-petit point soufré. Ligne de points presque nulle
et se réduisant aux deux principaux points des inférieures, du moins dans
mon exemplaire. Dessous d'un gris-noirâtre, avec la moitié de la côte des
supérieures et le disque des inférieures, d'un ochracé-rougeâlre, strié de
brun. Poitrine, cuisses et dessous de l'abdomen d'un rouge-brun. Poils de
la jambe intermédiaire d'un rose foncé vif, comme chez Boseipila.
Brésil, environs de Pern^mbuco. Coll. Gn. Un cf.
rTSyS. IIypenaria Augusta Cr.
Cr. 397 F.
Je n'ai pas vu on nature celte espèce, qui parait voisine de la Roseipila
et de la même couleur, mais elle est plus grande (Cf)"""), plus striée. La
ligne commune est géminée, non ombrée en dessous. Il n'y pas de points
soufrés, mais seulement des atomes et un feston, noirs, aux supérieures.
Enfin, celles-ci ont la tache orbiculaire bien marquée en un anneau ovale,
et, au-dessous de la réniforme, qui est absente, une large tache d'un gris-
soufré, bidentéc et bordée de noir,
Surinam.
384
TIIEnMESlDiE;
, 1876, Hypenaria Eulalia Stoll,
StoU pi. XII fig. 2.
52""". Ailes dun brun-cliocolat foncd, strié de noir, avec la ligne
commune, fine, droite, précéd(''e intérieurement d'un filet aussi fin, brun.
Taches médianes d'un blanc sale, très-tranché : i'orbiculaire formant un
point, la réniforme une large tache eu forme de pépin de raisin, dont les
deux lobes inférieurs sont marqués chacun d'une tache noire. Quelques
points blanchâtres aux places ordinaires.
Surinam. Décrite sur la figure de Stoll.
1S77. Hypenaria IIinocula Cr.
Elle paraît bien voisine de la précédente et de la suivante, et si je pou-
vais les comparer en nature, peut-être me serait-il prouvé qu'elle est iden-
tique avec l'une ou l'autre; mais en l'absence de documents certains, je
dois tenir compte des différences qu'elle présente.
52mm, j^iigg ^Yww fauve-roussàtre clair, strié çà et là de noir, avec
la ligne commune à peine sensible, roussâtre, un peu plus marquée à
l'apex des supérieures, et suivie, aux places ordinaires, de points noirs
faiblement éclairés, extérieurement, d'écaillés blanchâtres. Supérieures
ayant la tache orbiculaire petite, arrondie, d'un gris-soufré, cerclée de
noir. La tache réniforme anguleuse, irrégulière, d'un noir terne, et au-
dessous, une autre tache bilobée inférieurement, évidée supérieurement,
d'un brun-velouté loncé, étroitement liserée de blanchâtre. Dessous d'un
gris-jaunàtre strié, avec la frange d'un fauve-rosé. Dessous du corps rou-
geâtre. Un point blanc au genou des pattes postérieures.
Cayenne. Coll. Feisth. Deux 9.
o /
ij j' i8y8. Hypenaria Ortilia Cr.
Cr. 3Zi4F.
Je ne l'ai pas vue non plus en nature; elle me paraît voisine de la Bi-
nncula, et je l'en aurais cru le sexe opposé, si Cramer ne figurait les
antennes filiformes, ce qui indique que c'est aussi une femelle. Voici en
quoi cette figure diffère de ma Bimcula :
Elle est plus grande (62"""), plus foncée, surtout sur les inférieures,
avec la frange d'un rouge-ferrugineux. La ligne commune est plus mar-
quée, éclairée de blanc inférieurement. Les points noirs des supérieures
sont plus grands, lunules, et tout le bord terminal, après eux, est d'un
gris-lilas. A l'angle interne est une grande tache blanche. La tache discoï-
THERMESID^. 385
dalc parait d'une forme différente. A la base, sous la nervure médiane,
est une autre tache cunC'il'oruic, noire.
Surinam.
187g. IlyPKNAKIA Oni'riNA lll).
Hb. Exot. Scinn.
Ailes d'un brun de terre d'ombre niclt' de jaune d'ocrc et lincment strié
de brun foncé, avec la ligne commune, ferrugineuse, et suivie, aux ailes in-
Icrieures, d'une autre ligne vague, ardoisée. Ailos .super, avec deux lignes
ombrée.s, vagues, ijarallèles, épai.ssos, ondées, entre lesquelles est la tache
orbiculaire, petite, mais bien niarciuée, couune un i)oint d'un jaune d'ocre.
Tache réniformc du mC-me jaune, très-grande, irrégulière, un peu rongée,
s'élcndant presque jusqu'à la ligne commune. Tout l'espace qui suit ladite
ligne est plus brun que le reste et mêlé, surtout aux bords, de cendré-
violàtre. Frange et bout des nervures des ailes supérieures ferrugineux.
Dessous terre d'ombre, strié, avec une lunule et une ligne plus obscures.
Dessous de l'abdomen couleur de chair.
Cayenue. Coll. Marchand. Un cf.
Nota. La figure de Hubner diffère à quelcpies égards, surtout pour les
taches des ailes supérieures, qui ne sont pas indiquées. Je crois pour-
tant que c'est la même espèce. Je n'ai pu observer le pinceau de poils de
)a jambe intermédiaire, l'individu que je décris étant renfermé.
r
.. / 1880. HYPKiAJtUA.l*iLaiûCï;cL.v. .tii).
50'"'". Ailes d'un testacé-jaunâtre, striées de ferrugineux, avec la ligne
transverse, commune, peu sensible, ferrugineuse, ombrée en dessous de
la même couleur, dont elle est séparée par des atomes gris, et une série
de points subterminaux, blanchâtres, ponctués de noir et accolés au feston
termiiiial. Ailes supérieures aiguës et un peu falquécs au sommet, ayant,
outre les dessins ci-dessus, les deux taches d'un gris-bleu, l'orbiculaire
arrondie, la réniforme en C, dont la base repose sur une large tache irré-
gulière, toutes deux un peu liscrées de noir, et quelques groupes d'atomes
du même gris, près de la base. Ailes inférieures avec une large tache ronde,
gris-bleu, liserée de noir dans la cellule, et une série de points no^rs placés
sur des points rougcàlres. Dessous des infér. d'un ochracé sale, légère-
ment strié, avec deux lignes transvcrscs, parallèles, médianes, ombrées.
Faisceau de poils de la jambe intermédiaire d'un jaune d'ocre.
Jirésil? Coll. Gn. Un (f.
386 THERaiESID^.
Gen. PLAXIA Gn.
chenilles i — Antennes minces, crénelées dans les deux sexes «/e
ciU fins, isolés, mais rapprochés. Palpes longs, très'Comprimés, le 2^ article
droit, lissé en avant, hérissé en arrière, le 3" de plus de moitié, droit, aplati,
aussi si/uanimeux. Trompe assez longue. Corps grêle, lisse, peu velu ; l'abdo-
men effilé, allongé, sublinéairc, glabre, un peu cntarjue dans tes çf, brusque-
ment terminé en pointe aiguë dans les $ . Pattes minces, longues, glabres,
toutes semblables ; tes jambes antérieures ayant un petit pinceau de poits
raides, extrêmement courts, près du genou, Ailes larges, minces, entières, con-
colores, à dessins communs, à frange étroite: les supérieures aiguës etfulquées
à l'apex, avec la partie costale un peu déprimée, l'aréole étroite et régulière-
ment rliomboidalc ; les inférieures avec l'indépendante insérée au même
point gue les deux suivantes, et ta discoccllutaire nette, forte, arrondie ci
passant sur une grande lunute aux quatre ailes.
Voici encore un genre dont l'aspect est tout-à-fait Deltoïde, et qu'on re-
connaîtra d'abord à la lunule et à la ligne trausverse trés-neltes du dessous
des quatre ailes. Ses palpes iros-longs, minces et fort comprimés, ses ailes
larges et minces, et ses longues pattes grêles, augmentent encore cette res-
semblance. Je l'ai divisé en deux groupes, auxquels tous ces caractères sont
communs, mais le premier a eu outre les ailes notablement anguleuses, et
l'aspect encore plus Deltoïde.
Le genre est américain, et ses premiers états sont tout-à-fait inconnus.
A voir ses larges ailes souvent dépouillées, on peut conjecturer que ses
habitudes sont analogues à celles de nos Hypenu et de nos Polypogun,
c'est-à-dire, qu'il doit voler lentement dans les broussailles et se cacher
oous les feuilles, dans les lieux ombragés.
Ci"uner a figuré, planche 399 L, une Pi. Macarea, dont le corps est cou-
vert d'excroissances fongueuses, qui forment de longs filaments. Cette cu-
rieuse maladie a déjà été observée plusieurs fois, et Cramer lui-même a fi-
guré une Sphingide {Acheminides pi. 207) qui offre des excroissances
semblables. Enfin, on a constaté, dans ces derniers temps, la présence de ti"
lets bien autrement longs, ipii avaient poussé spontanément sur la tête de
chenilles de certaines Ilépialidcs exotiques. Tous ces faits appartiennent au
même ordre. Ce n'est pas ici la place des explications et des conjectures
auxquelles ils donnent lieu.
GROUPE I.
ç
'''> /^ i88t. Plaxia Macarea Cr.
Cr. 107 F — Enc. 31.
cf iSn'O', 9 57'""". Ailes entières, d'un brun-rouge foncé velouté, avec
THERMESlD^li;. 387
une ligne transvorsc, oblique, cominunc, fine, ilroitc, blancliàlrc, liscréc
de brun , et limitant la partie foncée de l'aile , sur laquelle on voit les
traces de l'extrabasilaire et des deux taches ordinaires, qui forment des
ombres vagues. Reste de l'aile plus clair , sable de blanc-violâire , a\cc
quelques points va;^'ucs noiiàtrcs. Dessous d'un brun de bois uni, avec,
une lunule circonflexe éclairé» de blanc, et la ligne du dessus qui est cou-
dée en approchant de la côte des supérieures.
Màlc et femelle semblables, à la taille près.
Guyan«. Coll. Div.
GROUPE IL ^.
/1882. Plaxia IIypenoides Gu,
6li""". Ailes anguleuses, d'un brun-jaunûtre ou roussâtre, avec une série
terminale de traits circonflexes, noirâtres, et une ligne commune un peu
ondée, d'un brun-noir foncé, éclairée d'un filet gris et suivie de teintes d'un
gris un peulilas. Côte des supérieures saupoudrée du même gris. Celles-ci
ayant, en outre, les deux lignes ordinaires vagues, ondées, parallèles,
écartées; l'extrabasilaire ayant un angle rentrant, très-profond, dans la cel-
lule, marquée sur la sous-médiane et au bord interne, d'un point noir
poudre de blanc, et suivie, dans la cellule, d'un anneau (l'orbiculaire)
brunâtre , trés-arrondi , et qui la touche presque. Dessous plus clair,
avec la ligne du dessus et une lunule cellulaire éclairée de blanc aux
quatre ailes. Supérieures ayant, en outre, un point a la place de l'orbicu-
laire.
Cayenue. Coll. Feisih. Une Ç en mauvais état.
OL.N. PALYNA Ou.
Chenilles — antennes minces, à cils isolés dans les Ç. Palpés
trcs-lonos, très-comurimcs, à 3^ article aussi long ijuv le second, aussi squdm-
meux, en forme de ra<iuelte, avec le sommet arrondi et marifué cCun petit
point clair. Toupet frontal l^s-court. Corps ijrêlc : le thorax scjuammeux ;
l'abdomen toul-à-fait glabre (au 7noins dans les Çj, rylindririuc-obliis.
Pattes très-longues, grêles, glabres; les antérieures semblables. Ailes minces,
larges, entières, co}icolores et à dessins communs ; les supérieures légèrement
coudées ; les inférieures avec les deux angles extrêmes bien marqués, et le
bord arrondi.
Je fonde ce genre sur deux espèces de la Guyane, dont je ne connais mal-
heureusement que les femelles. Les màlcs doivent présenter des caractères
plus tranchés, qui confirmeront sans aucun doute sa validité. Ces deux in-
sectes ont un aspect toul-ù-fail analogue à celui des Itypena, et se rappro-
388 THEUMESID/TÎ.
client, sous ce rapport, des Hypenaria et des Plaxia. Mais ils en différent a
beaucoup d'égards : ils inc semblent bien destinés à former, avec le second
groupe des JHaxia, la iransiliun des Psoctuclles aux Deltoïdes proprement
dites, et c'est par eux que je tinis à dessein la série des Noctuelles.
Je ne sais rien de leurs mœurs, et je les crois tons deux inédits.
l883. P.VLYNA Semilunauis Gn.
JiO""". Ailes d'un gris-brunùtre clair, glacées de violâtre , el saupou-
drées de brun : les supérieures arrondies, à apex obtus, avec une très-
large tache semi-lunaire, d'un brun-noir, occupant presque toute la der-
nière moitié de la côte, et s'arrondissant jusque sur la 2« inférieure, où
elle est échancrée, avec un petit éclat pareil au-dessous, comme si le mor-
ceau qui lui manque y fût tonil)é. Cet éclat n'est, du reste, que le commen-
cement d'une série de points elfacés en partie, éclairés de blanchâtre, et
qui se prolongent sur les ailes inlér. Supérieures ayant, en outre, trois
lignes très-fines, savoir : deux obliques, droites, parallèles, entre lesquelles
un point dans la cellule, cl une troisième d'abord droite, puis flcxueuse,
qui se continue sur les inférieures, où elle est découpée en dents de scie.
Dessous d'un gris-blanc testacé, avec un point cellulaire et une ligne peu
visibles. La côte finement liserée de noir dans la partie qu'occupe la tache
en dessus. Collier brun.
Cayenne. Coll. Feisth. Une 9.
iSS/j. PaLYNA Pn.EGRANDIS Gn.
.'i2""". Ailes d'un brun-café clair, saupoudrées de noirâtre : les supé-
rieures à apex aigu et falqué, à bord terminal en coude arrondi, avec deux
lignes obliques non loin de la base, entre lesquelles un point cellulaire ;
plus loin , une ligne oblique en sens contraire , visible au bord interne.
Tache réniforme grande, oblongue, annulaire, précédée d'une tache carrée
et suivie d'une autre beaucoup plus grande. Une série de points un peu
éclairés. Une liture à l'apex. Ailes infér. avec une ligne très-près de la
base, une autre très-oblique, descendant au bord abdominal, la série de
points dos supérieures, et deux taches cellulaires inégales. Tous ces des-
sins d'un brun-café très-foncé. Dessous Icstacé, saupoudré, avec une lu-
nule cellulaire, une ligne dentée et quelques points apicaux foncés. Supé-
rieures ayant, en outre, un petit point cellulaire. Abdomen blanchâtre en
dessous , avec une série de points bruns reliés par une ligne fine. Pattes
nettement annelées.
Cayenne. Coll. Feisth. Une Ç.
ADDITIOAS ET RECTJFICATiOINS
roMEs V, \l Kl vil.
Gen. GRAMMOPIIORA , Tome V, p. 3o.
J'ai retrouvé, depuis la publication de ce volume, un dessin de la che-
nille de l'unique espèce qui compose le genre. Sa forme et son aspect con-
viennent tout-à-fait à la famille dont elle fait partie ; seulement sa nourriture
semblerait s'en écarter beaucoup, puis<iu'clle est fisurée sur une plante lé-
gumineusc; mais outre que, d'après la note qui accompagne le dessin, elle
parait avoir été trouvée à toute sa taille cl prêle à sui)ir sa métamorphose,
j'ai déjà dit combien il fallait accorder peu d'importance aux ligures de
plantes qui, chez les auteurs anglais, et spécialement dans les dessins d'Ab-
bot, accompagnent les insectes et qui sont, la plupart du temps, choisies tout
à-fait arbitrairement. Il ne faut donc pas conclure, jusqu'à plus ample in-
formé que la G ramviophora Hebrœa ne vive pas sur les lichens, comme
toutes les Bnjophilides. Au reste, sa forme, qu'on devra ajouter aux carac-
tères génériques, est épaisse, un peu moniliforme, atténuée aux extrémités;
les trapézoïdaux paraissent saillants et surmontés d'un poil fin et court;
enfin, la tète est petite et globuleuse- Le reste de sa description concerne la
partie spécifique, cl je le donne ci-dessous.
33. GrAMMOPHORA HEBRiE/V.
La clicnille est d'un blanc teinté de bleuâtre ou de violâtre, surtout dans
les incisions, avec cinq séries de taches d'un jaune-citron à la place des
lignes ordinaires, et tous les points, trapézoïdaux et latéraux, gros, très-
apparents et d'un noir vif. La tCte est rousse, avec la bouche blanche,
et les pattes sont blanches, avec les couronnes rousses. Elle est représentée,
sur une espèce de légumineusc nommée, en anglais, A'i«t/ o/' /Aïd Peu
(voir plus haut). Elle s'est chrysalidéc à la .surface de la terre le 19 sep-
tembre, et a donné son papillon le 10 avril suivant.
La chrysalide est d'un rouge clair, à tête oMuse et à partie postérieure
très-aiguë.
Lipidoptèies. Tome 7. '26
SgO ADDITIONS ET RECTIFICATIONS
49. ACRONYCTA LOBELI^.
La chenille trouvée (accidentelleinciit je pense) sur la Lohelia cardinalis,
est beaucoup plus commune sur les chênes. Elle se chrysalide à la surlace
de la terre, vers le commencement de juin, cl le papillon cclôt ù la fin du
même mois. Une seconde génération se chrysalide en octobre et donne son
papillon en avril suivant.
54. AcRONYCTA InTERRUPTA.
La chenille vit sur les érables. Elle subit sa métamorphose en juin, et
le papillon éclôt en juillet. La seconde génération se chrysalide en sep-
tembre et donne l'insecte parlait en avril.
(jo. Acronycta Rubricoma.
La chenille vit sur le Plaqucminier de Virginie (Diospyros f-'irgi/iiana)
et le Sumac vénéneux {Rhvs Toxic!>deiidio7t).,ûoni\c suc malfaisant n'a
aucune action sur elle. Elle se chrysalide au milieu de septembre , et le
papillon éclôt à la fin d'avril.
68. Acronycta Brumosa.
Le chêne sur lcquc| est figurée cette chenille, est le Qucrcus aquatica ;
mais elle vil égalenieut sur les autres espèces de chêne. Elle se chrysalide
dans une coque composée de rognures cl de débris (comme notre Rami-
cis) vers le milieu de juin, cl donne son papillon au milieu d'août. Une
seconde génération se métamorphose à la fi;i (^'octobre, et l'insecte par-
fait éclôt en avril suivant.
69. 4*^1^<^'>'^"^TA lÏAMAMELlS.
La chenille se chrysalide à la fin d'octobre, et le papillon cclôt au mi-
lieu d'avril. J'ignore s'il a une seconde génération.
106. Leucania Videns.
La chenille s'enterre à la fin de septembre , et se chrysalide dans une
coque de terre agglutinée. Le papillon éclôt dès le mois de février.
AUX TOMES V, VI ET VII. 3g I
Gen. SCOLECOCAMPA tom. Vp. i3i.
La chenille (le ce curieux genre vil bien récllcmenl dans l'inlérieur des
vieilles souches et dans les Ironcs abattus des chênes cl des noyers : il pa-
rait inémc qu'on la rencontre (luelqucfois dans des arbres vivants. Je n'ai
pas d'autres détails sur sa manière de vivre, (jui mériterait une description
particulière, surtout si la dernière assertion était exacte, puisqu'alors elle
aurait des mœurs analogues à celles des Cossus et àcs Sesia. Je dois dire
cependant que je doute fort qu'il en soit ainsi, car la chrysalide devrait
alors être munie, sur les anneaux abdominaux, de rangées circulaires d'é-
pines ou dentelures destinées à faciliter sa progression dans l'intérieur des
galeries creusées par la chenille; tandis qu'elle est figurée au contraire
lisse et mutique comme toutes les Apamides. La note que je possède dit
bien qu'elle est contenue dans une cocjuc composée de rognures de bois,
mais elle n'explique pas si cette coque est elle-même renfermée dans les ga-
leries, comme celle des Sésies, ou si elle est simplement lilée à l'air libre,
avec les débris qui sont à la portée de la chenille , couune celles de tant
d'autres Noctuélites. La métamorphose a lieu au commencement d'avril, et
le papillon éclôl dès les premiers jours de mai .
258. pROpENIA .OarVlTHOGALLI.
La chenille vit sur VOmithogallum pyramidale et sur plusieurs plantes
basses. Elle s'enterre vers le milieu de mai et donne son i)apillon à la nii-
aoùt. La seconde génération se chrysalide en octobre, et l'insecte i)arfail
éclôt en mars. Il vole, le soir, sur les fleurs de prunier.
386. Mo>ODES Nt'CICOLORA.
La chenille se rencontre souvent sur les i»atates, dans les lieux habités.
Elle se chrysalide vers le commencement d'août, et le papillon éclôl à la
lin du même mois.
43o. Agrotis Annexa.
La chenille vit, au printemps, sur presque toutes les légumineuses cul-
tivées dans les jardins, comme les pois, les haricots, les fèves, etc.; mais
c'est surtout aux céréales qu'elle s'attaque et, dans certaines années, elle
occasionne des pertes considérables dans les blés, surtout dans la Virgi-
nie. Elle s'enterre, le jour, dans une cavité autour des racines, et n'en
sort que la nuit pour manger. Ses mœurs, connue on voit, sont cejles de
presque toutes les Àgrotls. Mais , ce qui est exceptionnel , c'est qu'elle
3()2 ADDITIONS ET RECTIFICATIONS
s'allaque aussi aux arbres, puisqu'elle dévore les feuilles du coloiinier el
fait des dégâts très-notables dans les plantations. Elle se ciirysalide en terre
à la ini-niai, et l'insecte éclôt dès le comniencement de juin.
/\'6i. Agkotis SuFFt'SA.
La chenille vit aussi, en Amérique, dans les jarflins, sur les légumi-
neuses et autres plantes cultivées ; mais elle parait à une autre époque
que chez nous. C'est en janvier et février qu'on la trouve le plus ordinai-
rement , et elle donne son papillon dès le mois de mars. Il est probable,
du reste, qu'elle a deux générations.
433. Agrotis Spixa.
Cette espèce a déjà été décrite sommairement par M. Boisduval, dans le
f^oyatje de V Astrolabe, p. 2/(0, sous le nom d'Infusa^ qu'il faut lui resti-
tuer.
S2Ô bis. TftlPHiENA? MuSCOSA Ga.
45""". Ailes super, un peu oblongues, d'un vert-olive-noiràtre, avec
les deux médianes géminées, noires, et la subterminale précédée de taches
un peu cunéiformes : le tout très-peu distinct. Orbiculaire en petit anneau
oblique; rénifornie a peine indiquée, suivie d'un espace clair, vague, qui
va rejoindre le haut de la coudée : lequel est semé d'écaillés blanches.
Ailes infér. d'un jaune-fauve vif, plus clair à la côte et sur la frange, avec
une large bordure noire ayant trois sinus marqués, dont l'inlermcdiaire
plus profond, et une échancrure jaune, terminale, entre la sous-médiane
et la li'' inférieure. L'espace entre ces deux nervures est occupé , à partir
de la base, par une bande noire qui vient presque rejoindre le renflement
de la bordure en cet endroit. Dessous des supérieures noir, avec la base,
le bord interne et une tache après la cellule, jaunes; celui des inférieures
sans la bande noire basiiaire.
Inde centrale. Coll. Gn. Un cf.
N'ayant vu qu'un seul individu, médiocrement conservé, de cette belle
Noctuelle, je n'ose aflirmer qu'elle appartienne bien au genre Triphœna.
Les palpes sont plus grêles et plus arqués que ceux de nos espèces euro-
péennes, et l'abdomen beaucoup moins déprimé.
598. ï^eniocampa Styracis.
La chenille vit sur le Slijra,T lœvigaium , et aussi sur le chêne. Elle se
chrysalide en mai, et le papillon n'éclôt qu'au mois de février suivant. On
voit qu'elle est dans le même cas que notre Tan. Crudu.
AVX TOMES V, VI ET VU. ^C^3
C)o5. Orthosia Lota.
J'ai sous les yeux un dessin représentant une Orlhosic américaine qui
parait conipic-tement identique avec notre Lola ; mais la chenille, qui est
figurée auprès , n'a pas le moindre rapport avec la nôtre. Elle est d'un
jaune d'ocre clair, avec deux bandes dorsales rousses, llserées de noir des
deux côtés, et deux lignes rousses parallèles au-dessus de la sligmalale.
Les trapézoïdaux ne sont pas visibles. Si Abbot n'a pas commis d'erreur,
la Lota américaine est une espèce toute différente , malgré sa ressem-
blance avec celle d'Europe.
634'''*- Cebastis Vaccinii.
J'ai aussi un dessin représentant une espèce d'Amérique très-voisine, et
dont la chenille ressemble également beaucoup à notre f^accinii. Je ne
puis dire si elle est complètement identique, sans l'avoir vue en nature,
644''''- HoPORINA HeSPERIDAGO Ou.
38""". Ailes super, coupées carrément , comme chez Croceago^ d'un
fauve-orangé, nuancé de jaune-safrané et de rouge, avec quatre lignes d'un
rouge-brique, presque parallèles et presque également écartées: l'extraba-
silaire et la subterminale un peu ondées; la coudée et l'ombre médiane
presque droites : la première ne formant un coude que près de la côte ; la
seconde linéaire et séparant les deux taches ordinaires: l'orbiculaire annu-
laire et rouge ; la réniforme indiquée seulement par le point noir du bas.
Ailes infér. d'un bianc-jaunàlre, avec deux lignes fines, parallèles cl non
ondées, et un liseré terminal, rougcàtres.
Géorgie américaine, en octobre. Décrite sur un dessin d' Abbot.
Chenille d'un vert clair, avec toute la région dorsale blanche, ainsi que
la vasculaire, qui est bordée de deux filets verts, et de chaque côté de
laquelle on voit, au milieu de l'anneau, une tache subrectangulaire d'un
vert foncé. Cette tache et le vert des côtés sont marqués de petites stries
transversales plus obscures. Tête et pattes d'un vert-jaunâtre. Elle vit, en
mars et avril, sur VOstrya Virginica.
633''". Cerastis Adulta On.
Quoique je ne connaisse cette espèce que par un dessin d'Abbot, elle
appartient si évidemment à ce genre, et la chenille est si jolie, que je ne
puis résister à l'envie de la décrire.
45™"' (la plus grande de toutes les Cerastis). Port de f^uccinii, à la-
ioi
ADDITlbjilS feT RECi^iflCATiÔNS
quelle elle ressemble un peu. Ailes larges, presque concolores, d'un tes-
tacé-roussâtre : les sui)éricures ayant toutes les lignes visibles, mais mal
arrêtées et un peu interrompues, sauf la sublerniinale, qui est précédée
d'une nuance noirfitre, fondue intérieurement et qui la découpe nettement
extérieurement. Elle est fortement brisée au sommet. Les deux taches
sont comme les autres lignes, c'est-à-dire assez mal écrites: la réniforme
est marquée d'un point noirâtre très-visible. La frange, entrecoupée de
clair et de foncé, est précédée d'une série de traits brunâtres. Ailes infér.
avec une lunule cellulaire et une ligne médiane, vagues, plus obscures, et
le bord terminal ombré de noirâtre fondu.
Géorgie américaine, en juin.
Chenille d'un gris-jaunâtre, avec les incisions noirâtres; la vasculaire
large , blanche , coupée de noir dans les incisions ; deux sous-dorsales
superposées, nettes, grises, entrecoupées de petites taches carrées, blan-
ches, disposées comme les cases d'un damier; la stigmataie jaunâtre, sur-
montée d'une ligne noire très-ondulée : les pattes concolores : la tête
concolore, avec deux traits noirs. Elle vit, en mars et avril, sur le Quer-
cus nigra et d'autres espèces de chênes. Elle se chrysalide à la fin d'avril
et donne son papillon dès les premiers jours dé juin.
677, CosivtiA TraIpézina.
j'ai le dessin d'une espèce de l'Amérique Septentrionale , qui né paraît
différer en rien de notre Trapezina , mais la chenille est lout-à-fait dis-
tincte. Elle est épaisse, d'un beau vert, avec la vasculaire plus claire et
bordée de deux filets foncés ; tout l'espace dorsal finement strié de vert
foncé; la stigmataie large, blanche, surmontée d'une autre ligne blanche,
plus étroite, mais aussi nette; enfin, sur le ll^ anneau, est un large trait
transversal, blanc, qui croise toutesles lignes comme chez notre Tœn. Sta-
hilis. La tête et les pattes sont vertes.
Probablement, l'insecte parfait présente aussi des différences qui ne
peuvent bien s'applrécier qne sar la nature.
709. Hecatera Laudabilis.
La chenille vit sur un pois nommé, en Amérique, Kind of JVild Pea.
Elle se chrysalide en octobre, et donne son papillon au mois d'avril sui-
vant.
AUX TOMES V, VI ET MI. 3r)S
jôi ^''". Epund.v SeUI'ENTINA Tr.
Tr. I p. 309 — IVey. III pi. -i^O — Gn. Iiul. p. 244 — Bdv, p. 118.
Q\[l — Diip. sup. III p. 288 pi. 2C — HeiT.-Sch. 72, 73.
Lcirv. Frcy.
Dalmalie, en septembre. Coll. Div. Toujours rare.
La chenille, fijîuréo par M. Frcyor, vit, en avril, sur les plantes basses. Elle
est épaisse, nullement atténuée aux extrémités, d'un gris-Jaunâtre, avec la
vasculaire large, d'un brun-café , et la sllgmatale fine, rougeàtre, continue ;
au-dessus de cette dernière le fond devient plus clair. Tous les points ordi-
naires sont visibles, noirs. La tête est d'un jaune d'ocrc, réticulée de
brun.
Cette Noctuelle a été omise dans le courant de l'ouvrage. — Les an-
tennes du mâle sont notablement moins ciliées que dans les autres Epunda;
peut-être serait-elle au moins aussi bien placée dans le groupe III du geilré
Mamestra, entre la Brassicœ et la Persicariœ. Malheureusement, au
moment où j'écris ce supplément, je ne l'ai plus sous les yeux.
790. IIadena Protea.
Je ne vois encore aucune différence , appréciable sur un dessin , entré
les individus américains et les nôtres ; cependant la chenille diffère très-
notablement. Elle n'a point , comme la nôtre, cette forme courte et ra-
massée qui la fait ressembler un peu à Vllalias Fugana; la vasculaire est
concolore et non jaune ; la stigmaiale est beaucoup plus large, blanche, et
surmontée d'une ombre légère, noirâtre, sur laquelle les stigmates tran-
chent en noir, tandis que, chez nos Protea, ils sont roussâtrcs et presque
invisibles ; enfin, elle a une série sous-dorsale de traits noirs interrompus
qui manquent tout-à-fait chez la Protea,
Si ces différences sont constantes, l'insecte parfait doit en présenter
également, et constitue une espèce distincte.
SiS**''. Hadena Netuna Gn.
Elle est assez voisine iVAtriplicis et appartient visiblement au même
groupe.
50""". Ailes super, dentées, épaisses, du même vert qu'ÀlripHcis,
également sablé de noir, avec tout l'espace subterminal plus clair. Lignes
ordinaires dessinées en noir : les deux médianes assez rapprochées, la
demi-ligne suivie d'un trait noir sous la nervure médiane. Taches ordi-
naires grandes, écartées, concolores, à centre noir, et séparées par deux
taches blanchâtres, obliquement superposées, bien arrêtées intérieure-
'jgÔ ADDITIONS ET RECTIFICATIONS
ment, vagues extérieurement : l'inférieure placée sous la nervure médiane.
Espace subterniinal noirâtre, tranché, étroit, mais s'avançant notalMemcnt
par en bas. Ailes infér. blanches, avec une très-large bordure noire, bien
tranchée, occupant les trois quarts de l'aile, cl un gros point cellulaire,
noir, plus visible en dessous. Thorax et crête de l'abdomen verts.
Inde centrale. Coll. Gn. Un çf en mauvais état.
820. Hadena Thai.assi^a.
J'ai un dessin d'une IlaJena américaine qui ne paraît point différer de
notre Thulassimi^ mais la chenille n'a plus le moindre rapport. Elle est
d'un testacé-jaunâtre, clair, sans points ni atomes. La ligne vasculaire est
large, nette, continue, blanche et croisée sur le ll"^' anneau par un trait
blanc, épais, liseré de noir. La stigmatale est également blanche, nette et
continue, surmontée d'une nuance un peu plus sombre, sur laquelle sont
deux traits courts, transversaux, parallèles, noirs, sur chaque anneau. La
tête et les pattes sont concolores.
On voit qu'elle est fort éloignée de notre Thalassina, qui est, comme
on sait, très-voisine de la Suasa; d'un gris-carné vineux, saupoudré, sans
autre trace de vasculaire qu'un point noir à chaque incision, marquée sur
le dos de chevrons noirâtres, comme les Dianthœcia, à trapézoïdaux très-
distincts, blancs et noirs, et enfin à stigmatale d'un carné-rosé, piquée de
blanc, liserée supérieurement, sur les trois premiers anneaux, d'un filet
blanc accolé à un filet ferrugineux, etc., etc. Nul doute, donc, que la Jlia-
lassina d'Améri<îue ne constitue une espèce distincte, si elle provient bien
de la chenille en question.
1027. Xanthoptera Semicrocea.
La chenille vît aussi sur la Sarracenia flâna. Elle se tient à l'intérieur
des feuilles, qu'elle découpe comme je l'ai dit. C'est dans le courant de
mai qu'on la rencontre. Elle se chrysalide, dans la feuille même, vers le
commencement de juin, et le papillon éclôt dans la dernière huitaine du
même mois. On le trouve quelquefois lui-même dans la retraite où sa che-
nille a vécu.
1 1 1 5 bi.s. Eurhipia Favillatrix Gn.
30"'"'. Ailes super, allongées, ayant une petite dent au bord inlerno,
non loin de la base, et le bord terminal simplement coudé au bout de la
36 inférieure ; d'un gris-roussâtre pâle, confusément mêlé de gris-blanc et
de noirâtre, avec des lignes peu visibles, si ce n'est au bord interne ; la par-
tie occupée par la dent étant presque blanche. Deux petites çrètes d'é-
cailles relevées, à la place des taches ordinaires, la dernière ferrugineuse. Des
AUX TOMES V, Vl ET Vit. ^C)^
(raits terminaux, conligus, noirâtres, précédés d'atomes gris. Ailes iiifér.
presque transparcnles, avec le bord noirâtre, fondu, et la frange blan-
ciiâlre, cette dernière avec nn point roux au bout de la ff inférieure. Leur
rlcssous avec un trait cellulaire suivi d'une ligne rapprochée, puis trois
autres lignes formant bordure, d'un gris sombre, plus marqué sur les
nervures, le tout peu distinct. Abdomen varié de brun et de blanc, avec
deux petites crêtes écartées, d'un noir-bleu sur le premier anneau , une
tache carrée, blanche, sur le /j'', et une petite crête rousse sur le milipu
des trois derniers. Pointes anales rousses.
Abyssinie. M. N. Un (f.
Cptte petite espèce, plus curieuse que jolie, se rapproche cxtrémenienl
de nos Eiirhipia européennes.
Gejî. migra.
J'ai le dessin d'une jolie petite Micra d'Amérique assez voisine de l'Os-
iriiin, inais'je n'ose décrire ainsi de petites espèces à dessins si délicats.
Sa chenille vil sur le Pancratium Mexicanffvi. Elle est d'un beau vert
avec une large stigmatale d'un jaune-serin, surmontée d'un filet vert, puis
d'une ligne blanche. Le premier anneau est d'un rougc-brique, avec la pla-
que d'un rouge encore plus foncé et luisant. La tète est noire et les pattes
vertes. Elle vit en mai et juin, et donne son papillon à la fin de ce dernier
mois.
I I I 8 . I.VGURA DeLINEATA.
Ce n'est point une jasminée qui nourrit la chenille , mais bien la Taher-
nœmoniana îaurifolia, plante de la famille des Apocynées. Elle se chrysalide
dans les feuilles, vers la fin de mai , et le papillon éclôt dans la dernière
huitaine de juin, 11 habite de préférence les lieux humides.
1267. Anomis Bipunctina.
La chenille est l'effroi des planteurs dans les lies et les basses terres des
Etats-Unis. Elle est si nombreuse dans certaines années, qu'elle détruit
entièrement les plants de cotonniers dans l'espace de dix à vingt jours.
Vers l'année 1804, elle pénétra dans l'intérieur du pays, et s'y multiplia
dans une proportion effrayante, puis elle disparut l'année d'après.
Il est étonnant qu'une espèce si commune figure si rarement dans les en-
vois que nous recevons de l'Amérique du Nord. Toutefois, cette rareté n'a
rien qui ne puisse s'expli(|uer, quand ou réfléchit que, dans notre propre
pays, la fameuse Pyralc de la vigne {(Eneclia Pillcriana), qui fait tant de
ravages dans certains vignobles, et qui a été le sujet de tant de publica-
tions et de controverses, manque encore à plusieurs collections. Les chas-
398 ADDITIONS ET RECTIFICATIONS.
seurs se persuadent difficilement que ce qui se trouve en si grande abori'
dancc sous leurs pas, puisse être de quelque intérêt ailleurs.
1278, Amphu'yra Pyramidoides.
La clienillc vit non-seulement sur les chênes; mais encore sur les saules,
le pommier, etc., comme celle de notre PyramiJea. Elle se trouve en avril
et mai, subit sa métamorphose dés les premiers jours de ce dernier mois
et éclôt vers la mi-juin. On trouve l'insecte parfait dai>s les bois et les
prairies.
ERÎIATA.
RECTIFICATION DES DOUBLES NOMS.
J'ai loujoiirs pensé im'il n'était pas à pro|)os que deux Noctuelles por-
tassent le même nom : il peut s'en suivre une confusion regrettable,
quelque éloignées que soient les familles auxquelles appartiennent ces
bomonymes. Cependant il ne m'a pas été possible d'éviter toujours cet
inconvénient dans le cours de ces trois volumes, soit que j'aie trouvé ces
doubles emplois faits et sanctionnés par l'habitude, soit que j'y aie été
entraîné moi-même involontairement; car on sent que la meilleure des
mémoires aurait pu faillir, en jirésencc d'une quantité si considérable
d'espèces à nommer. Pour corriger ce défaut et ramener toutes les Noc-
tuelles à une loi uniforme, je propose ci-dessous des modifications, les
plus légères possibles, à l'un des deux noms homonymes ; mes lecteurs
voudront bien les changer sur l'ouvrage et sur les catalogues qu'ils en ex-
trairont.
lom .
Spodoptera . . Acronyctoïdes, v
Hemeroblemma Amcthystina, m
Leucania. . . . Andcrreggii, v
Polia. ..... Anilis, vi
Anthœcia. . . . Arcigera, vi
Ophyx. .... Bipartita, vu
Apamea .... Capensis, v
Agrotis Confusa, \
Anthœcia. . . . Cora, vi
Achœa Dejeanii, vu
Cymalophora. . Fluctuosa, v
Coxina Hadenoides, vi
Hadena Indistans, vi
Gortyna .... Lunata, v
Galgula Partita. vi
pag.
loi,
changez en
: Acronyctiformis.
l-)0,
—
Amethystea.
87,
—
Valesicola.
12,
—
Albescens.
iSi,
—
Arcifera.
251,
—
Dimidiata.
215,
—
Afra.
306,
—
Diffusa.
-IHa,
—
Coreta.
2yi,
—
Madagascariensis.
17,
—
Fluminosa.
299,
—
Dianthœcioides.
87,
—
Subdislans.
121,
—
Illunata.
259,
—
Subpartita,
4oo
Acontia. .
Felinia. .
A m phi a .
Ortiiodes.
Catocala .
Acronycla
Secta,
Spissa,
Siibunita
Vecors,
Vidua,
Xyliiioides,
ERRATA.
lomd. pnge*
VI 221 , changez en : Dissccta.
vil 522, — Spissata.
V 224, — Exunita.
V 376, — Enervis.
vu 94, — Viduata.
56,
— Xyliniformis,
EXPLICATION DES PLANCHES
iiUl ACCOMl'AGSEM
LES TOMES V, VI ET VII (NoCTUELH Es)
PLANCHE PREMIÈllE.
DÉTAILS DES ORGANES EXTÉRIEURS DES NOCTUELLES.
Fig. 1. Dessins ordinaires des ailes : — d, Demi-ligne. — «?, Ligne ex-
trabasilaire. — c. Ligne coudée. — 5, Ligne subterminale. —
711, Ombre médiane. — 6, Ligne basilaire. — 0, Tache orbi-
culaire. — r, tache réniforme. — cl. Tache claviformc. —
cvv, Traits virgulaires. — sa. Traits sagittés, qui s'appuient
d'ordinaire sur la subterminale. — /", Feston terminal sur-
monté des points terminaux. — le. Lunule cellulaire des se-
condes ailes.
Parties des ailes : — h, Base. — a, Apex ou angle apical. —
ï, Angle interne. — an. Angle anal des ailes inférieures. —
a d. Côte ou bord externe des supérieures. — • a i. Bord ter-
minal. — bi. Bord interne. — de. Espace basilaire. — ee,
Espace médian. — es, Espace subterminal. — sa. Espace
terminal.
fig. 2. Nervulalion : — c, Nervure costale. — se, Nervure sous-cos-
tale. — 7«, Nervure médiane. — s 711, Nervure sous-médiane.
2, Nervure interne. — 1, 2, ô, i, première, seconde, troisième
et quatrième nervules inférieures. (Aux secondes ailes, la I"""
s'appelle aussi indépendante). — i' 2' 3', première, secondent
troisième ncr\u\cs supérieures. — 1" "1" 5" premier, second et
troisième rameaux costaux. — de, Nervule disco-cellulaire. —
C, Cellule discoïdale. — a, Aréole suscellaire. — p, Pli cellu-
laire. — ic, Bourrelet costal.
402 EXPLICATION DES PLANCHES.
MODIFICATIONS PRINCIPALES DE Là NEBVDLATION.
Fig. ô. Système costal et aréolaire Irès-développc {Spinthernps Spec-
trum). Rameaux costaux et nervure costale très-cspacés. Aréole
large et rhomboïdaie.
Fig. 'i. Système costal etaréolaire très'reslreiiUs(Lyj/mo<^<?s Jlypoleuca).
Cellule courte; aréole longue, à ouverture à peine sensible;
rameaux costaux presque conligus, etc.
Fig. îJ. Même exemple, avec absence complète de l'aréole [Cyligramma
Limacina); exception remarquable dans la famille des Omma-
tophorides.
Fig. 6. Absence complète de l'aréole, avec développement ordinaire du
système costal {Micra Paula, grossie), caractère de la famille
entière des Anthophilidcs.
Fig. 7. Nervure costale des inférieures distincte de la sous-costale dans
tout son cours. {Cijmbtophora Flavicornis, grossie.)
Fig. 8. Ailes inférieures d'une Trilide. [Jgrotis Scrjetum) (la lig. 2 fournit
l'exemple de l'aile inférieure d'une Quadrifide ordinaire).
Fig. 9. Ailes inférieures d'une Quadrifide où l'indépendante esta peine
marquée. Aigrettes squauimcuses à la côte. (Barydia Btifo.)
Fig. 10. Déviations remarquables des 2'', 3'^ et 4« inférieures. Flexion de
la sous-médiane. Atrophie de l'interne. Plis internervuraux
trilîdes. {Poiamophora Manlia cf.)
Fig. 11. La médiane seule développée; les costale et sous-costale cliar-
pentant un repli placé de l'autre côté de l'aile. Cellule atro-
phiée. Bord terminal à trois dents seulement. {Argua Capri-
mulgus cf.)
Fîg. 12. Echancrure au bord interne, avec deux dents prolongées, à ex-
trémités squammeuses. (Gonodonta Biarmata.)
TUORW.
Fig. 13. Thorax d'une Noctuelle. — c, Lobe droit du collier ou pro-
thorax.— r'. Lobe gauche, dénudé. — p, Ptérygode droite. —
p\ Ptérygode gauche, dénudée. — t, Mésothorax dénudé, atta-
che de l'aile supérieure as. — e, Ecusson. — ?«, Métathorax.
— d, Attaclie de l'aile inférieure « i.
Fig. 11. Développement des poils du collier dans une CucuUic (sans aug-
mentation notable du lobe).
* Abdomem.
Fig. lo. Extrémité abdominale dénudée cl parties de la génération sail-
lantes (chez le mâle (Je Vlleliopliobits Poptilaris).
Fig. 16. Les mêmes parties dans l'état habituel {Argiva Cuprimulgus?)
EXPLICATION DES PLANXIIES. ^o'i
TÊTE.
Fig. 17. Tète d'une Noctuelle QuadriOdcyuç de prQfil.
Fig. 18. La même, vue de face. — a, Cavités ou'sqnt implantées les an-
tennes. — 5, Stemmatcs. — p, Section des palpes, —t, partie
de la trompe.
Fig. 10. Saillie du front chez la Meloftria Mnnogravuiui.
Fig. :2(). Palpe de Trifide {\ç,\\x-\\éY\s%é) [Nonagria Lutosa).
Fig. "IX. Le même, dénudé.
Fig. '2i. Palpe de Quadrifide à second article squammcux-lissé, à troi-
sième linéaire, spatule. [Sphingovwrpha Sipijla.)
Fig. 25. Le même, dénudé.
Fig. 2i. Alroi)hic de la trompe. (Tête de la Glottula Puncratii.)
Fig. 23. Antenne filiforme, grossie. (Cucullia Umbrutica 9-)
Fig. 26. Antenne veloutée. {Cymatophora Flavicornis.)
26". La même, très-grossie.
Fig. 27. Antenne pubcscente, grossie. {Remigia Latipes (f.)
Fig. 28. Antenne crénelée. [Brujas Infuns.)
28". La même, grossie.
Fig. 29. Antenne pectinéc. {Ileliophobus Popiduris cf.)
20". Extrémité de la même, très-grossie.
Fig. ôO. Antenne d'une IIemiccra[Pidlidula.)
50'. La même, grossie.
Pattes.
Fig. 51. Extrémité du tarse très-grossi, pour montrer les ongles ou cro-
chets terminaux. [Ophideres Fullojiica.)
Fig. Ô2. Jambe antérieure, pour faire voir l'êpiphyse libiale. {EreOus
Odora.)
Fig. 5ô. Patte intermédiaire de Vllypenaria Remigipûu.
Fig. 3i. Patte postérieure d'une Rémigide [R. Difflnens q".)
PLANCHE IL
CHENILLES DE NOCTUÉLITES.
Nota. Toutes ces figures sont copiées sur des dessins originaux d'Abbot,
à l'exception de la ligure ii.
Fig. 1. Chenille de l'Acronycta Brumosa.
2. — de l'Acronycta Ilamamclis.
ô. — delaScolecocampa Ligni.
4o4 EXPLICATION DES PLANCHES.
Fig. 5. Chenille de la Taeniocanipa Styracis.
^. — de la T>-eniocanipa Opima îiSS. Var. A (d'Angleterre),
dessinée sur le vif.
6. — de la Glottula Timais.
7. — de l'Acontia Candefacta.
8. — de la Xanlhoptcra Semicrocea.
9. — de la Poaphila Flavistriaris.
10. — de la Syneda Graphica.
11. — de l'Hypogramma Andromcdae.
12. — de l'Homoptera Lunata.
15. — de l'Anthracia Coracias.
14. — de la Campometra Aniella.
15. — de la Catacola Muliercula.
Les planches 3 et suivantes n'ont pas besoin d'explication : les noms des
espèces étant gravés au bas, on les retrouvera facilement dans l'ouvrage
a l'aide de la table alphabétique.
ERRATA.
lonit! V, page xvu, ligne 12, succédé, lisez .-succédées
— — xxit, — 1 1 , Bellanger, h'.ve5 .• Delessert.
— — xxxn, — 5, celles, Usez : celle
— — xxxn, — 7, la transformation, /wea .- leur transfor-
mation.
Tome V, page xxxvii, note, ligne 33, après le mot chaleur, ajoutez :
ou enduire préalablement les parties graissées d'une huile essentielle ap-
propriée, telle que l'essence de citron ou de térébenthine bien fraîches cl
soigneusement rectifiées.
Tome V, page xlii, note, ligne 52, après : s'apercevoir, ajoutez : que
TABLE
ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE
DES GENRES
FAMILLES, TRIBUS ET PHALANGES.
Les noms des Tribus sont imprimés en grandes capitales; ceu».
des Familles en petites capitales; ceux des Genres en caractères
ordinaires] la synonymie en italique^
tomct
I»(ïe«.
(oolos.
paCM.
Abrostola
VI
3-20
AîIPHlPYRID.E
VI
408
Acatmllis
vu
116
Aniyua
V
406
AchaRa
vu
2ii
Allaita
VI
189
Achantodcs
VI
386
Ancliocelis
V
363
Achatia
V
559
Aiiisoneura
VII
161
AcBatodes
V
15:J
Anoniis
VI
397
Achtehia
V
296
Anopliia
vît
45
Acontia
VI
21 i
Anlhœcia
VI
183
ACONTIDJK
VI
203
Aiitliophila
VI
247
Acosmctia
V
259
AmHOI'HILID/î,
VI
232
Acronycta
V
il
Anlhracla
VII
18
Agwoiuonia
VII
275
Anuga
VI
507
Agriopis
VI
58
Apaniea
V
204
Agropliila
VI
20o
APAiBlD/B
V. 119,
178
Agrolis
V
257
Apatela
V
41
Agyra
Vil
575
Aplecta
VI
74
Alamis
VII
3
Aporophyla
V
loi
Allotria
VII
36
Arcyophora
VI
578
Âiuphia
V
22 i
Argidia
VII
545
Anipliigonia
vil
557
Argiva
VII
178
AMPUIGOMDiE
VII
536
Aspila
VI
174
Ampbipyra
VI
411
Astiotes
vu
89
J^cpidoplèrçs.
Tome 7i
27
/oG
TABLE ALPIIABliTIQUE ET SYXONYMIQUE
tomcÂ.
pnees.
lomei.pagM.
Atli(!lniia
VI
1-2
Catocalid.f.
VII 79
Athyrma
VII
2()I
Celœna
V 219
Axylia
V
XTrl
Ccliptera
VII 508
Azeta
VII
058
Ccramica
Cerupteryx
V 343
V 175
B
Ccrastis
Cerigo
V 377
V 178
Bankia
VI
-231
Cerocala
VII 286
Barydia
VI
40!)
Ceromacra
vu 527
Rasilodes
VI
558
Ceropacha
V 16
Bendidx VII
206,
2M
Chamina
VII 357
Bendis
VII
215
Cliamyris
VI 224
Blosyris
vn
135
Cliaraeas
V 175
Bocula
VII
295
Chariclea
VI 167
Bolina
VII
60
Cliaridea
VI 60
BOLIMD/F.
VU
57
Cliariptera
VI 55
BOMBYCIFORMES
V
7
Chersotis
V 257,509
BOMBYCOlDiE
V
3-2
Chilodes
V 96, 98
Brephos
VI
204
Chrysoptera
VI 352
Brithya
V
114
Cirrhia
V 392
Brujas
vil
139
Cirrœdia
V 401
Bryophila
V
22
Citria
V 398
Brïophilid^
V
21
Cleophana
Clidia
VI 157
V 38
C
Cloantiia
Cocytia
VI m
V 114
Cœnipeta
Vil
29
Cocytodes
vn 41
Calesia
vil
257
Cœnohia
V 102
Calliodes
VII
193
Colocasia
V 38
Callyna
V
112
Coriace
vn 106
Calocampa
VI
115
Corycia
vn m
Calogranima
V
165
Cosinia
VI 8
Calophasia
VI
162
COSWID/E
VI l
Calpe
VI
373
Cosmodes
VI 289
Calpid.î:
VI
561
Cosmophila
VI 394
Calyptis
VI
525
Coxina
VI 297
Calyptra
VI
575
Crambodes
VI 152
Campometra
VII
25
Ciymodes
V 184
Canodia
VI
577
Cucullia
VI 123
Capnodes
VII
574
Cultripalpa
VII 332
Caradrina
V
2 H
Cyclodes
VII 26
ClP.ADRINID.E
V
23 i
Cyclopis
vît 165
Catt'phia
VII
45
Cyligramma
VII 185
Catepiiid;E
VII
40
Cymatophora
v 16
Calocala
VII
80
Cyrebia
VI 103
DES GENRES, FAMILLES, TUlUtS ET PHALANGES.
D
Dasycampa
Dasygaster
Dasypodia
Dasypolia
Diachrysia
Dialitbis
Dianthœcia
Diastema
Diatenes
Dicycla
Diphtera
Dipterygla
Drasteria
Dyomyx
Dyops
DYOPSIP.E
Elatina
Emarginea
Enargia
Encora
Ëntomograuiraa
Eogena
Ephesia
Ephyrodes
Epidromia
Epimecia
Episema
EPlSEMlDvt
Epunda
Erastria
Erastridje
Erebid.*;
Erebus
Eremohia
Eriopid^
Eiiopus
Eriopyga
Eriocera
Erygia
Euchaloia
tome»
ljui;cs.
V
Ô87
V
201
VII
m
VI
u
VI
353
VII
380
VI
m
VI
317
VI
Atl
VI
7
V
34
V
145
VII
288
VI
281
VI
283
VI
281
V
3i
VI
288
VI
4
VII
9(i
vu
203
V
340
VII
90
vil
365
VII
323
VI
155
V
173
V
168
VI
45
VI
220
VI
22i
VII
127
VII
166
VI
15
VI
288
VI
291
V
203
VI
401
VII
49
VI
550
Euclidia
Kuclididx
Eu graphe
Kugrapliia
Eunctes
Euperia
Eupliasia
Euplexia
Eurhipia
Edrhipid.î:
Eiiierpia
Exopliila
EXTENSO
Felinia
Focilla
Focillid.î:
Fodina
Galgula
GENUIN/E
Glœa
Glapliyra
Glollula
GLOTTl'LID.f.
Gonitis
Gonodonta
Gonophora
Gonoptera
Gonopteridî:
Gortyna
GORIYMD.K
Gracilodes
Grammesia
Gramniodes
Grammophora
Graphiphora
Iladena
407
lonet
pl6«.
VII
290
VII
280
V
323
VI
208
vu
83
VI
4
VI
213
VI
67
VI
303
VI
300
VI
171
VI
419
VI 434
VII 321
vu 333
VII 329
vu 274
VI 239
V 63
V 346, 377
VI 253
v 114
v 112
VI 403
VI 56 1
V 10
VI 403
VI 393
V 120
V 120
VII 369
V 234
VII 275
V 30, VU 389
V 321
VI 81
/1o8
TABLE ALPHABÉTIQl'E ET SYNO>'T»ïlQUE
lûUJfS.
poGcs.
lomci.
pnccs,
Hadenid^
VI
u
1
Ilnemcrosia
VI
200
H.EMEnOSID.E
VI
200
Ilarus
VI
Î3
Hama
V 180
20i
Ingura
VI
309
Hamodcs
Ml
202
INTRUSiE
VI
-t07
Hapalia
V
296
Isogona
VU
32-2
Hapygia
VI
375
Iionia
vu
m
Hecatera
VI
27
Hcliodes
VI
197
j
Jleliophobus
V
lOS
Heliothid*
VI
■167
Janthinea
VI
m
Heliolliis
VI
177
JaspiUja
»l
59
Heiueroblerauia
vu
129
Hemiceras
VI
379
L
HEMICERIDiE
VI
377
Herminodes
VI
431
Lacera
vu
236
Hetcropygas
VII
283
Lœlia
Y
3*
Heterospila
VII
331
Lagoptcra
vu
225
Hiptelia
V
399
Lamprosia
VII
é6
Hiria
V
31i
Laphygma
V
157
Homodes
VI
280
Latcbraria
VII
139
Homœa
VII
206
Lepidodes
VII
27
Homoptcra
VII
8
Lepidomys
VI
202
HOMOPTERlDiE
VII
1
Lcpipolys
VI
173
Hoporina
V
389
Lelis
VII
l^
Hulodcs
VII
207
Lcucania
y
09
HCLODID£
VII
206
Ledcanid£
V
65
Hyblaja
VI
390
JLiCucanitis
VII
58
HVBL^.ID«
VI
588
LIMBATtE
vir
39
Hydrelia
VI
231
Lineopalpa
VI
290
Hydrilla
V
236
Lilhocampa
VI
108
llydrœcia
V
123
Lithomia
VI
113
Hypenaria
VII
381
Lophoptera
yii
H
Hypetra
VII
239
Luperlna
V
180
Hypocala
vu
73
Lygniodes
VU
123
Hïpocaud.î:
vu
73
Lyssia
vu
296
Hypogramma
VII
3t
HyPOGRAMMIDvB
vu
20
91
Hypopyra
VII
198
Hypopyrid/E
TII
192
Mcvnas
vil
ii^
Hypospila
VII
358
Mamcstra
V
188
Hypotrix
V
369
Mania
VI
416
Hyppa
VI
103
Marmorinia
vu
370
Hyssia
V
,3-lo
Mecodina
VII
372
Mecoptera
V
3S5
DES G^NnSS, ^y^UILr.ES,
TRIBUS ET PHALANGES.
409
lûmes, lingi-s.
inmei.
pil|)Ot.
Megalodcs
VI 201
ÛPniDERID^
VII
108
Me ij ose m a
V 3;2S
Opliiodes
VII
227
Mcli.'iiia
V 9(;
Opliisma
VU
23«
Mellinia
V "9:i
Opliiusa
VII
2G3
Mcsogona
V .i07)
OpiiiLsiD.i:
VII
220
Meloponia
VI -20(i
0|)liyx
VII
233
Mctoplria
VI 2(J1
Opigenn
V
313
Miana
V 21."
Orœsia
VI
3G2
Mirra vi
241, vu Ô97
Oria
VI
107
Microcœlia
V 53
Orrhodia
V
377
Microphysa
VI 237
Ortliodes
V
571
Miniodes
VU 119
Orlliogranima
VII
347
MINORES
VI 109
Orlliosia
V
338
Misclia
Vï 53
ORTnOSID.T-
V
358
Mithytnna
V G8
Otosema
VII
16G
Mncis
VII 309
Oxyodes
va
128
Moma
V 34
Monodcs
V 2i0
P
Monogona
VI 402
Aformo
VI 41G
Pachelra
V
177
Mormonia
vu 93
Paclinobia
V
341
Palindia
VI
274
N
PALlNDlDiE
VI
274
Palyna
Pnnchrysia
vu
387
Nœnia
VI 417
VI
332
Naxia
yii 2oi
PaBidcsma
VI
438
Ncphelodes
V 129
Panopoda
VII
324
Neuria
V 1G6
Pantydia
VI
436
Noctua
V 321
Panula
vu
fi9
NOCTUID^
V 2o3
Partlienos
vu
79
NOCTUU-BOMBYCID^
V 9
Patula
vn
176
Nocluo-piialaenidae vi
200,221,232
PATDL/E
vu
12G
Nonagria
y 99
Pclamia
vu
28G
Noropsis
V 117
Penicillaria
VI
302
Nyclipao
vti 181
Pcosina
vu
131
Nymbis
vji 320
Peridroma
v
271
Nystalca
VI 122
Pcrigea
V
225
Pliœocyma
vu
2
O
PHALiENOID.T:
VI
263
Pliilopyra
V»
411
Odontodes
vu 50
Phlcgetonia
VI
301
Omia
VI \:\\
Plilogophora
w
G2
Ominatophora
VII 190
Phoiocera
VI
31
Ommatopiioridj:
vu l(i9
Phurys
VU
303
Ophideres
vu 109
Pliycodçs
VI
38!)
4io
TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE
Phyllodes
Phyllodid.î;
Pbyllophila
Pliytometra
Placodes
Placodid.e
Plastenis
Plaxia
Plecoptera
Plusia
Pldsid.ï:
Plusiodes
Plusiodonta
Poaphila
P0APH1L10£
Pœcilia
Polia
Polychrysia
Polydesma
POLYDESMlOf
Polyphaenis
Polytela
Potamophora
Praxis
Prodenia
Troxenus,
Pseudina
PSEUDO-DELTOID.E
Pseudophia
Pyrophila
QUADRIFID^
B
Ramphia
Rcmigia
Remigida
Renodes
Rliodophora
Rhynchodes
lomtst. puces-
VU 120
vil 119
VI 2oi
vil 297
VI olo
VI olo
VI 2
VU 586
Rhytia
Rusiaa
tomes, lugen,
VII ilti
S
VI
429
VI
52i
VI
319
VI
38o
VI
3S9
VU
299
VU
295
V
22
VI
33
VI
332
VI
439
VI
436
VI
71
V
113
vu
122
vu
28
V
159
V
109
VI
226
VII
329
VII
234
VI
i\\
VI
267
VII
142
VII
312
VII
312
VII
367
VI
170
VI
595
Sanys
Scolecocampa V 131,
Scopelosoma
Segetia
Selenis
Semaphora
Semiophora
Senta
SERICE;E
Sericia
SERPENTIN/E
Serrodes
Sesamia
Simyra
Solenoptera
Spœlotis
Sphingomorpha
Spintherops
Spirama
Spiredonia
Spodoptera
Slephania
Stictoptera
Stilbia
Stilbid^
Stimmia
Sympis
Syneda
Syngrapha
Synia
Syntomopus
Sypiia
Syniia
VU
349
VU
391
V
385
V
337
vu
361
V
41
V
346
V
98
VI
273
VII
17Î
VII
219
VII
251
V
95
V
60
VI
62
V
299
VII
220
VI
421
vu
195
VII
170
v
153
VI
172
VII
51
VI
433
VI
433
VII
23
vu
343
VII
71
VI
355
V
66
VI
410
VII
144
VII
156
Tœniocampa
V
346
Taniila
VI
176
Teratoccra
VII
339
Tcthea
VI
3
DES GENRES,
FAMILLES,
TRIBUS ET V\
lomst.
pagus.
Telhea
V
16
Tliermesia
VII
3Î)3
Thebmesid*
vu
3i-2
Xantliia
Thiona
vu
352
Xanlliodes
Tliyatyra
V
10
Xantlioplera
Thyria
VI
357
Xylina
Tliyridospila
vu
331
XïLlJdD.E
Tliyriodes
vu
36i
Xylis
Thysania
vu
163
Xylocampa
Toxocampa
VI
123
Xylomyges
TOXOCAMPID*
VI
119
Xylophasia
Trachea
V
339
XïLOPnisiD*
TRIFlDyE
V
5
Trigonodes
Triphœna
Trypana
vil
V
VI
281
315
183
Yrias
Ypsia
T
Valerja
VARIEGAT;E
\1
VI
•19
286
Zethes
4I1
tiimet.
p>gd.
V
389
\1
209
VI
210
VI
117
VI
107
vu
7
VI
110
V
147
V
13d
V
131
vH 21
vu 16
vU 3^29
UN TE tA TABIE CHS oeNREf^
TABLE
ALPHABÉTIQUE ET SYIVONYMIQLE
DES ESPECES.
Le» noms d'espèces adoptés dans l'ouvrage sont en caractères ordi-
naires, les synonymes sont en italique, les variétés en petites
capitales.
Nota. On u'a fait figurer dans cette table que les synonymes
principaux.
Abadirina
j4hhrev.iata
Abjecla
Ablatrix
Âblunaris
Abluta
Aboleta
Abrasa
Abrostoloidcs
Abrotani
Abscondita.
Absentimacula
Absteniia
Absynthii
Abyssinia
Accentifera
Acericola
Aceris
Acetoseliae
Acharia
Achates
Acliatina
Âcbaiioides
lonies.
pages.
vn
1Ô7
V
145
V
19Ô
VI
505
vn
257
VI
5
V
238
V
12
vt
511
VI
155
V
59
vil
255
V
251
VI
156
V
154
VI
351
V
48
V
48
V
405
vn
22
VI
103
vn
272
VI
70
Acliilleae
Acontioides
Acron
Acronyctiformis
Acronyctoides (Spodopl.)
Acronyctoides (Catepbia)
Acuta
Acutata
Acutior
Adactricula
Jdepta
Adjuncta
Adjutrix
Adulatrix
Adulta
Adumbrala
Adusta
Advena
^mula
^nea
JEqvx
JErea
iEruginea
tomes, pages.
VI 139
Vil 61
vil 1.58
V 154
V 134
Vil 47
V 42, 55
Vil 283
vu 187
V 218
vn 49
V 199
vu 262
VI 306
vn 593
V 287
VI 85
VI 81
VI 353
vil 298
V 271
VI 333
VI 90
TABLE ALPHAItETlQliE DES ESPECES.
4.3
toOMII.
pac»».
tnnie«.
p«g«».
itruginosa
VII
17
Alcuca
VII
51
iïlSTlVAUS
VI
247
Algœ
V
27
jElhiops
VI
47
Algida
VI
192
^THIOPS
V
215
Algira
VII
270
Afra (Capciisis)
V
213
Alla
V
332
Aflinis
VI
M
Alicna
VI
100
ÀFFINIS
vu
2G5
Aliéna Dup.
V
195
ACiMOS
Vil
100
AL1E^A
VI
100
Agarista
vu
108
Alix
vu
171
Agathina
v
29i
Alliacca
VI
73
Aglossoides
VI
443
Alni
V
51
Agramma
VI
327
Alopecuri
V
87
Agricola
V
271
Alopecurls
V
138
Agricola Ev,
V
300
Alpestris .
V
309
Agrippina
vu
164
Alphea
VI
180
Agrotina
V
221
Alpigcna
VI
93
Agrotoides
V
367
Alpina
V
69
Ain
VI
554
Alslncs
V
2H
Airœ
V
218
Alviua
VU
310
Alabastraria
VI
275
Amanda
VU
88
Alauda
VII
134
Ainarygiiia
vu
144
Albescens (Anilis)
VI
42
Amasia
vu
103
Albicans
VI
251
Amasiiia
VI
249
Albicincta
VU
4
Amatrix
vu
8G
Albicollis
VI
220
Ambigua
V
247
Albicolon
V
196
Ambigua Hb.
V
357
Albicosta
V
9
Ambusta
V
405
Albida
VI
230
Amella
vu
25
AlbiUens
vu
5
Amens
V
88
Albidentaria
vu
5
Ametliystca
vu
130
Albidula
VI
230
Aniethystina (Placodes)
VI
316
Alhifrons Abb.
V
9
Amelhystina (Hemerob.)
vu
130
Albifrons
V
276
Arnica
VI
83
Albigera
V
228
Amicta
V
349
Albilinea
V
89
Atnissa
VI
192
Albimacula
VI
23
Amnicota
V
91
Albimargo
V
373
Âmmonia
VU
278
Albina
V
250
Âmœna
VI
230
Albineura
V
176
Amœnita
VI
357
Albipuncta
V
75
Amplupyroidcs
vu
159
Albircna
V
555
Ainpla
V
342
Albirena llb.
VI
194
Amygia
V
149
Albivilta
vu
271
AniyiUa
v
9
Albizona
vu
143
Anacliorcia
VI
196
Mchimista
VU
4ri
Analis
vu
271
Lqndopièn-s, Tom»; 7.
as
4 « 4 TABLE
ALPIUBÉTIQUE DES ESPECES.
tomes.
pocos.
«ornes
pajct.
Anargyra
M
ôjI
Apicosa
VU
568
Anargyria
V
7o
Aplectoides
VI
83
Anarrhini
VI
loS
Apollina
vii
193
Ancea
VI
282
Apolliuis
VI
212
Anceps
V
19a
Aprica
VI
219
Anceps Diip.
V
248
Apricans
VI
590
Anceps H. S.
V
248
Aprilina
Vi
59
Anchocelioides
V
384
Aprilina
V
36
Ancilla
vn
114
Apronia
V
330
AncMa F.
vu
225
Aquatilis
V
240
Ancora
VI
559
Aquila
V
138
Anderreggii (Leucaii.)
V
87
Aquilina
V
289
Aiiderreggii (Agrot.)
V
312
Arbuti
VI
197
Andremona
vu
78
Arcbadia
VI
365
Androgea
V
161
Archesia
vn
318
Aiidromeda'
vil
3(3
Arcifera
VI
184
Androphila
vn
106
Arcigera{Anthœc.)
VI
184
Anfractuosa
VU
283
Arcigera (lugura)
VI
312
Angina
vn
215
Arctata
VI
161
Angularis
VU
266
Arctotœnia
vu
272
Angulina
vu
331
Arctica
V
193
Angulipalpis
vu
77
Arcuosa
V
218
Angulosa
vu
294
Ardoris
VI
216
Angulum
VI
350
Argentacea
V
62
Aubypa
vu
375
Argentea
VI
loi
Anilis (Agnomonia)
vu
275
Argentifera
VI
352
Anilis (Polia)
VI
42
Argentina .
VI
130
Àniloba
vn
35
ArgeiUula
VI
231
Annexa v ^68 et vu
391
Argillaceago
VI
37
Antitdata
VI
25
Argillosa
VU
186
Auoatra
V
572
Argyrea
Vi
250
Anodonta
VI
65
Argyriua
VI
150
AnoTiiala
VI
257
Arislifera
V
266
Atwinalata
VI
454
Ar nieria;
VI
26
Anops
vu
175
Arraigera
VI
181
Anteposita
V
278
Arna
V
222
Anlhemidis
VI
140
Artemisia
V
295
Antirrhini
VI
161
Arteiuisias
VI
151
Anysa
VI
439
Arundinicola
V
97
Anyx
vn
378
Arundinis Hb.
V
107
Apanieoides
V
229
Anmdinis Fab.
V
108
Apaniiformis
v
157
Arvorum
VI
258
Aperta
VI
94
Asclepiadis
VI
522
Apicalis
vn
50
Aspersa
V
249
Apicalis
vn
2G7
ASPUODELl
VI
56
TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPECES.
/l«5
lomet. paect.
iniocii.p«Bes.
Assiinilis
VI 85
Bibilrix
Vil 3i
Assulla
VI 178
Bicarnca
V 329
Asteris
vl 133
Bicolor
V 17
Astéroïdes
VI 133
Bicolorago
V 397
Astragali
VI 427
Bidcns
VI 369
Atomaris
vu 228
BlGARKÉE (la)
V 138
Atra
V 272
Bigramma
V 300
Atratula
VI 228
Biligula
VI 432
Atricolor
v)i 131
BiLINEA
V 236
Atriluna
V 232
Bilitura
V 28c>
Atriplicis
VI 99
Bilix
V 277
Augur
V 323
Biloba
VI 341
Augusta
vu 383
Bilnha Haw,
V 209
Aurago
v 394
Bimaculata
VI 341
Auragoides
VI 397
Bimaculosa
VI 53
Aurantiaca
vil 203
Bina
VI 185
AuraïUiago
V 594
Binocula
vu 384
Aurea
VI 332
Binotata
V 17
Auricoma
v 53
Biomata
VI 147
Auricula
V 126
Bipartita (Miana)
V 218
AuHcularis
vil 229
Bipartita (Opiiyx)
VU 234
Aurifera
VI 335
Biplaga
VI 218
Aiirinia
vil 310
Bipujicla
V 17
Austera
V 39
BlPUNCTATA
V 99
Australis
V loi
Bipunctina vi
401 el VII 397
Axis
v 407
Birivia
V 305
Bischoffii
V 191
U
Bistriaris
vil 26$
Bistrigata
vil 305
Baja
V 335
Blanda
v 24^
Ballotœ.
V 361
Blandiatrix
VI 307
Balluca
VI 334
Blattariae
VI 129
Balma
vu 36
Boarmioides
VI 441
B^Uamitae
VI 147
Bœtica
V 171
Banksiana,
VI 232
Boisduvalii
V 80
Barbara
VI 180
BOISDUVAUI
VI 180i
Barina
VI 383
Bolinoides
vji 358
Basilans
vn 506
Boopis
Vil 178
Basilinea
V 20G
Borea
v 186
Bathyeyga
V 110
BORELII
V 121
Bâtis
V 12
Boryphora
VI 140
Bella
y 334
Bolyoides
VI 240
Beliinila
VI 357
Bractea
VI 336
Beryllus
VI 51
Bradyporiiha
V 47
Biarmata
VI 373
Brassicse
V 198
4i6
TAÈLE ALPHABETIQUE DES ESPÈCES.
tùmeb
pages.
tumee
paeej.
Brcnna
V
295
Candefacta •
VI
.216
Brevipalpis
Vil
368
Candelisequa
V
323
Brigensis
V
382
Candeuseqba Esp.
V
48
Bronzée (la)
V
216
Candelisequa Hb.
V
507
Brouillée (la)
V
208
Candens
V
376
Brumosa
V 52 et VII
390
Candidana
VI
242
Bruunea
V
350
Candidula
VI
228
Brunneago
V
181
Canescens
VI
35
Brunnearls
vn
68
Caninœ
VI
129
Bubo
vil
262
Cannae
T
407
Bubo Fab.
vu
177
Canteneri
w
32
Bufo
VI
410
Capella
vn
337
Bugnioni
V
492
Capensis (Apani.)
V
213
Buteo
vil
452
Capensis (Hypogr.)
vu
35
Buxi
V
378
Cappa
VI
31
Ca-preœ.
vi
47
C
Caprimulgus
vu
480
Capsincola
VI
24
Cacata
vil
366
Capsophila
VI
20
Cacica
vu
415
Capsularis
VI
22
Cadmia
VI
385
Captiuncula
V
248
Caduca
Vl
29
Capucina
VI
374
Caeclmacula
VI
43
Capularis
V
271
Caecutiens
vil
166
Cara
vu
87
Caerulescens
VI
40
Caradrinoides
vu
296
Caesia
VI
22
Caranea
vu
208
Caffra
va
370
Carbo
VI
302
Cafifraria
VI
222
Carbonea
V
286
Cailino
vu
62
Cardui
VI
187
Cajeta
vu
112
Caricis Tr.
V
410
Calendulae
VI
145
Caricis H. S.
V
76
Calidlpes
V
189
Cariosa
V
144
Caliginosa
V
240
Carmelitoides
VI
378
Calligramma
Vil
30
Carnea
V
542
Calligrapha
V
28
Carneago
V
397
Callinympha
vu
101
Carneicosta
VU
325
Coloris
VI
222
Carneigera
V
370
Calus
vu
346
Carneola
VI
228
Calvescens
VI
40
Carneoniacula
VII
24
Calycanthata
vu
15
Carnica
V
342
Campana
vu
252
Carnina
VII
350
Campanulae
VI
446
Carpophaga
VI
19
Cana
VI
91
Cataleuca
V
305
Canaria
V
365
Cataphanes
VI
425
Cancellata
V
310
Catella
VII
247
TABLE ALPHABETIQUE DES ESPECES.
4»7
lûmes
puces.
tooiei
p»»».
Catena
VI
214
Cliiliensis
Vil
270
Catenosa
VII
579
Chioleiica
VI
47
Catepliioides
VI
ÔOI
Chioleuca Frey.
VI
90
Caternaultli
V
253
Clilorca
VII
222
Catocaloides
V)l
2i5
CI)loriza
VI
296
Cavernosa
V
3tô
Chœnorrhini
VI
159
Cclia
vu
21
Choninca
VI
366
Ccllaris
VII
60
Chrysantuemi
VI
142
Celsia
VI
(iO
Chrysilis
VI
333
Celsia;
VI
152
Chrysocera.t
V
40
Centra go
V
402
Chrysngraphii
V
126
Centurialis
VII
35i
Ciligera
V
164
Ccphise
VII
282
Cilisca
VI
179
Cerago
V
395
Ciliutn
V
1S6
Cera-mantho'
VI
152
Ciniolia
VI
282
Ceramina
VII
357
Cinchonina
V
281
Cerasina
V
556
Cincta
V
348
Cerbeba
VII
2o0
Cineracea
VI
138
Cerintha
VI
225
Cinerea
V
282
Cerogama
VII
96
ClNEREICOlLIS
V
273
Cerris
TI
88
Cinereola
VI
316
Cerusicosta
VI
387
Cinerosa
VI
118
Cervlna
V
197
Cingularis
VII
276
Cespitis
V
184
Cinis
VII
62
Ghalcedonia
V
221
Cinnamomea
VI
411
Clialcites
VI
543
Circe
vil
141
Chalcitoides
VI
360
Circumflexa
VI
352
Chaldaica
V
32 i
Circumflexa auctor.
VI
346
Chulsijtis
VI
543
Circumscripta
VI
343
Chalsytoides
VI
360
Circuiusignata
VII
255
Chalybescens
VI
443
Citrago
V
392
Chamaeleon
VII
249
Citrina
VI
16
Chanissyces
V
40
Clandestina
V
1^
Ghamomillae
\1
142
Clara
VII
52
Cliaracterea H.
V
144
Ciarcscens
V
54
Characterea Esp.
V
525
Clalhrum
vu
207
Characieria
V
115
Claudicans
V
72
Chardinyi
V
317
Clotilda
VI
369
Chardinyi Dup.
VI
101
Clytia
vu
128
Chardinyi H. S.
VI
196
C nigrum
V
328
Chciranthi
VI
329
Cocalus
Vil
115
Chenopodii
VI
97
Cocliylioides
VI
2i5
Chenopodiphaga
V
190
Cœcuiiens
VU
166
Chcrmesipila
VII
583
Cœnobila
V
37
Chi
VI
55
Cœrul;i
vil
U
4i8
TABLÉ ALPHABÉTIQUE DES ESPECES.
lonics.
paces.
(oiues.
iagc8.
Çœrulescens
VI
m
Connubialis
VII
lOS
Cognata
VI
1&7
Consanguis
VI
97
Cohœsa
V
247
CONSEQUA
V
319
Collina
V
331
CONSIMILIS
VI
46
COLLINITA
V
5SI
Consobrina
va
268
Colliquens
*?*
32
Consona
VI
551
Collusoria
VII
H7
Consors
vu
99
Colliitrix
VI
440
Conspersa
VI
25
Columbina
Vu
117
Conspicillaris
v
149
Comhusta
V
158
Conspicillator
vu
121
Cornes
V
510
Conspicillaior Fab,
vu
120
Comma
V
86
CONSPURCATà
VI
24
Comma W. V.
V
143
Constellata
VI
391
Commelinée
V
162
Constricta
\ï
308
Commoides
V
86
Contacta
V
351
Comosa
vu
2o8
Contaminei
V
341
Coniplana
VI
323
Contempla
VII
302
Composila
VI
114
Contigua
VI
405
Conipotrix
vu
50
Contigua Haw.
V
195
Compressipalpis
VI
359
Continua
vu
323
Compta
VI
25
Contorta
vu
64
Concha
VI
332
Contrihulis
VI
96
Concitma
VI
25
Contusa
VI
5
Conciiinimacula
VI
258
Convalescens
VII
289
Concinnula
VI
253
Convergens
VI
90
Concolor
V
105
Conversa
vu
100
Conchyfera
VI
122
Copiola
vu
310
Conchylis
V
225
Copryi
vu
348
CONCDBINA
VII
85
Cora (Grammopli.)
V
51
Condita
VI
78
Cora (Antliœc.)
VI
185
Confinis
VI
M
Coracias
vu
19
Conflua
V
551
Cordigera
VI
194
Confonnis
VII
118
Coreta (Cora)
VI
185
Confusa (Agrotis)
V
306
Corinna
VI
279
Confusa (Xylopli.)
V
142
Corisandra
vu
149
Congcmmalis
VII
340
Cornix
VII
19
Congé lier
V
360
Corrupta
V
135
CONGENER
V
351
Corsica
VI
28
Congrua
V
91
Cortex
VII
152
Conigera
V
72
Corlicea
V
281
Conjuga
VII
89
Corticosa
V
30
Conjuncta
VII
89
Corusca
V
10
Connexa
V
206
Cos
V
278
Cminexa Hb,
V
179
Costimacula
VI
429
CONNCBA
V
520
Craccae
VI
425
TABLE ALPHABETIQUE DES ESPECES.
419
loillH,
P«C"> •
(omet.
!»(;«•;
Cramboides
V
8i
Dainonia
VU
35
Crassa
V
2(Î0
Damonia çf C.r.
VU
53
Crassicornis
V
no
Dardouini
VI
257
Crepuscularis
VII
182
Dares.
VII
354
Cretula
VI
2o0
Daubei
VI
351
Cristatrix
VI
315
DmiliCi Diip.
V
378
Cristigera
VII
«ri
Daulmi Frey.
VI
352
Crocat;i
VI
218
Dcaurata
VI
332
Crocea
VI
280
Deceplricula
V
25
Croceago
V
589
Décolora
V
190
Cbocimacula
VII
239
Décora
V
304
Cruciata
VII
563
Doducta
vn
84
Criicif:
VI
216
Dedorata
VII
76
Cruda
V
557
Degener
V
27
Cruda H h.
V
582
Dejeanii (Achaea)
vu
244i
Ciibicularis
V
251
Dejeanii (Cleoph.)
VI
159
Cucubali
VI
21
Delatrix
VI
504
Cucullioidcs
vu
52
Dcleta
vu
500
Gulea
V
404
Dclincala vi 311
et vu
397
Culta
VI
56
Delphiiiii
VI
168
Cuncaris
VII
70
Dclla
vu
279
Cuprea
V
127
Dclunaris
vu
238
Cursoria
v
28i
Dcnterna
V
140
Curvicosta
vu
367
Dentigera
V
167
Curvirena
V
574
DciUina
«I
95
Cuspidea
vu
292
Dentinosa '
V
61
Cuspis
V
43
Deplaiia
V
312
Cycloides
V
156
Depuncta
v
524
Cyclopœa
VI
156
Derasa
V
H
Cyllaria
VII
240
Derideiis
v
5:j
Cyllota
vu
2i«
Deserticola
V
285
Cyniatodes
VU
173
Desertorum
V
284
Cyniatoplioroidcs
v
13
Desillii
V
284
Cymbalari.T
VI
156
Dcspagnesi
VU
259
Cynica
v
375
Despecta
V
102
Cypanssiœ
V
58
Despcrata
vil
95
Cyperi
V
77
Despicillalor
VU
122
Cypriaca
V
128
Desyllesi
V
185
Cylherea
V
179
Devergens
VI
5.56
Dianae
VI
215
D
Dianaris
vu
252
Diaiithi
V
167
Dactylidis
V
76
Diantliœcioidcs (Hadeiioi-
Dalilii
V
552
des)
VI
299
Dama
VI
205
Diapliana
VU
55
4^0
TABf.E ALPHABETIQUE DES ESPECES.
lonies
pngei.
(omea.
paees.
Diascnia
VI
ooo
Dubiosa
V
97
Dichroma
VI
22
Dumerilii
V
183
Didyma
V
210
Dunietorum
V
303
Didynioides
VI
87
Duviosa
V
297
Dienienl
VI
•457
Diiplaris
V
17
Biffinis
VI
10
Duplex
vu
187
Difn liens
VII'
318
DiiponcJielii
V
218
Diffusa (Confusa)
V
30G
Dysodca
VI
28
Dilecta
vu
91
Dilucida
VI
423
C
Diluta
V
18
Cimidiata (Bipartita.)
VII
254
Ebalea
VI
123
Biniinuta
V
141
Ebriosa
V
74
Dioscoreœ
VII
m
Echii
VI
18
Diphleroides
V
5i
Ectypa
V
94
Dipsacea
VI
181
ECTYPA
V
93
Discolor
vil
119
Editrix
VI
404
Disjuncta
VII
101
Edusa
vu
14
Disparilis
V
69
Edwardsii
Vil
29
Dissecta (Secta.)
VI
221
Efflorescens
VU
77
Dissoluta
V
106
Effusa
VI
414
Distans
VI
88
Egena
VI
328
Distincta
VI
91
Egregia
VI
75
Distracta
V
259
Electa
VII
87
Ditrapezium
V
529
Elegans
VI
290
Divergens
VI
336
Elegans Hb.
V
117
Diversa
VII
101
Elegans Ev.
V
310
Dives
VI
5So
Elegans St.
VI
214
Divisa
V
23
Elegans Hoev.
vu
226
Doliaris
vu
158
Elegantissima
VI
61
Dolon
vu
150
Elimata
v
533
Dnlosa
v
382
Ellops
vu
213
Dolosa Dup.
V
581
Eiocata
VU
83
Domiiiica
v
116
Elouympha
vu
57
Dominicata
VI
276
Elota
V
207
Donasa
V
5o3
Elychrysi
VI
215
Dorulilans
V
13
Elymi
V
103
Dormitrix
vu
263
Emarginata
VI
363
Dos
VI
87
Enipyrea
VI
66
Dotata
vu
226
Encausta
V
116
Doubledayl
V
13
Encausticata
vil
130
Dracunculi
V!
149
Endogœa
V
264
Dracuiiculi Ev.
VI
H8
Endoleuca
VII
124
Drylla
VII
209
Encrvata
V
105
Duhia
V
286
Enervis (Vecors)
V
376
TABLE ALPHABETIQUE DES ESPECES.
47.1
inmes
l-Ogi».
lomei.
pne»-
Ennouioides
Ml
551
Exotica
VI
294
Ensipalpis
VI
î>98
Exportala
VII
284
Ephesperis
VU
185
Expulsa
VI
93
Epione
VU
95
Exsangnis
V
83
Epionoides
Vil
571
Exlcnualu
V
90
Epnmidion
V
\U
Extini-la
V
79
Epopea
V
2o9
Extianea
V
77
Epundoidcs
V
20-2
Extrema
V
103
Erasa
VII
501
Exulis
V
185
Erastrioides
VI
218
Exunita (Subunila)
V
224
Erechtea
VII
289
Exusla
V
344
Ereptricida
V
24
Ezca
Vil
240
Eiicata
vu
340
Ericœ Bdv.
V
29i
F
Ericœ Don. Haw.
V
295
Erichto
VII
290
Fabiana
VI
74
Eridaiiia
V
148
Faceta
V
349
Eriopioides
VI
09
Famelica
VII
02
Eriophora
VII
210
Farkasii
VI
97
Erosa
VI
395
Fascia
VII
247
Erralricula
V
210
Fascicularis
Vil
03
Erythrina
V
296
Fasciculosa
V
18
Eryllirocephala
V
383
Fasciolaris
VU
09
Erythrostigma
V
120
Fasciuncula
V
215
Erythroxylaea
t
207
Fastuosa
V
117
Esui^E
V
59
Fatidica
V
202
Euclidioides
vu
270
Fautrix •
vu
204
Eudiopta
V
104
Favillacea
V
51
EugcHia
VI
329
Favillatrix
Vil
390
Eulalia
VII
384
Feducia
VII
171
Euphorbiae
V
50
Feistliamelii
VI
329
Euphrasiae
V
58
Feisthafiielii Bdv.
V
193
Eutychea
VII
104
Feliciiia
VI
53
Evidens
V
399
Feli.vii
V
142
Evinga
VII
143
Fellearis
VII
382
Exacta
VI
599
Feneratriv
VII
250
Exaggerata
VI
398
Feneslra
VU
53
ETclamans
V
512
Feniseca
vu
200
Exclamaiionis
V
280
Fennica
V
270
Exesa
V
222
Ferrago
V
181
Exhaiista
VII
14
Ferrayo Fab.
V
97
llxigua
V
158
Ferruginago
VI
8
Exilis
V
237
Ferruginea
T
397
Eximia
VI
201
Ferruginea Esp.
V
256
Exolela
M
410
FF.RRUGINEOinB»
V
3!IN
4^'
TABLE ALPHABÉTIQUE BES ESPÈCES.
loines.
poges.
loincs.l
a ne».
Fervida
V
279
FkicUiosa (dyligram.)
VII
188
Festa
M
ri 7
Fkiminosa (Fluctuosa)
V
17
Festiva
V
ôôl
Flu.va
V
102
Fèstivoidcs
V
220
Fodiens
V
105
t"estuca;
M
557
Fœdosa
VI
251
Fibrosa
V
210
Forcipula
V
298
Ficlilis
vn
10
Formosissimalis
VI
295
FlCTlLlS
V
280
Formularis
VII
217
Filia
vn
15i
Fornax
VI
598
Filicornis
vu
76
Fortatilium
VII
292
Filigramma
VI
23
Fortificatit
VII
295
Filum
V
155
Fovea
VI
86
Fimbria
V
318
Fragilis
V
51
Fimbriaris
V
172
Fraternel
V
109
Fiml)riola
V
508
Fraudatricula
V
26
Fini ta
VII
252
Fraudalrix
VI
157
Finilima
V
20(î
Fraxhii
VII
83
Firma
V
552
Freyeri
V
197
FirmainoiUuiu
VI
592
Fribolus
V
194
Flabelliiin
VII
5G5
Friburgensis
V
374
Flammatra
V
527
Friwaldjskyi
VI
188
Flammea
V
97
Frugalis
VII
314
Flammea W. V.
V
510
Frugiperda
V
139
Flammea Esp.
VI
GG
Frustuluui
vn
308
Flm-a Fab. vi
209
211
FUCATA
V
394
Fluva Fiey.
V
86
Fuchsiana
VI
137
Flavago
V
122
Fugax
V
299
Fluvago Fab.
V
218
FULGE^S
V
irj8
Flavescens
V
395
Fulgurea
" VII
Wi
Flavicincta
VI
59
Fuliginea
V
286
Flavicornis
V
19
Fnllonica
VII
111
Flavida
VI
207
Fulminea
V
177
Flaviûrora
V
570
Fulva
V
102
Flainlinea
V
5G2
Fulvago
VI
16
FL/IVIRENA
V
250
FulvarjO Lin.
V
593
Flavistriaris
VII
502
Fulvangula
VI
567
Flavocincla
VI
.59
Fulvastra
vn
191
Flexa
vn
50G
Fulvida
VI
397
Floccida
V
90
FulvotaMiia
VII
272
Florea
VI
15i
FuMOSi
v
286
Florida
VI
171
Funebris
VI
191
Floridcnsis
VI
292
Furcala
V
94
Florigera
V
Ht
Fui-cifera
V
44
Florina
VI
55(>
Fuiliva
V
231
Fluctuosa (Cymatopb.)
V
17
Furuncula
V
216
TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES.
/p. 5
Furva
Fusa
Fuscaris
Fbscatl's
Fusciconiis
Fusciila
Gamma
Gammoplioia
Ganga
Gangliu
lîarnoli
Gastropachoides
Gaura;
Gelala
Gelula
Gemina
Gemina Don.
Gemiiians
Gcmmatalis
Gcmmea
Gemmifera
Genistœ
Gentililia
Geograpliica
Geonielrica
Geomctinides
GermaiiiH
Gerula
Gliilianii
Gilva
Gilvago
Gilcago F.
Gilvago Tr.
Glabra
Glacialis
Glandifera
Glarca
Glareosa
Glareosa Tr.
Glauca
r.laucinans
Glaucoptera
loniei. 1
URUS.
loniM, |>a(!Ci.
V
197
Glaucuia
VI
a
Vil
\ol
Gl.ORIOSA
V
12
VII
70
G lo ri usa'
V
115
V
OUI
Glypliica
VU
295
V
219
Gna|)liaHi
VI
154
VI
229
Gooteiiaria
vu
r.<5
Gotliica
V
547
Gotliiciiia
V
5«
Goudotii
vu
189
VI
548
Cracilis
V
555
VI
289
Graellsii
VI
211
VI
295
Graminis
V
176
VII
2d5
Gramiins W. V.
V
170
VU
506
Grammiptera
V
509
vu
2j8
Grandimacula
V
296
VI
170
Grandipuncla
VI
100
v
ISO
Grandfs
VI
105
v
180
Grandis Don.
vi
77
V
208
Granilosa
VI
2b5
V
18
Graphica
VII
72
vil
182
Graslinii
V
204
vu
5jî>
Graia
VI
251
VI
58
Grala Hb.
V
242
VII
579
Gravala
vu
257
VI
104
Grcgalis
vu
520
vil
255
Grisescens
V
505
V
59
Groenlandica
V
185
vu
277
GUL'NERI
V
550
vu
571
Grynea
vu
85
V
2i8
Guadulpcnsis
VU
10
VI
445
Gubernalrix
vu
118
VU
5Ô4
Gucrini
vu
551
V
504
Gurda
vu
216
V
595
Gutia
VI
54«
V
595
GUTTANS
V
107
V
590
Gypaetina
V
290
V
585
V
515
H
V
29
VI
236
V
."524
Hadcnoides (Helcrocli.
) VI
70
V
525
Hadcnoides (Coxina)
VI
209
VI
94
Ila;malidea
V
565
VII
6
Haîmorrlioa
vu
258
V
297
Ilœtera
V
517
4.4
TABLE ALPHABETIQUE DES ESPECES.
tomes
paeej.
•
tomes
• page».
Hamamelis
V r)2 et Tii
390
Hieroglyphica
vu
179
Hamatilis
vu
255
Hieroglyphica Cr.
v
117
Hasta
V
^J
Hieroglyphica Frey.
VI
351
Hastifera
V
291
Hilaris
V
283
Hastulifera
V
47
Hinna
vu
216
Hatueyi
VI
281
Hircus
VU
246
Hawortliii
V
220
Hirta
V
171
Jlebr.-ca
V 1^1 et vu
389
Hirta Dup.
V
172
Hehrœicum H.
V
ôl
Hirudinicornis
VI
389
Ilehraica
V
Ô2i
Hispana
V
173
Heliaca
VI
i97
HlSPANA
V
174
Helicina
VII
197
Hispida
V
1.72
Helima
VII
15G
Hispidula
V
295
Heliophila
VI
155
HoUandiae
V
201
Heliothoides
VII
68
Holosericea
VI
371
Hellmanni
V
104
Honiichlodes
VII
334
Helvetina
V
302
Honesta
vu
224
Helvina
vil
307
Honnoratina
V
303
Helvola
V
36i
Hopei
VU
233
Hemia
VII
223
Horsfieldi
VI
291
Hemileuca
VI
275
Hormos
VI
403
Hepara
VI
259
Horrida
vu
280
Hepatica
V
114
Hospes
V
109
Hepatica Haw.
V
137
Hottentota
vu
229
Hepatica Hb.
VI
. 81
Humeralis
V
216
Hepatizans
vii
338
Humidicola
V
90
Hepialoides
V
22 i
Humilis
v
366
Herbacea
VI
73
Hyacinthe (1')
V
382
Herbaruin
VU
305
Hybrida
vu
115
Herbicola
VU
501
Hybridata
VI
434
Herbida
VI
75
HyDR(£G10IDES
v
272
Herbiniacula
V
223
Hylœa
V
223
Hercyna
Vil
147
Hymenea
vu
103
Herilia
VU
147
Hypatia
vu
283
Hermelina
vu
563
Hyperborea
V
342
Herricliii
V
79
Hypenoides
vu
387
Hesione
VI
372
Hyperici
VI
113
Ilesperica
v
9G
Hyperninestra
vu
116
Hesperhlago
VII
393
Hyperythra
vu
346
Hesperioides
vu
330
Hypnois
vu
157
llessii
V
106
Hypocyana
vu
162
Helerocanipa
V
116
Hypoleuca
vu
124
HlBERNICA
v
220
Hypophœa
VII
4
Uibeniicus
V
176
Hyppasia
Vil
283
Hibisci
V
355
TABLE ALPHABETIQUE DES ESPECES.
425
laspis
I. Cinctuui
Idonca
Ignava
/. Geiuinuih
I|j;nicaDS
Ignicola Hb.
Ignicola H. S.
/. Intactum
Ilia
Ilicis
Illita
lUunaris
Illunata (Lunata.
lUustrata
Illustris
Jlyraria
Ilyrias
Imbecilla
Imbrifera
Imbuta
Immacula
Iinmanis
Immodesla
Immunda
Immunis
Impar
Imparallela
Impasta
Imperator
Implexa
Implicata
Inipudeus
Impulsa
Iinpuucta
Inipura
Impur a
Jnacuta
Inamœna
Inangulata
Inara
Inassueta
Jncana
tomn».
POCM.
tomo». p«(je«
Incarnata
VI 179
Inconstaiis
vil 59
V
209
Incivis
V 274
V
348
Indiana
V 302
V
209
Iiulica
VI 396
V
V
2i7
ôli
Indistans (Hadena)
Indlstans (Hemicera)
VI 87
yi 383
V
271
Iners
V 350
V
307
Infans
vu 141
V
242
Infcliv
V 229
V
523
Infernalis
V 198
vil
91
Inferior
V 211
V
359
Infesta
V 195
VI
400
Infida
V 240
vu
23S
Infinita
Vil 242
V
121
Infirma
V 375
VI
328
Ingrata
VI 259
VI
330
Ingrica
VI 118
VI
278
Iniqua
vu 322
VI
278
Innotata
V 50
V
69
Innubens
vu 98
VI
76
Ino
vu 246
VI
5
Insana
vu 338
VI
365
Inquinata
V 104
V
128
Inscripta
VI 339
Vil
42
Insolabilis
▼H 94
V
190
InsolatrJx
VI 220
VU
303
Inspicillator
vu 121
vu
217
luspinosa
V 269
vu
65
Instabilis
V 350
VI
400
Insueta
V 81
vu
113
iDsularis
vu 330
V
229
Iiisulicola
V 82
VI
76
Interjecla
V 318
V
86
Interjectionis
V 281
V
194
Inlermixla
v 337
V
83
Inlerpensa
vu 269
V
92
Interrogationis
VI 353
V
87
Interrupta v 46 et va 390
vu
284
Interscalaris
VI 346
VI
259
Intersepla
VI 212
vu
210
Intricata
V 379
vu
253
Inusta
VI 12
V
38
lodea
VI 66
y»
149
Iota
VI 338
426
TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPECES.
tomes, paees.
luni et. pages»
Inta St.
VI 339
Iphianassa
vu lo7
I.
Irenc
vu 375
Iris
VI Gi
LactPa
vi 149
Irrenosa
VI 20-2
Lactucae
VI 145
Irretita
VI 208
Lactucœ II b.
VI 146
Irrosea
vu 350
Lacrymosa
va 93
Isabella
vu 190
Lœtabilis
VU 241
Isoa
vit 338
Laevis
V 339
Isone
vu 134
I^cis Haw.
V 336
tialica
VI 228
Lageos
vil 256
Iter
VI 32i
L. Album
V 89
L. Alhuvi Hb.
VI 3Sl
J
Lamina
VI 537
Lanceola
vu 373
Landula
VI 441
Jaculifera
V 202
Lanidorsa
V 283
Jaguarina
VI 18i
Lanipes
\\\ 363
Jautliina
V 517
Languida
Vil lOi
Janîliinula
vu 100
Lapathi
V 55
Januaris
VU 67
Lapidea
VI 119
Japcla
vu 21
Lappo
VI 94
Japponica
VU 195
Larixia
V 510
Jaspidea
VI 51
La ta
V 260
Jaspidea
VI 75
Lateus
V 307
Joa
Ml . 186
Latens St.
V 303
Jocosa
V 57
Lateritia
V 137
Jocosatrix
VI 30i
Latex
VI 78
Joviana
vu 209
Latiiuacula
VI 367
Jqcunda
Jucunda Hb.
VI 200
VU 62
Latipes
Latirena
vu 314
vu 369
Juliauala
VI 277
Latitans
V 308
Junci
V 105
Latona
vu 188
Juncicola
V 83
Latrcillii
VI 296
Juncida
M 277
LaTRUNCL'LA
V 215
JUNCTOS
y 554
Laihyri
VI 434
Jurentina
TX 294
Laudabilis
VI 50 et vu 594
Laudeti
VI 172
K
£. jiureum
VI 35!
Leautieri
VI 120
Kadenii
V 250
Leineri
V 196
Ketupa
vil 154
Léo
VI 205
Kindermannii
V 301
Leoutia
VU 132
Kindermannii Bd.
VI 219
Lenis
VI 249
Klugii
vu 245
Lenta
V 245
TABLE ALPHABETIQUE DES ESPECES.
427
tome», pagos.
lonioi. poc».
Lfiiiticulosa
V :279
Lincolaris
vu
307
LcpetUii
V Ôi8
Linita
V
81
Leporiiia
M «i
Linogrisca
V
311
Lepus
VI 21U
Lintcola
vil
44.
Lepusculina
V IG
Linula
vu
578
Leiicanioidcs
V 202
Lipara
V
260
Leucodon
VI 90
LUeroxa
V
216
Lcucogaster
V 327
Lithargyria
V
75
Lcucograplia
V 5i8
Litkophila
V
28
Leucouiclas
vil M
Lillioriliza
VI
110
Leuconota
VI 29
Litboxyl;ea
V
159
Leuconota H. S.
VI 83
Litigiosa
vu
55
Leucophea
V 177
Litigiosa
V
251
Ledcostigma
V 210
Littcra
V
71
Leucotœnia
vil m
Littoral i s
V
85
Lcvina
vu 511
Littoralis Bd.
V
163
Libatrix
VI 40o
Litura
V
368
Liclienca
VI 48
Livesceus
vu
349
Lichcnis
V 29
Livia
V 278,
302
Lidia
V 293
Livida
VI
415
Lienardi
vil 250
Lobeliœ
V 44 et vu
590
Ligilla
vu 6
Lobuligera
vu
32
Ligna ta
VI 140
Loin
v
170
Ligni
V 151
Longa
V
54
Lignicolora
V 140
Longivaivis
VI
579
Lignosa Hb.
VI 154
Lorea
V
126
Lignosa God.
V 267
Loreyi
V
84
LiGULA
V 581
Lota
et vu
393
Ligustri
V 51
Lota Dup.
V
536
Lilach
vu 260
Lotula
VI
582
Lima
VU 505
Loxiœpennis
vu
140
Limacina
vu 188
Lubricans
V
523
Linibirena
VI 550
Lucasii
vu
282
Limbolaris
vu 71
LCCENS
V
126
Limbosa
VII 294
Lucernea
V
505
Ijmbulala
VII 28
Lucernea Hb.
V
299
1/miitaris
vu 70
Lu ci fer a
V
330
Liuionia
vu 215
Lucifuga
VI
144
Liniosa
VI 428
Lucipara
VI
68
Limpida
V 124
Lucipeta
V
301
Linari;c
VI 165
Luctuosa
VI
223
Lincus
VI 366
Ludicra
VI
427
Linca
VI 581
Ludilica
V
36
LlNEACO
V 596
Lugubris
VI
206
Lincala
V 87
Luminosa
vu
100
428
TABLE APHABÉTIQUE DES ESPECES.
Luna
Lunaris
Lunata (Gortyii.)
Lunata (Homoptera)
Luneburgensis
Lunifera
Lunigera
Lunodes
Lunosa
Lunulina
Luperinoides
Lupina
Lvpula
Lurida
Luridula
Lusciniœpennis
Lusoria
Luteago
Luteicornis
Luteocincta
Lutosa
Lutra
Lutulenta
Lutnlenta Hb.
Ly car uni
Lychnidis
Lychnitis
Lycopodia
Lyncea
Lyux
M
Mabis
Macarea
Macaria
Macilcnta
Macra
Macrogramnia
Macrops
Mactata
Maculata
Madagascariensis (Dejeanii)
Madida
Vil 579
VII 231
V 121
vil
VI
VII
1-2
45
V 280
VI 310
V 367
V 19i
VI 196
VII 88
V 23
VI 131
VI 401
vu 139
VI 426
V 181
V 19
28
110
94
46
46
500
V 365
VI 128
VII 314
VI 112
VI 185
VI
277
vu
586
vil
239
V
361
V
157
VI
540
vu
177
V
207
V
67
Vil
245
V
404 ,
Magdalia
Magica
Magnifica
Magnolii
Magus
Maillard!
Major
Malefida
Malitiosa
Malvœ
Manipularis
Manlia
Mansucta
Maravignœ
Marchalii
Mardi andi
Marcida
Margarita
Margaritacea
Margaritaria
Marglnata
Marginideiis
Marginosa
Maria
Marmorarls
Marmorides
Mannorosa
Maryx
Materna
Matrona
MatuUna
Maura
Mauritia
Maxinia
Mayeri
Médina
Megacepliala
Megalops
Megas
Meissonieri
Mcjancsi
MelaletTcai
Melaleuca
Mclanea
Mclanogaster
loiouii. pagi'i.
VII
216
VII
225
VI
loi
VI
2t
vn
189
V
192
V
334
v
267
vil
140
VI
210
vu
68
vu
123
V
378
V
308
VU
354
vu
373
vn
317
VI
215
V
323
VII
57
VI
178
V
123
V
167
VI
369
VU
67
VU
148
VI
95
V
344
w\
113
VU
136
VI
170
VI
418
V
153
vu
282
vu
320
vu
33
V
49
VI
282
vil
317
VI
92
vu
232
vi
,^3
V
150 •
vu
376
V
575
TACtX ALPHA «ÉTIOLE UHS KhI'tCES.
429
(ornes
puer».
loliics.
p^e«-
Mclanopa
VI
191
MiSTA
V
350
Melanospila
VI
\
Milrula
VI
W2
Mclanympha
VII
98
Mixla
V
284
Melicerta
VII
247
M N ESTE
VU'
90
Melicerte
vil
tus
Modcsta
VI
331
Mendacula
V
28
Modextn Hocv.
VU
42
Mendaculalis
VI
2Ô7
Mudica
y
207
Alendica
V
">l
Mœsiaca
V
122
Alendosa
V
TrU
Mœsta
VI
193
Menyanthidis
V
55
Mollis
vu
198
Meona
VI
585
Mollissima
Vf
294
Mercatoria
VII
-2iG
Mololhiiia
V
294
Merckii
VI
117
Moneta
VI
332
Alereirij;
Vil
251
Monelifera
vi
29o
Meridionalis
VI
59
Moniliaiis
VII
357
Mesenteria
Vil
218
ÎMonilis
VI
102
Messalina
Vil
107
Monociironia
VI
88
Messium
V
276
Monogiaiiima
VI
262
Metallescens
TI
56.i
MonoIUlia
VI
414
Meticulosa
^^
G4
Moinicola
VI
31
Mexicana
VU
132
Monliuin
V
76
Mezentia
VU
218
M0>T1VAGA
V
57
Mi
vu
291
Moribunda
V
95
Micacea
V
128
MORlO
V
22(1
MiCRODOrr
Vl
96
Morplieus
V
244
Microgramma
VI
556
Mortuoilun
VI
353
Micronyniplia
VU
102
M 11 ce 11 s
V
142
Microrrliœa
vu
221
MlCIDA
VI
41
Millegrana
VI
15
Miiffula
VI
432
Minax
VI
298
Mulieicula
VII
97
Minerea
VII
15
Multangula
V
311
Miniago
V
iOl
Miilticolor
VU
226
Minians
n V
130
Muiida
V
33(i
Miiiima
VI
246
Munda Dup.
V
362
Miniopila
VII
382
Munita
Vil
293
Miniosa
V
356
Marina
V
308
Minna
VII
243
Muscicolora
VII
392
Minuta Hb.
VI
212
Muscosa V
277 et vu
392
Minuta Du p.
VI
216
Miiscosula
VI
230
Miniilicornis
VI
371
Musculosa
V
(>7
Mioleuca
VI
90
Musicalis Dup.
V
140
MlOLECCA Hb.
VI
90
Musiva
V
327
Mirandalis
vu
3 H)
Mya
M
558
Mirzali
vu
560
iMycerina
Vil
loil
Misfilioidcs
VI
89
Mygdou
VU
2T.S
Lépidojjlcres. Toiii'; 7.
43ô
TABLE ALPHABETIQUE DES ESPECES.
lûmes
paccs-
tomes.
paat».
Myops
vii
265
Nimbosa
VI
77
Myricae
V
59
Niraia
V
376
Myrtilli
VI
191
Nisus
VI
20
Nitela
V
124
Nitida
V
366
N
Nilîdimacula
VI
368
Noctuoides
vu
259
Nœvia
V
223
Nodicornis
M
576
Namaccusis
vi
258
Nonagrioides
V
96
ISfaua
VI
95
Notlia
VI
265
Natalis
VI
217
Novanda
VU
64
Natatrix
VI!
323
Nu
VI
347
Natlyi
vil
530
Nubes
V
155
Nebris
V
124
Nubila
V
325
Nebulosa
VI
77
Nubilis
VU
80
Nebuîosa Hb.
v
304
Nucicolora v
241 et vil
391
Nebblosus Haw.
v
351
Nugatrix
VI
303
Neglecta
v
536
Nunieria
vu
132
Neogania
vil
96
Nunieiica
VI
235
Nconympha
vil
99
Nuinosa
VI
25
Nervosa
V
61
NUN-ATRIM
V
328
Nervosa Esp.
v
109
Nun-atrum W. V.
V
547
Ncri'osa St.
V
86
N'undina
VI
176
Netuiia
V)l
395
Niipta
Vil
85
Ncurica
V
106
Nutrix
VI
370
Neurodes
V.
368
Nux
V
145
Necrodes h. s.
V
367
Nyctea
vu
194
Nexa
V
107
Nycteis
VU
130
Ni
VI
349
Nyclimcra
v
305
Nictitans
V
126
Nymplinea
vu
101
NlCTlTANS Esp.
V
211
Nynipliagoga
vu
102
iNigerrinia
V
200
Nysa
vu
569
Nigha
VII
253
<
Nigra
VI
47
o
îS'igricans
V
286
Nigricans Tr.
V
193
Nigrilinea
VII
368
Obclisca
V
291
Nigripalpis
VI
431
Obeliscoides
V
293
Niijrirena
VI
176
Obesa
V
259
Nigrita
VI
191
Oblinila
V
49
Nigritula
VI
229
Obliqua
vil
16
Nigrobasls
vil
65
Oblilerata
V
258
Kigrocincta
VI
37
Obuterata Hb.
VI
255
Nigrofimbria
VI
241
Obrotunda
VI
312
Nigrofulva
v
315
Oh.scura
V
282
TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES.
43
JJI
fomoi
.pncts.
lotnei
•P»(T«-
Obsita
Vil
là
Omicron
VII
366
Obsolcta
V
81
Omicronjgcra
Vil
145
Obusta
V
7i
0mm a
VII
27
Occidua
vil
148
Onagrus
VI
205
Occidua P,-B.
vil
139
Onclia
vil
256
Occlusa
VI
87
Ononidis
VI
182
Occulta
VI
76
Onycbina
VI
48
Occulta Fab.
VI
81
Oo
VI
7
Occllaris
V
590
Opalina
VI
165
OccUaU
VI
283
Opalinoides
VI
219
Ocellina
V
509
Operosa
VI
111
OCH RAGEA
VI
19
Opilideroldes
VI
374
Ochrago
V
592
Ophiogramma
V
209
Ochrcago
V
40<3
Opiitlialmica
V
15
Ochrcago Fab.
V
398
Oppilata
vil
285
Ochrodes
vu
64
Opima
V
352
Ochrogaster
V
327
Opistograplia
VII
212
Ocliroleuca
VI
16
Optabilis
v
171
Ocbrolinca
vu
137
Optahilis Ilb.
vu
87
Ocliroptcra
VII
25i
Opta ta
vu
87
OCHROSTIGMA
VI
92
Or
V
18
OCTO
V 233,
407
Orbiculosa
VI
52
Ociogena
V
19
Orbigera
vu
193
Octogesima
V
19
Orbona
T
319
Ocularis
V
19
Orhona Ross.
V
385
Oculata
VI
121
Orichalcea
VI
334
Oculatrix
VI
313
Orieutalis
V
153
Oculea
V
210
Orina
VI
10
Oculigera
VI
284
Oriolus
vu
274
Odites
V
172
Orioii
V
36
Odontiies
VI
95
Ornata
v
345
Odora
VII
167
Ornithogalli v
163 et vil
391
Odorata
VI
139
OroH
VI
426
Œdcma
VI
399
Orodes
vil
227
Olbicna
VI
164
Orontii
VI
164
Olhietia Hb.
V
181
Orplina
vu
385
Oleagina
VI
hO
Ortbosioides
vu
296
Oleracca
VI
101
Ortilia
vu
384
Olivca
VI
217
Ossea
v
109
Olivea Hb.
VI
252
Ossigera
vu
201
Ollvcsccns
vu
48
Ostrina
VI
246
Olivocincia
VI
30
251
Otiosa
VI
442
Olivula
VI
Ou
VI
348
Oméga Esp.
V
325
Ovalis
VI
522
Oméga Hb.
VI
542
Oviduca
V
357
43-2
TABI.t AM'HAmniOLU litS ESPECES.
loriii;8.p3(;is.
(lime», pagei.
Oxaliiia
V 40o
Parla
vii 84
OxyacaiUliae
M 54
Parthenias
VI 264
Oxygramiua
VI ôoO
Parti/a (Galgula)
w 239
Oa-ypteru
V Gl
Partita (Gultripalpa)
vu 532
Parva
VI 246
Pana Dup.
VI 242
V
PaSCL'EA
V 152
Pasithea
vu 100
Pachyccpliala
V aO
Passer
V 195
Pacta
vil 88
Pastinum
VI 426
Pacta W.-V.
VII 87
Patagonica
vu 349
Palaeogama
vu 97
Paula
VI 244
Paleacea
VI 6
Pavida
VI 101
Palleago
V 595
Pecteu
V 153
Palleago
V 397
Pelidnalis
vu 214
Pallens
V 92
Pellex
vu 86
PuUiata
VI ■ 1 1
>eUita
vu 319
Palliatricula
V 2G
Peltigera
VI 180
Palliatrix
VI 305
Penicillata
VI 159
Pallida
V 556
Pépita
VI 358
Pallidior
vu 511
Peplaria
vu 330
Pallidula
VI 381
Pepli
V 55
Pallula
vu 275
Percontaiionis
VI 338
Palniipes
VU 347
Peregrina
VI 96
Paludicola
V 106
Perllua
VI 414
Pahimba'
VII 21 1
Perfusa
VI 411
Paluslris
V 237
Periculosa
VI 6o
Pampina
V 402
Perla
V 28
Pancratii
V 115
Perlana
VI 242
Pandrosa
VU 15i
Perlata
VI 279
Pangonia
VII 2! i
Perloides
V 29
Pannonica
VI 2i9
Permixta .
VI 101
Pannosa
VU 326
Periiix
V 192
Panthca
V 37
Perplexa Tr.
VI 19
Par
V 29
Pcrplexa
vil 502
Parado.va
V 48
Perpendicularis
VII 6ÎS
Paiall'.'la
VI 252
Pcrscripta
VI 174
ParalU'laris
vu 277
Persicariae
V 199
Parallelipipeda
VU 230
Persiniilis
VI 276
Parana
vu 3o5
Pcrspicillaris
VI 113
Paranyiiiplia
vu 400
Perspicillalor
VII 120
Paranypipha Dr.
vu 98
Peruncta
• vu 9
Pardus
vu 205
Pesronii
V 282
Pareils
VI 566
Petasitis
V 128
Pariiis
VI 555
Pctrea
V 25
TABLE Al.PM \ni;TIO(!E DES ESPKCES.
/xV,
tOIIKft.
.ne.».
(rmt'K. par;».
Potiificata
VI
121
Poli/milu W. V.
VI 25
Petrificosa
M
lil
Polynoe
VII 51
Pelrorhiza
V
115
Pdlyodon
V lU
Plijeocycla
Vil
ÔKi
Poli/ndon Cl.
VI 115
Pliakrna
VU
ôr)^
Polyodon W. V.
VI 77
Plialœuifonnis
VI
301
Pnlljndnn Ilb.
V 191
Pliaiuasnia
VI
i±2
Pomniia
VII m
Pliasianoides
VII
280
Pomula
V 23
PlILOMlDlS
VI
2:i7
Pontica
VI 157
Pliotopliila
V
Ô02
Popiilaiis
V 170
Pliragulitidicola
V
89
Popiilcii
V 333
Phragiiiitidis
V
91
Porpliyrascens
vu 22
Phyteuince
V
509
Porpliyrca
V 293
Phïtolacce
V
as
Porphi/rea Esp.
\i 84
Picla
V
166
Porpiiyrelica
vu 29
Picta Fab.
V
293
PorphyricoUis
V 239
Pierreti
vil
77
Postera
VI 133
Pilipcs
vil
U
Posthuma
VII 103
Pinastri
V
liG
Prœcana
VI 146
Piniperda
V
510
Pra'ceps
V 296
Pisi
VI
101
Praecox
V 296
Pistacina
V
564
Prcrduncvlu
V 214
PlSTAClNA Hb.
V
563
Pr.-cslans
VU 241
Pistacina Haw.
V
565
Pr.Tgrandis
VU 388
Plûcodoides
VI
296
Prasina
VI 73
Plantaginis
V
217
Vrai incola
V 291
Platiiiea
VI
56
Prazanofrzkyi
VI 169
Platyptera
VI
164
Prccaiionis
VI 3ti
Plebcja Hb.
VI
11
PrciiaïUhis
VI 152
Plebcja Lin.
VI
93
Priinvlcr.
V 551
Plecta
V
526
Pi-iiicrps
VI 114
Pleclilis
V
153
Prilanis
Vil 257
Plectoides
V
292
Procus
vu 116
Plumicornis
vu
75
Progenics
VII 25
Poaphiloides
Vil
213
ProRiissa
vu 90
Pœcila
VII
174
Pronuba
v 320
Poli
V
187
Propinqua
VI 156
Policola
V
508
Propilia
vu 2(i2
Polioidcs
vu
5
Phosequa
V 52U
POLITA
V
580
^^,OSI•ICl!A
VI 72
POLLL'TA
V
569
Prnspiciia Diip.
VI 71
Polygama
VII
103
Proserpina
VI 363
Polygona
V
515
Protca
VI 89 et VU 593
Polygranima
VI
258
Piotonyiiiplia
vu 105
Polymlla
VI
58
Proxiina
VI 91
434
TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPECES.
tomes
.pacM.
toracs
paces.
Pruinosa
V
53
Pyramidoides vi 413
et vu
598
Pscudargyria
V
74
Pyrethri
VI
157
Psi
V
\Z
Pyrgo
VI
371
Pteridis
vi
295
Pyrophlia
V
301
Piulens
V
15
Pudorina
V
86
Puella
VI
205
Q
Puera
VI
590
Pucrîtia
VII
379
Puerpera
VII
86
Quadrangula
V
256
Pulchra
VI
186
Quadratum
V
354
Pulla
V
142
Quadrifdaris
VU
300
PCLMOPCARl^
V
217
Q uadripuncta ta
V
231
Pulmonaris
V
398
Quœstionis Fab,
VI
543
Pulverata
vu
5ol
Qiiœstionis Tr.
VI
542
Pulverula
VI
582
Quenavadi
VI
438
Pulvis
v
561
Quercus
V
25
Pdmicosa
VI
50
Quieta
VI
i95
Punctosa
V
80
Punctosa Bdv.
v
80
R
Punctularis Hb.
vil
316
Punctularis Dup. Bdv.
vn
314
Punctulum
v
205
Rada
vn
58
Punctuni album
V
98
Radians
V
261
Punicea
V
555
Radicea
V
444
Punicea Haw.
V
554
Radiosa
VI
412
Puniceago
VI
175
Radius
V
267
Pura
VI
2o5
Ramburii
TII
49
Piirpurigera
V
509
Ramosa
VI
109
Purpurina
VI
247
Ramosula
VI
114
Purpurites
VI
178
Raptricula
V
25
Fusilla
VI
255
Raptricula Bdv,
V
23
Puslulata
VI
14u
Ravida
V
500
Pu ta
V
260
Ravida
V
178
Putrefacta
V
154
Ravula
V
23
Pulrescens
V
80
Rcceptricula
V
27
Putresccns Guér.
vil
14
Retta
VI
24o
Putrida
V
148
Rectangula
V
311
Putris
v
154
Rectangula
V
311
Putris W.-V.
V
157
Rectangularis
VI
420
Pygmaea
V
158
Reclilinea
VI
io:j
Pygniaea Hb.
\II
53
Rectiniargo
VI
276
Pyralicolor
vu
577
Rectistria
VI
365
Pyralina
VI
10
Recussa
V
291
Pyramidea
VI
415
Reflexa
VI
450
TABLE ALPHABETIQUE DEÔ ESPECES.
/l35
lOllK^
IMiges.
tomri.
pacoj.
Regina
VII
118
R(!boris
VI
88
Regularis
VI
239
Rogalionis
VI
344
Rejecta
VII
91
Rorida
V
555
Reniigioidcs
VII
250
Rose (la)
V
47
Rcmigipila
VII
GO
Roscicosia
vil
525
Remissa
V
208
Rosripila
vil
582
Jicinissa St.
V
208
Rosina
VI
230
RciKilis
VI
2ni
Rosila
VI
245
RENAnnii
V
193
Rostrala
vu
74
RcngHS
VII
142
Bubecula
V
40O
Boni fera
VI
201
Rubella
V
182
Renigcra
V
297
Rubeolans
V
150
Renigcra Diip.
VI
201
RUBETRA
V
365
Benigera St.
V
303
Bubeiutrida
V
215
Re.mtens
V
2«7
Rubiginea
V
387
Renosa
VII
260
Rubor
v
374
Rcpanda
VII
31G
Riibricans
V
33G
Bepunda Bdv.
VII
514
RUBRICANS
V
286
Repugiialis
Vil
539
Rubricoma
V
48
Rcsistrix
vn
213
Rubricosa
V
349
Respersa
V
2i8
Rubricosla
vn
324
Restituta
V
273
Riil)ripuncta
vu
348
Rctiiia
V
163
Rubrirena
V
193
Retorta
vil
196
RUFA
V
530
Retusa
VI
3
Rufago
V
392
Rliexiae
VI
175
Rufibasis
VII
344
Rliizoliiha
VI
119
Buficinrta
VI
41
Rliodogaster
VII
5(50
Ruficollis
V
48
Rhoiîiboidea
V
550
Ruliniargo
vu
324
Bhnmboidea St.
V
552
Rufina
v
364
Ridens
V
20
Riifinans
vil
577
Bidens Ilb.
VI
38
nufocincta
VI
41
Rigidistria
vu
240
RCF'JINCILA
V
217
Rimosa
V
277
Rumicis
V
53
Biinula
VI
140
Bunicu
VI
59
Ripa;
V
284
Biipestris
VI
190
Bipagina
VI
117
Rupicola
VI
155
Riparia
V
91
Riirea
V
157
RiVALIS
V
192
Rtnis
V
292
Rivoruiii
V
82
Bussago
V
596
Rivulaiis
VII
182
Riissaris
vil
69
Biviilaris Fab.
VI
21
Biisti'^a
V
287
Bivnlata
VI
228
RuliciUa
v
339
ravuLonuM
VI
129
Rutila
V
125
Rivulosa
VI
184
RutUago W.-V.
VI
178
/iM]
Sabin-f.
Sabis
Sabuletorum
Sabulifera
Saga
Sagitta
Sagittifera
Salaminia
Salax
Salebrosa
Saliaris
Salicis
Saliceti
Salmus
Salsnlœ
Sancianna
Sancliflorentis
Sandix
Sanguinea
Sanjuinipuiicta
Santolinae
Sanlonici
Saponariœ
Saportjc
Sareplae
Saiellilia
Salellilioides
Satura
Satura
Salurnioides
Saucia
Saundersii
Scabellum
Scapulosa
Schneideiiana
Schœnnheiri
Scirpi
Scirpitola
Scila
Scilula
Scoli'nacea
TAHLE AI.PflAEÉTIOUE DES ESPhXES.
Scolopaciiia
Scops
Scopula
Scoiia
Scoriacca
Scotnphila
ScHpta
Scriptilis
Sciiptura
Scrohiculata
Sciophularia;
tomes.
page?.
VI
120
VI
585
V
285
VI
■iOi
VI
590
V
265
V
299
vu
115
VI
/i28
vu
161
V
212
V
56
VI
48
VII
267
VI
96
V
295
VU
297
V
d52
VI
167
VI
il 2
VI
■Iti
VI
158
V
167
VI
88
V
230
V
586
V
372
VI
81
VI
85
Vil
209
V
571
vu
155
va
117
VI
287
vu
li9
VI
79
V
76
v
84
VI
(!3
VI
228
Vil
158
vil
VI
vil/
VI
VI
VI
VI
V
vu
VI
Scrtyphulariœ Esp. Tr. Dup, vi
Scrophularipliaga vi
Scrophularivora vi
Scutosa VI
Scutuligera vi
Secalina v
Secalina Haw. v
Secalis v
Sccta (Anthoph.) vi
Sccta (Acoiuia) VI
Seclilis V
Securis v
Sedi VI
Segelum v
Segetcm Hb. V
Segnilis v
Sejuncta VI
Seladonia vi
tJELECTA vil
Selenamplia v
Selenaris vu
Selenopiiora vu
Solenosa v
Sclini V
Seiiiibrunnea
Sciiiicrocea
Seinillava
Semilunaris
Senegalensis
Senesccns
Seiiex
Senilis
Senna
Sepaiata
VI
VI 211 et vu
VI
vu
V
paccs.
145
153
: 151
24
47
415
48
442
152
128
127
128
151
150
182
180
211
209
205
249
221
141
61
<iG
274
215
287
22
89
88
406
252
173
228
251
121
39G
241
388
110
30
41
36
300
313
TABI
S. ALriIA
nKTIOl
F. DES ESPr.CES
'1^7
loinct
pacoi.
toiiiei.
P0(!'«.
Se pu
V
2it
Similis
VU
267
Sepiilcliralis
VI
im
Similis Haw.
V
53
Scpultrix
V
200
Siinilliniu
VU
260
Serapis
V)I
53
Simplex
VI
346
Sercna
VI
29
Simples Fi'oy.
VI
117
Sericea
V
98
Simplonia
V
282
Sericina
VI
71
Si m II la II s
V
301
Serici/ia Hb.
V
39
Simulalricula
V
26
Serina
V
565
Simidatiix
V
305
Serix
VI
370
Sinaidus
VI
572
Scrotina
V
385
Singlia
vu
372
Seriieniina
VII
395
Sinuala
VII
269
Serpylli
V
359
Sipyia
vu
222
Seriata
VI
160
Skafiota
VI
213
Scrratilinea
V
191
Smilhii
vu
266
Scrvvla
VI
209
Sobrina
v
33d
Sesqvistriaris
vil
273
Sociabilis
VI
98
Setipcs
VII
7
Sod.e
VI
98
Severa
VI
305
SOLANI
V
518
Sexstrigata
V
33i
Solaris
VI
221
Shiva
vu
199
Solidaginis
VI
115
Shivula
vn
372
Solieri
VI
86
Sibirica
v
301
Solina
vu
375
Sicania
V
275
Somineri
V
187
Sicca
v
135
SOMNICCLOSA
VI
119
Sichcas
VI
372
Soior
VI
368
Sicula
V
91
Spadicea
V
380
Sicula Bdv.
V
273
Si)arganii
V
108
Siderea
V
113
Sparsa
VI
437
Sidus
V
386
Spcciosa
VI
80
Sigma
V
325
Speciosa Diip.
VI
80
Sigma auct.
V
329
S[)ectabilis
VI
137
Signioides
V
323
Speclans
vu
173
Signalis
V
218
Spectrum
VI
422
Signala
VI
315
Specularis
vu
156
SiGNATA
V
264
Spencei
VI
310
Signifera
V
298
Spicea
v
226
Signuni
V
325
Spiciilifera
V
266
Sigula
VI
384
Spina
V 269 et VII
392
Silago
V
391
Spinifcra
V
265
Silène
V
3Sl-
Spinig^ra
V
4o
Silènes
VI
22
Spinosœ
VI
182
Siliginis
V
287
Spiralis
vu
196
SlLVlCOLl
V
198
Spissa (Agrolis;
V
261
Simoenia
VU
166
Spùisa (Fcliiiia)
VII
321
438
TABLE ALPHABETIQUE DES ESPECES,
tomes.
paces.
(ornes.
page».
Spissata
vu
521
Subaurca
V
227
Splendens
VI
105
Subdistans (Indistans)
VI
87
Spiendens St.
VI
102
Suheris
VI
88
Splcndida
VI
loO
Subdava
VI
8
Spoliatricula
V
27
Subflexa
VI
175
Sponsa
VU
1)0
Suhjecta
V
567
Spreta
V
550
Sublustris
V
159
Spumigora
V
212
SubparUta (Parlita)
VI
239
Sqiialida
V
500
Sulplumheus
V
553
Squammigera
vil
5o
Siibrosea
V
552
Stabilis
V
Soi
Subrubens
V
219
Staccaia
vu
135
SL'BRDFA
V
551
Stagnicola Tr.
VI
45i
Subsatura
vn
75
Stagnicola Diip.
V
240
Subsequa
V
319
Stalactis
V
293
SuBSEQDA Curt.
V
520
Staphysagriic
VI
176
SUBTERR4NE\
V
268
Stelligera
V
228
Subtusa
VI
3
Stenelea
VII
576
Sxihunita (Amphia)
V
224
Sterope
vu
578
Subunita (Sympis)
vu
344
Stevcnsii
VI
58
Subusta
VI
13
Stigmatica
VI
85
Succinea
V
86
Stigmatica Hb.
V
550
Suda
VI
35
Stiginoleuca
vil
258
Suero
vu
362
Siillata
V
107
Sucroides
vn
362
Stola
vil
275
Suffumata
vu
344
Stolida
vu
276
Suffumosa
vu
195
Slolliana
VI
565
Suffuruncula
V
216
Straiiien
Yl
210
Suffusa v 208 et
vn
592
Stramentosa
v
129
Sulima
vu
55
Straminca
V
91
Sulphurago
V
592
Striatia
VI
278
Sulphuralis
VI
206
Striijata
vil
11 -i
Sulphurea
VI
206
Strigilis
V
214
Sunia
V
149
Strigilla
VII
576
Superans
V
53
Strigimacula
vil
11
Superciliosa
VI
123
Slrigosa
V
51
Superior
VI
278
SxKiGULA Dup.
V
28
SnPERSTES
V
21«
Strigula Bork.
V
27
Suspecta
V
560
Strix
Vil
164
Sutor
V
251
Stupida
VU
277
Sullea
vu
30
Stuposa
VU
271
Syba
VII
44
Styracis
V Ô57 et vu
592
Syerala
vil
562
Styx
VI
il6
Sylvarum
vu
300
Suasa
VI
99
Syrna
VI
571
Suava
VI
260
Sytis
vu
553
TABLE ALPHABETIQUE DES ESPECES.
439
(omet
pacci.
Tigris
VI
317
T
Timais
V
UG
Tincta
VI
80
lomcc
paijpf.
Tinctoides
VI
323
Tabida
V
135
Tirrli.i'a
VII
220
Talidiformis
VI
\:y2
Titania
VI
222
Tanaceti
VI
iil
T Nigrum
V
572
Taraxaci
V
216
Tomyris
VII
340
Tarclioii
vu
351
Tonsa
V
252
Tarda
V
2i3
Torosa
V
62
Tasmanica
V
103
Torpens
V
244
Taiirica
VI
169
Torrcnlium
V
88
Tayaiuli
V
90
Torrida
VII
269
Tecta
V
512
Torsa
vil
204
Telifera
V
291
Torsilinea
Vil
210
Tel lira
V
45
Tortriciformis
VI
198
Templi
VI
44
Tortricoides
VI
591
Tenacdldm
VI
548
Tragopogonis
VI
415
Tendinosa
V
01
Transversa
VI
2H
Tenebrosa
V
256
Trapezina
VI 9 et vu
594
Tenera
VI
164
Trapezium
vii
231
Tephra
VI
48
Treitschkii
VI
97
Tephra
V
278
Triangularis
vil
270
Tepliroleuca
VI
24
Trianguluni
V
529
Tcrelilinea
vu
308
Triangulum Fab.
vu
278
Teretimaciila
VI
567
Tricolor
vil
129
Tebminalis
V
217
Tricomyna
V
333
Terranea
V
279
Tricuspis
V
17G
Terrea
V
249
Tricycla
V
226
Terrosa
vil
11
Trideiis
V
43
Tersa
V
171
Trifurca
V
2a^i
Testacea
V
182
Trigonalis
f
263
Testaceoides
V
165
Trilinea
V
235
Testaceicollis
V
273
Triloba
vil
197
Tetra
VI
415
Triiiiacula
V
174
Tettagona
V
557
Trimacula Du p.
V
173
Texta
VI
179
Trime nda
VI
90
Texlilis
VII
522
Trinubila
VI
382
Thalassina
VI 103 et VII
396
Triplasia
VI
523
Tbalictri
VI
374
Triquetra
vil
293
Thapsiphaga
VI
150
Tritici
v
288
Thomae
VI
500
TniTici Hb.
V
260
Thyalyroides
VI
557
Trisiigma
v
329
Tibiata
V
273
Tristis Fab.
V
301
TlGRlSA
VU
217
Tristis Hb.
VI
leo
hho
TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPECES,
lOUK-S.
pa»e8.
lome^.
)age«.
Tritoiia
V
4-2
Uiisia
VI
390
Troberti
VI
4-29
Uralensis
VI
350
Troglodyta
Ml
188
Urania
VI
223
Troglodyta Frey.
\'
^2i
Urentis
VI
322
Tropica
VI
217
Uiticae
VI
521
Tropicalis
Vil
2Ô8
USTIRENA
V
249
Trux
V
279
Ustulata
VI
134
Tiiberculum
VI
185
Uslulata Westw.
vu
122
Tullia
VI
7i
Uxor
vu
92
Turhida
V
128
Uxor Hb.
VU
84
Tiirdipcnnis
VII
158
Uxoria
VI
368
Turca
V
73
Turpis
V
232
V
Tcssu
vu
503
Tymber
vil
527
Typhae
V
108
Vaccinii v 379
et vu
393
Typica
VI
417
Vaccinu Hb.
V
580
Typica H.
V
1G7
Valesiaca
V
506
Typicoides
V
170
Valesicola (Anderreggii)
V
87
Tyranmis
vu
110
Valida
VI
83
Valligera
V
253
U
Vampoa
VU
300
Vandalusiae
V
24
Va tes
VU
141
U Album
V
ù-io
y Argenteum
VI
558
U A lire 11 m
VI
33 i
V Aureuni
VI
539
U Brevis
VI
3il
V Brunneuni
VI
02
Uda
v
80
Vecors (Perigea)
V
250
Uliginosa
V
243
f^ecors (Orlhodes)
V
576
Uitronia
vu
89
Vellerea
VI
226
Ulvœ
V
99
Velox
VI
257
Umbralica
VI
146
f^elum
V
294
Unibricola
VI
410
Velutina
V
83
Umbrina
Vil
4
Venosa
V
62
Umbrosa
V
33 i
f^enosa Hb.
VI
417
Umminia
VU
237
Venusta
VU
582
Unanimis
V
209
F'enusta
VI
57
Unca
VI
233
Venustula
VI
227
Uncas
vu
539
Yerbasci
VI
126
Undosa
V
17
Verbascoldc;s
V
l'il
Uncliilaris
vu
18
Vf.rdtjrette (la)
V
184
Unicolor (Episema)
V
174
Verecunda
V
94
UNicoLon (Agrolis)
V
2',)0
Veronicae
v
382
Uniinacula
V
237
Verticlllala
VI
344
Unistrigata
vu
201
Verruca
M
542
TABl.E AI.PH AUETK^t'E DtS liSl'KCES.
hh
Vcsportilio
Vespcrlina
f^esla
Vcslae
Ve.italis
Vetula
Vetusta
Viciae
Vicina
Videns
Vidua (Anarta)
yidua (Catocala)
Viduala
Vidua Fab.
Vidua Tr.
VlLlS
VlLLlERSll
Viminalis
Vincciitiata
ViNCTUNCULA
Vinculum
Vindelicia
Vindemialis
Vinicosta
Viola
Violacea
Violans
Violasceiis
ViRBlA
Virens
Virescens
Virgaures
Virginca
Virgo
Viridans
Viridaria
ViRIDICINCTA
Viridisquama
Viridula
Viscari.ï:
Viscosa
Vilellina
Vilrea
Vilriluna
Vitriiiiacula
vil
VI
vil
1!)9
208
215
101
■iô
ii:i
.ti2:i
iô
78
190
5)i
91
2G4
190
287
292
18
275
217
504
127
ùU
Ô8i
■188
195
150
384
519
184
173
iiS
218
517
13
298
49
219
2U
26
229
73
53
ôGi
310
VlTTA *
Villalba
VittaU
Vivida
Volupia
VULTURINA
Vuteria
W
VVagiicri
Wedelina
Westermannii
Wimmerii
W Latinum
fV LatinuJK Esp.
Wredowii
Xanthones
Xantliioidcs
Xanthoceros
Xanthochloris
Xanthocyaiiea
Xanthomista
Xaiithogiapha
Xanthyiidima
Xeranipellna
Xeranllicmi
Xylia
Xyliniforniis
Xi/linoides (Acron. ,
Xyliiioides (Hadena)
Xylopliasioides
Ypsilon
Yu
Yvanii
loiuu».
P«n<-«.
V
290
V
170
VI!
128
VI
280
V
93
VI
86
V
110
VI â-u
vil 35i
VI 586
VI 254
VI lOt
Tl 100
VI 143
V 121
V 227
V 20
VI 73
VI 23
VI 37
V 357
VI 396
V 402
VI 135
VU 133
V 56
V 56
VI 106
V 226
561
78
158
442
TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPECES.
Zabulon
Zamis
Zes
lomèt.paco».
Vil 250
VII 171
V 77
lomei
pages.
Zenobia
Vil
163
Zêta
V
191
Zetophora
>11
326
Zeuzeroides
vil
162
Zinckenii
VI
119
Zollikolleri
V
137
Zozimi
vl
534
FIN DE LA TABLE,
DU SEPTIÈME VOLLiME,
JET DES NOCICÉLITES.
■AR-SUR-SEINE. — IMP. DE SAILLARD.
ERRATA.
Tome VII, page 399, ligne 13 :
Au lieu de : à l'un des deux noms homonymes,
Lisez : à l'un des deux noms de ces homonymes.
/iiJ., page 392 : Triph/ena Mdscosa,
Lisez : Tripu.îna Muscicolora.
(Il y a déjà une Agrolis du nom de Muscosa.)
Il-
]cJc^f
4
Xi
CO
m
>■:.